Projet de politique du patrimoine culturel sherbrookois (PDF - 4,6 Mo)

Projet de politique du patrimoine culturel sherbrookois (PDF - 4,6 Mo) Projet de politique du patrimoine culturel sherbrookois (PDF - 4,6 Mo)

ville.sherbrooke.qc.ca
from ville.sherbrooke.qc.ca More from this publisher

Les trois catégories <strong>de</strong> PATRIMOINE CULTUREL SHERBROOKOISIMMOBILIERMOBILIERIMMATÉRIELBÂTI(IMMEUBLES ET SITES)OBJETSPATRIMONIAUXCONNAISSANCESPAYSAGESCULTURELSOEUVRES D’ARTET OEUVRES D’ARTPUBLICSAVOIR-FAIRESITESARCHÉOLOGIQUESBIENSDOCUMENTAIRESTRADITIONS /FOLKLOREBIENSARCHÉOLOGIQUESTOPONYMIE


Table <strong>de</strong>smatièresLE PRÉAMBULE 2Le comité <strong>de</strong> suivi 21. MISE EN CONTEXTE 3La raison d’être <strong>de</strong> la Politique<strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> 4- La naissance <strong>du</strong> projet <strong>de</strong> <strong>politique</strong> 4- La démarche d’élaboration <strong>de</strong> la <strong>politique</strong> 4- L’état <strong>de</strong> la situation : phase 1 d’un processusen quatre temps 4Le contexte municipaL 5Le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> en lui-même 12- Le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> et le <strong>patrimoine</strong> naturel 12- Le cadre législatif 12- Une définition en évolution 142. ENGAGEMENT PARTAGÉEN PATRIMOINE À SHERBROOKE 16Les mécanismes utilisés par les<strong>de</strong>ux paliers <strong>de</strong> gouvernement 17Les mécanismes utilisés par la Ville 17- Les services et les comités municipaux 17- Le soutien aux partenaires selon la nature<strong>de</strong> leurs interventions 21Le <strong>patrimoine</strong> immobilier 21Le <strong>patrimoine</strong> mobilier 21Le <strong>patrimoine</strong> immatériel 213. PORTRAIT DU PATRIMOINE 22La nature <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>sherbrookois</strong> 234. ÉLÉMENTS DE DIAGNOSTIC 37Les constats 38- Les constats généraux 38- Les constats spécifiques 39sur le <strong>patrimoine</strong> immobilier 39sur le <strong>patrimoine</strong> mobilier 40sur le <strong>patrimoine</strong> immatériel 41Les enjeux et les défis 425. REGARD PROSPECTIF SURL’ÉNONCÉ DE POLITIQUE À VENIR 44Les principes directeurs 45Les gran<strong>de</strong>s orientations 46Les objectifs 46CONCLUSION 47Note : les annexes suivantes sont indiquées ici à titre informatif.Elles sont présentées en totalité dans le document <strong>de</strong> référence.Annexe 1Glossaire <strong>de</strong>s termes utiles pour l’action en <strong>patrimoine</strong>.Sources : ministère <strong>de</strong> la Culture, <strong>de</strong>s Communications et<strong>de</strong> la Condition féminine; Le grand dictionnaire terminologique<strong>de</strong> l’Office <strong>de</strong> la langue française; Conventions <strong>de</strong> l’Unesco.Annexe 2Organismes <strong>culturel</strong>s et socio<strong>culturel</strong>s reconnus par la Ville(SSCVC) et œuvrant en <strong>patrimoine</strong>.Annexe 3Composantes <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> selon la Loi sur le <strong>patrimoine</strong><strong>culturel</strong> (projet <strong>de</strong> loi n° 82, adopté le 19 octobre 2011).Annexe 4Gouvernement <strong>du</strong> Québec, Inventaire <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> culte.Les secteurs <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>sherbrookois</strong>et les interventions les caractérisant 26- La connaissance 26- La reconnaissance 26- La sensibilisation 26Le portrait <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> immobilier 27Le portrait <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> mobilier 34Le portrait <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> immatériel 361


Le PRÉAMBULELe <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> est un ensemble représentatifet évolutif composé <strong>de</strong> domaines aussi riches quevariés. Aux fins <strong>du</strong> présent projet <strong>de</strong> Politique <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>, les domaines patrimoniauxrecensés sont l’immobilier, le mobilier et l’immatériel.La première étape <strong>du</strong> processus d’énoncé <strong>de</strong><strong>politique</strong> est l’état <strong>de</strong> la situation. Cette étapeest cruciale en ce qu’elle permet <strong>de</strong> situer l’état<strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> à un moment donné. C’estaussi une étape porteuse puisqu’elle constitue lesubstrat <strong>de</strong>s actions et interventions qui viendrontsceller les engagements pris envers la collectivité.L’état <strong>de</strong> la situation prend principalement appuisur la <strong>politique</strong> <strong>culturel</strong>le <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Sherbrookeapprouvée en 2003. Il fait état <strong>du</strong> cheminparcouru <strong>de</strong>puis en permettant <strong>de</strong> jalonner lesactions posées dans les trois grands domaines<strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> recensés. En ce sens, l’état <strong>de</strong> lasituation ne constitue pas la recension complète<strong>du</strong> corpus patrimonial <strong>sherbrookois</strong>. À ce sujet,le lecteur se référera à la synthèse historiquepro<strong>du</strong>ite par La Société d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke 1dont le mandat était justement <strong>de</strong> dresser le bilan<strong>de</strong>s connaissances patrimoniales sous un anglehistorique.Cette synthèse datant <strong>de</strong> 2010 comporte unepre mière section qui abor<strong>de</strong> le cadre <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>Sherbrooke en décrivant la morphogénèse etles caractéristiques <strong>du</strong> territoire sous-jacentesaux activités humaines. Une secon<strong>de</strong> sectionprésente le bilan <strong>de</strong> la situation actuelle <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong> à Sherbrooke selon cinq types <strong>de</strong><strong>patrimoine</strong> (arché ologique, immobilier, mobilier,documentaire et immatériel), en recensant leséléments significatifs pour chacun d’eux. Cettesomme détaillée <strong>de</strong> renseignements constitue uneréférence incon tournable qui a également permis<strong>de</strong> dresser l’état <strong>de</strong> la situation, notamment autitre <strong>de</strong> la connaissance.Le comité <strong>de</strong> suiviTout au long <strong>du</strong> processuscomportant au total cinq phases,un comité <strong>de</strong> suivi est impliqué.Le comité <strong>de</strong> suivi est composé <strong>de</strong>spersonnes suivantes :Diane Délisle, conseillère municipale, prési<strong>de</strong>nte<strong>du</strong> comité <strong>de</strong> la culture, coprési<strong>de</strong>nte <strong>du</strong> comité <strong>de</strong>suivi à l’élaboration <strong>de</strong> la Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong><strong>culturel</strong>.Chantal L’Espérance, conseillère municipale,prési <strong>de</strong>nte <strong>du</strong> comité consultatif d’urbanisme,coprési<strong>de</strong>nte <strong>du</strong> comité <strong>de</strong> suivi à l’élaboration <strong>de</strong>la Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>.Jean-Pierre Kesteman, historien.Michel Harnois, directeur général <strong>de</strong> La Sociétéd’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke.Danielle Potvin, agente <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong>pla nification socio-économique, Direction régionale<strong>de</strong> l’Estrie <strong>du</strong> ministère <strong>de</strong> la Culture, <strong>de</strong>sCommunications et <strong>de</strong> la Condition féminine(MCCCF).Yves Masson, chef <strong>de</strong> la Division <strong>de</strong> la culture.René Girard, chef <strong>de</strong> la Division <strong>de</strong> l’urbanisme,<strong>de</strong>s permis et <strong>de</strong> l’inspection.Suzanne Bergeron, urbaniste-<strong>de</strong>signer coor donnatriceà la Section <strong>de</strong>sign urbain, Division <strong>de</strong>l’urbanisme, <strong>de</strong>s permis et <strong>de</strong> l’inspection.Marie-Clau<strong>de</strong> Leblanc, chargée <strong>de</strong> communication.—1La Société d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke, Synthèse historique <strong>de</strong>l’occupation <strong>du</strong> territoire actuel <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sherbrooke etrecensement <strong>de</strong>s éléments patrimoniaux, octobre 2010, 97 pages.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 2


31MISEENCONTEXTE


La raison d’être<strong>de</strong> la Politique <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>La naissance<strong>du</strong> projet <strong>de</strong> <strong>politique</strong>La Ville <strong>de</strong> Sherbrooke a entrepris <strong>de</strong> planifierson action en matière <strong>de</strong> vie <strong>culturel</strong>le dansles années 1980, avec une première <strong>politique</strong><strong>culturel</strong>le approuvée en 1983. Celle-ci a été réviséeen 1991, puis, en 2003, une nouvelle <strong>politique</strong>a vu le jour pour s’adapter à la réalité <strong>de</strong> la Villeregroupée. La préservation <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> est l’une<strong>de</strong>s dix orientations <strong>de</strong> cette <strong>politique</strong> <strong>culturel</strong>le,toujours en vigueur, dans le cadre <strong>de</strong> l’entente <strong>de</strong>développement <strong>culturel</strong> inscrite au programmeInitiatives <strong>de</strong> partenariat avec le ministère <strong>de</strong> laCulture, <strong>de</strong>s Communications et <strong>de</strong> la Conditionféminine.Ce premier jalon posé, la Ville souhaite maintenantse doter d’orientations et d’axes d’interventionspécifiques au <strong>patrimoine</strong>, par le biais d’une<strong>politique</strong> dédiée entièrement à la gestion <strong>de</strong> ce<strong>de</strong>rnier. Ainsi, disposera-t-on, à terme, d’un cadre<strong>de</strong> réflexion et <strong>de</strong> planification couvrant lesdifférents secteurs <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>, à savoir :l’immobilier, le mobilier et l’immatériel. L’énoncé<strong>de</strong> <strong>politique</strong> qui en résultera sera harmonisé auxautres <strong>politique</strong>s et énoncés réalisés récemment ouen voie d’être complétés par la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke.la démarche d’élaboration<strong>de</strong> la <strong>politique</strong>La démarche d’élaboration <strong>de</strong> la Politique <strong>du</strong>patri moine <strong>culturel</strong> a été amorcée en 2009, àl’initiative <strong>du</strong> comité <strong>de</strong> la culture ainsi que <strong>du</strong> comitéconsultatif en urbanisme (CCU) et est soutenuepar les organismes qui œuvrent dans le domaine<strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> à Sherbrooke. Cette démarchecomprend plusieurs étapes et <strong>de</strong>vrait s’échelonnerjusqu’en 2014. Le tableau <strong>de</strong> la page suivantedétaille ces différentes étapes.L’état <strong>de</strong> la situation :phase 1 d’un processusen quatre tempsL’état <strong>de</strong> la situation constitue la phase 1 <strong>de</strong>l’énoncé <strong>de</strong> la Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>. Ils’agit d’un instantané photographique permettant<strong>de</strong> situer le projet dans un contexte donné, àsavoir celui <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke disposantdéjà d’une <strong>politique</strong> <strong>culturel</strong>le (actualisée en 2003à la suite <strong>du</strong> regroupement municipal <strong>de</strong> l’annéeprécé<strong>de</strong>nte), d’une <strong>politique</strong> <strong>de</strong> consultationcitoyenne (2009), d’étu<strong>de</strong>s préalables (dont celle<strong>de</strong> La Société d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke (2010) ouencore <strong>de</strong> réglementations pertinentes au sujet).L’état <strong>de</strong> la situation fait <strong>de</strong> plus écho aux nouvelleslégislations québécoises comportant diversesréfé rences au <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>.L’état <strong>de</strong> la situation révèle fidèlement l’environnement<strong>culturel</strong> <strong>sherbrookois</strong> au titre <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong>, ce <strong>de</strong>rnier étant défini à la section1.3. L’état <strong>de</strong> la situation est donc un portraitprésentant la nature, l’importance et la distribution<strong>de</strong> ce <strong>patrimoine</strong> sur le territoire municipal. Saraison d’être est stratégique en ce qu’il permetd’énoncer les enjeux et les défis à relever dans lecontexte précis <strong>de</strong> la réalité <strong>sherbrookois</strong>e. En cesens, il s’agit d’un document sans complaisanceafin d’être en mesure d’agir tout à la fois commegui<strong>de</strong> et comme référence.L’état <strong>de</strong> la situation constitue l’assise <strong>de</strong> la <strong>politique</strong>puisqu’il sera validé après consultation publique,afin d’être bonifié en fonction <strong>de</strong>s opinions, <strong>de</strong>sattentes et <strong>de</strong>s besoins qui auront été expriméspar les intéressés.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 4


LE PATRIMOINE CULTUREL DANS LE PROJET D’ÉNONCÉDE VISION STRATÉGIQUE DE LA VILLE DE SHERBROOKEStratégiesOffrir <strong>de</strong>s milieux <strong>de</strong> vie<strong>de</strong> qualité• Protéger et mettre en valeur le cadre bâti dansles quartiers anciens.• Améliorer la qualité <strong>de</strong>s secteurs rési<strong>de</strong>ntielsau bâti désuet.• Améliorer, voire renforcer la réglementationen matière d’affichage commercial <strong>de</strong> façon àcorriger les excès et à améliorer la qualité <strong>du</strong>paysage urbain.4Optimiser l’occupation<strong>du</strong> territoire urbanisé• Requalifier les secteurs anciens, dont plusieurssont occupés par <strong>de</strong>s bâtiments in<strong>du</strong>striels oucommerciaux.• Poursuivre la revitalisation <strong>du</strong> centre-ville et <strong>de</strong>snoyaux urbains, notamment en favorisant ledéveloppement rési<strong>de</strong>ntiel.Valoriser le territoire ruralet le territoire agricole• I<strong>de</strong>ntifier, protéger et mettre en valeur lespaysages et les milieux naturels d’intérêt.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 6


