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Zic Boom n°18 Mars / Avril 2003 - Polca

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2colisSuite a l’article “Quelques Travers” 1 sur “l’interminable question sur l’intermittence” de <strong>Zic</strong> <strong>Boom</strong> n°17, jem’interpelle sur les attaques incessantes jetées à la face des musiciens de bal au cours de discussionspassées à refaire le monde entre bières et pétards, en lieu où l’on monte avec mérite (pour certains) desspectacles (pas toujours d’une culture créatrice puisque n’étant jamais que des reproductions et desrepiquages de textes ou de phrasés musicaux), remis à la soit-disant sauce culturelle. Il me semble que cemilieu culturel a perdu une notion essentielle de ce qui fait la culture d’un pays et qui a pour départ le nonsectarismeet une créativité encouragée par une simple ouverture d’esprit. Chaque culture ressort toujours del’histoire des peuples et c’est l’histoire passée, créé par chacun, fermée à aucune spécificité particulière, quifait qu’elle est acceptée par le présent naturellement comme telle. Le musicien de bal populaire, tout commele folklore populaire, ne restitue que la richesse culturelle passée et actuelle, qui pour certaines générationspeut paraître révolue mais qui pourtant draine un public le samedi soir, dimanche et jours fériés. La musiquecelte en est un exemple incontestable […] Les autres styles de musique n’ont pas échappé à la règle du “ilsn’ont rien inventé”.- Pourquoi ! La musique de jazz, sortant de la voix d’un peuple opprimé fut reprise et mise à toutes les saucespour notre plus grand bonheur. Pourquoi maintenant devrait-on accepter une espèce de sectarisme musicalintellectuel ? Cela aidera-t-il à faire avancer le niveau de l’éducation musicale de tout à chacun, j’en doute.Arrêtons le nombrilisme ! Il vaudrait mieux à mon humble avis (de musicien balluchar que je revendique) faireparticiper le public avec une argumentation scénique ne ressemblant pas au musée Grévin, cela aiderait centfois mieux à faire passer le message, tout le monde n’ayant pas acquis l’éducation musicale nécessaire à lacompréhension de ce qui peut être restitué par certains concertistes. […] Sinon certaines salles de concertsne se rempliront toujours que de néophytes…Je veux quand même terminer sur cette petite note de musicien responsable d’une formation de bal :Ayant investi en matériel (sonorisation, lumière, instruments, etc…) et celui-ci n’étant pas payé à coup desubventions, il s’agit pour moi d’un investissement considérable. Après avoir passé la semaine à chercher mescontrats à coup de déplacement, courrier, téléphone et autres, je prépare le week-end, l’administratif : fichesde paye, déplacements, etc… Ensuite, vient le moment de la prestation qui est de 5h minimum, pouvant allerde 3 a 4 séances si le week-end commence le vendredi, une prestation en semaine n’étant pas interdite.Nous sommes très loin d’un temps de concert de 1h30 ou 2h où l’on s’en tire avec un répertoire travaillé, jel’espère, mais limité. Bravo les chanteurs et chanteuses de variété, vous avez des cordes vocales en béton,les musiciens me direz-vous, vous en connaissez certainement, demandez leur s’ils ne sont pas satisfaits dequelques jours de repos pour reprendre la semaine de deux jours. Entre le montage et démontage dumatériel, changeant souvent de lieux entre les prestations, il se passe un week-end de 48h qui peutreprésenter 40h de travail, ceci explique que les musiciens de “concerts” qui de temps en temps viennentmanger dans la gamelle, ne restent pas, prétextant qu’ils sont fatigués de jouer et faire danser je cite “lesblaireaux”. A mon avis il n’y a rien de culturel la-dedans et je ne veux surtout pas être contaminé par cemauvais esprit qui me semble être le non-respect du public. Pourtant un bal de temps en temps c’est toujourspratique quand on risque de ne pas avoir son compte d’heures. Rien que pour ce dur week-end, je ne puisfaire autrement que de glander le lundi comme écrit dans votre article, mais pas toute la semaine, car j’aiaussi, entre autres, un instrument à travailler. Pour moi les idées divergent, il faudrait arrêter de discuter dece que personne ne connaît, c’est à dire du travail de l’autre. En conservant l’esprit primaire et dire, “ce n’estpas moi, c’est lui”, on ne changera pas les choses. Qu’il y ait des abus dans toutes les souches artistiques celame semble incontestable, mes faire des catégories à jeter sous prétexte d’une culture musical différente estinacceptable. Pourquoi ne pas faire plutôt cause commune, chacun dans ce qu’il connaît, pour faire rétablirun statut qui juridiquement n’existe déjà plus. Pour faire du journalisme il faut une certaine connaissanceréelle des sujets, il faut bien sûr s’accompagner d’une énorme dose d’objectivité et de prudence ?… Le sujetest complexe tout comme les différences en nature artistique.Daniel Michelin \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\Champagne-Ardenne1 “Ce régime peut comporter quelques effets pervers,mais c’est le cas dans la plupart des systèmes.Néanmoins il est intéressant d’en relever quelques uns: Bien entendu, la critique la plus courante est celleconcernant les profiteurs du système, au premier rangdesquels les musiciens sont souvent placés : Le cas dumusicien de bal qui, moyennant une prestation chaquezic boomsamedi et une répétition de temps à autre, s’octroieun inestimable temps libre le reste de la semaine,force sans doute un peu la caricature. D’ailleurs, ledilettantisme n'affecte pas uniquement le musicien debal. Mais ne le cachons pas, cela existe, pour autantest-ce dans des proportions significatives ?” […] (cfzic boom n°17)la colonne museauMJC LE LUDOVAL(51)Membre de MUSEAU le Réseau des Diffuseurs deMusiques Actuelles de Champagne-Ardenne.Statut : association loi 1901, dir. : HélèneChanteloupAdhérents : plus de 1200 adhérentsSalariés : 11 (équivalents temps plein) dont 2pour le secteur musique.Lieu d’activité : Reims – Quartier Val de MurignyObjectifs : Fondé sur une mission d’éducationpopulaire, Le Ludoval développe un axe culturelimportant. Dans une logique de proximité,différents projets sont mis en place, desactivités de service et d’animation, uneprogrammation de spectacles vivants, deconcerts…ACTIVITÉS :- Enseignement : cours individuels de piano,saxophone, violon ; cours collectifs de guitare,solfège ; cours d’éveil musical à partir de 4 ans,…- Diffusion : 6 à 8 dates par saison,essentiellement dans le cadre du projet Cabaret-Chanson (depuis 2000).Références : Leprest, Sarclo, la Rue Ketanou, Gavroche,Akrich…Style de programmation : chanson française- Accueil-Création : en complément de ladiffusion Le Ludoval met en place des “accueilcréation”de formations musicales : mise àdisposition de lieu, de matériel, mise en placed’atelier de sensibilisation avec différentspublics… En 2002, accueil du collectifLe Nez du Chameau en Décembre (voir agenda).- Résidence-Création : durant toute la saison laMJC accueille le trio Lorrain Lafcadio. Celui-citravaille à un nouveau spectacle à sortir en avril.En parallèle à la création, tout un projet desensibilisation artistique a été mis en place. Desactions avec différents publics, des écolesprimaires, le Crous, le Conservatoire National deRégion, un collège, un lycée, un hôpital…- Budget 2002 :Diffusion culturelle : 60 000e (10 % du budgetglobal).Subventions publiques : Conseil Général, Ville deReims, D.R.A.C., O.R.C.C.A., SACEMProjets de développement : Développement deprojets culturels en réseau au sein de la Ville deReims (Pôle Sud Musique), de son agglomérationet en milieu rural. Intégrer les jeunes dans une


sommaire2 Courrier des lecteursLa colonne museau : M.J.C. Ludoval3 Édito4 ArdennesFestival de VouziersRenaud Garcia-Fons5 MarneLes RaspigaousAutour du PianoInternationale hip hop7 Haute-MarneNTTF et PadamRéseau de Café-spectacles8 Chroniques9 Dispositif ORCCA10 AubePûlsar Human BrassRégionFormation CIR : la Sécurité11 C’est dans l’airQue devient L’Orange Bleue ?Entretiens15 Les salles en France16 Entretien avec D. Basseren couverture : D. Basserphoto de Richard PelletierCe magazine contientun agenda détachableen pages centrales.éditoNicolas BarbierA <strong>2003</strong> !Je signale aux lecteurs dépendants de zic boom, que lemagazine ne paraît pas en janvier, mais c’est en févrierque nous reprendrons du service, tout en douceur, dansle calme et la volupté, puisque quatre pages serontconsacrées au METAL EN CHAMPAGNE-ARDENNE.Tous les passionnés, et les philosophes de ce style ausens large, doivent donc se ruer immédiatement surleur téléphone pour me contacter afin qu’ensemble nouscouchions délicatement sur le papier cette petite musiquefragile. Nous publierons même un entretien de Watchaet AqME réalisé lors de leur passage le mois dernier à l’Orange Bleue…Les groupes concernés doivent se manifester le plusrapidement possible, et nous envoyer la documentationla plus complète sur leur subtile petit frétillement sonore(la transcription écrite de leurs textes ne sera pas exigée).J’entends déjà les adeptes des tendances les plus duresde la musique se plaindre que ce soit toujours des petitesmusiques gentilles dont on parle le plus. Je les entendsdire aussi, qu’ils n’achèterons pas le magazine en février.A quoi je réponds. Tans pis…oursDirecteur de la publicationOnt participé à ce numéroGérard-Marie HenryRédacteur en chefet mise en pageNicolas BarbierConception graphiqueS. Dupont & M. BarbierPhilippe Venturini,Yannick Orzakiewicz,Jean Delestrade,J-F Thierry, Razy,Vincent Juilliard,Jean Perrissin,Pascal Brière,Arnaud Schuler,Christophe Fevre,Amandine Becret,Damien Buisson,Yann DjermounImpressionImprimerie desMoissonsReimsTirage 5000 exemplairesISSN : 1626-6161Nous remercions la Directiondes Affaires Culturelles deChampagne-Ardenne et laRégion Champagne-Ardenne.t. 03 26 68 47t. 03 26 47 00zic boom association Info Musiques en Champagne-Ardenne13, rue Saint-Dominique bp 294 51012 Châlons-en-Champagne cedext.\f. : 03 26 67 63 91 \ courriel : imca@libertysurf.frwww.ifrance.com/musiques-en-champagnet. 03 26 88 35zic boom 3


