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DOSSIER DE PRESSE - 40 ans AOC Ajaccio - 2011 - Vinomedia

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VINS <strong>DE</strong> CORSEL’APPELLATION AJACCIOFETE SES <strong>40</strong> ANS EN <strong>2011</strong>Image et entrepriseJean-Pierre Tuil11, avenue de l’Opéra75001 ParisTél. : 01 42 61 51 64 – Fax : 01 47 03 43 94E-mail : jptuil@orange.frCIV-CorseBernard Sonnet7, Place St Nicolas20200 BASTIATél. : 00 (0)4 95 32 91 32 – Fax : 00 (0)4 95 32 87 81E-mail : civ@vinsdecorse.comwww.vinsdecorse.com


SOMMAIRE<strong>40</strong> ANS <strong>DE</strong>JA ………………….…….…………………………………………………………………………… . p. 3En 1971, la naissance de l’appellation <strong>Ajaccio</strong> est un des premiers signes forts dela renaissance du vignoble corseUne mosaïque de micro-régions, de reliefs et d’altitudesUN VRAI STYLE AJACCIEN ....…………………………………………………………………………………. p. 7Climat : méditerranéen tempéré par les brises de mer, de terre et de montagneTerroir : cap sur la Corse granitique de l’OuestCépages : sous le règne du SciaccarelluMise en bouche : Des flots de saveurs autour des vins ajacciens avec deuxspécialistes, le sommelier Patrick Fioramonti et le caviste Nicolas Stromboni<strong>DE</strong>S VINS ET <strong>DE</strong>S HOMMES – LES 14 PRODUCTEURS D’AJACCIO …………………………………… p. 11ANNEXES ……………………………………………………………………………………………………………. p. 16 Le CIV Corse - Quinze <strong>ans</strong> d’existence en <strong>2011</strong> Le millésime 2010 en Corse2


<strong>40</strong> ANS <strong>DE</strong>JA…« Le ciel de Corse est superbeet on ne peut pas s’imaginerrien de plus beau que la baie d’<strong>Ajaccio</strong>. »Gustave FlaubertL’appellation <strong>Ajaccio</strong> fête sesquarante <strong>ans</strong> cette année. La citéimpériale, lieu de naissance deNapoléon, a donné son nom à l’unedes appellations phares de l’île deBeauté née en 1971 1 , trois <strong>ans</strong> aprèsla doyenne Patrimonio. De Cargèse(nord) à Casalabriva (sud), entre leSartenais et la Balagne, le vignobles’enracine ici d<strong>ans</strong> une des zones les plus ensoleillées et les plus escarpées de l’île, sillonnéed’arènes et coteaux granitiques où s’épanouit le Sciaccarellu, qui signifie « craquant ». Cecépage noir de haute qualité et d’un caractère affirmé évoque le fameux maquis auxodeurs enivrantes qui permettait à « l'Aiglon » de reconnaître son île les yeux fermés. Ilconfère aux vins une grande finesse, des arômes singuliers de fleurs sauvages (cistes,chèvrefeuilles, romarins, lavandes, genêts…), d’amande et de cassis, et un bouquet poivréinoubliable. Ici, les rouges ont les épaules larges, les rosés ont de la classe et les blancs, àbase de Vermentinu, ont une distinction toute florale. Une vraie fête de couleurs, de parfumset d’accents !EN 1971, LA NAISSANCE <strong>DE</strong> L’APPELLATION AJACCIO EST UN <strong>DE</strong>S PREMIERS SIGNESFORTS <strong>DE</strong> LA RENAISSANCE DU VIGNOBLE CORSEPlongé au cœur d’une région de soleil, de scintillements et de beauté, le vignoble se répartitautour du golfe d’<strong>Ajaccio</strong>, ville de l’Au-Delà-des-Monts, à une encablure d’une côtemagnifique où alternent falaises à pic, roches vives, chapelets d’îles (les Sanguinaires),criques et plages de rêve. Il se niche aussi d<strong>ans</strong> les replis secrets de l’arrière-pays, « unmonde de chaos, une tempête de montagnes que séparent des ravins étroits où roulent destorrents » 2 . Là, il prend d’assaut les pentes abruptes entre deux villages perchés, flirtant avecles pommiers, les oliviers et les châtaigniers. Sa présence est ici millénaire…1 Décret du 21 avril 1971 modifié par le décret du 3 avril 19842 Guy de Maupassant3