Accroître la vitalité etle rayonnement <strong>de</strong>s artset <strong>de</strong> la culture• Renforcer la concertation locale et régionale enmatière <strong>de</strong> développement <strong>culturel</strong>.• Accroître l’offre d’activités et d’événements<strong>culturel</strong>s <strong>de</strong> qualité, tant en ce qui concerne lacréation que la diffusion.• Soutenir et favoriser le développement <strong>de</strong>sdiffuseurs et <strong>de</strong>s créateurs <strong>culturel</strong>s.• Doter la ville d’un centre <strong>de</strong> diffusion artistique<strong>de</strong> capacité d’accueil inter médiaire.• Encourager l’installation d’œuvres d’art dans lesespaces publics.• Adopter et mettre en œuvre une Politique <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>.Faire <strong>de</strong> Sherbrooke une<strong>de</strong>stination touristiquerecherchéeSoutenir Destination Sherbrooke dans la mise enœuvre <strong>du</strong> plan straté gique <strong>de</strong> dévelop pe ment<strong>de</strong> l’offre touristique, plus parti culièrement dans :• l’amélioration <strong>du</strong> cadre bâti <strong>de</strong>s secteurs attractifs(tant pour les citoyens que pour les visiteurs) etle développement <strong>de</strong> l’offre d’agrément autour<strong>de</strong> pôles reliés en circuit par <strong>de</strong>s aménagements,un <strong>de</strong>sign et une animation <strong>de</strong> qualité. Lesprin cipaux pôles sont :- le centre-ville et le Vieux-Nord (expériencesurbaine et <strong>culturel</strong>le);- le secteur <strong>du</strong> lac <strong>de</strong>s Nations et <strong>de</strong> la rivièreMagog (nature en ville et expérience active);- l’arrondissement <strong>de</strong> Lennoxville (expériencespatrimoniales et d’apprentissage).• L’élaboration et la mise en œuvre <strong>du</strong> plan direc -teur d’aménagement <strong>de</strong> la rivière Saint-Françoisvisant la mise en valeur et le développement <strong>de</strong>ce corridor bleu.STRATÉGIEDE MISE EN oeUVREFavoriser l’innovation sociale,la participation citoyenneet la vie communautaire• Promouvoir et propulser l’innovation sociale dansl’administration municipale, chez ses bailleurs <strong>de</strong>fonds, ses partenaires, et ses citoyens.• Promouvoir la participation <strong>de</strong>s citoyens.• Accroître les partenariats avec les organismescommunautaires, <strong>de</strong> transport, <strong>culturel</strong>s, sportifset récréatifs.• Poursuivre l’accueil et l’inté gration <strong>de</strong>s personnesimmigrantes.7Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


Dans ce projet d’énoncé <strong>de</strong> vision stratégique, laréférence au <strong>patrimoine</strong> se retrouve dans différentsaxes d’intervention prenant tour à tour la forme<strong>de</strong> stratégies et d’orientation. Conséquemment,le présent état <strong>de</strong> la situation, assorti <strong>de</strong> principesdirecteurs, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s orientations et d’objectifspour la protection et la mise en valeur <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>apparaît comme un préalable nécessaire à ladémarche d’élaboration <strong>du</strong> schéma d’aménage -ment et <strong>de</strong> développement. La Politique <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> constituera ainsi une synthèsesectorielle qui pourra être intégrée dans laplanification <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable <strong>de</strong>la Ville.5L’élaboration <strong>de</strong> la Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong><strong>de</strong> Sherbrooke s’inscrit par ailleurs au sein d’un cadre<strong>de</strong> référence large représenté par un ensemble <strong>de</strong>documents municipaux en lien avec le <strong>patrimoine</strong>et actuellement en vigueur. Les encadrés suivantsles présentent succinctement.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 8


Les PLANS ET LES POLITIQUES MUNICIPAUX RELATIFSÀ LA GESTION DU PATRIMOINE CULTURELPOLITIQUE CULTURELLE (2003)Orientation 7 : Préserver etmettre en valeur les richessespatrimoniales et naturelles<strong>de</strong> la villeEn conséquence,• la Ville ajoutera au mandat <strong>du</strong> comité <strong>de</strong> laculture la responsabilité d’émettre <strong>de</strong>s avisau comité consultatif d’urbanisme en matière<strong>de</strong> préservation et <strong>de</strong> mise en valeur <strong>de</strong>s<strong>patrimoine</strong>s architectural et naturel;• elle i<strong>de</strong>ntifiera, en collaboration avec lesorganismes <strong>du</strong> milieu, les sites et les bâtimentspatrimoniaux par une signalisation efficace et<strong>de</strong>s panneaux d’interprétation;• elle accroîtra et mettra davantage en valeur lacollection d’œuvres d’art public <strong>de</strong> la Ville selonles règles définies dans la <strong>politique</strong> <strong>de</strong> gestionen vigueur.Orientation 9 : Susciter laparticipation <strong>de</strong>s citoyenscorporatifs à la réalisation<strong>du</strong> <strong>de</strong>ssein <strong>culturel</strong>En conséquence,• elle renforcera, en partenariat avec les propriétairesd’édifices, les différents programmes<strong>de</strong> revitalisation urbaine pour redonner auxsecteurs historiques <strong>de</strong> Sherbrooke l’image <strong>de</strong>leur passé <strong>culturel</strong>.POLITIQUE DE DÉVELOPPEMENTDURABLE (2005)Elle situe la Ville dans un objectif d’améliorationcontinuelle <strong>de</strong> son milieu <strong>de</strong> vie, dans le respect<strong>de</strong> son environnement physique et social et <strong>de</strong> son<strong>patrimoine</strong>, tout en favorisant le développementd’une économie saine, dynamique et novatrice.POLITIQUE DE DÉVELOPPEMENTSOCIAL ET COMMUNAUTAIRE (2008)La <strong>politique</strong> cible un certain nombre d’enjeux etd’orientations afin <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>r le développementsocial dans les neuf champs d’activités i<strong>de</strong>ntifiés,comme le développement urbain, les sports, laculture et les loisirs ou la vie communautaire.En ce qui concerne le développement urbain,la protection <strong>de</strong>s <strong>patrimoine</strong>s bâti, paysager etnaturel ainsi que la préservation <strong>de</strong> l’authenticité et<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s milieux <strong>de</strong> vie sont quelques-unes<strong>de</strong>s orientations énoncées.POLITIQUE DECOMMÉMORATION (2009)Son objectif principal est la promotion auprès <strong>de</strong>la population <strong>de</strong>s faits marquants <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong>Sherbrooke qui ont mo<strong>de</strong>lé l’i<strong>de</strong>ntité <strong>sherbrookois</strong>e.Cette <strong>politique</strong> interpelle directe ment le patri moine<strong>culturel</strong>. Elle privilégie les moyens <strong>de</strong> commé morationsous la forme <strong>de</strong> repères commémoratifspermanents ou tempo raires selon trois gran<strong>de</strong>scatégories : les désignations toponymiques, lesmonuments et la commé moration liée à l’existenced’un organisme.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 10


POLITIQUE D’ADMISSIBILITÉDES ORGANISMES ET ÉNONCÉ DEPARTENARIAT (2006, RÉVISÉE EN 2009)L’objectif <strong>de</strong> la <strong>politique</strong> est d’établir les para mètrespermettant à la Ville <strong>de</strong> conclure <strong>de</strong>s ententes avec<strong>de</strong> nouveaux partenaires majeurs <strong>de</strong>s secteurspublic, parapublic ou privé en vue <strong>de</strong> la réalisation<strong>de</strong> projets <strong>de</strong> développement en lien avecl’une ou l’autre <strong>de</strong>s orientations <strong>de</strong>s <strong>politique</strong>ssecto rielles en vigueur relevant <strong>du</strong> développementcommunautaire, <strong>de</strong> la culture, <strong>de</strong>s sports et <strong>de</strong> lavie familiale.POLITIQUE DE CONSULTATIONCITOYENNE (2009)La <strong>politique</strong> encadre le processus <strong>de</strong> consultationpublique <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke. Elle préciseles matières sur lesquelles la Ville entend consulterses citoyens et définit les différents moyens etmodalités <strong>de</strong>s consultations publiques.POLITIQUE DE GESTION ET DEDÉVELOPPEMENT DE LA COLLECTIOND’ŒUVRES D’ART ET DE MONUMENTSCOMMÉMORATIFS DE LA VILLE (2010)La <strong>politique</strong> oriente la gestion <strong>de</strong>s 243 œuvres(art public, œuvres d’art mobilières et monumentscommémoratifs) réparties sur le territoire <strong>de</strong> la ville.L’objectif est d’appliquer les principales fonctionsmuséales soit la documentation, la conservation,la mise en valeur <strong>de</strong>s biens et l’enrichissement <strong>de</strong>la collection par l’acquisition <strong>de</strong> nouvelles œuvres,en privilégiant les artistes <strong>sherbrookois</strong>.PLAN D’ACTIONBASSIN VERSANT DE LA RIVIÈREMAGOG (2011)En plus <strong>de</strong>s enjeux <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong>sécosystèmes, le plan d’action décrit l’enjeu <strong>du</strong>potentiel récréotouristique <strong>de</strong> l’eau. À ce titre, ildonne l’objectif <strong>de</strong> valoriser les paysages <strong>du</strong> bassinversant.116


Le <strong>patrimoine</strong><strong>culturel</strong>en lui-mêmeSi la notion <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong> est bien ancrée dansla gestion <strong>de</strong>s sociétés contemporaines, celle <strong>de</strong><strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> est relativement récente, voireencore en évolution. Définir le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>suggère d’en examiner les caractéristiques etl’encadrement actuel, administratif et législatif,à l’intérieur <strong>du</strong>quel il se manifeste. C’est ce quepropose la présente section.Le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>et le <strong>patrimoine</strong> naturelLe présent projet <strong>de</strong> <strong>politique</strong> porte exclusivementsur le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>. Celui-ci se distingue <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong> naturel, régi par d’autres lois. On peutappréhen<strong>de</strong>r le <strong>patrimoine</strong> naturel comme reçuet immuable, en ce qu’il est tel qu’il se présente,tandis que le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> peut être perçucomme créé et en évolution, puisque celui-cidécoule <strong>de</strong> la culture <strong>de</strong>s populations qui, à tour<strong>de</strong> rôle, lui attribuent <strong>de</strong>s significations différentesau cours <strong>du</strong> temps.Le cadre législatifLe projet <strong>de</strong> Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>survient alors que les <strong>de</strong>ux principales lois traitant<strong>de</strong> gestion <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>, la Loi sur les biens<strong>culturel</strong>s (LBC) et la Loi sur l’aménagement etl’urbanisme (LAU) sont en cours <strong>de</strong> révision. LaLoi sur le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> (LPC), adoptée le19 octobre 2011, entrera en vigueur en octobre 2012et remplacera ainsi la LBC, tandis que l’avant-projet<strong>de</strong> Loi sur l’aménagement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> territoire etl’urbanisme (LADTU) succé<strong>de</strong>ra à la LAU.L’avant-projet <strong>de</strong> loi surl’aménagement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong>territoire et l’urbanisme (LADTU)En plus d’i<strong>de</strong>ntifier les territoires d’intérêtpatrimonial dans le schéma d’aménagement et<strong>de</strong> développement, comme c’était déjà le casavec la LAU, la LADTU exige que soient énoncées<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> protection et <strong>de</strong> mise en valeur(article 20.5). Sherbrooke étant une ville-MRC, ledocument <strong>de</strong> planification pour son territoire <strong>de</strong>vracomprendre les territoires d’intérêt ainsi que lesmesures pour leur conservation et leur mise envaleur.Par ailleurs, l’avant-projet <strong>de</strong> loi proposel’élar gissement <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong>s programmesd’acquisition d’immeubles et <strong>de</strong> revitalisation àtout territoire visé par un programme particulierd’urbanisme (PPU) et non plus seulement auxsecteurs centraux (article 85). Enfin, pour autoriser ladémolition d’immeubles le conseil municipal <strong>de</strong>vraprendre en compte l’impact sur la préservation <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong> bâti d’une telle démolition (article 143).La Loi sur le <strong>patrimoine</strong><strong>culturel</strong> (LPC)La LBC comme la LPC permettent aux municipalités<strong>de</strong> protéger leur <strong>patrimoine</strong> par l’attribution <strong>de</strong>statuts. Ces statuts représentent pour lesmunicipalités un instrument <strong>de</strong> contrôle sur lesinter ven tions possibles concernant les bienspatrimoniaux <strong>de</strong> leur territoire. À cela, la LPCajoute un nouvel outil <strong>de</strong> planification, le plan<strong>de</strong> conservation, qui peut être établi par lamunicipalité pour tout bien patrimonial cité, soitun monument historique ou un site <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>(article 143). Par ailleurs, la LPC intro<strong>du</strong>it la notion<strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong> immatériel que la municipalitépourra i<strong>de</strong>ntifier (article 121). Le paysage <strong>culturel</strong>patrimonial est également un nouvel élémentpatrimonial reconnu par la loi. La municipalitépeut en effet faire une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> auprès <strong>du</strong>ministère <strong>de</strong> la Culture, <strong>de</strong>s Communicationset <strong>de</strong> la Condition féminine pour qu’il désigneun paysage à titre <strong>de</strong> bien <strong>culturel</strong> patrimonial(articles 17 à 25).Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 12


