ATLAS-Info n°2 - Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres

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Participer à l'atlasProspecter en hiver : quelquesidées pour faire avancer l'atlasLa fin de l’été marque le terme de la période de reproduction des oiseaux. Pourtant,il est encore possible de faire avancer l’Atlas. La chute des feuilles facilite la recherchedes nids, loges et autres aires…Un monde révéléDurant la période de nidification, les preuves de reproductiondes diverses espèces sont généralement recueillies par l’observationd’adultes apportant de la nourriture à leurs jeunes. Lalocalisation des nids demeure souvent imprécise.L’hiver venu, en absence de feuillage, tout devient plus évident.On découvre le nid molletonneux des chardonnerets dans letilleul du voisin ou la boule de mousse du troglodyte dans leroncier du bord du chemin. Toutes ces découvertes sont autantde preuves de reproduction obtenues à posteriori, qui peuvent,et doivent, être intégrées à vos fiches Atlas. Néanmoins, l’identificationdes nids est un art difficile. La prudence est donc demise.Des nids pleins de promessesChez de nombreuses grandes espèces, les nids sont occupésplusieurs années de suite, parfois pendant des décennies. Ilest dès lors possible de procéder à l’inverse, c’est-à-dire derepérer les nids en hiver et de vérifier l’identité de son occupantau printemps suivant. Cette technique peut être extrêmementfructueuse en ce qui concerne les rapaces, les pics et les corvidés.Il est particulièrement intéressant de cartographier les nidsde ces derniers car ils sont parfois occupés par des buses, desfaucons, voire des Hiboux moyen-duc.Pic et pic et colombinLes anciennes loges de pics sont également intéressantes àrechercher. Abandonnées par leurs créateurs, elles sont souventutilisées par les mésanges, les sitelles et les étourneaux.Parfois, les nouveaux locataires sont des hôtes plus rares :Pigeon colombin dans les loges de Pic noir ; Gobemouche noirou Torcol fourmilier dans celles du Pic épeiche ; Huppe fasciéedans celles du Pic vert par exemple.Boussole, GPS et carnet de notes !Battre la campagne en hiver peut être très efficace pour repérerdes espèces difficiles à localiser en période de reproduction.Vos découvertes doivent cependant être localiséesCette aire découverte en hiver étaitoccupée au printemps par un Autour despalombes.avec grande précision pour qu'elles puissent être retrouvées au printemps. Le plus simple est de prendreun repère immuable et de compter un nombre de pas dans une direction donnée (idéalement relevée à laboussole). La majorité des GPS assure aujourd'hui une précision suffisante pour ce type de relevé mais lefeuillage forestier empêche parfois leur bon fonctionnement au printemps. La prise de note sur le terraindoit donc toujours être circonstanciée.Chercher les nids en hiver apporte beaucoup à la connaissance des espèces. En pratiquant cette activité,vous aurez peut-être la chance de trouver la première aire d’Aigle botté ou de Cigogne noire de la région…En tout cas, soyez discret. L'intérêt des oiseaux doit toujours prévaloir.PJAtlasInfo - N°2 - novembre 2007 - 10•

NOuvelle enquêteOpération Corbeaux freuxLe Corbeau freux s'est installé en Vienne et en Deux-Sèvres dans les années 1940-1950. Après une phase d'expansion démographique, les effectifs nationaux semblentdécliner. Qu'en est-il en Poitou-Charentes ?Le Corbeau freux étend sa répartition vers le sud-ouestde la France. Il semble cependant que ses effectifsmarquent le pas à l'échelle nationale. L'enquête Corbeaufreux effectuée en 2000 indiquait la présence de16 405 couples nicheurs en Poitou-Charentes répartiesdans 382 colonies. Qu'en est-il aujourd'hui ?Reconnaître les Corbeaux freuxLe Corbeau freux est un oiseau entièrement noir àl'exception du bec, de couleur blanchâtre. La Corneillenoire lui ressemble mais a toujours le bec sombre. Enpériode de reproduction, la corneille est peu sociableet chaque couple exclut ses congénères de son territoire.Le Corbeaux freux forme quant à lui des coloniescomposées généralement de 20 à 50 couples, parfoisde plusieurs centaines.Repérer les coloniesLa localisation des corbeautières peut se faire aucoeur de l'hiver, les nids étant souvent visibles àgrande distance. La recherche de nouvelles coloniesse fera idéalement à partir de février, début de la périodede construction. Les corbeautières sont alorstrès actives ; les vocalisations et le va-et-vient desoiseaux se repèrent facilement.Quand dénombrer les corbeautières ?La période optimale de comptage est variable selonles colonies, en fonction des essences sur lesquellesles corbeautières sont installées. Elle se situe entre le20 mars et la mi-avril. Avant cette date, beaucoup denids ne sont pas construits ; après, le développementdu feuillage empêche l'observation. L'idéal est depasser plusieurs fois sur la colonie : une fois durantla semaine du 20 mars pour garantir un comptageminimal, puis une fois par semaine jusqu'à ce que lesfeuilles empêchent l'observation.Où chercher ?Pour échapper aux coups de feu, les corbeaux recherchentgénéralement de grands arbres (peupliers,platanes notamment) et des zones "tranquilles" (villes,parcs, bords de route). Des inventaires précédents,il résulte que la majorité des colonies régionales sesitue le long des vallées alluviales, où les oiseauxtrouvent des peupliers pour nicher et des prairies pours'alimenter.Combien y avait-il de Corbeauxfreux en 2000 ?Nb couplesNb coloniesCharente 1 765 48L'enquête 2000 a permis de couvrir l'ensembledu territoire régional. Les deux départementsdu nord de la région abritaient alors 5 fois plusde corbeaux que les deux départements méridionaux.Charente-Maritime1 003 36Deux-Sèvres 8 680 195Vienne 4 957 103Poitou-Charentes 16 405 382Comment procéder ?La démarche est simple ! Il suffit de compter à distancele nombre de nids occupés. Les nids abandonnés ontsouvent été mis à mal par les intempéries hivernales,les nids rechargés ou récents ont une belle forme enboule, avec des branchettes bien ordonnées.Que noter ?Les données essentielles sont : commune, lieu-dit,localisation, date, nombre de couples, essence des arbressupports. D'éventuelles données sur l'historiquede la colonie peuvent être très intéressantes. Le toutest à transmettre à votre coordinateur départementalavant le 31 avril 2008. N'hésitez pas à envoyer vosobservations car mieux vaut plusieurs comptagessur une même colonie qu'aucun... Si vous ne voussentez pas suffisamment sûr pour compter les nids,indiquez la colonie à votre coordinateur avant la mimars.Des ornithologues confirmés se chargeront durecensement.Gare au gui !Attention ! De loin, les formations de gui dans lesgrands peupliers peuvent ressembler à des coloniesde corbeaux, sachant que parfois, les corbeaux installentquelques nids sur des boules de gui... PJAutour des palombes © Philippe JourdeAtlasInfo N°2 - novembre 2007 • 11