ardennesRETOUR SUR UNE RESURRECTIONFestival Vouziersheavy métal revivalSavez-vous qu’il existe en Ardennes unfestival comprenant 13 groupes répartis surdeux jours, où l’on va du métal jusqu'à ladanse hip hop, où la part belle est réservéeaux groupes locaux sans omettre les têtesd’affiches alléchantes et où l’organisation nelaisse rien au hasard ? Vous voulez savoir où,quand, comment. Ben… C’est trop tard,puisque c’était les1 et 2 novembre dernier que le Festival deVouziers décidait de faire son grand retour.Le premier soir était réservé au heavy métalet les amateurs ont du être comblés, jugezplutôt : Killers, Nigthmare, Malédiction, FiftyOne’s, et les locaux de la soirée, Ice Cake.Cette soirée m’a laissé quelque peu perplexecar je ne pensais vraiment pas qu’il étaitpossible de voir un jour Killers commencer unconcert par un medley de leurs “meilleurs”tubes ou d’entendre Nightmare jouerexactement les mêmes morceaux que quinzeans auparavant ou encore, et ce fut le plussurprenant, de me rendre compte quechaques riffs de guitare, chaque envoléelyrique, chaque mélodie des p’tits jeunes deMalédiction était honteusement pompée sur“ADX”, le groupe phare de la grande périodeheavy. Alors pour ceux qui ne connaissentpas ADX, ça a du être un très bon show, maispour les anciens fans dont je fais parti, çaressemblait fortement à du plagia. Attention,ne me faites pas dire ce que je n’ai fait quepenser, ces trois groupes vous en foutentplein la tronche et ça joue vraiment bien. N’yvoyez qu’une divergence d’opinion (mais çasentait fichtrement le réchauffé !)Alors quoi, le heavy s’est enlisé ? Il n’est plusque l’ombre de son perfecto ?Que nenni, que nenni ! c’est sans compter surceux qui poussent derrière. Fifty One’s et IceCake ont démontré que l’on peut faire duheavy sans rabâcher ce qui a été déjà fait.Allant puiser dans tous les styles, le tout surdes tempos bien lourds, en n’oubliant pas d’yajouté leur propre personnalité, ces deuxgroupes redonnent de la fraîcheur au style, unp’tit coup de fouet qui pourrait bien remettrele heavy métal sur ses rails pour une paired’années (je sais Zouille, il n’a jamais déraillé).Va-t-il falloir parler de “néo-heavy-métal”maintenant ?“Qu’importe l’étiquette pourvu qu’on ait lacanette !” penseront certains, et ils aurontraison. Ce festival était une réussite, et jemanque de place pour vous parler du 2 d jouret contact de ses :Pourquoi groupes pas locaux, ? \ t. 03 24 peut-être 38 38 92 une autre08 COMPILATIONMETAL A VENIRL'association “La BelleMusique” prépare unecompilation Metal de 10groupes Ardennais...Sa sortie est prévue enavril/mai <strong>2003</strong>. On yretrouvera Grendel,Konglomera, Centaure,Krakookas, Charley, KitchiKitchi, Glenrock, BlackWizard, Viscera et Ice Cake.Ces groupes devraient seproduire dans le cadre dufestival du Vieux Moulin enjuin <strong>2003</strong>.J’en profite pour annoncerque le numéro de <strong>Zic</strong> <strong>Boom</strong>de février consacrera 4pages au métal enChampagne-Ardenne, j’invitedonc tous les passionnés etles groupes à se manifesterau plus vite (envoyez CD,bio, photos, dates, etc).RETOUR SUR LE CONCERT DU 9 NOVEMBRE AU THEATRE DE CHARLEVILLERenaud Garcia-FonsMusicien du Monde…4Boussaguet \ Escoudé \08 JAZZ : CAPON\ESCOUDE\BOUSSAGUETCe trio de jazz acoustique,se produira le 21\01\03 àl’Auditorium de l’E.N.M.D.de Charleville-Mézières.contact : Charleville ActionJazz \ t. 03 24 32 78 22zic boomRenaud Garcia-Fons n’aime pas le mot basse quidit-il, n’évoque qu’une fonction musicale.Profondément musicien du monde, au sens oùl’ont dit, homme du monde, il est aussi à l’aiseavec la chanteuse de tango Sylvana de Luigiqu’avec la Grecque, Angélique Lonatos, ou leTurque Kudsi Erguner.Après une solide initiation jazz (avec KennyClarcke, Roger Guérin et Sam Woodyard), cedisciple indicipliné de Francois Rabbath - luimêmefigure emblèmatique de la contrebassedans tous ses états - Renaud a succombé à latentation de l’Orient au point d’apprendre lamillenaire Vina de l’Inde du sud avec son grandmaître Nagesvara Rao. Encore une fois Renauda su s’entourer ce soir-là de prodigieuxmusiciens tel que Jean-Louis Martinier àl’accordéon avec qui il a composé deux albums“Alboria” et “Fuera”. Ici avec “Navigator” ilvisite toute la musique du bassinméditerranéen, avec la guitare flamenco deAntonio Ruiz et Abderrhamane Khalfa auxpercussions, Bruno Santalone à la clarinette,Negrito Trasante à la batterie, GueorguiKornazov au trombone et Chris Hayward auxflûtes. Huit musiciens au talent prodigieuxoffrant un set d’une rare qualité musicaleproche de la perfection. Encore une fois lecontact :Charleville Action Jazz \ t. 03 24 32 78 22


marneILS NOUS ONT MIS LA FIEVRE PENDANT DES HEURES…RaspigaousPlus de 600 spectacteurs au concert de Raspigaous à Recy, alors qu’à quelqueskm de là, à Juvigny, les 15 ans de Natchez en attiraient 500 !Ce 9 novembre, les Châlonnais avaient mangé quoi ?RaspigaousIl est 20h30 quand les portesde la salle des fêtes de Recys’ouvrent enfin, devant déjàune bonne centaine depersonnes, avides de bonnesvibrations reggae. Auprogramme, du dub,du reggae, du ska, bref, lasoirée s’annonce excellente.C’est Eliott Ness qui assureseul la première partie. Grâceà un dub très original (avecun accordéon !) il propagedans le public un esprit deplénitude qui durant près de3/4 d’heure, le fait patienteravec plaisir. Un nombre déjàimpressionnant de personnesse masse dans la salleMaurice Simon de Recy et jecrois pouvoir dire querarement à Châlons et sesalentours, il y a eu autant demonde à un concert dereggae, voire à un concert ensalle tout court. Noussommes sans doute près de700 personnes !Un petit quart d’heure plustard (assuré par moi-mêmeaux platines), Les Raspigaousfont leur entrée. Qu’ils soientsautillants (Mois d’août) ouplus roots (“Sun is Shinning”de Bob Marley), leursmorceaux sont exécutés avecla plus grande classe. Il n’y apas à dire, les “Raspi”assurent sur scène. En plus, lepublic est totalement ensymbiose avec eux. Bref, quedu bonheur. Un “chaud” quise termine après deux heuresde concert et deux rappelsoù plus de 600 personnesreprendront en chœur leurREIMS \ les 23, 24 et 25 janvier au Conservatoire (CNR)Autour du PianoUn instrument et d’infinies possibilités…morceau “Vitrolles”.Conclusion : un public fatiguémais ravi, et un groupe auxanges qualifiant même lesChâlonnais contact :Musiques de public sur la Villeexceptionnel. t. 03 26 68 47 27En tout cas, onen Site redemande : www.chez.com/musville!Alors “Musiques sur la Ville”,vivement une nouvelle soiréecomme 51celle-ci L’ILOT, STUDIO ! Bravo ! J-FThierry Tout nouveau, à Ludes,Jaff anime àl’émission 5 km de Dawastation Reims, un sur studio RMN92.4 (Châlons et alentours) mercredi de 20hà 21h30. d'enregistrement 24 pistesà des prix raisonnables.contact : L’ilôtjefrognet@hotmail.comSite : www.lilot.netDu 23 au 25 janvier 2002, la MPTTransvesle, Les Pirates de l’Art et LeCreuset, installent leur programmation“Autour du Piano” dans le ConservatoireNational de Région de Reims.Jeudi 23 janvier : Dans un duo entre pianoet guitare, Sophie AGNEL et Olivier BENOITjouent à s’improviser en atteignant paraîtil,un niveau de complicité rare. Puis, seuleau piano, simplement accompagnée debandes travaillées et d’une grande liberté,KB Frau, artiste régionale dans demultiples disciplines, revisite les schémasd’écriture traditionnels du piano de façontrès personnelle, et les installent au borddu “déséquilibre mélodique”.Vendredi 24 : Venu de toulouse, SylvainCHAUVEAU 5tet évolue dans un styleinstrumental épuré, proche duminimalisme où s’entrecroisent le piano, levioloncelle ou l’accordéon mais égalementdes sonorités issues de vinyles ou defreins de trains. De son dernier album,c’est Sylvain Chauveau lui-même qui enparle mieux : “Nocturne impalpable, c’estun peu la rencontre entre Satie etl’électroacoustique, le tout digéré parquarante ans de pop music”.Man, duo nantais dont il semble impossibled’entendre dire du mal tant leur démarcheles place dans un ailleurs, entre musiquede chambre, jazz, contemporain,traditionnel, le tout sous forme d’unemusique électroacoustique qualifiée de“rare et élégante, et personnelle”.Le samedi 25 :Pour clore ces 3 jours“Autour du piano”, l’association LeCreuset qui aime les défis, tentera uneexpérience originale puisque le concert decette soirée sera enregistré et gravé surcompact-disque (avec pochette) plus vitequ’il ne vous faut pour sortir duConservatoire, de sorte que vousrepartirez avec votre concert sous lebras. Arrivé chez vous, vous pourrez alorsréécouter les chansons de Travis Burki (ouÜ) encore remplis d’images etd’émotions… Et enfin vous pourrezdiscerner ces paroles cruciales dont vousaviez été privés par l’intempestif “C’estbeau hein!” de votre voisin de concert.contact :MPT Transvesle t. 03 26 06 13 75 \ Le Creuset \ t. 03 26 07 58 62Travis Burkizic boom 5


