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science - Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille

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EDITORIAL3les VŒUX DEMARTINE AUBRYAu nom <strong>de</strong>s membres du Conseil <strong>de</strong> Surveillance, je vous présente mes meilleurs vœux pour 2011. Que cette nouvelle année vous soitagréable et heureuse.Je profite <strong>de</strong> ce cette occasion pour vous remercier, chacune et chacun d’entre-vous, <strong>de</strong> votre détermination et votre mobilisation à faire duCHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> un pôle d’excellence dans les soins, le recours, la recherche et la formation.L’année écoulée aura permis <strong>de</strong> concrétiser <strong>de</strong>s projets importants pour notre hôpital.En effet, 2010 a été marquée par <strong>de</strong> nombreux évènements qui témoignent <strong>de</strong> la vitalité du CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> : la mise en place <strong>de</strong> 2 IRM, l’unedédiée aux urgences, l’autre à la recherche ; l’installation d’un appareil <strong>de</strong> radiographique exceptionnel en pédiatrie ; la signature <strong>de</strong> coopérationsimportantes, notamment avec les centres <strong>Hospitalier</strong>s <strong>de</strong> Lens et d’Armentières. Le CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> a investi plus <strong>de</strong> 45 millions d’eurosdurant les douze <strong>de</strong>rniers mois.2010 aura également permis le lancement <strong>de</strong> l’élaboration d’un nouveau Projet d’Etablissement 2011-2015, qui définit pour les 5 ans à venirles orientations stratégiques du CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>. C’est un document très important pour l’hôpital et je sais que vous êtes nombreuses et nombreuxà y contribuer. Il a vocation à être décliné concrètement à l’échelle <strong>de</strong>s 15 nouveaux pôles hospitalo-universitaires qui ont été structurésen 2010 afin <strong>de</strong> répondre aux enjeux <strong>de</strong> lisibilité nationale et internationale <strong>de</strong>s missions qui distinguent le CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> : le soin <strong>de</strong> recourset innovant, l’enseignement et la recherche.Enfin, 2010 aura été point <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> l’opération <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation du sud du campus hospitalo-universitaire. Après avoir mo<strong>de</strong>rnisé lapartie nord du campus, avec notamment l’hôpital Huriez, c’est au sud <strong>de</strong> faire l’objet <strong>de</strong> travaux qui visent à la fois à reconfigurer l’accès auxurgences, et à créer un bâtiment dédié à la réanimation et à la surveillance continue et un bâtiment dédié aux pathologies cardiovasculaireset pulmonaires. A terme, cette mo<strong>de</strong>rnisation offrira un campus <strong>de</strong> très haute qualité d’accueil et une prise en charge organisée au plus près<strong>de</strong>s patients.2011 s’annonce comme une année stimulante pour le CHRU avec notamment la mise en place du projet <strong>de</strong> l’Institut <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Personnaliséeen coopération avec l’Institut Pasteur <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>, l’Université <strong>Lille</strong> 2, la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, l’Université Nord <strong>de</strong> France et le pôle compétitiviténutrition, santé, et la poursuite <strong>de</strong> la structuration <strong>de</strong>s coopérations hospitalières publiques. Le CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> reste le recours à <strong>de</strong>ssoins hautement spécialisés pour une région <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 4 millions d’habitants. Il s’inscrit en complémentarité <strong>de</strong>s acteurs santé <strong>de</strong> la région.En cette fin d’année, je souhaiterais également rendre hommage à Didier Delmotte, Directeur Général du CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> <strong>de</strong>puis 1997. Quittantses fonctions en décembre, Didier Delmotte aura incarné les valeurs profon<strong>de</strong>s du service public et fait du CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> un hôpital<strong>de</strong> référence, d’excellence et innovant, reconnu dans la France entière. Je remercie et félicite très sincèrement Didier Delmotte. Ses qualitéshumaines et professionnelles ont profondément marqué le CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>.Je vous renouvelle mes meilleurs vœux <strong>de</strong> bonheur et <strong>de</strong> prospérité pour cette année 2011.Martine AubryPrési<strong>de</strong>nte du Conseil <strong>de</strong> Surveillance du CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


4LA SCIENCE AVANCELA SCIENCE AVANCEINNOVATION THÉRAPEUTIQUEPOUR LES PATIENTS ÉPILEPTIQUESLes patients du CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> peuvent désormais bénéficier <strong>de</strong> cette technique innovanteUne enfant réalise un test psychologique au centre <strong>de</strong> référence<strong>de</strong> la neuropédiatrieUn nouveau-né au centre <strong>de</strong> la hernie<strong>de</strong> coupole diaphragmatiqueLa Stéréo-ElectroEncéphaloGraphie est une technique permettant d’i<strong>de</strong>ntifier les zones du cerveau en cause danscertains cas d’épilepsie résistante au traitement médical, en vue d’un éventuel traitement chirurgical.Cette technique lour<strong>de</strong> est désormais proposée aux patients du CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>. Le Dr Szurhaj Maître <strong>de</strong> conférence<strong>de</strong>s universités - Praticien <strong>Hospitalier</strong> à l’hôpital R.Salengro, répond aux questions <strong>de</strong> Contact sur la mise en place <strong>de</strong>cette technique complexe.EN SAVOIR PLUSDr William Szurhaj > 03 20 44 69 93Contact : «En quoi consistecette technique et quellessont les formes d’épilepsiedont vous vous occupez?»Dr Szurhaj : «Dans l’unité <strong>de</strong>prise en charge <strong>de</strong>s épilepsies,nous accueillons <strong>de</strong>s patients présentantune épilepsie sévère, continuantà faire <strong>de</strong>s crises malgré lestraitements médicamenteux. Pourcertains cas, nous pouvons proposerune intervention chirurgicale,qui vise à retirer la région du cerveauresponsable <strong>de</strong>s crises.Cela nécessite que nous puissionsrepérer précisément cette zoneet que cette zone puisse être retiréepar le neurochirurgien, sansrisque important. Pour bien délimitercette zone, nous avons parfoisbesoin d’implanter <strong>de</strong>s électro<strong>de</strong>sà l’intérieur même du cerveau, etd’enregistrer les crises d’épilepsieque présente le patient. C’est encela que consiste cette technique<strong>de</strong> Stéréo-Electro-Encéphalographie(ou SEEG). Le patient estensuite hospitalisé dans l’unitéd’épileptologie une dizaine <strong>de</strong>jours, pendant lesquels il est reliéà une machine d’enregistrement<strong>de</strong> l’électroencéphalogramme, etoù il est filmé. Nous pouvons aussiessayer <strong>de</strong> reproduire les crises dupatient en stimulant leszones du cerveau que noussuspectons comme étant àl’origine <strong>de</strong>s crises».Contact : «Combien <strong>de</strong> CHUdispose <strong>de</strong> cette technique ?»Dr Szurhaj : « En France, unedizaine <strong>de</strong> CHU dispose <strong>de</strong> cettetechnique. Jusqu’à cette année,nous <strong>de</strong>vions adresser nos patientsdans d’autres centres, notammentà Paris, Lyon ou Marseille, avec<strong>de</strong>s délais d’attente atteignantparfois 2 ans. Il était important pournous <strong>de</strong> prendre en charge ici nospatients. Depuis un an, nous avonseffectué une dizaine d’implantationset nous espérons en faire une quinzainel’année prochaine. Pour l’instant,3 patients ont déjà été opéréset il y en aura 3 autres prochainement.Même si le délai est trop courtpour juger du résultat final, ces 3patients ne font plus <strong>de</strong> crise pourl’instant. »Contact : «Quelle collaborationentre services?»Dr Szurhaj : « Il s’agit d’une technique<strong>de</strong> pointe dont la mise en placea été longue et a nécessité la collaboration<strong>de</strong> plusieurs équipes : l’équipeneurochirurgicale du Pr Blond, avecle Dr Reyns qui réalise les implantationset les interventions, l’équipe<strong>de</strong> neuroradiologie du Pr Pruvo et duPr Leclerc, et notre équipe <strong>de</strong> neurophysiologieavec le Pr Derambure,mais aussi toute l’équipe infirmièrequi a du s’adapter a ce projet pourréaliser une surveillance 24h/24 <strong>de</strong>spatients».A. DeconynckContact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


6 LA SCIENCE AVANCELes enfants participant aux programmes <strong>de</strong> recherche sont désormais accueillis dans <strong>de</strong>s locaux dédiésUn lieu dédié pour larecherche en pédiatrieParce que les particularitésphysiologiques et métaboliques<strong>de</strong> l’enfant sontdifférentes <strong>de</strong> celles <strong>de</strong>l’adulte, et que développerla recherche clinique enpédiatrie était <strong>de</strong>venueune nécessité, le CHRU <strong>de</strong><strong>Lille</strong> a doté le <strong>Centre</strong> d’investigationclinique d’uneantenne dédiée à l’enfant.Inaugurée en Octobre2010, cette structurepermet <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>sessais cliniques dans ledomaine <strong>de</strong> la pédiatrie,dans <strong>de</strong>s conditions maximum<strong>de</strong> sécurité. Contactvous en dit plus.Depuis 1994, le CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>disposait déjà d’un <strong>Centre</strong> d’InvestigationClinique dédié à laréalisation d’essais cliniques.Toutefois, la réalisation d’essaiscliniques avec <strong>de</strong>s enfants nécessitait<strong>de</strong> mettre en place unlieu dédié, afin d’améliorer lesconditions d’accueil <strong>de</strong> ceux-cien leur offrant un espace adapté,proche <strong>de</strong>s services cliniqueset d’explorations, et <strong>de</strong> garantirle maximum <strong>de</strong> sécurité pour laréalisation <strong>de</strong>s essais cliniques.C’est désormais chose faite grâceà l’antenne pédiatrique du <strong>Centre</strong>d’Investigation Clinique implantéeau sein <strong>de</strong> l’hôpital Jeanne <strong>de</strong>Flandre, et inaugurée en octobre<strong>de</strong>rnier.Développer la rechercheen pédiatrie :une nécessitéLe médicament en pédiatrie alongtemps été l’oublié <strong>de</strong> l’industriepharmaceutique. Pourtant,les particularités physiologiqueset métaboliques <strong>de</strong> l’enfantsont différentes <strong>de</strong> celles <strong>de</strong>l’adulte, et certaines pathologiessont plus spécifiques à l’enfant(comme la mucoviscidose, oucertaines myopathies).Faire progresser la recherche enpédiatrie est donc <strong>de</strong>venu une volontéforte <strong>de</strong>s autorités <strong>de</strong> santé.Au CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>, les premiersessais cliniques en pédiatrie ontdébuté en 1999 et n’ont cessé<strong>de</strong> croître, rendant nécessaire lacréation d’une structure dédiée.Bénéficier d’unestructure adaptéeOuvrir une antienne pédiatriquedu <strong>Centre</strong> d’investigation cliniquepermet d’offrir à l’enfant un environnementadapté regroupanttoutes les activités <strong>de</strong> recherche,assez grand pour accueillir lenombre croissant d’étu<strong>de</strong>s à mener,<strong>de</strong> potentialiser le développement<strong>de</strong> la recherche clinique enpédiatrie, d’intéresser les promoteursindustriels à la rechercheen pédiatrie et <strong>de</strong> favoriser laformation <strong>de</strong>s internes en pédiatrie.Enfin, cet espace permetd’améliorer les conditions d’accueil<strong>de</strong> l’enfant participant à unprogramme <strong>de</strong> recherche. CetteEN SAVOIR PLUSCoordonnées du CIC pédiatrique :03 20 44 60 58antenne a été co-financée par leConseil Régional Nord-Pas-<strong>de</strong>-Calais et l’Association françaisecontre les myopathies.Une initiative à saluer !A. RenduL’équipe <strong>de</strong> l’antennepédiatrique du <strong>Centre</strong>d’InvestigationClinique> 1 pédiatre> 2 puéricultrices -assistants <strong>de</strong> recherche> 1 ingénieur <strong>de</strong> recherche> 3 assistants <strong>de</strong> recherchedont 1 technicien d’essaiclinique>1 secrétaire tecnicien <strong>de</strong>recherche cliniqueContact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


