Rapport final suivi ecologique - Impact monitoring of Forest ...

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2.2.4 Présentation du réseau national d’aires protégéesLa figure 2 présente le réseau d’aires protégées au Cameroun. Il couvre unesuperficie d’environ 8 236 066 ha soit plus de 17,304 % du territoire national et regroupéessous plusieurs statuts à savoir : 16 Parcs nationaux, 07 réserves de faune, 03 Sanctuaire defaune, 03 Jardins zoologiques, 47 Zones d’intérêt cynégétiques, 22 zones d’intérêtcynégétique à gestion communautaire. A ce réseau, il faut ajouter les aires protégées encoredans le processus de classement (4parcs nationaux et 4 réserves de faune). De manièregénérale, les superficies protégées sont en constante évolution depuis le sommet de Yaoundéde mars 1999 qui a donné une véritable impulsion aux efforts de conservation dans les payset la sous région.Les aires protégées du Cameroun sont situées dans deux principaux typesd’écosystèmes : les écosystèmes de forêts et les écosystèmes de savanes, avec parfois desinfluences maritimes (zones côtières, mangroves) ou d’altitude (forêts de montagne).Dans la zone humide du Cameroun, plusieurs initiatives de conservation et de gestiondurable des ressources naturelles ont été développées et ciblent les aires protégées dans lesrégions de l’Est ou du Sud (Parcs Nationaux de Lobéké, de Boumba Bek, de Nki, Réserve deBiosphère du Dja, Parc National de Kom et Sanctuaire à Gorille de Mengamé, Parc Nationalde Campo Ma’an) ou dans les régions du littoral, du Sud-ouest, Nord-Ouest et Ouest(Réserves de Douala-Edéa ou de Banyang Mbo, Parcs nationaux de Korup, Takamanda,Mont Cameroun, Bakossi, sanctuaire à chimpanzé de Kagwene, etc.). Le <strong>suivi</strong> de leurévolution spatio-temporelle, ainsi que l'évaluation de leur impact fait l'objet de programmesde bio-<strong>monitoring</strong> ou observatoires de l'environnement en cours de développement. Il estsouhaitable que des programmes se développent dans le sens de contribuer àl’accomplissement de cette vision.Les résultats des inventaires fauniques effectués dans les Parcs Nationaux (Boumba-Bek et Nki, Lobéké) confirment notamment la présence de près de 45 espèces de grandsmammifères dans les forêts du Sud-Est Cameroun (WWF, 2002). Les éléphants et lesgorilles y sont assez bien représentés (WCS, 1996; Stromayer et Ekobo, 1991; Elkan, 1994;Ekobo, 1995; Ekobo, 1998). Près de 134 et 121 espèces de poissons ont été identifiéesjusqu’à présent respectivement dans le massif de Lobéké et celui de Boumba-Bek et Nki(WWF, op. cit.) (Makazi, 1998 ; Schliewen, 1999). Environ 305 espèces d’oiseaux observésdans le site de Lobéké (Dowsett-Lemaire et Dowsett, 1997 ; 1999). Les autres groupesfauniques sont également très diversifiés ; 18 espèces de reptiles et 16 espèces d’amphibienssont présentes sur le site de Lobéké.Dans la zone des savanes, un important réseau d’aires protégées a été mis en place etcomprend pour la région de l’Extrême-Nord trois parcs nationaux (Waza, Kalamaloué,Mozogo Gokoro), pour la région du Nord trois parcs nationaux (Bénoué, Bouba Ndjiddah etFaro), une trentaine de ZIC et deux ZICGC, et pour la région de l’Adamaoua deux parcsnationaux (La Vallée du Mbéré et une partie du Mbam et Djerem) et une ZIC. Ces airesprotégées sont situées le long d’un gradient croissant de pluviosité lorsqu’on va del’Extrême-Nord vers l’Adamaoua. Il va donc de soi que les aires protégées les plus au Nordsont confrontées à la fois aux contraintes humaines et climatiques parfois sévères. La priseen compte de cette contrainte climatique est également une contribution pour la vision.La zone des savanes représente l’une des zones écologiques d’importanceinternationale pour la conservation de la grande faune mammalienne d’Afrique. On yrecense plus de 40 espèces différentes de grands et moyens mammifères dont les p l u semblématiques sont l’éléphant, le lion, l’éland de Derby, le buffle, la girafe, l’hippotrague,13
l’hippopotame. Certaines de ces espèces sont considérées comme des espèces clés pour lefonctionnement de l’écosystème tandis que d’autres ont disparu ou sont en voie de l’être(Rhinocéros, lycaon, guépard, panthère, etc.). Les derniers inventaires des savanessoudaniennes ont listé plus de 300 espèces d’oiseaux dont certaines sont endémiques àces savanes (Dowsett & Dowsett-Lemaire, 1999).En conclusion, le potentiel de la diversité biologique du Cameroun ne fait plusaujourd’hui l’ombre d’un doute. Ce potentiel représente un enjeu important pour lesgénérations présentes et futures. Cependant, les contraintes économiques, sociales etculturelles diverses menacent son maintien. Les efforts à consentir pour gérer ces contraintesvont au-delà des actions nationales pour concerner les engagements pris à l’échelle sousrégionaleet régionale ou internationale en vue de la conservation de la biodiversité.14
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