CHALONS-EN-CHAMPAGNE : LANCE-PIERRE PRODUCTION51 PROPOSEZ UN NOMPOUR LA FUTURE SALLEL’Internationale Hip HopREMOISE DES MUSIQUESAMPLIFIEES !Là où certaines formesd’expression artistiquedoivent consentir desefforts pour regagnerune dimension sociale“populaire”, le hip hopaurait besoin aucontraire, d’une prise encompte culturelle plusstricte qui pourrait lesortir d’une trop grandeidentification sociale quil’empêche de prendre son essor en tant qu’expressionculturelle à part entière.C’est pourquoi, pour l’association Lance-PierreProduction,les “cultures urbaines” doivent s’émanciper de latutelle des MJC (mais heureusement qu’elles étaientlà) qui les confinent dorénavant dans cettereprésentation. Elle se donne comme objectifs destructurer et valoriser cette forme d’expression touten conservant certains principes de l’éducationpopulaire.C’est le cadre dans lequel elle compte mener sonaction.Elle fut créée en 1998 autour du groupe de rap Pas DaRân, finaliste des sélections pour le Printemps deBourges la même année et ayant sorti le 1 er CD rapChâlonnais (prod. M.S.V.).A la dissolution du groupe, certains membres del’associationont pérennisé l’action par le soutien aux groupes etartistes locaux dans les domaines de la diffusion, de lapromotionet de l’information. Appliquant à son fonctionnementune des caractéristiques des cultures urbaines qu’estle collectif (le crew), l’association se fond dans unréseau de “co-activité” qui,mis à l’échelle de l’internet, permet de constituer unréseau international tentaculaire. N’en cherchez pas latête :Lance-Pierre, Réseau Maquizard (www.lemaquis-hiphop.fr.st),D6D (www.hhhistory.com), Hip Hop Congress(www.hiphopcongress.com) entremêlent leurs informationset leurs actions en faveur de la structuration, lapromotion, la création et la diffusion des culturesurbaines. Ils se retrouvent autour de ce qu’ilsnomment des valeurs “clés” ou “repaires” que sont lerespect, la connaissance, la responsabilisation et lasolidarité.Lance-Pierre tente actuellement de mettre en place,à Châlons-en-Champagne, une école de hip hop entemps périscolaire, dans un lieu propre (qu’il reste àdénicher) :le Centre Culturel Métis-Arts. Centre de ressource, depratiqueet multimédia, le dispositif Hip Hop Street School à étéélaboré par le réseau et projette plusieurs phases dedéveloppement. Il commence à s’implanter enAmérique(Los Angeles) et en Angleterre (Liverpool). L’Ecole réintègretoutes les disciplines du mouvement hip hop dans desateliers au cours de l’année et dispense pendant lesvacances scolaires, des formations encadrées par desintervenants professionnelsqui seraient notamment dans cas de sa mise en place :Malik Guemazi (danse hip hop), Cooler (graff), Dj Need (Scratch) …Dans le dispotif, les différentes écoles implantées dansd’autres villes et pays sont en relation parl’intermédiaire d’une Web-TVet des échanges d’élèves. L’Ecole fait émerger desprojets contact :LPprod et organise \ Yann des \ 1, rencontres, rue François \ des 51000 expositions, Châlons-en-A Reims, les travaux deconstruction de la Maison desMusiques Amplifiéesdébutent. Ils se déroulerontjusqu’au mois de juin 2004.Le temps est donc venu delui trouver son nom définitif.La Ville de Reims vouspropose d’y participer enouvrant une boîte à idées.Déposez “vos idées” avantfin janvier dans l’urne situéedans le hall de l’Hôtel de Ville,ou sur le site www.villereims.frou encore écrivez àla mairie. Le C.A. de la futuresalle choisira le nom parmi lespropositions. Il sera alorsdévoilé au moment de lapose symbolique de la 1 repierre au mois de mars ouavril !!! J’en profite pourglisser ma proposition :L’AUDIORIZON, Celui quiplus on s’en approche, plus ils’éloigne… Ouvertureprogrammée à l’Audiorizonde septembre 2004, si lestade le veut bien…contact : Mairie de ReimsPlace de l’Hôtel de Villet. : 03 26 77 78 79Site : www.ville-reims.fr51 ET LIEU DE TRANSITIONLors de la conférence depresse du Reims JazzChampagne \ t. 03 26 66 52 11 \ booking@hhhistory.comFestival, Mr Mario Rossi,REIMS : PETIT CABARETl’adjoint à la culture de laVille de Reims, a annoncéAu Bar de la Comédiequ’un lieu de diffusion detransition était à l’étudeNouvel équipage, nouveaucapitaine pour le vaisseauComédie à Reims. Toujours lethéâtre puisque c’est la vocationdu lieu, mais la musique semblevouloir s’installer côté bar. Levendredi 15 novembre, Benjamin,le gérant du Bar de la Comédie,offrait l’espace à Donzella pour unconcert en deux temps : 20h30,en acoustique, voix-guitare, et22h30, re-Donzella en trioguitare-basse-batterie. Belledécouverte que cet acteurchanteur-guitariste.Sur sesmusiques bossa, il pose ses texteslégers et pleins d’humour, il joue,se joue du public et rafle la mise.Entre Sanseverino et Salvador,Donzella possède de quoi séduireet convaincre. A noter que ce lieuse prête à merveille à ce type despectacle car l’acoustique et leconfort en font une véritable sallede contact cabaret. :Bar Reste de la Comédie à pérenniser etpeut-être Esplanade à André organiser Malraux l’écoute.Pascal 51100 Brière Reims \ t. O3 26 48 49 20pour occuper nos oreillesentre le milieu de l’année<strong>2003</strong> et l’ouverture de lafuture salle. Le lieu est tenusecret, mais vous pouvezaussi lui chercher un nom.Pour ma part, je propose :la M.M.A.A partir de photosMalik Guemazi


