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Les femmes et la guerre - Anciens Combattants Canada

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INTRODUCTIONPendant <strong>la</strong> Seconde Guerre mondiale, le rôle des <strong>femmes</strong> dans<strong>la</strong> société canadienne a considérablement changé. Le <strong>Canada</strong>avait besoin du soutien des <strong>femmes</strong>, à <strong>la</strong> maison, pour l’effortde <strong>guerre</strong>. Elles ont aussi exercé des fonctionstraditionnellement occupées par des hommes <strong>et</strong> ont mêmeservi dans les forces armées. <strong>Les</strong> Canadiennes ont assumé leursnouvelles responsabilités avec enthousiasme <strong>et</strong> ont contribuéau succès de <strong>la</strong> campagne de <strong>la</strong> Victoire du <strong>Canada</strong>.RETROUSSEZ VOS MANCHES POUR ASSURERLA VICTOIRE!Pendant <strong>la</strong> <strong>guerre</strong>, beaucoup de <strong>femmes</strong> ont rempli une vastegamme d’emplois que des hommes avaient occupés auparavant.Le <strong>Canada</strong> avait sa propre version de « Rosie », le surnomqu’on avait donné aux <strong>femmes</strong> qui travail<strong>la</strong>ient dans les usinespour aider à l’effort de <strong>guerre</strong>. D’autres travail<strong>la</strong>ient aux côtésdes hommes dans les usines, les terrains d’aviation <strong>et</strong> les fermes.Elles construisaient des pièces de navires <strong>et</strong> d’avions <strong>et</strong>fabriquaient des munitions. Elles conduisaient des autobus,des taxis <strong>et</strong> des tramways. C’était une première canadienne :des milliers de <strong>femmes</strong> prouvaient qu’elles possédaient lescompétences, <strong>la</strong> force <strong>et</strong> <strong>la</strong> capacité de s’acquitter des mêmestâches que les hommes.■■■Sur une popu<strong>la</strong>tion totale de 11 millions, seulementquelque 600 000 <strong>femmes</strong> canadiennes occupaient desemplois permanents au début de <strong>la</strong> <strong>guerre</strong>. Ce chiffre adoublé, passant à 1 200 000 pendant <strong>la</strong> <strong>guerre</strong>.En 1943-1944, le niveau d’emploi a atteint sonmaximum : 439 000 <strong>femmes</strong> étaient actives dans le secteurdes services, 373 000, dans l’industrie manufacturière <strong>et</strong>4 000, dans <strong>la</strong> construction.Grâce à leur taille plus p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> à leur dextérité manuelle,elles ont excellé dans les travaux de précision des domainesde l’électronique, de l’optique <strong>et</strong> de l’assemb<strong>la</strong>ged’instruments.■■■Leurs fils étant outre-mer, beaucoup de fermières on dûprendre un emploi supplémentaire. Une Albertaine, mèrede neuf fils qui étaient tous soit dans l’armée ou employésau loin dans des usines, conduisait le tracteur, <strong>la</strong>bouraitles champs, engrangeait le foin <strong>et</strong> transportait le grainaux silos, tout en s’occupant du jardin, des poules, desporcs <strong>et</strong> des dindons... <strong>et</strong> en préparant des centaines debocaux de conserves de fruits <strong>et</strong> de légumes.<strong>Les</strong> <strong>femmes</strong> qui travail<strong>la</strong>ient avec des bûcherons pendant<strong>la</strong> <strong>guerre</strong> étaient appelées « lumberjills » (bûcheronnes).Pendant <strong>la</strong> <strong>guerre</strong>, Elsie Gregory McGill, <strong>la</strong> premièrefemme au monde à obtenir un diplôme en génieaéronautique, était au service de <strong>la</strong> Fairchild AircraftLimited. En 1940, les conceptions <strong>et</strong> les méthodes deproduction de son équipe ont permis à c<strong>et</strong>te entreprisede produire plus de 100 avions Hurricane par mois.L’ANGE GARDIEN DU FOYERDurant <strong>la</strong> <strong>guerre</strong>, les <strong>femmes</strong> canadiennes contribuaient aussià l’effort de <strong>guerre</strong> par leurs oeuvres de bienfaisance. Ellestricotaient des bas, des fou<strong>la</strong>rds <strong>et</strong> des mitaines, préparaientdes colis pour les Canadiens outre-mer, recueil<strong>la</strong>ient desmatériaux dans le cadre de campagnes de récupération <strong>et</strong>aidaient les personnes dép<strong>la</strong>cées en leur fournissant desvêtements <strong>et</strong> en établissant des centres de réfugiés. Pour faireface aux pénuries qui sévissaient pendant <strong>la</strong> <strong>guerre</strong>, elles sontdevenues expertes dans l’art de faire plus avec moins. Ellesfabriquaient leurs propres vêtements (al<strong>la</strong>nt jusqu’à utiliserun vieux parachute pour faire une robe de mariée) <strong>et</strong> p<strong>la</strong>ntaientdes jardins de <strong>la</strong> Victoire pour assurer l’approvisionnementde leurs familles <strong>et</strong> de leurs collectivités en fruits <strong>et</strong> en légumes,dont <strong>la</strong> demande était très forte. Bref, en assumant leur rôl<strong>et</strong>raditionnel de <strong>femmes</strong> au foyer, elles donnaient, économisaient<strong>et</strong> se contentaient de peu.■Beaucoup de produits de base étaient rationnés (unelimite était imposée sur <strong>la</strong> quantité qui pouvait êtreutilisée). La ration alimentaire hebdomadaire était :Photo : Membres du premier contingent de personnel du Service féminin de l'Armée canadienne à arriver en Allemagne, le 12 juin 1945 / Hamm, Allemagne. Archives du <strong>Canada</strong>/PA 128229<strong>Anciens</strong> <strong>Combattants</strong><strong>Canada</strong>V<strong>et</strong>erans Affairs<strong>Canada</strong>