EXTRAITS DEL’AVANT-PROJETDE LOI SURL’AMÉNa gemeNTDURABLE DUTERRITOIRE ET DEL’URBANISME (LADTU)EXTRAITSDE LA LOISUR LE PATRIMOINECULTUREL (LPC)Article 20.5« Le schéma d’aménagement et <strong>de</strong> développement<strong>du</strong> territoire :• délimite toute partie <strong>de</strong> territoire présentant unintérêt particulier d’ordre historique, <strong>culturel</strong>,esthétique ou écologique et à l’égard <strong>de</strong> laquelle<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> conservation ou <strong>de</strong> mise envaleur sont indiquées. »Article 85« Un plan particulier d’urbanisme peut comprendre,à l’égard <strong>de</strong> tout ou partie <strong>du</strong> territoire qu’il vise, unprogramme <strong>de</strong> revitalisation. »Article 18« La désignation d’un paysage <strong>culturel</strong> patrimonialdoit être <strong>de</strong>mandée par l’ensemble <strong>de</strong>s municipalitéslocales, <strong>de</strong>s municipalités régionales <strong>de</strong>comté et <strong>de</strong>s communautés métropolitaines dontle territoire comprend tout ou partie <strong>du</strong> territoire<strong>du</strong> paysage visé. »Article 121« Une municipalité peut, par règlement <strong>de</strong> sonconseil et après avoir pris l’avis <strong>de</strong> son conseillocal <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>, i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s éléments <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong> immatériel, un personnage historiquedécédé, un événement ou un lieu historique. »Article 143« Le conseil, ou le cas échéant le comité décisionneld’urbanisme, autorise la démolition s’il est convaincu<strong>de</strong> son opportunité et après avoir tenu uneaudience publique s’il l’estime opportun. »Article 143« Le conseil peut établir, pour un bien patrimonialcité, un plan <strong>de</strong> conservation qui renferme sesorientations en vue <strong>de</strong> la préservation, <strong>de</strong> laréhabilitation et, le cas échéant, <strong>de</strong> la mise en valeur<strong>de</strong> ce bien en fonction <strong>de</strong> sa valeur patrimoniale et<strong>de</strong> ses éléments caractéristiques. »13Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


Les lois connexesOutre les <strong>de</strong>ux principales lois outillant lesmunicipalités pour la gestion <strong>de</strong> leur <strong>patrimoine</strong>,plusieurs lois fédérales et provinciales ont un lienconnexe avec le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>. Ces autres loisrelatives au <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> sont présentéesdans le document <strong>de</strong> référence.Une définition en évolutionL’on s’entend généralement pour situer à 1982l’année où le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> fut pour lapremière fois formalisé en un énoncé tout à la fois<strong>de</strong>scriptif et porteur d’orientations pour l’avenir<strong>de</strong>s peuples. C’est sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’UNESCO, etdans le cadre <strong>de</strong> la Conférence mondiale sur les<strong>politique</strong>s <strong>culturel</strong>les, qu’est défini formellement le<strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>.En 2004, la Commission <strong>de</strong>s biens <strong>culturel</strong>s <strong>du</strong>Québec (C.b.c.Q.) proposait, quant à elle, unedéfinition marquée par la pluralité, à savoir <strong>de</strong>sobjets ou <strong>de</strong>s ensembles, <strong>de</strong> nature matérielleou immatérielle. Par rapport à la définition <strong>de</strong>l’UNESCO <strong>de</strong> 1982, celle <strong>de</strong> la C.b.c.Q. estagrémentée <strong>du</strong> sens collectif, dans une optique <strong>du</strong>développement <strong>du</strong>rable.Au point <strong>de</strong> vue légal, on note une évolution <strong>de</strong>l’objet même <strong>de</strong> la loi provinciale portant surle <strong>patrimoine</strong>, qui illustre aussi l’évolution <strong>de</strong> ladéfinition. Jusqu’à présent, la loi datant <strong>de</strong> 1972portait sur les biens <strong>culturel</strong>s (Loi sur les biens<strong>culturel</strong>s). Dans la nouvelle loi (Loi sur le <strong>patrimoine</strong><strong>culturel</strong>), on intro<strong>du</strong>it le terme <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong> etélargit la portée, en incluant le <strong>patrimoine</strong>immatériel et le paysage :« Le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> est constitué <strong>de</strong> per -so n nages, <strong>de</strong> lieux et d’événements historiques,<strong>de</strong> documents, d’immeubles, d’objets et <strong>de</strong>sites patrimoniaux, <strong>de</strong> paysages <strong>culturel</strong>spatri mo niaux et <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong> immatériel. » (Loisur le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>, ch. 1, art. 1, 2 e al.)En passant <strong>de</strong>s biens <strong>culturel</strong>s au <strong>patrimoine</strong><strong>culturel</strong>, la loi s’affirme également en parallèle <strong>de</strong> laLoi sur la conservation <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> naturel, cadrelégislatif relatif au <strong>patrimoine</strong> naturel.Afin <strong>de</strong> s’inscrire dans un cadre cohérent, le présentétat <strong>de</strong> la situation s’appuiera donc sur la nouvelledénomination <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> comme définidans la Loi sur le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>. Au terme <strong>de</strong>séchanges et propositions qui permettront d’endébattre, la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke disposera <strong>de</strong> sapropre définition. Voici, ci-<strong>de</strong>ssous, une ébaucheaux fins <strong>de</strong> discussion.Sherbrooke à la confluence <strong>de</strong>s culturesForte <strong>de</strong> son histoire et <strong>de</strong> sa géographie, la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke souhaite reconnaître les <strong>patrimoine</strong>simmobilier, mobilier et immatériel comme étant le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> son territoire. L’ensemble estconstitué <strong>de</strong> personnages, <strong>de</strong> lieux et d’événements historiques, <strong>de</strong> documents, d’immeubles, d’objets et<strong>de</strong> sites patrimoniaux, <strong>de</strong> paysages <strong>culturel</strong>s patrimoniaux, <strong>de</strong> savoir-faire, <strong>de</strong> traditions et <strong>de</strong> toponymie.Par cette reconnaissance, elle souhaite également faire en sorte que ce <strong>patrimoine</strong>, en exprimant lacréativité <strong>de</strong> sa collectivité, incite cette <strong>de</strong>rnière à s’y intéresser, en lui conférant le droit et le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>le protéger et <strong>de</strong> le mettre en valeur dans une optique <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 14


7 8Les composantes <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> sontdéfinies et regroupées différemment selon lesspécificités <strong>du</strong> territoire. En se basant sur lesdéfinitions suggérées dans la synthèse historique<strong>de</strong> La Société d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke (SHS) parueen 2010 4 , les différents domaines <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>repris dans l’état <strong>de</strong> la situation se définissent ainsi :• Le <strong>patrimoine</strong> immobilier comprend lesbâti ments, les sites, les paysages <strong>culturel</strong>surbains ou ruraux (quartiers, trames <strong>de</strong> rues,vues et panoramas) et les sites archéologiques.• Le <strong>patrimoine</strong> mobilier comprend les biensmeubles : biens ou ensembles <strong>de</strong> biensarché o lo giques, les œuvres d’art, les objetsethno-historiques, les biens <strong>de</strong> nature documentaireou scientifique, les œuvres d’art public,les objets commémoratifs et <strong>de</strong> culte.• Le <strong>patrimoine</strong> immatériel comprend lescon naissances et les savoir-faire transmis etactualisés principalement par l’apprentissage,par le témoignage ou par la tradition comme :les pratiques <strong>culturel</strong>les (les croyances etles symboles, les rites et les rituels, les us etcoutumes, etc.); les expressions orales (lesrécits <strong>de</strong> vie, les contes et les légen<strong>de</strong>s, etc.);le folklore (la chanson, la danse et la musiquetraditionnelle, etc.); les arts populaires etmétiers d’art; les fêtes; la toponymie et lesplaques commémoratives.—4La Société d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke, Synthèse historique <strong>de</strong>l’occupation <strong>du</strong> territoire actuel <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sherbrooke etrecensement <strong>de</strong>s éléments patrimoniaux, octobre 2010.15Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


2ENGAGEMENTPARTAGÉEN PATRIMOINEÀ SHERBROOKE9


Plusieurs acteurs, à <strong>de</strong>s échelles diverses et selon <strong>de</strong>s outils différents, œuvrent pourla préservation et la mise en valeur <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> à Sherbrooke. Les actions posées àce jour par les gouvernements fédéral et provincial, par la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke et parles acteurs locaux sont soutenues par divers mécanismes légaux, réglementaires etadministratifs qui sont brièvement rappelés dans la présente section.Les mécanismesutilisés parles <strong>de</strong>ux paliers<strong>de</strong> gouvernementAu palier fédéral, la Commission <strong>de</strong>s lieux etmonuments historiques <strong>du</strong> Canada peut désigner<strong>de</strong>s lieux ou <strong>de</strong>s édifices historiques. Elle peutégalement émettre <strong>de</strong>s recommandationsconcernant l’administration, la conservation etl’entretien <strong>de</strong> ces lieux.Au palier provincial, le ministère <strong>de</strong> la Culture,<strong>de</strong>s Communications et <strong>de</strong> la Condition féminines’appuie sur la Loi sur les biens <strong>culturel</strong>s pourassurer la conservation et la protection <strong>de</strong>s biens<strong>culturel</strong>s reconnus ou classés, <strong>de</strong>s sites historiques,<strong>de</strong>s sites archéologiques et <strong>de</strong>s arrondissementshistoriques ou naturels. Il sollicite au besoin l’avis<strong>de</strong> la Commission sur les biens <strong>culturel</strong>s.Les mécanismesutilisés par la VilleLes services etles comités municipauxLes <strong>de</strong>ux services municipaux qui agissent enmatière <strong>de</strong> conservation <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> relèvent <strong>de</strong>la culture et <strong>de</strong> l’urbanisme. Ils sont accompagnésdans leurs démarches par différents comités.Le Service <strong>de</strong>s sports, <strong>de</strong> la cultureet <strong>de</strong> la vie communautaireLe Service <strong>de</strong>s sports, <strong>de</strong> la culture et <strong>de</strong> la viecommunautaire est responsable <strong>de</strong> la planification,<strong>de</strong> l’organisation, <strong>de</strong> la coordination et <strong>du</strong> contrôle<strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s ressources et <strong>de</strong>s activitésreliées à l’élaboration et à la mise en œuvre <strong>de</strong>s<strong>politique</strong>s et <strong>de</strong>s programmes pour soutenir etpour encadrer les actions <strong>de</strong> la municipalité, <strong>de</strong>sorganismes bénévoles et <strong>de</strong>s organismes déléguéset gestionnaires en matière <strong>de</strong> sports, <strong>de</strong> culture et<strong>de</strong> vie communautaire. Au sein <strong>de</strong> ce service, c’estla Division <strong>de</strong> la culture qui est en charge, entreautres domaines <strong>culturel</strong>s, <strong>de</strong> certains volets <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong>. Elle est notamment active en tant quegestionnaire <strong>de</strong> la collection d’œuvres d’art et <strong>de</strong>monuments commémoratifs <strong>de</strong> la Ville.17Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


