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Haricots

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C2D ÉlI JESLa sélection du haricot s'affinepar Laure GryIl existe actuellement de très nombreuses variétés deharicots verts nains. On propose, au choix, des filets, desmangetouts extra-fins, des «filets sans fil», des filetsmangetouts,des soit-disant haricots «hybrides»... Comments'y retrouver dans cette pléthore de variétés et au milieu detoutes ces dénominations ? Le choix est difficile, ce quiconduit parfois les jardiniers à rester fidèles à de trèsanciennes variétés, aujourd'hui largement dépassées.Pourtant, le haricot est une des espèces potagères dont lerenouvellement variétal est le plus fort. Encouragés par lademande pressante des industriels, les sélectionneurstravaillent activement. Les principales améliorations portentsur la finesse - c'est une course effrénée vers l'extra-fin - etsur la résistance aux maladies.Autrefois, pour la culture du haricotvert, le choix était simple : le filet ou lemangetout. Le premier a fait la répu -tation du haricot vert français. Il al' avantage de donner des gousses lon -gues , très fines et bien droites. Mais sil' on tarde un peu à les cueillir, il "prendle fil» et devient inconsommable. Lesecond a toujours été moins estimé.Le mangetout traditionnel évoquaitl'i mage d'un haricot grossier, c'est-àdiremoins bien formé, moins droit, plusépais, et souvent gonflé par les grainsen formation. Lui, on pouvait le fairegrossir, la gousse charnue restait co -mestible du fait de l'absence de fil etparchemin.Les vrais filetset les “faux filets sans fil» !mangetout n'est plus ce qu'il était. Dansce type, on trouve des variétés "extra -fines», sans fil bien sûr, mais aussisans parchemin et sans grains. Pourles désigner, plusieurs appellationssont utilisées. On parle de filet-mangetout,faux filet, filet sans fil.., ou encoremangetout hybride. Ce dernier termeest impropre car ce ne sont pasgénétiquement des hybrides. Ils peuventrésulter d'un croisement artificielentre un filet et un mangetout, ou entredeux mangetouts dont les caractèresse rapprochent du genre filet. Demême, le filet a été amélioré. Les variétésde ce type finissent toujours parprendre du fil mais les sélectionneursont réussi à retarder son apparition.Les dates de récolte deviennent moinscontraignantes.Classé à part, mais très proche dumangetout vert, le haricot beurre estpeu cultivé en France. Malgré tout, lesri'n1 rvert, mais les orientations de la recher -che sont analogues.Comme pour de nombreuses autresespèces potagères, cette "révolution »variétale est la conséquence du déve -loppement de la culture, des progrèsde la mécanisation et de la concur -rence des importations. C'est le marchéqui dicte sa loi. Il revient au maraî -cher de s'adapter et au sélectionneurde trouver des solutions.Aux débutsdu haricot nainSi l' on remonte aux années 60, le typefilet était roi. Pourquoi les appelle-t-onfilets ? Parce que les gousses, en grossissant, forment des fibres allongéesqui constituent un fil. On dit qu'ils


la semaine, les gousses auront eu letemps de prendre le fil).Pour le professionnel, la cueille manuelleaugmente sensiblement lescoûts de culture. Aussi le haricot filetrestera-t-il un «produit de luxe», exclude la filière industrielle. Seul le maraîcherqui approvisionne le marché localréussira à rentabiliser sa production.Depuis quelques années, les importationsdu Kenya, Burkina Faso ouCameroun sont devenues des concurrentsredoutables.Parmi les variétés de filet autrefois lesplus cultivées, il faut citer Fin deBagnols, à gousses non panachées,et Triomphe de Farcy, à gousses panachées.Ils servent encore de référence.C'est ainsi que l'on parle du«type Bagnolais» ou du «type Farcy»pour caractériser les nouvelles inscriptions,mais celles-ci apportent de nettesaméliorations (voir tableau à la finde cet article).La mauvaise imagedes anciens mangetoutsPour la conserve, dans les années 60,les producteurs utilisaient les «vrais»mangetouts de l'époque. C'est-à-diredes variétés à gousses courtes, assezgrosses, souvent aplaties et tordues.Rien à voir avec le parfait cylindre longet extra-fin du filet ! Avec les mangetouts,à floraison plus groupée et àmaturation plus lente, ont commencéles cultures mécanisées à grandeéchelle. Seulement, la qualité du produit,comparé au filet, n'était pas trèsbonne.Comment satisfaire à la fois la demandede l'industriel et celle du consommateur?Après 1970, les travauxde recherche se sont intensifiés. L'objectifdes sélectionneurs était d'obtenirdes variétés ayant les qualités des filets- finesse, rectitude - tout en gardantles avantages des mangetouts : absencede fil et parchemin, adaptationà la récolte unique et mécanique.Révolution variétaleen trois générationsLes critères de sélection du haricotseront détaillés plus loin, Continuonsà suivre cette «révolution variétale» quia transformé radicalement, en l'espaced'une vingtaine d'années, l'aspect dumangetout. En 1975, sur le plan technique,la mécanisation était aupoint (1). Mais d'une part, le groupe-Pour tous les haricots nains, on recherche un port dressé et résistant à la verse. Ainsi, lesgousses ne risquent pas de s'abîmer à terre et, surtout, elles sont plus faciles à récolter, à lamain comme à la machine.ment de floraison n'était atteint qu'à70 `)/0, de sorte que les pertes en goussesnon cueillies réduisaient le rendementde la culture. D'autre part, les recherchessur la finesse étaient encorepeu avancées. En plus du mangetoutgros (dont le diamètre est supérieur à1 0,5 mm), on ne disposait que de calibresmi-fins (diamètre compris entre9 et 10,5 mm) et peu de fins (diamètrede 8-9 mm).C'est en 1980 que sont apparus lespremiers «filets-mangetouts» dignesde cette appellation. Créés spécialementpour le marché de l'industrie, ilssont bien adaptés à la récolte unique,grâce à leur floraison abondante et decourte durée. De même, les progrèssur le degré de finesse ont été très rapides.Du mangetout mi-fin ou fin, onpasse au calibre très fin (diamètre de6,5 à 8 mm), voire extra-fin (diamètreinférieur à 6,5 mm). Ces variétés serapprochent également du type filet parla rectitude de la gousse. En effet,malgré l'absence de fil - qui joue le rôlede colonne vertébrale de la gousse -on a réussi à corriger le