13.07.2015 Views

La douleur aujourd'hui - Faculté de Médecine de Limoges

La douleur aujourd'hui - Faculté de Médecine de Limoges

La douleur aujourd'hui - Faculté de Médecine de Limoges

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

DEFINITION« une expérience sensorielle et émotionnelledésagréable liée à une lésion tissulaire existante oupotentielle ou décrite en terme d’une telle lésion ».… gran<strong>de</strong> variabilité qui peut exister entre les personnes dans laperception et l'expression <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong> face à une même stimulationdouloureuse.Définition <strong>de</strong> l’International Association for the Study of Pain (IASP)


Classification neurophysiologique :• Les <strong>douleur</strong>s par excès <strong>de</strong> nociception:– <strong>La</strong> <strong>douleur</strong> répond à un excès <strong>de</strong> stimulation <strong>de</strong>s récepteurspériphériques– Provoquée par les traumatismes, fractures, infections,<strong>douleur</strong>s viscérales, agressions diverses…– Gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s <strong>douleur</strong>s observées en pratiquemédicale… bonne réponse aux antalgiques usuels opioï<strong>de</strong>s ounon opioï<strong>de</strong>s


Classification neurophysiologique :– Les <strong>douleur</strong>s neuropathiques :• Anciennement <strong>douleur</strong>s <strong>de</strong> désafférentation ou <strong>douleur</strong>sneurogènes• Altération partielle ou totale du système nerveuxpériphérique ou central générant une hyperactivité <strong>de</strong>s voiesnociceptricesEx: <strong>douleur</strong>s post-zostériennes, neuropathie diabétique,syndrome du membre fantôme…• Peu sensibles aux antalgiques usuels• Prise en charge par antidépresseurs, antiépileptiques…neurostimulation transcutanée


Douleurs aiguës / chroniques


Modalités <strong>de</strong> prise en charge


• Information du patient :– mécanismes <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong>– traitements (plurimodalité, durée, effets secondaires)• Objectifs réalistes :– soulagement– amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie– limitation du handicap• Traitement symptomatique :– instauration progressive par titration• Prise en charge <strong>de</strong> la comorbidité :– anxiété– dépression


Traitements médicamenteux


Traitements médicamenteux<strong>de</strong> la <strong>douleur</strong> par excès <strong>de</strong>nociception


Les paliers <strong>de</strong> l’OMSPalier 3 Opioï<strong>de</strong>s fortsMorphineHydromorphoneOxycodoneFentanylPalier 2 Opiacés faiblesCodéïneDextropropoxyphèneTramadolNéfopamBuprénorphine/NalbuphinePalier 1Non opiacés:ParacétamolAspirineAINSFloctafénineCoanalgésiques


Par quel palier antalgique débuter?• Personne ne peut à priori répondre• Sera fonction:– De votre évaluation clinique initiale,– Des antécé<strong>de</strong>nts et <strong>de</strong> la pathologie du patient– Du mécanisme <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong>– Des traitements antalgiques antérieurs et <strong>de</strong> leur efficacité– Quelques recommandations...


Les 3 paliers <strong>de</strong> l ’OMSLes médicaments <strong>de</strong> palier 1 :• Paracétamol• Aspirine• AINS•Floctafénine


Les médicaments <strong>de</strong> palier 2 :• Dextropropoxyfène• Codéine• Tramadol• Néfopam• Poudre d’opuim


Les antalgiques <strong>de</strong> paliers 2• Opioï<strong>de</strong>s dits faibles• Douleurs d’intensité modérée à intense.• 3 médicaments: Codéïne, <strong>de</strong>xtropropoxyphène, tramadol• Agonistes mu faibles: bonne affinité pour les récepteursmorphiniques mais faible pouvoir activateur -> pouvoir antalgiquemoindre


<strong>La</strong> codéine• Médicament <strong>de</strong> référence du palier 2• Bio disponibilité 60%• Se transforme pour 10% en morphine• Action antalgique 5 à 6 fois moindre que la morphine– 60 mg <strong>de</strong> codéine = 10 mg <strong>de</strong> morphine• Inéffcacité chez 10% <strong>de</strong>s patients: manque d’action ducytochrome P2D6• Durée d’action 4 à 6 heures• Demie-vie plasmatique: 3 heures, i<strong>de</strong>m au paracétamol


Le <strong>de</strong>xtropropoxyphène• Dérivé morphinique <strong>de</strong> synthèse <strong>de</strong> la méthadone• Action antalgique légèrement moindre à la codéine• Durée d’action: 4 à 6 heures• Demie-vie plasmatique variable mais longue: 13 heures ->problème <strong>de</strong> l’association au paracétamol, attention risque <strong>de</strong>surdosage…surtout chez la personne âgée.• Effets secondaires: constipation, somnolence, nausée, hépatite,céphalées chroniques et hypoglycémies potentiellement graves.• Intérêt <strong>de</strong> l’adjonction <strong>de</strong> caféine?RETRAIT DU MARCHE


Le tramadol• Efficacité proche <strong>de</strong> la codéine• Double mécanisme d’action– Morphinomimétique sur les récepteurs mu– Inhibition <strong>de</strong> la recapture <strong>de</strong> la sérotonine-> potentiellement actif sur les <strong>douleur</strong>s neuropathiques ?• Demi-vie plasmatique: 5 à 7 heures -> problème <strong>de</strong>s associationsavec le paracétamol, attention risque d’accumulation <strong>de</strong>smétabolites.• Effets secondaires i<strong>de</strong>m, risque d’hypoglycémie• Attention si ATCD épilepsie• Préférer les formes LP


