Et, il est recommandé que10. le médecin ne considère la prescription d’orlistat que dans un contexte desoins spécialisés ou surspécialisés, et seulement si :A) l’adolescent participe déjà à une intervention axée sur le mode de vie,<strong>ET</strong>B) l’adolescent présente :i) une obésité grave 35 (percentile de l’IMC ≥ 99,9 % ou score-z de l’IMC ≥ 3,0)<strong>ET</strong> des comorbidités ou des facteurs de risque cardiométabolique,OUii) une obésité très grave (score-z de l’IMC ≥ 3,5) ;11. le médecin et les autres professionnels de la santé et des services sociauxpuissent, le cas échéant, assurer une prise en charge qui inclut :• y un counselling au regard des effets indésirables et des moyens pour les réduire,• y une prise en charge nutritionnelle avec une attention particulière pour le suividu statut nutritionnel, notamment en lien avec le risque de malabsorption,• y un suivi des impacts en termes d’effets indésirables, notamment sur l’étatpsychologique et le fonctionnement social du jeune.Autresgroupes visésPharmaciensJeunes, parents,et gestionnairesQualité de la preuve pour l’efficacité : faible à modéréeQualité de la preuve quant aux effets indésirables : élevéePrésence d’un consensus d’experts fortRECOMMANDATIONS FAIBLES6.2.2 Metformine 35La metformine est utilisée dans le traitement du diabète comme hypoglycémiant oral. Bien qu’ellene soit pas approuvée pour le traitement de l’obésité, l’observation, chez les adultes obèses, d’unediminution du poids liée à son utilisation a mené à l’investigation de ce médicament pour le traitementde l’obésité chez les jeunes.6.2.2.1 Résultats sommaires des études sur la metforminePresque toutes les données disponibles 36 quant à l’utilisation de la metformine dans le traitementde l’obésité des enfants et des adolescents proviennent d’études réalisées chez des jeunes obèsesprésentant une résistance à l’insuline. L’utilisation de la metformine aurait, à court terme, un effet faibleou nul sur les paramètres de mesure de l’obésité d’adolescents obèses résistants à l’insuline mais nondiabétiques (qualité de la preuve faible à très faible). Les données sont inconstantes quant à la réductionde la résistance à l’insuline (qualité de la preuve très faible).Les principaux effets indésirables de la metformine se sont avérés mineurs et transitoires et étaientprincipalement de nature gastro-intestinale. L’impact de l’utilisation de la metformine à long terme sur lasanté, la croissance et la sécurité des enfants et des adolescents obèses est inconnu (qualité de la preuvetrès faible).35 Le critère retenu pour définir une obésité grave est celui des recommandations canadiennes [Secker et al., 2010] alors que le guide écossais[SIGN, 2010] utilise un critère différent (99,6 %) provenant des recommandations du Royaume-Uni.36 Revues systématiques : Oude Luttikhuis et al., 2010; McGovern et al., 2008; Whitlock et al., 2008; Stuart et al., 2005.Essais cliniques randomisés : Wiegand et al., 2010; Wilson et al., 2010; Clarson et al., 2009; Atabek et Pirgon, 2008; Love-Osborne et al., 2008.27
6.2.2.2 Recommandations des guides de pratique cliniqueAucun des guides de pratique consultés n’a émis de recommandations quant à l’utilisation de lametformine pour le traitement de l’obésité chez les jeunes.6.2.2.3 Réflexions et préoccupations des partenairesÀ la lumière de l’information disponible, les partenaires et experts considèrent que la metformine nedevrait pas être utilisée dans le traitement de la seule obésité chez les enfants et les adolescents.6.2.2.4 RecommandationConsidérant la relative absence d’effets cliniquement significatifs sur les paramètres d’obésité d’aprèsles données probantes disponibles et le fort consensus qui s’est dégagé lors des discussions avec lespartenaires et experts, le recours à la metformine ne peut donc actuellement être considéré comme uneintervention reconnue pour réduire l’obésité chez les jeunes.Il est donc recommandé queAutresgroupes visés12. le médecin NE prescrive PAS la metformine à titre d’agent anti-obésité dans letraitement de l’obésité chez les enfants et les adolescents.Qualité de la preuve pour l’efficacité : faible à très faibleQualité de la preuve pour l’innocuité : très faiblePrésence d’un consensus d’experts fortRECOMMANDATION FORTE <strong>DE</strong> NE PAS UTILISERPharmaciensJeunes, parentsLes indications possibles de ce médicament pour d’autres conditions, associées ou non à l’obésité, nesont pas visées par cette recommandation.6.2.3 Produits amaigrissantsLes produits dits amaigrissants regroupent une grande variété de produits qui visent à faciliter la pertede poids. Ils peuvent notamment inclure des produits coupe-faim et des produits de santé naturels dontle mode d’action n’est pas toujours bien précis. Les produits de type substituts de repas ainsi que lesdivers services et moyens amaigrissants n’ont pas été inclus dans notre recherche. Le lecteur intéressépeut consulter le document de l’INSPQ à leur sujet pour plus d’information [Venne et al., 2008].6.2.3.1 Résultats sommaires des études sur les produits amaigrissantsIl n’existe pas d’étude récente de bonne qualité ou menée à long terme sur les produits amaigrissantsdans le traitement de l’obésité chez les enfants et les adolescents, il est donc impossible de se prononcerquant à leur efficacité chez les enfants obèses. Certains de ces produits, selon leur composante active,peuvent occasionner divers effets indésirables qui peuvent parfois être graves.6.2.3.2 Recommandations des guides de pratique cliniqueAucun des guides de pratique consultés n’a émis de recommandations à ce sujet.6.2.3.3 Réflexions et préoccupations des partenairesEn l’absence de données scientifiques, les partenaires et experts consultés sont d’avis que l’usage desproduits amaigrissants devrait être fortement déconseillé, et ce, dans toutes les situations. Ils se sontdits très préoccupés par les possibles effets psychologiques pervers et les dangers potentiels associés àl’utilisation de ces produits chez les jeunes.28
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