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Numéro 12 - Ministère de la Justice

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dép<strong>la</strong>cementLe gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceauxà BagneuxC’est dans une structured’hébergement que Mme MichèleALLIOT-MARIE, ministre d’Etat,ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Justice</strong> et <strong>de</strong>s Libertés,a effectué sa première visite p. 2PERMANENCE ÉDUCATIVE AUPRÈS DU TRIBUNALAu service<strong>de</strong> l’urgenceconventionL’insertion version PacaPlus <strong>de</strong> 1 600 mineurs bénéficient dudispositif <strong>Justice</strong>-Région. p. 2projet stratégique nationalLe DPJJ à <strong>la</strong> rencontre<strong>de</strong>s magistratsPhilippe-Pierre CABOURDIN expose lesorientations <strong>de</strong> <strong>la</strong> PJJ aux magistratsdans les 9 inter-régions. p. 3insertionParcours du Goût 2009La manifestation fête ses 10 ansdans un décor royal. p. 5points <strong>de</strong> vueL’action éducative au pénalVincent HUBAULT, chef du bureau <strong>de</strong>smétho<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> l’action éducative,Xavier CHARLET, juge <strong>de</strong>s enfantsau TPE <strong>de</strong> Boulogne-sur-Mer. p. 8portraitHôtes d’accueilYvonne et Bernard MILON hébergent<strong>de</strong>s mineurs p<strong>la</strong>cés au pénal. p. <strong>12</strong>Les éducateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> PJJapportent une ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong>décision aux magistrats.Au TGI d’Evry (Essonne),comme dans sept autresgran<strong>de</strong>s juridictions, unservice est dévolu à cettemission. Partout ailleurs,elle est exercée par leséducateurs <strong>de</strong> milieuouvert.Suite pages 6 à 9© MINISTÈRE DE LA JUSTICE / DPJJ-SCORE / LAURENCE CAVÉ


actualitésavenirs n°<strong>12</strong> // mai-août 20095PARCOURS DU GOÛTUn anniversaire dans un cadre royalLes Parcours du Goût ont soufflé leurs dix bougies les 13 et 14 juin dans les jardinsdu Pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong>s Rois <strong>de</strong> Majorque à Perpignan. 85 mineurs sous mandat judiciaire onté<strong>la</strong>boré <strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong>vant un jury <strong>de</strong> professionnels.LASAGNES <strong>de</strong> homard, verrinesaux couleurs du soleil, filet <strong>de</strong>sabre… les yeux et les papilless'en souviennent encore !C'est dans un décor royal quese sont déroulées les épreuvesdu non moins prestigieuxconcours gastronomique quifêtait ses dix ans.Organisé cette année par <strong>la</strong>direction inter-régionale Sud,il a rassemblé, 85 mineursaccompagnés <strong>de</strong> leurs éducateursissus <strong>de</strong> 18 services dusecteur public et du secteurassociatif habilité. L'exerciceconsiste pour chaque équipe àréaliser en quarante minutes,<strong>de</strong>vant un jury <strong>de</strong> professionnels,une recette imaginée aupréa<strong>la</strong>ble. Thème imposé2009 : « Entre mer et montagne,un cru cata<strong>la</strong>n ». Enparallèle, chaque délégationmonte et décore un stand présentantsa région et propose<strong>de</strong>s dégustations au public,sous l'œil critique <strong>de</strong> grandsnoms <strong>de</strong> <strong>la</strong> restauration.PRIORITÉ À L'IMPLICATIONDES MINEURSAboutissement d'un travail <strong>de</strong>plusieurs mois dans les structures<strong>de</strong> <strong>la</strong> Protection judicaire<strong>de</strong> <strong>la</strong> Jeunesse (restaurantsd'application, ateliers d'insertion)encadré par les professeurstechniques et les éducateurs,les Parcours du Goûtpermettent aux mineurs <strong>de</strong>se découvrir <strong>de</strong>s talentsinsoupçonnés.Participer à ce concours permet<strong>de</strong> faire accé<strong>de</strong>r lesmineurs sous mandat judiciaireaux métiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> cuisineet <strong>de</strong> <strong>la</strong> restauration et ouvre àcertains <strong>de</strong> réelles perspectivesd'insertion. Pierre, 16 ans,s'apprête ainsi à commencerun stage professionnel.Jérémy est en apprentissage<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans à Troyes etArnaud a travaillé dans un restaurant<strong>de</strong> Nancy. Sculpturesur fruit, cuisine scientifique,santé et saveurs, divers ateliersétaient proposés. Au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong> <strong>la</strong> compétition, priorité estdonnée à l’implication <strong>de</strong>smineurs. « L'essentiel, c'estque les jeunes participent ets’investissent », comme aimeà le rappeler Jacky Perrault,maître ouvrier cuisinier àNevers et prési<strong>de</strong>nt du juryStands. Quant à Henri Ron<strong>de</strong>,vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s ToquesB<strong>la</strong>nches du Roussillon et prési<strong>de</strong>ntdu jury Recettes, il areconnu avoir eu <strong>de</strong>s « difficultésà départager <strong>la</strong> meilleureéquipe » tant le niveauétait « élevé ».Si les prestations <strong>de</strong> l'ensemble<strong>de</strong>s chefs en herbe ont étéexcellentes, un concours resteun concours. Deux équipes sesont distinguées et se sont vuremettre une Toque <strong>de</strong> cristal.Grâce à ses fleurs <strong>de</strong> courgetteset gambas aux <strong>de</strong>ux cuissons,l'association départementaled'insertion <strong>de</strong>s Jeunes<strong>de</strong> Bavilliers (Territoire-<strong>de</strong>-Belfort) a emporté <strong>la</strong> premièrep<strong>la</strong>ce en catégorie « professionnels» et l'Unité éducatived'activités <strong>de</strong> jour d'Epinal(Vosges) s'est distinguée avecson gaspacho <strong>de</strong> fruits <strong>de</strong> saisonet son croustil<strong>la</strong>nt d'algue à<strong>la</strong> myrtille pour <strong>la</strong> catégorie« Occasionnels ». Les prix <strong>de</strong>sstands les mieux décorés ontété décernés au Centre d'actionéducative <strong>de</strong> Dijon (Côte-d'Or)et au Centre <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cementimmédiat <strong>de</strong> Roanne (Loire). •© AMÉLIE LE GOUPIL / DIRPJJ SUDà noterpréventionLa santé par le jeuCréé par le P<strong>la</strong>nning familialet <strong>la</strong> Protection judiciaire <strong>de</strong> <strong>la</strong>Jeunesse locale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sarthepour prévenir les conduites àrisques chez les adolescents," 100% prévention santé " estun coffret constitué <strong>de</strong> cinqjeux réalisés sur les thèmes <strong>de</strong><strong>la</strong> contraception, <strong>de</strong>saddictions, du VIH-hépatites et<strong>de</strong>s infections sexuellementtransmissibles, <strong>de</strong> <strong>la</strong> sexualitéet <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé <strong>de</strong>s adolescents.Destinée aux 15-25 ans, cetteboîte <strong>de</strong> jeux constitue un outilpédagogique qui permet auxéducateurs d'abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>manière ludique <strong>de</strong>s réflexionssur ces thèmes avec lesmineurs dont ils ont <strong>la</strong> charge,en individuel lors <strong>de</strong>s bi<strong>la</strong>ns <strong>de</strong>santé par exemple, ou en petitsgroupes <strong>de</strong> trois à quatrepersonnes. Tous les numérosverts nationaux liés à cesthématiques ont été répertoriéset sont inclus dans ce coffrettiré à 3 000 exemp<strong>la</strong>ires.Pour tout renseignement,contacter l'infirmièredépartementale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sarthe.le chiffre clef9C'est le nombre<strong>de</strong> p<strong>la</strong>teformes <strong>de</strong> gestioninter-régionales <strong>de</strong> services,communes aux différentesdirections du ministère quiseront <strong>la</strong>ncées en 2010-2011.Elles <strong>de</strong>vront permettreau ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Justice</strong>et <strong>de</strong>s libertés d'optimiserses moyensen les mutualisant.© : D.R.