L’héritage mêlé des Romains, des Pis<strong>ans</strong> et des GénoisIntroduite en Corse dès le VIème siècle avant JC par les Phocéens du côté d'Aléria, la vigneaurait fait son apparition sur les coteaux d'<strong>Ajaccio</strong> durant l'ère romaine où elle est associée àla culture de l'olivier et du châtaignier. <strong>Ajaccio</strong> est en effet l’une des premières cités côtièresfondée par Rome. Le vignoble daterait de l’établissement de la bourgade primitive qui sesituait vers Saint Jean. Le toponyme « Vignes Saint-Jean », témoigne qu’une vigne en coteaudescendait de Castel Vecchio jusqu’à la mer. L’évêque y possédait encore une vigne auXVIIIe siècle.A la chute de l'Empire Romain et durant les cinq siècles d'invasions et de troubles qui suivent,la vigne retourne à son état primitif de lambrusque. La viticulture n’est relancée qu’au XIesiècle avec les Pis<strong>ans</strong> (de 1077 à 1284) qui utilisent notamment la production comme vin demesse. Au XVIIe siècle, la république génoise instaure une politique agricole nettementfavorable à la viticulture, et la vigne prospère autour d'<strong>Ajaccio</strong>.En 1768, lorsque Gênes cède, par le Traité de Versailles, l'île de Corse au Royaume deFrance, le développement du vignoble se poursuit. A partir de 1874, les épidémies d'Oïdiumet de Phylloxera qui détruisent les ceps français n’épargnent pas l’île de Beauté. Si à la fin duXIXe siècle, quelques grands domaines prennent leur essor, dès le début du XXe siècle, uneffondrement général des prix du vin stoppe net cette exp<strong>ans</strong>ion. Le déclin se poursuit lorsde la Grande Guerre et jusqu'en 1950. Sous l’impulsion d’une nouvelle génération devignerons, le renouveau viticole ne tarde pas...1970, les années de la renaissanceA l’orée des années soixante-dix, les vignerons corses, pour mieux construire l’avenir, seretournent sur leur passé. Ils se réapproprient une histoire et un savoir-faire qu’ils s’appliquentdès lors à préserver, valoriser et tr<strong>ans</strong>mettre. D<strong>ans</strong> cet esprit, ils s’attachent à évoluer d<strong>ans</strong> lerespect de leur spécificité, tout en se regroupant, dès 1969 (en créant le GIVIC, l’ancêtre duCIV Corse) d<strong>ans</strong> un combat efficace pour le développement qualitatif et de promotion deleur vignoble. L’union se poursuit en 1977 au sein de l'UVA CORSE.La persévérance des hommes et des femmes du Vignoble Corse a porté ses fruits. Ces troisdernières décennies, le vignoble de l’Ile de Beauté a su se restructurer avec courage etdynamisme (sur plus de 80 % des superficies actuelles), et a vu l’arrivée d’une nouvellegénération passionnée, formée aux nouvelles pratiques viticoles et œnologiques maiségalement commerciales.4


Après le productivisme des années 60 (l’arrivée des rapatriés d’Algérie avait fait passer levignoble à 30 000 hectares et 2 millions d’hectolitres de production), la crise viticole desannées 70 a permis de ramener le vignoble à une superficie de 7000 ha (grâce à unprogramme d’arrachage exceptionnel) et sur la voie de la qualité et de la typicité : ladélimitation des vrais terroirs de caractère, le choix des cépages traditionnels de la Corse, lamodernisation des outils de production en sont les principes essentiels.Les premiers signes forts de cette renaissance sont la création de l’<strong>AOC</strong> Patrimonio en 1968puis celle de l’<strong>AOC</strong> <strong>Ajaccio</strong> en 1971.En 1961, la région d’<strong>Ajaccio</strong> comptait 306 hectares de vignes. Ce chiffre est passé à 1230hectares en 1970, 9<strong>40</strong> hectares en 1976. En <strong>2011</strong> la surface en A.O.C <strong>Ajaccio</strong> s’élève à 242hectares pour 8584 hectolitres, ce qui fait un rendement de 35.33 hectolitres par hectare (lerendement maximum est de 45hl/ha pour une densité de 3000 pieds par hectare minimum).UNE MOSAÏQUE <strong>DE</strong> MICRO-RÉGIONS, <strong>DE</strong> RELIEFS ETD’ALTITU<strong>DE</strong>SAvant de prendre le nom d’<strong>Ajaccio</strong>, l’appellation s’estd’abord appelée « Coteaux d’<strong>Ajaccio</strong> » 3 . Car il s'agit bienici de coteaux. Et même de montagnes, d<strong>ans</strong> cette régionoù les vignobles prennent d'assaut les terroirs les plus élevésde Corse.La zone délimitée du cru « <strong>Ajaccio</strong> » s’étend sur différentssecteurs :La rive nord, abrupte, où débouchent les vallées de laLiscia, du Liamone, du Sagone, du Bubia, du Pero et duChiuni, pénètre à l’intérieur jusqu’au Monte d’Oro et au Monte Rotondo avec les vallées dela Cinarca où règnent les vignobles de Sari d’Orcino. Autour du golfe de Porto, au nord dugolfe de Sagone, la zone répond aussi aux critères de délimitation de l’appellation « <strong>Ajaccio</strong>». Si la vigne y est aujourd’hui rare, elle s’était bien développée à partir du XIXe siècle. ACargèse, elle couvrait alors 103 hectares et à Piana 80 hectares.3 En 1971, la première dénomination était « Coteaux d’<strong>Ajaccio</strong> » devenue « <strong>Ajaccio</strong> » tout court en 1984.5


La rive sud au relief plus doux a permis l’établissement des hommes et la créationd’exploitations, à la fin du XIXe siècle. C’est ici que le vignoble d’<strong>Ajaccio</strong> est aujourd’hui leplus important en surface. Sur la rive nord du Valinco, le long de la rive droite du Taravo, desvignobles récents, sur d’amples coteaux, voisinent avec de petits clos traditionnels. D<strong>ans</strong>l’arrière-pays, les vallées de la Gravona et du Prunelli orientées nord-est, sud-ouest, qui sejettent d<strong>ans</strong> le golfe d’<strong>Ajaccio</strong>, dévoilent également de petits vignobles disséminés parmi lesorangers, pêchers, pommiers, élevages de moutons ou encore les oliviers sauvages.Le vignoble de « <strong>Ajaccio</strong> » s’étendsur 36 communes :Afa, <strong>Ajaccio</strong>, Alata, Albitreccia, Ambiegna, Appietto, Arbori, Arro,Bastelicaccia, Calcatoggio, Cannelle, Carbuccia, Cargèse, Casaglione,Casalabriva, Cauro, Coggia, Cognocoli-Monticchi, Coti-Chiavari,Cuttoli-Corticchiato, Eccica-Suarella, Grosseto-Prugna, Ocana, Peri, Piana, Pietrosella, Pila-Canale, Saint-André-d'Orcino, Sari-d'Orcino, Sarrola-Carcopino, Serra-di-Ferro, Tavaco, Valledi-Mezzana,Vero, Vico et Villanova.6