haute-marneRETOUR SUR UN PEU DE CHANSON FRANÇ AISENTTF et PadamLe 29 novembre, la MJC de Chaumont organisait un concert à la salle des fêtes…C’est dans une salle àl’acoustique plus que limite etplus adaptée à une soiréed’élection de Miss Haute-Marne qu’à la diffusion deconcerts que se sont offertsà une centaine de personnesle groupe sud haut-marnaisNTTF et le parisien Padam. Belhommage à la chansonfrançaise. Elle sera mangée(et appréciée) à deux saucesbien différentes.En entrée, NTTF. Entre tangoet hard rock, le champmusical est vaste. NTTF leparcourt allègrement àgrandes enjambées, de longen large, dans tous les senset sans arrêt. Ce qui paraitdéroutant au départ devientvite plaisir pour tout lemonde. Chaque morceau nousréserve une surprise audétour d’un refrain. NTTF seveut éclectique. Et ça le faitpas mal ! Sans compter queNTTF sur scène, il faut les voir: leçon de fraîcheur avec unepointe d’humour qui n’a laissépersonne indifférent. Unevraie personnalité soutenuepar une bonne techniquemusicale leur permet dedécrocher une étoile au guideMichelin de <strong>Zic</strong> Boum. Lepublic ce soir-là leur en adécerné au moins 5 !!! On enreprendrait presque ! Mais ilfallait bien laisser un peu dePadamplace dans notre appétit denotes au plat de résistance :Padam.Là, tout le monde a bien sentiqu’on montait d’un cran.Faisant preuve de plus demaîtrise et de précision, lesprofessionnels de PADAM ontconfirmé leur réputation. Destextes en français sur desmélodies solides, des rythmestziganes, orientaux ou slaves: voilà la “recette” Padam.D’autant plus qu’on sent bienque la scène, ils connaissent.Ils y sont à l’aise parfaitement: pour y chanter, pour yraconter leurs expériences etpour les décliner en musique.Bref, Padam est un groupequi sait vous emmener loin,tout en douceur… loin versles étoiles que je leur décernesans problème.Un éclairage simple et unesono tenant la route, plus de2contact heures : de MJC musique de Chaumont pour\continuer 7, rue Damrémont la nuit avec, dansWilliam \ t. 03 25 30 39 90TREMPLIN DES MUSIQUESTRADITIONNELLESL’association Régionale desJ.M.F. Lorraine souhaitepromouvoir les jeunes artistesfrançais ou étrangersinterprètes, auteurs etcompositeurs de musiquestraditionnelles, désireux detransmettre ce patrimoine dansle cadre de concerts scolaires.Le tremplin qu’elle met en placeconcerne des formationscomptant jusu’à 4 musiciensagés de 35 ans au plus. Ledossier de candidature est àretirer auprès des J.M.F. et àretourner avant le O1\03\03contact : J.M.F. Lorraine12, rue de l’Erimont \88230 FRAIZEt. 03 29 50 35 66houvion.jean-paul@wanadoo.frPAYS DE LANGRESRéseau de Café-spectaclesVoilà, un petit sujet qui sent bon le terroir et quine dénoterait pas à la fin du journal de 13h.Pourquoi, dans le pittoresque et verdoyant Paysde Langres, 8 cafés et Restaurants,principalement de campagne, se sont associésen réseau ? Pour joindre à leur activité principaleune activité artistique et touristique. Parce quetout seul, un spectacle, ce n’est pas trèsabordable. Mais si l’on assure aux artistesplusieurs dates consécutives à travers une minitournée,cela devient moins onéreux, d’autantque les frais de déplacement se répartissent.De plus, le taux de fréquentation peut-être bienmeilleur si une plaquette commune est éditéeavec une distribution assurée par tous lesassociés. Les moyens techniques peuvent êtremutualisés… et puis les expériences aussi seLéOparleur au Petitpartagent, la qualité de l’accueil s’en ressent ettout le monde est content.La culture au Café, finalement on connaissaitdéjà,mais dans le milieu rural, c’est tout de même unpeu plus rare. La programmation n’en est qu’àses débuts, mais concernera toutes les formesLE PETIT MOUSSE \ 52160 VILLARS SANTENOGE \ t. 03 22 88 02 33LE MÉDITERRANÉEN \ rue du Moulin \ 52400 BOURBONNES LES BAINS \ t. 03 25 84 90 48 contact : Association de Mise enAU BON ACCUEIL \ 13, place de la Mairie \ 52500 FAYL BILLOT \ t. 03 25 88 63 04CAFÉ DU MUSÉE \ 10, place St-Didier \ 52200 LANGRES \ t. 03 25 87 60 38Réseau des Cafés et ouAUBERGE DE LA FONTAINE \ 2, pl. de la Fontaine \ 52210 VILLIERS SUR SUIZE \ t. 03 25 31 22 22CAFÉ DU LAC \ Place Centrale \ 52190 VILLEGUSIEN LE LAC \ t. 03 25 88 46 12Restaurants du Pays de Langres t.L'ESCARGOTIÈRE \ 3, rue Caron Maire \ 52600 COHONS \ t. 03 25 88 23 85L'AUBERGE DES MARRONNIERS \ 2, rue de Lorraine \ 52 560 ROLAMPONT \ t. 03 25 87 27 30 : 03 25 88 04 04zic boom 7


chroniquesRock’n rollRap compilationCREW DE FOUTORSO TWISTERSDarkside : la trilogieSurf BistrotNe nous voilons pas la face, le paysagerock’n roll garage rémois ressemble plus àun désert qu’à une forêt verdoyante.Heureusement pour nous, même en milieuhostile, il subsiste toujours un oasisoù il fait bon se désaltérer de décibels augoûtparfumé de 60’s.Après un premier 5 titres format single, auson limite trashy, les Torsos Twistersreviennent avec une démo d’une qualitéindiscutable. La première satisfaction vientdu son, les chimistes rémois ont su tirer les dans l'ombre.leçons du EP et trouver la bonne équationpour restituer les sonorités du passé enadéquation avec les attentes d’un public de française.plus en plus exigeant. Ensuite, il y a les 6morceaux, des mélodies qui sont toutsimplement belles, à l’image de “The trap oflove”, Abuse me”, ou encore “Rough time”dont l’intro rappelle l’un des thèmes de lasérie Les Brigades du Tigre.Il faut aussi noter que l’un des morceaux estune reprise des Cramps, “Kizmiaz”, et quecette dernière n’a rien à envier à l’originale,bien au contraire. Enfin, pour être complet,il faut aussi souligner les performancesvocales de “Guru”, une authentique voix derockeur, et de sa compagne Inbal, dont les Champardennais !talents au micro envoûteront les plusendurcis contact :Torso et les Twiters plus tatoués \ Cyril Garant d’entre-vous.68, Un bel rue essai de Vesle qu’il \ 51100 ne reste Reims plus qu’àt. transformer : 03 26 02 75 en 36véritable production, maiscourriel nul doute : cyril.garant@wanadoo.frqu’un label saura saisir ce groupepar le col du perfecto… Arnaud Schuler \ Fanzine8 zic boomUn triple CD pour mettre en lumière quelquesuns des rappeurs les plus prometteurs dumoment. Les artistes présents sur la trilogienous viennent de Paris, de sa banlieue, des 4coins de l'hexagone, de Suisse et deBelgique. Ils ont quelque chose à dire. Seulcompte le talent. 3 CD, pour permettre àplus de 50 artistes triés sur le volet de faire“raisonner” leur voix, en réponse à un rapfrançais formaté, édulcoré, qui se prend pourla nouvelle variété. Une énergie brute quin'est pas sans rappeler l’époque où le hiphop n'était qu'un cri, condamné à resterDarkside regroupe donc une bonne partd'une certaine "nouvelle garde" undergroundA noter bien sûr parmi ces groupes, et sur le1 ervolet de Darkside, la présence du groupeCrew de Fou de Châlons-en-Champagne pourleur première apparition discographiquedistribuée à une échelle nationale. Loin deprendre la place de figurants aux côtésd'artistes comme Steeve Austeen, EskaCrew ou Adil & Samit qui bénéficient déjà deplusieurs sorties nationales, le Crew de Fouchâlonnais viens poser sur l'échiquier de lascène rap française l'empreinte du rapSUNKENNous sommes bien à un tournant de la vie duCrew, actualité à la pelle : de nouveaux titresdont le somptueux “Where you're At”featuring Aloe Blacc, rappeur du célèbrecontact combo rap :Crew californien de Fou \ booking@hhhistory.comEmanon, ouverture dusite Lpprod officiel : 06 67 où 31 vous 53 45 pouvez (Eastoar) télécharger lesnouveaux titres (www.crewdefou.fr.st),présence régulière de leurs titres dans les1 ères places des téléchargements surwww.vitaminic.fr, préparation d'une tournéeen première partie d'Emanon pour l'étéprochain… Le virus se propage ! Yann DjermounPower pop rockEYESCompilation “Kaiser Church”Kaiser Church est une compilation de troisgroupes qui nous servent 17 titres (rienque ça) teintés de pop rock à la sauce“Deussienne", pour les adeptes du fameuxgroupe belge.Salmon de Paris est composé de 5musiciens (basse, batterie, guitare, pianoet chant). Il est franchement difficile derésister aux mélodies et à l'ambiance"intimiste" que dégage ce groupe tant lamusique est riche en sonorités. Le chantne gâche rien, au contraire, avec desaspects un peu "fous", oscillant entremélodie purement pop et hurlementscomplètement "décalés".Le 7 e titre nous amène directement à Mika(Dijon) avec 6 titres dans la plus purelignée d'un Deus ou même d'un JeffBuckley (Mika assure à lui seul la guitareaccoustique et électrique, l'harmonica etbien sûr le chant). Ses chansons se fontdouces et posées, et sont renforcées parune bonne dose de… mélancolie.Enfin, Sunken Eyes, le groupe régional decette compilation, nous vient de Langreset nous apporte ici 5 titres un peu plusénervés. Les compositions sont en effetplutôt bien abouties, le compromis entre ladouceur des passages calmes et le côtéindéniablement plus "métal" des guitaresen saturation est parfaitement respecté.Des mélodies travaillées, des structuresintéressantes, le tout soutenu par unchanteur qui évolue sans problème entreles contact deux :Sunken facettes Eyes du groupe. \ asso Sunken Core Zé Eyes Amest. est 03 donc 25 une 88 bonne 07 92 surprise, ou 06 82 tout 09 90 droit 61courriel venu de Haute-Marne : corezeames@hotmail.comet qui, esperons-le,site nous arrivera : membres.lycos.fr/corezeamesbientôt dans les salles de larégion… prod. : Nova Damien Express Buisson Records