NOuvelle enquêteOpération Corbeaux freuxLe Corbeau freux s'est installé en Vienne et en <strong>Deux</strong>-Sèvres dans les années 1940-1950. Après une phase d'expansion démographique, les effectifs nationaux semblentdécliner. Qu'en est-il en Poitou-Charentes ?Le Corbeau freux étend sa répartition vers le sud-ouestde la France. Il semble cependant que ses effectifsmarquent le pas à l'échelle nationale. L'enquête Corbeaufreux effectuée en 2000 indiquait la présence de16 405 couples nicheurs en Poitou-Charentes répartiesdans 382 colonies. Qu'en est-il aujourd'hui ?Reconnaître les Corbeaux freuxLe Corbeau freux est un oiseau entièrement noir àl'exception du bec, de couleur blanchâtre. La Corneillenoire lui ressemble mais a toujours le bec sombre. Enpériode de reproduction, la corneille est peu sociableet chaque couple exclut ses congénères de son territoire.Le Corbeaux freux forme quant à lui <strong>des</strong> coloniescomposées généralement de 20 à 50 couples, parfoisde plusieurs centaines.Repérer les coloniesLa localisation <strong>des</strong> corbeautières peut se faire aucoeur de l'hiver, les nids étant souvent visibles àgrande distance. La recherche de nouvelles coloniesse fera idéalement à partir de février, début de la périodede construction. Les corbeautières sont alorstrès actives ; les vocalisations et le va-et-vient <strong>des</strong>oiseaux se repèrent facilement.Quand dénombrer les corbeautières ?La période optimale de comptage est variable selonles colonies, en fonction <strong>des</strong> essences sur lesquellesles corbeautières sont installées. Elle se situe entre le20 mars et la mi-avril. Avant cette date, beaucoup denids ne sont pas construits ; après, le développementdu feuillage empêche l'observation. L'idéal est depasser plusieurs fois sur la colonie : une fois durantla semaine du 20 mars pour garantir un comptageminimal, puis une fois par semaine jusqu'à ce que lesfeuilles empêchent l'observation.Où chercher ?Pour échapper aux coups de feu, les corbeaux recherchentgénéralement de grands arbres (peupliers,platanes notamment) et <strong>des</strong> zones "tranquilles" (villes,parcs, bords de route). Des inventaires précédents,il résulte que la majorité <strong>des</strong> colonies régionales sesitue le long <strong>des</strong> vallées alluviales, où les oiseauxtrouvent <strong>des</strong> peupliers pour nicher et <strong>des</strong> prairies pours'alimenter.Combien y avait-il de Corbeauxfreux en 2000 ?Nb couplesNb coloniesCharente 1 765 48L'enquête 2000 a permis de couvrir l'ensembledu territoire régional. Les deux départementsdu nord de la région abritaient alors 5 fois plusde corbeaux que les deux départements méridionaux.Charente-Maritime1 003 36<strong>Deux</strong>-Sèvres 8 680 195Vienne 4 957 103Poitou-Charentes 16 405 382Comment procéder ?La démarche est simple ! Il suffit de compter à distancele nombre de nids occupés. Les nids abandonnés ontsouvent été mis à mal par les intempéries hivernales,les nids rechargés ou récents ont une belle forme enboule, avec <strong>des</strong> branchettes bien ordonnées.Que noter ?Les données essentielles sont : commune, lieu-dit,localisation, date, nombre de couples, essence <strong>des</strong> arbressupports. D'éventuelles données sur l'historiquede la colonie peuvent être très intéressantes. Le toutest à transmettre à votre coordinateur départementalavant le 31 avril 2008. N'hésitez pas à envoyer vosobservations car mieux vaut plusieurs comptagessur une même colonie qu'aucun... Si vous ne voussentez pas suffisamment sûr pour compter les nids,indiquez la colonie à votre coordinateur avant la mimars.Des ornithologues confirmés se chargeront durecensement.Gare au gui !Attention ! De loin, les formations de gui dans lesgrands peupliers peuvent ressembler à <strong>des</strong> coloniesde corbeaux, sachant que parfois, les corbeaux installentquelques nids sur <strong>des</strong> boules de gui... PJAutour <strong>des</strong> palombes © Philippe JourdeAtlas<strong>Info</strong> N°2 - novembre 2007 • 11

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