6à noterados difficilesDU <strong>de</strong> Paris 2009-2010Ce diplômeuniversitaire,intitulé" Adolescentsdifficilesapprochepsychopathologiqueet éducative",s'adresse auxprofessionnels ou bénévolesconfirmés ayant au minimum3 ans d'expérience auprès <strong>de</strong>sadolescents dans les domaines<strong>de</strong> <strong>la</strong> santé, du social, <strong>de</strong>l'Education nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>Justice</strong> et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Police ou <strong>de</strong> <strong>la</strong>Gendarmerie.La formation se déroule sur<strong>de</strong>ux jours mensuels <strong>de</strong>séminaire pendant 9 mois(conférences, tables ron<strong>de</strong>s,présentations <strong>de</strong> pratiques,analyses <strong>de</strong> situations).La formation dirigée par leprofesseur Philippe Jeammetdresse un état actuel <strong>de</strong>sconnaissances psychologiques,psychopathologiques,psychosociales, sociologiques,pédagogiques et juridiques,nécessaires à <strong>la</strong>compréhension <strong>de</strong>s" adolescents difficiles " et <strong>de</strong>leur environnement ; faciliter <strong>la</strong>communication et <strong>la</strong>connaissance mutuelle entre<strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> culturesinstitutionnelles etprofessionnelles différentes ;analyser les expériences pourune compréhension mutuelle<strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> chacun ;é<strong>la</strong>borer un réseau dynamique<strong>de</strong> prise en charge.Six autres diplômesuniversitaires “ adolescentsdifficiles ” sont proposés enFrance.Renseignements :01 44 77 72 07avenirs n°<strong>12</strong> // mai-août 2009RECUEILLIR <strong>de</strong>s renseignementssocio-éducatifs sur lemineur afin d'apporter unéc<strong>la</strong>irage le plus complet possibleaux magistrats, rechercher<strong>de</strong>s solutions alternativesà l'incarcération, tellessont les principales missions<strong>de</strong> <strong>la</strong> permanence éducativeauprès du tribunal. Sept éducateursexercent cette fonctionau Service éducatifauprès du tribunal (SEAT)d'Evry, ouvert 365 jours paran. « Nous fonctionnonscomme le service d'urgencesd'un hôpital, souligneJean-Pierre Ferrovecchio,directeur du SEAT. On fait lespremières constatations puison pose un diagnostic pourproposer une orientation ».Systématiquement, si lemineur est connu, les éducateurs<strong>de</strong> <strong>la</strong> permanence éducativese mettent en re<strong>la</strong>tionavec le service <strong>de</strong> milieuouvert qui suit le mineur.Malgré le contexte d'urgencedu déferrement, ces passerellespermettent d'appréhen<strong>de</strong>r<strong>la</strong> chaîne <strong>de</strong> traitementpénal dans sa globalité.Pour qu'elles soient pertinentes,les propositions faites aumagistrat doivent tenircompte <strong>de</strong>s stratégies judiciaireset éducatives antérieures.Les éducateurs sont informés<strong>de</strong>s déferrements, directementpar le substitut du procureurou en consultant, <strong>la</strong>veille au soir, le tableau ducentre opérationnel du parquet.Y sont mentionnésl'heure du déferrement, ledélit ou le crime commis ainsique les requêtes du substitut.Après une nuit passée aucommissariat, William, 16ans, s'apprête à rencontrerDanièle Bernot, éducatrice auSEAT, au petit dépôt duTribunal <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> instance(TGI) d'Evry, avant d'êtredéféré <strong>de</strong>vant le juge <strong>de</strong>senfants (JE).dossierPERMANENCE ÉDUCATIVE AUPRÈS DU TRIBUNALLes éducateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> PJJ aDans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> permanence éducative auprès du tribunal, les éducateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Protectionapportent une ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> décision aux magistrats. Au TGI d'Evry (Essonne), comme dans septservice est dévolu à cette mission. Partout ailleurs, elle est exercée par les éducateurs <strong>de</strong> miUne éducatrice du SEAT au TGI d'Evry accueille le mineur et ses par«LES ÉDUCATEURS NOUSAPPORTENT UN AUTRE REGARD »L'entretien se déroule soussurveil<strong>la</strong>nce policière. Suivipar <strong>la</strong> PJJ <strong>de</strong>puis juin 2008,William, désco<strong>la</strong>risé <strong>de</strong>puis <strong>la</strong>rentrée <strong>de</strong>rnière, a un passéjudiciaire lourd. C'est sontroisième déferrement et<strong>de</strong>ux affaires seront bientôtjugées.L'éducatrice recherche unmaximum d'informations,notamment auprès du servicequi suit le mineur, pour rédigerle Recueil <strong>de</strong> renseignementssocio-éducatifs (RRSE)qu'elle transmettra au jugeavant l'audience. Un quartiernocif, <strong>de</strong>s histoires <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>srivales et <strong>de</strong> trafic <strong>de</strong> stupéfiants,William craint lesreprésailles. Un éloignementsemble nécessaire. Au vu <strong>de</strong>sfaits, Danièle sait qu'ilencourt une incarcération.« En l'espèce, le juge <strong>de</strong>senfants est susceptible <strong>de</strong>saisir le juge <strong>de</strong>s libertés et<strong>de</strong> <strong>la</strong> détention, expliquel'éducatrice. Je dois l'anticiperet trouver, au cas où, unealternative à l’incarcération àproposer au magistrat, obligatoirequand un mandat <strong>de</strong>dépôt est requis ».Danièle questionne Williamsur sa situation, son parcours,sa sco<strong>la</strong>rité et sasanté. Le mineur est peu