10D’autre part, la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke a conclu uneentente <strong>de</strong> développement <strong>culturel</strong> d’une <strong>du</strong>rée <strong>de</strong>trois ans (2008-2011) avec le ministère <strong>de</strong> la Culture,<strong>de</strong>s Communications et <strong>de</strong> la Condition féminineen vertu <strong>du</strong> programme Ai<strong>de</strong> aux initiatives <strong>de</strong>partenariat. Le Service <strong>de</strong>s sports, <strong>de</strong> la culture et<strong>de</strong> la vie communautaire a aussi la fonction d’établirles ententes <strong>de</strong> partenariat entre la Ville et certainsorganismes, selon la Politique d’admissibilité <strong>de</strong>sorganismes et énoncé <strong>de</strong> partenariat <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong>Sherbrooke (révisée en 2009).Le comité <strong>de</strong> la cultureMis sur pied en 2002, le comité <strong>de</strong> la culturea comme mandat <strong>de</strong> superviser et d’évaluerl’application <strong>de</strong> <strong>politique</strong> <strong>culturel</strong>le adoptée en2003 et, à la suite <strong>de</strong> la révision <strong>de</strong> son mandat en2009, <strong>de</strong> constituer un lieu d’échange permanententre les élus municipaux, les porte-paroles <strong>du</strong>milieu <strong>culturel</strong> et le personnel administratif pouren arriver à <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> <strong>politique</strong>s, <strong>de</strong>réglementation et <strong>de</strong> programmes et enfin,<strong>de</strong> viser une plus gran<strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong>Sherbrooke à titre <strong>de</strong> ville <strong>culturel</strong>le d’importanceau Québec. Les membres <strong>du</strong> comité <strong>de</strong> la culturesont <strong>de</strong>s élus nommés par le conseil municipal.Le comité <strong>de</strong> la culture est aussi composé <strong>de</strong>quatre personnes-ressources (sans droit <strong>de</strong> vote),dont <strong>de</strong>ux représentent les organismes soutenusau fonctionnement et les organismes soutenusau projet, et une autre provenant <strong>de</strong>s comités<strong>culturel</strong>s <strong>de</strong>s arrondissements. Depuis 2007 unreprésentant <strong>de</strong> la MRC <strong>de</strong> Sherbrooke au Conseil<strong>de</strong> la culture <strong>de</strong> l’Estrie agit également à titre <strong>de</strong>personne-ressource auprès <strong>du</strong> comité.La Commission <strong>de</strong>s arts visuelsMise sur pied en 2000, la Commission <strong>de</strong>s arts visuelsdétient quant à elle le mandat <strong>de</strong> recomman<strong>de</strong>rl’acquisition d’œuvres d’art selon la Politique <strong>de</strong>gestion et <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la collectiond’œuvres d’art et <strong>de</strong> monuments commémoratifs<strong>de</strong> la Ville (2010), ainsi que <strong>de</strong> recomman<strong>de</strong>r, enconformité avec la Loi sur les cités et villes et leslois provinciales et fédérales régissant ce domaine,la réalisation ou non d’œuvres d’art public surle territoire <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sherbrooke. Cettecommission est constituée d’un conseiller nommépar le conseil municipal, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux théoriciens <strong>de</strong> l’artet <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux artistes professionnels, <strong>du</strong> responsable<strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> la Division <strong>de</strong> la culture et, enfin,<strong>de</strong> l’archiviste <strong>de</strong>s collections.Le Service <strong>de</strong> la planificationet <strong>du</strong> développement urbainDans les municipalités, la gestion <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>bâti relève <strong>du</strong> service <strong>de</strong> l’urbanisme. Ainsi, àSherbrooke, c’est la Division <strong>de</strong> l’urbanisme, <strong>de</strong>spermis et <strong>de</strong> l’inspection au sein <strong>du</strong> Service <strong>de</strong> laplanification et <strong>du</strong> développement urbain (SPDU)qui occupe cette fonction. La Section <strong>du</strong> <strong>de</strong>signurbain et <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> a été renommée en 2010Section <strong>du</strong> <strong>de</strong>sign et <strong>de</strong>s aménagements <strong>de</strong>sites. La Division <strong>de</strong> l’urbanisme, <strong>de</strong>s permis et<strong>de</strong> l’inspection peut avoir recours à <strong>de</strong>s mesures<strong>de</strong> protection principalement prévues dans <strong>de</strong>uxlois, la Loi sur les biens <strong>culturel</strong>s (LBC) et la Loi surl’aménagement et l’urbanisme (LAU).Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 18


La Loi sur les biens <strong>culturel</strong>s permet auxmunici palités <strong>de</strong> recourir à <strong>de</strong>ux mesures <strong>de</strong>protection légale, soit la citation <strong>de</strong> monumentshistoriques et la constitution <strong>de</strong> sites <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>.Des mesures <strong>de</strong> contrôle permettent d’assurer laprotection <strong>de</strong> ces monuments et <strong>de</strong> ces sites.La Loi sur l’aménagement et l’urbanismepermet aux municipalités et aux MRC d’agir àtravers les documents <strong>de</strong> planification, schémad’aménagement et <strong>de</strong> développement et pland’urbanisme, les règlements d’urbanisme etla réglementation à caractère discrétionnaire,notamment les règlements sur les plans d’implantationet d’intégration architecturale (PIIA) <strong>de</strong>puis1989.À Sherbrooke, la protection <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> selonla LAU relève principalement <strong>de</strong> la réglementationdiscrétionnaire. L’outil discrétionnaire le plusutilisé par la Ville est le règlement sur les plansd’implantation et d’intégration architecturale (PIIA).La première application <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> règlementremonte à 1991 (PIIA <strong>de</strong> la municipalité <strong>du</strong> Canton<strong>de</strong> Brompton). Aujourd’hui, la Ville compte quatrerèglements sur les PIIA.D’autres règlements permettent au SPDU <strong>de</strong> préserverle <strong>patrimoine</strong>. Le règlement sur la démolitiond’immeubles (règlement 565), dont l’objectifpremier est <strong>de</strong> protéger le parc <strong>de</strong> logements <strong>de</strong> laville, protège aussi un certain nombre d’édifices àvaleur patrimoniale.Par ailleurs, la Division <strong>de</strong>s bâtiments participe,en collaboration avec la Division <strong>de</strong> la culture, àla restauration <strong>de</strong>s murales installées en diversendroits sur le domaine public. La Division <strong>de</strong>sbâtiments est également chargée <strong>de</strong> maintenir enbon état les bâtiments patrimoniaux <strong>de</strong> propriétémunicipale comme le Centre <strong>culturel</strong> et <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong> Uplands ainsi que le domaine Howar<strong>de</strong>t l’hôtel <strong>de</strong> ville.Le Prix d’architecture <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Sherbrookeest décerné <strong>de</strong>puis 2009 par le SPDU et le Service<strong>de</strong>s communications. Ce prix récompense laqualité <strong>de</strong>s réalisations dans diverses catégoriesdont les réalisations architecturales nouvelles etmarquantes, les réalisations en <strong>de</strong>sign urbain, lesenseignes et les réalisations patrimoniales.Le SPDU gère également <strong>de</strong>s programmes d’ai<strong>de</strong>à la rénovation. Le programme Rénovation Québec(PRQ) <strong>de</strong> la Société d’habitation <strong>du</strong> Québec (SHQ)est financé à parts égales par la Ville <strong>de</strong> Sherbrookeet le gouvernement <strong>du</strong> Québec. Offert <strong>de</strong>puis2002, il prévoit une ai<strong>de</strong> financière pour la remiseen état <strong>de</strong> bâtiments rési<strong>de</strong>ntiels ou partiellementrési<strong>de</strong>ntiels dans les territoires d’application, soitles noyaux urbains <strong>de</strong>s six arrondissements. D’autrepart, <strong>de</strong>s programmes d’ai<strong>de</strong> à la rénovation <strong>de</strong>sbâtiments et locaux commerciaux (POC) sont offertspar la Ville pour différents secteurs : le centre-ville,la rue King Est et le secteur <strong>de</strong>s rues Queen etConley dans l’arrondissement <strong>de</strong> Lennoxville.19Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


Le comité consultatif d’urbanismeLe comité consultatif d’urbanisme central (CCUcentral) étudie <strong>de</strong>s projets qui lui sont soumispar le conseil ou la Division <strong>de</strong> l’urbanisme,<strong>de</strong>s permis et <strong>de</strong> l’inspection notamment lesprojets relatifs au zonage et au lotissement. Lescomités consultatifs d’urbanisme <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>sarrondissements étudient quant à eux tout projetsoumis à la réglementation PIIA ou faisant l’objet<strong>de</strong> dérogations mineures. À défaut <strong>de</strong> disposer,aux CCU <strong>de</strong>s arrondissements, d’un spécialiste en<strong>patrimoine</strong>, on appuie généralement les décisionsen matière patrimoniale sur les analyses effectuéespar <strong>de</strong>s analystes externes spécialisés dans cesquestions et agissant sous la supervision <strong>du</strong> SPDU.Le comité <strong>de</strong> toponymieDepuis 1985, un comité <strong>de</strong> toponymie veille à ceque la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke se donne un corpustoponymique qui reflète les aspirations <strong>de</strong> sapopulation, tout en rappelant l’histoire et le milieunaturel caractérisant son environnement. Depuis2009, son fonctionnement et ses responsabilitéssont reconnus et précisés par la Politique <strong>de</strong>désignation et <strong>de</strong> gestion toponymique <strong>de</strong> la Ville<strong>de</strong> Sherbrooke. Le comité observe les <strong>politique</strong>s,les principes, les normes et les procé<strong>du</strong>res <strong>du</strong>Gui<strong>de</strong> toponymique <strong>du</strong> Québec et <strong>du</strong> Gui<strong>de</strong>odonymique <strong>du</strong> Québec. Le comité <strong>de</strong> toponymie,sous la responsabilité <strong>de</strong> la Division <strong>de</strong> l’urbanisme,<strong>de</strong>s permis et <strong>de</strong> l’inspection, est constitué <strong>de</strong> huitpersonnes, soit <strong>de</strong>ux élus et six rési<strong>de</strong>nts.Le comité <strong>de</strong> démolitionRelevant <strong>du</strong> Service <strong>de</strong> la planification et <strong>du</strong>développement urbain (SPDU), le comité <strong>de</strong>démolition est constitué <strong>de</strong> trois membres <strong>du</strong>conseil municipal et d’un substitut. Le comitéa pour fonction <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd’autorisation <strong>de</strong> démolition pour tout immeublesitué sur le territoire <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sherbrooke etvisé par le règlement sur la démolition d’immeubles(règlement n° 565). Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> démolitiond’un immeuble ayant une valeur patrimoniale doitainsi être examinée par le comité.11Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 20


Le soutien aux partenairesselon la nature <strong>de</strong> leursinterventionsOutre le Service <strong>de</strong>s sports, <strong>de</strong> la culture et <strong>de</strong> la viecommunautaire et la Division <strong>de</strong> l’urbanisme, <strong>de</strong>spermis et <strong>de</strong> l’inspection, ainsi que l’ensemble <strong>de</strong>scomités i<strong>de</strong>ntifiés précé<strong>de</strong>mment et qui constituentles acteurs majeurs en <strong>patrimoine</strong> à Sherbrooke,nombreux sont les organismes <strong>sherbrookois</strong> dont lamission comporte un volet patrimonial. On fera iciétat <strong>de</strong>s organismes qui relèvent <strong>du</strong> milieu <strong>culturel</strong>reconnu en vertu <strong>de</strong> la Politique d’admissibilité<strong>de</strong>s organismes. D’autres organismes œuvrantégalement en <strong>patrimoine</strong> sont mentionnés sous larubrique « organismes autonomes ».LE <strong>patrimoine</strong> immobilierOrganismes soutenus• Le comité <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>de</strong> Brompton.• Le Centre <strong>culturel</strong> et <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> Uplands.• La Société <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vieille prison <strong>de</strong>Sherbrooke.• La Société d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke - Centred’interprétation <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> (soutenu aufonctionnement par le MCCCF).• Destination Sherbrooke.Organismes autonomes• La Société d’archéologie <strong>de</strong>s Cantons-<strong>de</strong>-l’Est.• Paysages estriens - Comité <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>pay sa ger estrien.Le <strong>patrimoine</strong> mobilierOrganismes soutenus• Le Musée <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong>s sciences <strong>de</strong>Sherbrooke.• Le Musée <strong>de</strong>s beaux-arts <strong>de</strong> Sherbrooke.• La Société d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke.• La Société d’histoire et <strong>de</strong> musée <strong>de</strong> Lennoxville-Ascot.• Le Centre <strong>culturel</strong> et <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> Uplands.• Le Réseau <strong>de</strong>s archives et <strong>de</strong>s documentsadministratifs <strong>de</strong> l’Estrie (système Gedoc inc.).Organismes autonomes• Le Service <strong>de</strong>s bibliothèques et archives <strong>de</strong>l’Uni versité <strong>de</strong> Sherbrooke.• Les Bibliothèques et Archives nationales <strong>du</strong>Québec-Centre <strong>de</strong> l’Estrie.• Le Centre <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong>s Cantons-<strong>de</strong>-l’Est<strong>de</strong> l’Université Bishop’s.• Le Service d’archives <strong>de</strong> l’archidiocèse <strong>de</strong>Sherbrooke.• Le Service <strong>de</strong>s archives <strong>du</strong> Séminaire <strong>de</strong>Sherbrooke.le <strong>patrimoine</strong> immatérielOrganismes soutenus• Les Pro<strong>du</strong>ctions Littorale.• La Société <strong>de</strong> généalogie <strong>de</strong>s Cantons-<strong>de</strong>-l’Est.21Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