UN VRAI STYLE AJACCIENClimat : méditerranéen tempéré par les brises de mer, de terre et de montagneL’un des vignobles les plus ensoleillés de FranceBlottie au fond du golfe qui porte son nom, située à la même latitude que Rome, <strong>Ajaccio</strong>jouit d’un ensoleillement moyen annuel semblable à celui de Nice (2700/2800 heures paran), mais tempéré et stabilisé par les influences conjuguées de la mer et de la montagne.Comme partout en Corse, surnommée « l’île Vigne », une grande variété de sols et decoteaux inondés de soleil sont ainsi maintenus d<strong>ans</strong> une relative humidité par l'influencemaritime.Les étés sont chauds et secs, les hivers doux. Cette clémence est d’autant plus favorable àla qualité des raisins que les gelées sont rares, les printemps précoces et pluvieux. En effet, unensoleillement exceptionnel n’exclut pas une forte pluviosité due aux reliefs.Ajoutons une douceur estivale (la mer joue son rôle de réservoir de fraîcheur)particulièrement favorable à la qualité du vin : la phase de maturation du raisin (de lavéraison début août aux vendanges mi-septembre) est en corse de 10 à 15 jours plus longueque d<strong>ans</strong> les régions de climat continental (comme la Bourgogne ou la Champagne).Trois vents dominantsLa Corse est aussi un pays de vents. A <strong>Ajaccio</strong>, la tramontane, venant des Alpes enapportant le froid et la sécheresse, souffle 57 fois par an, et le Mistral, aussi fort qu’enProvence. Quant au puissant Libecciu, arrivant de Gibraltar chargé de pluie, il sévit 85 jourspar an ! Extrêmement variés et vifs, ces vents régionaux mais aussi les brises locales (crééespar les variations de température entre mer et terre) jouent à <strong>Ajaccio</strong> comme d<strong>ans</strong>l’ensemble de la Corse un grand rôle régulateur et assainissant, permettant de limiter lestraitements phytosanitaires. Ce qui explique que tout le vignoble, déjà situé d<strong>ans</strong> unenvironnement préservé, pourrait revendiquer un statut de « vignoble bio ».Terroir : cap sur la Corse granitique de l’ouestL’un des vignobles les plus hauts de FrancePlus qu’une île, la Corse est un puissant massif montagneux : 55 % de ses surfaces se trouventà plus de <strong>40</strong>0 mètres d’altitude, 20 % à plus de 1000 mètres et plus de vingt sommetsculminent au-dessus de 2000 mètres d’altitude, avec le Monte Cinto atteignant 2710 mètresd’altitude. Avec des vignobles à une altitude moyenne de 200 mètres, <strong>Ajaccio</strong> est l'une desrégions viticoles les plus hautes de France.Son vignoble s’enracine d<strong>ans</strong> la Corse granitique de l’Ouest qui occupe les 2/3 de l’île et estlimitée par le sillon central qui s’étend de Solenzara à Corte. Riches en silice, alumine,potasse, et parfois calcium, les granits apportent aux vins, en majeure partie issus du cépageSciaccarellu, une grande finesse, des couleurs légères, des arômes intenses, avec desnuances florales, et souvent au vieillissement des notes caractéristiques de « pierre à fusil ».7


Cépages : sous le règne du SciaccarelluLe tempérament plein de battant et d’avenir des vins de Corse trouve ses racines d<strong>ans</strong>l’âme profonde des cépages autochtones. Des variétés nobles aux noms chantants,essentiellement réintroduites pour les <strong>AOC</strong>, ont permis de développer une « typicité »puissante.Impérial « Sciaccarellu » pour les rouges et les rosésVoilà un véritable cépage local. Les ampélographes affirment en effetque le sciaccarellu serait non seulement originaire de l'île mais du terroirajaccien. Il doit son nom à l'adjectif "sciaccarellu" signifiant "craquant".Comme on parlerait d’amande à coque tendre. Il règne en maîtred<strong>ans</strong> la Corse granitique de l’Ouest et donne naissance à des vinsgénéralement assez souples, à la robe claire, d’une grande finessealliée à un bouquet poivré inoubliable. Au nez, ils égrènent des arômesde fruits rouges, des notes d’épices (bouquet poivré caractéristique),de bois grillé, de fleurs du maquis. Les vins rosés de Sciaccarellu, d’uneteinte rose clair à saumon, se révèlent très aromatiques et fruités, vifs,fins et agréables.Le Sciacarello doit représenter 60 % minimum de l’assemblage. Il peut être associé auBarbarossa, Niellucciu, Vermentinu. Le Cinsault et le Grenache (à hauteur de <strong>40</strong> %maximum) ainsi que le Carignan (15 % maximum) peuvent également entrer d<strong>ans</strong> lacomposition des vins d’<strong>Ajaccio</strong>.Noble et puissant « Vermentinu » pour les blancsAncien cépage blanc méditerranée, on l’appelle aussi« Malvoisie de Corse ». Selon le célèbre ampélographePierre Galet, il serait passé de Madère en Espagne d’où ilaurait conquis la Corse et la Sardaigne puis l’Italie où il estégalement très présent (Piémont, Ligurie, Toscane). Cecépage, appelé “rolle“, sur le continent, donne un vin detrès haute qualité, parmi les meilleurs blancs de laMéditerranée, très typé, aux arômes floraux puissants(tilleul, aubépine, rose). Le degré est souvent élevé. Il estvolumineux en bouche avec un arrière-goût d’amandeet de pomme. Incorporé au rouge, il est également utilisépour la réalisation de rosés à forte personnalité.Le vermentinu doit représenter au moins 80 % de l’assemblage, et peut être complété d’Ugniblanc8


