Téléchargez le pdf - Montpellier

PATRIMOINEFUn musée quasi unique en EuropeA travers une dizaine de milliers d’objets, ce musée retrace neuf sièclesde l'épopée des apothicaires montpelliérains.ondé en 1972 par Albert Ciurana, pharmacienmontpelliérain, le musée de lapharmacie qui porte son nom a étéaménagé dans l'ancienne bibliothèque dela faculté de pharmacie, une salle de210 m 2 , surmontée d’une mezzanine. Il ena fait un véritable conservatoire de la profession,depuis ses origines au XII e sièclejusqu’à nos jours.UN MUSÉE BAPTISÉ ALBERT-CIURANAAlbert Ciurana était collectionneur et réunissaitdepuis de nombreuses années desobjets et documents ayant trait à son métierde pharmacien. Au fil des ans, il a sucommuniquer sa passion et d’autres collectionsparticulières - et nombre d’objetspharmaceutiques - sont venus enrichir lemusée dont il fut conservateur pendant9 ans. Depuis le musée n’a fait que prospéreret s’agrandir. Et même après sa morten 1981, l'impulsion donnée par Albert Ciuranaa perduré. La richesse actuelle du muséeillustre parfaitement les diverses facetteset la polyvalence du métier. “Un métier àcheval entre la médecine et les sciences appliquées”,explique Colette Charlot, actuelleconservatrice du musée. La pharmacietouche en effet plusieurs domaines : la santé,les sciences expérimentales, les sciencesnaturelles et la législation, mais égalementl'hygiène et la diététique.DES OFFICINES ANCIENNESRECONSTITUÉESAujourd’hui, ce qui fait le charme original dumusée montpelliérain et qui attire tout particulièrementles visiteurs du monde entier,c’est avant tout ses trois officines à l'anciennereconstituées qui révèlent les pratiquespharmaceutiques des siècles derniers.La plus ancienne date de la fin du XIX esiècle. Elle jouxte la paillasse provenant del'ancien collège royal de médecine, sur laquelleAntoine-Jérôme Balard, ce chimistemontpelliérain génial qui découvrit le bromeen 1826 - et qui eut pour élèves Pasteuret Berthelot - aurait travaillé. La pharmaciede style “Art Déco” de 1925 est elle aussiextraordinaire. Elle fut offerte par le pharmacienLuigi du Plan Cabanes. Elle aconservé tout son mobilier : son comptoiravec meuble à ordonnancier, ses lampesen bronze et ses miroirs qui dissimulaientl'armoire à poisons et à stupéfiants. La 3eofficine est de style Empire. Elle a fonctionnéde 1820 à 1973. C’est un don d’un pharmaciengardois de Bessèges. Toutes cesFACULTÉ DE PHARMACIEofficines en bois ancien avec leur multitudede tiroirs présentent sur leurs étagèresdes vases, objets et bocaux étiquetés del’époque, dont certains contiennent encoredes produits et plantes d’autrefois.VENTOUSES, CAGES À SANGSUES…Respectant la chronologie, la genèse dumétier est brossée aux travers des différentesvitrines. Elles mettent en scène toutessortes d’objets utilisés autrefois et mêmeaujourd’hui encore. On y trouve le petit matérielde pharmacie avec les cages à sangsues,les seringues, les ventouses, ainsique les filtres, les creusets, les canules etdes appareils de laboratoire qui illustrentles sciences pharmaceutiques et médicales,avec les appareils à faire les cachets, les sirops,les moules à ovules, les fours àmoufles... Sont également exposés, des balancesde précision, des microscopes, despolarimètres spectoscopes et autres galvanomètres,ainsi par exemple, que tout cequi touche à l'optique, l'acoustique ou à ladistillation. Mais l'accent est également missur les épices médiévales qui furent alorsune des richesses du commerce montpelliérainau Moyen-âge et aussi une dessources de sa renommée. Elles permettentde mettre en valeur les céramiques pharmaceutiquesissues des fours des potiersde la ville. Les archives de l'écoles, ouvrageset manuscrits anciens sont aussi ennombre. Véritables trésors de l'exposition :un fragment d’une des quatre bulles de lafondation de l'université par le pape NicolasIV en 1289 et la 1 re pharmacopée - ancêtredu codex français - qui en 1574 fut imposéeà tous les maîtres apothicaires de laville afin d’uniformiser leurs préparations.PANACÉE ET REMÈDE DE CHEVALDes médicaments spécifiques : l'eau vulnérairedes Capucins de Montpellier, l'eaude la