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La Grappe d'Autan n°89 de mai 2012 - IFV Sud-Ouest

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Bulletin d’information <strong>de</strong> l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong>Institut Français <strong>de</strong> la Vigne et du Vinn°89 - <strong>mai</strong> <strong>2012</strong><strong>La</strong> <strong>Grappe</strong> d’Autanwww.vignevin-sudouest.comSom<strong>mai</strong>reEditoDossiersVignobles et vins d’Espagne :Bilan du voyage <strong>de</strong> formationorganisé par l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong>......................... p 2-5Les engrais verts en viticulture :Eléments techniques <strong>de</strong> miseen oeuvre et premiersrésultats d’essais......................... p 6-7De nouveaux cépages blancsexpérimentés dans le Gers......................... p 7-8SupplémentFormation sur les viroses <strong>de</strong> la vigneDurant <strong>de</strong>ux jours se sont réunis au V’Innopole <strong>Sud</strong>-ouest les partenaires <strong>de</strong>la Sélection Vigne française. Cette commission regroupe autour <strong>de</strong> l’<strong>IFV</strong> et <strong>de</strong>l’INRA, les Chambres d’Agriculture, les Comités Interprofessionnels, les SICA-REX et autres associations, c’est-à-dire l’ensemble <strong>de</strong>s techniciens et ingénieursfrançais travaillant sur le matériel végétal.Leurs rôles sont essentiels pour notre profession. Il s’agit <strong>de</strong> prioriser et <strong>de</strong> coordonnertoutes les actions <strong>de</strong> conservation et <strong>de</strong> sélection du patrimoine génétiquenational. Depuis 10 ans, ce groupe a permis <strong>de</strong> faire émerger <strong>de</strong> nouveauxprogrammes <strong>de</strong> recherche tout en veillant au <strong>mai</strong>ntien et à la préservation <strong>de</strong>la diversité génétique. Parmi ceux-ci figurent les projets portant sur l’innovationvariétale et notamment ceux liés à la résistance aux maladies cryptogamiques.Six nouvelles variétés <strong>de</strong> cuve issues <strong>de</strong> l’INRA Colmar possédant au moins <strong>de</strong>uxsources <strong>de</strong> résistance au mildiou et à l’oïdium ont <strong>de</strong>rnièrement été implantéesdans 4 bassins <strong>de</strong> production. Les partenaires <strong>de</strong> la commission évaluent à présentles potentiels agronomiques et technologiques <strong>de</strong> ces cépages encore sansnom. Les premières inscriptions au catalogue national sont attendues à partir<strong>de</strong> 2016. Il s’agira alors pour notre profession d’en définir les règles d’utilisation :AOP, IGP, SIGP ?D’autres variétés seront installées dès 2013. Il sera important que le <strong>Sud</strong>-ouestparticipe à ces projets.L’enjeu est immense et je me réjouis <strong>de</strong> voir le dynamisme <strong>de</strong> notre recherchedans ce secteur <strong>de</strong> la création où le raisin <strong>de</strong> table n’est pas oublié. L’<strong>IFV</strong>vient ainsi <strong>de</strong> mettre sous serre à l’Espiguette avec la collaboration <strong>de</strong> l’INRA <strong>de</strong>Montpellier 250 variétés potentiellement résistantes.Mais l’innovation variétale c’est aussi faire émerger ou retrouver <strong>de</strong>s variétésprésentant <strong>de</strong>s intérêts locaux en lien avec nos attentes actuelles. L’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>ouestest particulièrement dynamique dans ce secteur d’activité. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>conserver près <strong>de</strong> 350 variétés autochtones et étrangères sur le V’Innopole,nos <strong>de</strong>rniers travaux ont notamment permis l’inscription au catalogue du SaintCome, du Négret <strong>de</strong> Banhars en attendant le Fel Blanc ou le Bouysselet Blanc.Cette <strong>Grappe</strong> d’Autan revient sur le <strong>de</strong>rnier né <strong>de</strong> nos programmes ayant vusurgreffés en <strong>2012</strong>, neuf cépages « étrangers » dans le Gers. Tester les cépagesétrangers, une autre piste à explorer pour faire face notamment au réchauffementclimatique et <strong>mai</strong>ntenir la compétitivité <strong>de</strong> nos entreprises.Jean-François RoussillonPrési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> V’Innopôle <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong>


Dossier : Vignobles et vins d’EspagneBrèves...Brèves...Journée <strong>de</strong> restitution duprojet Vinnéo. Le 22 <strong>mai</strong><strong>de</strong>rnier s’est déroulée auConseil Régional <strong>de</strong> Midi-Pyrénées à Toulouse, unejournée <strong>de</strong> restitution sur leprojet Vinnéo. Plus <strong>de</strong> 100participants avaient fait ledéplacement à cette occasion.Ce projet collaboratifassocie, autour du groupement<strong>de</strong> producteursVinovalie, 10 partenairesdont l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong>. Nousreviendrons, au cours d’uneprochaine <strong>Grappe</strong> d’Autan,sur quelques innovationsdéveloppées au cours duprojet.Le groupe régional <strong>de</strong> travailsur la viticulture biologique,mis en place en2011 par l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong> etses partenaires, s’est réuniau V’innopôle le 29 février<strong>de</strong>rnier. L’occasion étaitdonnée <strong>de</strong> faire un bilantechnique sur les actionspassées (cuivre, enherbement,engrais verts, paillages,azote foliaire) et <strong>de</strong>présenter les expérimentationsqui seront mises enplace en <strong>2012</strong>. Une rubriqueentièrement consacréeà la viticulture «bio» verrabientôt le jour sur notresite.L’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong> serareprésenté au IXe CongrèsInternational <strong>de</strong>s TerroirsVitivinicoles qui se dérouleradu lundi 25 au vendredi29 juin <strong>2012</strong> à Dijon. Unposter sera présenté sur lestravaux menés par l’<strong>IFV</strong> surle Malbec et le DMS en collaborationavec la FermeExpérimentale d’Anglars-Juillac.2Plus <strong>de</strong> 10 années après le premier voyage <strong>de</strong>formation <strong>de</strong> l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong> dans le vignobledu Somontano en Aragon, l’édition <strong>2012</strong> marquaitle retour sur le territoire ibérique et levieux continent. Ce déplacement en Espagne,pays qui subit <strong>de</strong> plein fouet la crise économiquemondiale et compte aujourd’hui près <strong>de</strong>25% <strong>de</strong> chômeurs, <strong>de</strong>vait nous ramener à ladure réalité <strong>de</strong> la situation viticole européenne.Ce ne fut pas le cas puisque nous avons découvert,en Espagne, un « mon<strong>de</strong> nouveau »viticole et un concurrent très sérieux pournos vins. Renouvellement <strong>de</strong>s installationsavec l’appui <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s