défaut de courburechez les mangetouts. En revanche,le filet-mangetout est rarementaussi long que le filet : la longueur va-rie de 11-12 cm (pour l'industrie) à 17-18 cm (pour le marché de frais).Aujourd'hui, pour évoquer les étapessuccessives de la révolution variétale,les professionnels ont pris l'habitudede désigner les premiers mangetoutsaméliorés par l'expression "hybridesde première génération». En 1980, lesvariétés ne sont pas encore spécialiséesdans le top des calibres. Aumieux, les filets-mangetouts de premièregénération donnent 15 à 20 %d'extra-fins.La "seconde génération» de filet-mangetoutcommence à partir de 1985. Cesnouvelles variétés sont de plus en plusfines et de plus en plus droites. Lepourcentage de calibres extra-fins oscilleentre 30 et 50 °/0. Aux besoins des(1) Au début des années 70, les récolteuses «longitudinales»ont été remplacées par des cueilleusesde «type frontal», plus maniables et plusperformantes. Celles-ci progressent dans lechamp perpendiculairement aux lignes de haricot.A l'avant de la récolteuse, un peigne cueilleur«peigne» la végétation et entraîne feuilles etgousses à l'intérieur de la machine. Les goussessont alors séparées des tiges et feuilles parventilation, puis stockées dans une trémie.Semences et Progrès n°82 - janvier-février-mars 1995 25rill$11.1


LE HARICOTNAINindustriels de la boîte de conserve,sont venus s'ajouter les désirs desspécialistes du surgelé. Pour eux, lalongueur n'est plus limitée impérativementà 10-12 cm. Par contre, ils sonttrès exigeants sur la couleur qui doitêtre la plus foncée possible. Les gousses“blanchissant» un peu lors de lasurgélation, il est important d'avoir unvert très soutenu avant transformation.Des mangetouts extra-fins,plus fins que des filetsAvec les récentes variétés, sélectionnéesaprès 1990, une nouvelle étapeest franchie. Le terme «troisième génération»désigne les filets-mangetoutsextra-fins à plus de 80 %. On peutpresque parler de monocalibre extrafin.Ainsi, avec les variétés les plus fines,dans les meilleures parcelles etsous un climat favorable, le bon producteurréussit à récolter 10 tonnes parhectare de haricots extra-fins de moinsde 6,5 mm de diamètre. Voilà le résultatextraordinaire de la sélection : lesfilets-mangetouts d'aujourd'hui sontplus fins que les filets traditionnels.Ils restent néanmoins plus courts, cequi fausse le jugement visuel. Au palmarèsvariétal figurent Tavera (RoyalSluis), Capitole (Clause) et Twiggy(Pop Vriend). Toutes les trois extra-fi-nes, ce sont les variétés les plus cultivéesen France. Elles représententprès de 30 % des surfaces de haricotsdestinées à la transformation.Les statistiques variétales établies parl' Unilet (2) viennent confirmer cettenette orientation de la production versdes calibres toujours plus fins. Depuis1980, les variétés très fines n'ont cesséde progresser. Et elles s'octroient actuellement22 % des surfaces cultivéespour la transformation. Quant aux extra-fines,elles ont explosé en l'espacede 10 ans. Absentes avant 1984, ellesreprésentent cette année 60 % dessurfaces ! Les perdants sont les calibresfins et mi-fins.Si l'on considère uniquement le degréde finesse, la troisième génération serasans doute la dernière. Il n'est pas raisonnabled'aller plus loin. Déjà, lesvariétés extra-fines demandent un soinaccru en usines, en raison de leur fragilité.Elles ont aussi l'inconvénient defaire moins de rendement : environ 10-11 tonnes/ha pour des calibres extrafins,contre 12-13 tonnes/ha pour descalibres fins et mi-fins. A propos du rendement,on peut souligner que les résultatsdiffèrent étonnamment d'unerégion à l'autre : les cultures de filetsmangetoutsextra-fins réussissentbeaucoup mieux dans le Sud, en particulierle Sud-Ouest, que dans le Nord.La même remarque s'applique au vraifilet. Ceci montre l'importance du climatet des techniques culturales. Plusle calibre est fin, plus le haricot est exigeant.Si les gousses souffrent d'unmanque d'eau ou d'une températureexcessive, du fil ou des grains peuventapparaître de façon prématurée, réduisantla qualité et entraînant même parfoisle refus du lot en usine. Plutôt quede fil, on parle de «filasse» car les fibresne suivent pas toute la longueurde la gousse. Cet accident constitueen quelque sorte le revers de la médaillepour la sélection : on a voulugagner les avantages du filet, mais onen a hérité aussi un de ses inconvénients.Comment conjuguerau mieux les progrèsLa création des premiers filets-mangetoutset la rapide évolution des calibresont servi de moteur au renouvellementvariétal. Chaque année, sont inscrites15 à 20 nouvelles variétés au Catalogueofficiel français. Avec la tomate, leharicot nain est le légume qui bouge leplus. Et la dynamique ne devrait pasfaiblir car la finesse est loin d'être leseul cheval de bataille des sélectionneurs.Des progrès restent à accomplirsur le rendement (conditionné parle nombre de fleurs et le taux de nouaison),sur l'aspect visuel de la gousse,notamment sa forme et sa couleur, et,surtout, sur la résistance aux maladies.Commençons par le mode de croissancede la plante et d'abord la précocité.Certes, il peut être intéressant dedisposer de variétés à cycle très court,de façon à approvisionner le marchéplus tôt au printemps. Les premiersharicots verts frais, produits en France,sont toujours très attendus ! Mais leproducteur souhaite surtout avoir unlarge choix variétal pour fournir régulièrementles marchés ou les usines.Mieux vaut en effet semer en mêmetemps des variétés de précocité différente,plutôt que de pratiquer des semiséchelonnés d'une même variété.Généralement, l'industriel commenceà travailler les conserves de petits poisavant celles de haricot. Il n'est doncpas si pressé de recevoir les récoltes.Par contre, il désire faire tourner sonusine le plus longtemps possible en find'été. C'est ainsi que les variétés tardivessont également demandées.Des plantes adaptéesà la récolte mécaniqueGrâce aux progrès de la sélection, les haricots ont une production plus groupée et lesrendements ont beaucoup augmenté. L'homogénéité des gousses est également améliorée.Concernant le port de la plante, onrecherche des types déterminés (3),mais pas trop nains. Premier impératif,les tiges doivent être dressées etassez hautes pour porter les goussessans que celles-ci touchent le sol (oùelles risqueraient de s'abîmer et d'attraperdes maladies). Afin de prévenirles effets des accidents climatiques(coups de vent, pluies violentes...), lessélectionneurs s'efforcent d'améliorer


