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Réacteurs nucléaires : de la simulation aux simulateurs - CEA

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Qu’est-ce qu’une simu<strong>la</strong>tion numérique ?La simu<strong>la</strong>tion numérique consiste à reproduire par le calculle fonctionnement d’un système, préa<strong>la</strong>blement décrit par unensemble <strong>de</strong> modèles. Elle s’appuie sur <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s mathématiqueset informatiques spécifiques. Les principales étapes <strong>de</strong><strong>la</strong> réalisation d’une étu<strong>de</strong> par simu<strong>la</strong>tion numérique sont communesà <strong>de</strong> nombreux secteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche et <strong>de</strong>l’industrie, en particulier le nucléaire, l’aérospatial ou l’automobile.En chaque point <strong>de</strong> l’“objet” considéré, plusieurs gran<strong>de</strong>urs physiques(vitesse, température…) décrivent l’état et l’évolution dusystème étudié. Celles-ci ne sont pas indépendantes, mais reliéeset régies par <strong>de</strong>s équations, généralement <strong>aux</strong> dérivées partielles.Ces équations constituent <strong>la</strong> traduction mathématique<strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> <strong>la</strong> physique qui modélisent le comportement <strong>de</strong> l’objet.Simuler l’état <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, c’est déterminer – idéalement entout point – les valeurs numériques <strong>de</strong> ses paramètres. Commeil y a un nombre infini <strong>de</strong> points, donc une infinité <strong>de</strong> valeurs à calculer,cet objectif est inaccessible (sauf dans <strong>de</strong>s cas bien particuliersoù l’on peut résoudre les équations <strong>de</strong> départ à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>formules analytiques). Une approximation naturelle consiste doncà ne considérer qu’un nombre fini <strong>de</strong> points. Les valeurs <strong>de</strong>s paramètresà calculer sont ainsi en nombre fini et les opérations nécessaires<strong>de</strong>viennent abordables grâce à l’ordinateur. Le nombreeffectif <strong>de</strong> points traités dépendra bien sûr <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance <strong>de</strong>celui-ci : plus il sera élevé, meilleure sera finalement <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription<strong>de</strong> l’objet. À <strong>la</strong> base du calcul <strong>de</strong>s paramètres comme à <strong>la</strong>base <strong>de</strong> <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion numérique, il y a donc <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> l’infiniau fini, <strong>la</strong> discrétisation.Comment opère-t-on précisément à partir <strong>de</strong>s équations mathématiquesdu modèle ? Deux métho<strong>de</strong>s sont très souvent utilisées,respectivement représentatives <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calculdéterministe, qui résolvent les équations régissant les phénomènesétudiés après avoir discrétisé les variables, et <strong>de</strong>smétho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calcul statistique ou probabiliste.Le principe <strong>de</strong> <strong>la</strong> première, connue sous le nom <strong>de</strong> métho<strong>de</strong><strong>de</strong>s volumes finis, est antérieur à l’usage <strong>de</strong>s ordinateurs. Chacun<strong>de</strong>s points <strong>de</strong> l’objet est assimilé simplement à un petitvolume élémentaire (un cube par exemple), d’où le nom <strong>de</strong>volume fini. Un p<strong>la</strong>sma, par exemple, est ainsi vu comme unensemble ou un réseau <strong>de</strong> volumes contigus qui, par analogieavec <strong>la</strong> trame d’un tissu, sera dénommé mail<strong>la</strong>ge. Les paramètres<strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> l’objet sont maintenant définis dans chaquemaille du mail<strong>la</strong>ge. Pour chacune d’elles, en reformu<strong>la</strong>nt les équationsmathématiques du modèle par <strong>de</strong>s moyennes volumiques,il sera alors possible <strong>de</strong> construire <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions algébriquesentre les paramètres <strong>de</strong> <strong>la</strong> maille et ceux <strong>de</strong> ses voisines. Autotal, il y aura autant <strong>de</strong> re<strong>la</strong>tions que <strong>de</strong> paramètres inconnus etce sera à l’ordinateur <strong>de</strong> résoudre le système <strong>de</strong> re<strong>la</strong>tions obtenu.Il faudra pour ce<strong>la</strong> recourir <strong>aux</strong> techniques <strong>de</strong> l’analyse numériqueet programmer <strong>de</strong>s algorithmes spécifiques.L’accroissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance <strong>de</strong>s ordinateurs a permis d’augmenter<strong>la</strong> finesse <strong>de</strong> discrétisation, permettant <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>quelques dizaines <strong>de</strong> mailles dans les années soixante à plusieursdizaines <strong>de</strong> milliers dans les années quatre-vingt, à <strong>de</strong>smillions dans les années quatre-vingt-dix et jusqu’à <strong>la</strong> dizaine <strong>de</strong>milliards <strong>de</strong> mailles aujourd’hui (machine Tera <strong>de</strong> <strong>la</strong> DirectionExemple d’image d’une simu<strong>la</strong>tion2D d’instabilités réalisée avec lesupercalcu<strong>la</strong>teur Tera du <strong>CEA</strong>. Lecalcul a fait appel au mail<strong>la</strong>geadaptatif, qui se fait plus fin dansles zones où les phénomènes sontles plus complexes.<strong>CEA</strong>

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