européennes, libéralisation<strong>de</strong> l’encépagement, mo<strong>de</strong>rnisationdu style <strong>de</strong>s vins même dans les régionstraditionnelles, packaging sobre et attractif,excellent rapport qualité/prix et dynamiquecommerciale sont dorénavant les atouts <strong>de</strong> lanouvelle Espagne, fer <strong>de</strong> lance du renouveau<strong>de</strong> la viticulture <strong>de</strong> l’ancien continent. Nousvous proposons un retour rapi<strong>de</strong> sur les principauxenseignements <strong>de</strong> ce voyage.Le vignoble espagnol en brefSelon les sources OIV, l’Espagne se plaçaiten 2009 au 1 er rang mondial pour la surfacetotale <strong>de</strong> son vignoble, <strong>mai</strong>s simplement à la3 ème place pour sa production <strong>de</strong> vin. Cettedifférence s’explique par <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>mentsmodérés, conséquence d’une contrainte hydriquelimitante associée à un manque <strong>de</strong>disponibilité en eau. Depuis le milieu <strong>de</strong>sannées 1990, la superficie du vignoble espagnolétait stabilisée autour <strong>de</strong> 1 200 000 ha.Les trois <strong>de</strong>rnières années ont été marquéespar <strong>de</strong>s arrachages importants, en moyenne<strong>de</strong> 30 000 ha/an, dans le cadre <strong>de</strong> la réforme<strong>de</strong> l’OCM viticole avec obtention <strong>de</strong> primes <strong>de</strong>l’Union Européenne. En 2007, les <strong>de</strong>ux cépagesles plus plantés étaient l’Airen B avec 291000 ha et le Tempranillo N avec 212 000 ha. Ace titre, l’Airen est juste après la Sultanine le<strong>de</strong>uxième cépage le plus planté au mon<strong>de</strong> !Variété très productive, adaptée à la sécheresse,il peut produire <strong>de</strong>s grappes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>7 kg ! L’Airen donne <strong>de</strong>s vins blancs neutreset est surtout représenté dans le vignoble <strong>de</strong>Castilla <strong>La</strong> Mancha. Le Tempranillo est plantédans la majorité <strong>de</strong>s régions viticoles <strong>mai</strong>s yest connu sous <strong>de</strong>s noms d’usage différentscomme le Tinto Fino, le Tinto <strong>de</strong> Toro ou leTinto <strong>de</strong>l Païs. Le reste <strong>de</strong> l’encépagementdu vignoble espagnol se compose <strong>de</strong> BobalVignobles et vins d’Espagne :Bilan du voyage <strong>de</strong> formation organisé par l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong>N (87 000 ha), <strong>de</strong> Grenache N (77 000 ha), <strong>de</strong>Monastrell N ou Mourvèdre N ou Monastrell(65 000 ha), <strong>de</strong> Macabeu B (35 000 ha) et <strong>de</strong>Pardina B (32 000 ha).Actuellement, on dénombre en Espagne 69DO (appellation d’origine) reconnues, éparpilléesau sein <strong>de</strong>s quinze communautésautonomes du pays : Andalousie (31 000ha), Aragon (46 000 ha), Catalogne (61 000ha), Galice (26 000 ha), Navarre (27 000 ha),Rioja (49 000 ha), Castilla y Léon (68 000 ha)et Castilla <strong>La</strong> Mancha (420 000 ha), siège duplus grand vignoble au mon<strong>de</strong> !Une filière très concentrée avec peu <strong>de</strong>vignerons indépendantsLes six premiers groupes espagnols (GarcíaCarrión, Arco Wine Invest Group, Grupo DomecqBo<strong>de</strong>gas, Grupo Miguel Torres, FélixSolís Avantis et Faustino) concentrent à euxseuls 28% <strong>de</strong> la production nationale et possè<strong>de</strong>ntchacun un chiffre d’affaire supérieurà 100 millions d’euros. Ce genre <strong>de</strong> structureprivée possè<strong>de</strong> un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnementinspiré <strong>de</strong>s « wineries » <strong>de</strong>s pays du « NouveauMon<strong>de</strong> » puisque l’essentiel <strong>de</strong> leurproduction <strong>de</strong> vins est assuré par l’achat <strong>de</strong>raisin à <strong>de</strong>s producteurs indépendants. Commeen France, la coopération occupe uneplace primordiale dans le paysage viticoleespagnol puisque 58% <strong>de</strong> la production estassurée par les caves coopératives. <strong>La</strong> partrestante, soit 14% <strong>de</strong> la production espagnole,est occupée par <strong>de</strong>s groupes plus petits et<strong>de</strong>s vignerons indépéndants.Vieille parcelle <strong>de</strong> Grenache <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 40 ans conduite engobelet dans le vignoble <strong>de</strong> Campo <strong>de</strong> Borja (Aragon)la <strong>Grappe</strong> d’Autan n° 89


Dossier : Vignobles et vins d’Espagne<strong>La</strong> France : premier débouché pour lesvins espagnols<strong>La</strong> crise économique a induit une baisse etun changement important dans la consommationinterne ces <strong>de</strong>rnières années. Depuis2004, les exportations <strong>de</strong> vins ont dépasséla consommation nationale et ne cessent <strong>de</strong>croître aussi bien en volume qu’en valeur.Entre 2011 et 2010, cette croissance représentait26.3% en volume et 16.7% en valeur.Cependant, sur la même pério<strong>de</strong> le prixmoyen <strong>de</strong> vente, en vrac et en bouteilles,chutait <strong>de</strong> 1.09 €/L à 1.00 €/L. Cette baisseest la conséquence <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong>sexportations en vrac (+43%) qui représente50% <strong>de</strong>s volumes. Les vins d’appellationd’origine (DO) embouteillés sont les mieuxvalorisés à environ 3 €/L, <strong>mai</strong>s représententtimi<strong>de</strong>ment 14% <strong>de</strong> la production totale.L’Espagne séduit avant tout sur l’ensemble<strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> marché pour son bon rapportqualité/prix. Le premier client à l’export<strong>de</strong> l’Espagne est la France avec près <strong>de</strong> 4 millionsd’hectolitres vendus en vrac, soit unehausse en valeur <strong>de</strong> +28% en 2011. Face àla pénurie en France <strong>de</strong> vins sans IG et à lahausse <strong>de</strong>s cours, les gros metteurs en marchéfrançais viennent en Espagne s’approvisionnerà petits prix pour leurs marques <strong>de</strong>vins <strong>de</strong> table.Les installations ultra-mo<strong>de</strong>rnes <strong>de</strong> conditionnement <strong>de</strong> Gran<strong>de</strong>sVinos y Viñedos, union <strong>de</strong> 5 coopératives à CariñenaQuelles orientations pour l’Espagneviticole ?Contrairement à d’autres pays viticoles,l’Espagne n’a pas établi clairement <strong>de</strong> planstratégique pour les années à venir. Cependantses principaux marchés cibles affichés àl’export sont les USA, le Canada, le Mexique,la Chine, le Japon, la Corée et l’Europe <strong>de</strong>l’Est. L’un <strong>de</strong>s challenges à relever sera d’associerles petits producteurs à la dynamiqued’exportation du pays. Un autre défi importantconsistera à