Les difficultés de la sélection du haricot nainLe haricot nain est une planteautogame. Ce mode de reproductionpermet de révéler une variabilité importantetout en assurant une stabilité desdifférents caractères sélectionnés. Lefrein principal de l'amélioration génétiquedu haricot vient de la lenteur des programmesde sélection. Entre l'initiationdes recherches et le résultat pratique,c'est-à-dire la variété, un délai de 10 ansau minimum est nécessaire.Le premier travail consiste à trouver lesmeilleurs géniteurs. Ensuite, il s'agit d'effectuerles bons croisements, de façon àcumuler les caractéristiques favorableset éliminer les défauts. Plusieurs cyclesde reproduction sont nécessaires. Et unesérie d'autofécondations doit être réaliséeafin d'assurer une bonne fixité de lalignée pure.Le nombre de croisements est d'autantplus grand que le nombre de caractèresà retenir simultanément est élevé, queleur expression est fortement influencéepar le milieu et que le déterminisme génétiqueest complexe.Notamment, les caractères récessifs -devant être apportés par les deux parentspour s'extérioriser - sont plus difficilesà travailler que les caractères dominants.Et la tâche se complique en-core, car les critères de sélection du haricotsont souvent polygénétiques.Une autre contrainte de sélection est liéeau faible taux de multiplication du haricot(au mieux, une plante fournit une quinzainede graines, alors que la carotte, parexemple, en donne plus de mille). Aprèsla création de la variété, il faut donc compterau moins 4 à 5 ans de multiplicationspour obtenir un stock de semences commercialessuffisant. Cette remarque expliqueaussi pourquoi les graines de haricotsont relativement chères.Pour le producteur, le coût des semencesreprésente environ un cinquième durevenu brut par hectare. A ce prix là, sesexigences sur le choix de la variété sontlégitimes !Les nouvelles variétés de filet-mangetoutsont souvent appelés, à tort «hybrides».Ce terme est incorrect car ce ne sont pasgénétiquement des hybrides. En fait, ilssont obtenus de deux façons différentes.Suivant la première méthode, le sélectionneurcroise un filet par un mangetoutclassique, examine la descendanceet retient les meilleurs individus qui combinentle maximum d'avantages héritésdes deux parents. Suivant la secondevoie de sélection, le généticien travailleuniquement dans la famille des man-getouts. Pour réaliser ses croisements,il va s'orienter vers des variétés à grainestrès petites, ce caractère étant lié àla finesse de la gousse.Les deux méthodes ont leur limite. Dansun cas, lorsque l'on marie le mangetoutavec un filet, la descendance risque derécupérer des problèmes de fil.., ou defilasse. Dans le second cas, on estdébarassé du fil mais alors, il devient difficilede fabriquer des gousses rectilignes,comme l'exige le marché.Ajoutons un mot sur les vrais hybrides.Nous voulons parler ici des vraies variétésgénétiquement hybrides F1. Des recherchesmenées à l'Inra durant les années70-80 (hommage doit être rendu àHubert Bannerot) ont révélé l'existenced'une stérilité mâle cytoplasmique chezle haricot sauvage. Reste encore à l'introduiredans notre type de variétés. Cequi risque d'être très long. La sélectiondes hybrides est donc un projet à trèslong terme. Et, pour le moment, il n'estpas réaliste d'envisager leur productionà grande échelle. Car l'éventuel gain derendement, évalué à 20 °/. chez l'hybrideF1, ne compenserait pas le coût des semences.Déjà fort élevé, celui-ci serait àmultiplier au moins par trois.la résistance à la verse. Secundo, lesgousses doivent être réparties uniformémentsur la plante, et non pas cachéesdans le feuillage. Ceci pour faciliterla cueillette, qu'elle soit manuelleou mécanique. Pour le producteur quirécolte à la machine, ce caractère estprimordial. Pour le jardinier, l'avantageest loin d'être négligeable. Enfin, il estnécessaire d'assurer un bon ancragedes plantes. Ceci afin d'éviter les pertesau moment de la récolte (4).Evidemment, la bonne répartition desgousses autour de la plante vient encontradiction avec le groupement defloraison demandé par les professionnels.Difficile d'obtenir des gousses àla fois groupées dans le temps et disperséesdans l'espace. Un compromiss'i mpose. Là encore, les progrès de lasélection sont très nets.Parmi les nouvelles variétés de filetmangetout,certaines sont caractériséespar une maturité très groupée.Elles sont ainsi adaptées à la récolteunique. Dans ce cas, le producteurdevra rester très vigilant pour déterminerau mieux la date de cueillette. Unretard peut être fort préjudiciable pourla qualité. A l'inverse, une récolte tropprécoce peut amputer lourdement lerendement. C'est pourquoi les sélectionneurss'efforcent d'obtenir des va-riétés dont les gousses évoluent lentement.D'autres variétés de filet-mangetoutprennent plus de temps pour fleurir. Laproduction s'échelonne sur plusieursjours. Sans doute le jardinier aura-t-ilintérêt à choisir ce type de haricot.Recherchede la qualité extraA propos de la qualité de la gousse,les critères d'amélioration ne manquentpas. Certains peuvent paraître arbitrairesou inutiles, aux yeux du jardinierou du consommateur, mais ils sontprioritaires pour l'industriel. Nous distingueronsdonc la "qualité commerciale»de la "qualité visuelle et gustative»du produit.Sur le marché, c'est en premier lieu lafinesse qui permet de classer commercialementles haricots. Que ce soit auniveau de la réception des lots en usines,ou chez les grossistes. Rappelonsque les industriels ont défini cinq catégories,de l'extra-fin (gousses de moinsde 6,5 mm de diamètre) au gros (goussesde plus de 10,5 mm de diamètre),en passant par le très fin, le fin et lemi-fin. L'idéal est d'obtenir une récoltetrès homogène, spécialisée dans unseul calibre. Mais, en pratique, unemême variété produit des gousses dedeux ou trois calibres différents. Parexemple, des extra-fins et des très fins.Ou des très fins, des fins et des mifins.On parle respectivement de variétésdeux ou trois «cribles».Les variétés extra-fines ne donnent pasles plus gros rendements mais ce sontelles qui sont payées le plus cher auproducteur. Est-ce bien légitime ?Autrefois, ce critère de classement étaitjustifié. Les gousses fines étaient lesplus jeunes et les grosses goussesétaient les plus âgées. Aujourd'hui,pour les filets-mangetouts, le critère finessene peut plus servir à déterminerle stade de maturité de la gousse. Sil'on veut garantir la qualité optimale, il(2)Unilet : Union nationale interprofessionnelledes légumes transformés.(3) Contrairement aux haricots à rames, à portindéterminé, les haricots nains stoppent leurcroissance après avoir formé un certain nombrede fleurs.(4) L'adaptation des variétés aux machines derécolte est un critère essentiel. Depuis le débutde la mécanisation, sélectionneurs et constructeursde matériel travaillent en collaboration pouraider les producteurs à optimiser leurs rendements.Semences et Progrès n° 82 - janvier-février-mars 1995 27