Mise en bouche : des flots de saveurs autour des vins ajacciensLe vrai style ajaccien s’exprime à travers des « vins plutôt gourmands, fruités, relevés d'épicesdouces », « suaves, élégants, désaltérants ». Il trouve sa pleine mesure à table ou au momentde l’apéritif. Pour cette mise en bouche, deux spécialistes livrent leurs meilleurs accordsgourmands, entre mer et garrigue :• Le sommelier, PATRICK FIORAMONTIChef sommelier et responsable de la restauration du Relais & Châteaux Cala Rossa à Porto-Vecchio (Relais & Château, 1 étoile Michelin), auteur d’une véritable somme sur « Le vincorse » (Edition du Journal de la Corse) Patrick Fioramonti est considéré comme le plus finconnaisseur actuel des vins de l'île de Beauté.« Le vrai style "Ajaccien" est très certainement caractérisé par la notion de terroir (arènesgranitiques en majorité, bercé par un micro-climat légèrement venté et très ensoleillé) qui liéaux cépages tels que le Sciacarellu ou d<strong>ans</strong> une moindre mesure le Barbarossa confèrentaux vins d'<strong>Ajaccio</strong> un style de vins plutôt gourmands, fruités, relevés d'épices douces. Dotésd'un caractère profond et racé, les rouges ont généralement un potentiel de garde de 4 à 8<strong>ans</strong> selon les millésimes. Quant aux vins blancs issus de Vermentinu, ils prennent sur le terroirajaccien des accents souvent fruités et floraux avec de jolies notes d'agrumes, de fruitsblancs et d'aubépine d<strong>ans</strong> leur jeunesse laissant assez vite place à de très beaux arômesminéraux (pierre à fusil, silex...) dus essentiellement au terroir granitique d'<strong>Ajaccio</strong>, avec unpotentiel de garde selon les années de 3 à 8 <strong>ans</strong> en moyenne. »Ses accords gourmands :« D<strong>ans</strong> sa prime jeunesse, le rouge d'<strong>Ajaccio</strong> est un bon compagnon pour la charcuteriecorse ou une viande rouge grillée. Plus âgé (à partir de 5 <strong>ans</strong>), il se prêtera avec aisance àdes mariages plus puissants, donnant la réplique à un gibier en sauce ou encore un rôti deveau corse aux champignons.Pour harmoniser le rosé d'<strong>Ajaccio</strong>, un peu de spontanéité et beaucoup de naturel suffisent.Servi frais, il sera agréable avec une salade de légumes marinés à l'huile d'olive corse ouencore des pâtes fraîches à la tomate et au basilic.Quant au blanc d'<strong>Ajaccio</strong>, c’est sur un poisson grillé ou un crustacé type langouste corsequ’il s’exprimera le mieux. »• Le caviste NICOLAS STROMBONINicolas Stromboni, sommelier et caviste (élu meilleur caviste <strong>2011</strong> par la Revue du Vin deFrance), invite à prendre le Chemin des Vignobles au cœur d’ <strong>Ajaccio</strong>, au 16, avenue NoëlFranchini. Parmi ses milliers de références, il aime à accueillir “les gens de goût, qui ont enviede pousser un arôme plus loin leurs limites“.« Le style ajaccien s’appuie sur un cépage unique, un vrai mimétisme du pinot noir s<strong>ans</strong>aucune fratrie pourtant, et donne des rouges suaves, élégants, désaltérants, contemporainsmais intemporels, pouvant êtres travaillés en ultra sec ou ultra riche. Ces rouges d’<strong>Ajaccio</strong> secaractérisent par une qualité de sève et de fruit unique. Ils se boivent d<strong>ans</strong> l'année maispeuvent aussi bien couvrir plusieurs décennies pour des plaisirs s<strong>ans</strong> cesse différents. En unmot : un style unique en Méditerranée. Quant au vin blanc d’<strong>Ajaccio</strong>, il s’agit plutôt d’un vinde joie, de début de repas. Les arènes granitiques apportent de l’énergie et du croquant auvin de vermentinu, qui se révèle naturellement frais et désaltérant. »9


Ses accords gourmands :« Pour le rouge, tout dépend du millésime. Très jeune, il accompagne en toutedécontraction une coppa de montagne ; avec quelques années supplémentaires, ils’arrondit juste assez pour escorter une volaille rôtie aux coings et aux courges. Moins jeune,le mariage est fort intéressant à tenter avec des pâtes à l'araignée de mer, et d<strong>ans</strong> unmillésime encore plus affiné, il fait des étincelles avec un perdreau rôti au vin d'<strong>Ajaccio</strong>, unetombée de blettes, d'oignons, quelques morilles…Aromatique et plein de caractère, le rosé se révèle un excellent allié pour un loup de mer,citron et myrte, ou un carpaccio de denti et herbes fraîches.Elégant et floral, le blanc a toute sa place lors d’un apéro chic autour de quelques beignetsde bianchetti (beignets préparés avec de rares alevins d’anchois, une authentiquespécialité d’<strong>Ajaccio</strong>), quelques arapèdes (petits coquillages), du fromage de brebis. »10