LA SCIENCE AVANCE7Qu’est-ce quel’anorexiementale ?Le patient anorexique s’efforce <strong>de</strong> maintenir un état <strong>de</strong> dénutrition potentiellement dangereuxSelon le Dr Vignau,« l’anorexie mentale sedéfinit comme un étatpathologique dans lequella personne emploie <strong>de</strong>smoyens inadaptés pourmaintenir un état <strong>de</strong> dénutritionanormal et potentiellementdangereux à longterme pour sa santé et sonépanouissement personnel. »Anorexie, boulimieUn nouveau service à l’hôpital CalmetteDans la Région Nord - Pas-<strong>de</strong>-Calais, environ 5 000 adolescents et post-adolescents, en majorité <strong>de</strong>s filles, sontconcernés par les troubles <strong>de</strong>s conduites alimentaires que sont l’anorexie mentale ou la boulimie. Depuis septembre2010, Le CHRU a ouvert un Hôpital <strong>de</strong> Jour d’une capacité <strong>de</strong> 10 places, afin <strong>de</strong> proposer à ces jeunes unenouvelle prise en charge pluridisciplinaire.Une nouvelleconception dusoinL’hôpital <strong>de</strong> jour « Troubles <strong>de</strong>sconduites alimentaires » accueille<strong>de</strong>s personnes 14 à 22 ans présentant<strong>de</strong> graves difficultés psychologiquesentravant leur vieaffective, relationnelle, scolaire etprofessionnelle.Le Dr Vignau, responsable duservice y récuse l’enfermement,et fait le pari <strong>de</strong> la confiance.« Le temps n’est plus à l’hospitalisationtraditionnelle et complète<strong>de</strong> ces jeunes, explique-t-il, mais àune nouvelle façon <strong>de</strong> les prendreen charge, en les accueillant lajournée et en leur permettant <strong>de</strong>rentrer à leur domicile le soir ».Un groupe <strong>de</strong> parole familleest également mis en placeet animé par le mé<strong>de</strong>cin et lapsychologue une fois par mois.Ce nouveau concept offre uneplace privilégiée à la famille,qui se sent souvent impuissanteface au comportement <strong>de</strong> leurproche.Des ateliers pourrenouerLes patients accueillis dans ceservice se voient proposer uncertain nombre d’ateliers encadréspar les soignants, visantà ai<strong>de</strong>r l’adolescent à retrouverla confiance dans ses capacitésà faire, penser, imaginer et à retrouverune juste distance dansses relations aux autres. Desséances <strong>de</strong> thérapie individuelleet <strong>de</strong> groupe sont également organisées: activité physique adaptée; atelier cuisine, art thérapie(danse, expression corporelle…)séances <strong>de</strong> kinésithérapie (massagesabdominaux, gymnastiquedouce) ou en encore <strong>de</strong>s séances<strong>de</strong> socio-esthétique.Des repasthérapeutiquesDes repas thérapeutiques sontproposés le midi. Chaque patientpartage son repas avec lepersonnel. C’est un moment <strong>de</strong>EN SAVOIR PLUSHôpital <strong>de</strong> jour « Troubles <strong>de</strong>s conduites alimentaires »Hôpital Calmette - 4 ème EtageOuvert du Lundi au vendredi <strong>de</strong> 8h à 16h30Tél : 03 20 44 60 77convivialité très précieux où cesadolescents peuvent prendre duplaisir à manger ensemble.Ces repas, comme les autres activités,ont pour objectif d’amenerles patients à renouer avecun plaisir contrarié : «On peut lesai<strong>de</strong>r à dédramatiser ce qui s’avèresi complexe pour eux» soulignele Dr Vignau, qui innove ici avecson équipe une prise en chargedynamique, dans l’espoir <strong>de</strong> luttercontre cette pathologie résistante.S. ChoudaniContact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


8 GROS LA SCIENCE PLAN AVANCEDe nombreuses entreprises extérieures sont amenés à intervenir sur le campus hospitalo-universitaireLe plan <strong>de</strong> préventionun outil pour améliorer laDe nombreuses entreprises extérieures, en plus <strong>de</strong>s services techniques et logistiques internes au CHRU, sont amenées<strong>de</strong>s équipements. Certains secteurs au sein <strong>de</strong> l’hôpital sont plus « sensibles » que d’autres et donc potentiellement, «<strong>de</strong>s secteurs, le Comité <strong>de</strong>s Risques techniques a élaboré un « Plan <strong>de</strong> Prévention Institutionnel ». Contact a rencontréL’hôpital, <strong>de</strong> part la nature <strong>de</strong>ses activités, <strong>de</strong> ses installationstechniques, <strong>de</strong>s produits qu’ilmanipule, est un lieu sensibleen termes <strong>de</strong> sécurité, tant auniveau <strong>de</strong>s structures, du personnelqui y travaille, mais aussipour les entreprises extérieuresamenées à y intervenir. Le plan<strong>de</strong> prévention, outil réglementaire,consiste à i<strong>de</strong>ntifier tousles dangers existants dans unezone géographique, qui pourraientconduire à <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts,ou nuire à la santé. L’objectif essentielest <strong>de</strong> réduire les risques<strong>de</strong> co-activité entre les activitéshospitalières et les activités <strong>de</strong>sentreprises extérieures. Il s’étendaujourd’hui à toutes les activités :gestion <strong>de</strong>s risques techniques,<strong>de</strong> maintenance, <strong>de</strong> logistique et<strong>de</strong> biologie etc. Cette amélioration<strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s risques, quientre d’ailleurs dans le cadre <strong>de</strong>la certification, est un axe prioritaire<strong>de</strong> la Délégation Management<strong>de</strong>s Risques.Unecartographie <strong>de</strong>szones à risque«Au départ, il y avait un réel besoin<strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r la base <strong>de</strong> connaissance<strong>de</strong>s dangers générés parles activités <strong>de</strong> l’hôpital : quelsétaient-ils ? dans quels lieux setrouvaient-ils ? <strong>de</strong> quelle manièreles répertorier ?» annonce Jean-Marc Oscari.«Nous avons mené une étu<strong>de</strong> surle terrain en ce sens - ajoute JMOscari - en élaborant, à partird’une liste <strong>de</strong> dangers i<strong>de</strong>ntifiés(infectieux, contamination bactérienne,irradiation, chimique, expositionaux produits..) une cartographiegéographique <strong>de</strong>s dangers, ens’appuyant sur l’avis d’experts etsur la réglementation. Nous avonsensuite répertorié ces dangers surplans, service par service, étage parétage, bâtiment par batiment». Cetravail <strong>de</strong> collecte qui a <strong>de</strong>mandé2 000 heures <strong>de</strong> travail pour7 personnes pendant 2 mois, aabouti a une base <strong>de</strong> donnéesrecensant l’ensemble <strong>de</strong>s dangerssur le site hospitalier, qui vapermettre aux personnels <strong>de</strong> lamaintenance, dès lors qu’ils vont<strong>de</strong>voir intervenir ou faire intervenirune entreprise extérieuredans un secteur, d’être informésqu’il s’agit d’un local où il y a undanger, et <strong>de</strong> prendre en conséquence,toutes les précautionsnécessaires.Ce Plan <strong>de</strong> Prévention Institutionnel,complété d’un gui<strong>de</strong>compilant <strong>de</strong>s fiches réflexeadaptées aux différentes situations,est accessible à tous surle site Intranet <strong>de</strong> la FédérationGestion et Prévention <strong>de</strong>sRisques.Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


10 GROS LA SCIENCE PLAN AVANCEAlzheimerUn nouveau <strong>Centre</strong> mémoire à <strong>Lille</strong>Avec 850 000 personnes touchées par la maladie d’Alzheimer en France, et 165 000 nouveaux cas diagnostiquéschaque année, la maladie d’Alzheimer représente un véritable enjeu <strong>de</strong> santé publique. Le dépistage, la priseen charge et la recherche sur cette maladie neuro-dégénérative méritait donc bien un environnement apaisant,centralisant tous les intervenants autour <strong>de</strong> ces patients et <strong>de</strong> leurs proches. C’est désormais chose faite, après larénovation du <strong>Centre</strong> Mémoire <strong>de</strong> Ressources et <strong>de</strong> Recherche.Les patients atteints <strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer sont désormais accueillisdans un nouveau centre mémoireEN SAVOIR PLUS<strong>Centre</strong> Mémoire <strong>de</strong> Ressources et <strong>de</strong> RechercheTel : 03 20 44 60 21Réseau Régional <strong>de</strong> la mémoire MeotisTel : 03 20 44 50 53La maladie d’Alzheimer est unemaladie neurologique affectantinitialement le fonctionnement<strong>de</strong> la mémoire puis intellectuelet parfois comportemental <strong>de</strong>l’individu. Le retentissement <strong>de</strong>ces troubles compromet progressivementet <strong>de</strong> manière irréversibleson autonomie, rendantdifficiles voire à terme irréalisablesles actes essentiels <strong>de</strong> lavie quotidienne.Alzheimer :un enjeu majeur pourle CHRULe CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> a fait <strong>de</strong> lamaladie d’Alzheimer une <strong>de</strong> sespriorités médicales en créant,il y a près <strong>de</strong> 20 ans, un <strong>Centre</strong>mémoire multidisciplinaire. Il accueilleaujourd’hui les personnesqui viennent consulter pour <strong>de</strong>stroubles cognitifs, soit pour undiagnostic <strong>de</strong> première intention,soit en recours pour la premièrefois ou dans le cadre d’un suivi,ou pour bilan somatique visant àrechercher les causes d’une modificationdu comportement.Il est composé d’une consultationet d’un hôpital <strong>de</strong> jour pluridisciplinaire.Une maladie quine touche pas queles personnes âgéesLa maladie d’Alzheimer ne touchepas que les personnes âgées.En France, 8 000 personnes <strong>de</strong>moins <strong>de</strong> 60 ans sont reconnuesatteints par cette pathologie.« Il est plus difficile d’établir un diagnosticpour <strong>de</strong>s patients jeunes,explique le Pr Florence Pasquier,Responsable du <strong>Centre</strong> mémoire<strong>de</strong> ressources et <strong>de</strong> recherche.Souvent ces pathologies sont prisespour autre chose, comme <strong>de</strong>s pathologiespsychiatriques, ou liées à <strong>de</strong>sévénements <strong>de</strong> vie. Il est difficile <strong>de</strong>penser à une maladie dégénérativequand on a mois <strong>de</strong> 60 ans. »C’est pour mieux dépister etsuivre ces patients que, <strong>de</strong>puis2009, le <strong>Centre</strong> Mémoire duCHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> a été labellisé<strong>Centre</strong> National <strong>de</strong> référencepour les mala<strong>de</strong>s Alzheimerjeunes, dans le cadre du PlanAlzheimer 2008-2012.Un centre mémoirerénovéDepuis le 8 septembre 2010, lespremiers patients du <strong>Centre</strong> Mémoire<strong>de</strong> Ressources et <strong>de</strong> Recherchesont accueillis dans unservice entièrement rénové.Au coeur <strong>de</strong> cette rénovation, unprojet artistique, associant photographieet graphisme, est venureconfigurer les espaces d’accueilet <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>set <strong>de</strong> leurs proches.Mêlant nouvelles technologies(via <strong>de</strong>s écrans tactiles dans leschambres), et art pictural, ce projetartistique a pour objectif d’interrogerles similitu<strong>de</strong>s, les différenceset les interactions entre« mémoire » et « histoire », entre« normal » et « pathologique ».Tout un programme !A. RenduContact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