Points Ecoute : Dorénavant, à Reims, le Centre Culturel Saint-Exupéry mettra chaque mois enécoute dans sa CDthèque, les disques chroniqués dans ce magazine, en espérant que ce casfasse école dans toute la région. Ils sont également consultables (et bien d’autres) au CentreInfo Rock.Centre Culturel Saint-Exupéry \ Esplanade André Malraux \ 51100 Reims \ t. 03 26 77 41 41AtmosphériqueCompilation rapT.V. La. S.Un. Or.Grand Hall (Partycul System)On peut vraiment dire que le label rémoisPartycul System a du nez et au rythme oùvont les choses, on va finir par attendrechaque nouvelle sortie avec autantd'impatience que la programmationannuelle d'Octob'Rock. La dernière en dateest celle de T.V. La. S.Un. Or. (qui ça ?)c'est-à-dire, The Very Large Structure OfUniverse Orchestra (ah, d'accord !) quiaprès quelques démos et diversesparticipations à des projets documentairesentre 1998 et 2001, livre son premieralbum, "Grand Hall". Ce duo polyinstrumentisteporte on-ne-peut-mieux sonnom car d'Univers et d'Orchestration, c'estbien ce dont il est question au fil de ces 9compositions pour la plupartinstrumentales. A la fois atmosphérique etintimiste, cet album réussit l'audacieux paride relier la musique à l'image, comme siT.V. La. S.Un. Or. avait écrit la B.O. avant lefilm ; et les images viennent spontanément,on pense ici à un western, là à une marchesolitaire ("Grand Hall"), et un titre comme"Dear Michaël" fait résonner dans notreesprit les mots - ici absents - d'une lettrequi serait trop difficile à écrire. Si le pianoest l'instrument dominant - et souvent celuiautour duquel s'érige l'édifice musical - leduo virtuose n'en oublie pas pour autant lesguitares et ainsi "Scarabaeidae" offre unagréable mélange doux-amer. T.V. La. S.Un.Or. contact se fait :T.V. le La. guide S.Un. d'un Or \ voyage t. 06 12 à 63 travers 49 35un"Nouveau Partycul System Monde" \ dont 14, les rue paysages des Tournelles et les\51100 Reims \ t. 03 26 04 79 95 \partyculsystem@chez.comCD disponible chez tous les disquairesLES VOIES DE LA LIBERTEPour une première chronique dans <strong>Zic</strong><strong>Boom</strong>,je dois avouer que je suis assez comblé.Tout d’abord par l’initiative de l’associationZoulou Dance, instigatrice du projet decompilation, déjà réputée pourl’organisation de soirées hip hop, maisaussi (et surtout) par la qualité desgroupes présents sur la compilation “LesVoies de la Liberté”. Le rap conscient etengagé est donc présent dans la région !Ce CD a les particularités de mélanger à lafois groupes inconnus et plus renommés(Princesse Aniès, Tepa, …), ainsi quegroupes de la région et hors région. Bellesurprise ! On remarque une bonnehomogénéité au niveau de la qualité desrappeurs ainsi que des producteurs, mêmesi les sons pêchent parfois par manqued’originalité.Au niveau des crews, certains sedémarquent davantage, comme Madahfeat. Aboubakar aux flows originaux dans“Circulaire”, Odas sur une prod. originale etun texte traitant du parallèle entrel’esclavage et la capoeira (“Kapoerap”), lesTipeux, groupe prometteur, traite del’esclavage raconté à la première personne(“Notre point de vue”). On peut aussisouligner les morceaux de Zo, Kalashnicof,Kiddam, J. Guy sur le thème des Droits del’Homme dans le monde (“L’Homme salitl’Homme”), ou encore de La Boussole surune bonne production de Samba pour unthème d’actualité depuis plus de 50 ans, laPalestine (“Fifalestine”).contact En conclusion, :Zoulou“les Dance Voies \ 6, rue de la du Vauluisant Liberté” est10000 Troyes \ t. 03 25 73 17 81LES SELECTIONS DUDISPOSITIF ORCCA <strong>2003</strong>Appel à candidature.Le dispositif ORCCA de soutien auxartistes régionaux, entame saquatrième édition consécutive. Danschaque département, au terme desconcerts de sélection, le groupe demusiques actuelles retenu par le jurysera, pendant un an, soutenu par unestructure dans sa démarche deprofessionalisation : formationsartistiques et techniques, et concertsaccueillis par les autres structures de larégion. Mais avant tout, il faut franchirl’étape des pré-sélections sur dossierde candidature. Alors, artistes etgroupes de musiques actuelles deChampagne-Ardenne (excepté lesgroupes de reprises), précipitez-vousdans l’association relais du dispositif devotre département pour retirer votredossier de candidature à remettre,dûment completé, avant le samedi 08février <strong>2003</strong> !Les concerts de sélection auront lieu le07 mars à la MJC de Sedan, le 14 marscontact à Reims, :C. le I. 28 Rock mars \ t. à 03 Romilly-sur-Seine26 88 35 82cir_121@yahoo.frMJC Calonne (08) : 03 24 27 09 75Orange Bleue (51) : 03 26 41 00 10Azimut Projections (51) : 03 26 04 56 38Lézarts Vivants (52) : 03 25 03 78 20zic boom 9


aubeLA MINE DE CUIVREPûlsar Human BrassD’un côté il y a la grandePûlsar got a brand new jazz !The Odyssey of Funk &tradition des combos funk qui Popular Music (avec descarburent à l’énergie et au adaptations “Beautiful People”souffle : une puissance de feu de Marylin Manson, “Don’t Cryrendant quasi impossible la for Me Argentina” ou encoreposition statique. Nourris au un morceau des regrettéesson des docteurs ès groove Spice Girls).en la matière que sont James Pûlsar est également unBrown et George Clinton, les espace de liberté pour tousmusiciens échafaudent des ces onze musiciens quirythmiques de fer et des mènent par ailleurs deslignes de cuivres à la fois carrières bien remplies : auxaiguisées et imparables. De côtés de Lee Konitz, au seinl’autre côté, il y a d’autres de formations de la région (Lainspirations qui différencient Zombie et ses Bizons, Zenza, tenter de dresser un portraitcet ensemble des fanfares Alka), Le Sacre dude cette formation qui oscillepurement funk : de Steve Tympan…Chacun d’eux vient de la fanfare au big band enColeman à La Compagnie y apporter ses idées et ses passant par la fusion car leLubat. Ou peut-être plus envies, autant pour s’amuser plus simple est encore deproche, le Lester Bowie Brass que pour faire mûrir des venir les écouter en live… ParFantasy et l’album que je ne trouvailles.exemple le 12 décembre àsaurais trop vous conseiller Mais bien mal me prendrait de l’Espace contact :t. 06 Cité 22 86 de 12 Troyes 77 (Damien) avecdamien.hennicker@oreka.comrégionLE C.I.R. APPLIQUE SON PROGRAMME :La Sécurité !Cette formation était organisée par le C.I. Rock, le début d’une longue série…C’est donc sur le thème “la sécurité et le de 5 e catégorie qui, si vous dépassez la jaugespectacle vivant” que le Centre Info Rock a autorisée, va de 450 à 750 euros par personneproposé un module de formation, fin novembre présente sur le lieu du concert ! Je ne vousà l’Orange Bleue.détaillerai pas non plus les différents codes àYann Metayer, intervenant sur le module, me respecter lors de l’organisation de voscorrigerait et lui donnerait le titre deconcerts. Saviez-vous qu’avant d’employer un“prévention des risques dans le spectacle intermittent du spectacle, vous devez luivivant”. Nous ne citerons qu’une partie du C.V. demander s'il a effectué sa visite médicalede ce monsieur, régisseur général du Festival annuelle ? Une chose est sûre, c’est que nousInter Celtique de Lorient, du Printemps de avons besoin de ces informations pour ne pasBourges, des Eurockéennes et moultnous retrouver au pied du mur le jour où… Lemanifestations où le temps de montage de CIR proposera à partir de janvier <strong>2003</strong> untribunes se compte en années… Certes il programme de formation en lien avec len’était pas là pour nous faire cesser toute secteur des Musiques Actuelles et le moduleactivité de diffusion ou de promotion desMusiques Actuelles, mais pour nous donner,lors de ces deux journées, des clés riches enenseignements.Je ne vous détaillerai pas le texte sur l’amendePûlsar Human Brass51 APPEL A CANDIDATURE10 DISPOSITIF REGIONAL52 DE SOUTIEN (ORRCA)08 Lire page 951 APPEL A CANDIDATURE10 TREMPLIN DES52 MOISSONS ROCK08 Tous les deux ans, àJuvigny, le festivalLes Moissons Rock consacrela première soirée de sonweek-end musical, à untremplin rock régional. Ilaura lieu le 16 mai. Lescandidatures sont àenvoyer avant le 15 mars.(historique, nombre et âgedes musiciens + une démode 5 compositions mêmeenregistrée avec lesmoyens du bord)contact : Moissons Rock1, place du Manège51150 Juvignyt. 06 85 10 34 40 (Greg)ou 03 26 21 07 82 (Pascal)Courriel : tremplin.desmoissonsrock@laposte.netwww.chez.com/moissonsrock