dynamiser le marché interneen développant <strong>de</strong> nouveaux produitsà base <strong>de</strong> vin à consommer l’été comme letinto <strong>de</strong> verano (50% vin , 50% limona<strong>de</strong>), lala <strong>Grappe</strong> d’Autan n° 89sangria ou <strong>de</strong>s vins rouges effervescents <strong>de</strong>type <strong>La</strong>mbrusco italien. L’Espagne mise aussisur le « bio », puisque le vignoble espagnoloccupe aujourd’hui le premier rang mondialavec 57 000 ha, <strong>de</strong>vant l’Italie (52 000 ha),la France (50 000 ha) et l’Allemagne (5 000ha). <strong>La</strong> viticulture biologique est surtout pratiquéeen Catalogne et dans le vignoble <strong>de</strong>Castilla <strong>La</strong> Mancha.Le secteur coopératif espagnolA l’image <strong>de</strong> la France, le secteur coopératifespagnol est l’un <strong>de</strong>s plus puissantsau mon<strong>de</strong>. Au niveau commercial, il estcependant à la traine et cumule timi<strong>de</strong>ment10% <strong>de</strong>s exportations <strong>de</strong> vins espagnols.Les caves coopératives situées dans lesvignobles à forte valeur ajoutée réussissenten général à tirer leur épingle du jeu commeà Montsant en Catalogne ou à Borja enAragon, où ces structures coopératives sesont construites <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s réputations pourl’élaboration <strong>de</strong> Grenache <strong>de</strong> qualité issus<strong>de</strong> vignes à très faible ren<strong>de</strong>ment. D’autresstructures en difficulté se regroupent ets’organisent en Société Anonyme commec’est le cas pour Gran<strong>de</strong>s Vinos y Viñedos,une union commerciale <strong>de</strong> 5 coopérativesregroupant plus <strong>de</strong> 5500 ha <strong>de</strong> vignoblesà Cariñena en Aragon. Aidée par legouvernement provincial et les banques,cette entité se veut un modèle unique enEspagne, et mise sur un investissementconsidérable <strong>de</strong> 10 millions d’euros dans <strong>de</strong>sinstallations mo<strong>de</strong>rnes <strong>de</strong> conditionnement.Dans la Mancha, l’humeur actuelle estjoyeuse puisque la forte augmentation <strong>de</strong>sventes en vrac en 2011 a permis <strong>de</strong> faireprogresser la rémunération <strong>de</strong>s raisins <strong>de</strong>scoopérateurs <strong>de</strong> 15 cts à 30 cts/kg.Aspects techniques <strong>de</strong> la viticultureespagnoleL’Espagne compte sur l’irrigation pour soutenirses ren<strong>de</strong>ments qui ne dépassent pasen moyenne 36 hl/ha. Dans la plupart <strong>de</strong>szones viticoles, les précipitations annuellesdépassent rarement 450 mm. L’irrigationprogresse <strong>mai</strong>s ne couvrait que 29% du vignobleespagnol en 2008. Compte tenu <strong>de</strong>la faible ressource, le goutte à goutte estutilisé préférentiellement. L’eau d’irrigationprovient en général <strong>de</strong> forages réalisés parfoisjusqu’à plus <strong>de</strong> 200 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur !Le gobelet associé à une faible <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>plantation (<strong>de</strong> 1100 à 1600 pieds/ha) est lesystème traditionnel qui permet <strong>de</strong> produiredu raisin sans irriguer. Afin d’augmenter lesren<strong>de</strong>ments, les vignes en espalier palisséesBrèves...Brèves...Réservez dès à présentvotre journée du mardi20 novembre <strong>2012</strong> pourassister au colloque <strong>de</strong>restitution du projetVINAROMAS. Initié en2009, ce projet européen,associe l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-ouestet le LAAE, laboratoired’analyses fines situé àSaragosse. Des chercheursinternationaux, expertssur l’arôme <strong>de</strong>s vins sontattendus le matin. L’aprèsmidisera consacré à <strong>de</strong>sateliers techniques thématiquesavec dégustation<strong>de</strong>s vins élaborés au coursdu projet.L’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong> organisele 11 juillet prochain uneformation sur les viroses<strong>de</strong> la vigne pour apprendreà reconnaître au vignobleles symptômes du courtnouéet <strong>de</strong> l’enroulement etéviter les confusions. Cetteformation sera assurée parOlivier Yobrégat, en chargedu matériel végétal auV’innopôle et par <strong>La</strong>urentAu<strong>de</strong>guin, Responsabledu Service Sélection, R&Ddu Pôle National MatérielVégétal <strong>de</strong> l’<strong>IFV</strong>.Les 4 et 5 juin <strong>de</strong>rnier s’estdéroulée au V’innopôlel’Assemblée Générale <strong>de</strong>la Commission TechniqueNationale <strong>de</strong> Sélection et<strong>de</strong> Participation (CTNSP).Ce réseau, coordonné parl’<strong>IFV</strong>, regroupe l’ensemble<strong>de</strong>s sélectionneurs «vigne»au niveau national dont<strong>de</strong> nombreuses Chambresd’Agriculture.3


Dossier : Vignobles et vins espagnolscouplées à <strong>de</strong> l’irrigation se ssont développées ces <strong>de</strong>rnièresannées. <strong>La</strong> mécanisation <strong>de</strong> la taille et la non-taille sont<strong>de</strong>s pratiques qui <strong>de</strong>meurent peu développées. Règle quine fait presque ja<strong>mai</strong>s d’exception en Espagne, l’inter-rangest toujours travaillé afin d’améliorer l’infiltration <strong>de</strong>s raresprécipitations. Le rang est par contre, en règle générale,désherbé chimiquement. Les traitements phytosanitairesrestent limités (<strong>de</strong> 2 à 4 par an) et sont essentiellementorientés contre l’oïdium. Les vers <strong>de</strong> grappe peuvent provoquerlocalement <strong>de</strong>s dégâts majeurs.Techniques <strong>de</strong> vinification et d’élevageLes chais espagnols sont mo<strong>de</strong>rnes et toujours très bienéquipés. Ces investissements ont pu être réalisés, en fonction<strong>de</strong>s structures, grâce aux ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’Union Européenneou au soutien financier d’investisseurs privés (banques,industriels...). Cuverie thermorégulée, cuves <strong>de</strong> fermentationtronconiques en inox ou en bois, égreneur vibrant,chambre réfrigérée pour le stockage <strong>de</strong> la vendange encaissettes avant traitement, unité <strong>de</strong> conditionnement entièrementrobotisée ou pressoir vertical hydraulique, sontquelques exemples les plus fréquemment rencontrés. Lesversions « haut <strong>de</strong> gamme », comme les chais d’Alvaro Palaciosou <strong>de</strong> Vega Sicilia, sont conçus pour bénéficier entièrement<strong>de</strong> la gravité. Les process <strong>de</strong> vinification en rougemis en oeuvre par les oenologues espagnols sont classiques.Compte tenu <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> maturité importantset <strong>de</strong> la bonne extractibilité <strong>de</strong>s composés phénoliques,les durées <strong>de</strong> macération sont en général courtes (6 à 12jours