Poudre ou extrait d’opium• <strong>La</strong>maline*• Poudre d’opium: gel 10 mg = 1mg <strong>de</strong> morphinesuppo 15 mg = 3 mg <strong>de</strong> morphine


Les médicaments <strong>de</strong> palier 3 :• Morphine ( sulfate ou chlorhydrate)• Oxycodone• Fentanyl• Hydromorphone


Douleur <strong>de</strong> fond(d’intensité variable)&Accès ou Épiso<strong>de</strong>s DouloureuxTransitoires(Intensité sévère ou intolérable)


1. D’après Coluzzi PH. Cancer pain management: newer perspectives on opioids and episodic pain.Am J Hosp Palliat Care. 1998 Jan-Feb; 15(1): 13-22.


Quand prescrire un Opioï<strong>de</strong> <strong>de</strong> palier 3 ?-Après échec d’un traitement par palier 2-D’emblée si <strong>douleur</strong> sévère<strong>La</strong> prescription d’un antalgique <strong>de</strong> palier 3 nedépend pas du sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> la maladie MAIS <strong>de</strong> lasévérité <strong>de</strong> la symptomatologie douloureuse.


Quels antalgiques <strong>de</strong> pallier 3 utiliser dans les<strong>douleur</strong>s <strong>de</strong> fond ?OPIOÏDES à libération prolongée:• SKENAN* ( sulfate <strong>de</strong> morphine, durée d’action 12 h)• MOSCONTIN* ( sulfate <strong>de</strong> morphine, action 12h)• KAPANOL* ( sulfate <strong>de</strong> morphine, durée d’action 24 h)• MORPHINE* ( chlorhydrate <strong>de</strong> morphine, action 4 à 6h)• DUROGESIC* ( patch <strong>de</strong> fentanyl, durée d’action 72 h)• OXYCONTIN* ( oxycodone, durée d’action 12 h)• SOPHIDONE* ( hydromorphone, durée d’action 12 h)


Principe actif Équivalence RapportMorphine IV 20 mg 1/3Morphine SC 30 mg 1/2Morphine orale 60 mg 1Durogesic* 25 µg 2/5Sophidone* 8 mg 1/7,5Oxycontin* 30 mg 1/2


ROTATION DES OPIOÏDESRecommandation E.A.P.C. n° 16 :Une petite proportion <strong>de</strong> patient développe <strong>de</strong>s effets secondairesintolérables avec la morphine orale ou n’obtient pas un contrôlesuffisant <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong>. Chez ces patients, il est recommandé <strong>de</strong>passer à un autre opioï<strong>de</strong> ou à une autre voie d’administration.De quoi s’agit-il ?Stratégie thérapeutique visant à remplacer un morphinique par unautre dans l’objectif d’améliorer le rapport bénéfice/risque, en casd’analgésie inefficace malgré l’augmentation <strong>de</strong>s doses, en casd’effets secondaires trop importants.


Bases physiologiques <strong>de</strong> la rotation <strong>de</strong>s opioï<strong>de</strong>sOn explique cette amélioration par :la théorie <strong>de</strong>s récepteurs r:• Existe <strong>de</strong>s sous types <strong>de</strong> récepteurs μ , pour lesquels les différentsmorphiniques utilisés n'auraient pas la même affinité.• Le changement d'opioï<strong>de</strong> pourrait entraîner la mise au repos <strong>de</strong>certains sous-types et l'activation d'autres.la théorie <strong>de</strong>s métabolites m:• certains métabolites actifs <strong>de</strong> la morphine (glucuronyl-6-morphine)pourraient être déplacés <strong>de</strong>s récepteurs μ par <strong>de</strong>s métabolitesinactifs (glucuronyl-3-morphine) et réduire l'activité globaleantalgique.• De plus, certains effets toxiques pourraient être en rapport aveccertains métabolites ; Les insuffisances hépatiques ou rénalespeuvent aussi modifier le métabolisme <strong>de</strong> la molécule mère.


Indications principales:1. Défaut d’analgésie (tolérance):2. Effets secondaires: troubles cognitifs; myoclonies; convulsions;nausées vomissements; prurit…• Analgésie Insuffisante• Effets indésirables- Envisager action antalgiquespécifique- Réévaluer la posologie, lavoie- Vérifier l’observance- Traiter les pics douloureux- Rechercher autre Douleur(neuropathique)- Evaluer la composanteanxio-dépressive, l’adhésion- Ttmt symptomatique adapté- Eliminer une cause autre- Rechercher une interactionmédicamenteuse- Eliminer trouble métabolique- Eliminer Infection- Rechercher métas (cérébrales)


Quelles alternatives en France ?- modification dans les modalités et les voies d’administration<strong>de</strong> la morphine- passage à l’hydromorphone (sophidone*), au fentanyl en patch(durogésic*), oxycodoneComment ?Totaliser la quantité <strong>de</strong> morphine consommée par 24 heures,puis utiliser les règles d’équianalgésie, en sachant quecertaines étu<strong>de</strong>s ont démontrées que la rotation <strong>de</strong>s opioï<strong>de</strong>spermettait une diminution <strong>de</strong>s doses morphiniquesnécessaires.