c’est dans l’airL’ORANGE BLEUEQue devient la seule “presqueSMAC” (Scène de Musiques ActuellesConventionnée)de région Champagne-Ardenne ?Depuis le départ en septembre dernier de sonprogrammateur après seulement neufs mois d’activitéet l’annonce du retrait de la MJC de Vitry-Le-Françoisdans la gestion du projet Orange Bleue, l’unique sallede concerts consacrée aux Musiques Actuelles enChampagne Ardenne semblait avoir perdu la raison.Que se passait-il dans cette salle qui pourraitremettre en cause l’expérience et la renommée d’unestructure qui s’apprête à fêter ses cinq annéesd’existence en janvier <strong>2003</strong> ? Des élus municipaux auMinistère de la Culture en passant par la MJC, laconfusion était totale permettant ainsi toutes lesexagérations possibles et les rumeurs les plus folles.Alors aujourd’hui, deux mois après la tempête,où en est l’Orange Bleue ?Un seul concert fut annulé, celui de Baobab et desMaximum Kouette prévu le 28 septembre. La MJCcontinue d’assurer la gestion financière (salaires,paiement des artistes, organisation des concerts…)jusqu’au 31 décembre 2002, date après laquelle laVille de Vitry-Le-François prend officiellement encharge la gestion du lieu sous la forme d’une RégieMunicipale. La Licence d’entrepreneur de spectaclesest d’ailleurs détenue depuis peu par Monsieur leMaire en personne. Suite au concerts organisés dansle cadre de la tournée régionale d’Octob’Rock et à lademande de la Ville et de la DRAC, l’associationAzimut Projections a accepté d’encadrer avec la MJC,l’organisation des concerts programmés entrenovembre et décembre. Un des salariés (à savoirvotre serviteur) assure donc le poste de régisseurgénéral en attendant que les partenaires impliquésdans la gestion du lieu (DRAC, Ville de Vitry-Le-François, Région et MJC) procèdent au recrutementdu futur nouveau Directeur-Régisseur-Programmateur(Son nom se cahe dans cette page, mais ce n’est pasl’auteur de cet article, ndrl). Les entretiens ayant lieule 29 novembre, ce futur professionnel devrait entrerdans ses fonctions début janvier <strong>2003</strong>.Les concerts s’enchaînent au rythme d’un parsemaine avec des chiffres de fréquentationextrêmement motivants pour l’équipe actuellement enplace (Uncommenmenfrommars : 300 personnes,Miossec : 350, Watcha : complet ! 550 personnes,Massilia Sound System : 400, La Zombie et sesBizons : 130, Fils de Teuhpu : 550). L’Orange Bleueretrouve des couleurs, le dévouement des bénévoleset le travail des permanents (emplois jeunes etintermittents) reconnu et apprécié des artistesfréquentant la salle (c’est important de le rappeler) yétant pour beaucoup.Les enjeux qui entourent l’avenir de l’Orange Bleuesont bien entendu déterminants pour l’avenir desMusiques Actuelles dans notre région, la salle devantenfin signer courant <strong>2003</strong> la convention SMAC qui lalie au Ministère de la Culture. En outre et en attendantla MMA (Maison des Musiques Actuelles) de Reimscette salle sera le premier équipement dédié auxMusiques Actuelles en Champagne Ardenne à êtregéré directement par une Municipalité. L’Orange Bleuesera sans nul doute un formidable laboratoired’expérimentation pour les équipements enpréfiguration dansnotre région.Malgré l’attachement très clairement affiché del’équipe municipale de Vitry-Le-François envers leprojet Orange Bleue, de nombreuses questionspratiques demeurent encore à ce jour sans réponse :quid des nombreux services jadis pris en charge par laMJC ( ligne téléphonique et fax, adresse postale,gestion financière au quotidien, photocopies…).Toutes ces questions peuvent paraître bien futilesmais quand on connaît le temps de réaction d’unecollectivité territoriale souvent décalé avec le besoinde solutions immédiates propres au secteur desMusiques Actuelles, tout cela peut vite freiner labonne marche du projet. Quid aussi des bénévoles.Quel sera leur statut dans une structure gérée parune Municipalité ? Quelle sera la marge de manœuvredu prochain Directeur ? Bref même si la crise a étéplutôt bien surmontée, un lourd travail derestructuration attend les élus municipaux ainsi que lefutur responsable.Jean Perrissin \ Azimut ProjectionsCONTACT : L’Orange Bleue\ AlléeLucien Prud’homme \ Quartier desBords de Marne \ 51300 Vitry-le-Françoist. 03 26 41 00 10 \ fax 03 26 41Issue d’une réflexion menée par laVille de Vitry-le-François dans le cadredu concept “Café Musique” initié àl’époque par Jack Lang, l’OrangeBleue a la vocation d’être un lieu derépétitions et de formation, decréation et de diffusion des musiquesactuelles, ouvert à tous les publicsafin de ne créer aucun ghetto de stylemusical, ni de génération.La “presque SMAC” L’Orange Bleues’intègre dans la réhabilitation duquartier des bords de Marne. C’estdans d’anciens locaux militairesqu’elle a trouvé sa place, en borduredu centre-ville le 24\01\1998. LaVille a confié à la MJC la finalisation duprojet et la gestion de la salle. Mais, àcompter du 1 er janvier <strong>2003</strong>, c’est laMairie de Vitry qui reprendra les rênesdu projet. L’équipe sera composéed’un nouveau Directeur-Programmateur-Régisseur, d’uneAssistante Artistique, d’un Animateurainsi que d’intermittents du spectacleet de nombreux bénévoles.TROIS ESPACESL’Espace Concert etl’Espace Bar communicants.offrent une capacité de 550spectateurs. On y trouve la presselocale et musicale. L’EspaceStudio est composé de deux sallesde répétitions pouvant servir de régied’enregistrement pour la réalisationde maquettes. Il est à la disposition(contre un prix modique) des groupeslocaux, mais aussi des groupes nondomiciliés sur la commune. Il accueilleactuellement 10 groupes dedifférents styles ( ragga / hip hop /ethno raï / métal…).LE SOUTIEN A LA CREATION LOCALE1 - Les Résidences de l’Orange Bleue:1 à 2 par an : Emir Kusturica…,Marcel et Son Orchestre / WesternSpecial …2 - Accompagnement des groupeslocaux : Enregistrement de démosavec un intervenant : Deïmos,Division Z,…3 - Les Formations et ateliers :Organisés par l’Orange Bleue oud’autres organismes et associations(ORCCA, CIR, Artistik) : Le son surscène \ Prévention des risques…4 - Les Master Class :Confrontation des musiciensamateurs avec des professionnels.L’ANIMATION CULTURELLE1 - Les Scènes Ouvertes pour lesgroupes débutants (gratuites)2 - Rencontres du 5 e Quart : Ateliersautour du hip hop ( danse, scratch,écriture, chant…) consacrés par unfestival sur les cultures urbaines encollaboration avec d’autresassociations3 - Expositions d’artistes locauxLA DIFFUSION MUSICALEA raison de 30 concerts par an, plus6 hors les murs (concerts auxJardins, …). Les différents stylesmusicaux, du jazz au reggae enpassant par l’electro, le rock, laworld, la pop, sont représentés pardes têtes d’affiche, des groupesSCOOP DE DERNIERE MINUTE !Le nom du futur Directeur-Programmateur-Régisseur deL’Orange Bleue vient d’être dévoilé. Ils’appelle ROBI JARASI et figurez-vousqu’il était jusqu’alors, Directeur duPôle Musiques Actuelles de Haute-Normandie, et par ailleurs, ingénieurdu son : expérimenté, polyvalent,technicien et homme de projet : unvrai bâtisseur ! Et on me susurrequ’il ne serait pas juste de passage !zic boom 11


entretiens…réalisés par Nicolas BarbierL’ORANGE BLEUE - L’ORANGE BLEUE - L’ORANGELes changements de municipalité sont souvent un moment délicat pour lesscènes de musiques actuelles. Une fois n’est pas coutume, cette fois tout lemonde s’accorde à dire que la municipalité de Vitry-le-François semble aimerles Oranges et montre une détermination réelle à maintenir une peu de Bleudans l’horizon musical régional. Dans le cas contraire, cette période auraitétéidéale pour s’en débarrasser, d’autant que son existence dans une petiteville de 17 000 habitants était intimement associée à la volonté politique de laprécédente équipe municipale et que l’opposition de l’époque ne voyait guèred’utilité à cet ouvrage. Alors, si les choses ont changé, on peut penser quemalgré toutes les difficultés rencontrées pendant ces 5 ans, du rocambolesquefeuilleton de son conventionnement avec l’Etat en Scène de MusiquesActuelles (SMAC) dont le suspens cours toujours (même si…), au turn-overde ses programmateurs, des moyens à peine suffisants en passant par unegrève d’intermittents, des problèmes de communication aux rumeurs les plusfolles et du retour en fanfare de son succès publique jusqu’au retentissantretrait de sa structure de gestion : la MJC de Vitry, on peut penser disais-je,que cette dernière aura réussi à mener et prouver la validité de ce projet et enfaire au-delà de l’officialité, la seule scène de musiques actuelles deChampagne-Ardenne… Peut-être jusqu’à ses propres limites où celles qu’onlui a décernees, les avis divergent à ce sujet. La question de l’autonomie de lastructure a conduit à la restructuration dans la gestion municipale, une étapedécisive pour l’Orange Bleue, mais aussi pour les projets régionaux à venir…Prudence… Ménager les sensibilités sans échapper à la polémique : une visiontripartite entre bilan et avenir… NicoM. Gelin, Directeur de la MJC deVitry-le-François et jusqu’au 31décembre de l’Orange Bleue :Quelles ont été les activités de l’Orange Bleuedurant ces 5 années ?M. Gelin Elle a été créée en 1998 à l’initiativede la Ville qui a confié le projet à la MJC.C’était alors dans le cadre des “CaféMusique” à qui nous donnions unedimension sociale plus marquée. Nousavons développé ce projet sur cette base,puis sur celle d’une SMAC. La diffusion futle 1 er aspect développé dans l’OrangeBleue avec une moyenne annuelle de 36concerts dont 6 hors de ses murs, soit200 concerts en 5 ans pour environ 50000 spectateurs, les programmateurss’attachant à la qualité et l’éclectisme, età mêler têtes d’affiche et groupesémergeants. Nous sommes montés enpuissance avec du soutien à la créationlocale en mettant à disposition des locauxde répétitions (2 salles ouvertes 365 jourspar an, 24h sur 24, occupées 72 h parsemaine par une dizaine de groupes) ; desformations techniques, artistiques etadministratives, et des master class (unemoyenne de 6 par an)… certaines àvocation régionale et organisées parl’ORCCA, le C.I.R., … ; l’accueil et la miseen place de résidences et un suivi desgroupes locaux ou régionaux (2, 3 par an :Deïmos, Division Z, Western Special…)avec la réalisation en situation du filage etde maquettes démo ; des résidencesd’artistes reconnus (1 ou 2 par an car leslocaux sont peu adaptés) notamment 2jours avec Emir Kusturica & the NoSmoking Orchestra, Marcel et sonOrchestre, […] A travers l’animationculturelle, nous avons rempli l’objectif dedonner à l’Orange Bleue une dimensionlocale et qu’un public jeune intègre uncertain nombre d’actions : des ateliersscratch ou d’écriture en partenariat avecles associations de quartier, des scènesouvertes pour donner aux débutantsl’expérience de la scène. Mais aussi desexpositions des artistes locaux (peinture,sculpture), une thématique musicaleautour des écoles… Le Festival 5 e quartavec un tremplin organisé avec le groupeDeïmos.Ce sont les missions d’une SMAC, pourtant ellen’est pas conventionnée, selon vous pourquoi ?M. Gelin La 1 re perspective de signatureremonte à décembre 2000, c’est DavidManceaux, porteur du projet artistique del’époque, qui a travaillé sur la trame duconventionnement. 3 ou 4 dates ont étéprises et reconduites successivement pourcause d’indisponibilité du Préfet le jourprévu, de projet insuffisamment détaillésur tel point, de période d’élections… Lasuccession des interlocuteurs de la DRACfut aussi un souci avec des changementsde règle du jeu : tour a tour il fallaitdévelopper sur la papier l’aspect soutien àla création locale puis ensuite,inversement, plutôt la résidence d’artistes,détailler des objectifs opératoires aprèstrois ans de développement… Cesreconductions ont été assez épuisantes,mais finalement, le conventionnement del’Orange Bleue est virtuel car les missionsremplies, vécues sur le terrain, sont assezconformes à ses critères.Si le bilan semble positif, pourquoi la MJC seretire-t-elle de la gestion de l’Orange Bleue ?M. Gelin Ce sont surtout des raisonsstructurelles et conjoncturelles qui ontcréé des difficultés relationnelles avec laDRAC. Contrairement à l’orientationministérielle actuelle qui vise à rapprocherle culturel et le socio-culturel, au niveaurégional, elle n’est pas prise en compte ence qui concerne le secteur musical. Celadonnele sentiment qu’une structure comme lanotre ne peut pas prendre en charge lamise en oeuvre de projets de cet ordre.L’inquiétude qu’une MJCtire les projets artistiques vers le bas restepersistante. Pour la DRAC, le modèle est :un homme, un équipement, un projet,alors que notre fonctionnement se basesur : un projet, une équipe, un équipement; ce qui n’empêche pas que leprogrammateur soit pleinement en chargede l’artistique. Le seul correspondant pourla DRAC est le chargé du projet culturel.Notre considération (celle du C.A.) est12 zic boom