EducationthérapeutiqueUne culture quiporte ses fruitsLe CHRU reconnu pour sesprojets culturelsnovateursDepuis janvier 2009 au sein du pôle Enfant <strong>de</strong> Jeanne <strong>de</strong>Flandre, un groupe <strong>de</strong> référents travaille sur la thématique<strong>de</strong> l’éducation thérapeutique du patient. Son programme: partage d’expérience, création d’outils éducatifs, et préparationaux conditions d’autorisation <strong>de</strong> l’exercice <strong>de</strong>l’éducation thérapeutique. Forts <strong>de</strong> cette expérience, ilsont organisé plusieurs forums d’échange, le <strong>de</strong>rnier s’estdéroulé le 17 Décembre 2010. Explication.L’éducation thérapeutique du patient et <strong>de</strong> sa famille est un <strong>de</strong>s axes duprojet médical et <strong>de</strong> soins du pôle enfant <strong>de</strong> l’Hôpital Jeanne <strong>de</strong> Flandre.Pour la secon<strong>de</strong> année consécutive, un forum d’échange sur l’éducationthérapeutique s’est déroulé, le 11 mars 2010, à l’hôpital Jeanne <strong>de</strong>Flandre. Il a notamment permis aux professionnels <strong>de</strong> dresser un état<strong>de</strong>s lieux sur la formation en éducation thérapeutique <strong>de</strong>s équipes, et<strong>de</strong> présenter le nouveau plan <strong>de</strong> formation programme sur 3 ans. Desformations qui permettront aux soignants impliqués auprès d’enfantsatteints <strong>de</strong> maladies chroniques, et <strong>de</strong> leur famille, <strong>de</strong> développer leurscompétences relationnelles, pédagogiques et d’animation, méthodologiqueset organisationnelles, biomédicales et <strong>de</strong> soins.Partager les expériencesAu centre <strong>de</strong> ce forum, le partage d’expérience a permis d’abor<strong>de</strong>rplusieurs sujets tels que les compétences à développer chez l’enfantporteur <strong>de</strong> drépanocytose, le référentiel d’éducation pour la nutritionparentérale à domicile, le déroulement d’une séance individuelle d’éducationchez un enfant asthmatique, le dossier d’éducation <strong>de</strong> l’enfantporteur <strong>de</strong> mucoviscidose, ou encore les outils utilisés pour animer uncycle <strong>de</strong> séances collectives d’éducation chez les enfants diabétiques.La présence lors <strong>de</strong> ce forum <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> spécialités, <strong>de</strong> professionnels<strong>de</strong> différentes catégories, est un encouragement pour l’ensemble<strong>de</strong>s équipes impliquées dans ce travail.Un troisième forum en prévisionRécemment sont parus les décrets et les arrêtés relatifs aux compétencesrequises pour dispenser l’éducation thérapeutique du patient.Le troisième forum a eu lieu le vendredi 17 décembre 2010 à l’amphithéâtre<strong>de</strong> Jeanne <strong>de</strong> Flandre, et a permis <strong>de</strong> faire le point sur lesujet.B. Leroy - C. Stuckens - A. RenduLe Ministère <strong>de</strong> la culture et <strong>de</strong> la communication met en placeun forum national sur le thème « Culture pour chacun ». C’està titre que le CHRU a été distingué pour la mise en œuvre <strong>de</strong>sa dynamique culture. Le 18 novembre 2010, il a eu le plaisir <strong>de</strong>présenter ses projets culturels et artistiques à une délégation <strong>de</strong>représentants du Ministère <strong>de</strong> la Culture et <strong>de</strong> la communication,accompagnée <strong>de</strong> représentants culturels du Conseil régional, <strong>de</strong>sConseils généraux du Nord et du Pas-<strong>de</strong>-Calais, <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>et <strong>de</strong> l’Agence Régionale <strong>de</strong> Santé. Félicitations !Journée sur l’éthiqueau CHRUDroits <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, refus <strong>de</strong> soins, limitation <strong>de</strong>s traitements, oùen est-on 5 ans après la loi Leonetti ? C’est le thème <strong>de</strong> la journéethématique annuelle organisée par l’Espace Ethique <strong>Hospitalier</strong> et<strong>Universitaire</strong> <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> le 9 Décembre 2010. Une journée qui a alimentéle débat autour <strong>de</strong> ces questions sensibles.Des alpinistes sur lafaça<strong>de</strong> <strong>de</strong> Jeanne <strong>de</strong>Flandre !Mais que font ces alpinistes sur la faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’hôpital <strong>de</strong> Jeanne <strong>de</strong>Flandre ? Est-ce une opération <strong>de</strong> communication spectaculaireau profit d’une gran<strong>de</strong> cause… ? Eh bien non… ces alpinistes nettoienttout simplement les verrières… il fallait bien un tel dispositifpour cela !Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


12 LE LA DOSSIER SCIENCE AVANCEPôles d’actidu nouveaUContact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


LE DOSSIER13vité :L’organisation <strong>de</strong> l’hôpital évolue, et le CHRU <strong>de</strong><strong>Lille</strong> n’échappe pas à cette règle. Au niveau national,la loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoire »,promulguée le 21 juillet 2009, est venue accélérerune réflexion déjà engagée par le CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> surla restructuration <strong>de</strong> ses pôles d’activité. Au niveaurégional et local, l’installation <strong>de</strong> la nouvelle AgenceRégionale <strong>de</strong> Santé Nord-Pas-<strong>de</strong>-Calais (remplaçantl’Agence Régionale <strong>de</strong> l’Hospitalisation), et laréflexion autour du Projet d’Etablissement 2011-2015 du CHRU, sont venus conforter la nécessité<strong>de</strong> cette nouvelle organisation. Contact vous dittout sur les nouveaux pôles d’activité du CHRU.“Depuis la rentrée2010, le CHRU s’organiseautour <strong>de</strong> 15pôles d’activité, aulieu <strong>de</strong> 40”«Pôle Cardio Vasculaire et Pulmonaire»,«Pôle Femme, mère etnouveau-né»… <strong>de</strong> nouvelles appellationspour les pôles d’activitédu CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>, mais aussi, etsurtout, une nouvelle organisation.Depuis la rentrée 2010, leCHRU s’organise autour <strong>de</strong> 15pôles d’activité, au lieu <strong>de</strong> 40.structurerpour répondre à<strong>de</strong>s enjeuxnationaux…«Si le CHRU était déjà entré <strong>de</strong>puisplusieurs mois dans la réflexionautour <strong>de</strong> la structuration<strong>de</strong>s pôles d’activité hospitalo-universitaire,c’est la loi « Hôpital, Patient,Santé et Territoire » (HPST)d’août 2009 qui est venue accélérerle processus», précise FlorianeBougeard, Directrice en chargedu management interne <strong>de</strong>spôles. «Cette loi a eu pour effet <strong>de</strong>modifier les gran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> l’organisationhospitalière, en faisantpar exemple évoluer en Conseil<strong>de</strong> Surveillance, l’ancien Conseild’Administration, en transformantle Conseil Exécutif en Directoire ouen modifiant les compétences <strong>de</strong>sautres instances existantes. L’organisationen pôles d’activité <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> santé est confortée,dans la continuité du plan Hôpital2007 et <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong> la« nouvelle gouvernance».La loi prévoit en outre, conforméméntaux préconisations duRapport Marescaux sur l’avenir<strong>de</strong>s CHU, une labellisationnationale <strong>de</strong> la dimensionhospitalo-universitaire <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> santé, qui interviendraà partir <strong>de</strong> 2011.Concrètement, chacun <strong>de</strong>s pôleset chacune <strong>de</strong>s unités <strong>de</strong> rechercheseront évalués par unorganisme extérieur à l’hôpital,l’AERES (Agence d’évaluation<strong>de</strong> la recherche et <strong>de</strong> l’enseignementsupérieur), puis labellisés.Et cette dimension hospitalouniversitaire,c’est justement cequi fait la spécificité d’un <strong>Centre</strong><strong>Hospitalier</strong> Régional et <strong>Universitaire</strong>comme <strong>Lille</strong>. «Cet enjeu<strong>de</strong> labellisation hospitalo-universitaireimpliquait donc d’augmenterla taille <strong>de</strong> nos pôles d’activité,explique Floriane Bougeard,en réunissant <strong>de</strong>s disciplines médicalespouvant s’associer pourformer <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> soins cohérentes.Ces pôles auront ainsiplus <strong>de</strong> lisibilité au niveau institutionnel,mais surtout une massecritique leur permettant <strong>de</strong> développer<strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> rechercheambitieux, nécessaires àl’obtention <strong>de</strong> cette labellisation».… et régionauxAu niveau régional, l’installationd’un nouvel acteur, l’AgenceContact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