Photo : Division de <strong>femmes</strong> de l’Aviation royale du <strong>Canada</strong>. Archives nationales du <strong>Canada</strong>/PA 133631■■■■1 1/3 once de thé, 5 1/3 onces de café, 1/2 livre de sucre<strong>et</strong> 1/2 livre de beurre. La viande, le whisky <strong>et</strong> l’essenceétaient aussi rationnés.Il était difficile de se procurer toutes sortes d’articlesménagers. Mais les <strong>femmes</strong>, conscientes de l’importancede l’aluminium pour l’industrie aéronautique, utilisaientde vieux ustensiles <strong>et</strong>, souvent, donnaient mêmed’excellentes casseroles en aluminium lors des campagnesde récupération de ferraille.Beaucoup de <strong>femmes</strong> ont adhéré à des clubs de secoursqui s’étaient constitués dans le but de remonter le moraldes soldats qui étaient à l’étranger. On y remplissait dep<strong>et</strong>its sacs de toile avec des articles tels que du choco<strong>la</strong>t,des nécessaires de couture <strong>et</strong> des <strong>la</strong>mes de rasoir.Afin d’économiser le tissu <strong>et</strong> les boutons pour lesuniformes, le gouvernement avait interdit beaucoup degarnitures dans les vêtements fabriqués, par exemple :pas plus de 9 boutons sur une robe, pas d’ourl<strong>et</strong> de plusde 2 pouces, pas de revers de pantalons, pas de vestonscroisés ni de poches à rabats.Comme les forces armées utilisaient d’énormes quantitésde soie <strong>et</strong> de nylon, les <strong>femmes</strong> ne pouvaient pas seprocurer les bas de soie à couture qui étaient alors à <strong>la</strong>mode. Elles s’en tiraient en se traçant une ligne verticalesur l’arrière de <strong>la</strong> jambe.LES FEMMES À LA GUERREBeaucoup de Canadiennes vou<strong>la</strong>ient participer activementà <strong>la</strong> <strong>guerre</strong>. Elles firent pression sur le gouvernement afinqu’il constitue des organismes militaires pour les <strong>femmes</strong>.En 1941-1942, l’armée changea pour toujours en créant sonpropre service féminin. Pour <strong>la</strong> première fois de l’histoire,les <strong>femmes</strong> pouvaient maintenant porter l’uniforme au<strong>Canada</strong>. Plus de 50 000 <strong>femmes</strong> ont servi dans les forcesarmées durant <strong>la</strong> Seconde Guerre mondiale.■■■■■■Le Service féminin de l’armée canadienne comptait21 600 <strong>femmes</strong>.La Division féminine du Corps d’aviation royal canadiencomptait 17 400 <strong>femmes</strong>.Le Service féminin de <strong>la</strong> Marine royale du <strong>Canada</strong>comprenait 7 100 <strong>femmes</strong>.<strong>Les</strong> <strong>femmes</strong> en uniforme assumaient des fonctionsdiverses, telles que mécaniciennes, arrimeuses deparachutes, radiotélégraphistes, commis <strong>et</strong> photographes.En tout, 4 480 infirmières militaires ont pris part à <strong>la</strong><strong>guerre</strong>, 3 656 dans le Service féminin de l’arméecanadienne, 481 dans <strong>la</strong> Division féminine du Corpsd’aviation royal canadien <strong>et</strong> 343 dans le Service fémininde <strong>la</strong> Marine royale du <strong>Canada</strong>. Nombre de ces <strong>femmes</strong>se sont r<strong>et</strong>rouvées à portée des tirs ennemis <strong>et</strong> certainesy ont <strong>la</strong>issé leur vie.L’infirmière militaire Margar<strong>et</strong> Brooke a été reçue membrede l’Ordre de l’Empire britannique en reconnaissancede ses efforts héroïques pour sauver sa collègue, l’infirmièremilitaire Agnes Wilkie, après que le traversier S.S. Caribouqui les amenaient à Terre-Neuve a été torpillé dans ledétroit de Cabot en 1942.LE LEGS<strong>Les</strong> expériences <strong>et</strong> les réalisations collectives des Canadiens<strong>et</strong> des Canadiennes, durant les grands conflits de <strong>la</strong> SecondeGuerre mondiale, constituent pour notre pays un legs glorieux<strong>et</strong> durable. Pour en savoir davantage sur le rôle que les <strong>femmes</strong>du <strong>Canada</strong> ont joué durant <strong>la</strong> Seconde Guerre mondiale,veuillez consulter le site Web d’<strong>Anciens</strong> <strong>Combattants</strong> <strong>Canada</strong>à www.vac-acc.gc.ca ou composer sans frais le1 877 604-8469.

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