entretiens…qu’un projet porté par la MJC s’abordeglobalement, et doit associer le directeur(notamment titulaire de la licenced’entrepreneur de spectacle) pour mettreà jour les questions de fonctionnementcar il y en a une méconnaissance ainsi quede la situation locale. Cela crée desdivergences de valeurs qu’aucun ne veuxrenier ce qui a abouti à une incommunicabilité.La communication était coupéelorsque, suite au départ de ThibaultLosson, le profil de poste (le même queles fois précédentes) d’un nouveaudirecteur a été envoyé à la DRAC.Les problèmes de vacance, leschangements d’interlocuteurs au poste deConseiller Musique et Danse n’ont pas nonplus favorisé les relations. L’initiative de laDRAC auprès de la Ville au mois deseptembre pour décider d’une autonomie(indépendance ?) de l’Orange Bleue encréant2 structures avec 2 directionsdéconnectées, sans nous associerdirectement à la réflexion, ressemble dansla manière, à une forme de mépris. Lesélus de la MJC ont jugé qu’il était difficilede gérer deux directions au sein d’unemême structure, ce qui a conduit à sonretrait.En début d’année, l’Orange Bleue semblait enperte de vitesse et Thibault Losson, son dernierdirecteur adjoint, parti en septembre, a essuyé pasmal de difficultés au cours de l’année, non ?M. Gelin A son arrivée, Thibault, voulaitdonner une couleur (électro pop) à laprogrammation de l’Orange Bleue. C’étaitune programmation de qualité mais trèspointue, trop sans doute pour un petitbassin de population. 40 personnes dansla salle, cela ne crée pas des dynamiquestrès positives. Le temps qu’il le prenne encompte et certes peu communicatif, desproblèmes sans doute plus profonds sesont mis à jour. Ce sont des tâchesdifficiles pour les salariés qui dans despetites structures doivent être trèspolyvalents. Pour autant, il a réagi et lestêtes d’affiche du dernier trimestre ontL’ORANGE BLEUE - L’ORANGEM me Bazin, Conseillère Municipale déléguée à l'Animation Culturelle etchargée du dossier “Orange Bleue” :A compter de 1 er janvier, quel sera le nouveau mode de gestion de l’Orange Bleue ?M me Bazin Ce qui ne devait être qu’une extension de la MJC pour des locaux de répétitionsest denenu l’Orange Bleue et s’est transfomé en une énorme extension de travail pour laMJC. Le problème de personnel récurrent, le turn-over des programmateurs, lareconduite successive du conventionnement a usé le conseil d'administration de la MJC,ce que je comprends d'ailleurs. Ma seule priorité a été de sauver la structure, car avec leMaire, nous sommes très attachés à ce projet. Nous n'avions pas d'association à quiconfier cette salle, surtout dans des délais aussi courts car le C.A. de la MJC nous avaitdonné jusqu'au 31 décembre, c'est très important ! Il s'agira donc pendant la périoded'essai du nouveau Directeur, d'une régie municipale 1 qui deviendra très rapidement unerégie personnalisée 1 .Par la suite nous verrons… la municipalité n'a pas nécessairement vocation à porter ceprojet. Nous ne sommes réfractaires à aucune solution. On peut même envisager qu'àterme, une association soit assez forte pour reprendre le projet. Mais pas dansl'immédiat, il faut d'abord que l'on aboutisse à une maîtrise dans la gestion du lieu. C'esttout de même un budget de 380 000 euros.Les deux actuels salariés seront maintenus ? Et comment intégrer les bénévoles dorénavant ?M me Bazin C'est un objectif essentiel. Nous mettons tout en oeuvre pour conserver leurposte et le transfert de ces emplois jeunes dans la nouvelle organisation est en cours…Les bénévoles devront sans doute se monter en association. J'ai vu le boulot qu'ilsfaisaient et j'ai conscience que sans eux la salle ne tournerait pas. J'espère que leurimplication restera la même et que les partenariats, avec d'autres associations etstructures comme avec l'Espace Simone Signoret, seront fructueux.Comment les problèmes pratiques posés par la disparition des services jadis pris en charge par laMJC vont-ils être surmontés. Le fonctionnement municipal ne manquera-t-il pas de souplesse ?Mme Bazin Il faut un photocopieur, des fournitures diverses, etc… , mais l'avantage d'unegestion municipale, c'est aussi la grosse machine qu’elle met à disposition et qui permetde pallier à de nombreuses choses de ce genre. C'est évidemment moins simple qu'unegestion privée, c’est par exemple plus compliqué d’acheter une ramette de papier, maisaprès un temps d'adaptation, je ne pense pas que cela pose de réels problèmes. Ontient à cet équipement, alors on fera le maximum.L’identité du futur Directeur de l’Orange Bleue est donc connue ?M me Bazin Oui et ce recrutement est capital, on ne peut pas se tromper sinon la salle nes’en remettra pas. Mais nous sommes confiants car cette personne est extrêmementexpérimentée, de plus c'est quelqu'un qui a déjà joué les pompiers en redressant unestructure en grande difficulté. (Qui est-ce ? Réponse, en bas de page 11) Il aura une énormetâche, mais il se présentait en connaissance de cause car nous avions pris desprécautions en précisant un poste de Directeur-Programmateur-Régisseur…Il devra aussi rapidement engager la réorganisation du personnel car les employésdemandent une redéfinition de leur poste, et réaliser un contrat d'objectifs pour leprojet de conventionnement S.M.A.C.1 – Un article sera publié prochainement sur les modes de gestion : régie personnalisée EPIC, EPCC, etc…zic boom 13