LA SCIENCE AVANCE14 LE DOSSIER3 questions auPr Jean-Pierre Jouet,Chef du Pôle Spécialités médicaleset gérontologie (Huriez-Bateliers)Cette nouvelle organisation permettra <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s axes<strong>de</strong> recherche toujours plus ambitieuxContact : Pourquoi avez-vous accepté cette nouvellemission <strong>de</strong> Chef <strong>de</strong> pôle ?Pr Jean-Pierre Jouet : « Disons que je le considère commeun challenge intéressant à relever. Pour l’instant notre organisationn’est pas encore totalement fixée, mais nous <strong>de</strong>vrons travailler trèsprochainement sur notre projet <strong>de</strong> pôle qui nous engagera pour 5ans. Prioriser <strong>de</strong>s actions transversales, alors que les disciplines médicalesreprésentées dans le pôle sont hétérogènes, tout en respectantles activités spécifiques sera sans doute difficile, c’est pour cela que jeparle <strong>de</strong> challenge. »Contact : Que pensez-vous <strong>de</strong> cette nouvelle organisation?Pr Jean-Pierre Jouet : « Il me semble que la loi HPST adonné aux pôles d’activité une réalité qu’ils n’avaient pas vraiment,en leur permettant <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s actions transversales mettanten avant l’excellence, la recherche etc … La difficulté sera aussi<strong>de</strong> préserver en même temps les singularités <strong>de</strong>s différentesdisciplines. C’est ce travail communautaire qui m’intéresse, et c’estsans doute ce qui a déterminé mon choix d’exercer à l’hôpital. .»Contact : Comment comptez-vous vous organiserpour piloter un pôle dont vous ne maîtrisez pastoutes les disciplines, vous qui êtes hématologue<strong>de</strong> métier ?Pr Jean-Pierre Jouet : « Je vais travailler en équipe avecmes confrères représentant les autres disciplines. Je les tiensd’ailleurs d’ores et déjà informés <strong>de</strong> tout ce qui concerne le pôle etson fonctionnement. »Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011Régionale <strong>de</strong> Santé, qui a remplacél’ancienne Agence Régionale<strong>de</strong> l’Hospitalisation, est venueconfirmer la nécessité pourle CHRU <strong>de</strong> mettre en placedès que possible cette nouvelleorganisation. Le CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>a lancé cette année la démarched’élaboration <strong>de</strong> son prochainProjet d’Etablissement pour lapério<strong>de</strong> 2011-2015. Ce futurProjet d’Etablissement prévoitque le projet hospitalo-universitaire<strong>de</strong> soins, d’enseignementet <strong>de</strong> recherche sera décliné àl’échelle <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s pôlesd’activité. Il était donc important<strong>de</strong> clarifier le périmètre et lanouvelle structuration <strong>de</strong>s pôlesd’activité avant le démarrage duProjet d’Etablissement.L’objectif majeur a donc étépour le CHRU <strong>de</strong> constituer<strong>de</strong>s pôles hospitalo-universitaires,porteurs <strong>de</strong>s dimensions<strong>de</strong> recherche, d’innovation, <strong>de</strong>recours et d’enseignement. Toutefois,le respect <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité et<strong>de</strong> la dynamique <strong>de</strong> chaque disciplinese <strong>de</strong>vait d’être préservé.Des pôles plusgrands, et <strong>de</strong>s disciplinespréservéesCe sont donc 15 pôles d’activitéqui composent désormais leCHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>, et non plus 40.


LE DOSSIER15• Pôle Neuro<strong>science</strong>s et appareil locomoteur (Salengro)Chef <strong>de</strong> pôle : Pr Jean-Paul LejeuneCadre supérieur <strong>de</strong> santé : Mme Françoise Saint WrilCadres gestionnaires : Mme Emilie Connan - Mme Emeline Leroy -Mme Ginette Rousseau• Pôle Urgences (Salengro)Chef <strong>de</strong> pôle : Dr Patrick GoldsteinCadre supérieur <strong>de</strong> santé : Mme Dominique CarlierCadre gestionnaire : Mme Virginie BlavoetLe redécoupage a touché les pôles <strong>de</strong> manière diversifiée :certains pôles ont conservé leur périmètre antérieur(Soins <strong>de</strong> suite et <strong>de</strong> réadaptation, réanimation, urgences),alors que d’autres ont été recomposés sur la base <strong>de</strong> 2, 3,4 voire 7 <strong>de</strong>s anciens pôles existants (pôle biologie-pathologie-génétique).Les pôles ont été constitués dans le respect <strong>de</strong>s logiquesmédicales, et dans le souci <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> soinclaires et i<strong>de</strong>ntifiées pour le patient.Certains pôles regroupent ainsi <strong>de</strong>s disciplines médicales etchirurgicales, avec pas moins <strong>de</strong> 800 agents.Autre nouveauté :l’organisation <strong>de</strong> ces pôles d’activité en 4 échelons <strong>de</strong> responsabilité(au lieu <strong>de</strong> 3 auparavant) :1. Le pôle2. Une ou plusieurs cliniques ou instituts3. Des services4. Des unités fonctionnelles• Pôle Réanimation (Salengro-Calmette)Chef <strong>de</strong> pôle : Pr Daniel MathieuCadre supérieur <strong>de</strong> santé : Mme Myriane IdzikCadre gestionnaire : Mme Ginette Rousseau• Pôle Femme, mère et nouveau-né (Jeanne <strong>de</strong> Flandre)Chef <strong>de</strong> pôle : Pr Damien SubtilCadre supérieur <strong>de</strong> santé : Mme Elisabeth TrecaCadre gestionnaire : Mme Delphine Demessines• Pôle Enfant (Jeanne <strong>de</strong> Flandre)Chef <strong>de</strong> pôle : Pr Bernard HerbauxCadre supérieur <strong>de</strong> santé : Mme Colette DelecroixCadre gestionnaire : M. Eric Bonhomme• Pôle Médico-chirurgical (Huriez)Chef <strong>de</strong> pôle : Pr Christian NoelCadre supérieur <strong>de</strong> santé : Mme Arlette RougeCadres gestionnaires : Mme Rachida Seoudi - Mme Maryse Carron -Mme Sandra Lalau• Pôle Spécialités médico-chirurgicales(Huriez-Salengro-Caumartin)Chef <strong>de</strong> pôle : Pr François VaneclooCadre supérieur <strong>de</strong> santé : Mme Sylvie Verwaer<strong>de</strong>Cadres gestionnaires : Mme Hanane Essaadi - Mme Stéphanie Barata• Pôle Spécialités médicales et gérontologie(Huriez-Bateliers)Chef <strong>de</strong> pôle : Pr Jean-Pierre JouetCadre supérieur <strong>de</strong> santé : Mme Muriel BottinCadres gestionnaires : Mme Virginie Sion - Mme Claire Gaillard• Pôle Cardio-vasculaire et pulmonaire(Hôpital cardio-pulmonaire)Chefs <strong>de</strong> pôle : Pr Alain Prat et Pr Salem KacetCadres supérieurs <strong>de</strong> santé : Mme Annie Devul<strong>de</strong>r - Mme Marie ReineStevenardCadres gestionnaires : M Didier Dusautois - Mme Julie Jasinski• Pôle Psychiatrie, mé<strong>de</strong>cine légale et mé<strong>de</strong>cine enmilieu pénitentiaire (Fontan)Chef <strong>de</strong> pôle : Pr Michel Gou<strong>de</strong>mandCadre supérieur <strong>de</strong> santé : Mme Joselyne DeteeCadres gestionnaires : Mme Caroline Delaplace - Mme Véronique LeroyContact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


Les nouveauxpôles d’activité (suite)LE DOSSIER• Pôle Rééducation, réadaptation et soins <strong>de</strong> suite(Swynghedauw)Chef <strong>de</strong> pôle : Pr André ThévenonCadre supérieur <strong>de</strong> santé : Mme Eve DannaCadre gestionnaire : Mme Odile Thery• Pôle Anesthésie-réanimationChef <strong>de</strong> pôle : Pr Benoît ValletCadre supérieur <strong>de</strong> santé : Mme Catherine QuintinCadre gestionnaire : Mme Nathalie Caspers• Pôle Imagerie, mé<strong>de</strong>cine nucléaire et explorationsfonctionnellesChef <strong>de</strong> pôle : Pr Jean-Pierre PruvoCadre supérieur <strong>de</strong> santé : M Daniel PucheCadres gestionnaires : Mme Cathy Blauwblomme - Mr Morgan Legroux• Pôle Biologie-pathologie-génétiqueChef <strong>de</strong> pôle : Pr Brigitte Ju<strong>de</strong>Cadre supérieur <strong>de</strong> santé : M Dominique RivauxCadres gestionnaires : Mme Anne Richard - Mme Martine Tavernier -Mr Guillaume Huret• Pôle Santé publique-pharmacologie-pharmacieChef <strong>de</strong> pôle : Pr Jacques CaronCadre supérieur <strong>de</strong> santé : en cours <strong>de</strong> désignationCadre gestionnaire : Mme Stéphanie BarataLA SCIENCE AVANCE3 questionsà Emilie Connan,Cadre gestionnaire duPôle Neuro<strong>science</strong>s etappareil locomoteurContact : Qu’est-ce qui achangé dans votre pratiqueprofessionnelle quotidienneavec la mise en place <strong>de</strong> cenouveau pôle ?Emilie Connan : « J’étais auparavantcadre gestionnaire pour le pôle <strong>de</strong>l’appareil locomoteur et la pharmacie ; <strong>de</strong>puis la création du Pôle Neuro<strong>science</strong>sAppareil locomoteur, je travaille beaucoup plus en étroite collaborationavec les <strong>de</strong>ux cadres gestionnaires <strong>de</strong> ce pôle. C’est très intéressantcar cela nous ai<strong>de</strong> à connaître d’autres activités, même si chacune <strong>de</strong> nousconserve ses champs <strong>de</strong> compétence. »Contact : Comment comptez-vous vous organiser pourfaire vivre cette nouvelle entité ?Emilie Connan : « Pour ce qui me concerne, l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> travaillerensemble avec mes homologues d’autres pôles était déjà prise. L’inconnue sesitue pour l’instant au niveau <strong>de</strong> la diffusion <strong>de</strong> l’information dans un pôle sigrand, et <strong>de</strong> l’agglomération <strong>de</strong>s données. Nous <strong>de</strong>vrons donc être vigilantssur le suivi et la mise en commun <strong>de</strong>s informations, mais je pense que celase fera pas à pas. »Contact : Quels avantages voyez-vous dans cette nouvelleorganisation ?Emilie Connan : « Je pense que cela <strong>de</strong>vra permettre <strong>de</strong> développerle dialogue, l’échange et la solidarité entre membres <strong>de</strong>s pôles regroupés. »Les unités <strong>de</strong> recherche sontdésormais directement rattachéesau pôle pour obtenirune meilleure lisibilité <strong>de</strong> ladimension recherche du pôle.En terme <strong>de</strong> management, leCHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> est resté surun principe déjà appliqué <strong>de</strong>puisplusieurs années : celuidu « trio managérial » composédu :1. Chef <strong>de</strong> pôle2. Cadre supérieur <strong>de</strong> santé3. Cadre gestionnaireLa nouveauté rési<strong>de</strong> dans lefait qu’il y aura désormaisparfois plusieurs cadres gestionnairesaffectés par pôle,et donc <strong>de</strong> fait la mise enœuvre d’un «trio élargi».Le Chef <strong>de</strong> pôle sera par ailleursentouré par <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> pôleadjoints, qui participeront aumanagement et à la démarche<strong>de</strong> contractualisation du pôle.Dans les pôles associant disciplinesmédicales et chirurgicales,ceci permettra notamment aureprésentant <strong>de</strong> chaque discipline<strong>de</strong> faire entendre sa voix,en étant par ailleurs représentéau niveau <strong>de</strong>s instances du pôleque sont le Conseil et le Bureau<strong>de</strong> pôle.Des contratsinternes adaptésDepuis plusieurs années, leCHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> a mis en place lesystème <strong>de</strong> «contrats internes»entre la Direction et les pôles