Épiso<strong>de</strong>s douloureux transitoires• N’est pas considéré comme épiso<strong>de</strong> douloureuxtransitoire un événement douloureux survenant avantla fin d’une « couverture » analgésique <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong><strong>de</strong> fond.-> Cela signifie que la <strong>douleur</strong> <strong>de</strong> fond n’est pasmaîtrisée !!!…


Définitions:•Breakthrough Pain:Augmentation transitoire <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong> sur une<strong>douleur</strong> <strong>de</strong> fond bien contrôlée.• Inci<strong>de</strong>nt Pain :Épiso<strong>de</strong> douloureux transitoire lorsque la <strong>douleur</strong> estprovoquée par une activité ou par les actes douloureuxiatrogéniques.


Face à <strong>de</strong>s accès douloureux transitoires• Tout d’abord discuter <strong>de</strong>s mesures simples nonpharmacologiques :- Changements <strong>de</strong> position, traitement <strong>de</strong> la toux, <strong>de</strong>la constipation...• Ensuite quand la <strong>douleur</strong> est prévisible : prévenirpar une prescription anticipée


Quels antalgiques <strong>de</strong> pallier 3 utiliser dans lesaccès douloureux transitoires ?OPIOÏDES à libération immédiate:• ACTI-SKENAN* ( sulfate <strong>de</strong> morphine, action 4 à 6h)• SEVREDOL* (sulfate <strong>de</strong> morphine, action 4 à 6 )• ORAMORPH*(sulfate <strong>de</strong> morphine, action 4 à 6 )• MORPHINE* (chlorhydrate <strong>de</strong> morphine, action 4 à 6h)• OXYNORM* (oxycodone, action 4 à 6h)• ACTIC* ( Bâtonnet <strong>de</strong> fentanyl, durée d’action 4 à 6 h)• ABSTRAL* (fentanyl, durée d’action 4 à 6 h)


Calculer une dose <strong>de</strong> secours <strong>de</strong> morphiniques… <strong>de</strong> 1/10 èmeà 1/6 ème<strong>de</strong> la dose <strong>de</strong> base en morphiniques.Son but :Permettre un meilleur contrôle <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong> en complément d’untraitement <strong>de</strong> fond morphinique.Quand ?Dès que le patient a mal ou avant un soin douloureux.Intervalle minimum <strong>de</strong> sécurité d’une heure entre <strong>de</strong>ux prises.En principe toutes les 4 heures.<strong>La</strong> prise <strong>de</strong> la dose <strong>de</strong> secours ne doit pas se faire <strong>de</strong> manièresystématique mais à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.Son intérêt :Réévaluer le traitement morphinique <strong>de</strong> base en fonction <strong>de</strong>sdoses <strong>de</strong> secours.


Actiq*= Citrate <strong>de</strong> fentanyl transmuqueuxIndication :Accès douloureux paroxystique chez les patients cancéreuxbénéficiant d’un traitement <strong>de</strong> fond morphinique stabilisé.Dosage : 200µg, 400µg, 600µg, 800µg, 1200µg, 1600µgDélai d’action en 5 à 10 minutes.Intervalle entre <strong>de</strong>ux prises : 2 heuresPlus <strong>de</strong> 4 accès douloureux paroxystiques par jour, doiventfaire réévaluer le traitement <strong>de</strong> fond.


Intérêt <strong>de</strong> la forme transmuqueuse :Biodisponibilité 50% : 25% immédiate lors <strong>de</strong> l’applicationjugale. 75% du principe sera dégluti et seulement 1/3 (25%)aura une action systémique retardée.« ça ressemble à une sucette, ça le goût d’une sucette… mais cen’est pas une sucette !!! »Ne pas sucer mais appliquer sur les muqueuses jugales pendantenviron 15 minutes, en tournant régulièrement le système.


Titration :- Toujours débuter par le dispositif à 200µg-Appliquer le dispositif pendant 15 minutes- Attendre 15 minutesSoulagement satisfaisantmême dose sur plusieurs A.D.P.Si efficacité : fin <strong>de</strong> la titration.Soulagement insatisfaisantPrendre une 2 ème unité en 15mnLors <strong>de</strong> l’A.D.P. suivant : utiliserdosage supérieur.Continuer titration jusqu’à doseefficace.Attention !Toujours débuter la titration avec le dispositif à 200µg, quelque soitl’âge, l’intensité <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong> et le traitement <strong>de</strong> fond en cours. Il n’y apas <strong>de</strong> corrélation entre la dose <strong>de</strong> base en morphinique et la dosenécessaire en Actiq*. Titration au cas par cas.


Quelle voie d’administration ?Toujours privilégier la voie la moins invasivepossible :• forme orale• forme trans<strong>de</strong>rmique• forme injectable: intraveineuse/sous-cutanéecontinue/discontinue


AMM <strong>de</strong>s antalgiques <strong>de</strong> palier 3• Douleurs aiguës intenses et/ou rebelles aux antalgiques <strong>de</strong>palier 1 et 2• Pour les <strong>douleur</strong>s non cancéreuses chroniques, évaluerrapport bénéfice/risque, vis à vis mécanisme <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong> etefficacité, vis à vis état <strong>de</strong> dépendance psychique etphysique. sulfates <strong>de</strong> morphine LP ou LI, Durogésic(skenan*, actiskenan*, sevredol*, moscontin*)• Oxynorm*, Oxycontin*, Actiq* sont limitées aux <strong>douleur</strong>scancéreuses, en première intention.• Sophidone LP*: <strong>douleur</strong>s cancéreuses en <strong>de</strong>uxième intention.