entretiens, suite…L’ORANGE BLEUE - L’ORANGE BLEUE - L’ORANGEQuel liberté le futur Directeur aura-t-il sur la programmation, et la diffusion va-t-elle s’interrompre le temps dela restructuration ?M me Bazin Nous ne souhaitons pas intervenir sur la programmation. Nous avons fait en sorte deretenir quelqu'un en qui nous avons entière confiance… Hormis l’habituelle interruption du mois dejanvier qui permettra aux salariés assez éprouvés de souffler un peu, la diffusion reprendranormalement dès février. D'ailleurs, tous les candidats au poste de direction s'étaient engagés às'occuper de la programmation "à distance" avant leur prise de fonction (elle aura lieu le 15 janvier<strong>2003</strong>).Les bureaux trop petits sans fenêtre, les locaux de répétitions servant de loges, des travaux sont prévus ?M me Bazin Pas pour le moment nous n'avons pas les moyens de tout rénover en trois mois, mais noussommes ouverts à toute discussion. C'est au directeur de dresser un état des lieux.La création d’un 4 e poste (régie technique, formation) est-elle envisagée ?M me Bazin Pas dans l'immédiat, et sans doute pas sans qu’un conventionnement SMAC ne soitprononcé.Mme Lazzarini,Conseillère Musique etDanse à la DirectionRégionale des AffairesCulturelles deChampagne-Ardenne :Après le retrait de la MJC dans lagestion de l’Orange Bleue, quel estl’avenir de la seule salle régionaledédiée aux musiques actuelles ?M me Lazzarini Je tiens d’abord àrappeler que la FédérationRégionale des Maisons des Jeuneset de la Culture a passé fin juilletune annonce de recrutement dans“Télérama” sans consulter ni laVille, ni la DRAC. Même si celle-ci nenous convenait pas, nous avonsdécidé de jouer le jeu. Nous avonstraité les dossiers de candidature,mais compte-tenu des évènementstumultueux, il nous a semblé avecla Ville, qu’il valait mieux suspendrele recrutement en attendant d’yvoir plus clair. Je tiens à préciserque depuis le mois d’août, la Villeet la DRAC n’ont eu de souci quede sauver l’Orange Bleue ettravaillent en parfaite entente avecla volonté qu’elle acquière un vraistatut juridique et un directeurresponsable du projet artistique.Mi-septembre, dans l’urgence, ladécision de la MJC de se retirer dela gestion de l’Orange Bleue acontraint la municipalité àreprendre la gestion de la salle.Nous avons alors pris la décision depasser une annonce derecrutement dessinant le profil dedirection d’une SMAC potentielledont l’employeur sera la Ville.Quel sera le nouveau mode degestion de l’Orange Bleue ?M me Lazzarini Une régie municipalepersonnalisée 1 (EPIC). D’autresmodes de gestion étaientenvisageables, comme uneassociation ou encore un nouveloutil, l’EPCC 1 , qui à l’usage semblepermettre une meilleure autonomiejuridique et financière des projets,mais le décret paru troprécemment semble mieux adapté àde plus grosses structures. Quelque soit son statut juridique, LaDRAC veillera à l’autonomie del’Orange Bleue.Comment la ville et l’Etatcoordonnent leur engagement ?M me Lazzarini La Ville a engagé unaudit financier dont les résultatsseront livrés le 31\12\02. Que vaannoncer l’audit, quel sera le projetartistique ? Tous ces élémentsdétermineront comment la Ville,l’Etat, et la Région vont travaillerensemble en vue de larestructuration de l’Orange Bleue. Ilfaut qu’elle soit totalementaccomplie dans les deux années àvenir pour que l’Orange Bleue sepositionne solidement au niveaudépartemental et aussi régional.Que lui apportera un éventuelconventionnement SMAC ?M me Lazzarini Elle la fait entrer dansun réseau et pérennisecontractuellement des subventionsautour d’un projet. En vue duconventionnement SMAC, il y asans doute des propositions à faired’élargissement des bureaux, et surles studios de répétition quiservent actuellement de loge.Quels objectifs aura le directeur ?M me Lazzarini La programmation toutd’abord car l’objectif est de ne pasinterrompre la diffusion. Nous luidemandons également de dresserun état des lieux, de travailler sur lebudget de <strong>2003</strong> à 2005, sur uncontrat d’objectifs et de moyensen vue d’une “labellisation”, deréfléchir au statut juridique le plusappro-prié : EPIC, EPCC ouassociation.Quelles sont les directionsconcernant le projet artistique ?M me Lazzarini Compte tenu du succèsde ces deux derniers mois, jesouhaiterais qu’il reste sur cetteligne là mais qu’il s’ouvre auxdifférentes formes musicales demanière très large, d’une scène popélectro pointue à la scène rapconvenablement encadrée. Noussouhaitons que l’existant, lespratiques locales, etdépartementales soient prisent encompte. Un partenariat avecl’Espace Simone Signoret est aussisouhaitable… et de manièregénérale, qu’il soit activementpartenaire des acteursdépartementaux et régionaux…C’est un chantier considérable…M me Lazzarini Oui, mais ce sera undéfi très intéressant pour leDirecteur de reconstruire laconfiance avec les usagers et dedévelopper un projet qui intègre lesbénévoles et assure la pérennitédes postes des salariés. Un 4 eposte de “Régisseur général-Formateur” devrait aussi êtrerecréé, mais il sera à définirprécisément par le Directeur, desorte que l’on puisse envisagerpour septembre, qu’une équipe de4 personnes soit reconstituée…14 zic boom1 – Un article sera publié prochainement surles modes de gestion : EPIC, EPCC, etc


Les Salles de Diffusion en FranceTROIS P’TITS [TOURS] ET PUIS S’EN VONT ?Ce n’est pas toujours mieux chez les autres…L’Orange Bleue déstabilisée (mais pleine),de la commission culture de l’agglomération etpas de salle de diffusion spécifique dans les la FRACA 37 (délégation d’Indre et Loire). CeArdennes, même situation pour la Haute-Marne nouveau rapport, plus spécifique et détaillé queet Reims vit au rythme de la construction de la l’étude précédente, délivre bien évidemment leMaison des Musiques Amplifiées (un terrain même message.moins vague depuis quelques jours). Mal loti, on Il préconise la construction d’un bâtimentalterne entre énervement, optimisme, nostalgie, (au coût de 7,5 millions d’euros) comprenantpassivité, rêverie, voire “croyance” ! Et vouloir une salle de grande capacité (1200 places), undéménager vers des horizons plus chauds, plus club (400 places), un centre ressource et desensoleillés, plus accueillants, plus et plus et locaux de répétitions (dont un, spécialisé M.A.O.toujours plus, ne donne pas forcément une et un, dédié à l’enregistrement de maquettes).équation musicale des plus avantageuses.Pour information, ce projet de salle ressemble deEn effet, Soleil + Gens sympas + Proximité plage très près à celui de Reims.(ou montagne) – Budget pullFin 2001, les Elus et un représentant de laProximité de salles de musiques actuelles FRACA 37 partent visiter le “Brise Glace”implantées et reconnues.à Annecy, une salle de musiques actuellesconstruite sur le même modèle.Prenons le cas d’une ville comme Tours 1 , Une fois de retour, la commission cultureune ville étudiante de 150 000 habitantsde l’agglomération ne donnera suite à aucun(agglomération) avec sa faculté implantée en projet de construction ni de réhabilitation d’unson centre, ses maisons à colombage, sa place lieu (moins cher dans le cas présent).Plumereau, la Loire (classée au patrimoinemondial de l’UNESCO) qui coule au coeur de la La vie “des-amplifiés” reprend son cours…ville, les châteaux, le vin… et son vivierartistique (Volvotrax, Rubin Steiner, Portobello Aujourd’hui, c’est une salle de 8000 places quiBones, Ezekiel, X ray pop, Cornu, Jean-Louis risque de voir le jour ! Consternation chez “les2000, et beaucoup d’autres), …amplifiés” qui voient mal comment un groupeet puis ses associations sans salle fixe quilocal pourra remplir cette salle, sauf d’inviter sa"squattent" les MJC des villes alentours, enfin, famille sur dix générations.“”Radio Béton” qui organise en mai le “Festival Consternation encore lorsque l’associationAucard de Tours” et quelques concerts à“l’Astéréo” trouvant un lieu pour diffuser, voitl’année. Voilà en bref le contexte.son activité stoppée nette à la 1 re plainte.En 1999, dix associations de la Région Centre Le 09 novembre dernier, La FRACA, devantconstituent la FRACA - Musiques Amplifiées l’immobilisme et la mise en chantier d’une salle(Fédération des Acteurs Culturels Associatifs) et de 8000 places, décide de mettre en place unesont missionnées par le Conseil Régional pour conférence de presse afin de réagir face à cettedresser un état des lieux régional. En 2000, à absence totale de politique cohérente en faveurpropos de la situation tourangelle, le rapport des musiques amplifiées. Même si quelques élusfinal notifie le manque d’installations dédiées au ont réagi positivement et veulent rencontrer lessecteur nous concernant.acteurs, Mathieu Lambert (rédacteur en chef deLa Communauté d’Agglomération tourangelle l’Oreille, magazine des Musiques Amplifiées de lacommande alors une étude à l’Audit Campus Région Centre) nous informe par téléphone queConseil sur “l’Etat des lieux des Musiquescette conférence de presse n’est qu’uneActuelles” de l’agglomération (pour information, première étape des actions envisagées :c’est le même audit qui fera l’étude sur la ville de concerts pirates devant la/les mairie(s), etc…Reims).La France actuelle des musiques actuellesInvités à la table des discussions, les membres !1 – Ville que je connais bien pour y avoir habité et diffusé.Maintenant, prenons des exemples de sallesexistantes : Le Chato’do à Blois, où 4 salariéssur 6 sont des emplois jeunes (aidés) dont lescontrats expirent cette année en décembre…Le Rio Grande à Montauban, secoué par unchangement de municipalité qui, en raison d’undéficit dû en partie au non versement d’unesubvention municipale, a rompu la conventiontripartite entre l’Etat, la Ville et l’associationgérant la salle. Celle-ci se déclare en cessationde paiement auprès du tribunal de grandeinstance qui valide un plan de redressement, vuses efforts fournis en terme de gestion et denormalisation des rapports avec la Mairie… Prèsde chez nous, à Merlieux, la Ville a rompu le bailde location du Loup Noir et expulsé l’équipesuite aux différents qui les opposaient… LeVictoire 2à Montpellier, la 1 re salle en France (1982)dédiée aux musiques actuelles, est dans lerouge, la banque coupe les vivres, lessubventions tardent alors qu’elles nereprésentent que 40% de son budget.Les lignes téléphoniques sont coupées, etfinalement rétablies par la directrice qui ne s’estpas payée depuis un an et a pris le téléphone àson compte ! Citons aussi Le Moulin à Brainans,Le Plan à Ris Orangis, Le Cargo de Nuit à Arles,Le Noumatrouff, La Cave à Musique et LeBateau Fou, dont le manque de moyens pourdes missions croissantes, offre un horizon bienmaussade au secteur des Musiques Actuelles !De naissances laborieuses en existencesprécaires, voyez qu’ailleurs aussi, ce n’est pas sirose ! La bonne santé d’une salle étant assuréeautant par des équipes que par l’intérêt (moralet financier) porté par les institutions sur ceslieux et leurs pratiques. Heureusement, desprojets naissants et de belle envergure, commeceux de Nancy et bien sûr de Reims, redonnentde l’espoir. Mais pour éviter toute désillusion, ilfaudra patienter quelques mois pour en savoir unpeu plus sur la future salle rémoise, car nous n’yconsacrerons un dossier que lorsque la 1 re pierresera posée. Y. Orzakiewicz \ C.I.Rock

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