<strong>DE</strong>S VINS ET <strong>DE</strong>S HOMMESLES QUATORZE PRODUCTEURS D’AJACCIOSur les 242 hectares du vignoble ajaccien figurent quelques uns des plus vieux domainesrenommés de la Corse. Ici, les rouges ont les épaules larges, les rosés ont de la classe et lesblancs, dominés par le Vermentinu, ont une distinction toute florale. Derrière chaquebouteille, ce sont des histoires d’hommes et de femmes…1 - Domaine U Stiliccionu ; 2 - Domaine Pratavone ; 3 - Domaine Comte Abbatucci ; 4 - Domaine de Vacelli ; 5 -Domaine Quilichini ; 6 - Clos Ornasca ; 7 - Clos Capitoro ; 8 - Domaine Martini ; 9 - Domaine de la Sorba ; 10 - DomaineComte Peraldi ; 11 - Domaine Pietrella ; 12 - Domaine Serpaggi ; 13 - Domaine Peraccia ; 14 - Clos dAlzeto.CLOS CAPITOROSitué à quelques kilomètres du golfe d’<strong>Ajaccio</strong>, le domaine du Clos Capitoro étend sesvignes sous un soleil généreux, caressé par la fraîcheur des vallées montagneuses du Prunelli.L’amour de la terre et le savoir-faire ancestral coulent d<strong>ans</strong> les veines de la famille Bianchettidepuis 1856. Le vignoble de 50 ha en <strong>AOC</strong> <strong>Ajaccio</strong> est réparti sur trois parcelles d’arènesgranitiques dont le sol est argilo siliceux. On y cultive le Sciaccarello, le Grenache et leNielluccio qui composent les vins rouges ainsi que le Vermentino pour les blancs.Contact : Jacques BianchettiClos CapitoroPisciatella • 20166 PorticcioTél : 04 95 25 19 61E-mail : info@clos-capitoro.comSite Web : www.clos-capitoro.comDégustation, visite et point de vente : 04 95 53 21 05 - E-mail : relais@clos-capitoro.com11


CLOS D’ALZETOLe Clos d'Alzeto, situé entre <strong>40</strong>0 et 500 mètres sur les flancs de la vallée de la Cinarca, faceau golfe de la Liscia, est le plus haut domaine viticole de Corse. C'est là que depuis 1800 lafamille Albertini préside au destin d'un des plus prestigieux crus insulaires. Héritière d'un savoirfaire ancestral, tr<strong>ans</strong>mis de père en fils, cette génération de vignerons a su utiliser lesdernières technologies en se dotant d'une cave ultra-moderne. Depuis sa création, le Closd'Alzeto voit ses différents crus régulièrement primés.Contact : Mr Albertini Frères et fils – Alexis Albertini, président de l’<strong>AOC</strong>Clos d'AlzetoRoute Cinarca 20151 Sari d'OrcinoTél : 04 95 52 24 67Email : contact@closalzeto.comSite Web : www.closdalzeto.comCLOS ORNASCALe Clos Ornasca existe depuis 1995, créé par Vincent Tola. En 1999, à son départ en retraite,Laetitia Tola sa fille, reprend le domaine. Dès 2001, son compagnon Jean-Antoine Manentitravaille sur l’exploitation. Ayant débuté avec 5 ha, le vignoble s’étend aujourd’hui sur 10,37ha dont 2 en Vin de Pays.Contact : Laetitia TolaClos Ornasca<strong>2011</strong>7 Eccica SuarellaTél : 04 95 25 09 07Email : closornasca@orange.frSite Web : http://www.closornasca.com/CLOS SERPAGGIPlanté en 1974, le vignoble du Clos Serpaggi s’étend sur deux hectares à Afa, à unedouzaine de kilomètres d’<strong>Ajaccio</strong>. Complanté de Sciaccarellu et Vermentinu, produisant lestrois couleurs, il est situé entre 100 et 150 mètres d’altitude au pied du Mont Gozzi,majestueux massif de granit haut de plus de 700 mètres.Contact : Antoine-François SerpaggiLieu dit la Vigne, 20167 AfaTél : 04.95.22.83.52DOMAINE A PERACCIASitué sur la plaine de Péri, l'un des plus beaux terroirs viticoles de Corse (jusque d<strong>ans</strong> lesannées soixante-dix une trentaine de vignerons produisaient encore d<strong>ans</strong> cette plaine, sortede petite Bourgogne corse, un vin fruité réputé), ce domaine a été repris en 2008 parLaurent Costa. Apprenant tout du métier auprès de l'ancien exploitant, Jean Sandamiani, etavec « la passion pour moteur », il s’attache à « faire revenir au goût du jour les vins de laPERACCIA tombés d<strong>ans</strong> l’oubli ». Issus d’un vignoble préservé de 7, 5 ha, ses vins (à plus de80 % rouges, avec également un peu de rosé et de blanc) sont désormais labellisés bio.Contact : Laurent CostaLieu dit Rancichella - Plaine de PERI, 20167 PERITel.: 06 65 37 37 59E–mail : costa.laurent@sfr.fr12