Titration <strong>de</strong> morphine chez l’adulte naïf <strong>de</strong>morphiniques en cas <strong>de</strong> <strong>douleur</strong> aiguëTitration oraleDose initiale <strong>de</strong> morphine à LI:Patient <strong>de</strong> 60 kg, naïf <strong>de</strong> morphine:10 mg actiskénanPatient fragile: Personne âgée, insuffisance viscérale, étatdénutrition sévère…½ dose soit 5 mg actiskénan


Dose initiale <strong>de</strong> morphine à LI:Adaptation: Évaluation à 1h:Efficace:dose initiale toutes les 4 heuresInefficace:redonner dose initiale toutes les heures sansdépasser 4 prises en 4 heures, jusqu’à efficacité.<strong>La</strong> somme <strong>de</strong> la dose initiale et interdose sur 4 heures ayantentraîné le soulagement sera répété toutes les 4 heures.


Dose initiale <strong>de</strong> morphine à LI:Relais:dose totale <strong>de</strong> morphine sur 24h sera convertie en dose <strong>de</strong>morphine en LPInterdose <strong>de</strong> morphine en LI: 1/6 ème à1/10 ème <strong>de</strong> la forme LPGérer les effets secondaires prévisiblesToujours réévaluer…si EVA>30 et plus <strong>de</strong> 3 à 4 interdoses/jour-> augmenter la dose <strong>de</strong> fond jusqu’à 50% <strong>de</strong> la dosequotidienne totale…adapter les interdoses.


H 0ÉvaluationinitialeActiskénan 10 mgH 4H 8H 12H 16H 20H 24J 1J 2EVA 8 EVA 1 EVA 1 EVA 5 EVA 2 EVA 1Dose initiale efficace: à renouveler toutes les 4 heuresAttention maintenir interdose si nécessaireDose actiskénan sur 24 heures : 7 x 10 mg = 70 mg


H 24H 36 H 48J 2J 3Dose <strong>de</strong> fond: 70 mg/24H : 2 = 35 mg matin et soirsoit Skénan 30 mg en pratique x 2Interdose : 1/6 à 1/10 dose <strong>de</strong> fondsoit Actiskénan 60:6=10 mg


Dernière prise orale LP12 heuresDébut injectionPSE ou /4hRelais morphine orale -> morphine injectable


Titration <strong>de</strong> morphine chez l’adulte naïf <strong>de</strong>morphiniques en cas <strong>de</strong> <strong>douleur</strong> aiguëTitration intra-veineuseDoses <strong>de</strong> charge et titrations supplémentaires:Dose initiale <strong>de</strong> charge: 0,1 mg/kg, en général 5 mg IV, jusqu’à10mgDilution morphine 1 mg/ml, IV lentRéévaluation après délai <strong>de</strong> 5 à 7 min:titration supplémentaire <strong>de</strong> 2 à 3 mg/5 minutes jusqu’à obtention<strong>de</strong> l’antalgie


Entretien après obtention <strong>de</strong> l’antalgie:par voie IV itératives, à la SE, ou par PCAPar voie IV itérative:• dose <strong>de</strong> réinjection = dose initiale + titrations supplémentaires• réinjection toutes les 4 heures• Bolus 1/10 ème <strong>de</strong> la dose <strong>de</strong> base• Chez personne âgée, IR et hépatique, dose <strong>de</strong>réinjection réduite <strong>de</strong> 50%, espacées <strong>de</strong> 6 heures.


Modalités d’utilisation <strong>de</strong> la morphineinjectable à la seringue électrique<strong>La</strong> seringue électrique ne sera branchée en entretien qu’unefois le seuil antalgique atteint.Calcul <strong>de</strong> la posologie <strong>de</strong> fond: tableau <strong>de</strong>s équianalgésies-en S/C: diviser dose par 2-en IV: diviser dose par 3Si forte dose ou si effets secondaires majeurs : diminuerl’équianalgésie <strong>de</strong> 20%.Si patient douloureux: conserver l’équianalgésie


Bolus: 1/10 ème <strong>de</strong> la doseNormalement, bolus en cas d’ADP, jusqu’à 6/jours, intervalle<strong>de</strong> 4 heures entre bolusSauf, si persistance <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong> : nouveau bolus à 1 heureen S/C et 15 min en IVEn cas <strong>de</strong> <strong>douleur</strong> provoquée : bolus 1 heure avant en S/C, 15min avant si IV


Morphine SEIV ou S/CStop seringueélectrique2 heuresPrisemorphine LPRelais morphine injectable -> morphine orale


Modalités d’utilisation du fentanyl en patch:durogésic*• Délai d’action : 12 à 18 heures• Durée d’action : 72 heures• AMM: traitement <strong>de</strong>s <strong>douleur</strong>s chroniques stables d’originecancéreuse, intenses ou rebelles aux antalgiques usuels.• Patch changé toutes les 72 heures; moins <strong>de</strong> 5% ont unecouverture inférieure -> changement toutes les 48 heures.• En cas d’ADP = prescription forme à LI -> réévaluer doses.