dossieravenirs n°<strong>12</strong> // mai-août 20097Suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> page 1u service <strong>de</strong> l'urgencejudiciaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Jeunesseautres gran<strong>de</strong>s juridictions, unlieu ouvert.nts dans le cadre d'une COPJ.loquace. Sous contrôle judiciaire,il ne se présente àaucun ren<strong>de</strong>z-vous. Avec fermeté,l'éducatrice lui faitprendre conscience <strong>de</strong> <strong>la</strong> gravité<strong>de</strong> ses actes. « Tu vasêtre présenté au juge pourêtre mis en examen. Tuencours dix ans <strong>de</strong> prison. Ilest urgent que tu te ressaisisses».William <strong>de</strong>meure impassible.Danièle reçoit ensuite <strong>la</strong>mère, informée <strong>de</strong> <strong>la</strong> présentation<strong>de</strong> son fils, dans unbureau proche du dépôt. Ellelui expose ce qu'il encourt.Visiblement à bout, elle“ encaisse ”. Danièle chercheà savoir s'il existe une possibilitéd'éloignement familial.La maman fait état d'unetante qui vit à l'étranger maisqui travaille et serait toutautant dans l'incapacité <strong>de</strong>© DPJJ-SCORE / LAURENCE CAVÉ / DPJJ-SCOREsurveiller le jeune homme.L'éducatrice déci<strong>de</strong> d'écartercette solution trop incertaine.Au TGI, les minutes s'écoulent,inexorablement. Il fauttrouver une solution d'ici àl'audience qui se tiendra enfin <strong>de</strong> journée. « Nous nesommes pas dans une tourd'ivoire au tribunal, précise ledirecteur du SEAT. Nous travaillonsavec nos collègues<strong>de</strong> milieu ouvert et d'hébergement.Il est essentiel queles éducateurs aient uneexcellente connaissance <strong>de</strong>sservices ». Un p<strong>la</strong>cementdans un Centre éducatif renforcé(CER) dans le sud <strong>de</strong> <strong>la</strong>France apparaît <strong>la</strong> meilleure<strong>de</strong>s propositions à présenterau juge <strong>de</strong>s enfants. Danièletéléphone. William peut yêtre accueilli le soir même.Dans <strong>la</strong> foulée, l'éducatricerédige, dans une trame définie,son RRSE et mentionnecette opportunité. Faisceaud'informations recoupées surl'environnement et l'évolutiondu mineur, le RRSE permetLA JURIDICTION <strong>de</strong>s mineurs,qui compte 8 JE, a rendu1 131 décisions en matièrepénale (848 en chambre duconseil, 283 <strong>de</strong>vant le TPE).Le parquet a engagé 1 908poursuites (873convocations <strong>de</strong>vant leprocureur <strong>de</strong> <strong>la</strong> République,711 COPJ, 324 requêtes<strong>de</strong>vant le juge). Le juged'instruction a été saisi pour70 affaires. 1 414 RRSE ontété effectués par le SEAT.63 mineurs ont été vusdans le cadre d'uneévaluation avant jugement,situations anciennesd'apporter, dans un dé<strong>la</strong>i trèscourt, <strong>de</strong>s éléments d'information,nécessaires à <strong>la</strong> prise<strong>de</strong> décision du magistrat.« Les propositions <strong>de</strong>s éducateursnous permettent, aumoment <strong>de</strong>s déferrements,<strong>de</strong> nourrir nos réquisitionspour le JE, souligne ElisabethIenné-Berthelot, substitut etchef <strong>de</strong> <strong>la</strong> section mineurs auTGI d'Evry. Nous sommesbien sûr libres <strong>de</strong> requérirmais je dois dire que nosconstats se rejoignent presquetoujours ; le volet éducatifdoit être pris en compte ».Avant l'audience, Danièle n'aqu'un étage à <strong>de</strong>scendre pourremettre à Eloi Buat-Ménard,JE au TGI d'Evry, sa propositionconcernant William. Untemps privilégié qui permet àl'éducatrice d'argumenter saproposition. Le juge écoute etprend <strong>de</strong>s notes. Il envisaged'ordonner un <strong>de</strong>uxièmeContrôle judiciaire (CJ) avecéloignement en CER, pourpermettre au mineur <strong>de</strong> res-L’activité juridictionnelle d’EvrySuite page 8justifiant une actualisation<strong>de</strong>s élémentsd'appréciation. Le SEAT atraité les situations <strong>de</strong> 589mineurs déférés en 2008contre 522 en 2007(30 déférés dans le cadre<strong>de</strong> commissions rogatoires,174 mineurs faisaientl'objet d'une requête <strong>de</strong>mandat <strong>de</strong> dépôt).82 mineurs ont fait l'objetd'une incarcération, 33 ontfait l'objet d'un éloignementfamilial et 66 d'unp<strong>la</strong>cement. 950 mineurs ontfait l'objet d'une COPJ miseen examen ou jugement. •dans les textesLES MISSIONSÉDUCATIVES EXERCÉESAU TRIBUNALUn service éducatif a été crééauprès <strong>de</strong> chaque tribunal <strong>de</strong>gran<strong>de</strong> instance pourvu d'untribunal pour enfants par arrêtédu 30 juillet 1987. Ses missions :l'apport <strong>de</strong> renseignementsutiles sur <strong>la</strong> situation du mineurainsi qu'une propositionéducative, le suivi <strong>de</strong>s mineursincarcérés, l'accueil etl'information <strong>de</strong>s mineurset <strong>de</strong>s familles se présentantau tribunal. Un bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>fonctionnement, réalisé en 2000auprès <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> <strong>la</strong> DPJJet <strong>de</strong>s magistrats <strong>de</strong> <strong>la</strong>jeunesse, a notammentdémontré que le dispositif nepermettait pas <strong>de</strong> garantir uneéquité <strong>de</strong> prise en charge entreles mesures exercées autribunal et celles confiées auxcentres d'action éducative.Une organisation unique, auregard <strong>de</strong>s différences <strong>de</strong> tailleet <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong>s juridictions nepouvait être conservée.La réforme <strong>de</strong>s SEAT a étémenée en application <strong>de</strong> <strong>la</strong> note<strong>de</strong> <strong>la</strong> DPJJ du 15 mai 2001re<strong>la</strong>tive aux missions éducativesexercées au tribunal, confortéepar le décret 6 novembre 2007re<strong>la</strong>tif aux établissements etservices du secteur public <strong>de</strong> <strong>la</strong>PJJ. La mission éducativeauprès <strong>de</strong>s tribunaux estdésormais assurée dans tousles tribunaux pour enfants, soitpar les services éducatifs auprès<strong>de</strong>s tribunaux (SEAT) pour lesjuridictions les plus gran<strong>de</strong>s, soitpar les services <strong>de</strong> milieu ouvertoù une unité éducativespécifique peut lui être dédiée(UEAT). Depuis <strong>la</strong> LOPJ du9 septembre 2002, cette missionne comprend plus le suivi <strong>de</strong>smineurs détenus,et a été transférée aux services<strong>de</strong> milieu ouvert.