LE HARICOTNAINfaudra plutôt se fier au taux dematière sèche des gousses(entre 10 et 12 %, quel que soitle calibre).Court ou long,une li gne parfaiteAprès la finesse intervient lalongueur. Là encore, un préjugédemeure, en tout caspour les filets : plus le haricotest long, plus il paraît fin etmeilleur il est. Depuis l'apparitiondes filets-mangetouts extra-finset courts, la longueurest moins recherchée.Sur le marché de l'industrie, lelong est exclu. Car les goussesdoivent pouvoir rentrer facilementdans les boîtes, enrestant entières et sans gêner gle remplissage (les premières >gousses ne doivent pas faireobstruction aux suivantes, sinon,le poids net visé ne serapas atteint). On estime que lalongueur optimale, pour l'industrie,est de 11 à 12 cm. Ceci expliquepourquoi les sélectionneurs ontsorti dernièrement tant de variétés dece type (voir tableau).Pour la vente sur le marché de frais, ilest préférable d'utiliser des variétés unpeu plus longues. Elles ont le doubleavantage de faire plus de poids et plusd'effet. Mais les gousses longues etsans fil sont moins droites. Et elles onttendance à former plus de parchemin.Il y a donc une limite à ne pas dépasser.En filet-mangetout, un maximumde 19-20 cm paraît raisonnable. En filet,certaines variétés dépassent les20 cm.La forme idéotype du haricot est leparfait cylindre. Les sélectionneursont beaucoup travaillé sur la rectitudeet sur la rondeur. Exit les vieilles variétésà gousses tordues et aplaties. Lesnouveaux haricots sont droits et presqueronds. Parfois, le défautd'»ovalisation» réapparaît, lorsque lesconditions climatiques sont mauvaisesou dans les cultures d'arrière-saison.Le producteur cherche surtout à éviterla formation précoce des grains..D'où l'intérêt de disposer de variétés àDes gousses bien rondes, parfaitement droites, extra-fines et vertintense, voilà la forme idéotype du haricot.évolution lente, pour pouvoir établir unplanning de récolte moins serré.Eviter le «boudinage»Après un certain stade de maturité, ildevient urgent de cueillir. Car les haricotsn'attendent pas. Ils vont commencerà «boudiner». Ce terme exprimebien l'effet déplorable du grossissementdes grains dans la gousse. Laqualité commerciale sera fort dépréciée.Grains blancs, noirs, bruns, bistre, chamois...la couleur des grains de haricotpeut être très variée. A vrai dire,elle l'était avant que l'industrie de laconserve n'impose la loi du blanc. Citons,pour exemples, le renommé Finde Bagnols, dont le grain est «incarnatsaumoné, panaché lie de vin», ou lefameux Triomphe de Farcy, couleur«incarnat saumoné, marbré de brunviolet». A l'origine, les haricots à grainscolorés étaient plus vigoureux queceux à grains blancs. D'ailleurs, lesvariétés de filets sont presque toutesà grains noirs ou brun saumoné. Dufait des progrès de la sélection,la comparaison ne se justifieplus. Il n'empêche que l'idéereste bien présente dans l'espritdes jardiniers amateurs.Nombreux sont ceux qui réclamentencore exclusivementdes grains colorés. Ils ont tort.C'est d'autant plus regrettableque la plupart des nouveautésen filet-mangetout sont àgrains blancs. Seules celles-ciconviennent à l'industrie. Lesautres sont bannies car ellescolorent le jus de conserve.De nets progrèsd'un bout à l'autreLes sélectionneurs s'intéressentégalement aux deuxbouts du haricot. L'industrielest exigeant. Il recherche desextrémités assez obtusespour éviter des pertes trop importanteslors de l'éboutage.Progressivement, on se rapprochedu parfait cylindre.Heureusement qu'il nous resteles vrais filets aux jolies extrémitéseffilées.Du côté du pédoncule, l'attachedoit être relativement fragilepour se détacher aisémentde la tige lors de la cueillette,sans entraîner des grappesentières (il n'est pas trèsagréable de trouver dans sonassiette des morceaux de tigesbranchues). En outre, les gousses tropsolidement fixées risquent de se cassersous la pression de la machine. Etavant d'être conditionnées ou misessur le marché, elles auront le temps dese dessécher, s'oxyder ou prendre desmaladies. Actuellement, les sélectionneursexplorent la voie prometteuse dugène «easy pick». Il permettrait,comme son nom l'indique, une «cueillefacile» par une nette séparation de lagousse et de la tige.Un beau haricot se reconnaît égalementà la couleur. En vieillissant, lesgousses vertes ont tendance à s'éclaircir.L'objectif est de freiner ce processus.La décoloration est encore plusmarquée, lorsque les gousses sonttraitées en usines : le «blanchiment»est inévitable. Il faut donc sélectionnerdes gousses vert très foncé. Raresaujourd'hui sont les haricots panachés.Même les nouveaux filets sontde couleur homogène. Pourtant, leTriomphe de Farcy a eu beaucoup desuccès. Mais les conserveurs n'envoudraient pas.En ce qui concerne les mangetoutsbeurre, la couleur jaune doit apparaî-