• Conseils <strong>de</strong> pose:– Peau glabre et plane, saine.– Changement régulier d’emplacement– Appuyer fermement pour bien coller le dispositif– Date et heure <strong>de</strong> pose– Si décollement, le recouvrir d’un pansement transparent– Attention si fièvre -> modification <strong>de</strong> l’absorption– Noter horaires et nombre interdoses– Ne pas multiplier les poses à <strong>de</strong>s horaires différents


Avant <strong>de</strong>rnière priseoraleDernière prise orale12 heuresPose patchRelais morphine orale -> Durogésic*


Morphine PSEPSEMême débitPSEdébit/2Stop PSE6 heures 6 heuresPose patchRelais morphine injectable -> Durogésic*Relais morphine injectable -> durogésic


RelaisMorphine injectableMorphine oraleDurogésic*12 heuresSTOP patchSi <strong>douleur</strong>sMorphine LI ouBolus IV, S/CRelais morphine injectable -> Durogésic*Relais durogésic -> morphine injectable ou orale


Sept questions essentielles à se poser avant <strong>de</strong>conclure à l’échec d’un dtraitement antalgique• Bonne indication d’un bon antalgique du bon niveau OMS ?• Bonne posologie ?• Intervalle adéquats entre 2 prises ?• Bons compléments adjuvants médicamenteux ou autres ?• Traitements adéquats d’une <strong>douleur</strong> neurologique ou psychogène ?• Bonne observance <strong>de</strong>s traitements ?• Bonne prise en charge relationnelle du patient ?


PROTOCOLESURDOSAGE EN MORPHINIQUE


Conduite pratique :1) Vérifier le bon fonctionnement <strong>de</strong> la pompe ou <strong>de</strong> la seringueélectrique et la dose (le nombre <strong>de</strong> comprimés pris)2) Ventiler au masque avec insufflateur manuel d’oxygène; Scope,constantes, voie veineuse… => Dans tous les cas, prévenirimmédiatement le mé<strong>de</strong>cin. ++++3) Traitement à débuter avant l’arrivée du mé<strong>de</strong>cin :1 ampoule <strong>de</strong> Narcan à 0,4 mg diluée dans une seringue <strong>de</strong> 10ml.4) En cas <strong>de</strong> dépression respiratoire patient somnolent, (avec unefréquence entre 4 à 8/mn ), il faut :=> Stimuler le patient pour le faire respirer=> Injection 1 ml <strong>de</strong> Narcan IV toutes les 2 minutes jusqu’àobtention d’une fréquence respiratoire <strong>de</strong> 8 à 10/mn.


5) En cas d’arrêt respiratoire, ou fréquence respiratoire


Effets secondaires <strong>de</strong>smorphiniques


• Constipation: constanteprévention systématiquerisque syndrome occlusifMotif fréquent d’arrêt <strong>de</strong>s morphiniques• Nausées, vomissement:dans 1/3 <strong>de</strong>s casprévention systématiques’estompe en une dizaine <strong>de</strong> jours


• Somnolence :fréquente en début <strong>de</strong> traitements’estompe en 2/3 jours« sommeil récupérateur »Attention !! Si somnolence brutale en cours <strong>de</strong>traitement, se méfier du surdosage• Confusion, hallucination• Myoclonies


• Globe vésical :Y penser <strong>de</strong>vant une agitation ou <strong>de</strong>s troubles ducomportement, principalement chez la personneâgée.• Prurit• Sueurs• Sevrage• Myosis :signe d’imprégnation morphinique• Dépression respiratoire


Gestion <strong>de</strong> symptômes…et situations <strong>de</strong> crise à domicile« Je vomis »« Je dors sans cesse »« Je suis trop constipé » …


« Je vomis »• Privilégier une approche étiologique !• Ne pas négliger le traitement adaptéSI il est possible ET raisonnable…Recommandations <strong>de</strong> l’ANAES : Modalités <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong> l’adulte nécessitant <strong>de</strong>s soins palliatifs.Décembre 2002


• PhysiopathologieNauséesLe centre bulbaire du vomissement (plancher du IV ème ventricule)est stimulé par :– le cortex (anxiété, dépression…)– les messages vestibulaires– HIC– Afférences périphériques : sympathique et parasympathique• Etiologies– Pathologies ORL– Pathologies digestives– Pathologies médiastinales– Radiothérapie abdominale– Médicaments


Traitements symptomatiques• ANTI DOPAMINERGIQUES– Métocloprami<strong>de</strong>, métopimazine, dompéridone, alizapri<strong>de</strong>• NEUROLEPTIQUES– Butyrophénones : halopéridol– Phénothiazines : chlorpromazine• ANTI HISTAMINIQUES H1– Prométhazine• ANTICHOLINERGIQUES– Scopolamine


• ANTI SEROTONINERGIQUES (si nausées dues à la chimiothérapie)– Sétrons• CORTICOIDES• PSYCHOTROPES– Benzodiazépines• OCTREOTIDE: sandostatine*


« Je suis trop constipé »Facteurs en cause• Décubitus et immobilisme• Alimentation perturbée (++ apport hydrique insuffisant au cours<strong>de</strong>s repas)• Effets iatrogènes multiples : sédatifs, psychotropes, opioï<strong>de</strong>sforts, antidépresseurs…• Pathologie elle-même : digestive, respiratoire, neurologique


Clinique• Y penser tous les jours !• Interrogatoire systématique ++• Perception abdominale <strong>de</strong> scyballes• TR : expliquer, technique irréprochable• Fausses diarrhées : éviter les traitements intempestifs <strong>de</strong>fausses diarrhées <strong>de</strong> constipé ou sur fécalomeTRAVAIL D’ÉQUIPE