8avenirs n°<strong>12</strong> // mai-août 2009dossier© LAURENCE CAVÉ / DPJJ-SCOREà noterEPM <strong>de</strong> LAVAURRéunion <strong>de</strong> famillesPartant du constat que, <strong>de</strong>puisl'ouverture en 2007 <strong>de</strong>l'Etablissement pénitentiairepour mineurs (EPM) <strong>de</strong> Lavaur,50 % <strong>de</strong>s mineurs incarcérésn'ont pas reçu <strong>de</strong> visites <strong>de</strong>leurs proches, <strong>la</strong> Protectionjudiciaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Jeunesse,l'Administration pénitentiaire,l'Education nationale et l'Unité<strong>de</strong> consultation et <strong>de</strong> soinsambu<strong>la</strong>toires ont organisé, le1er juillet, une journée à<strong>de</strong>stination <strong>de</strong> huit familles quiont fait le dép<strong>la</strong>cement. Cettedémarche <strong>de</strong> sensibilisation,amorcée dès septembre 2008avec l'ouverture <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison<strong>de</strong> parents à proximité, leur apermis <strong>de</strong> mieux comprendre letravail <strong>de</strong>s éducateurs, <strong>de</strong>sprofesseurs et du personnelsoignant effectué au quotidienauprès <strong>de</strong> leurs enfants.ro<strong>la</strong>nd garrosJeu, set et matchpour 31 mineursDepuis trois ans, <strong>la</strong> FondationBNP-Paribas offre l'opportunitéà <strong>de</strong>s mineurs suivis par <strong>la</strong> PJJet inscrits dans une activitésportive régulière <strong>de</strong> vivre letemps d’une journée au rythme<strong>de</strong>s Internationaux <strong>de</strong> Ro<strong>la</strong>ndGarros. 31 mineurs issus <strong>de</strong> 9services PJJ <strong>de</strong>s directionsinter-régionales d'Ile-<strong>de</strong>-France(93, 91 et 94) et du Grand Nord(Saint-Omer et Boulogne/Mer),accompagnés <strong>de</strong> leurséducateurs, ont pu suivre lesmatchs du 27 mai et découvrirun sport qu'ils ne connaissaientque via le petit écran.PERMANENCE ÉDUCATIVE AUPRÈS DU TRIBUNAL : LES ÉDUCATEURS DE LALE TGI D’EVRY, comme septautres juridictions où l'activitéet <strong>la</strong> taille justifient <strong>la</strong>présence d'un service au seindu tribunal, fait figure d'exception.Depuis 2001, (cf.“Dans les textes” page 7), lesservices éducatifs auprès <strong>de</strong>tribunaux n'exercent plus <strong>de</strong>mesures pénales qui relèventdésormais <strong>de</strong>s services <strong>de</strong>milieu ouvert. C'est le cas<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Unités éducatives<strong>de</strong> milieu ouvert (UEMO)d'Orléans (Loiret). « Ici, <strong>la</strong>permanence auprès du TGId'Orléans est une missionprioritaire », note Jean-Michel Bouthegourd, directeurdu Service éducatif <strong>de</strong>milieu ouvert et d'insertiondu Loiret.Jusqu'en 2004, six éducateurstravail<strong>la</strong>ient au tribunalpar rotation <strong>de</strong> trois, chaquesemaine et le week-end.Depuis 2004, dix éducateurs<strong>de</strong> milieu ouvert <strong>de</strong> l'UEMOassurent une présence continueau tribunal, dans <strong>de</strong>uxbureaux situés à côté du tribunalpour enfants. Chaqueéducateur est ainsi présentune semaine par trimestre etd'astreinte le week-end,selon un p<strong>la</strong>nning trimestriel.Une réorganisation qui a« amélioré <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> <strong>la</strong>prise en charge », selon J.-M.Bouthegourd. Une "doublure"est, par ailleurs, prévue enpecter son CJ en cours. « Siles éducateurs n'étaient paslà ce serait catastrophique,confie Eloi Buat-Ménard. Ilssynthétisent <strong>la</strong> situation etnous apportent un autreregard. En lien avec les services,ce sont eux qui recherchent<strong>la</strong> faisabilité <strong>de</strong>s mesures,notamment en matière<strong>de</strong> p<strong>la</strong>cement ».Les éducateurs entretiennent<strong>de</strong> très bons rapports avecles magistrats. Une re<strong>la</strong>tionfavorisée par une proximitéphysique. Les éducateursUne mission dévolue à tousles services <strong>de</strong> milieu ouvertcas <strong>de</strong> présentations multiplesou quand un p<strong>la</strong>cementéloigné est envisagé. En l'absence<strong>de</strong> SEAT, <strong>la</strong> PEAT estassurée par les éducateursd'un <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> milieuouvert.LA POLYVALENCE DESoccupent six bureaux au TGIdont un à l'étage du tribunalpour enfants et trois à l'étagedu parquet. Les échangessont quotidiens. L'éducatricerepart téléphoner au CERpour confirmer l'arrivée <strong>de</strong>William. Les heures s'égrai-J.-M. Bouthegourd (à droite), directeur du STEMOI du Loiret, ettrois <strong>de</strong>s dix éducateurs assurant <strong>la</strong> mission PEAT au TGI d’Orléans.ÉDUCATEURS DE MILIEU OUVERT« Il existe une solidarité dansl'équipe, essentielle car noustravaillons sous pression etdans un dé<strong>la</strong>i très court,constate Soizic Isope-Guichard, éducatrice. Il n'estpas rare que le parquet nousappelle à 10h pour nous direque le mineur sera présenté à14h. Trouver une solution ensi peu <strong>de</strong> temps n'est pastoujours évi<strong>de</strong>nt ». Les éducateurs<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux UEMO prennenten charge en moyenne250 mineurs en simultané.Pour les éducateurs, suivrel'ensemble <strong>de</strong>s mesures permetune approche globale etcohérente du parcours d'unmineur. « Nous sommes multicartes,poursuit HocineHadjab, éducateur. Travailleren milieu ouvert nous donneune bonne connaissance duterrain, <strong>de</strong>s quartiers, et permet<strong>de</strong> répondre rapi<strong>de</strong>mentaux sollicitations duparquet ». Travailler à <strong>la</strong>PEAT fortifie les re<strong>la</strong>tionsavec les magistrats. « Tousles juges <strong>de</strong>s enfants et jugesd'instruction ont confianceen notre professionnalisme.Notre polyvalence nous permet<strong>de</strong> démontrer auxmagistrats que <strong>la</strong> solutionn'est pas forcément le p<strong>la</strong>cement», précise Jean-MichelBouthegourd. De janvier àmai 2009, <strong>la</strong> PEAT a assuré30 présentations (11 mineursp<strong>la</strong>cés, 8 incarcérés, 9 suivisen milieu ouvert et 3 hospitalisés).•© DPJJ-SCORE / L. CAVÉ