tre rapidement et être très soutenue.Elle est en effet précédée d'une colorationvert-jaune peu attirante. Autredétail, mais qui a son importance, laligne de suture de la gousse ne doitpas reste verte. Répétons-le, le mangetoutbeurre a été considérablementamélioré au cours des dernières années.Il peut être aussi fin que le mangetoutvert. Aussi fin à l'aspect, et plusfi n au goût : sa saveur douce et sucréeest incontestable. Dans les pays d'Europede l'Est, il a beaucoup de succès.En France, plusieurs obtenteurs estimentque les producteurs et lesconserveurs négligent un créneau trèsappréciable.Non seulement finmais aussi tendreFaut-il parler du goût ? Cette notion dequalité est subjective mais les sélectionneursn'oublient pas de tester, lorsde leurs croisements, la tendreté et latenue à la cuisson. Vérifier l'absencede structures fibreuses (fil, filasse ouparchemin) est un impératif. Mais attention,les progrès de la sélection ontdes limites. On ne peut empêcher lesgousses de vieillir. Avec l'âge, la tendretése dégrade. D'où la nécessité desurveiller le taux de matière sèche desgousses. Rappelons que l'optimum dequalité se situe entre 10 et 12 %. Récoltertrop jeune est également dangereux,car les haricots auront une mauvaisetenue (surtout les extra-fins). Onobservera notamment une tendanceau décollement de la peau après cuissonou même avant, lorsqu'il y a eucongélation.Les dégustateurs ajoutent que lagousse doit être charnue, c'est-à-direnon creusée, et croquante, mais pastrop. Ils parlent aussi de saveur«verte», par opposition au goût insipidedes vieux mangetouts.Enfin, on n'oublie pas que la préoccupationmajeure des sélectionneurs estla résistance aux maladies. C'est précisémentsur ce problème que les travauxde recherche ont commencé.Priorité a été accordée à la lutte génétique,en partie à cause de la relativesimplicité du travail (en particulier lorsquela résistance est contrôlée par unseul gène dominant), mais surtout enraison de la gravité économique desdégâts.Vaincre les maladiesgrâce à la génétiqueRappelons que le haricot est une descultures légumières pour lesquelles lecoût des semences est le plus élevé.L'investissement étant très important etles principaux utilisateurs - les industriels- demandant une production programmée,il est absolument nécessairede prévenir au maximum les risquessanitaires. De plus, le haricot possèdeun cycle végétatif court : le moindreaccident en cours de végétation peutse révéler dramatique à la récolte, carla plante n'aura pas eu le temps derécupérer.Trois maladies ont fait l'objet de travauxintensifs : la mosaïque commune,l' anthracnose et la graisse. Toutestrois sont transmises par les semenceset il est difficile, voire impossible,de lutter par voie chimique.La mosaïque commune (ou virus 1)provoque sur les feuilles une mosaïquevert clair ainsi que des déformations.Elle retarde et diminue considérablementla production. Le virus estvéhiculé par les pucerons qui, piquantles feuilles, transmettent la maladie desplantes malades aux plantes saines. Ilsuffit donc d'un pied virose pour quetoute la culture soit contaminée.Deux types de résistance au virus 1 ontété trouvés. Première découverte, larésistance par immunité (qui empêchele virus de se multiplier dans laplante) a été vite surmontée par denouvelles souches de virus plus viru-PigeGAIstSEMENCESDESNOUVEAUTÉSPERFORMANTESHARICOT MOZARTMANGETOUTDE CONSERVEUn très fin bien coloré• Très précoce• Rendement élevé• Bonne répartition desgousses sur la planteHARICOT GUSTYMANGETOUTDE MARCHÉLa qualité du filet sans fil• Gousse très longue• Rendement élevé• Très bonne qualitégustativeHARICOT PROVERTFLAGEOLET VERTD'INDUSTRIEUn résultat garanti• Précoce• Rendement élevé• Belle couleur de grainSEMENCESLe Riderectu - B.P. N° 1 - 49800 ANDARD - Tél. 41.66.14.44 - Fax 41.80.49.49


LE HARICOTNAINlentes. On a donc recours désormaisà la seconde solution, la résistance parhypersensibilité. Ce système de défenseest original : la variété est ditehypersensible car la pénétration du virusentraîne immédiatement la mortdes cellules autour du point d'infection.De ce fait, le virus ne peut plus se multiplier.La maladie est stoppée et laplante saine et sauve. Pratiquementtoutes les variétés nouvellementcréées sont dotées de cette résistance.Un système très efficace, sauf au-dessusde 30° C. En effet, par températurestrop chaudes, les cellules sont incapablesde bloquer le virus qui se propagealors dans tout le feuillage. Cephénomène, appelé «black-root», entraînedes nécroses partielles ou généraliséeset peut déclencher la mortde la plante. Heureusement, cet accidentarrive rarement.L'anthracnose a été, jusqu'en 1970, unfacteur limitant de la culture. Elle a pratiquementdisparu aujourd'hui grâce àl' utilisation de variétés résistantes.Cette maladie est causée par unchampignon - Colletotrichumlindemuthianum- qui se manifeste pardes taches noires sur les nervures desfeuilles puis sur les gousses. Les chercheursont montré l'existence de plusieursraces d'anthracnose. Commentdonc réussir à toutes les surmonter ?Le progrès de sélection décisif a été ladécouverte du gène «Are», en 1960,qui donnait la résistance (contrôlée parce seul gène dominant) à tous lespathotypes connus en Europe. Lespremiers haricots totalement résistantsont été inscrits en 1968. Avec grandsuccès. Et l'on peut noter que depuis1972, la plupart des variétés nouvellespossèdent ce gène «Are».L'anthracnose est-elle à jamais enrayée? Rien n'est moins sûr. Conscientsdu danger d'utiliser un seul gène,dans le cas où de nouvelles souchesde champignons viendraient à la surpasser,les sélectionneurs sont partisà la recherche d'autres gènes dominantsdans du matériel sauvage. Ceuxciconfèrent la résistance totale à desraces spéciales d'anthracnose, présentesen Amérique et en Afrique, maisabsentes pour le moment en France.La graisse est une maladie bactériennequi provoque de gros dégâtslors des années humides. Trois bactériessont accusées : pseudomonasEté comme hiver, on peut trouver sur les marches des haricots extra-fins. Prouesse de lasélection : les nouveaux filets-mangetouts sont plus fins que les anciens filets.phaseoli, pseudomonas syringae etxanthomonas. Les symptômes commencentsur les feuilles, par de petitestaches entourées d'un halo jaune (d'oùle nom anglais de la maladie de «haloblight»). Puis il y a apparition sur lesgousses de taches translucides d'aspectgraisseux (d'où le nom degraisse).Le grave problèmede la graisseUne attaque à un stade précoce peutdétruire complètement la culture. Si labactérie se manifeste plus tard, elleentraîne une diminution des rendements(due au ralentissement de lavégétation) et la dépréciation plus oumoins sévère de la récolte (gousses«piquées» ou très tachées).Pour lutter génétiquement contre lagraisse, les sélectionneurs utilisent unsystème génétique assez complexe,composé d'au moins trois gènes récessifs.Il a fallu six cycles de sélectionrécurrente, soit