maximum) et les températures <strong>de</strong> macération plutôtfraîches (<strong>de</strong> 22 à 26°C). En ce qui concerne la gestion<strong>de</strong> l’élevage sous bois, les copeaux <strong>de</strong> chêne ne sont passi fréquemment utilisés, et l’Espagne reste très attachée àl’utilisation <strong>de</strong> barriques <strong>de</strong> chêne. Les parcs importants <strong>de</strong>barriques imposent une gestion sur racks et la possession<strong>de</strong> stations <strong>de</strong> nettoyage automatisées. Brettanomyces estun ennemi redouté et <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> contrôle sont mis enplace par les bo<strong>de</strong>gas.4Batterie <strong>de</strong> cuves tronconiques <strong>de</strong>250 hl chez la Bo<strong>de</strong>ga Caré (DO Cariñena)L’Espagne cherche à développer l’oenotourismeA l’image <strong>de</strong> la France, l’Espagne cherche à développer letourisme viticole dans ses vignobles. <strong>La</strong> diversité <strong>de</strong> l’architecture<strong>de</strong>s caves vinicoles est un atout majeur pourson développement. Les statistiques liées à l’oenotourismemontrent que la fréquentation <strong>de</strong> ces caves était enlégère hausse en 2011 (+6%) pour atteindre 1,5 millions<strong>de</strong> visiteurs. Ces chiffres sont très nettement en retrait parrapport à la France, 1 ère <strong>de</strong>stination touristique au mon<strong>de</strong>,qui accueille plus <strong>de</strong> 7 millions <strong>de</strong> visiteurs chaque annéedans ces caves. Les <strong>de</strong>ux routes espagnoles <strong>de</strong>s vinsles plus fréquentées sont celles du Brandy <strong>de</strong> Jerez et duPenedès qui attirent chacune près <strong>de</strong> 480 000 visiteurs.Inauguré en 2006 par le roi d’Espagne en personne, l’hôtelMarques <strong>de</strong> Riscal dans <strong>La</strong> Rioja fait figure d’exemple enmatiere d’oenotourisme. Ce pari fou a vu le jour en 2005,lorsque la bo<strong>de</strong>ga a souhaité dynamiser les visites sur sonsite historique d’El Ciego. Frank Ghery, l’architecte canadiendu musée Guggenheim <strong>de</strong> Bilbao, a construit à coup<strong>de</strong> titane et <strong>de</strong> millions d’euros (60 extactement) la plusincroyable cité du vin ja<strong>mai</strong>s pensée. Entre 2005 et 2011,le nombre <strong>de</strong> visiteurs est passé <strong>de</strong> 2 300 à 70 000. L’hôtel<strong>de</strong> luxe possè<strong>de</strong> 40 chambres dont le prix minimum <strong>de</strong> lanuitée se situe autour <strong>de</strong> 500 €. En considérant un taux <strong>de</strong>remplissage à l’année <strong>de</strong> 60%, le chiffre d’affaire s’élève àplus <strong>de</strong> 43 millions d’euros. Après 5 années <strong>de</strong> fonctionnement,on imagine facilement que l’investissement initial aété amorti sans gran<strong>de</strong> peine.Pour en savoir plus sur l’Espagne viticoleCe voyage <strong>de</strong> formation nous a permis d’appréhen<strong>de</strong>rles <strong>de</strong>ux visages <strong>de</strong> la viticulture ibérique : <strong>de</strong>la « production haut <strong>de</strong> gamme » et ses chais toujoursneufs et clinquants <strong>de</strong>s vignobles du nord à la« production <strong>de</strong> masse» et ses installations vétustes<strong>de</strong>s caves coopératives <strong>de</strong> la Mancha. Des <strong>de</strong>mijournées<strong>de</strong> restitution autour <strong>de</strong> ce voyage avecdégustation seront prochainement organisées dansles vignobles du <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong> (Gaillac, Gers, Frontonet Buzet) et nous vous tiendrons informés <strong>de</strong>s datesprochainement. En attendant, si vous le souhaitez,nous vous invitons à télécharger le compte renducomplet <strong>de</strong> 25 pages sur notre site Internet (rubrique«publications et ressources»).Contact :L’incroyable complexe oenotouristique <strong>de</strong> Marquès <strong>de</strong> RiscalOlivier Geffroy<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong>81 310 Lisle Sur Tarntel. 05.63.33.62.62olivier.geffroy@vignevin.comla <strong>Grappe</strong> d’Autan n°89


Dossier : Les engrais verts en viticultureLes engrais verts en viticultureEléments techniques <strong>de</strong> mise en oeuvre et premiers résultats d’essaisL’utilisation <strong>de</strong>s engrais verts en agriculture est un phénomènetrès ancien puisque dès l’antiquité, les Grecs etles Ro<strong>mai</strong>ns cultivaient la fève <strong>de</strong>s marais, le haricot et lelupin pour amen<strong>de</strong>r le sol. <strong>La</strong>rgement utilisés en gran<strong>de</strong>scultures, les engrais verts suscitent <strong>de</strong> plus en plus d’intérêts<strong>de</strong>puis quelques années auprès <strong>de</strong>s viticulteursnotamment ceux ayant choisi un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> productionbiologique. Depuis 2010, l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong> étudie l’intérêttechnico-économique <strong>de</strong> l’implantation d’engrais verts hivernauxen viticulture pour différentes productions <strong>de</strong> vinsdu <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong>. Cet article se propose d’abor<strong>de</strong>r quelqueséléments techniques <strong>de</strong> mise en oeuvre adaptés d’une ficheréalisée par l’ITAB, ainsi que les premiers résultats <strong>de</strong>sessais menés par l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong> à Madiran et à Gaillac.Qu’est-ce qu’un engrais vert ?On peut définir un engrais vert comme toute plante cultivéepour augmenter la fertilité du sol et non pour êtrerécoltée. <strong>La</strong> culture d’engrais verts est une pratique ancestraleet connue <strong>de</strong> tous ; elle est utilisée dans <strong>de</strong> nombreuxsystèmes <strong>de</strong> culture (rotations à base <strong>de</strong> céréales,maraîchage…). Les aspects techniques à mettre en oeuvresont cependant délicats et doivent être réfléchis si on veutbénéficier <strong>de</strong>s effets positifs attendus au niveau du sol. Enviticulture, cette pratique très répandue en Californie parexemple est encore peu étudiée en France.Pourquoi implanter un engrais vert ?L’implantation d’engrais vert peut présenter plusieurs intérêts:●amélioration <strong>de</strong> la structure du sol. L’action mécanique<strong>de</strong>s racines <strong>de</strong> l’engrais vert permet d’ameublir le sol <strong>de</strong>l’inter-rang jusqu’à 1,5 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur et d’améliorer lapénétration <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’air. Les exsudats racinaires etles microorganismes <strong>de</strong> la rhizosphère du couvert végétalcontribuent également à stabiliser les particules <strong>de</strong> terre●amélioration <strong>de</strong> la fertilité minérale : certains engraisverts, comme les Crucifères pour la potasse, utilisent leséléments minéraux sous forme insoluble alors qu’ils sontinutilisables tels quels par la vigne. <strong>La</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> l’engraisvert permet leur restitution à la vigne sous une formeassimilable. Les engrais verts permettent également enstockant les éléments durant l’hiver, <strong>de</strong> limiter les phénomènes<strong>de</strong> lessivage par les pluies. Les Légumineusescontribuent à enrichir le sol en azote par fixation symbiotique<strong>de</strong> l’azote atmosphérique, si le temps <strong>de</strong> culture estsupérieur à 50 jours●apport <strong>de</strong> matière organique et amélioration <strong>de</strong> l’activitébiologique. Les engrais verts stimulent l’activité biologiquedu sol <strong>de</strong> manière rapi<strong>de</strong> et intense pendant leurcroissance et surtout après enfouissement. Les quantitésd’humus formées permettent d’entretenir le taux <strong>de</strong> matièreorganique du sol, <strong>mai</strong>s sont souvent insuffisantespour le faire remonterQuelles sont les espèces régulièrement utilisées ?Dans quelques cas très rares comme pour la moutar<strong>de</strong>sauvage, la végétation spontanée se développant sur uneparcelle peut jouer le rôle d’engrais verts. Cependant, dansla majorité <strong>de</strong>s cas l’implantation d’engrais verts nécessitela réalisation d’un semis. <strong>La</strong> culture <strong>de</strong>s engrais verts étantencore assez peu pratiquée en viticulture, les semencesdisponibles sur le marché sont issues <strong>de</strong> la céréalicultureou du maraîchage. Selon certains auteurs, les famillesd’engrais verts peuvent être classées en fonction <strong>de</strong> leuraptitu<strong>de</strong> à fournir du carbone (“lent” ou “rapi<strong>de</strong>”) et <strong>de</strong>l’azote. Le carbone “lent” correspond aux matières richesen cellulose et lignine comme les céréales à paille. Lecarbone “rapi<strong>de</strong>” est associé aux Graminées prairiales etaux Crucifères, sources <strong>de</strong> sucres facilement dégradables.Les légumineuses quant à elles apportent <strong>de</strong> l’azote. Afin<strong>de</strong> s’assurer que les microorganismes puissent dégra<strong>de</strong>rcorrectement la matière organique sans priver la cultured’azote (faim d’azote), il apparaît souhaitable <strong>de</strong> mélangerles engrais verts afin <strong>de</strong> disposer d’une formulation équilibréeentre carbone lent, rapi<strong>de</strong> et azote. Le tableau 1 ci<strong>de</strong>ssousprésente quelques-unes <strong>de</strong>s espèces utilisablesen viticulture avec semis entre mi-août et mi-octobre.FamilleGraminéesLégumineusesCrucifèresNomcommunseigleavoinetriticaletrèfleincarnatféverolevescecommunepoisfourragerfénugrecnavettefouragèrecolzafourragerPério<strong>de</strong>d’implantationaoût àoctobreseptembre àoctobreseptembre àoctobreaoût àseptembreseptembre àoctobreaoût àseptembreaoût àseptembreaoût àseptembreaoût àseptembreaoût àseptembreDosesemis(kg/ha)Sensibilitéau gelMatièresèche(T/ha)40-120 peu sensible 3 à 8120-150peu sensible(-13°C)3 à 6100 sensible 5 à 1025-30 peu sensible 4 à 6160-200100-20050-15015-50sensible(-5°C)peu sensible(-10°C)peu sensible(-10°C)assez sensible(-7°C)5 à 83 à 85 à 84 à 610-20 sensible 3 à 58-15 peu sensible 4 à 9Tableau 1 : les principales espèces d’engrais verts semées en viticulture1 ha <strong>de</strong> vigne représente 50 à 75 ares d’engrais semésla <strong>Grappe</strong> d’Autan n° 89 5


Dossier : Les engrais verts en viticultureEngrais vert à base <strong>de</strong> féveroles semé un rang sur <strong>de</strong>uxLes engrais verts ont-ils une action nématici<strong>de</strong> ?Une action anti-némato<strong>de</strong> ou nématici<strong>de</strong> est parfois décritepour quelques engrais verts comme la tagète <strong>de</strong>sparfumeurs, l’avoine ou certaines crotalaires. Cette action,obtenue grâce à <strong>de</strong>s composés exsudés ou libérés lors <strong>de</strong>la décomposition du végétal, concerne uniquement les némato<strong>de</strong>s<strong>de</strong>s genres Meloïdogyne et Pratylenchus responsables<strong>de</strong> dégats directs. Ces mêmes engrais verts n’ontaucun impact sur les némato<strong>de</strong>s vecteurs du court-nouécar la profon<strong>de</strong>ur d’exploration <strong>de</strong>s racines <strong>de</strong> l’engraisvert est très souvent insuffisante (< 1,5 m) pour avoir uneaction efficace sur Xiphinema in<strong>de</strong>x.spécifique nommé rolofaca qui permet <strong>de</strong> coucher les couvertsvégétaux au sol et <strong>de</strong> les pincer pour arrêter la montée<strong>de</strong> la sève. Contrairement au broyage et au fauchage,la croissance du couvert est stoppée et la dégradation <strong>de</strong>la partie «pincée» se fait très lentement. Sur une parcelleen pente, ce type <strong>de</strong> pratique peut compliquer le passage<strong>de</strong>s tracteurs (glissement). L’enfouissement du couvert végétalest facultatif et doit être raisonné en fonction <strong>de</strong> sesobjectifs : il permet une libération d’azote rapi<strong>de</strong> et unedisponibilité pour la campagne en cours. L’enfouissementdu couvert végétal doit se faire en fonction <strong>de</strong> son étatd’humidité et ne doit ja<strong>mai</strong>s être réalisé sur sol humi<strong>de</strong>.S’il est réalisé 1 à 2 jours après le fauchage ou broyage, ladécomposition se fera rapi<strong>de</strong>ment avec une minéralisationimportante. On peut envisager <strong>de</strong> le laisser sécher 30 à 60jours. L’enfouissement se fait en une à <strong>de</strong>ux fois selon lesespèces avec un outil à <strong>de</strong>nts ou à disquesComment implanter puis détruire un engrais vert ?●préparation du sol et semis : le sol doit être suffisammentémietté pour permettre une bonne levée. Sur vigneen place, un passage <strong>de</strong> houe rotative ou un à <strong>de</strong>ux passages<strong>de</strong> vibroculteur peut suffire. Le semis est réalisé à la voléeou avec un épan<strong>de</strong>ur d’engrais pendant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>svendanges afin <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong>s températures clémentes et<strong>de</strong>s pluies <strong>de</strong> fin d’été ou d’automne ou courant octobre /début novembre, en adaptant le choix <strong>de</strong> l’espèce. Il estconseillé <strong>de</strong> rouler ou <strong>de</strong> réaliser un griffage superficielaprès le semis●fertilisation : aucune fumure n’est en général à prévoircar l’apport <strong>de</strong> fertilisants a tendance à favoriser le développement<strong>de</strong>s parties aériennes au détriment <strong>de</strong>s racines.Si elles sont semées tardivement, les Crucifères peuventnécessiter un peu d’azote et un léger apport <strong>de</strong> fumierpeut s’avérer bénéfique●<strong>de</strong>struction du couvert : le choix du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>structiondépend <strong>de</strong>s objectifs recherchés. Le broyage et le fauchageréalisés au printemps permettent <strong>de</strong> détruire les partiesaériennes et <strong>de</strong> les faire sécher. <strong>La</strong> présence d’engrais vertaccroît les risques <strong>de</strong> gel printannier. Ce paramètre peutêtre pris en compte pour déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la date <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction.Le fauchage est intéressant lorsque la végétation estpeu développée, ou pour réaliser un mulchage et permettred’entretenir le sol sans désherbage chimique ou travaildu sol. L’avantage du fauchage par rapport au broyage est<strong>de</strong> ralentir la minéralisation <strong>de</strong> la matière organique, <strong>de</strong>limiter les faims d’azote et d’éviter les «à coups» pour la vigne.Une solution alternative consiste à passer un matérielBroyage puis enfouissement à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> disquesLes essais mis en place par l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong>L’expérimentation mise en place par l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong> sur lesvignobles <strong>de</strong> Gaillac, <strong>de</strong> Madiran avec la SICA Altema et <strong>de</strong>sCôtes <strong>de</strong> Gascogne avec la Chambre d’Agriculture du Gers,porte sur la recherche du type <strong>de</strong> couvert le plus adapté(associations d’espèces) ainsi que sur les modalités <strong>de</strong><strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s couverts, avec <strong>de</strong>ux objectifs principaux:réduction <strong>de</strong>s intrants et amélioration <strong>de</strong> l’alimentationazotée <strong>de</strong> la vigne. Plusieurs couverts végétaux plurispécifiques(avoine, pois fourrager, féverole, vesce, lupin, trèfle...)sont implantés dans l’inter-rang <strong>de</strong> vigne et comparésà un enherbement naturel <strong>de</strong>s inter-rangs. L’objectif est <strong>de</strong>trouver le juste équilibre entre participation à la fertilisationazotée et reconstitution <strong>de</strong> l’humus du sol, et <strong>de</strong> per-6la <strong>Grappe</strong> d’Autan n° 89


Dossier : Les engrais verts en viticulturemettre une libération <strong>de</strong> l’azote au moments-clefs du cycle<strong>de</strong> la vigne ( floraison, véraison). Sur chacun <strong>de</strong>s sites, enplus d’une analyse économique, sont mesurés plusieursparamètres viticoles (nutrition azotée, ren<strong>de</strong>ment, vigueur…).Deux types d’itinéraires techniques sont testés :engrais vert semé 1 inter-rang sur 2, <strong>de</strong>struction par rolofaca(site <strong>de</strong> Gaillac) et engrais vert semé tous les interrangs,<strong>de</strong>struction par broyage et enfouissement (sites<strong>de</strong> Madiran et Côtes <strong>de</strong> Gascogne). Dans chacun <strong>de</strong>s cas,différents couverts végétaux (mélanges) sont comparés.Les objectifs principaux dans le cas <strong>de</strong> l’itinéraire 1 sontla gestion <strong>de</strong>s adventices et l’amélioration <strong>de</strong>s propriétésdu sol ; dans le cas <strong>de</strong> l’itinéraire 2, une amélioration <strong>de</strong> lanutrition azotée est recherchée.2010, est distincte <strong>de</strong> celle observée en 2011 avec un pic<strong>de</strong> libération d’azote intervenant en fin <strong>de</strong> campagne (graphique1).Premiers résultats sur la matière sèche et l’azote●Production <strong>de</strong> matière sèche : une mesure <strong>de</strong> la biomasseaérienne, <strong>de</strong> son taux <strong>de</strong> matière sèche et <strong>de</strong> sa teneuren azote a été réalisée sur le site <strong>de</strong> Gaillac en avril 2011(Tableau 2), avant <strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s couverts par rolofaca.Graphique 1 : évolution du stock d’azote minéral en kg/ha sur 0-30cmsur le site <strong>de</strong> Madiran (données 2010). Le premier prélèvement <strong>de</strong> solest réalisé avant <strong>de</strong>struction du couvert par broyage et enfouissement.1 ha <strong>de</strong> vigne = 50 ares d’engrais vert (semis tous les inter-rangs).ModalitéTémoin=enherbement naturelCrucifères=navette + radis chinois + moutar<strong>de</strong>Graminées= avoine diploï<strong>de</strong>, orgeLégumineuses= féveroleMasse sèche kg/ha Azote kg/hamoyenne écart-type moyenne écart-type565 241 7 31253 285 13 4793 143 10 13499 765 95 30Tableau 2 : production <strong>de</strong> matière sèche par les différents engraisverts testés. 1 ha <strong>de</strong> vigne représente environ 35 ares d’engraisvert, le semis étant réalisé un rang sur <strong>de</strong>uxSur nos essais, la féverole est l’espèce qui produit la plusgran<strong>de</strong> biomasse : ce constat est également vérifié sur Madiranet les Côtes <strong>de</strong> Gascogne. En revanche, le fenugrecà Madiran et dans le Gers (≈1700 kg/ha MS) a présentéun développement moyen, alors que le trèfle incarnat acomplètement disparu sur les <strong>de</strong>ux sites : les modalités <strong>de</strong>semis (date tardive, profon<strong>de</strong>ur d’enfouissement) ne semblentpas convenir à ces types <strong>de</strong> légumineuse.●Dynamique <strong>de</strong> l’azote minéral dans le sol : Dans nos<strong>de</strong>ux cas d’étu<strong>de</strong>, la féverole – légumineuse pouvant enrichirle sol par fixation symbiotique <strong>de</strong> l’azote atmosphérique– est l’espèce qui apporte le plus d’azote : ce constatest à relier à sa plus gran<strong>de</strong> production <strong>de</strong> biomasse dansle cadre <strong>de</strong> nos essais.Quant au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction, les résultats à Gaillac etMadiran mettent en évi<strong>de</strong>nce une plus gran<strong>de</strong> libérationd’azote minéral dans le sol, lorsque le couvert hivernal estbroyé et enfoui en comparaison à la <strong>de</strong>struction par rolofacasans enfouissement. Ces résultats sont à nuancer par lefait qu’ils ont été obtenus sur <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> sol différents.Les quantités d’éléments minéraux mises en jeu sont variablesselon les espèces implantées, le type <strong>de</strong> sol <strong>mai</strong>ségalement la climatologie. L’évolution <strong>de</strong> la dynamique <strong>de</strong>l’azote minéral dans le sol, mesurée sur nos <strong>de</strong>ux sites enGraphique 2 : évolution du stock d’azote minéral en kg/ha sur 0-30cmsur le site <strong>de</strong> Madiran (données 2011). Le premier prélèvement <strong>de</strong> solest réalisé avant <strong>de</strong>struction du couvert par broyage et enfouissement.1 ha <strong>de</strong> vigne = 50 ares d’engrais vert (semis tous les inter-rangs).Les impacts <strong>de</strong>s engrais verts ont également pu être misen évi<strong>de</strong>nce sur la vigne au niveau <strong>de</strong> la teneur en azotedans les feuilles et <strong>de</strong> la teneur en azote assimilable <strong>de</strong>smoûts. Des gains en azote <strong>de</strong>s moûts <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 20 %ont été enregistrés en 2011 sur la modalité féverole. Enrevanche après <strong>de</strong>ux années d’essai (2010 et 2011) nousn’enregistrons pas d’écarts entre les témoins et les modalitésengrais verts en termes <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment et <strong>de</strong> vigueur.Les étu<strong>de</strong>s seront poursuivies sur d’autres millésimes afin<strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r les premiers résultats.Contact :<strong>La</strong>ure Gontier<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong>81 310 Lisle Sur Tarntel. 