dossieravenirs n°<strong>12</strong> // mai-août 20099PJJ AU SERVICE DE L’URGENCE Suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> page 7nent, <strong>la</strong> mère déambule dansles couloirs. La directrice <strong>de</strong>l’association en charge duCER arrive et lui explique lesmodalités du départ <strong>de</strong> sonfils le soir même. L'audiencedébute à 20h. Sans un regardpour sa mère, William arrivesous escorte. « Je vous metsen examen et vais déci<strong>de</strong>rque faire <strong>de</strong> vous en attendantvotre jugement, expliqueEloi Buat-Ménard. Jevous envoie ailleurs pourvous permettre <strong>de</strong> respectervos obligations et vous protéger.Si vous ne respectez pasune seule <strong>de</strong> vos obligations,je pourrai déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> votredétention ». William signe leprocès-verbal.La nuit est tombée sur Evry.Un éducateur du CER s'apprêteà faire 800 km pouraccompagner le mineur surson lieu <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cement. Leséducateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> permanenceéducative traitent égalementBEX mineurs du TGI <strong>de</strong> BobignyEXPÉRIMENTÉ <strong>de</strong>puis mai2007, le Bureau d'exécution<strong>de</strong>s peines mineurs (BEX)du TGI <strong>de</strong> Bobigny (Seine-Saint-Denis) est un servicedu greffe du parquet. Sur4 audiences du tribunalpour enfants, le SEATgarantit une permanenceéducative pendant le tempsd'audience et après leprononcé du jugement pouraccueillir les mineurs nonsuivis par les servicesterritoriaux du département.A proximité du tribunal pourenfants, il permet d'assurer<strong>la</strong> continuité <strong>de</strong> l'actionjudiciaire entre le prononcé<strong>de</strong> <strong>la</strong> décision et sa mise àexécution rapi<strong>de</strong>. Le mineur,en présence <strong>de</strong> sonreprésentant légal, estaccompagné par unL’éducatrice expose sa proposition au JE avant l'audience.les convocations par officier<strong>de</strong> police judiciaire (COPJ)aux fins <strong>de</strong> jugement ou <strong>de</strong>mise en examen. ValérieBe<strong>la</strong>ir, éducatrice au SEAT,accueille Louis, 14 ans, visiblementangoissé. Reçu seulpuis avec ses parents, lemineur comparaîtra pour <strong>la</strong>première fois à <strong>la</strong> rentrée.Cet entretien d'évaluation,réalisé à l'ai<strong>de</strong> du RRSE unmois après <strong>la</strong> commission dudélit, vise à donner <strong>de</strong>s pistesà l'éducatrice pour trouver <strong>la</strong>meilleure proposition à faireau magistrat. C'est aussi unéducateur qui lui explique <strong>la</strong>décision qui vient d'êtreprononcée. C'est l'occasionpour les éducateursd'engager <strong>la</strong> première étape<strong>de</strong> l'exécution <strong>de</strong>s mesureséducatives et <strong>de</strong>s peines.Pour les mineurs nonconnus <strong>de</strong> <strong>la</strong> PJJ, ils font lelien avec le service chargé<strong>de</strong> mettre en œuvre <strong>la</strong>mesure éducative. Pour que<strong>la</strong> convocation au servicesoit immédiate ou inférieureà 7 jours, <strong>la</strong> création d'unguichet unique <strong>de</strong> greffe àBobigny permettrad'étendre le BEX mineurs àl'ensemble <strong>de</strong>s audiences dutribunal pour enfants. Au 30avril 2009, il y avait 77 BEXmineurs et 41 missions BEXen France. 11 sontactuellement en projet. •exercice pour Louis,jusqu'alors inconnu <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> <strong>la</strong> PJJ. Celui <strong>de</strong> prendreconscience <strong>de</strong> sa responsabilitéet <strong>de</strong> verbaliser leschoses avant d'avoir à le faire<strong>de</strong>vant le juge. Au cours <strong>de</strong>cet entretien, Valérie démêle<strong>la</strong> pelote <strong>de</strong>s problématiquesdu mineur. Une entrée au collègedifficile, <strong>de</strong>s phobies,une consommation <strong>de</strong> drogueet d'alcool. Peu à peu, l'éducatriceobtient <strong>de</strong> précieusesinformations.Louis, qui est suivi par unpsychologue, a été adopté à6 ans par sa famille d'accueil.Sa mère, dépassée, a<strong>de</strong>mandé une ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong>parentalité. Après avoir renseignéles parents sur lessuites <strong>de</strong> <strong>la</strong> procédure, l'éducatriceapprécie, en opportunité,<strong>de</strong> fixer un autre ren<strong>de</strong>z-vousavec le mineur etsa famille un mois avant l'audience.Elle les informera <strong>de</strong><strong>la</strong> proposition éducativequ'elle fera au magistrat. Ici,un stage <strong>de</strong> formation civique,organisé et animé par leSEAT pendant <strong>de</strong>s vacancessco<strong>la</strong>ires. « Nous avons remplinotre mission quand onne revoit pas le mineur autribunal, conclut M.Ferrovecchio. Ce<strong>la</strong> signifieque nous avons été un maillond'une chaîne qui a contribuéà l'orientation <strong>la</strong> meilleurepossible pour lesmineurs. Ce<strong>la</strong> représente 60à 70% d'entre eux ». •© DPJJ-SCORE / LAURENCE CAVÉvu d’europeACCUEIL ROMAINCréé en 1989, le Centre <strong>de</strong>premier accueil (CPA) <strong>de</strong> Romeest une spécificité italienne quiaccueille et héberge, dès leurinterpel<strong>la</strong>tion et pour tous typesd'infractions, 1 100 jeunes paran (dont 900 étrangers). Il estsitué à <strong>la</strong> croisée <strong>de</strong>s fonctions<strong>de</strong> police judiciaire et <strong>de</strong> justice<strong>de</strong>s mineurs.Dès les premières heuressuivant l'interpel<strong>la</strong>tion, le CPAmène un travail éducatif etpropose au juge <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>smodalités <strong>de</strong> prise en charge.Ce temps permet <strong>de</strong> réunir <strong>de</strong>sinformations sur le mineur,d'établir les prémices d'unere<strong>la</strong>tion éc<strong>la</strong>irante sur lepassage à l'acte et d'organiserune audience avec un juge <strong>de</strong>senfants qui statuera sur lessuites à donner à l'infractioncommise. Cette audience setient au sein même du CPA.Aussi paradoxal que ce<strong>la</strong> puisseparaître, <strong>la</strong> prise en charge seveut dissuasive ; sonorganisation et sonfonctionnement strict, sonambiance austère et sonarchitecture carcérale ycontribuent. Dans le mêmetemps, ce doit être le point <strong>de</strong>départ d'un travail éducatif. Cedispositif doit permettre uneprise <strong>de</strong> conscience du mineur,et donc prévenir <strong>la</strong> récidive. Lesinvestigations <strong>de</strong>s travailleurssociaux servent <strong>de</strong> support àces échanges.Au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>p<strong>la</strong>cement, primo-délinquants etmultirécidivistes se côtoient,indépendamment <strong>de</strong> leursproblématiques. Les évaluationsdisponibles montrent que le CPAa entraîné une diminutionnotable du nombre <strong>de</strong>s mineursincarcérés. Les services sociauxprennent le re<strong>la</strong>is du centre <strong>de</strong>premier accueil, gage d'efficacitédans <strong>la</strong> durée.