LE DOSSIER173 questions à Arlette Rougé,Cadre supérieur <strong>de</strong> santé du Pôle spécialitésmédico-chirurgicales Huriezd’activités, permettant à chacune<strong>de</strong>s parties <strong>de</strong> s’engagersur ses droits et <strong>de</strong>voirs, et auxpôles d’être plus autonomesdans leur gestion. Ce principeest repris, et chaque pôle apassé un nouveau contrat avecla Direction. Ce contrat intègrenotamment un volet rechercheet un volet enseignement. C’estle Chef <strong>de</strong> pôle qui signe cecontrat, mais également le caséchéant les Chefs <strong>de</strong> pôle adjointspour les disciplines quiles concernent, lorsque celles-cine sont pas représentées par leChef <strong>de</strong> pôle. Cette collégialitépermet à chaque discipline médicaled’affirmer son i<strong>de</strong>ntité ausein du pôle.Au final, cette nouvelle organisation<strong>de</strong>vra permettre auCHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> <strong>de</strong> développer<strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> soin toujoursplus performantes, et <strong>de</strong>s axes<strong>de</strong> recherche toujours plus ambitieux,au bénéfice du patientbien entendu.A. RenduContact : Qu’est-ce qui a changé dans votre pratiqueprofessionnelle quotidienne avec la mise en place <strong>de</strong>ce nouveau pôle ?Arlette Rougé : « En tant que membre du trio managérial, monobjectif est d’être une ai<strong>de</strong> à la décision pour le chef <strong>de</strong> pôle, mais surtoutd’être garante au sein du pôle <strong>de</strong>s bonnes conditions <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>spersonnels, et <strong>de</strong> la qualité et la sécurité <strong>de</strong>s soins. Le fait <strong>de</strong> participerà tous les projets concernant les différentes cliniques du pôle élargi doncmes fonctions, mais n’enlève rien à ma pratique <strong>de</strong> travailler en étroitecollaboration avec les cadres supérieurs <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> proximité, ainsi quele directeur <strong>de</strong> soins. »Contact : Le pôle dans lequel vous travaillez étanthétérogène, comment comptez-vous vous organiserpour le faire vivre ?Arlette Rougé : « Il s’agit en effet d’un pôle médico-chirurgical, dontla structure est en cours <strong>de</strong> finition. Nous aurons donc <strong>de</strong>s responsabilitéstransversales nouvelles, autour <strong>de</strong> la recherche, <strong>de</strong> l’enseignement, <strong>de</strong> laqualité. Mais surtout nous <strong>de</strong>vrons essayer <strong>de</strong> préserver l’i<strong>de</strong>ntité et lacohésion <strong>de</strong>s équipes, si nous voulons que les personnels puissent s’investirdans cette nouvelle organisation. Il faudra donc être vigilant à bien expliquerla politique institutionnelle, et à faire remonter les préoccupations<strong>de</strong> terrain. »Contact : Quel avantage voyez-vous dans cette nouvellestructuration ?Arlette Rougé : « Le fait qu’il soit composé <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> personnelset <strong>de</strong> disciplines médicales et chirurgicales nous permettra d’être force <strong>de</strong>proposition auprès <strong>de</strong> la direction du CHRU. »Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


18 POINT LA SCIENCE D’ÉTAPE AVANCE SURLe Docteur Fantoni a pu présenter cet équipement innovant lors <strong>de</strong> son inauguration le 20 octobre 2010Des équipements innovantsdans la prise en charge diagnostique et thérapeutique<strong>de</strong>s cancers du rein et <strong>de</strong> la vessieLa prise en charge du cancer du rein et <strong>de</strong> la vessie s’organise aujourd’hui autour <strong>de</strong>s différents acteurs du GCSHPSM « Hôpital du Service Public du Sud <strong>de</strong> la Métropole Lilloise » : le CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>, le <strong>Centre</strong> Oscar Lambret et le<strong>Centre</strong> <strong>Hospitalier</strong> <strong>de</strong> Seclin. Dans ce cadre, le GCS a acquis <strong>de</strong>ux équipements innovants dans la prise en chargediagnostique et thérapeutique <strong>de</strong> ces cancers, mais aussi <strong>de</strong>s calculs rénaux persistants et <strong>de</strong>s malformations duhaut appareil urinaire.Contact a rencontré le DocteurJean-Christophe Fantoni,du Service d’Urologie, chirurgienréférent pour cette activitéexercée à la fois au CHRU <strong>de</strong><strong>Lille</strong> et au <strong>Centre</strong> <strong>Hospitalier</strong><strong>de</strong> Seclin.Contact : Qu’apportentces <strong>de</strong>ux nouveaux équipementsdans la prise encharge <strong>de</strong>s patients ?Dr J-C Fantoni : «l’urétéroscopelaser (5 au total ontété achetés), activité endoscopiqueréalisée au <strong>Centre</strong> <strong>Hospitalier</strong> <strong>de</strong>Seclin, permet d’accé<strong>de</strong>r par lesvoies naturelles à l’uretère et aurein, <strong>de</strong> disposer d’une vision <strong>de</strong>gran<strong>de</strong> qualité pour repérer leszones tumorales et les biopsier afind’établir le diagnostic. Par ce mêmeprocédé, il est possible grâce à unlaser, <strong>de</strong> traiter les tumeurs <strong>de</strong> petitestailles du rein et <strong>de</strong> l’uretère.Cette technique mini-invasivepermet dans certainscas <strong>de</strong> préserver lesorganes (là ou avant les patientsétaient traités par chirurgie ouvertequi se traduisait par l’ablation <strong>de</strong>tout ou partie du rein). Cet équipementpermet également <strong>de</strong> traiterles calculs rénaux persistants (pourlesquels les autres traitements sesont soldés par un échec) ou lesmalformations du rein».«Le processeur vidéo, installéau bloc opératoire <strong>de</strong> l’Hôpital Huriez,permet d’améliorer le diagnostic<strong>de</strong>s cancers <strong>de</strong> lavessie et <strong>de</strong> l’urètre.L’injection dans la vessie d’un produitphoto-sensibilisateur (HEXVIX)et l’utilisation d’une lumière bleuepermet <strong>de</strong> repérer, grâce au processeurvidéo, les tumeurs ou lésions.Les urologues du CHRU <strong>de</strong><strong>Lille</strong> obtiennent une précision<strong>de</strong> visualisation <strong>de</strong>stumeurs <strong>de</strong> la vessie jamaiségalée à ce jour. Ce diagnosticprécis et précoce constitue un atoutmajeur dans la prise en chargethérapeutique qui <strong>de</strong> fait est égalementprécoce».Contact : Quels sont lespatients bénéficiaires <strong>de</strong>cette technique ?Dr J-C Fantoni : «ce sont essentiellement<strong>de</strong>s patients du CHRU<strong>de</strong> <strong>Lille</strong>. Ayant un coût relativementonéreux, cette technique est réservéeen premier lieu aux patientssouffrant <strong>de</strong> tumeurs agressives ou<strong>de</strong> tumeurs récidivantes. Pour lapartie diagnostique, les urologuesd’autres centres hospitaliers générauxnon encore équipés sontamenés également à envoyer leurpatient pour un <strong>de</strong>uxième avis».Ces 2 équipements, inaugurés le20 octobre <strong>de</strong>rnier au <strong>Centre</strong><strong>Hospitalier</strong> <strong>de</strong> Seclin, s’élèventà un montant <strong>de</strong> 516 000 euros,financés à hauteur <strong>de</strong> 65 % parla Région.S.MarchandContact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


POINT D’ÉTAPE SUR19Améliorer la prise en charge médicamenteuse du patientCircuit du médicamentDe la prescription à l’administrationBSC pour « Balance ScoreCard ». C’est le nom <strong>de</strong> la démarche <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong> projets du CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> lui permettant<strong>de</strong> maintenir l’équilibre financier. Point d’étape sur l’un <strong>de</strong> ces « BSC » : celui du circuit du médicament et <strong>de</strong>s dispositifsmédicaux.Définir et <strong>de</strong> mettre en œuvreune politique d’amélioration <strong>de</strong>la qualité <strong>de</strong> la prise en chargemédicamenteuse du patient, etsécuriser le circuit <strong>de</strong>s produits<strong>de</strong> santé, ce sont les objectifs duBSC « Circuit du médicamentet dispositifs médicaux ».Pour cela, <strong>de</strong>s groupes pluridisciplinairestravaillent sur lesthèmes <strong>de</strong> la qualité et la préparation<strong>de</strong> la certification, leschéma architectural du circuit,les locaux <strong>de</strong> la pharmacie, ouencore l’informatisation du circuitet son schéma logistique.En 2010, les travaux <strong>de</strong> cesprofessionnels se sont orientésvers la préparation <strong>de</strong> la visite<strong>de</strong> certification du CHRU par laHaute Autorité <strong>de</strong> Santé. C’estdans ce cadre qu’une politiqued’amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>la prise en charge médicamenteusedu patient a été décidéeen juin 2010.Un site Intranetpour les produits<strong>de</strong> santéParmi les réalisations récentes<strong>de</strong>s professionnels travaillantsur le circuit du médicament, onpeut noter la création en cours<strong>de</strong> THERAPEUTICA, le site intranet<strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> santé.C’est un site d’information àvocation transversale, <strong>de</strong>stinéà tous les acteurs <strong>de</strong> santé. Ilpermet d’assurer l’accessibilitéimmédiate pour tous les documentsque les professionnelssouhaitent mettre en supportdu soin. Des webmasters, praticiens,soignants et pharmaciensont été formés pour assurer lacohérence et la pertinence <strong>de</strong>sinformations et effectuent la miseen ligne <strong>de</strong>s documents.Les utilisateurs <strong>de</strong> ce nouveausite peuvent y trouver <strong>de</strong>s outilsd’ai<strong>de</strong> à la prescription, <strong>de</strong>sinformations sur les médicamentset dispositifs médicaux,sur les vigilances (pharmacovigilance,matériovigilance, plansblancs etc…), sur l’éducationthérapeutique, ou encore surl’organisation et le fonctionnementdu circuit du médicamentau sein du CHRU.Une réorganisation<strong>de</strong>s armoiresà pharmacieEntamée en Septembre 2010,la réorganisation <strong>de</strong>s armoiresà pharmacie <strong>de</strong>vra permettred’améliorer la gestion <strong>de</strong>s médicamentsdans les services <strong>de</strong> soin.Il s’agit <strong>de</strong> réaliser la cartographie<strong>de</strong>s armoires à pharmacie, d’établirentre le responsable médicalet le pharmacien une dotation<strong>de</strong>s médicaments pour chaqueservice, et enfin <strong>de</strong> réorganiserchaque armoire selon les principessuivants :• Etiquetage conforme à la réglementation,• Rangement en conformité avecles références validées dans ladotation,• Adaptation <strong>de</strong> l’armoire austockage <strong>de</strong> blisters (au lieu<strong>de</strong>s boites),• Tri <strong>de</strong>s périmés pour <strong>de</strong>struction,• Retour à la pharmacie centralepour défacturation <strong>de</strong>sréférences ne faisant pas partie<strong>de</strong> la dotation et non utilesau service.Cette action <strong>de</strong>vrait être finaliséeavant la visite <strong>de</strong>s experts<strong>de</strong> la Haute Autorité <strong>de</strong>Santé pour la certification enavril 2011. Afin <strong>de</strong> la mettreen œuvre dans les meilleuresconditions, la participation <strong>de</strong>toutes les équipes concernéessera indispensable.B. Nelken - P. Odou -A. RenduContact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