3PORTRAITDUPATRIMOINE


Cette section est à proprement parler le cœur <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> la situation. Il s’agit<strong>de</strong> la synthèse d’un ensemble <strong>de</strong> renseignements qui se veut à la fois factuelleet <strong>de</strong>scriptive. On y trouve, <strong>de</strong>ssinées à grands traits, les avancées réalisées<strong>de</strong>puis l’adoption <strong>de</strong> la Politique <strong>culturel</strong>le en 2003, aussi bien que les faiblessesobservées. Pour en faciliter la compréhension, l’ensemble est présenté, pourchacun <strong>de</strong>s secteurs <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>, selon trois gran<strong>de</strong>s rubriques : connaissance;reconnaissance, protection et conservation; sensibilisation et mise en valeur.La nature<strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong><strong>sherbrookois</strong>L’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke s’explique par sagéographie. Ainsi, grâce à un relief accentué et àla présence <strong>de</strong>s cours d’eau qui favorisèrent trèstôt le développement <strong>du</strong> pouvoir hydro-électrique,l’économie in<strong>du</strong>strielle témoigna d’un essorprécoce. La ville détient à ce sujet un riche<strong>patrimoine</strong> immobilier composé d’édifices ayantfait l’objet <strong>de</strong> recyclage et d’autres en attented’interventions ainsi qu’un site archéologiquehistorique, le long <strong>de</strong> la rivière Magog, lieu <strong>de</strong>naissance <strong>de</strong> la ville et berceau <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strialisation<strong>de</strong> Sherbrooke.Les rivières Saint-François et Magog ont égalementété <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> passage <strong>de</strong>s Amérindiens il y aplus <strong>de</strong> 6 000 ans; ainsi le territoire <strong>sherbrookois</strong>accueille-t-il <strong>de</strong>s sites et artéfacts archéologiquesnombreux et la toponymie <strong>de</strong> certains lieux ainsique certaines légen<strong>de</strong>s en témoignent-elles.Les rivières, le lac <strong>de</strong>s Nations mais aussi lerelief accentué et notamment la présence <strong>du</strong>mont Bellevue sont <strong>de</strong>s éléments marquants<strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> paysager <strong>sherbrookois</strong>.En raison <strong>de</strong> son rôle <strong>de</strong> capitale régionale, laville dispose d’un <strong>patrimoine</strong> bâti institutionnelimportant (établissements d’enseignement, édificespublics, etc.) et d’un <strong>patrimoine</strong> religieuxdiversifié. En effet, avec une population venant à lafois <strong>de</strong>s États-Unis, <strong>de</strong> Gran<strong>de</strong>-Bretagne, d’Irlan<strong>de</strong>ou <strong>du</strong> Canada français <strong>de</strong> l’époque, la ville compterapi<strong>de</strong>ment différentes traditions linguistiques etconfessions religieuses, qui per<strong>du</strong>rent jusqu’àaujourd’hui, en s’enrichissant continuellement.Ainsi la présence <strong>de</strong>s communautés universitaires<strong>de</strong> l’Université Bishop’s et <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong>Sherbrooke <strong>de</strong> même que les communautésreligieuses ont eu une influence certaine sur le<strong>patrimoine</strong> <strong>sherbrookois</strong>, que ce soit en ce quiconcerne les domaines architectural, artistique et<strong>culturel</strong> <strong>de</strong> même qu’au titre <strong>de</strong>s connaissancesacquises et partagées.L’importante histoire in<strong>du</strong>strielle <strong>de</strong> la ville et la placecentrale qu’occupait Sherbrooke dans le systèmeferroviaire <strong>de</strong>s Cantons-<strong>de</strong>-l’Est et <strong>du</strong> nord-est <strong>de</strong>sÉtats-Unis lui ont conféré un <strong>patrimoine</strong> ferroviairemarquant, <strong>de</strong> nombreux bâtiments <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction,ainsi qu’un éventail plutôt complet <strong>de</strong> styles <strong>de</strong>rési<strong>de</strong>nces ouvrières autant que bourgeoises.Parce que Sherbrooke compte un territoireagricole et une zone rurale non moins importante,pratiquement un tiers <strong>du</strong> territoire, on y dénombredivers éléments qui, implantés en ensembles ouisolés, contribuent à la signature <strong>de</strong> l’endroit.Enfin, le <strong>patrimoine</strong> <strong>de</strong> nature commerciale présenteun vaste éventail <strong>de</strong> formes (rues principales,tronçons <strong>de</strong> rues, complexes commerciaux,établissements isolés, etc.) rappelant les différentesépoques qui les ont vues naître et les pratiquesauxquelles elles sont associées. Mentionnonsà ce titre la rue Wellington qui reflète tous lesmouvements architecturaux commerciaux ayant eucours entre les années 1880 et 1930.Le territoire <strong>de</strong> Sherbrooke accueille un grandnombre d’œuvres d’art public, dont la série <strong>de</strong>murales célébrant l’histoire <strong>de</strong> la ville, qui ponctueici et là le paysage.En guise <strong>de</strong> rappel, un bref survol historique <strong>de</strong>sprincipaux jalons d’expériences <strong>sherbrookois</strong>espour la protection <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> avant 2003 estprésenté dans l’encadré ci-après.23Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


LES PRINCIPAUX JALONS D’EXPÉRIENCES LOCALESPOUR LA PROTECTION DU PATRIMOINE AVANT 20031843Fondation <strong>du</strong> Bishop’s College, qui reçoit en 1853une charte royale lui accordant le droit <strong>de</strong> décerner<strong>de</strong>s diplômes. Bishop’s College <strong>de</strong>meure sousl’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Église d’Angleterre jusqu’en 1947,année <strong>de</strong> la reconstitution <strong>de</strong> la Corporation <strong>de</strong>l’Université en une institution non confessionnelle.1876Création <strong>du</strong> musée <strong>du</strong> Séminaire <strong>de</strong> Sherbrooke,<strong>de</strong>venu le Musée <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong>s sciences.1927Création <strong>de</strong> La Société d’histoire <strong>de</strong>s Cantons<strong>de</strong>-l’Estet <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong> généalogie <strong>de</strong>sCantons-<strong>de</strong>-l’Est.1954Fondation <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Sherbrooke.1960Création <strong>de</strong> la Société d’archéologie <strong>de</strong> Sherbrooke.1970Création <strong>de</strong> la Société d’histoire et <strong>de</strong> musée <strong>de</strong>Lennoxville-Ascot.1977Aboutissement d’une démarche citoyenne pourla sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ancien palais <strong>de</strong> justice <strong>de</strong>Sherbrooke par l’attribution d’un statut <strong>de</strong> pro tectionlégale, la reconnaissance, par le gouvernement <strong>du</strong>Québec.1983Adoption <strong>de</strong> la première <strong>politique</strong> <strong>culturel</strong>le.Sherbrooke est la première Ville québécoise à sedoter d’une telle <strong>politique</strong>.1983Recyclage <strong>du</strong> complexe in<strong>du</strong>striel <strong>de</strong> la Paton(fermé en 1977) en un ensemble multifonctionnelrési<strong>de</strong>ntiel, commercial et <strong>de</strong> bureaux; le Conseil<strong>de</strong> la culture <strong>de</strong> l’Estrie s’y installe en 1985.1984Mise sur pied <strong>du</strong> premier comité <strong>de</strong> la culture <strong>de</strong>la Ville.1988Ouverture <strong>du</strong> Musée et centre <strong>culturel</strong> Uplands,logé dans la maison patrimoniale Speid. Il <strong>de</strong>vienten 1999 le Centre <strong>culturel</strong> et <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> Uplands.1988Entrée en vigueur <strong>du</strong> premier schéma d’aménagement<strong>de</strong> la MRC <strong>de</strong> Sherbrooke.1989Adoption <strong>du</strong> schéma d’aménagement <strong>de</strong> la MRC<strong>du</strong> Val-Saint-François.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 24


1989La Société d’histoire <strong>de</strong>s Cantons-<strong>de</strong>-l’Est <strong>de</strong>vientLa Société d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke.1989Lennoxville : création d’un comité <strong>culturel</strong> municipal,mesures <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sites archéologiques,inventaire <strong>de</strong>s bâtiments patrimoniaux, adoptiond’un plan d’urbanisme.1992Création <strong>du</strong> Centre d’interprétation <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong>Sherbrooke dans un édifice patrimonial propriété<strong>de</strong> la Ville et occupé jusque-là par la bibliothèquemunicipale. L’édifice loge La Société d’histoire<strong>de</strong> Sherbrooke et la Société <strong>de</strong> généalogie <strong>de</strong>sCantons-<strong>de</strong>-l’Est.1992Aménagement <strong>de</strong> sentiers d’interprétation sur lesrives <strong>de</strong> la rivière Magog.1993Création <strong>du</strong> Festival <strong>du</strong> conte, sous l’égi<strong>de</strong> <strong>du</strong>Carrefour <strong>de</strong> solidarité internationale, renommé<strong>de</strong>puis le festival Les jours sont contés en Estrie.1994Ouverture <strong>du</strong> Musée <strong>de</strong>s beaux-arts <strong>de</strong> Sherbrookedans l’édifice patrimonial <strong>de</strong> la Banque CIBC.1995Adoption <strong>du</strong> premier règlement sur les plansd’implantation et d’intégration architecturales(PIIA), afin <strong>de</strong> protéger les aires patrimonialesdésignées.1998Création <strong>du</strong> Festival <strong>de</strong>s traditions <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> àFleurimont.1998Acquisition <strong>du</strong> théâtre Granada, inauguré en 1929,par l’ancienne Ville <strong>de</strong> Sherbrooke en vue <strong>de</strong> lasauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce bâtiment patrimonial et <strong>de</strong> sondécor intérieur.2000Conversion <strong>de</strong> l’usine Kaiser pour y loger le nouveauMusée <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong>s sciences (antérieurementlogé au Séminaire <strong>de</strong> Sherbrooke).2002Regroupement municipal : naissance <strong>de</strong> la nouvelleVille <strong>de</strong> Sherbrooke, regroupement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux MRCsoit huit anciennes municipalités et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux parties<strong>de</strong> municipalités.2003Adoption <strong>de</strong> la <strong>politique</strong> <strong>culturel</strong>le <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong>Sherbrooke fusionnée.25Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


La Reconnaissance,protection et conservationComprend les applications <strong>de</strong> l’outillage réglementaire, législatif et administratif dont dispose laVille pour encadrer l’action en <strong>patrimoine</strong>. Ainsi, lesdiverses lois, les réglementations municipales (PIIA,règlement sur la démolition d’immeubles, PPU),les plans <strong>de</strong> conservation (œuvres d’art public) enfont partie, <strong>de</strong> même que les outils <strong>de</strong> gestionet <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s biensappartenant à la Ville.Les secteurs<strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong><strong>sherbrookois</strong> etles interventionsles caractérisantPour chacun <strong>de</strong>s trois secteurs <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> retenus,à savoir l’immobilier, le mobilier et l’imma tériel,un portrait est dressé au moyen <strong>de</strong>s interventionsconsenties à ce jour et principalement <strong>de</strong>puis 2003dans les divers champs énoncés précé<strong>de</strong>mment etdéfinis ainsi :12La Sensibilisationet mise en valeurRéfère à toute action permettant <strong>de</strong> présenter augrand public la connaissance acquise en matière<strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong>. On y trouve ainsi les documentscomme <strong>de</strong>s brochures, gui<strong>de</strong>s, circuits et livres<strong>de</strong>stinés au grand public. On y compte égalementles plaques commémoratives, les panneauxd’interprétation, les éléments <strong>de</strong> signalisation, <strong>de</strong>même que les actions relatives à la mise en valeur<strong>de</strong> secteurs géographiques présentant un intérêtpatrimonial ou encore une esthétique urbaine(considérations <strong>de</strong> <strong>de</strong>sign urbain) comme uneplace publique, une artère, un carrefour, etc.La ConnaissanceRéfère ici à l’ensemble <strong>de</strong> la documentation quel’on peut qualifier <strong>de</strong> primaire, à savoir les étu<strong>de</strong>s,inventaires et autres, habituellement commandés,et qui permet d’accroître le corpus documentaire<strong>de</strong> référence en matière <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong>. Ce corpusse qualifie par opposition à tous les documentscomme <strong>de</strong>s brochures, gui<strong>de</strong>s, circuits et livres<strong>de</strong>stinés au grand public et qui sont ainsi classéssous Sensibilisation et mise en valeur.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 26


Le portrait <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> immobilierConnaissance• Synthèse historique <strong>de</strong> l’occupation <strong>du</strong> territoireactuel <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sherbrooke et recen se ment<strong>de</strong>s éléments patrimoniaux, SHS, 2010 : « Portraitsynthèse<strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> immobilier », pages 29-60.• Étu<strong>de</strong>s patrimoniales déposées à la Ville <strong>de</strong>Sherbrooke :- Ville <strong>de</strong> Sherbrooke, Étu<strong>de</strong> d’ensemble <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong>, six tomes et document-synthèse,Ethnotech, 1982.- Ville <strong>de</strong> Sherbrooke, s.t., Services techniques -urbanisme, Inventaire (1984) et Bilan <strong>de</strong>sconnaissances sur le <strong>patrimoine</strong> <strong>sherbrookois</strong><strong>de</strong> l’ancienne ville (1987) : i<strong>de</strong>ntification <strong>du</strong>potentiel patrimonial et <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s exis tantessur chacun <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> ce potentiel; àcela s’ajoute un bilan <strong>de</strong>s interventions déjàréalisées en matière <strong>de</strong> protection et <strong>de</strong>mise en valeur.- Ville <strong>de</strong> Sherbrooke, Plan d’urbanisme.Inventaire <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> architectural<strong>sherbrookois</strong>, Fonds <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> estrien,1989.- Ville <strong>de</strong> Lennoxville, Inventaire <strong>du</strong> cadrebâti d’intérêt architectural et historique,Urba nitek (Teknika), 1989.- Comité <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>de</strong> Bromptonville,Étu<strong>de</strong> préliminaire <strong>du</strong> potentiel patrimonial<strong>de</strong> Bromptonville et <strong>du</strong> Canton <strong>de</strong> Brompton,Jean-Michel Longpré, 1993.- La Société d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke, Inventairepatrimonial, 2005 : i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>86 bâtiments d’intérêt historique ayant unpotentiel <strong>de</strong> citation, <strong>de</strong> reconnaissance ou<strong>de</strong> classement en vertu <strong>de</strong> la LBC.- Rues principales – arrondissement <strong>de</strong>Fleuri mont, Ville <strong>de</strong> Sherbrooke, Inven tairearchitectural et patrimonial <strong>de</strong> la rueKing Est, Patriarche, 2008. Étu<strong>de</strong> réaliséedans le cadre <strong>de</strong> l’Entente <strong>de</strong> développement<strong>culturel</strong> MCCCF-Ville <strong>de</strong> Sherbrooke,2008-2011.- Espace Vital architecture, Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la valeurpatrimoniale : Ferme Rogeau, 2005, boulevardQueen-Victoria, Sherbrooke, mai 2010. Lavaleur patrimoniale <strong>de</strong> ce site est jugéeexcellente. Recommandation pour uneconsti tution <strong>de</strong> cet ensemble en site <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong>, l’acqui sition <strong>du</strong> site par la Villeet sa mise en valeur par la conversion enCentre d’interprétation <strong>du</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>spionniers <strong>du</strong> 19 e siècle.- Groupe Culture et Ville, Constitution d’unsite <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>. Centre <strong>culturel</strong> et <strong>du</strong>patri moine Uplands, 2010. En raison <strong>de</strong> lavaleur patrimoniale <strong>de</strong> l’endroit, un projet<strong>de</strong> règlement <strong>de</strong> constitution d’un site <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong> est réalisé, en complément <strong>de</strong>divers renseignements portant sur l’intérêthistorique et patrimonial <strong>du</strong> lieu ainsi quesur les divers travaux correctifs requis enlien avec les activités actuelles et prévisiblesmenées au centre.• Ministère <strong>de</strong> la Culture, <strong>de</strong>s Communications et<strong>de</strong> la Condition féminine, section Patrimoine,centre <strong>de</strong> documentation <strong>du</strong> bureau régional,inven taires thématiques en <strong>patrimoine</strong> architectural(Vieux-Nord, ponts couverts, moulins, etc.) et<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s spécifiques (maison <strong>Mo</strong>rey, maisonGavin, théâtre Granada, etc.).• Conseil <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> religieux <strong>du</strong> Québec,Bâtiments religieux d’avant 1945, 2003.• Fondation (Conseil) <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> religieux <strong>du</strong>Québec en collaboration avec les directionsrégionales <strong>du</strong> ministère <strong>de</strong> la Culture, <strong>de</strong>sCommu nications et <strong>de</strong> la Condition féminine,Évaluation et hiérarchisation <strong>de</strong> la valeurpatrimoniale <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> cultes actifs érigésavant 1945, 2004.27Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