10avenirs n°<strong>12</strong> // mai-août 2009points <strong>de</strong> vueà noter17 octobreRemise du prixBulles en Fureur 2009Chaque année, près <strong>de</strong> 800mineurs pris en charge par <strong>la</strong>PJJ (secteur public, secteurassociatif habilité, quartiers <strong>de</strong>smineurs et c<strong>la</strong>sses re<strong>la</strong>is) sevoient proposer <strong>de</strong> débattre et<strong>de</strong> voter pour désigner lemeilleur ouvrage <strong>de</strong> ban<strong>de</strong><strong>de</strong>ssinée parmi une sélection<strong>de</strong> six ouvrages. Organisé<strong>de</strong>puis 17 ans par <strong>la</strong> Protectionjudiciaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse et <strong>la</strong>ville <strong>de</strong> Rennes, en partenariatavec <strong>la</strong> Cité internationale <strong>de</strong> <strong>la</strong>ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssinée et <strong>de</strong> l'image,le prix Bulles en fureur permet<strong>de</strong> leur redonner goût à <strong>la</strong>lecture et <strong>de</strong> développer leuresprit critique.du 18 au 21 novembreFestival du filmd’éducationOrganiséchaqueannée àEvreux, cefestival, crééen 2005,offre à un<strong>la</strong>rge public(parents,responsables politiques,associations, collectivitéslocales, professionnels <strong>de</strong>l'éducation, enseignants,éducateurs, animateurs) l'accèsà <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> réalisateurs<strong>de</strong> fictions ou <strong>de</strong> documentairessur les thèmes <strong>de</strong> l'éducation,<strong>de</strong> l'enfance et <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse.Des rencontres et <strong>de</strong>s débatssont organisés sous forme <strong>de</strong>tables ron<strong>de</strong>s animées par <strong>de</strong>sprofessionnels <strong>de</strong> l'éducation.Cette année, <strong>la</strong> thématiqueportera sur les mixitésculturelles, sociales, sexuées etleur implication en termesd'éducation.ww.festivalfilmeduc.netA PROPOS DE LA PRISE EN CHARGE ÉDUCATIVE AU PÉNALVincent HUBAULTChef du bureau <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> l’action éducativeL’ACTION d'éducation au pénals'inscrit dans un cadre judiciairecontraint, dans le respect<strong>de</strong> <strong>la</strong> procédure pénale.La dimension d'éducation estréaffirmée dans le co<strong>de</strong> <strong>de</strong>justice pénale <strong>de</strong>s mineurs.Cette approche n'est en riendénaturée. La loi pénale rendpossible, ou à nouveau possible,l'action d'éducation engarantissant un processuséducatif. Cette orientation,engagée <strong>de</strong>puis 1998, estl'opportunité d'améliorer <strong>la</strong>qualité <strong>de</strong> notre intervention,grâce à un cadre plus rigoureux.L'investigation doit êtrerenforcée afin <strong>de</strong> mieuxconnaître l'environnement dumineur, les conditions du passageà l'acte et sa nature. Elleconstitue une meilleureXavier CHARLETJuge <strong>de</strong>s enfants au TPE <strong>de</strong> Boulogne-sur-Mer (Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is)JE SUIS globalement trèssatisfait <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en chargepar les structures <strong>de</strong> <strong>la</strong>Protection judicaire <strong>de</strong> <strong>la</strong>Jeunesse (PJJ). En ce<strong>la</strong>, jeregrette qu'elle ne soit plusopérateur au civil car elle disposed'un véritable savoirfaire.A l'occasion du recentrage aupénal, les équipes éducativespourront toutefois gagner enspécialisation.Selon moi, elles pourrontainsi développer <strong>de</strong>s compétencesparticulières et <strong>de</strong>nouvelles prises en charge,plus ciblées, notamment pourles auteurs <strong>de</strong> violences ouencore d’abus sexuels ou <strong>de</strong>délits liés aux stupéfiants. Letravail sur l'acte en lui-mêmem'apparaît en effet <strong>de</strong>voirgarantie pour é<strong>la</strong>borer unprojet éducatif en adéquationavec les besoins. Nous travaillonsainsi sur <strong>de</strong>s thématiquesspécifiques (mineursauteurs d'abus sexuels,mineurs violents, délits liésaux stupéfiants). Le fait <strong>de</strong> sedépartir <strong>de</strong>s mesures civilesêtre un point essentiel <strong>de</strong> <strong>la</strong>prise en charge. Le travailéducatif doit inclure égalementune vraie réflexionautour du projet <strong>de</strong> vie et duprojet professionnel <strong>de</strong> chaquemineur.Cette question doit être, àmon avis, un axe prioritaire.La mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong>mesure d'activité <strong>de</strong> jour(MAJ) y participe déjà.Enfin les suivis doiventconserver une vraie dimensionéducative et non pas seréduire à du contrôle ou <strong>de</strong> <strong>la</strong>surveil<strong>la</strong>nce. J'espère, d'ailleursà ce sujet, que le futurco<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice pénale <strong>de</strong>smineurs renforcera cetaspect. La dimension éducativen'exclut pas le prononcé<strong>de</strong> peines lorsque celles-ci© EUGÉNIE MARIE / DPJJ-SCOREpermet d'accroître <strong>la</strong> qualitéet l'efficience <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise encharge d'un plus grand nombre<strong>de</strong> mineurs ayant commis<strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> délinquance, cequi répond aux attentes <strong>de</strong>sjuridictions.L'action d'éducation au pénaldoit se concevoir comme unmaillon d'une prise en chargeglobale. La spécialisation <strong>de</strong>sservices <strong>de</strong> <strong>la</strong> Protection judiciaire<strong>de</strong> <strong>la</strong> Jeunesse, en tantqu'opérateurs au pénal, justifiele renforcement <strong>de</strong>s liensavec les partenaires, toujoursplus nombreux, avec lesquelsnous <strong>de</strong>vons travailler encoordination pour qu'ilscontribuent au renforcement<strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s réponsesapportées et prennent notrere<strong>la</strong>is. •sont justifiées. Les notionsd'éducation et <strong>de</strong> sanction nesont pas antinomiques. Lajustice <strong>de</strong>s mineurs doit, eneffet, rester animée par <strong>la</strong>volonté d'amener les mineursdélinquants à se construireet à <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s adultes responsables.•© D.R.