Traitements1. Au moment <strong>de</strong> l’introduction du traitement opioï<strong>de</strong>:Education :• hydratation suffisante, alimentation adaptée riche enfibre.• activité physique, verticalisation• environnement favorisant• traitement laxatif osmotique ou stimulant systématique.2. Au troisième jour sans selleEliminer une occlusion intestinale• Renforcer les règles hygiénodiététiques• Augmenter la posologie <strong>de</strong>s laxatifs• Traitement rectal


• Au 4 ème jour sans selleEliminer un fécalomeau toucher rectal• Bithérapie laxative (stimulant + osmotique) +/- lavementrectal• Antagoniste morphinique périphérique : méthylnatrexoneSC… Relistor*• Préparation pour investigation colique• Péristaltogène intestinal• Grand lavement


• <strong>La</strong>xatifs osmotiques … macrogol :forlax*, movicol; lactulose:importal…• Lubrifiants… huile <strong>de</strong> paraffine*, lubenthyl*, lansoyl*….• <strong>La</strong>xatifs stimulants directs… peristaltine*, jamylène*,sénékot*…• Péristaltinogènes intestinaux… mestinon*, prostigmine*…Contre-indication du fait d’un effet cholinergique : asthme, parkinson…• Préparations pour investigations coliques… Colopeg*,fortrans*,X-Prep*…• Produits par voie rectale… suppositoires et microlavementsirritant (l’utilisation prolongée à proscrire (favorise l’insensibilisationrectale et la survenue ultérieure <strong>de</strong> fécalome)• Antagoniste morphinique périphérique : méthylnatrexoneSC… Relistor*


Constipation• Y penser ++++++++++• Adopter une procédure <strong>de</strong> bon sens :– Si le mala<strong>de</strong> mange : laxatifs oraux dans TOUS les cas– Si le mala<strong>de</strong> ne mange plus : le transit n’est plus aussiessentiel mais se méfier <strong>de</strong>s fécalomesRecommandations <strong>de</strong> l’ANAES : Modalités <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong> l’adulte nécessitant <strong>de</strong>s soins palliatifs. Décembre 2002


«Je dors trop»Les 5 premières questions1. Depuis quand prenez-vous un opioï<strong>de</strong> fort ?2. Depuis quand dormez-vous plus que d’habitu<strong>de</strong> ?3. Avez-vous augmenté la dose récemment ?4. Dormez-vous aussi la nuit ?5. Autres signes nouveaux ?


Causes• Soit un rattrapage initial <strong>de</strong> sommeil, et enfin l’absence <strong>de</strong><strong>douleur</strong>…• Soit un surdosage d’emblée : rare si la progression <strong>de</strong>s dosesest normale• Soit un surdosage secondaire– 2 premiers signes : somnolence, bradypnée• Soit une autre cause : chercher !


QUELQUES FAUSSES IDEESREÇUES SUR LES OPIOÏDES


«Alors, il est perdu, docteur ?»Les opioï<strong>de</strong>s forts symbolisent encore souvent pour bien<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins, et pour le grand public, la fin <strong>de</strong> vieprochaine, surtout lors <strong>de</strong>s récidives cancéreuses.Le mé<strong>de</strong>cin est confronté une fois encore à l’exigenced’une relation d’ai<strong>de</strong> authentique, et à <strong>de</strong> sainesexplications lorsque le pronostic vital n’est pas engagé( pathologies aiguës, curables, ourhumatologiques …).


« Il va <strong>de</strong>venir toxicomane(ou drogué, ou intoxiqué) »Si les opioï<strong>de</strong>s forts sont bien adaptés, surveillés, lerisque d’addiction est infime en pathologie cancéreuse,très faible dans les autres pathologies, et <strong>de</strong> toutefaçon rapi<strong>de</strong>ment dépisté par la surveillance.


« C’est une drogue, c’est même marqué sur lepapier <strong>de</strong> la boîte ! »Non, ces produits ne sont pas dangereux, mais vontêtre très efficaces sur la <strong>douleur</strong> <strong>de</strong> nociception quia été i<strong>de</strong>ntifiée. Ce qui est marqué sur le papier est<strong>de</strong>stiné à éviter les mauvais usages <strong>de</strong> cemédicament.


« Il va perdre la tête »Hormis les quelques cas <strong>de</strong> confusions,d’hallucinations, surtout chez le sujet âgé, lesopioï<strong>de</strong>s forts sont très bien supportés par l’immensemajorité <strong>de</strong>s patients.


« Cela veut dire qu’on baisse les bras »Sûrement pas!L’amélioration <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong> est un facteur positif parle mala<strong>de</strong>, quel que soit son état et quelle que soit sapathologie !Dans bien <strong>de</strong>s cas, une <strong>douleur</strong> calmée permet aumala<strong>de</strong> <strong>de</strong> vivre mieux, parfois même plus longtempsen raison <strong>de</strong> sa meilleure adaptation au traitement età sa communication.


« On ne va plus pouvoir arrêter le traitement »Si, facilement, lorsque l’on sait que la <strong>douleur</strong> esttransitoire en raison <strong>de</strong> la pathologie, ou si un autretraitement la réduit.Mais lors <strong>de</strong> la récidive <strong>de</strong>s cancers, le traitementantalgique sera longtemps poursuivi en raison même <strong>de</strong>l’évolutivité.


