capacité de charge, ainsi que celle de leur voisinage. La plupart de ces paramètres sontmesurés ou estimés à partir d’une évaluation d’autres paramètres tels que le taux derencontre, la distribution géographique, les densités absolues ou relatives, la fréquence, ledomaine vital des espèces ciblées, etc. Le <strong>suivi</strong> écologique concerne justement la gestion del’information liée à ces évaluations.Les options pour apporter des solutions relatives à la gestion de l’information aucentre du <strong>suivi</strong> écologique font l’objet de ce guide. Il sera question, à la suite de laprésentation des paramètres clés et de l’indication des méthodes de <strong>suivi</strong>, de fournir desoutils utilisables pour l’opérationnalisation du système de <strong>suivi</strong> choisi. Cette information estimportante pour les groupes cibles suivants :• Les conservateurs des aires protégées ;• Les biologistes qui appuient la gestion des aires protégées et les conseillers parcs ;• Les responsables des projets de conservation ;• Les facilitateurs de la gestion des aires protégées (gouvernement, ONG, bailleurs defonds, …).Le présent guide méthodologique tient compte de la disparité observée au niveau desdegrés de connaissance sur les différentes aires protégées ciblées par le travail, comme nousl’avons vu dans le chapitre précédent. L’approche est de partir des études de base qui sont àfaire, à compléter ou à réactualiser dans certaines aires protégées pour aller jusqu’au <strong>suivi</strong>des actions de gestion en passant par celui des paramètres écologiques.Les études de base, tout comme les recherches scientifiques peuvent être conduitessans que des prescriptions méthodologiques strictes leur soient données dans ce guide, enraison du fait qu’elles sont le plus souvent initiées par des scientifiques convaincus, même sidans la plupart des cas, les données de terrain sont collectées par des étudiants et stagiairesdans le cadre de la préparation des thèses et autres parchemins. Elles sont cependantsubordonnées à la délivrance d’autorisations de recherche par le Ministre en charge des airesprotégées (Donfack, 2008). Cependant, les inventaires qui accompagnent souvent ces étudesde base seront extraits et présentées dans ce chapitre.Ce chapitre est structuré de la manière suivante. Dans une première partie, onprésente le <strong>suivi</strong> des conditions naturelles du milieu et l’accent y est mis sur les conditionsclimatiques. Une attention toute particulière est accordée à la deuxième et à la troisièmepartie qui traitent du <strong>suivi</strong> de la végétation et de la faune respectivement. La quatrième partieprésente le <strong>suivi</strong> des facteurs anthropiques du milieu et l’accent est mis sur le <strong>suivi</strong> desactivités d’exploitation des ressources naturelles (chasse, exploitation forestière, exploitationdes produits forestiers, activités touristiques, tendances démographiques et socioéconomiquesintégrant les activités agricoles et pastorales,).Le chapitre se termine par le <strong>suivi</strong> de la gestion des aires protégées. Dans le cadre dela présentation d’un groupe de paramètres, lorsqu’il y a plusieurs méthodes, unerecommandation est faite sur la plus appropriée et les outils de <strong>suivi</strong> sont donnés pour laméthode recommandée.4.2.2 Guide du <strong>suivi</strong> des conditions naturelles du milieuDans les conditions tout à fait naturelles, la dynamique des écosystèmes et descommunautés vivantes est influencée par les variables du milieu qu’on peut appelervariables écologiques. Certaines sont des variations du climat, du fonctionnement des sols oude l’hydrologie. Le <strong>suivi</strong> écologique devrait partir de ces paramètres qui dans certaines35
conditions sont des facteurs écologiques et expliquent de ce fait les évolutions fortes dans labiodiversité.4.2.2.1 Suivi des conditions climatiquesLes facteurs climatiques en général et ceux relatifs aux précipitations, aux vents, auxtempératures et au degré hygrométrique de l’air en particulier influencent fortement lespériodes de floraison, de fructification et de renouvellement des feuilles d’espèces végétales.Elles influencent également la production des fruits et la germination des plantules. Il estdonc évident qu’ils déterminent la disponibilité en nourriture pour les animaux, etconditionnent leur état de santé.Les conditions climatiques extrêmes comme la sécheresse sont à l’origine de la pertede la biodiversité. Elles peuvent aussi entrainer des inondations avec des conséquenceségalement désastreuses. Les radars météorologiques jouent un rôle essentiel pour laprévision des précipitations à courtes échéances (détection des noyaux localisés deprécipitations), mais il s’agit d’une technologie assez coûteuse (1,5 millions d’Euros parradar). On peut aussi faire le <strong>suivi</strong> de la température des eaux dans le cadre de l’étude deschangements climatiques.Il est souhaitable de disposer, dans chaque zone écologique, d’un dispositifpermettant de mesurer les variations climatiques et éviter d’aborder des actions visant àatténuer les impacts des changements climatiques sans pouvoir dire comment ceschangements se manifestent dans la région où l’on intervient.Il n’est cependant pas indispensable de disposer d’une station météorologiquecomplète dans chaque aire protégée si les données du climat sont collectées dans une stationmétéorologique située dans les environs. Il existe au Cameroun, des réseaux de stationsmétéorologiques mises en place par AES SONEL, ASECNA, SODECOTON, etc. L’aireprotégée devrait dans ces conditions prendre des dispositions utiles pour assurer un accèsfacile à la base de données générée par les stations météorologiques de sa zone(développement du partenariat).Dans le cas ou il n’existe pas de stations météorologiques aux environs, on doitenvisager de disposer des stations simples de collecte des données climatiques (unpluviomètre, un thermomètre ou un enregistreur de températures, un hygromètre), depréférence aux environs des campements de recherche de l’aire protégée ou du service de laconservation. Ceci est important car les aires protégées ont les meilleures chances dansl’avenir de devenir des sites privilégiés pour expérimenter l’étude de la résilience desécosystèmes face aux changements climatiques.Les données météorologiques sont normalement enregistrées sur une basejournalière. Elles sont reportées dans un cahier tracé, disposé au Campement ou sur desfiches tracées sous forme de tableaux et peuvent être saisies dans des bases de données. Lesdonnées journalières de précipitation par exemple sont enregistrées et permettent de calculerles pluviométries mensuelles qui elles aussi seront additionnées pour avoir les pluviométriesannuelles. La comparaison des données mensuelles permet de comprendre le régime despluies. Les courbes ombro-thermiques sont des données issues de ces traitements. Lacomparaison des données annuelles renseigne sur les changements climatiques.Si les services de conservation sont trop loin de l’aire protégée, on peut acquérir etinstaller dans les sites stratégiques et accessibles de l’aire de conservation, des stationsautomatiques du type CIMEL ou VANTAGE Pro2. Il s’agit de stations météorologiquesmulti-capteurs équipés d’un anémomètre, d’une girouette, d’un baromètre, d’un pluviomètre,36
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6.2 Recommandations6.2.1 Recommanda
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUESBlake, S
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Etoga, G., Bene Bene, L., & Yello,
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MINFOF, 2007 - Plan d’aménagemen
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FICHE D’ENTRETIEN AVEC LES STRUCT
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Nombre d’éleveurs : ____________
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