en régionsavenirs n°<strong>12</strong> // mai-août 200911Grand-OuestPRÉVENTION ROUTIÈRELe Centre d'action éducativeet d'insertion <strong>de</strong> Nantes aorganisé le 7 mai une journéed'éducation sécurité routièrepour 60 mineurs <strong>de</strong> Loire-At<strong>la</strong>ntique pris en charge par<strong>la</strong> PJJ (secteur public, secteurassociatif habilité), les c<strong>la</strong>ssesre<strong>la</strong>is et l'espace jeunesse <strong>de</strong>Bouguenais. Co-animés avec<strong>la</strong> préfecture, le Conseil général,<strong>la</strong> Mission locale, l'associationAvenir Santé et lespompiers <strong>de</strong> Bouguenais, lesateliers ont porté sur le port<strong>de</strong> <strong>la</strong> ceinture, <strong>la</strong> gestion dustress, <strong>la</strong> distance <strong>de</strong> freinage,<strong>la</strong> conduite d'un <strong>de</strong>uxroues, les équipements, leco<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> route et les effets<strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong> produitspsycho-actifs au vo<strong>la</strong>nt.CentreSUJETS DE DROITLe Service territorial <strong>de</strong> milieuouvert et d'insertion <strong>de</strong>Nevers vient <strong>de</strong> mettre enp<strong>la</strong>ce un 7 e stage <strong>de</strong> formationcivique. Dans le cadre d'unesanction prononcée par letribunal pour enfants,10 mineurs ont assisté pendant3 jours aux interventionsd'un avocat, d'une conseillèrePôle emploi et d'un pompier. Al'issue, tous les participantsont obtenu le diplômePrévention <strong>de</strong> secours civiques<strong>de</strong> niveau 1. Une formationet un document grâceauxquels ils peuvent se sentir,désormais, <strong>de</strong>s sujets <strong>de</strong> droità part entière, susceptiblesd'ai<strong>de</strong>r et d'être aidés.CRÉDIT : D.R.Ile-<strong>de</strong>-FranceINSERTION RÉUSSIEDans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise enœuvre <strong>de</strong>s mesures d'activité<strong>de</strong> jour, le Service territorialéducatif d'insertion du Vald'Oisea suivi un mineur <strong>de</strong> 17ans durant 6 mois. Inscritdans aucun dispositif d'insertionil a pu, grâce à <strong>la</strong> missionlocale et au Centre d'informationet d'orientation, intégrerune p<strong>la</strong>teforme <strong>de</strong> mobilisationdans le BTP et participerà l'atelier sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l'unitééducative d'activités <strong>de</strong> jourd'Argenteuil. Il suit aujourd'huiune formation préqualifianteen peinture.sud-ouestSAVOIR POUR RÉUSSIRL'association limousine Savoirpour réussir s'est associée à<strong>la</strong> PJJ dans le cadre <strong>de</strong> sonaction <strong>de</strong> lutte contre l'illettrisme.Grâce à ce dispositif,un mineur suivi par <strong>la</strong> PJJ <strong>de</strong>Haute-Vienne a bénéficié d'unaccompagnement <strong>de</strong> 3 moisau sein <strong>de</strong> l'espace <strong>de</strong> socialisation.Il a participé chaquematin aux ateliers collectifs(théâtre et écriture). Cetteprise en charge a permis <strong>de</strong>repérer d'autres difficultés,notamment d'ordre médical.Le mineur va être orienté versun foyer <strong>de</strong> post-cure.grand-nordMINEURS À L’APPEL17 mineurs <strong>de</strong> l'Etablissementpénitentiaire pour mineurs(EPM) <strong>de</strong> Quiévrechain ontbénéficié, grâce aux ministères<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Justice</strong>, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Défense et<strong>de</strong> l'Education nationale, le 11juin, d'une journée d'appel <strong>de</strong>préparation à <strong>la</strong> défense(JAPD). Souvent exclus <strong>de</strong> cedispositif, les mineurs détenus,comme tout Français pendantl'année <strong>de</strong> ses 17 ans, ont, enprésence <strong>de</strong> tous les corpsd'armée représentés, participégrand-estRENDEZ-VOUSAVEC L’HISTOIREEncadrés et préparés par<strong>de</strong>ux éducateurs, quatremineurs <strong>de</strong> l'Etablissement<strong>de</strong> p<strong>la</strong>cement éducatif (EPE)<strong>de</strong> Metz et <strong>de</strong>ux mineurs suivispar les services <strong>de</strong> milieu ouvert <strong>de</strong> Metz et <strong>de</strong>Sarreguemines, se sont rendus le 11 mai au Struthof, seulcamp <strong>de</strong> concentration sur le territoire français, situé enAlsace, à Natzweiler. Près <strong>de</strong> 22 000 déportés y sont mortsentre 1941 et 1945. Cette visite, qui a fortement marqué lesesprits et suscité <strong>de</strong> nombreuses réactions, a fait l'objet d'uneexposition photos à l'EPE le 9 juin en présence <strong>de</strong>s familles.aux activités prévues par <strong>la</strong>JAPD (test <strong>de</strong> lecture, initiationaux gestes <strong>de</strong> premierssecours). A l'issue, chacun areçu une attestation, exigéepour certaines démarches(bac, permis <strong>de</strong> conduire).Sud-EstESPACE CLINIQUEDepuis 1999, <strong>de</strong>ux psychologuescliniciens du Centred'action éducative <strong>de</strong> Cannesont mis en p<strong>la</strong>ce, dans lecadre du dispositif c<strong>la</strong>ssere<strong>la</strong>is, un " espace clinique ".Un travail préa<strong>la</strong>ble est ainsieffectué à partir <strong>de</strong> groupes<strong>de</strong> parole d'une dizaine <strong>de</strong>mineurs au maximum, s'appuyantsur <strong>la</strong> désco<strong>la</strong>risationcomme alerte. Des tests cognitifset <strong>de</strong> motivation sontréalisés avant chaque début<strong>de</strong> session. Une restitution estfaite au mineur et à safamille, dans le respect d'unetotale confi<strong>de</strong>ntialité.centre-estPAROLES ET MUSIQUEA l'issue du concert d’Abd AlMalik le 30 mai, 8 mineurs duCPI (Centre <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cementimmédiat) <strong>de</strong> Bourg-en-Bresse (Ain) ont remis auchanteur <strong>de</strong>s textes qu'ils luiont écrits sur <strong>de</strong>s thèmescomme <strong>la</strong> paternité ou <strong>la</strong>perte d'un ami. C'est lorsCRÉDIT : D.R.d'une visite sur le thème <strong>de</strong> <strong>la</strong>citoyenneté et <strong>de</strong> l'Europe, àStrasbourg, qu'ils ont découvertcet artiste, originaire <strong>de</strong><strong>la</strong> ville et engagé contre l'illettrisme.Les mineurs ont alorseu l'envie <strong>de</strong> créer un atelierd'écriture, encadré par leurséducateurs.sudPERMISSIONDE SORTIRTrois mineurs condamnés <strong>de</strong>l'Établissement pénitentiairepour mineurs (EPM) <strong>de</strong> Lavauront bénéficié d'une permission<strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux jours enmai et en juin pour participerà une action éco-citoyenneavec <strong>de</strong>s bénévoles <strong>de</strong>Caminarem, une associationqui propose à <strong>de</strong>s collectivitéslocales <strong>de</strong> rendre praticables<strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> randonnée.Encadrés par un éducateur etun surveil<strong>la</strong>nt, les mineurs ontprocédé au <strong>de</strong>ssouchage d'arbustespour permettre auxpromeneurs d'emprunter ànouveau trois <strong>de</strong>s cheminscommunaux <strong>de</strong> Daux enHaute-Garonne. •CRÉDIT : D.R.