Le portrait <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> immobilier (suite)• Service <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> l’archidiocèse <strong>de</strong>Sherbrooke, Documentation historique <strong>de</strong>s lieux<strong>de</strong> culte catholiques érigés après 1945 en Estrie,2009.• Vingt sites archéologiques répartis dans quatrearrondissements inscrits dans l’Inventaire <strong>de</strong>ssites archéologiques <strong>du</strong> Québec (ISAQ).• Acquisition <strong>de</strong> connaissances en matièrearché o logique à propos <strong>de</strong> sites découvertsou fouillés antérieurement lors d’étu<strong>de</strong>s environnementalesréalisées dans le cadre <strong>de</strong> grandstravaux menés par le ministère <strong>de</strong>s Transports,ou lors d’interventions archéologiques réaliséespréalablement aux réaménagements <strong>de</strong>s berges<strong>de</strong> la rivière Magog.Reconnaissance,Protection et ConservationBâtiProtection légale• Protection fédérale- Le Manège militaire désigné édifice fédéral<strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> reconnu en 1991.- L’édifice fédéral situé au 50, Place <strong>de</strong> laCité, désigné édifice fédéral <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>reconnu en 1995.- Les <strong>de</strong>ux anciennes gares <strong>du</strong> CN et <strong>du</strong> CP,désignées gares ferroviaires patrimonialesrespectivement en 1991 et 1993.- Le théâtre Granada, désigné Lieu historiquenational <strong>du</strong> Canada en 1996.• Protection provinciale- La Chapelle St. Mark et l’église PlymouthTrinity, monuments historiques classés en1989.- Le palais <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> Sherbrooke, <strong>de</strong>venul’hôtel <strong>de</strong> ville, monument historiquereconnu en 1977.• Protection municipale- La gare <strong>du</strong> CN, en 2000 et gare <strong>du</strong> CP,monuments historiques cités en 2005.- Le Centre <strong>culturel</strong> et <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> Uplands,constitué en site <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> en 2010.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 28


13Planification et réglementation• Planification détaillée : programmes parti cu liersd’urbanisme (PPU)Outre un PPU pour le secteur centre-ville adoptéen 1986, la Ville dispose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux autres règlements<strong>de</strong> programme particulier d’urbanisme(PPU) adoptés <strong>de</strong>puis 2003 : le secteur <strong>du</strong> centre<strong>de</strong> services <strong>du</strong> noyau urbain <strong>de</strong> l’arrondissement<strong>de</strong> Lennoxville, adopté en 2007, et le secteur <strong>de</strong>la rue King Est situé dans l’arrondissement <strong>de</strong>Fleurimont, adopté en 2009.D’autre part, un autre programme particulierd’urbanisme est prévu à court terme sur lechemin <strong>de</strong> Saint-Élie, entre le chemin Dion et lechemin Hamel.• Règlements sur les plans d’implantation etd’intégration architecturales (PIIA)Il existe actuellement quatre règlements sur lesPIIA qui assujettissent différents territoires à<strong>de</strong>s critères qualitatifs plutôt que nor ma tifs lors<strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> construction, <strong>de</strong> modification,d’agrandissement ou <strong>de</strong> rénovation <strong>de</strong>bâtiments. Deux <strong>de</strong> ces règle ments s’appliquentà <strong>de</strong>s territoires qui comprennent <strong>de</strong>s airespatrimoniales : le règlement n° 3561 (1995) <strong>de</strong>l’ancienne Ville <strong>de</strong> Sherbrooke et le règlementn° 713-2000 (2000) <strong>de</strong> l’ancienne Ville <strong>de</strong>Lennoxville.La Ville estime ainsi qu’environ 3 000 propriétéssont protégées par cette réglementationdiscrétionnaire. Selon le bilan <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s2008-2010 établi par catégories d’aires, quelque233 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sur 305 proviennent <strong>de</strong>s airespatrimoniales, ce qui fait <strong>du</strong> PIIA un outil majeurdans la protection <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> bâti.Par ailleurs, <strong>de</strong>puis le regroupement municipal,le nombre d’aires <strong>de</strong> PIIA a considérablementaug menté, ce qui fait en sorte que <strong>de</strong> plusen plus <strong>de</strong> bâtiments, et donc <strong>de</strong> plus enplus <strong>de</strong> travaux sont assujettis au PIIA. Denouvelles aires <strong>de</strong> PIIA sont aussi anticipées,à la suite, par exemple, <strong>de</strong> l’élaboration <strong>du</strong>Pro gramme particulier d’urbanisme (PPU) pourle centre <strong>de</strong> services <strong>du</strong> noyau urbain <strong>de</strong>l’arron dissement <strong>de</strong> Lennoxville, entré en vigueurle 8 juillet 2008, ou encore à la suite d’unerefonte globale <strong>de</strong>s règlements <strong>de</strong> PIIA prévueen 2014 et qui impliquera fort probablementl’ajout <strong>de</strong> plusieurs aires <strong>de</strong> PIIA.29Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


Le portrait <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> immobilier (suite)Paysage• Depuis 2003, divers aménagements et animation<strong>de</strong> plusieurs sites urbains : promena<strong>de</strong> <strong>du</strong>Lac-<strong>de</strong>s-Nations, esplana<strong>de</strong> Frontenac, place<strong>de</strong>s <strong>Mo</strong>ulins, place <strong>de</strong> la Gare, gorge <strong>de</strong> larivière Magog.• Aménagements urbains réalisés sur la rue KingEst, la rue King Ouest entre les ponts <strong>Mo</strong>ntcalmet Aylmer, la rue Belvédère et la rue <strong>du</strong> Dépôt,<strong>de</strong> même qu’au parc Félix-Thibault situé entreles rues King Est et Bowen.• Réfection en cours <strong>de</strong> la passerelle <strong>du</strong> barrage<strong>de</strong> la centrale Frontenac et nouvel accès direct àla rue Frontenac, reconstruction <strong>du</strong> pont Cabanaen 2009, et reconstruction <strong>du</strong> pont <strong>Mo</strong>ntcalm en2010.• Mise en lumière <strong>de</strong> la gorge <strong>de</strong> la rivière Magogen 2010.• Installation d’une douzaine <strong>de</strong> panneauxé<strong>du</strong> catifs le long <strong>de</strong>s sentiers <strong>du</strong> parc <strong>du</strong>Bois-Beckett en 2010.• Livret, Quelques parcs historiques <strong>de</strong> Sherbrooke,2009.Sites archéologiques• La Ville <strong>de</strong> Sherbrooke nomme une pointe <strong>de</strong>terre située sur la rive sud <strong>du</strong> lac <strong>de</strong>s Nations <strong>du</strong>nom <strong>de</strong> l’archéologue James Hosking (2009).• Réaménagement <strong>de</strong>s berges <strong>de</strong> la rivièreMagog : suivi archéologique dans le secteur <strong>de</strong>la centrale Frontenac (Destination Sherbrooke),interprétation <strong>de</strong> l’archéologie historique dans<strong>de</strong>s circuits <strong>de</strong> découvertes <strong>de</strong> ce territoire (LaSociété d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke).33Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


Le portrait <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> mobilierConnaissance• Synthèse historique <strong>de</strong> l’occupation <strong>du</strong> territoireactuel <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sherbrooke et recensement<strong>de</strong>s éléments patrimoniaux, SHS, 2010 : « Portraitsynthèse <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> mobilier », pages 60-90.• Inventaire <strong>de</strong> la collection municipale (artpublic et beaux-arts) dans les différentsarron dissements et dans les parcs.• Inventaire <strong>de</strong>s œuvres d’art public n’appartenantpas à la Ville et installées dans <strong>de</strong>s emplacementsalloués par la Ville.• Inventaire <strong>de</strong>s œuvres d’art à la stationtouristique <strong>Mo</strong>ntjoye, à l’aéroport <strong>de</strong>Sherbrooke, au mont Bellevue, au domaineHoward et sous la responsabilité <strong>de</strong> CHARMES.• État <strong>de</strong>s collections :- Ville <strong>de</strong> Sherbrooke : 243 œuvres d’art, dont49 œuvres d’art public (incluant 14 murales)et 194 œuvres mobilières.- Musée <strong>de</strong>s beaux-arts <strong>de</strong> Sherbrooke :4 500 œuvres d’art.- Musée <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong>s sciences :60 000 spécimens en science naturelle,quelques milliers d’artéfacts.- Société d’histoire et <strong>de</strong> musée <strong>de</strong>Lennoxville-Ascot : 7 415 objets.- La Société d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke -Centre d’interprétation <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> etservice d’archives : collections ethnologiques<strong>de</strong> support aux expositions et aux activitésd’animation (2 500 artéfacts ethnologiques,113 mètres linéaires <strong>de</strong> documents,120 000 photos anciennes, journaux etpériodiques parus aux 19 e et 20 e siècles,films en 16 mm et ban<strong>de</strong>s sonores).- Aux collections détenues par <strong>de</strong>s organismesd’obédience municipale s’ajoutent d’autrescol lections imposantes comme celle <strong>de</strong>l’Uni versité <strong>de</strong> Sherbrooke (plus <strong>de</strong> 1 500œuvres d’art) et celle <strong>de</strong> l’Université Bishop’s(355 œuvres d’art).- Archives nationales <strong>du</strong> Québec – Centred’archives <strong>de</strong> l’Estrie : archives privées,judiciaires, civiles et gouvernementales.Reconnaissance,Protection et ConservationProtection légale• Protection provinciale- Une œuvre d’art classée en 1993, soitle décor intérieur <strong>de</strong> la chapelle <strong>de</strong>l’archevêché <strong>de</strong> Sherbrooke, une réalisationd’Ozias Le<strong>du</strong>c et <strong>de</strong> Paul-Émile Bor<strong>du</strong>as.Gestion et administration• Plan <strong>de</strong> conservation préventive en collaborationavec le Centre <strong>de</strong> conservation <strong>du</strong>Québec (CCQ) : plan d’action en vue <strong>de</strong> prévenirla détérioration <strong>de</strong>s œuvres d’art public <strong>de</strong> lacollection <strong>de</strong> la Ville (2007-2009-2010).• Création d’un poste d’agente professionnelle<strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la collection municipaled’œuvres d’art, chargée <strong>de</strong> la gestion et <strong>du</strong>développement <strong>de</strong> la collection.• Augmentation <strong>du</strong> budget : le budget consacréà l’entretien <strong>de</strong>s œuvres d’art public est passé<strong>de</strong> 4 000 $ en 2003 à 33 344 $ en 2011.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 34