« On va être obligé d’augmenter les doses »Un mala<strong>de</strong> bien calmé ne réclame pas spécialement sesantalgiques, à condition que ceux-ci soient donnésrégulièrement, <strong>de</strong> manière anticipée et à heuresadaptées à la galénique. L’accoutumance existe maisn’est pas gênante cliniquement, et reflète bien plussouvent l’aggravation <strong>de</strong>s lésions.


« Il va dormir tout le temps, lui qui est déjà sifatigué »Si le patient est fatigué, c’est plus sa maladie que letraitement qui en est responsable. D’autant plus quel’effet sédatif clinique <strong>de</strong>s opioï<strong>de</strong>s forts n’estnotable que les premiers jours, par rattrapage duretard <strong>de</strong> sommeil et par effet <strong>de</strong> « détentepsychologique » après <strong>de</strong>s <strong>douleur</strong>s souventlongtemps ressenties.


« Cela va sûrement me calmer ! »Le traitement par opioï<strong>de</strong>s forts n’est pas indiquédans tous les types <strong>de</strong> <strong>douleur</strong>s.Certaines <strong>douleur</strong>s nécessitent d’autres médicaments,ou l’association avec d’autres métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> traitementqui, à chaque patient, doivent être personnalisée.


Pour la pratique quotidienne• Les explications : plus efficaces et mieux si ellessont dispensées en présence du mala<strong>de</strong>,sereinement, dans une relation thérapeutiqueauthentique.• Elles sont une occasion supplémentaire <strong>de</strong>cheminer ensemble dans la compréhension <strong>de</strong>scauses <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong> (indispensable au mala<strong>de</strong> luimême).• Le mé<strong>de</strong>cin prescripteur ne peut sécuriser mala<strong>de</strong>et famille que s’il est lui-même « au clair » avec lasignification et les effets <strong>de</strong>s produits !


Les 16 recommandations <strong>de</strong> <strong>Limoges</strong> (1999)utilisation <strong>de</strong>s opioï<strong>de</strong>s hors pathologies cancéreuses1 - Il n'existe pas <strong>de</strong> recommandations sur l'utilisation <strong>de</strong> lamorphine en rhumatologie.2 - Le but n'est pas d'inciter à une utilisation impru<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> lamorphine mais d'ai<strong>de</strong>r le clinicien à son bon usage quand il adécidé d'y recourir.3 - <strong>La</strong> morphine n'est qu'une <strong>de</strong>s possibilités, mais est unepossibilité du traitement <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong> non cancéreuse enrhumatologie.


Sélection <strong>de</strong>s patients et évaluation initiale4 - Pourront être traités par la morphine : les patientsdouloureux chroniques, non ou insuffisamment soulagés parles thérapeutiques usuelles <strong>de</strong> la pathologie antérieurementdéfinie (dégénérative, inflammatoire...)


5 - L'évaluation initiale comprendra :• la synthèse <strong>de</strong> l'histoire <strong>de</strong> la maladie et <strong>de</strong>s thérapeutiquesentreprises,• un avis psychiatrique spécialisé dans le cas <strong>de</strong> pathologies maldéfinies, <strong>de</strong> sujet très jeune, d'abus médicamenteux, <strong>de</strong> suspicion<strong>de</strong> troubles psychiatriques,• une évaluation <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong> et <strong>de</strong> son retentissement (échelles etindices appropriés).6 - Ne seront pas traités par la morphine : les patients dont lessymptômes ne sont pas médicalement expliqués (<strong>douleur</strong>sidiopathiques) ou atteints <strong>de</strong> troubles caractériels sévères oupsychosociaux prédominants.


Mise en route pratique du traitement7 - Une information sera donnée au patient et à ses autresmé<strong>de</strong>cins sur les buts, les modalités et les effetsindésirables du traitement.8 - Les buts du traitement seront définis conjointement par lepatient et son mé<strong>de</strong>cin, qui prendra la responsabilité <strong>de</strong> laprescription <strong>de</strong> morphine.9 - Une surveillance rapprochée, au minimum à J14 et J28, serainstituée pour apprécier les effets indésirables etl'efficacité <strong>de</strong> la morphine jusqu'à obtention d'une posologieoptimale.


10 - <strong>La</strong> dose initiale préconisée se situera entre 10 et 30 mg <strong>de</strong>sulfate <strong>de</strong> morphine à libération prolongée, administrée par voieorale, en tenant compte du terrain. Les posologies faibles serontinstituées chez les sujets âgés, insuffisants rénaux ou hépatiques.11 - Un ajustement posologique se fera par paliers (lors <strong>de</strong> chaqueconsultation prévue) en augmentant <strong>de</strong> 50% la dose journalière.12 - Un complément antalgique sera prescrit dans le cas <strong>de</strong> <strong>douleur</strong>sfluctuantes (paracétamol...)13 - Une prévention <strong>de</strong> la constipation sera réaliséesystématiquement à l'instauration du traitement (mesures hygiénodiététiqueset laxatifs).


Évaluation et suivi du traitement14 - À chaque visite, on recherchera <strong>de</strong>s signes orientant versun mésusage, un abus ou une dépendance physique.15 - Toute augmentation trop rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s doses doit fairereconsidérer l'indication du traitement.16 - En cas <strong>de</strong> décision d'arrêt, on diminuera progressivementet on recherchera les signes <strong>de</strong> sevrage.