reine de Hongrie, la Thériaque, ce remèdeconfectionné notamment avec de lavipère écrasée et de l'opium, sont présentéssous forme de réclames ou de formules.Mais on trouve aussi de vieux médicamentscomme le vermifuge Lune, la Marie Rose,les mouches de Milan, les pastilles du roisoleil ou le vin de quinquina. A côté desgrands noms de l'histoire de la pharmacieMontpelliéraine, deux familles de pharmacienssont honorées : les Planchon, notammentavec Jules Emile qui sauva la viticulturede l'anéantissement et les Figuierqui donnèrent plusieurs formules de médicamentscomme le bouillon de colimaçons,utilisé contre les quintes de toux, que nousconnaissons mieux sous la forme du siropHélicidine. Quant à la découverte du bromepar Antoine-Jérôme Balard, peu ontconscience de l'avancée et du bien-être quesa découverte a permis pour l'humanité :l'utilisation du bromure de potassium dansla pharmacopée française fut en effet le relaisindispensable, avant la découverte descalmants plus efficaces pour soigner l'épilepsie.L'introduction du bromure d’argent,quant à lui, permit l'avancée de la photographieet de l'image. C’est d’ailleurs pourcette raison que les appareils et accessoiresphotographiques furent pendant longtempsvendus en pharmacie.Le musée de la pharmacieAccès par la faculté de pharmacie, 15 avenueCharles-Flahault. Visite les mardis et vendredisde 10h à 12h et sur réservation pour lesgroupes. Entrée libre. Tél. : 04 67 54 80 62.Du pileur d’épices au pharmacienAu Moyen-Age, les pharmaciens étaient appelésépiciers apothicaires en référence àl'étonnante boutique dans laquelle ils vendaientles épices et aromates avec lesquelsils fabriquaient les remèdes : la myrrhe, lepoivre, le safran, la fève de calabar, le sassafras,le gingembre blanc, le camphre, la cannelle,l'encens… Au XIII e siècle, leur métiercommença à être reconnu et à être distinguéde celui de médecin et de marchand d’épices.Mais ce n’est qu’à partir du XVI e siècle que laprofession va se transformer et que les premierscours seront dispensés à la faculté demédecine. Au XVIII e siècle, parallèlement à lanaissance de la science pharmaceutique moderne- essentiellement chimique - , la pharmacieest rationalisée et strictement codifiée.UN DÉBAT DELA MAIF SUR LASÉCURITÉ DESSORTIES NATURELa nature, l’environnement,les loisirs de plein air ou lessports de l’extrême sont deplus en plus recherchés parune population à majorité citadine.Parallèlement, les sortiesnature connaissent unfort développement. La MAIF,consciente de la demandeet de la valeur pédagogiquedes sorties sur le terrainmais aussi de son rôle de“préventionniste” organise àl’attention de ses sociétairesun débat sur ce thème,le 6 mai, à 18h, au domainede la Pompignane.Informations : 04 67 07 13 00.CONCERT DEL'ORCHESTREDES RÉGIONSEUROPÉENNESDans le cadre du 40 e anniversairedu Traité de coopérationfranco-allemande, l'orchestredes régions européennes,sous la direction de Konradvon Abel, donnera un concertà la salle Molière de l'Opéra-Comédie, le samedi 10 mai à20h30. Au programme :J.P. Rameau, W.A. Mozart,N. Bacri, L. van Beethoven,E. Gieg et E. Toldra.Ce concert est gratuit.Il est organisé par la Ville deMontpellier et le centreculturel franco-allemand dela Maison de Heidelberg, encoopération avec le consulatgénéral d’Allemagne àMarseille.Les invitations sont à retirerau secrétariat de la Maisonde Heidelberg,4 rue des Trésoriers de laBourse.TéL : 04 67 60 48 11.WEEK-END DESOLIDARITÉD’EMMAÜS FRANCESamedi 14 et dimanche15 mai, Emmaüs se mobilisepartout en France pour unweek-end de solidaritéinternationale. L'objectif estde rassembler les moyensd’améliorer la santé, l'éducationet d’une façon généralede créer les conditions d’unevie digne et autonome pourdes populations en difficultédans plus de 40 pays dumonde. L'an passé, 450 000 €ont été recueillis en Francependant ce week-end desolidarité. Ils ont permis definancer quelque 25 projetsen Afrique, Asie et Amériquedu sud. Des ventes spécialesvont ainsi être organiséesdans les communautés decompagnons en France.Renseignements :www.emmaüs-France.org.M O N T P E L L I E R N O T R E V I L L E M A I 2 0 0 3 N ° 2 6 9M 21