<strong>12</strong>avenirs n°<strong>12</strong> // mai-août 2009portraitYVONNE ET BERNARD MILON, FAMILLE D’ACCUEIL DE MINEURS DÉLINQUANTSHôtes d’accueilAprès quatorze années d’accueil <strong>de</strong> mineurs en danger,en 8 ans, ce couple a fait le choix d’accueillir dix-neufmineurs suivis au pénal par <strong>la</strong> PJJ.ELLE EST BRETONNE, il est ch'ti.Yvonne et Bernard vou<strong>la</strong>ientune maison pleine <strong>de</strong> vie. Parigagné. Les fêtes familialeschez les Milon c'est minimumvingt personnes : leurs troisenfants et huit petits-enfants,plus les mineurs qu'ils accueillent.« J'aime avoir du mon<strong>de</strong>autour <strong>de</strong> moi ! », s'enthousiasmeYvonne. Son mari asuivi sans réticence.« J'ai étéembarqué danscette aventure et<strong>la</strong> traversée est,ma foi, trèsagréable ».C'est au milieu<strong>de</strong>s champs vallonnés<strong>de</strong> l'Oiseque les Milon ontélu domicile. Un petit coin <strong>de</strong>nature qui déconcerte lesmineurs quand ils découvrentque le premier tabac se situe àtrois kilomètres. D'abordfamille d'accueil pour l'Ai<strong>de</strong>sociale à l'enfance (ASE) pendant14 ans, Yvonne etBernard le sont désormais pour<strong>de</strong>s mineurs p<strong>la</strong>cés sous mandatjudiciaire (sursis avec miseà l'épreuve, contrôle judiciaire,liberté surveillée préjudicielle).« Aujourd'hui grands-parents,nous ne souhaitons plusaccueillir <strong>de</strong> petits ». Un climat<strong>de</strong> confiance s'est tout <strong>de</strong>suite installé avec leséducateurs. « Plus soutenuspar <strong>la</strong> PJJ, nous avons l'impression<strong>de</strong> faire partie d'uneéquipe qui travaille dans l'intérêtdu mineur ». Des réunionsavec les autres familles ont lieu<strong>de</strong>ux fois par an et <strong>de</strong>s synthèsessont effectuées tous les<strong>de</strong>ux mois. « Les éducateursréférents et Bruno Etié, responsable<strong>de</strong> l'Unité éducative«Chez nous,il y a<strong>de</strong>srègles»d'hébergement diversifié(UEHD), interlocuteur privilégié,sont disponibles365 jourspar an ». Lep<strong>la</strong>cement peutdurer <strong>de</strong> 3 joursen urgence à2 ans.Aujourd'hui, lesMilon partagentleur toit, <strong>de</strong>puisplusieurs mois,avec Kevin et Thierry, et avecMickaël, arrivé <strong>la</strong> veille. « Cesjeunes n'ont, en général,connu personne qui se soitmobilisé pour leur réussite,soulignent-ils. Il faut leurredonner confiance dans lesadultes ». Alors Bernard passebeaucoup <strong>de</strong> temps à faire <strong>de</strong>sconduites au lycée, sur leslieux <strong>de</strong> stage ou <strong>de</strong> formation,tandis qu'Yvonne s'occupe <strong>de</strong>l'intendance <strong>de</strong> <strong>la</strong> maisonnée.« Etre famille d'accueil, c'estun travail à plein temps mais<strong>de</strong> toute façon, les vacances cen'est pas notre truc ! ». Chezce gar<strong>de</strong>-champêtre et cetteex-directrice <strong>de</strong> centre <strong>de</strong> loisirs,il y a <strong>de</strong>s règles. « Ils ontleur étage mais c'est notremaison. Nous leur <strong>de</strong>mandons<strong>de</strong> <strong>la</strong> respecter. Ils savent quel'on applique <strong>la</strong> loi le caséchéant. Mais nous mettonstout en œuvre pour qu'ils ne seretrouvent pas en état <strong>de</strong> récidive». Pour les repas, pas <strong>de</strong><strong>de</strong>uxième service. « Les horairesdoivent être respectés.Nous ne faisons pas hôtel-restaurant! ». Et si l'envie prendà l'un d'eux <strong>de</strong> tenter uneescapa<strong>de</strong> nocturne, il est viterappelé à l'ordre par les aboiements<strong>de</strong> Tzaro.La famille d'origine n'estjamais dévalorisée. « Nous nesommes qu'un passage pourpermettre à chacun <strong>de</strong> souffleravant <strong>de</strong> se retrouver.Quand ils nous quittent, ilsdoivent être capables <strong>de</strong>prendre leur vie en main ».L'Oise compte 14 famillesd'accueil et 6 lieux <strong>de</strong> vie,dont celui <strong>de</strong>s Milon quiouvrira en septembre prochain.Fondé sur <strong>la</strong> resco<strong>la</strong>risationet l'insertion professionnelle,il est déjà baptisé« L'envolée ». •CRÉDIT : DPJJ-SCORE / LAURENCE CAVÉAvenirs / DPJJ / Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Justice</strong> - 13, p<strong>la</strong>ce Vendôme - 75042 Paris Ce<strong>de</strong>x 01 - Tél. : 01 44 77 69 78Directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> publication Philippe-Pierre CabourdinRédacteur en chef Amandine Martin • Rédactrice en chef déléguée Laurence CavéRédaction Stéphane Idrac, Eugénie Marie, Guil<strong>la</strong>ume Merzi, Pierre FerreriChargés <strong>de</strong> communication régionaux Gilles Be<strong>la</strong>ir, C<strong>la</strong>ire-Amélie Bertrand, Séverine Chardin, Marine Guinle,Amélie Le Goupil, A<strong>la</strong>in Margueritte, Emilie Nicolle-Mennrath, Elsa Pa<strong>la</strong>ndjian, Frédéric Phaure, Magali TchatatN° ISSN 1956-3094 - Dépôt légal à parution Réalisation graphique Estelle Aguilera (DICOM) - A<strong>la</strong>in Jaspart • Impression-Routage Qualipromo

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