DOMAINE COMTE ABBATUCCISitué à une altitude d’environ 100 mètres, ce domaine compte parmi les plus anciensvignobles de Corse. Viticulteurs depuis plus d’un siècle, la famille Abbatucci a su, depuistoujours, préserver le terroir corse et la qualité exceptionnelle de ses vins. Leur vignoble a étéle siège de l’étude et de la culture d’anciens cépages qui constituent aujourd’hui le trésorde ce vignoble insulaire. Depuis l’an 2000, le Domaine est cultivé en agriculture biodynamique: les périodes de travaux sont choisies en fonction des cycles lunaires et dumoment de la journée, les préparations utilisées sont à base de plantes et de minéraux, lesvendanges s’effectuent entièrement à la main, seules des levures indigènes sont employées,un troupeau de brebis (suivi par homéopathie) pâture d<strong>ans</strong> les vignes pendant l’hiver… Laproduction du Domaine s’attache ainsi à conserver les saveurs originales et spécifiques duterroir corse, en prenant en considération la nature et les sols.Contact : Jean-Charles AbbatucciDomaine Comte AbbatucciDomaine de Chiesale, 201<strong>40</strong> CasalabrivaTél/Fax : 04 95 74 04 55Email : dom-abbatucci@infonie.frSite Web : www.domaine-comte-abbatucci.comDOMAINE COMTE PERALDIDu haut des coteaux de Mezzavia, ce domaine aux 50 hectares de vignes domine leprestigieux golfe d’<strong>Ajaccio</strong>. C’est un fleuron de la viticulture insulaire. Cet ancien domaine(les premières vignes y furent plantées au XVIe isècle) a été totalement restructuré en 1965par le Comte de Poix. Depuis plus de quinze <strong>ans</strong> s’est développée une démarcheentièrement tournée vers la qualité : sélection des terroirs, amélioration de l’encépagement,adaptation des meilleures techniques de vinification, perpétuant l’éthique du vigneron : agiren homme se sentant investi d’une histoire, d’un savoir-faire, afin de les préserver, lesvaloriser et les tr<strong>ans</strong>mettre.Contact : Chemin du Stiletto - BP 5121 – 20167 MezzaviaTél : 04 95 22 37 30Email : dom.peraldi@wanadoo.frSite Web : www.domaine.peraldi.comDOMAINE COURRÈGESSitué d<strong>ans</strong> la vallée du Taravu aboutissant à Porto-Pollo, le vignoble fut créé par RogerCourrèges, le père du propriétaire. Si les premières plantations ont été effectuées encoteaux en 1965, c'est en 1974 qu'Alain Courrèges reprend l'exploitation. Depuis, il l'arestructurée en la complantant de cépages insulaires. Passionné de peinture et de sculpture,il construit sa cave en 1990. Une cave en partie enfouie sous le granit, une situation quiassure une bonne conservation et un beau vieillissement à des vins dont une partie est vieillieen fût de chêne. (source texte : www.corsevins.fr)Contact :Domaine CourrègesA Cantina 20123 CognocoliTél : 04 95 24 35 5413


DOMAINE <strong>DE</strong> LA SORBAC’est le père de Louis Musso qui planta les premiers cépages sur les arènes granitiques.Durant des années, le vigneron adhère à la coopérative d’<strong>Ajaccio</strong>, mais sa volontéd’élaborer le vin du domaine se dessine, s’affirme. En reprenant la suite de son père, LouisMusso s’engage d<strong>ans</strong> cette voie. La première vinification signée en 2002 marque alors unnouveau départ. Le domaine ne possédant pas encore sa propre cave, les vinifications sedéroulent au domaine Peraldi sous la houlette du maître de chai et œnologue ChristopheGeorges. Avec des cépages traditionnels, le domaine de la Sorba élabore rouges et rosés.Louis Musso envisage la plantation de cépages blancs, la construction d’un chai etl’élaboration de cuvées spéciales, mais chaque chose en son temps… Pour ce vignerontranquille qui va au rythme des saisons, le respect de l’environnement reste une priorité. S<strong>ans</strong>être en bio, il utilise les traitements et produits agréés en agriculture biologique.Traditionnelle, la culture se conjugue avec labours des sols, utilisation de fumures organiqueset peu de désherbant.Contact : Louis MussoEarl Domaine San Biaggio c /o Louis Musso - Domaine de la SorbaRoute du Finosello, 20200 <strong>Ajaccio</strong>Tél/Fax : 04 95 23 38 26 ou 06 10 85 10 98Email : domainedelasorba@wanadoo.frDOMAINE <strong>DE</strong> PIETRELLACréé en 1980 par les frères Tirroloni sur la commune d’Errica Suarella, non loin d’<strong>Ajaccio</strong>, ledomaine de Pietrella au vignoble de 13 hectares offre des vins de caractère. Issus descépages traditionnels corses, les vins bénéficient d’un terroir exceptionnel et de brisesmarines asséchantes qui préservent les vignes de toute maladie. L’entretien du vignoble sefait de manière traditionnelle (labourage, déchaussage et pioche à la main) et lesvendanges sont entièrement manuelles.Contact : Toussaint TirroloniEccica Suarella, <strong>2011</strong>7 CauroTél : 04.95.25 19 19 – 06 11 36 41 20Email : info@domainedepietrella.comSite web : www.domainepietrella.comDOMAINE <strong>DE</strong> PRATAVONEIssu d'une famille de vignerons, Jean Courrèges, à son retour d'Algérie en 1964, est séduit parles coteaux d'arènes granitiques surplombant la vallée du Taravu. Il y crée le Domaine dePratavone. Orienté en grande partie au sud, ce vignoble de 31 ha est implanté à 8 km dePorto-Pollo, sur des collines bien dégagées entre mer et maquis, face au site de Filitosa, hautlieu de la Corse préhistorique. Sur ces coteaux ensoleillés qui s'élèvent de 45 à 85 m,s'enracinent des cépages typiquement corses, tels que le Sciaccarellu, le Barbirossa et leVermentinu. Les vignes sont ici cultivées selon les méthodes traditionnelles. Les vins duDomaine de Pratavone doivent leur qualité et leur originalité à l'heureuse alliance entre cescépages, ce terroir et le savoir-faire d'Isabelle Courrèges, digne héritière de son père JeanCourrèges, et de son mari, Rodolphe Camerlo. Œnologue de formation et passionnée deplongée sous-marine, elle est parvenue à force de patience et de savoir-faire, à faire dudomaine l'une des belles réussites de l'appellation.Contact : Isabelle Courreges et Rodolphe CamerloDomaine de Pratavone, 20123 Pila CanaleTél : 04 95 24 34 11Email : domainepratavone@wanadoo.fr14