20 çA LA SCIENCE SE PASSE ICI AVANCELes bienfaits <strong>de</strong> l’activité physique sont reconnus chez les personnes atteintes <strong>de</strong> muciviscidoseSport et mucoviscidoseUne qualité <strong>de</strong> vie nettement améliorée !Mettre en place une salle <strong>de</strong> sport totalement équipée pour <strong>de</strong>s patients souffrant <strong>de</strong> mucoviscidose : un projet quivient <strong>de</strong> voir le jour, soutenu par <strong>de</strong>s acteurs professionnels <strong>de</strong> l’hôpital Calmette et financé par l’association Agir,Informer contre la Mucoviscidose. Car en effet, les bienfaits reconnus <strong>de</strong> l’activité physique dans cette maladie sontnombreux ! Explication.Le centre <strong>de</strong> mucoviscidose <strong>de</strong>l’hôpital Calmette est un <strong>de</strong>s 4CRCM (<strong>Centre</strong> <strong>de</strong> Ressourceset <strong>de</strong> Compétences <strong>de</strong> la Mucoviscidose)<strong>de</strong> la région Nord-Pas<strong>de</strong>-Calais.C’est dans l’objectif <strong>de</strong>proposer aux patients la meilleureprise en charge possible, quel’équipe <strong>de</strong> ce centre a souhaitémettre en place un programmed’activités physiques.Depuis près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans, unprofessionnel en Activités PhysiquesAdaptées (APA) incite lespatients à pratiquer une activitésportive, et propose <strong>de</strong>s séances<strong>de</strong> réentraînement à l’effort audomicile pour les patients les plussévèrement atteints. Cependant,cette prise en charge à domicileconnaissait <strong>de</strong>s limites, que lacréation d’une salle <strong>de</strong> sport ausein du CRCM vient désormaiscombler, avec la proximité <strong>de</strong>l’équipe <strong>de</strong> soins et la diversitédu matériel à disposition.Cette nouvelle salle <strong>de</strong> sportest en effet équipée <strong>de</strong> trampolines,<strong>de</strong> tapis <strong>de</strong> course, d’ergocycle elliptique, <strong>de</strong> logiciel ludiqueinteractif…Redonner lesouffle à ceux quien ont moins.Car en effet, en terme <strong>de</strong> santépublique, il est reconnu que lapratique d’activités physiquesest associée <strong>de</strong> façon favorable àl’état <strong>de</strong> santé, <strong>de</strong> par son actionsur la fonction cardio-respiratoire.L’évolution <strong>de</strong> la maladieentraîne une diminution <strong>de</strong>scapacités cardio-respiratoires etl’installation progressive d’unesé<strong>de</strong>ntarité handicapante dansla vie quotidienne. La prise encharge <strong>de</strong> l’activité physique ralentitce processus et permetaux patients <strong>de</strong> continuer lesactivités <strong>de</strong> la vie courante indispensablesau maintien <strong>de</strong> leurqualité <strong>de</strong> vie.La mobilisation <strong>de</strong>sbénévolesC’est grâce à la mobilisation <strong>de</strong>l’association Agir et Informercontre la Mucoviscidose, que ceprojet a pu voir le jour. Cetteassociation régionale créée en2001 pour l’amélioration <strong>de</strong> laqualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>leur famille, a financé le matérielconstituant cette salle <strong>de</strong> sport.Une autonomieretrouvéeCette salle <strong>de</strong> sport est un lieuqui permet aux patients lesplus sévèrement atteints <strong>de</strong> reprendreune activité physiquedans le cadre rassurant qu’offrela proximité <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> soinet ainsi <strong>de</strong> se réapproprier leurcorps avant d’envisager une pratiqueen autonomie.S. WoestynContact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


Du changementpour le <strong>Centre</strong>Abel CaumartinD’importants travaux d’extension ont été entrepris au<strong>Centre</strong> <strong>de</strong> soins <strong>de</strong>ntaires Abel Caumartin, afin d’étofferl’offre <strong>de</strong> soins pour les habitants du Nord-Pas-<strong>de</strong>-Calais.Contact a voulu en savoir plus.Les étudiants se penchentsur <strong>de</strong>s questions<strong>de</strong> santé publique21Le 25 novembre 2010, les étudiants <strong>de</strong> l’Institut <strong>de</strong> Formation en SoinsInfirmiers ont présenté leurs travaux autour <strong>de</strong> projets en santé publique,sous la forme <strong>de</strong> stands au sein <strong>de</strong> l’Institut Gernez Rieux. Lesthèmes choisis par les étudiants étaient aussi variés que pertinents :alcool et grossesse, le jeu du foulard chez les enfants, les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>la vie courante, les dangers <strong>de</strong>s jeux virtuels… et bien d’autres !Connaissez-vous le <strong>Centre</strong> <strong>de</strong> soins <strong>de</strong>ntaire Abel Caumartin ? C’estune structure <strong>de</strong> soins faisant partie du CHRU, qui a la particularitéd’occuper <strong>de</strong>s locaux rattachés à la faculté <strong>de</strong> chirurgie <strong>de</strong>ntaire (Université<strong>de</strong> <strong>Lille</strong> 2). Il fait partie du pôle <strong>de</strong>s spécialités médico-chirurgicales(Huriez-Salengro-Caumartin, responsable Pr Vaneecloo), et estplacé sous la responsabilité du Pr Jean-Clau<strong>de</strong> Libersa.Du nouveau …Depuis la rentrée 2010, une extension <strong>de</strong> l’aile est du <strong>Centre</strong> AbelCaumartin a permis d’ouvrir <strong>de</strong>ux nouvelles salles cliniques. Selon les<strong>de</strong>mi-journées, ces salles sont affectées à la réhabilitation prothétique(prothèse <strong>de</strong>ntaire, couronnes, bridges…) ou à l’orthopédie <strong>de</strong>ntofaciale.Autre nouveauté cette année, une salle <strong>de</strong> soins sera exclusivementconsacrée aux soins sous sédation consciente (<strong>de</strong>stinés auxenfants ou adultes présentant un handicap).Au total, ce sont vingt fauteuils supplémentaires qui viennent étofferl’offre <strong>de</strong> soins <strong>de</strong>stinée au public <strong>de</strong> la région.Remédier au problème<strong>de</strong> la démographie médicaledans la région.La région Nord-Pas-<strong>de</strong>-Calais détient <strong>de</strong> mauvais chiffres concernant lenombre <strong>de</strong> praticiens en odontologie installés par rapport au nombred’habitants. Au niveau régional, il y a 1 chirurgien <strong>de</strong>ntiste pour 2 130habitants, alors que la moyenne nationale est <strong>de</strong> 1 pour 1 440 habitants.Afin <strong>de</strong> renforcer les effectifs <strong>de</strong> praticiens spécialisés dans les soins <strong>de</strong>ntaires,le numerus clausus a été relevé, passant <strong>de</strong> 70 étudiants autorisésà passer ce diplôme en 2005, à 108 en 2010, dont 16 étudiants issus <strong>de</strong>la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Rouen.Remplir sa mission d’enseignement et <strong>de</strong> recherche d’une part, et sacontribution à la santé publique d’autre part, tels sont les objectifs ducentre Abel Caumartin <strong>de</strong>puis sa création.Si vous n’allez pas au CGOS,le CGOS vient à vous !En Octobre <strong>de</strong>rnier, le CGOS a organisé une campagne d’informationau CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>, en mettant en place <strong>de</strong>s stands dans ses différentshôpitaux. Des membres <strong>de</strong> la délégation régionale du CGOS et <strong>de</strong>scorrespondants CHRU y étaient présents pour répondre aux questions<strong>de</strong>s personnels sur les prestations et actions du CGOS, et plus particulièrementsur la possibilité d’acquisition <strong>de</strong> Chèques Emploi ServiceUniversels (CESU), une nouveauté 2010, ou encore sur les ai<strong>de</strong>s remboursablesdu Fond social au logement. Un moment riche en échanges.L. MissiaenLe <strong>Centre</strong> Abel Caumartin en chiffres :Nombre <strong>de</strong> praticiens : 61 et 8 internesNombre d’étudiants : 290Nombre <strong>de</strong> consultations en 2009 : près <strong>de</strong> 50 000Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


22 çA LA SCIENCE SE PASSE ICI AVANCEL’humoriste Michel Boujenah a accepté <strong>de</strong> témoigner en tant que victime d’une intoxication au monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carboneMonoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone :« Cela peut arriver à tout le mon<strong>de</strong> »Le 18 février 2009, trois adultes et <strong>de</strong>ux enfants arrivent dans la maison <strong>de</strong> campagne familiale. Il fait froid et l’un d’euxdéci<strong>de</strong> <strong>de</strong> mettre la chaudière « à fond » pour vite réchauffer la gran<strong>de</strong> maison vi<strong>de</strong>. Quelques heures après, les nauséeset maux <strong>de</strong> tête sont les premières alertes !L’humoriste Michel Boujenah faisait partie <strong>de</strong>s intoxiqués. Un an après Contact a pu recueillir son témoignage lors <strong>de</strong> laConférence <strong>de</strong> Presse annuelle <strong>de</strong> L’Agence Régionale <strong>de</strong> Santé Nord - Pas-<strong>de</strong>-CalaisLa conférence <strong>de</strong> Presse, quis’est déroulée dans les nouveauxlocaux <strong>de</strong> l’AgenceRégionale <strong>de</strong> Santé (ARS),marque le début <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong><strong>de</strong> chauffe due à la baisse <strong>de</strong>stempératures, et vise à faireconnaître les aspects régionaux<strong>de</strong> l’intoxication au monoxy<strong>de</strong><strong>de</strong> carbone. Le Directeur Général<strong>de</strong> l’ARS , Daniel Lenoir,et plusieurs intervenants dusystème <strong>de</strong> surveillance, dont le<strong>Centre</strong> antipoison du CHRU <strong>de</strong><strong>Lille</strong>, ont pu présenter le bilan <strong>de</strong>l’année précé<strong>de</strong>nte, en présenced’un témoin privilégié : l’humoristeMichel Boujenah.Un vrai cas d’écoleMichel Boujenah a expliqué trèssimplement les circonstances<strong>de</strong> cette intoxication collective :« Chaque fois que nous venionsdans cette maison, nous avions malà la tête ! Comme d’habitu<strong>de</strong> nousavions mis la chaudière à fond, jesuis frileux. Cette nuit-là une amies’est plainte <strong>de</strong> malaise. Le matin,vers 9h j’appelle Gaz <strong>de</strong> Francepour voir si une fuite <strong>de</strong> gaz pouvaitêtre en cause. ».L’interlocuteur i<strong>de</strong>ntifie les symptômes: <strong>de</strong>s nausées, <strong>de</strong>s vertigeset envoie immédiatement les secours.Gendarmerie, SAMU etPompiers arrivent rapi<strong>de</strong>mentsur les lieux, mais l’humoriste lesrassure : «Non non, personne n’estmala<strong>de</strong> ici !». Une mesure du monoxy<strong>de</strong><strong>de</strong> carbone expiré révèlerapourtant un taux important :« arrêtez <strong>de</strong> plaisanter M. Boujenah,vous êtes sérieusement intoxiqué ! »lui dira un pompier. Tout le groupese retrouve à l’hôpital <strong>de</strong> Nicepour une séance <strong>de</strong> caisson hyperbare.Les <strong>de</strong>ux enfants restentavec les adultes, ainsi les adultesseraient moins stressés !Un humoristedésormaissensibiliséTrès sensibilisé au danger qu’ontencouru ses enfants, MichelBoujenah a fait placer dans toutela maison <strong>de</strong>s détecteurs <strong>de</strong> monoxy<strong>de</strong><strong>de</strong> carbone.Désormais, il aère bien la maison,fait entretenir, «sérieusement cettefois», la chaudière et ramoner lesévacuations au moins une foispar an. De bons conseils à suivre !A. DeconynckContact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