• Création <strong>du</strong> troisième service d’archives enEstrie : regroupement <strong>du</strong> service d’archives<strong>du</strong> Séminaire <strong>de</strong> Sherbrooke et <strong>du</strong> serviced’archives <strong>de</strong> l’archidiocèse <strong>de</strong> Sherbrooke(2009).• Expertise-conseil et formation pour lacollec tion <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke et pour lesbiens <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux organismes qu’elle soutient :le Musée <strong>de</strong>s beaux-arts <strong>de</strong> Sherbrooke et LaSociété d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke (2011).Nouvelles acquisitions <strong>de</strong> la Collectiond’œuvres d’art et <strong>de</strong> monumentscommémoratifs <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> SherbrookeDepuis 2003, 21 œuvres d’art public ont étéacquises, notamment par comman<strong>de</strong>s ou parconcours. Depuis 2003 également, 17 œuvresd’art mobilières ont été acquises, par concours,par œuvres retrouvées ou par don.Gestion <strong>de</strong> la Collection d’œuvres d’artet <strong>de</strong> monuments commémoratifs <strong>de</strong>la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke• Installation <strong>de</strong> sculptures-monuments :- Sept monuments appartenant à <strong>de</strong>s organismesprivés et installés sur le territoire <strong>de</strong> laville <strong>de</strong> Sherbrooke;- Cinq œuvres éphémères.• Restauration d’œuvres d’art public.Sensibilisationet Mise en valeur• Expositions et diffusion en divers endroits, dontl’Université <strong>de</strong> Sherbrooke, le musée régi mentaire<strong>de</strong>s Fusiliers <strong>de</strong> Sherbrooke <strong>de</strong>puis 2009,La Société d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke et la chapelle<strong>de</strong> l’archevêché <strong>de</strong> Sherbrooke. À cela s’ajoutela présentation <strong>de</strong>s collections sur Internet viales sites suivants : le Répertoire <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong><strong>culturel</strong> <strong>du</strong> Québec (www.<strong>patrimoine</strong>-<strong>culturel</strong>.gouv.qc.ca), le Musée virtuel <strong>du</strong> Canada(www.museevirtuel-virtualmuseum.ca) regroupant14 musées et centres d’interprétation, le siteArtefact Canada (www.pro.rcip-chin.gc.ca), lesite <strong>de</strong> l’archevêché <strong>de</strong> Sherbrooke(www.<strong>patrimoine</strong>.diosher.org) et d’autres, dontcelui <strong>de</strong> La Société d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke.• Gestion <strong>de</strong> la collection d’œuvres d’art <strong>de</strong> laVille <strong>de</strong> Sherbrooke : attribution d’un nom à lacollection d’œuvres d’art <strong>de</strong> la Ville, rédaction<strong>de</strong> vignettes, <strong>de</strong> panneaux d’i<strong>de</strong>ntification, <strong>de</strong>plaques d’interprétation pour les œuvres <strong>de</strong> lacollection, tenue d’un concours d’œuvres d’artmobilières à l’issue <strong>du</strong>quel la Ville a acquis13 œuvres et réalisation <strong>de</strong> photographiesprofessionnelles <strong>de</strong>s œuvres d’art public.• Autres réalisations : participation <strong>de</strong> la Division<strong>de</strong> la culture au projet J’apprends ma ville (2010)et mise en valeur par <strong>de</strong>s travaux d’éclairage <strong>de</strong>certaines œuvres.35Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


Le portrait <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> immatérielConnaissance• Synthèse historique <strong>de</strong> l’occupation <strong>du</strong> territoireactuel <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sherbrooke et recensement<strong>de</strong>s éléments patrimoniaux, SHS, 2010 : « Portraitsynthèse <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> immatériel », pages89-101.• Jean-Pierre Kesteman, tome 1 : De l’âge <strong>de</strong> l’eauà l’ère <strong>de</strong> la vapeur (1802-1866); tome 2 : De l’âge<strong>de</strong> la vapeur à l’ère <strong>de</strong> l’électricité (1867-1896);tome 3 : La ville <strong>de</strong> l’électricité et <strong>du</strong> tramway(1897-1929); tome 4 : De la ville ouvrière à lamétropole universitaire (1930-2002), 2000-2002.• Jean-Pierre Kesteman, Peter Southam et DianeSaint-Pierre, Les Cantons-<strong>de</strong>-l’Est, Institutquébécois <strong>de</strong> recherche sur la culture, 1998.Sensibilisation etMise en valeur• Répertoire <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>du</strong> Québec :inscription <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux plaques commémoratives.• Festival <strong>de</strong>s traditions <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke,dans l’arrondissement <strong>de</strong> Fleurimont (<strong>de</strong>puis1998).• Festival Les jours sont contés en Estrie,Pro<strong>du</strong>ctions Littorale (<strong>de</strong>puis 1992).• Centre <strong>culturel</strong> et <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> Uplands,service <strong>de</strong> thé à l’anglaise et diverses activitésconnexes organisées par La Société d’histoireet <strong>de</strong> musée <strong>de</strong> Lennoxville-Ascot.Reconnaissance,Protection et Conservation• Toponymie : Politique <strong>de</strong> désignation et <strong>de</strong>gestion toponymique <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke(2009), changement <strong>de</strong> plusieurs noms <strong>de</strong> rues,à la suite <strong>du</strong> regroupement municipal <strong>de</strong> 2002(2006), dénomination <strong>de</strong> 247 rues, 40 parcs,20 cours d’eau, 24 édifices et 66 autres différentséléments (<strong>de</strong>puis 2005).Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 36


15ÉLÉMENTSDEDIAGNOSTIC


16Les constatsLes constats généraux• Sherbrooke recèle d’une richesse patrimonialedistincte.• Un consensus existe quant à la nécessité d’intégrerle <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> au développement<strong>de</strong> la collectivité <strong>sherbrookois</strong>e.• L’absence d’une vision d’ensemble <strong>du</strong> patri moine<strong>culturel</strong> rend les actions municipales parfoiscontraires aux principes mêmes <strong>de</strong> sa protectionet <strong>de</strong> sa mise en valeur.• La connaissance <strong>de</strong>s composantes <strong>du</strong> patri moine<strong>culturel</strong> est inégale sur le territoire et d’undomaine à l’autre ou bien n’a pas été actualisée.• Des efforts sont à consentir en termes d’information,<strong>de</strong> sensibilisation, <strong>de</strong> conscientisation,<strong>de</strong> responsabilisation ainsi qu’en ce quiconcerne l’appréciation.• Les biens patrimoniaux significatifs ne sont pastous documentés, protégés et mis en valeuradéquatement, ni assujettis à la réglementationou protégés en vertu <strong>de</strong> la loi.• Le plein potentiel récréatif et touristique <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> n’est pas atteint.• Les ressources humaines et financières<strong>de</strong>meurent insuffisantes.• Le soutien technique et financier <strong>de</strong>meuredéficient envers les propriétés patrimonialesprivées.• Les actions <strong>de</strong> protection, <strong>de</strong> conservation et <strong>de</strong>mise en valeur ne font pas encore l’objet d’uneplanification concertée.• L’intervention municipale <strong>de</strong>meure complexe,aussi bien en matière <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> qu’enmatière <strong>de</strong> mise en valeur.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 38


LES CONSTATS spécifiques SUR LE PATRIMOINE IMMOBILIERAU PLAN DE LA CONNAISSANCE• Une couverture partielle <strong>du</strong> territoire. Malgrécela, le <strong>patrimoine</strong> immobilier <strong>de</strong>meure ledomaine recensé le plus complet à ce jour, enparticulier en ce qui a trait au <strong>patrimoine</strong> bâti.• Le <strong>patrimoine</strong> paysager <strong>culturel</strong> <strong>sherbrookois</strong>est exceptionnel mais ses éléments significatifsne sont toutefois pas inventoriés.• Des inventaires sont à faire, et d’autres sont àcompléter, à bonifier et à mettre à jour.• Les inventaires réalisés sont peu récents pourla plupart, et non uniformes quant à lamétho dologie utilisée, ce qui en complexifiel’utilisation.• Une évaluation et une hiérarchisation <strong>de</strong>sbâtiments significatifs <strong>de</strong>meurent manquantes,ce qui donne une protection arbitraire.• Malgré l’existence <strong>de</strong> PIIA, les actions <strong>de</strong>pro tection réglementaire et <strong>de</strong> conservationsont ren<strong>du</strong>es difficiles par manque <strong>de</strong>connaissance.• Le <strong>patrimoine</strong> archéologique <strong>de</strong>meure peudocumenté. De plus, on connaît peu le rôle<strong>de</strong> première instance dévolu au propriétairefoncier, <strong>de</strong> même que les responsabilités luiincombant.AU PLAN DE LA RECONNAISSANCE,DE LA PROTECTION ETDE LA CONSERVATION• Le <strong>patrimoine</strong> immobilier compris dans un secteurpatrimonial est relativement bien encadré,contrairement aux édifices excep tion nels oud’intérêt isolé.• Le <strong>patrimoine</strong> bâti est protégé majoritairementpar les règlements sur les PIIA et sur les démolitions.• Les biens religieux d’intérêt ne sont peut-êtrepas tous bien protégés et conservés et le rôle<strong>de</strong> la Ville envers les communautés religieuses<strong>de</strong>meure imprécis.• Les cimetières et les stèles, monuments oustructures anciens qu’ils contiennent ne sontpeut-être pas tous entretenus et préservésadéquatement.• Le <strong>patrimoine</strong> archéologique (historique oupré historique) ne fait guère l’objet d’interventionset les ressources aptes à le gérer sont limitées,ce qui peut entraîner <strong>de</strong>s actions irréversibles.• Le <strong>patrimoine</strong> paysager <strong>culturel</strong> commenceà être documenté, mais il n’est pas encorecomplètement caractérisé, ni reconnu ou protégé.AU PLAN DE LA SENSIBILISATIONET DE LA MISE EN VALEUR• Un grand nombre <strong>de</strong> réalisations caractérisentle <strong>patrimoine</strong> bâti et <strong>de</strong>s réalisations <strong>du</strong> mêmetype commencent à être effectuées en ce quiconcerne le <strong>patrimoine</strong> paysager <strong>culturel</strong>.• Le territoire <strong>sherbrookois</strong> dispose d’un réseaucyclable récréatif <strong>de</strong> qualité permettantd’appré cier les paysages aussi bien urbanisésque naturels qu’il sillonne.• L’absence <strong>de</strong> structuration <strong>de</strong> la ressourcearchéologique fait en sorte que celle-ci n’estpas intégrée à l’offre touristique.• La Ville ne dispose pas encore d’orientationsspécifiques en matière <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong> paysager.• Aucun organisme n’œuvre en archéologie sur leterritoire <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sherbrooke ou même <strong>de</strong>l’Estrie.• Un seul organisme œuvre dans le domaine <strong>du</strong>paysage en Estrie et son mandat est régional,ce qui explique l’absence <strong>de</strong> soutien dans ledomaine municipal.• Au sein <strong>de</strong> l’administration municipale, lessecteurs <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> archéologique et <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong> paysager ne sont pas représentés.39Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


LES CONSTATS spécifiques SUR LE PATRIMOINE MOBILIERAU PLAN DE LA RECONNAISSANCE,DE LA PROTECTION ETDE LA CONSERVATION• Méconnaissance <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s biensmobiliers à préserver, <strong>de</strong> leur emplacement et<strong>de</strong>s exigences d’entreposage, <strong>de</strong> conservationet <strong>de</strong> restauration requises.• Méconnaissance <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s investis sementspublics et privés dédiés spécifiquement àla reconnaissance, la protection et la sauvegar<strong>de</strong><strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> nature mobilière.• Une planification <strong>de</strong>s interventions à envisagercommence à s’orchestrer.AU PLAN DE LA CONNAISSANCE• Efforts importants consentis au cours <strong>de</strong> la<strong>de</strong>rnière décennie et accélération <strong>de</strong> ceux-ci<strong>de</strong>puis le regroupement municipal <strong>de</strong> 2002.• Maintien et développement <strong>de</strong> l’expertisesher brookoise, notamment au plan <strong>de</strong> ladocu mentation et <strong>de</strong>s archives.17AU PLAN DE LA SENSIBILISATIONET DE LA MISE EN VALEUR• Des actions <strong>de</strong> sensibilisation et <strong>de</strong> mise envaleur sont envisageables, notamment en raisond’un intérêt grandissant dans la population pourl’histoire sous toutes ses formes.• La population a accès à <strong>de</strong>s lieux permanentsdédiés à l’histoire locale et régionale, déployéesous toutes ses formes.• Méconnaissance <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s retombéeséconomiques pouvant découler <strong>de</strong>s activités<strong>de</strong> mise en valeur réalisées par les musées,les centres d’interprétation ou <strong>de</strong> tout autreorganisme à partir d’objets ou <strong>de</strong> collections <strong>de</strong>nature mobilière.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 40


