4.2.5.6.2 Suivi des reptiles et des amphibiensJusqu’aujourd’hui, les reptiles et les amphibiens n’ont pas reçu suffisammentd’attention dans les aires protégées du Cameroun, du moins de la part des responsables encharge de la conservation.L’existence de ces groupes intéresse plus les chercheurs et autres taxonomistes, etl’évolution de leur population n’est pas encore un sujet préoccupant. On peut expliquer ceconstat par le fait que ces groupes taxonomiques reçoivent moins de pression anthropique,par rapport aux mammifères qui font l’objet de braconnage. Par conséquence, les listes desreptiles et amphibiens sont rares lorsqu’on présente la biodiversité de nos aires protégées.Les tendances d’évolution ne sont pas du tout connues. Il s’agit d’une faiblesse qui doit êtrerapidement comblée par les programmes de conservation. Les premiers signes sontcependant perceptibles puisque dans la zone de Campo Ma’an par exemple, le MINFOF et leWWF conduisent depuis 2007 un projet dénommé Kudu-Zombo, qui vise entre autres laprotection des tortues marines. De plus, au MINFOF, un responsable a été désigné commepoint focal « tortues marines ».4.2.5.6.3 Suivi de l’exploitation des ressources halieutiques et de la pêcheLes produits halieutiques en général et de la pêche en particulier constituent ungroupe important des PFNL exploités à la périphérie des aires protégées et même àl’intérieur de certaines d’entre elles. La problématique d’exploitation de ressourcesparticulières à l’intérieur des aires protégées est présente dans la majorité des airesprotégées du Cameroun (Parcs Nationaux de Waza, Bénoué, Faro, Mbam et Djerem,Korup, Lobéké, Campo Ma’an, Réserve du Dja, etc.). Dans le cadre de la gestionparticipative, on peut convenir de l’utilisation d’une ressource, mais le plus important est des’assurer, par un <strong>suivi</strong> adéquat, que cette utilisation ne dégrade pas le potentiel existant.Dans certains sites, le problème se pose en termes de maintien du potentielbiologique face à certaines méthodes de pêche pas toujours recommandables telles quel’empoisonnement des eaux par des pesticides ou des poisons naturels. Des cas similaires depêche au cyanure dans les récifs coralliens de Philippines ont été corrigés avecl’amélioration dans les organisations des pêcheurs, la formation, et la vulgarisation des outilsécologiques de pêche. Les eaux empoisonnées produisent certainement moins de poissonsque les eaux saines car, même si les doses de poisons utilisées sont raisonnables pourfragiliser les poissons et faciliter les captures, ces mêmes doses doivent certainement êtrelétales pour les œufs ou pour les larves. Le <strong>suivi</strong> de la qualité des eaux peut être envisagé enrelation avec l’utilisation de ces eaux par les populations riveraines.Dans d’autres sites le problème est relatif à l’organisation des pêcheurs pour qu’ilssoient moins amenés à se transformer en braconniers pendant les périodes d’expédition depêche. Il y a aussi la question du respect des périodes ou des zones interdites à la pêche pourles rôles qu’elles jouent dans le cycle de reproduction des poissons.Mais en relation avec toutes ces problématiques, l’accent est mis sur les questions desensibilisation et très peu sur l’évaluation de l’impact des modes de pêche ou des efforts desensibilisation sur la dynamique des ressources halieutiques. Il s’agit à notre sens d’un aspectà développer et à intégrer au système de <strong>suivi</strong> écologique.Les méthodes à développer doivent partir de la collaboration avec les pêcheurs quel’on devrait organiser pour qu’ils participent efficacement à l’acquisition des données, au<strong>suivi</strong> de l’évolution de la pêche. La qualité biologique des eaux douces est un paramètre quel’on peut suivre par l’examen des peuplements de groupes fauniques et floristiques et par le53
calcul des Indices Poisson Rivière (IPR). Mais il s’agit d’un travail technique qui a despréalables comme par exemple la connaissance de l’écologie des espèces ou les facteurs deperturbation. Si des espèces à protéger intégralement sont retenues, on peut les suivre par lesméthodes de marquage (Rochard et Daguzan, 1992).4.2.5.6.4 Suivi des épizooties (épidémio-surveillance)Compte tenu de la récurrence de certaines maladies qui s’attaquent aux animaux(grippes aviaire ou porcine, pestes, etc.), et de la possibilité de passage de certaines de cesmaladies des animaux domestiques aux animaux sauvages, il est important de procéder à uneépidémio-surveillance.Au Nord Cameroun, le projet PACE, piloté par la Délégation Régionale d’élevagetravaille sur le <strong>suivi</strong> de l’épidémio-surveillance. Malheureusement, le manque de ressourcesfinancières n’est pas toujours favorable à la poursuite de cet important axe du <strong>suivi</strong>écologique. Pour la zone des savanes, il existe un document harmonisé pour ce <strong>suivi</strong>(GOMSE, et al., 2008).Mais en marge des actions de ce projet, il faut développer le reflexe de suivre la santéanimale dans les aires protégées et leurs environs :• En récupérant tous les corps d’animaux trouvés morts et en les envoyant dans leslaboratoires spécialisés pour diagnostic ;• En récupérant tous les animaux trouvés malades et en les envoyant dans les jardinszoologiques ou chez les vétérinaires pour soin.Dans les zones de chasse, on peut aussi passer des conventions avec les guides dechasse pour qu’ils prélèvent systématiquement du sang des animaux abattus pour desanalyses biochimiques. Par contre, il n’est pas conseillé de tuer des animaux dans le seul butd’analyser leur état de santé.54
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Cas d’exploitation illégale des