05.63.33.62.62laure.gontier@vignevin.com<strong>La</strong> <strong>Grappe</strong> d’Autan n° 897


Dossier : De nouveaux cépages blancs expérimentés dans le GersDe nouveaux cépages blancs expérimentés dans le GersL’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong> va lancer cette année un programme <strong>de</strong>recherche en partenariat avec la Chambre d’Agriculturedu Gers, le Syndicat <strong>de</strong>s Côtes <strong>de</strong> Gascogne et l’Union <strong>de</strong>sAssociations pour la Restructuration du Vignoble Gersois(UARVG) afin d’évaluer une collection <strong>de</strong> nouveaux cépagesétrangers, dont le potentiel aromatique s’exprimepar la présence <strong>de</strong> thiols variétaux. Ce programme <strong>de</strong>vraitpermettre d’anticiper les modifications <strong>de</strong>s conditionsculturales dues au réchauffement climatique en <strong>de</strong>venir,et d’augmenter la complexité <strong>de</strong>s vins blancs <strong>de</strong> Gascogne.Afin <strong>de</strong> mener à bien cette expérimentation, uneparcelle en production du Do<strong>mai</strong>ne <strong>de</strong> Mons dans le Gersest actuellement en cours <strong>de</strong> surgreffage. Parmi les neufscépages qui vont être expérimentés, certains ne sont pasinscrits au catalogue officiel et aucune référence oenologiquen’a encore été acquise en France. Le dispositif expérimentalintègrera le Colombard comme variété temoin.Voici un rapi<strong>de</strong> tour d’horizon <strong>de</strong> ces cépages qui ont étéretenus pour l’étu<strong>de</strong>.●Alvarinho au Portugal ou Alvariño en Galice : ce cépaged’origine portugaise donne <strong>de</strong>s vins d’une très gran<strong>de</strong>qualité, aux arômes <strong>de</strong> fruits blancs (pêche, abricot). Il représente400 ha dans la région du Vinho Ver<strong>de</strong> au Portugalet un peu plus <strong>de</strong> 1000 ha en Galice. <strong>La</strong> dénominationespagnole <strong>de</strong> Rias Baixas doit sa réputation grandissante àl’échelle international à l’Alvariño. Il a été inscrit en 2010au Catalogue officiel français.●Ver<strong>de</strong>jo : ce cépage emblématique <strong>de</strong> la DO Rueda est lavariété «lea<strong>de</strong>r» en terme <strong>de</strong> vente en Espagne et représenteenviron 10 000 ha. Il permet <strong>de</strong> produire même enconditions hydriques très limitantes <strong>de</strong>s vins aromatiqueset fruités. <strong>La</strong> présence <strong>de</strong> thiols variétaux, à <strong>de</strong>s niveaux intéressants,a déjà été mise en évi<strong>de</strong>nce par les chercheurs<strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Saragosse. Pour en savoir plus sur le Ver<strong>de</strong>jo,nous vous invitons à consulter sur notre site Internetle compte-rendu du voyage <strong>de</strong> formation en Espagne.●Ver<strong>de</strong>hlo : ce cépage est présent sur tout le territoireportugais <strong>mai</strong>s est en général associé à l’île <strong>de</strong> Madère.On le retrouve aussi en Australie en Nouvelles Galles du<strong>Sud</strong>. Il donne <strong>de</strong>s vins fruités aux arômes tropicaux. Il aété inscrit en 2011 au Catalogue officiel français.●Vermentino ou Rolle : ce cépage d’origine italienne estplanté en Provence et en Corse où il représente 4 000 ha<strong>de</strong> vignoble. Il donne <strong>de</strong>s vins équilibrés, gras et aromatiques(arômes floraux d’aubépine, fruités <strong>de</strong> poire) avecparfois une faible acidité. Est inscrit au catalogue officiel.●Scheurebe : ce cépage allemand a été créé en 1916 parGeorg Scheu, à partir d’un croisement faisant intervenirle Riesling. Il produit un vin vif, <strong>de</strong> qualité, aux arômes<strong>de</strong> pamplemousse. <strong>La</strong> présence <strong>de</strong> thiols variétaux, à <strong>de</strong>sniveaux intéressants, a déjà été mise en évi<strong>de</strong>nce par leschercheurs <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Geisenheim.●Arvine : ce cépage également dénommé Petite Arvineest originaire <strong>de</strong> la région du Valais en Suisse. Son potentielen sucre est élevé et il permet d’élaborer <strong>de</strong>s vins fins,aromatiques (fleurs, miel, pamplemousse), possédant unebonne acidité. <strong>La</strong> présence <strong>de</strong> thiols variétaux, à <strong>de</strong>s niveauxintéressants, a été mise en évi<strong>de</strong>nce par les chercheurs<strong>de</strong> l’Agroscope <strong>de</strong> Changins. Il a été inscrit en 2011au Catalogue officiel français.●Malvasia <strong>de</strong> Istria ou Istriana : cépage bien représentédans le nord <strong>de</strong> l’Italie (Vénétie) et en Croatie (Istrie), oùil représente environ 1000 ha <strong>de</strong> vignoble, la Malvasia <strong>de</strong>Istria est utilisée surtout en assemblage pour obtenir <strong>de</strong>svins blancs parfumés à la gran<strong>de</strong> finesse.●Rkasitelli : variété originaire <strong>de</strong> Georgie, facile à cultiveren raison <strong>de</strong> son port dressé, le Rkassitelli représenteà l’échelle mondiale environ 40 000 ha répartis entre lespays <strong>de</strong> l’ex Union Soviétique, les USA, la Chine, la Bulgarieet la Moldavie. Il donne <strong>de</strong>s résultats intéressants pourl’élaboration <strong>de</strong> vins secs et <strong>de</strong> vins liquoreux.