DOMAINE MARTINIAvocate, Laure Ledentu-Martini a délaissé le prétoire pour succéder à sa mère auxcommandes du vignoble familial situé d<strong>ans</strong> un petit coin de paradis perdu d<strong>ans</strong> le maquiscorse.18 hectares sur les 100 hectares du Domaine sont consacrés depuis 1830 au travail dela vigne. Selon les experts, elle vinifie aujourd’hui l’un des plus grands vins rouges de cetterégion de Corse. Un vin rouge qui eut son heure de gloire : « il ouvrit le premier bal desdébutantes du siècle à New York en 1900. Il approvisionna longtemps le Vatican » seremémore Laure Ledentu-Martini qui ne ménage pas ses efforts pour rendre son lustre à sonvignoble tout en s’appliquant à conserver sa conduite traditionnelle qui se teinte aujourd’huide modernité. En effet, il fut le premier vin bio reconnu de Corse. D’ailleurs, le seul engraisque l’on trouve au domaine est le fumier de mouton. Vigneronne engagée, Laure LedentuMartini lutte aujourd’hui contre l’introduction des greffes OGM d<strong>ans</strong> les vignobles. « Les OGMconstituent à terme la perte de l’identité de nos terroirs. C’est au vigneron de maintenir lavigne en bonne santé et non à la “science“de décider ce qui est bon pour nous ».(Source texte : sommelier-paris.org)Contact : André Ledantu MartiniLe pont de la Pierre, <strong>2011</strong>7 Ocana/CauroTel : 04 95 20 04 09 - 06 60 96 01 17DOMAINE QUILICHINISitué en côteau sur une arène granitique à Calzola, d<strong>ans</strong> la commune de Pila Canale, cedomaine est l’un des plus anciens de la vallée du Taravo. Aux commandes du domaine,Ingrid Quilichini, sommelière de formation et digne représentante de la troisième génération,perpétue un savoir-faire ancestral en faisant preuve d’une grande maîtrise de la vinification.Bannissant pesticides, engrais, désherbants et produits chimiques de synthèse, IngridQuilichini produit des vins issus de l’agriculture biologique.Contact : Ingrid QuilichiniCalzola - 20123 Pila CanaleTél : 04.95.24.36.13DOMAINE U STILICIONUAprès des études en œnologie au lycée viticole du Montat à Cahors, des stages effectuésd<strong>ans</strong> sa région et quelques voyages formateurs d<strong>ans</strong> des vignobles à l’étranger (vendangesen 2004 en Hongrie à Tokaj Hétzölö et en 2005 en Nouvelle Zélande à Spring Creek Vintnersd<strong>ans</strong> la région de Marlborough), Sébastien Poly-Casabianca a repris cette exploitation enjuin 2006. Depuis lors, il opère la reconversion de ce vieux vignoble (entièrement restructuréen 1990) à l’agriculture biologique en vue de passer en biodynamie.Contact : Sébastien Poly-CasabiancaDomaine U Stilicionu, route de Porto-Pollo, 201<strong>40</strong> Serra di FerroTél : 04 95 22 41 19 - 06 16 84 86 25E-mail : seb_poly@hotmail.frSyndicat des vignerons d’<strong>Ajaccio</strong> :Site web : www.lesvigneronsdajaccio.comMail : lesvigneronsdajaccio@hotmail.frPrésident : Alexis Albertini15


ANNEXES16


LE CIV CORSEQUINZE ANS D’EXISTENCE EN <strong>2011</strong>Créé le 21 juin 1996, en prenant la suite du GIVIC (Groupement Interprofessionnel des Vins deCorse), le CIV-Corse a été promu le 10 septembre 2008 Conseil Interprofessionnel des Vinsde Corse.Organisme à vocation interprofessionnelle, il est le lieu d’échange d’idées, de décisionsréglementaires, administratives et promotionnelles des Vignerons de Corse. Il représente laproduction et le négoce auprès des pouvoirs publics régionaux, nationaux ou européen.Chaque année, au travers de ses différentes commissions « techniques, qualité, économie,marketing et promotion », il définit et met en œuvre la stratégie de développement de lafilière.LES AUTRES INTERVENANTS <strong>DE</strong> LA FILIEREAu CIV-Corse, structure de promotion, d’animation et de coordination de la filière, s’ajoutentd’autres organisations clés pour le secteur vitivinicole Corse, offrant diverses compétencesdepuis l’amont jusqu’à l’aval :Le CIVAM Viticole : structure de recherche-expérimentation, mène un important programme derecherche, sélection et multiplication des cépages corses, accompagné de recherches sur leslevures locales et les process de vinification. C’est à partir de ces programmes que les vins deCorse peuvent affirmer leur typicité et leur qualité et recouvrir un positionnement original d<strong>ans</strong>l’ensemble national.Le GIAC (Groupement intersyndical des <strong>AOC</strong> de Corse) et le Syndicat des Vins de Pays de l’Ilede Beauté sont des organismes agréés qui travaillent au maintien et à l’affirmation de la qualitédes productions, et assument la totalité des démarches d’agrément. Ces structures verront unélargissement de leurs missions avec l’évolution de la réglementation générale des vins.L’UVA Corse (Union des Vignerons Propriétaires de Caves d'Appellations Contrôlées des vins deCorse) créée en mai 1977, regroupe actuellement la quasi-totalité des vignerons cultivant leursvignes en A.O.C, vinifiant d<strong>ans</strong> leur propre cave, embouteillant et assurant eux-mêmes lacommercialisation de leurs vins. Ses objectifs : participer à la défense de la vigne et desvignerons, améliorer la qualité, promouvoir l'origine et faire connaître les vins. L'UVA CORSE estnotamment intervenue pour soutenir activement la politique de plantation des cépagestraditionnels. Elle participe également à la politique d'expérimentation du C.I.V.A.M : plantationde champs de pieds mères,, vinification expérimentale de cépages corses…Enfin, la promotion et le développement de l'image des Vins Corses sont bien sûr des axesmajeurs d'intervention de l'UVA CORSE, en partenariat avec le CIV Corse : création de labouteille UVA CORSE avec blason traditionnel, participation aux grandes foires, mise encommun des moyens d'acheminement de Vins Corses…Les accompagnements techniques des producteurs sont assurés par des techniciens etœnologues des caves coopératives et des Chambres d’Agricultureet les partenairesL’ODARC, Office de développement agricole et rural de CorseLa Collectivité Territoriale de Corse17