dix ans de travail à partirde la lignée sauvage, pour aboutirau premier résultat pratique. Autant direque cette résistance est beaucoup plusdifficile à contrôler que celles au virus 1ou à l'anthracnose. Rares sont les variétéstotalement «résistantes», en toutesconditions, et l'on préfère parler de«tolérance» ou de «haute tolérance».Les variétés sensibles sont encoremajoritaires, y compris parmi les nouveautés.Il s'avère que la forte intensitéde sélection liée à l'introduction decette tolérance ralentit les progrès surles autres caractères. Il n'est pas facilede mener de front plusieurs combats.Patience, la création variétale estun travail de longue haleine.En attendant la généralisation de variétésrésistantes, plusieurs mesures deprotection ont été prises. C'est ainsi quela réglementation européenne va imposerune norme sévère de taux de contamination,applicable à toutes les grainesvendues dans l'Union européenne.De son côté, la France a mis en placedes zones de production de semences«hors graisse». Sur ces parcelles, lesmultiplicateurs sont tenus à respecter uncahier des charges draconien et tous leslots de semences qui en sont issus sontcontrôlés et garantis.Des semences pelliculées,une protection utileDe lourds programmes de sélection ontégalement été entrepris pour tenter delutter contre les champignons du sol,comme le fusarium ou le pythium, lerhizoctone ou le sclérotinia. Ils sont nombreuxà attaquer le haricot ! Des sourcesde résistance - polygéniques et trèscomplexes - ont été découvertes mais,dans l'immédiat, on ne peut s'attendreà un résultat pratique.En solution de remplacement, lessemenciers étudient le pelliculage : lespremières semences pelliculées de haricotsont commercialisées cette annéepar Clause. Déjà utilisé pour le pois, lepelliculage a l'avantage de protéger lesjeunes plantules des parasites du sol,grâce à une combinaison «sophistiquée»de matières actives entourant lesgraines. On ne peut prétendre, par lepelliculage, protéger la plante sur l'ensembledu cycle, mais cette techniquea le mérite d'assurer une implantationoptimale de la culture. Elle peut être considéréecomme une arme complémentairede la génétique.30 Semences et Progrès n°82 'janvier-février-mars 1995


Caractéristiques des principales variétés de haricot nain cultivées en FranceVariété(et années d'inscription)ObtenteurVariétés de haricot nain "beurre"Précocité(1)Cador (91) Tézier C + 1Crocus(90) GSN -GriffatoncouleurDe Rocquencourt (52) C + 3 blancpublicGraingrosseur(poids de1.000 grainsengrammes)(2)longueur(en mm)largeur(en mm)brun 196 g 128 7sectionronde àelliptiqueGousseC + 3 blanc 121 g 130 6 ronde sans333 g 165 8elliptiquelargefil parchemin courbure panachureRésistanceaux maladies(3)asonefle f1graissei. sne fsans très faible moyenne sans R R Sabsent outrès faibleDorabel (85) Vilmorin C + 4 blanc 227 g 130 9 ronde sans sansFréor (84) Clause C + 1 blanc 161 g 150 6 ronde sans sansfaible sans R R Ssans absent faible sans S S Strès faibleà faiblefaible àmoyennesans R R HTsans R R SFruidor (92) Clause C + 5 brun 224 g 166 8 ronde sans très faible moyenne sans R R SImpact (92) Asgrow C + 2 blanc 170 g 139 8 ronde sans très faibleMajor (79) Gautier C + 3 noir 230 g 160 10elliptiquelargefaible àmoyennesans R R Ssans sans faible moyenne R R SMaxidor (69) lnra C + 2 blanc 285 g 130 10 ronde sans sans faible sans R R SOrlinel (82) Vilmorin C + 3 blanc - 1 30 7elliptiquelargeOsiris (94) Clause C + 2 blanc 170 g 145 7 ronde sansRocbrun,„(7 ''S et G-GaillardC + 0 brun 285 g 180 7elliptiquelargesans sans faible sans R R Sabsent àtrès faiblefaible àmoyennesans R R Ssans faible faible sans R R SRocdor (84) Vilmorin C + 0 noir 192 g 160 9 ronde sans sans faible sans R R SSafran (89) Clause C + 8 blanc 99 g 120 6 ronde sansTalor (93)J. Wagner(Allemagne)Verbano (91) S et G-(9 ' ) GaillardVariétés de filetAiguillon (79)Antigone (82) Clause C + 0C + 3 blanc 188 g 137 8C + 5 blanc 229 g 138 8elliptiqueà ronderonde àelliptiqueabsent àtrès faiblemoyenne sans R R Ssans très faible faible sans R R Ssanstrès faiblefaible àmoyennesans R R SGautier C + 2 noir 374 g 215 9 ronde avec moyen nulle sans R R Srougeviolacé270 g 195 7 ronde avec fort nulle sans R R SBelna (74) Clause C + 1 noir 330 g 195 8 ronde avec fort nulle faible R R SCalas (87) Clause C + 5 noir 242 g 210 8 ronde avecCésar (79) Gautier C + 0saumoné etbrun violetabsent àtrès faiblefaible àmoyennesans R R HT330 g 225 9 ronde avec moyen moyenne moyenne R R SDuel (94) Vilmorin C + 5 noir 237 g 185 7 ronde avec sans faible sans R R SFétiche (73) Tézier C + 0 blanc 204 g 165 8Fin de Bagnols (52):.• BagnolaisDomainepublicC + 0saumonéet violet318 g 185 10elliptiquelargeelliptiquelargeFinbel (84) Vilmorin C + 1 noir 245 g 210 9 ronde avec très fortavec fort faible sans R R Savec fort moyenne sans S S Strès faibleà faiblesans R R SN.B : L'année 1952 est l'année d'ouverture du Catalogue officiel français pour le haricot nain.(1) Pour les variétés inscrites au Catalogue français, la précocité est donnée par rapport à la variété Contender .Par exemple, C + 1 indique que la variété Cador fleurit 1 jour après Contender .(2) La grosseur du grain est indiquée par le poids de 1.000 grains, donné en grammes d'après les essais du Comité technique permanent de la sélection (CTPS ).(3) R = résistant, S = sensible et HT = hautement tolérant.Semences et Progrès n° 82 - janvier-février-mars 1995 31