●Obtention INRA 8458 : il s’agit d’un métis <strong>de</strong> Merlot etd’Ugni blanc. Cette variété a déjà été vinifiée il y a quelquesannées dans le chai expérimental <strong>de</strong> l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong>.Les vins élaborés présentaient un potentiel aromatiquecomplexe et très intéressant, alliant <strong>de</strong>s notes <strong>de</strong> fruitsexotiques à <strong>de</strong>s arômes végétaux.Contacts :Feuille et grappe d’Alvariño, le cépage qui a contribué àla renommée internationale <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> GaliceOlivier Yobrégat<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong>tel. 05.63.33.62.62olivier.yobregat@vignevin.comThierry Dufourcq<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong>tel. 05.62.68.30.39thierry.dufourcq@vignevin.comla <strong>Grappe</strong> d’AutanBulletin bimestriel <strong>de</strong> l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong> - V’innopôle - BP 22 - 81310 Lisle/Tarn - Tél. 05 63 33 62 62 - Fax 05 63 33 62 60Directeur <strong>de</strong> la publication : Jean-François Roussillon ; Rédacteur en chef : Eric Serrano ; Secrétaire : Liliane FonvieilleComité <strong>de</strong> rédaction : Brigitte Barthélémy, François Davaux, Flora Dias, Thierry Dufourcq, Christophe Gaviglio, Olivier Geffroy,<strong>La</strong>ure Gontier, Philippe Saccharin, Virginie Viguès, Olivier YobrégatCrédits photo <strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong> sauf mention contraire. Ce bulletin ne peut être multiplié que dans son intégralité.


Les viroses <strong>de</strong> la vigne11 juillet <strong>2012</strong> au V’innopôle<strong>de</strong> 9h00 à 17h00formation<strong>La</strong> vigne peut héberger près <strong>de</strong> 50 virus ou maladies <strong>de</strong> type viraldont les plus connues et les graves sont le court-noué et le complexe<strong>de</strong> l’enroulement. Les symptômes associés à ces viroses sont souventméconnus et confondus avec <strong>de</strong>s carences ou autres affectionsce qui rend difficile tous diagnostics et contrôles <strong>de</strong> ces maladies.Public concerné> Techniciens viticoles> Viticulteurs> Maîtres <strong>de</strong> chai> œnologuesLes formateursObjectifs> Acquérir et approfondir les connaissancesthéoriques sur les viroses principales etsecondaires <strong>de</strong> la vigne, leurs impacts surla pérennité du vignoble et la qualité <strong>de</strong>sproduits.> Apprendre à reconnaître les symptômesau vignoble et à éviter les confusions avecd’autres types d’affections (maladies,carences, traumatismes)> Connaître et mettre en œuvre lorsqu’ellesexistent les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> lutte directesou prophylactiques pour limiter leursdéveloppementsContenu> Rappels sur l’historique <strong>de</strong> ces viroses.> Les viroses principales : virus impliqués,vecteurs, symptômes, inci<strong>de</strong>nces technicoéconomiqueset propagation du court-nouéet <strong>de</strong> l’enroulement.> Les viroses secondaires : marbrure, complexedu bois strié, nécrose et mosaïque <strong>de</strong>snervures et autres viroses à dépistage récent(GVB, GVA et TBRV…).> Les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> détection <strong>de</strong>s viroses :in<strong>de</strong>xage, test ELISA et PCR.> Les techniques d’assainissement du matérielvégétal et la filière française <strong>de</strong> multiplication.> Les métho<strong>de</strong>s prophylactiques(porte-greffe Néma<strong>de</strong>x Alain Bouquetet autres expérimentations en cours).> Les principales confusions à éviter.Olivier YOBREGATEn charge <strong>de</strong> l’activitématériel végétal à l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong><strong>La</strong>urent AUDEGUINIngénieur au PôleMatériel Végétal <strong>de</strong> l’<strong>IFV</strong>Métho<strong>de</strong>s et outils pédagogiques> Vidéoprojecteur> Documents stagiaires> Les stagiaires sont invités à apporter <strong>de</strong>s photos ou <strong>de</strong>s échantillons végétauxpour i<strong>de</strong>ntification au cours <strong>de</strong> la formation> Observation d’échantillons symptomatiques en salle et au champ


Les viroses <strong>de</strong> la vigne11 juillet <strong>2012</strong> au V’innopôle / <strong>de</strong> 9h00 à 17h00Frais d’INSCRIPTION> 150 0 TTC Coût <strong>de</strong> la formation incluant le repas du midi.> L’<strong>IFV</strong> étant un organisme <strong>de</strong> formation agréé, une convention<strong>de</strong> formation peut être établie sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.Modalité <strong>de</strong> prise en charge> Possibilité <strong>de</strong> prise en charge par les fondsd’assurances formation (FAFSEA, VIVEA, OPCA2..).> Pour les modalités <strong>de</strong> prise en charge renseignez-vous auprèsdu fond concerné.> Pour VIVEA la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> doit être impérativement établie avantle déroulement <strong>de</strong> la formation.Vali<strong>de</strong>z l’INSCRIPTIONBulletin d’inscription Les places sont limitées. L’inscription est obligatoire.Nom : .............................................................................................................................Prénom :..........................................................................................................................Fonction :........................................................................................................................Entreprise (raison sociale) :.....................................................................................................................................................................................................................................Adresse complète :.................................................................................................................................................................................................................................................Tél :.................................................................................................................................Avant le lundi 2 juillet <strong>2012</strong>Renvoyez ce bulletinaccompagné du réglementpar chèque à l’ordre <strong>de</strong>l’<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-ouest,à l’adresse suivante :<strong>IFV</strong> <strong>Sud</strong>-<strong>Ouest</strong>,V’innopôle, BP 2281 310 LISLE SUR tarnUne facture vous seraadressée par la suite.Mobile : ..........................................................................................................................Fax : ...............................................................................................................................E-<strong>mai</strong>l (les confirmations d’inscription seront envoyées par e-<strong>mai</strong>l 10 jours environ avantle début<strong>de</strong> la formation) :.......................................................................................................................................Plus d’informationsTél.: 05 63 33 62 62Fax. 05 63 33 62 60Prise en charge souhaitée par un organisme <strong>de</strong> formation Oui NonSi oui, merci d’indiquer lequel : .......................................................................................www.vignevin.com

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