<strong>La</strong> morphine et les autres opioï<strong>de</strong>s dans le traitement<strong>de</strong> la <strong>douleur</strong> liée au cancerRecommandation <strong>de</strong> l’EAPCBritish Journal of Cancer, 2001;84: 587-593


• 1. <strong>La</strong> morphine est l’opioï<strong>de</strong> à utiliser en première intentionpour traiter la <strong>douleur</strong> modérée ou sévère du cancer.• 2. <strong>La</strong> voie orale est la voie <strong>de</strong> référence pour administrer lamorphine. Dans l’idéal, <strong>de</strong>ux formes galéniques sont requises:une forme à libération immédiate (normale), une forme àlibération prolongée (modifiée) pour les <strong>douleur</strong>s <strong>de</strong> fond.• 3. Il est plus simple d’effectuer une titration enadministrant <strong>de</strong> la morphine à libération immédiate toues les4 heures et en donnant la même dose pour les ADP. Cettedose <strong>de</strong> secours peut être administrée aussi souvent que lepatient en a besoin (jusqu’à 1 fois/heure). Il convient <strong>de</strong>réévaluer la dose <strong>de</strong> fond tous les jours.


• 4. Si la <strong>douleur</strong> revient constamment avant que la dose suivanten’ait été donnée, la dose <strong>de</strong> base doit être augmentée. En général,les doses <strong>de</strong> morphine à libération immédiate ne doivent êtreprescrites plus que toutes les 4 heures. Les formes à libérationprolongées ne doivent pas être administrées plus que toutes les 12à24 heures.Le patient doit toujours pouvoir accé<strong>de</strong>r à une dose <strong>de</strong> secours encas d’ADP.…• 6. Les patients qui reçoivent <strong>de</strong> la morphine à libération immédiate…toutes les 4 heures peuvent prendre une double dose au coucher.


• 8. Lorsque les patients ne peuvent pas prendre la morphinepar voie orale, la voie sous cutanée est choisie en premier. Iln’y a aucune indication à donner <strong>de</strong> la morphine par voieintramusculaire• 9. Le rapport d’équianalgésie entre la morphine par voie oraleet par voie S/C est situé entre 1/2 et 1/3.• 10. <strong>La</strong> voie S/C est la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> choix pour l’administrationpar voie parentérale continue.


• 11. <strong>La</strong> voie IV peut être préférée chez les patients porteur d’undispositif IV, qui ont un œdème généralisé, porteur d’érythème,<strong>de</strong> nodules ou abcès lors d’une perfusion S/C, porteur d’unecirculation périphérique <strong>de</strong> mauvaise qualité…• 12. Le rapport d’équianalgésie entre la morphine par voie orale etpar voie IV est situé entre 1/2 et 1/3.• 13. Pas d’indication administration buccale, sus-linguale ou parnébulisation, aucune preuve d’avantage clinique• 14. Le citrate <strong>de</strong> fentanyl par voie transmuqueuse est untraitement efficace <strong>de</strong>s ADP, chez le patient sous morphineorale ou autre opioï<strong>de</strong> équilibré.


• 15. Pour réussir un traitement <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong> avec <strong>de</strong>s opioï<strong>de</strong>s. Ilfaut non seulement que l’analgésie soit acceptable mais encore qu’iln’y ait pas trop d’effets secondaire… parfois pour obtenir unsoulagement adéquat sans effet secondaire trop important,nécessité d’utiliser un autre opioï<strong>de</strong> ou avoir recours àl’administration par voie médullaire et/ou utiliser <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong>contrôle <strong>de</strong> la <strong>douleur</strong> non médicamenteux.• 16. En cas d’effets secondaires intolérables avec la morphine orale,il est recommandé <strong>de</strong> passer à une autre voie d’administration ouun autre opioï<strong>de</strong>.….


• 19. Le fentanyl trans<strong>de</strong>rmique est une alternative intéressante etefficace à la morphine orale, mais doit être réservé aux patientsdont la <strong>douleur</strong> est stable. Utile chez les patients qui ne sont pasà même <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong> la morphine par voie orale.• 20. L’administration <strong>de</strong>s opioï<strong>de</strong>s par voie médullaire enassociation avec <strong>de</strong>s anesthésiques locaux ou <strong>de</strong> la clonidine doitêtre envisagée dans <strong>de</strong>s cas particuliers: si <strong>douleur</strong>s difficiles àéquilibrer ou si effets secondaires intolérables malgré rotation<strong>de</strong>s opioï<strong>de</strong>s.


Bibliographie• Standards, option et recommandation 2002 sur les traitementsantalgiques médicamenteux <strong>de</strong>s <strong>douleur</strong>s cancéreuses par excès<strong>de</strong> nociception chez l’adulte.• Utilisation <strong>de</strong>s nouveaux opioï<strong>de</strong>s en soins palliatifs. Med pal2002;1: 69-87.• Soins palliatifs: les principales thérapeutiques en soins palliatifschez l’adulte et la personne âgées. G.<strong>La</strong>val, B.Sang, M.L. Villard.• Le mé<strong>de</strong>cin, le mala<strong>de</strong> et la <strong>douleur</strong>. P.Quéneau, G.Ostermann.• Douleurs, soins palliatifs, <strong>de</strong>uils; module 6. abrégé Masson, 2èmeédition.• Nouvelles modalités <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong>s accès douloureuxdans le cancer. Douleurs: vol 6, n° 2, avril 2005.• <strong>La</strong> morphine et les autres opioï<strong>de</strong>s dans le traitement <strong>de</strong> la<strong>douleur</strong> du au cancer: recommandations <strong>de</strong> l’EAPC. BritiishJournal of Cancer, 2001;84:587-593.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!