Caractéristiques des principales variétés de haricot nain cultivées en France (suite)Variété( et années d ' inscription)Variétés de filet (suite)ObtenteurGaronel (78) VilmorinJakar (79) Gautier C + 2JetonMolièrea m4'1am(" 1GSN -GriffatonGSN -GriffatonPrécocité( 1 ) couleurGraingrosseur(poids de1 . 000 grainsengrammes)( 2 )longueur(en mm)largeur(en mm)sectionGoussefilparchemin courbure panachureRésistanceaux maladies(3)C + 1 noir 256 g 185 10 ronde avec fort nulle sans R R Ssaumoné etbrun violet374 g 235 9 ronde avec moyen moyenne moyenne R R SC + 1 noir 233 g 170 6 ronde avec faibleC + 2chamoiset rouge254 g 187 8 ronde avec très faiblefaible àmoyennetrès faibleà faible.g5.•E.e.s.. ‘L,c.,sans R R Ssans R R SMorgane (79) Clause C + 2 bistre 375 g 190 7 ronde avec fort nulle sans R R SObélisque (78) Clause C + 4saumoné etbrun violet285 g 205 8 ronde avec fort faible moyenne R R SRachel (77) Clause C + 2 noir 277 g 170 8 ronde avec fort nulle sans R R SRéginel (79) Vilmorin C + 3 noir 220 g 225 8 ronde avec fort moyenne sans R R SRoyainel (72) Vilmorin C + 4 noir 315 g ' 190 8 ronde avec fort nulle sans R R SSalomé (73) Clause C + 2Triomphe de Farcy(52 )TritonVemandonetû \(-171‘(''1DomainepublicGSN -GriffatonS et G -GaillardVariétés de filet-mangetout courtC + 2Actuel (94 ) Vilmorin C + 5AdagioArletteaz ,("/a, \4'S et G -GaillardWagner(Allemagne )saumoné etbrun violetsaumoné etbrun violet340 g 210 9 ronde avec faible faible moyenne R R S309 g 175 9elliptiquelargeC + 2 chamois 307 g 220 7 ronde avec -avec fort faible forte S S Sfaible àmoyennemoyenne R R SC + 2 noir 350 g 200 7 ellipse avec fort nulle sans R R Sblanc 124 g 126 6 ronde sans sansC + 9 blanc 114 g 132 5 ronde sans sansC + 5 blanc 99 g 112 5 ronde sans sansfaible àmoyennefaible àmoyennemoyenneà fortesans R R Ssans R R Ssans R R SAsset (92) Asgrow C + 0 blanc 146 g 114 7 ronde sans sans faible sans R R SAstrel (85) Vilmorin C + 5 blanc 165 g 130 8 ronde sans sanstrès faibleà faiblesans R R SAxel (92) Vilmorin C + 4 blanc 152 g 95 6 ronde sans faible faible sans R R SBoréalam(- 1Vred France -GondianC + 8 blanc 164 g 115 7 ronde sansabsent àtrès faiblefaible àmoyennesans R R SCabri (85) Clause C + 3 blanc 110 g 150 6 ronde sans sans forte sans R R SCalibra(CEE)Pop Vriend( NL)demitardiveblanc 100 g 120 6 ronde sans sans nulle sans R R HTCallide (89 ) Clause C + 6 blanc 117 g 139 6 ronde sansCapitole (90) Clause C + 4 blanc 72 g 118 6 ronde sansabsent àtrès faibleabsent àtrès faibleCarat (94) Clause C + 6 blanc 116 g 120 5 ronde sans sansCastel (90 ) Vilmorin C + 4 blanc 165 g 119 7 ronde sansabsent àtrès faiblefaible àmoyennefaible àmoyennefaible àmoyennefaible àmoyennesans R R Ssans R R Ssans R R Ssans R R HTCatch (94) Clause C + 2 blanc 234 g 115 8 ronde sans sans faible sans R R SCélio(CEE)Pop Vriend( NL)trèsprécoceblanc 110 g 120 6 ronde sans sans nulle sans R R HTN.B : L'année 1952 est l'année d'ouverture du Catalogue officiel français pour le haricot nain.(1) Pour les variétés inscrites au Catalogue français. la précocité est donnée par rapport à la variété Contender .Par exemple, C + 1 indique que la variété Cador fleurit 1 jour après Contender.(2) La grosseur du grain est indiquée par le poids de 1.000 grains, donné en grammes d'après les essais du Comité technique permanent de la sélection ( CTPS ).(3) R = résistant, S sensible et HT = hautement tolérant.32 Semences et Progrès n° 82 - janvier- lévrier-mars 1995


Caractéristiques des principales variétés de haricot nain cultivées en France (suite)Variété(et années d'inscription)ObtenteurPrécocité(1)Variétés de filet-mangetout court (suite)Clyde07\("' 'S et G-CaillardC + 3couleurGraingrosseur(poids de1. 000 grainsengrammes)(2)longueur(en mm)largeur(en mm)Décibel (91) Vilmorin C + 8 blanc 124 g 114 5FadaFila°FiratoFlevoroFuivio„,› \("'(CEE)(CEE)(CEE)0,1\("'S et G-CaillardNickerson-VilmorinPop Vriend(NL)Pop Vriend(NL)S et G-CaillardsectionGoussefil parchemin courbure panachureRésistanceaux maladies(3)blanc 154 g 140 6 ronde sans sans faible sans R R SC + 2 blanc 152 g 135 7trèsprécoceronde àelliptiqueelliptiquelarge.== .sans faible moyenne sans R R Ssans sans nulle sans R R Sblanc — 115 6 ronde sans sans nulle sans R R Stardive blanc 170 g 115 8 ronde sans sans nulle sans R R HTtrèsprécoceblanc 170 g 110 7 ronde sans sans faible sans R R HTC + 1 blanc 155 g 105 7 ronde sans sansIrvel (84) Vilmorin C + 2 blanc 182 g 110 8 ronde sans sansLabel (89) Vilmorin C + 5 blanc 181 g 134 6 ronde sansabsent àtrès faibleLorio (93) Asgrow C + 0 blanc 175 g 140 7 ronde sans sansLuganoMarionMasaTMaximaMercureMozartNanono, \('''0 ,1%("/(CEE)a„('''oi \('''m"ao \("'S et G-CaillardWagner(Allemagne) C + 3S et G-GaillardS et G-CaillardS et G-CaillardGSN-GritfatonWagner(Allemagne)C + 8 blanc 128 g 102 6 ronde sans faiblefaible àmoyenneabsent àtrès faibletrès faibleà faiblefaible àmoyennefaible àmoyenne.—sans R R HTsans R R Ssans R R Ssans R R Ssans R R Sblanc 163 g 109 6 ronde sans sans moyenne sans R R Sprécoce blanc — 105 7 ronde sans sans faible sans R R HTC + 6 blanc 230 g 112 7 ronde sans faible moyenne sans R R SC + 6 blanc 161 g 113 6 ronde sans faible faible sans R R HTtrèsprécoceblanc 180 g 95 7 ronde sans sans faible sans R R SC + 4 blanc 78 g 107 5 ronde sans sansfaible àmoyennesans R R SNickel (94) Vilmorin C + 7 blanc 179 g 122 6 ronde sans sans faible sans R R HTMi (90) Royal Sluis C + 6 blanc 117 g 127 7Osornown("'Covalpa (IL)Brorodorc + 3elliptiqueà rondesansabsent àtrès faiblefaible sans R R Sblanc 184 g 129 7 ronde sans sans moyenne sans R R SPablo (93) Asgrow C + 4 blanc 138 g 117 6 ronde sans sans faible sans R R SPlutoPrimeraai \("''(CEE)S et G-CaillardPop Vriend(NL)C + 4 blanc 153 g 99 6 ronde sans faibletrèsprécocefaible àmoyennesans R R HTblanc 150 g 120 7 ronde sans sans nulle sans R R HTQuorum (92) Asgrow C + 0 blanc 151 g 122 7 ronde sans sansReskia,,,‘("'Wagner(Allemagne) C 4. 3blanc 149 g 109 5 ronde sans très faibleSarande (94) Royal Sluis C + 1 blanc 213 g 115 8 ronde sans sansfaible àmoyennefaible àmoyennefaible àmoyennesans R R Ssans R R HTsans R R HTN.B : L'année 1952 est l'année d'ouverture du Catalogue officiel français pour le haricot nain.(I) En cours d'inscription.(1) Pour les variétés inscrites au Catalogue français, la précocité est donnée par rapport à la variété Contender.Par exemple, C + 1 indique que la variété Cador fleurit 1 jour après Contender.(2) La grosseur du grain est indiquée par le poids de 1.000 grains, donné en grammes d'après les essais du Comité technique permanent de la sélection (CTPS).(3) R = résistant, S = sensible et HT = hautement tolérant.Semences et Progrès n° 82 - janvier-février-mars 199533