çA SE PASSE ICI 23Maternitéet handicapOu commentfaciliterla vie <strong>de</strong>s jeunesmamansen fauteuil roulantUne nouvelle chambre <strong>de</strong> maternité entièrement adaptée aux jeunesmamans handicapées« Accessibilité pour tous », voilàce que prévoit la loi <strong>de</strong> 1975.C’est donc pour répondre auxengagements pris en matièred’accessibilité lors <strong>de</strong> l’ouverture<strong>de</strong> l’hôpital Jeanne <strong>de</strong> Flandre en1997, que <strong>de</strong>s aménagements ontété faits dans une <strong>de</strong>s chambres<strong>de</strong> maternité, afin <strong>de</strong> permettreaux jeunes maman handicapées<strong>de</strong> profiter pleinement <strong>de</strong> leurnouveau bonheur.L’Equipe Mobile <strong>de</strong> Rééducation-Réadaptation-Orientationet le groupe « TransversalitéHandicap » ont ainsi œuvrépour améliorer l’accessibilité<strong>de</strong>s chambres pour les jeunesmamans en fauteuil roulant.Faciliter la vie <strong>de</strong>sjeunes mamanshandicapéesLe service d’Obstétrique du CHRU<strong>de</strong> <strong>Lille</strong> comprend 70 chambres à1 lit et trois chambres à 2 lits <strong>de</strong>stinéesà accueillir les 5 000 bébésnés sur place tous les ans et leursmamans. Parmi elles, une dizainesont handicapées et parfois enfauteuil roulant. Afin <strong>de</strong> faciliterles gestes <strong>de</strong> soins les plussimples et favoriser la mise enplace du lien mère-enfant dès lanaissance, il a donc été choisi <strong>de</strong>leur réserver une <strong>de</strong>s chambresles plus spacieuses et d’y effectuertous les aménagementsutiles. Ainsi, la salle <strong>de</strong> bain a étémodifiée pour permettre l’accèset la mobilité d’un fauteuilroulant sans obstacle, le lavaboet le miroir ont été installés àhauteur optimale pour une personneen fauteuil et <strong>de</strong>s barresd’appui ai<strong>de</strong>nt aux différentstransferts. Les mamans et leursbébés profitent désormais d’unplan à langer à hauteur réglableélectriquement, muni d’unebaignoire-bébé et d’une robinetterieadaptées. Les armoires<strong>de</strong> rangement ont été spécialementétudiées pour être directementaccessibles et faciles àouvrir. L’ensemble <strong>de</strong> ces aménagements,indispensables pourune jeune maman handicapée,ne gêne en rien l’utilisation parune personne vali<strong>de</strong>.Un accueil adaptéConfrontée à la prise en charge<strong>de</strong> pathologies complexes, lamaternité Jeanne <strong>de</strong> Flandre se<strong>de</strong>vait <strong>de</strong> proposer un accueiladapté aux « mamans à mobilitéréduite ». C’est désormaischose faite, et pour le plus grandplaisir <strong>de</strong>s bébés !E. DannaContact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


24 INITIATIVEL’unité d’hospitalisation d’ophtalmologie a laissé place à une unité ambulatoire et <strong>de</strong> consultationLe CHRU postule à l’obtention du label «Ami <strong>de</strong>s Bébés»Le CHRU souhaite <strong>de</strong>venir« Ami <strong>de</strong>s bébés »Le label « Initiative Hôpital Ami <strong>de</strong>s bébés » (IHAB) est une démarche <strong>de</strong> qualité pour l’accueil du nouveau-né et <strong>de</strong> safamille. Contact vous en dit plus, avec le Dr Thameur Rakza, praticien en pédiatrie au sein <strong>de</strong> la maternité.Contact : Qu’est-ce le labelIHAB ?Dr Thameur Rakza : «Cetteinitiative soutenue par l’OMS etl’UNICEF s’adresse aux hôpitaux désireux<strong>de</strong> développer une démarche<strong>de</strong> qualité pour <strong>de</strong>s soins centréssur le nouveau-né et sa famille. Ladémarche IHAB favorise une approchephysiologique <strong>de</strong> la naissanceet une compréhension <strong>de</strong>s besoinsindividuels <strong>de</strong>s parents et <strong>de</strong> leursnouveau-nés. L’allaitement maternelfait partie intégrante <strong>de</strong> cette approchephysiologique, ce qui impliqued’offrir aux mères un accompagnementéclairé et compétent <strong>de</strong> cetallaitement. Néanmoins, l’attitu<strong>de</strong><strong>de</strong> « bien-traitance » que soutient lelabel doit s’adresser à tous les bébés,allaités ou non. Enfin la démarcheIHAB doit se faire dans le respect <strong>de</strong>la sécurité pour les patientes et leursbébés. L’objectif vise à harmoniser<strong>de</strong>s pratiques d’accueil et <strong>de</strong> soutien<strong>de</strong> la mère et <strong>de</strong> l’enfant ainsi qu’unmeilleur accompagnement <strong>de</strong> l’allaitementmaternel».Contact : Quelles sont lesmodalités pour obtenir celabel ?Dr Thameur Rakza : «L’hôpitalJeanne <strong>de</strong> Flandre, l’une <strong>de</strong>splus gran<strong>de</strong>s maternités <strong>de</strong> France,s’est engagée récemment dans ladémarche d’obtention <strong>de</strong> ce labelinternational. Ce projet comportediverses étapes <strong>de</strong> mise en œuvre :> Déclaration d’intention en Septembre> Constitution d’un comité <strong>de</strong> pilotage> Constitution <strong>de</strong> groupes <strong>de</strong> travail<strong>de</strong> tous gra<strong>de</strong>s confondus> Pério<strong>de</strong> d’autoévaluation <strong>de</strong> 3 mois> Evaluation par <strong>de</strong>s expertsUn chantier <strong>de</strong> 2 à 3 ans est nécessairepour répondre au cahier<strong>de</strong>s charges».Contact : Que représentele label IHAB ?Dr Thameur Rakza : « L’IHABn’est pas la mise en place d’un protocole,mais la réalisation d’un projetd’équipe. L’adhésion à cette initiative<strong>de</strong>man<strong>de</strong> la formation et l’investissement<strong>de</strong> tout le personnel, tousgra<strong>de</strong>s confondus, ainsi qu’une réflexioncommune approfondie surles comportements, les attitu<strong>de</strong>s, etles objectifs <strong>de</strong>s soins.C’est un outil extraordinaire capable<strong>de</strong> fédérer un hôpital vers un projetmédical et humain. Les équipessoignantes s’épanouissent dans lamaîtrise <strong>de</strong> leur pratique professionnelle,les parents sont plus confiantsen leurs capacités à bien prendre encharge leur enfant. L’IHAB est unedémarche volontaire qui s’intègredans un programme d’améliorationcontinue <strong>de</strong> la qualité, en phaseavec la démarche <strong>de</strong> certification<strong>de</strong>s hôpitaux. Pour les équipes <strong>de</strong>la maternité Jeanne <strong>de</strong> Flandre, laremise <strong>de</strong> ce prestigieux label serala reconnaissance <strong>de</strong> leur travail et<strong>de</strong> leurs efforts. Pour le bébé et lesparents, ce sera la sérénité avecune meilleure adaptation néonataleet un meilleur lien mère enfant. Cesbénéfices significatifs pour la santé<strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>s mères ont parailleurs un impact important pourla société. »Propos recueillis parS. WoestynContact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


INITIATIVE25Les «midis philosophiques» permettent aux professionnels <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> rencontrer <strong>de</strong>s philosophesLe midi…c’est philosophie !Le 9 septembre <strong>de</strong>rnier,l’hôpital Huriez a accueilliPierre-Henri Castel pourune rencontre autour<strong>de</strong> son ouvrage L’Espritmala<strong>de</strong> : cerveau, folies,individus, publié aux éditionsd’Ithaque en 2010.Un rencontre organiséedans le cadre <strong>de</strong>s « Midisphilosophiques ».Eclairage.Pierre-Henri Castel,psychanalyste et directeur <strong>de</strong>recherches au CNRSDepuis le début <strong>de</strong> l’année 2010,les « midis philosophiques », initiéspar la médiathèque <strong>de</strong> lacité, Cité Philo et l’université <strong>de</strong>Droit et Santé <strong>Lille</strong> 2, proposent<strong>de</strong> rendre la réflexion philosophiqueaccessible à <strong>de</strong>s publicsplus larges, <strong>de</strong> contribuer à laformation <strong>de</strong> l’esprit public etcivique européen et <strong>de</strong> promouvoirla lecture <strong>de</strong> livresphilosophique et <strong>de</strong> <strong>science</strong>shumaines. Vaste programme !Réflexionet débatsCette collaboration nouvellemarque ainsi la volonté <strong>de</strong> réintroduireles <strong>science</strong>s humainesau cœur <strong>de</strong> l’hôpital, en proposant<strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> réflexionet <strong>de</strong> débat sur <strong>de</strong>s thèmestels que la décision médicale,l’invisibilité sociale ou encoreles questions i<strong>de</strong>ntitaires liésà une greffe d’organe. Pour laquatrième édition <strong>de</strong>s midis philosophiques,l’hôpital Huriez recevaitdonc Pierre-Henri Castel,psychanalyste et directeur <strong>de</strong>recherches au CNRS, dont lestravaux portent essentiellementsur les questions <strong>de</strong> philosophiemorale et d’anthropologie sociale.Son ouvrage L’Esprit mala<strong>de</strong> apporteun autre regard, plus socialque médical, sur les gran<strong>de</strong>s pathologiesmentales.«Elaboré dans un contexte préciset pressant, mais conçu pour intéresserun public beaucoup pluslarge que celui <strong>de</strong>s spécialistes <strong>de</strong>la psychiatrie (…), ce livre n’hésitepas à prendre à rebrousse-poil lesgran<strong>de</strong>s tendances qui dominent lesrecherches 1 ».M. Dard1 Extrait <strong>de</strong> L’Esprit mala<strong>de</strong>,Pierre -Henri Castel, p 8.Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


