souvent dans la réussite des opérations de baguage qui les précèdent, et qui sont renduesdifficiles pour des raisons telle la rareté des spécimens ciblés ou la dose convenable duproduit anesthésique utilisé pour immobiliser l’animal. Cette méthode a également étéexpérimentée avec succès dans d’autres pays, y compris sur des espèces comme lescéphalophes (Hart & Mwinyihali Kalebo, 1995), ou le bongo en RCA, même si le <strong>suivi</strong> n’apas duré plus de 6 semaines.4.2.5.4.2 Méthodes préconisées pour le <strong>suivi</strong> de déplacementsLes données sur les déplacements d’éléphants par exemple sont collectées au moyend’un collier muni de 2 émetteurs (un émetteur radio VHF et un émetteur UHF) mis au coud’un individu choisi dans une population d’une espèce donnée. L’émetteur VHF est utiliséepour rechercher et traquer l’animal en forêt, tandis que l’émetteur UHF transmet à travers unsatellite, le signal à un centre (Toulouse en France par exemple). On parle de système Argos.Ce centre enregistre le signal en notant les coordonnées géographiques (latitude et longitude)et le moment de l’enregistrement, ce qui permet d’élaborer des cartes de mouvements del’espèce sur une période ciblée. Ces cartes montrent les sites d’attraction (les endroits oul’animal passe le plus de temps) et les couloirs de migrations vers ces sites, et doncpermettent de cibler les zones d’intérêt pour la conservation. La plupart des activités de <strong>suivi</strong>des mouvements d’éléphants au Cameroun sont conduites avec la collaboration du ParcZoologique de Caroline du Nord (USA).Une opération de baguage d’éléphant coûte entre 1,5 et 2,5 millions pour l’achat decollier ; 1,5 million en moyenne pour la mission de baguage, alors que le temps de satelliteest d’environ un million. On est donc autour de 6 millions en tout pour chaque animal <strong>suivi</strong>par cette méthode, avec le risque supplémentaire que la période de <strong>suivi</strong> peut êtreinterrompue par une panne de fonctionnement du système, ou le braconnage de l’animalbagué (cas du Rhinocéros au Nord Cameroun, ou de quelques éléphants).Le « Centre <strong>of</strong> Environmental science (CML-Pays Bas) et le CEDC de Maroua sontaussi impliqués dans le <strong>suivi</strong> des déplacements habituels des lions dans le parc national deWaza. Il s’agit d’études qui visent à délimiter les zones de risque de conflits entre cesprédateurs et les éleveurs. Le système utilisé combine 2 types de technologies : le GPS et latechnologie mobile (GSM). Le collier qui combine les 2 technologies est placé autour du coud’un lion. Cela suppose que l’animal ait été immobilisé grâce à l’opération de baguage. Unefois l’opération de baguage terminée, les données émises sont régulièrement enregistrées surune base journalière. La partie GPS du collier communique avec les satellites qui renvoientla position exacte du lion à la partie GSM du collier qui, comme un téléphone mobile,l’envoie à intervalle régulier sous forme de texto vers un numéro présélectionné. Le risquesupplémentaire ici est que l’animal se retrouve pendant longtemps dans une zone noncouverte par le réseau de téléphone mobile.Le <strong>suivi</strong> des déplacements d’espèces clés peut aussi se faire par pistage, en utilisant lesavoir faire local. Cette dernière approche est moins coûteuse que toutes les autres, mais, ilfaut être constamment sur le terrain, faute de quoi, on est obligé de se concentrer sur deszones ou des périodes critiques.Le <strong>suivi</strong> des espèces peut également se faire le long des pistes ou à bord de véhicules.Le but de ce type de <strong>suivi</strong> est d’avoir une idée sur les espèces recherchées par les touristes(espèces, population, zones appropriées).49
4.2.5.4.3 Outils de mise en œuvreEn ce qui concerne les outils de mise en œuvre de la télémétrie, il faut mobiliser lesressources financières, humaines et techniques pour organiser les opérations de baguage.Lorsqu’elles sont réussies, la collecte des données est assurée grâce aux NouvellesTechnologies de la Communication. Les données peuvent être reprises par un SIG pour laconstruction des cartes de déplacements.On voit donc que le savoir faire est l’outil principal, qu’il s’agisse de la connaissancedu terrain pour le pistage, ou de la formation vétérinaire, ou encore la maitrise desprogrammes informatiques sur lesquels nous reviendrons. Il est important de revenir sur lesopérations délicates comme le baguage qui nécessite une immobilisation de l’animal et quipeut mal se passer et entrainer la mort de l’animal. Un code d’éthique doit être élaboré pourlimiter ce risque en ne confiant ce genre d’activités qu’à des spécialistes confirmés. De plus,c’est une méthode qui coûte assez cher par rapport à la manière dont les résultats sontvalorisés. C’est pourquoi, lorsque le <strong>suivi</strong> est opéré par un projet d’appui, il est souhaité quele conservateur et son chef d’unité recherche et <strong>suivi</strong> écologique soient associés de manière àêtre informés les premiers afin d’exploiter les résultats pour leurs activités quotidiennes.La méthode par pistage peut se faire, comme les relevés de reconnaissance, enutilisant les fiches de collecte des données. Sur le terrain, elle se fait le plus souvent enrelation avec le refoulement.4.2.5.5 Suivi de la fréquentation des sites particuliers4.2.5.5.1 Justification et principeDans la nature, il existe divers types de sites particuliers à partir desquels on peutsuivre la faune. Ce sont par exemple :• Les clairières ;• Les salines ;• Les mares ;• Les bauges (zones de bain de boue) ;• Certaines aires d’alimentation ;• Les couloirs de migration ;• Les mangroves.• Les écotones ;• Etc.Ces divers types de sites particuliers se retrouvent souvent dans les aires protégées duCameroun. Dans le parc national de Waza, les mares sont les principaux sites pour ce type de<strong>suivi</strong>, pour les oiseaux et les mammifères, surtout en saison sèche.Dans les zones de conservation de la zone soudanienne, les cours d’eau, les mares,les bauges et surtout les salines sont les plus remarquables. Malheureusement, dans les ZIC,certains guides de chasse ont aussi tendance à utiliser les salines comme lieu de chasse.Les clairières forestières sont des prairies ou ouvertures en forêt sur sol marécageuxou sur affleurements rocheux. Dans les forêts du Sud-est, on les appelle Bais. Elles sontsouvent couvertes par une végétation dominée par les herbacées, et abritent parfois des50
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