Bien que représentant un peu moins de un pour cent du vignoble français, le vignoble corses’attache à faire découvrir la singularité de sa production à un consommateur européenavide d’authenticité et de qualité.Son Conseil d’Administration est composé des 16 membres représentant à parts égales laproduction et les metteurs en marché.C.I.V. CORSEConseil Interprofessionnel des Vins de Corse7, boulevard du Général de GaullePlace Saint Nicolas20200 BASTIATéléphone : 00 (0)4 95 32 91 32 - Télécopie : 00 (0)4 95 32 87 81E-mail : civ@vinsdecorse.comPrésident : Jean-Marc VENTURIDirecteur : Bernard SONNETAssistante de direction : Marie-Jeanne SERPENTINIChargée de communication : Caroline FRANCHIChargé de mission : Sylvain ROGELSite Internet : www.vinsdecorse.com18


LE MILLESIME 2010 EN CORSEUn hiver arrosé et plutôt froidPour la troisième année consécutive, la Corse a connu un automne et un hiver 2009/2010excessivement pluvieux. Des précipitations exceptionnelles ont été enregistrées surl’ensemble de l’île durant la période allant de novembre à mars. D<strong>ans</strong> certainesmicrorégions, ces précipitations ont représenté l’équivalent d’une année de précipitationsen quelques mois. Les réserves hydriques des sols et des nappes phréatiques ont été trèslargement reconstituées après une décennie déficitaire en précipitation. Ces chutes depluies se sont accompagnées de températures relativement fraîches et de chutes de neigeabondantes en altitude et ce jusqu’en mai.L’entrée en végétation a été ralentie par de nombreux épisodes frais dus à la présence dela neige sur les sommets.La pluviométrie enregistrée au printemps, supérieure à la moyenne, a entrainé un importantdéveloppement végétatif en l’absence de contraintes hydriques. Suite à huit mois deprécipitations abondantes, les réserves hydriques des sols étaient alors très largementreconstituées au début de l’été.Les travaux de printemps et en particulier les traitements phytosanitaires ont été contrariésen raison de sols détrempés et du lessivage régulier de la végétation. L’apparition du mildioua été précoce et particulièrement virulent, cependant le travail des vignerons a permis d<strong>ans</strong>la plupart des cas une bonne maîtrise phytosanitaire.Après un printemps humide et frais, un été plutôt sec mais s<strong>ans</strong> chaleurs excessivesLes conditions climatiques du début d’été, sec et tempéré, ont réduit la pression desmaladies aboutissant à une situation phytosanitaire saine à l’approche de la maturité. Ellesont permis d’aboutir à des dates de véraison normales laissant présager un début devendange les premiers jours de septembre pour les cépages précoces. Le mois d’aoûttempéré a permis une maturation très progressive permettant des vendanges étalées :début septembre pour les cépages les plus précoces et jusqu'à mi octobre pour lesNiellucciu les plus tardifs.Les vendangesCorrespondant à une précocité classique (phénomène que nous n’avions plus rencontrédepuis plus d’une décennie), le millésime 2010 a permis un étalement des rentrées de raisinsfavorable à un excellent travail au niveau des chais. Les vendanges étaient équilibrées avecdes degrés moyens et de bonnes acidités. Les récoltes les plus précoces ont été orientéesvers la production de vins rosés frais et aromatiques alors que les raisins dont la maturitéphénolique était jugée particulièrement intéressante (tanins fins, très prometteurs) étaientvinifiés en rouges.Les pluies ont fait leur retour vers mi septembre mais de façon inégale et en quantité limitée.Celles-ci n’ont pas contrarié les vendanges mais ont parfois retardé la maturité des vignes unpeu chargées.Au final les quantités récoltées en 2010 sont supérieures aux millésimes récents mais d<strong>ans</strong> lamoyenne quinquennale malgré des arrachages récents et des restructurations importantes.Les niveaux de rendement sont cependant très variables d’une micro région à l’autre enraison de la diversité des situations rencontrées d<strong>ans</strong> le vignoble Corse.19


La qualité des vinsLes premiers vins dégustés en sortie d’hiver laissent augurer d’un excellent niveau qualitatifpour ce millésime. La qualité des raisins était au rendez-vous et les vins présentent desexpressions aromatiques intéressantes sur les blancs et rosés avec de bons équilibressoutenus par de bonnes acidités.Les rouges affichent des couleurs franches et vives avec des tanins souples, du fruit et enrègle générale des concentrations moyennes et des acidités intéressantes.Les vins doux naturels muscats sont d<strong>ans</strong> les mêmes dispositions avec de bonnes acidités,une grande finesse aromatique et de très beaux équilibres.Laurent BOUR<strong>DE</strong>Directeur CRVI de CORSE* * *20

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