Les enjeux et les défisConnaissanceEnjeuCompléter et uniformiser la connaissance et lesoutils relatifs à son acquisition, pour chacune<strong>de</strong>s trois catégories <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>, sur le territoireactuel <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sherbrooke.Défis à relever• Effectuer un bilan exhaustif <strong>de</strong>s connaissancespour chacun <strong>de</strong>s domaines recensés.• I<strong>de</strong>ntifier les ressources professionnellesmuni cipales et externes aptes à constituerles personnes <strong>de</strong> référence pour chacun <strong>de</strong>sdomaines recensés.• Déterminer les moyens <strong>de</strong> compléter lesélé ments <strong>de</strong> connaissance, notamment entermes <strong>de</strong> secteurs patrimoniaux et <strong>de</strong> territoires.• Uniformiser la connaissance et ses outilsd’acquisition <strong>de</strong> manière à disposer d’unecouverture territoriale minimale pour l’ensemble<strong>de</strong>s <strong>patrimoine</strong>s recensés et à pouvoir comparerles secteurs entre eux.• Statuer sur l’intérêt d’amorcer une réflexionet une stratégie d’intervention en matière <strong>de</strong><strong>patrimoine</strong> immatériel.Reconnaissance,protection et conservationEnjeuPoursuivre l’encadrement <strong>de</strong>s actions en <strong>patrimoine</strong>,sensibiliser la population et s’outilleradéqua te ment pour amorcer une sélectionraisonnée <strong>de</strong>s éléments à i<strong>de</strong>ntifier, à préserver età mettre en valeur.Défis à relever• Exercer une vigilance constante afin <strong>de</strong>reconnaître, <strong>de</strong> protéger et <strong>de</strong> conserver toutélément <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong> pouvant être menacé,voire détruit, par <strong>de</strong>s actions d’aménagementou <strong>de</strong> développement urbain, ou encore <strong>de</strong>démolition et <strong>de</strong> laisser-aller (vétusté).• Systématiser les évaluations patrimonialescom plètes, comprenant caractérisation, évaluationet hiérarchisation, afin <strong>de</strong> déterminer lesbâti ments significatifs et d’établir une priorité<strong>de</strong> préservation.• Utiliser les outils <strong>de</strong> protection <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>à leur plein potentiel : les passer en revue(PIIA, sites <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>, PPU, arrondissementshisto riques), effectuer un choix et adapter cesoutils au contexte <strong>sherbrookois</strong>.• Sensibiliser la population quant à sa res ponsabilitéd’i<strong>de</strong>ntifier tout élément <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong>en sa possession et l’inciter à transmettre auxautorités compétentes tout élément pouvantenrichir le corpus collectif.• Centraliser l’information et i<strong>de</strong>ntifier clairementles professionnels référents (Division <strong>de</strong> la culture<strong>du</strong> Service <strong>de</strong>s sports, <strong>de</strong> la culture et <strong>de</strong> la viecommunautaire, Section <strong>du</strong> <strong>de</strong>sign et <strong>de</strong>l’aména ge ment <strong>de</strong> sites <strong>de</strong> la Division <strong>de</strong>l’urbanisme, <strong>de</strong>s permis et <strong>de</strong> l’inspection <strong>du</strong>SPDU, direction régionale <strong>du</strong> MCCCF).Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 42


• Renforcer les liens existants entre lesinterlocuteurs municipaux et régionaux et lesorganismes œuvrant en <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> àSherbrooke.• Assurer, sur une base exemplaire, la préservation<strong>de</strong>s intérieurs <strong>de</strong>s bâtiments patrimoniauxsous propriété municipale, la réglementationne protégeant que l’extérieur <strong>de</strong>s bâtimentsd’intérêt patrimonial.• Effectuer <strong>de</strong>s choix, établir <strong>de</strong>s priorités dansles interventions à convenir selon les types <strong>de</strong><strong>patrimoine</strong> et i<strong>de</strong>ntifier les interlocuteurs clés.Sensibilisation etmise en valeurEnjeuAccentuer, sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire<strong>sherbrookois</strong>, les interventions <strong>de</strong>stinées àouvrir au grand public la connaissance acquiseen matière <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>.Défis à relever• I<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> concertation auprès<strong>de</strong>s interlocuteurs municipaux <strong>de</strong> manière àconstituer un guichet unique facile à consulteret à mettre à jour.• Faire connaître à la population les intentions, lespropositions et les réalisations.18• Mettre en place <strong>de</strong>s liens privilégiés avec leréseau scolaire en valorisant les actions <strong>de</strong>sensibilisation et <strong>de</strong> mise en valeur.• Associer aux gestes d’aménagement posés surle domaine public <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong><strong>culturel</strong> et s’assurer <strong>de</strong> l’intégration physique<strong>de</strong>s composantes i<strong>de</strong>ntifiées.• Susciter divers partenariats publics, institu tion nelset privés.43Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


195REGARDPROSPECTIFSUR L’ÉNONCÉDE POLITIQUEÀ VENIR


L’énoncé <strong>de</strong> <strong>politique</strong> est un outil permettant d’agir en matière <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong><strong>culturel</strong>. Fondé sur un état <strong>de</strong> la situation volontairement informatif et <strong>de</strong>scriptif,l’énoncé <strong>de</strong> <strong>politique</strong> permettra <strong>de</strong> révéler les étapes franchies et aussi <strong>de</strong> mettre enévi<strong>de</strong>nce les avancées significatives là où <strong>de</strong>s retards ont été observés.L’énoncé <strong>de</strong> <strong>politique</strong> <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> s’inscrit naturellement encontinuité <strong>de</strong>s actions posées <strong>de</strong>puis quelques décennies par les autorités <strong>de</strong> laVille <strong>de</strong> Sherbrooke en matière d’arts et <strong>de</strong> culture. Plus spécifiquement, le projet<strong>de</strong> <strong>politique</strong> vise à i<strong>de</strong>ntifier, en concertation avec les responsables municipaux,la société civile et les citoyens, <strong>de</strong>s principes directeurs, <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s orientationset <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> manière à déterminer <strong>de</strong>s axes d’intervention cohérents enmatière <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>.L’énoncé <strong>de</strong> <strong>politique</strong> <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> est encadré par <strong>de</strong>s principesdirecteurs, <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s orientations ainsi que <strong>de</strong>s objectifs comme énoncésci-après. Ils conS tituent, ensemble, une proposition à débattre en consultationpublique et à enrichir au terme <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière.Les principesdirecteursLes principes directeurs font écho à la <strong>politique</strong><strong>culturel</strong>le <strong>de</strong> 2003, notamment quant aux septièmeet neuvième orientations 5 , ainsi qu’à l’ensemble<strong>de</strong>s documents municipaux relatifs à la gestion <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> comme énoncés au chapitre 1.• Le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> est un apportdans le développement <strong>du</strong>rable <strong>de</strong> lacollectivité.• L’implication citoyenne est essentielleà la mise en valeur <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong><strong>culturel</strong>.• Le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> requiert <strong>de</strong>sparte na riats novateurs et convergents.—5L’orientation sept est ainsi libellée : « Préserver et mettre envaleur les richesses patrimoniales et naturelles <strong>de</strong> la ville. »tandis que l’orientation neuf se lit comme suit : « Susciter laparticipation <strong>de</strong>s citoyens corporatifs à la réalisation <strong>du</strong> <strong>de</strong>ssein<strong>culturel</strong> ».45Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


20Les gran<strong>de</strong>sorientationsIssues <strong>de</strong>s principes directeurs énoncés précé<strong>de</strong>mment,les quatre gran<strong>de</strong>s orientations suivantesservent <strong>de</strong> balises aux interventions futures qui seconcrétiseront éventuellement en priorités d’action.À travers ces <strong>de</strong>rnières, la Ville s’engage à favoriserle partage <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue et la convergence <strong>de</strong>sdécisions.• Harmoniser les interventions sur le territoire aubénéfice <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>.• Consoli<strong>de</strong>r et actualiser les acquis en <strong>patrimoine</strong><strong>culturel</strong>.• Rendre permanent le soutien aux organismesœuvrant en <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>.• Accentuer la contribution <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>au développement d’une unicité et d’unesignature <strong>sherbrookois</strong>es.Les objectifsQuatre objectifs permettent ici <strong>de</strong> circonscrire lanotion <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>. Ils découlent <strong>de</strong>sgran<strong>de</strong>s orientations précé<strong>de</strong>ntes et en constituenten quelque sorte l’opérationnalisation.• Disposer à terme d’une connaissance globale etadéquate <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>.• Associer les compétences municipales et celles<strong>du</strong> milieu associatif dans toute action <strong>de</strong> miseen valeur <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>.• Appuyer les initiatives <strong>du</strong> milieu pour améliorerle soutien aux organismes.• Favoriser la visibilité et la contribution <strong>du</strong>patri moine <strong>culturel</strong> à l’enrichissement <strong>de</strong> lacollectivité en en révélant l’unicité.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 46


CONCLUSIONDepuis le regroupement municipal <strong>de</strong> 2002 etla <strong>politique</strong> <strong>culturel</strong>le <strong>de</strong> 2003, une structurecohérente s’est mise en place à Sherbrooke. Ainsidispose-t-on, dans la plupart <strong>de</strong>s secteurs <strong>du</strong><strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>, d’un outillage réglementaire<strong>de</strong> base qui peut être qualifié d’adéquat et <strong>de</strong>diverses ressources utiles à leur encadrement.Si la structure mise en place <strong>de</strong>puis le début<strong>de</strong>s années 2000 constitue déjà un acquis <strong>de</strong>taille, beaucoup reste cependant à faire, et ce,principalement dans <strong>de</strong>ux domaines. En premierlieu, un effort <strong>de</strong> concertation et <strong>de</strong> cohérence està consentir pour uniformiser la connaissance et lamise en valeur <strong>de</strong>s <strong>patrimoine</strong>s sur l’ensemble <strong>du</strong>territoire <strong>sherbrookois</strong>. En second lieu, les corpusmêmes <strong>de</strong> ces <strong>patrimoine</strong>s <strong>de</strong>meurant partiels,ils <strong>de</strong>vront être complétés. En l’état, leur niveau<strong>de</strong> connaissance est insuffisant, ne serait-ce quepour envisager <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>. Dansce contexte, leur mise en valeur <strong>de</strong>meure le faitd’actions isolées, le plus souvent consenties à partir<strong>de</strong> territoires mis en valeur.En poursuivant les efforts d’uniformisation <strong>de</strong>la connaissance sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire, enreconnaissant la nécessité d’y allouer les ressourcesrequises, alors <strong>de</strong>vient-il possible d’envisager uneutilisation adéquate <strong>de</strong>s <strong>patrimoine</strong>s existants,dans une optique <strong>de</strong> développement qui soitrévélatrice <strong>de</strong> la réalité <strong>sherbrookois</strong>e. C’est làl’accomplissement <strong>de</strong> ce que <strong>de</strong>vrait être unénoncé <strong>de</strong> Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>.47Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke


Crédits photo1 - Musée <strong>de</strong>s beaux-arts <strong>de</strong> Sherbrooke (anciennementEastern Township Bank). Crédit photo : Ville <strong>de</strong> Sherbrooke.2 - AEQUITAS, 2004, œuvre <strong>de</strong> Francine Mercier et OscarBajofer, verre et bois. Crédit photo : François Lafrance, 2007.Collection d’œuvres d’art et <strong>de</strong> monuments commémoratifs<strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke.3 - Immeuble élégamment ouvragé, arrondissement <strong>de</strong>Lennoxville. Crédit photo : Hélène Laperrière, 2011.4 - LE VAISSEAU LUNAIRE, 1967, œuvre <strong>de</strong> Louis Chavignier,acier inoxydable et acier doux. Crédit photo : FrançoisLafrance, 2007. Collection d’œuvres d’art et <strong>de</strong> monumentscommémoratifs <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke.5 - Bureau d’arrondissement <strong>de</strong> Lennoxville. Crédit photo :Ville <strong>de</strong> Sherbrooke6 - LIBER MUNDI II : CULTURE, 1990, œuvre <strong>de</strong> Gilles Larivière,béton et laiton. Crédit photo : Gilles Larivière, 1990.Collection d’œuvres d’art et <strong>de</strong> monuments commémoratifs<strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke.7 - La Nef. Centre d’arts. Crédit photo : Ville <strong>de</strong> Sherbrooke.8 - Le conteur Jean-Michel Hernan<strong>de</strong>z, Festival Les jourssont contés en Estrie, octobre 2011. Crédit photo : JoséeCourtemanche.9 - Détail <strong>de</strong> la rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s Filles <strong>de</strong> la Charité, rue BowenSud. Crédit photo : Hélène Laperrière, 2011.11 - Détail d’une rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> style châteauesque, angle <strong>de</strong>srues Gillespie et Ball. Crédit photo : Hélène Laperrière, 2011.12 - Académie <strong>du</strong> Sacré-Cœur, rue Gillespie. Crédit photo :Hélène Laperrière, 2011.13 - Centrale Abénaquis dans la Gorge <strong>de</strong> la rivière Magog.Crédit photo : Ville <strong>de</strong> Sherbrooke.14 - Vue <strong>de</strong> l’étang <strong>du</strong> domaine Howard. Crédit photo : Ville <strong>de</strong>Sherbrooke.15 - Tramway, coin <strong>de</strong>s rues Bank et Commercial (aujourd’huirue Dufferin) vers 1898. Fonds M me W.F. Steele. La Sociétéd’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke.16 - Musée <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong>s sciences. Crédit photo : Ville <strong>de</strong>Sherbrooke.17 - LÉANDRE PROULX. SANS TITRE, 2001, huile sur toile. Créditphoto : François Lafrance, 2002. Collection d’œuvres d’art et<strong>de</strong> monuments commémoratifs <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke.18 - L’HÔTEL DES VOYAGEURS, 2008, œuvre <strong>de</strong> M.U.R.I.R.S.,peinture murale. Crédit photo : M.U.R.I.R.S., 2008. Collectiond’œuvres d’art et <strong>de</strong> monuments commémoratifs <strong>de</strong> la Ville<strong>de</strong> Sherbrooke.19 - ARCHE, 1990, œuvre d’Olaf Hanel, granite rose, bronze,aluminium et acier. Crédit photo : François Lafrance, 2007.Collection d’œuvres d’art et <strong>de</strong> monuments commémoratifs<strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke.20 - Détails d’un fronton ouvragé, immeuble sur la rue Marquette.Crédit photo : Hélène Laperrière, 2011.10 - LES CIELS INVERSÉS, 2008, œuvre <strong>de</strong> Marie-JoséeCoulombe, acier inoxydable et végétaux. Crédit photo :Denis Farley, 2008. Collection d’œuvres d’art et <strong>de</strong>monuments commémoratifs <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 48


MAI 2012

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!