3 4. elk1. IM■Wer mtmatttv.weettfflutCaractéristiques des principales variétés de haricot nain cultivées en France (suite),Grain Gousse fiésIstancoVariété(et années d'inscription)ObtenteurPrécocité(1)Variétés de filet-mangetout court (suite)ScipionSirioSonateon \("10,\("1(CEE)GSN-GriffatonS et G-GaillardPop Vriend(NL)C + 5couleurblancgrosseur(poids de1.000 grainsengrammes)(2)longueur(en mm)largeur(en mm)section145 g 103 7 ronde sansC + 3 blanc 212 g 106 8 ronde sanstrèsprécoceaux maladies(3).fil parchemin courbure panachure E, 0absent àtrès faibleabsent àtrès faibler«,E:s.-faible sans R R S...,faible sans R R HTblanc 135 g 130 7 ronde sans sans nulle sans R R HTTalgo (91) Gautier C + 1 brun 298 g 147 7 ronde sans faibleTalionpt7 \(' ' 1Belloy-GriffatonTavera (CEE) Royal SluisTéséoa.,‘("S et G-CaillardVerona (CEE) Royal SluisVivienXavo0,"('-''l0,\("1S et G-GaillardS et G-CaillardVariétés de filet-mangetout longC + 0 blanc 207 g 110 8 ronde sansdemiprécoceabsent àtrès faiblemoyenneà fortesans R R Sfaible sans R R Sblanc - 105 7 ronde sans sans nulle sans R R SC + 7 blanc 218 g 101 7 ronde sans faibledemitardiveArgus (80) Clause C + 1faible àmoyennesans R R Sblanc - 105 8 ronde sans sans nulle sans R R HTC + 5 blanc 229 g 138 8ronde àelliptiquesanstrès faiblefaible àmoyennesans R R SC + 2 blanc 157 g 114 7 ronde sans sans faible sans R R HTbistre 358 g 245 9 ronde sans fort très faible sans R RCalypso (92) Vilmorin C + 3 chamois 197 g 171 7 ronde sans sansmoyenneà fortesans R R SCaruso (94) Wagner (D) C + 4 chamois 208 g 179 7 ronde sans sans moyenne sans R R SClovls (94) Tézier C + 1 noir 319 g 167 9 ronde sans sans moyenne sans R R SCoktel (91) Vilmorin C + 1 chamois 195 g 167 6 ronde sans très faiblefaible àmoyenneavec R R SCordoba (CEE) Royal Sluis précoce blanc - 180 9 ronde sans sans très faible sans R R SCupidon (88) Gautier C + 5 chamois 203 g 180 9 ronde sansGustym'''GSN-Griffatonassezprécoceabsent àtrès faiblemoyenne sans R R Smarron 250 g 165 7 ronde sans sans faible sans R R SIrago (80) Gautier C + 0 noir 461 g 195 9 ronde sans sans moyenne sans R R SJanus (77) Clause C + 2 noir 255 g 170 8Maxinel (77) Vilmorin C + 2 blanc 347 g 180 9elliptiquelargeelliptiquelargesans moyen nulle sans R R Ssans sans faible sans R R SOxinel (94) Vilmorin C + 4 brun 243 g 188 8 ronde sans sans moyenne sans R R SPrimel (82) Vilmorin C + 1 brun 495 g 210 10 ronde sans faible moyenne sans R R SRigalex (94) Vilmorin C + 3 brun 277 g 199 8 ronde sans sans moyenne sans R R SRudy (88) Tézier C + 3 noir 275 g 170 7 ronde sans très faible moyenne sans R R STalisman (84)S et G-CaillardC+ ,'saumoné etbrun violet135 g 215 8 ronde sans sans faible sans R R STangui (80) Tézier C + 0 noir 379 g 190 9 ronde sans sans nulle sans R R SToteme,,,(- 1S et G-CaillardC + 4 blanc 260 g 185 8 ronde sans faibleVilbel (89) Vilmorin C + 2 noir 279 g 182 9 ronde sansabsent àtrès faiblefaible àmoyennefaible àmoyennesans R R HTsans R R SN.B : L'année 1952 est l'année d'ouverture du Catalogue officiel français pour le haricot nain.(I) En cours d'inscription.(1) Pour les variétés inscrites au Catalogue français, la précocité est donnée par rapport à la variété Contender.Par exemple, C + 1 indique que la variété Cador fleurit 1 jour après Contender.(2) La grosseur du grain est indiquée par le poids de 1.000 grains, donné en grammes d'après les essais du Comité technique permanent de la sélection (CTPS).(3) R résistant, S = sensible et HT = hautement tolérant,


Caractéristiques des principales variétés de haricot nain cultivées en France (suite)Variété(et années d'inscription)Variétés de mangetoutAramisObtenteur,, S et G-(8."( GaillardPrécocité(1)C + 3couleursaumon etbrun violetGraingrosseur(poids de1.000 grainsengrammes)(2)longueur(en mm)largeur(en mm)sectionGoussefilparchemin courbure panachureRésistanceaux maladies(3)..,.E,. •-> —1210 g 155 8 ronde sans sans nulle faible R R SArena (CEE) Nunhems précoce blanc — 110 9 ronde sans sans faible sans R R SCalvy (74)Contender ' (54)S et G-GaillardDomainepublicC + 0 noir 400 g 140 10 ronde sans faible très faible sans R R Sréférence chamois 611 g 175 10 elliptique sans fort moyenne faible S S RDélinel (79) Vilmorin C + 0 noir 280 g 150 10 ronde sans moyen faible sans R R SLabrador (85) Asgrow C + 2 blanc 253 g 140 9 ronde sans sansLasso(CEE)Primanor (78)Processor (59)Pop Vriend(NL)Seminor(Clause)Ferry Morse(USA)moyenneà fortesans R R Sprécoce blanc 170 g 115 9 ronde sans sans nulle sans R R HTC — 1 blanc 217 g 95 10 ronde sans sansC + 3 blanc 357 g 135 9elliptiquelargenulle àfaiblesans R R Ssans sans nulle sans R R SRondina (CEE) Nunhems précoce blanc — 120 9 ronde sans sans nulle sans R R SSaxe (52)DomainepublicC + 0 chamois 439 g 135 10 ronde sans sans faible sans S S SN.B : L'année 1952 est l'année d'ouverture du Catalogue officiel français pour le haricot na n.(1) Pour les variétés inscrites au Catalogue français, la précocité est donnée par rapport à la variété Contender.Par exemple, C + 1 indique que la variété Cador fleurit 1 jour après Contender.(2) La grosseur du grain est indiquée par le poids de 1.000 grains, donné en grammes d'après les essais du Comité technique permanent de la sélection (CTPS).(3) R = résistant, S = sensible et HT = hautement tolérant.Adresses des distributeurs en FranceAsgrow-France GSN Semences Royal Sluis France VilmorinAvenue Félix Louat Griffaton Zone Aéropole La MénitréB.P. 80 B.P. 1 30128 Garons B.P. 860304 Senlis Cedex 49800 Andard Té) : 66.70.70.00 49250 Beaufort-en-ValléeTé) : 44.53.92.92 Té) : 41.54.96.67 Fax : 66.70.70.23 Té) : 41.79.41.79Fax : 44.53.92.91 Fax : 41.54.93.38 Fax : 41.79.41.80Clause1, avenue Lucien Clause91220 Brétigny-sur-OrgeTé): (1) 69.88.48.48Fax : (1) 60.84.45.73Inra-Agri ObtentionsB.P. 46La Minière78042 Guyancourt CedexTél : (1) 30.43.33.49Covalpa (Italie)Fax : (1) 30.43.41.47Représentant en FranceBrorodor219, rue de Noyon - B.P. 260190 Rémy Pop Vriend (Pays-Bas)S. et G.-CaillardChemin de Pouillé - B.P. 3949135 Les Ponts-de-Cé CedexTé) : 41.68.64.64Fax : 41.44.47.31Vred FranceRue de la MenoueB.P. 1532400 RiscleTé) : 62.69.71.72Semences NunhemsFax : 62.69.89.55637, av. Salvador AllendeB.P. 9226800 Portes-lès-Valence Wagner (Allemagne)Té) : 75.57.45.05Représentant en FranceTé) : 44.42.39.27 Représentant Fax : 75.57.44.84 PeltierFax : 44.42.47.51 en Bretagne B.P. 23Sté Hervé Léon Tézier 95121 Ermont CedexGraines Gautier 7, rue Sainte-Thérèse Rue Louis Saillant Tél : (1) 34.15.76.30B.P. 1 B.P. 1228 Z.I.- B.P. 83 Fax : (1) 34.13.25.7613630 Eyragues 29102 Quimper Cedex 26800 Portes-lès-ValenceTél : 90.94.13.44 Tél : 98.52.10.80 Tél : 75.57.57.57Fax : 90.92.83.96 Fax : 98.53.26.83 Fax : 75.57.34.94Semences et Progrès n° 82 - janvier-lévrier-mars 199535

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