26 CULTURE LA SCIENCE ET AVANCE MÉMOIREL’hôpital Eugénie fut rebaptisé hôpital <strong>de</strong> la Charité en 1870De l’Hôpital Sainte Eugénieà la Clinique <strong>de</strong> la Charité1866 à 2010Il était une fois la Clinique <strong>de</strong> la Charité… Contact revient sur plusieurs siècles d’histoire.En 1858, la ville <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>, les villages<strong>de</strong> Moulin, Esquermes, Wazemmeset Fives, et voient leurpopulation fortement augmenter.Devant l’état sanitaire préoccupant<strong>de</strong> cette population, ilfut décidé <strong>de</strong> construire au bord<strong>de</strong>s nouvelles fortifications lelong du boulevard Montebellodans le quartier <strong>de</strong> Wazemmes,un nouvel hôpital. Il prit le nomd’Hôpital Eugénie, en l’honneur<strong>de</strong> l’épouse <strong>de</strong> l’Empereur NapoléonIII. Après la défaite <strong>de</strong>1870, il fut rebaptisé Hôpital<strong>de</strong> la Charité, en référence auxvaleurs hospitalières. Suite auxdécouvertes <strong>de</strong> Louis Pasteur,cet hôpital sera construit selonles nouveaux principes <strong>de</strong>l’hygiénisme. C’est à l’architecteAuguste Mourcou que reviendrale privilège d’édifier ce véritablePalais <strong>de</strong> la Santé dans l’esprit <strong>de</strong>sinnovations techniques et scientifiquesissues <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s expositionsuniverselles <strong>de</strong> 1889-1900. Cet hôpital <strong>de</strong> 400 lits vaaccueillir entre autres la premièrematernité lilloise mais il aura surtoutl’originalité d’être « mixte ».L’aile droite sera confiée à la Facultécatholique, l’aile gauche auxHospices Civils <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>.Uneopportunité : Dela salle <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>sà la salle <strong>de</strong> classeA partir <strong>de</strong> 1991, l’Hôpital <strong>de</strong>la Charité cessa progressivementson activité et fut venduau Conseil Régional en charge<strong>de</strong>s lycées dans le Nord-Pas<strong>de</strong>-Calaispour <strong>de</strong>venir le LycéeEuropéen Montebello. Dans sonenvironnement proche, il restaitune ancienne maison <strong>de</strong> santé quifut aussi la maternité du PavillonVictor Olivier (qui fut rattachéà l’Hôpital Jeanne <strong>de</strong> Flandre en1995), la blanchisserie du CHRUainsi que l’ancien Pavillon <strong>de</strong>cure pour tuberculeux jouxtantl’ancienne chapelle mortuaire <strong>de</strong>l’hôpital.Du Pavillon <strong>de</strong>cure à l’HôpitalCalmetteEn 1921, dans les jardins <strong>de</strong> l’Hôpital<strong>de</strong> la Charité, on décida <strong>de</strong>Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011construire un Pavillon <strong>de</strong> cureoù seuls les tuberculeux curablessont acceptés, véritable maquettedu futur sanatorium <strong>de</strong> l’HôpitalCalmette dont le projet <strong>de</strong>construction avait été décidédès 1929. Suite à la loi du 15 avril1954 qui institue <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong>rééducation <strong>de</strong>s éthyliques, ce pavillonsera voué à l’addictologie liéà l’alcool.Un petit air <strong>de</strong>la Clinique <strong>de</strong> laCharité à l’HôpitalCalmettePour répondre à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> plus en plus importante,le CHRU <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> déci<strong>de</strong> <strong>de</strong>mettre en place un serviced’addictologie où sont pris encharge l’alcool, la drogue, letabac, les troubles du comportementalimentaire et plus récemmentle dopage. En 1985,on crée les Unités <strong>de</strong> SoinsAmbulatoires. Des consultations,une permanence d’accueilet d’hospitalisation sont mis enplace. Ce service d’addictologiesera le premier créé en France.Il sera appelé la Clinique <strong>de</strong> laCharité en souvenir <strong>de</strong> l’ancienhôpital. Il est formé en partie<strong>de</strong> l’ancien pavillon <strong>de</strong> cure, <strong>de</strong>l’ancien service funéraire <strong>de</strong>l’hôpital et d’un nouveau bâtimentd’accueil.Après le déménagement duService <strong>de</strong> Néphrologie <strong>de</strong>l’Hôpital Calmette sur l’HôpitalHuriez, il fut décidé <strong>de</strong> transférerla Clinique <strong>de</strong> la Charitédans ces locaux vacants, l’hospitalisationserait alors plus adaptéeaux normes d’accueil <strong>de</strong>s patients.La Clinique <strong>de</strong> la Charité rejointle «vaisseau mère» continuantainsi le regroupement <strong>de</strong>s serviceshospitaliers au sein du campushospitalo-universitaire.P. Kemp


ASTUCE DE L’ INVITÉ27Il n’est pas nécessaire d’agiter sa carte <strong>de</strong>vant le lecteur : un simple contact suffit !Carte d’établissementLes bonnes pratiquesDepuis 2009, chaque professionnel du CHRU s’est vu délivrer une carte d’établissement personnelle. Cette cartevous permet d’accé<strong>de</strong>r à votre poste informatique, aux parkings réservés aux personnels, et aux restaurants du personnel.Contact a rencontré pour vous Ramon Diaz, Délégué à la sécurité, pour faire le point sur les bonnes pratiquesd’utilisation <strong>de</strong> votre carte.Ramon Diaz, Délégué à la sécuritéContact : Pourquoiestimez-vous nécessaire<strong>de</strong> refaire un point surles bonnes pratiquesd’utilisation <strong>de</strong> la carted’établissement ?Ramon Diaz : « Au fur et àmesure du déploiement et <strong>de</strong> l’utilisation<strong>de</strong>s cartes d’établissementpar les personnels, nous avons remarquéque celles-ci n’étaient pastoujours utilisées dans <strong>de</strong>s conditionsoptimales <strong>de</strong> sécurité. Parexemple, <strong>de</strong> nombreux personnelsont tendance à prêter leur carteà leurs collègues, à la laisser surleur poste informatique quand ilss’absentent etc… »Contact : Pourquoi nefaut-il pas faire cela ?Ramon Diaz : « La carted’établissement est personnelle,elle permet d’i<strong>de</strong>ntifier ou d’authentifierl’i<strong>de</strong>ntité du porteurquelle que soit son utilisation.Elle ne peut donc être prêtée àun tiers, ni être laissée sur l’ordinateuren l’absence <strong>de</strong> son propriétaire,au risque que quelqu’unpuisse accé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s donnéesinformatiques confi<strong>de</strong>ntielles, outout simplement la voler. »Contact : Vous êtes plusparticulièrement encharge <strong>de</strong> l’utilisation<strong>de</strong> cette carte pour lesparkings réservés auxpersonnels. Que souhaitez-vousrappeler ?Ramon Diaz : « Tout d’abordqu’il ne sert à rien d’agiter sacarte <strong>de</strong>vant la borne d’accès auVous changez<strong>de</strong> service, quiprévenir ?Vous n’avez aucune démarcheà faire pour mettreà jour votre carte d’établissementsi vous changez d’affectationau sein du CHRU.Cela sera fait automatiquementpar le Point d’Accueilet <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s RessourcesHumaines (PAGRH) <strong>de</strong> votrenouveau service d’affectation.Plus d’informations sur le siteIntranet,http://intrachru/intranet-gapi/DSIH/CNIL/CPS/in<strong>de</strong>x.htmlparking, un simple contact entre lelogo et la puce électronique suffit.Ensuite, l’interphone relié au PCsécurité ne doit être utilisé qu’encas d’urgence, et en aucun cas encas d’oubli <strong>de</strong> la carte d’établissement.Enfin, lorsqu’un patient s’esttrompé <strong>de</strong> parking, mieux vautl’orienter vers le parking visiteur leplus proche, plutôt que <strong>de</strong> lui ouvriravec sa carte. Il risque en effetd’avoir <strong>de</strong>s difficultés à ressortird’un parking sur lequel il n’avaitpas le droit d’entrer. »Propos recueillis parA. RenduContact - Novembre/Décembre/Janvier 2010 - 2011


28 LA 24 SCIENCE HEURES AVEC AVANCEActif… ou hyperactif ?« Mon enfant ne tient pas en place ! » ; « Il n’est jamaisfatigué ! » ; « Je n’en peux plus ! ». Un enfant qui a besoin<strong>de</strong> se dépenser, et un enfant diagnostiqué comme« hyperactif », sont <strong>de</strong>ux choses bien différentes, surlesquelles le Pr Pierre Delion, pédopsychiatre au CHRUet auteur <strong>de</strong> nombreux ouvrages <strong>de</strong> référence sur lesujet, revient sur cette question pour Contact.Enfant actif et enfant hyperactif sont <strong>de</strong>ux choses différentesPr Pierre Delion, pédopsychiatre <strong>Lille</strong>Contact : « Qu’est-ce quel’hyperactivité ? »Pr Pierre Delion : « Ce quel’on nomme «hyperactivité», ou plusfréquemment «instabilité psychomotrice»est une pathologie psychologiqueà l’origine <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong>l’attention, mais aussi d’impulsivité,voire d’agressivité. L’hyperactivité semesure grâce à l’observation d’unpraticien spécialisé. Elle est souventla démonstration d’une dépression.A l’inverse <strong>de</strong> l’adulte qui aura tendanceà se replier en situation <strong>de</strong>dépression, l’enfant aura tendancemettre en place un mécanisme <strong>de</strong>défense qui consiste à bouger pouressayer <strong>de</strong> se réveiller : c’est l’hyperactivité.»Contact : « Quelles peuventêtre les sources <strong>de</strong>ces dépressions ? »Pr Pierre Delion : « Lessources peuvent être multiples, liéesà l’environnement familial, mais égalementà l’environnement scolaire. Lephénomène <strong>de</strong>s «boucs émissaire»à l’école peut notamment être aggravant.En tout cas celui-ci meparaît très préoccupant, car en augmentation(10 % <strong>de</strong>s enfants d’unemême classe d’âge sont considéréscomme <strong>de</strong>s «boucs émissaire» dansleur école), et <strong>de</strong> nature à causerchez les enfants qui en sont victimes<strong>de</strong> graves dépression, pouvant allerjusqu’au suici<strong>de</strong>. »Contact : « Quel pourcentaged’enfants est touchépar l’hyperactivité ?»Pr Pierre Delion : « Seulement0,5 % <strong>de</strong>s enfants d’une mêmeclasse d’âge rencontre un problèmeréel d’instabilité psychomotrice. Laplupart du temps les enfants dontles parents se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt s’ils sonthyperactifs, sont juste actifs, tout simplement.Il me semble que notre sociétécontemporaine <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plusen plus intolérante au mouvementincessant, et voudrait que le calmerègne dans sa maison. Et que dire<strong>de</strong>s Etats-Unis, où 5 % <strong>de</strong>s enfantsd’une même classe d’âge sont soustraitement médicamenteux pour hyperactivité! Les enfants ont besoind’être actifs, cela ne signifie pas pourautant qu’ils sont hyperactifs. »Contact : « Que faire pourdépister et prendre encharge l’hyperactivité ?Pr Pierre Delion : «Je croisbeaucoup en la formation <strong>de</strong>s professionnels<strong>de</strong> la petite enfance, <strong>de</strong>spédiatres et mé<strong>de</strong>cins généralistes,qui sont en première ligne pour dépisterce type <strong>de</strong> problème. C’est ceque nous essayons <strong>de</strong> développer.Quant à la prise en charge <strong>de</strong> cesenfants, elle est basée sur le principedu «costume sur mesure».Propos recueillis parA. Rendu

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