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V1 - Réseau semences paysannes

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VIGNEsupérieure, les vignes fournissent des vins de qualité moindre. Tous lesvignobles les plus réputés sont sur des coteaux. La vigne semble, en effet,préférer les coteaux aux plaines; elle y est moins exposée aux gelées printanières,moins exposée a l'humidité, cause de maladies cryptogamiques;elle y est plus ensoleillée, plus aérée. De plus, les sols de coteaux s'égouttentmieux, sont plus sains. Dans toutes les régions les vins de côtes sont plusestimés que les vins de plaine.L'exposition qui convient le mieux pour là vigne est celle de l'est et dusud-est, comme en Bourgogne. Plus au nord, où la maturité se fait moinsbien, l'exposition au midi est préférable. Dans les régions du Midi, au contraire,il vaut mieux l'exposition nord, afin de garantir les raisins contre legrillage.L'exposition ouest est souvent bonne, comme dans le Bordelais, mais elleprésente quelques inconvénients à cause des pluies fréquentes. Les pluiesdans les régions du Nord sont à redouter, à cause de la pourriture.« Les forêts, les massifs boisés, couvrant la crête des coteaux entretiennentdes réserves d'eau qui assurent au sol des vignobles situés en dessous unecertaine fraîcheur. C'est ainsi que les coteaux crayeux de Verzenay, Verzy,Mailly, donnant des grands crus de la Champagne, seraient incultes sans lesforêts situées au-dessus. »Lorqu'un cépage donné est placé dans un climat trop chaud, il donne unvin riche en alcool, mais manquant d'acidité, un vin mou, mal charpenté.S'il est placé dans un climat trop froid, le même cépage donnera un vinpauvre en alcool, trop riche en acides, un vin dur, astringent.Aussi, dans les climats froids, il faut des cepa es précoces, mûrissantrapidement, pour être vendangés avant les froids, « On devra choisir surtoutdes cépages blancs, parce qu'on peut les laisser plus longtemps sur souchesans que la pourriture, amenée souvent par les pluies d'automne, leur fassedonner un vin de mauvaise qualité. » Dans les climats chauds (Midi, Algérie),il faut cultiver, au contraire, des cépages tardifs (troisième ou quatriemeépoque), pour obtenir des vins bien équilibrés, c'est-à-dire suffisammentriches en alcool et en acidité. Enfin, dans les climats tempérés, ondoit cultiver surtout les cépages de première et de deuxième époque. Lesvins les plus renommés (vins du Bordelais, de Bourgogne, Champagne) sontdans les climats tempérés.Vignobles de la France. V. VIGNOBLES.Vignes américaines; leur introduction en France.— La culture de lavigne était très prospère en France lorsque le phylloxéra et les maladiescryptogamiques (oïdium, mildiou) firent leur apparition. Ces invasions sontdues aux vignes originaires d'Amérique, qui nous ont apporté avec ellesleurs parasites et leurs maladies. L'oïdium fit son apparition dès 1845, lephylloxéra en 1867, dans le Midi ; le mildiou en 1879, le black-rot en 1884.On essaya de lutter contre le phylloxéra à l'aide d'insecticides (sulfure decarbone, sulfocarbonate de potassium), mais ce moyen de lutte étant trèscoûteux, on eut l'idée d'utiliser les vignes américaines, résistant en généralau phylloxéra, et de les substituer aux vignes françaises, que le fleau tendaità faire disparaître. Ces cépages furent appelés producteurs directs.Mais on ne tarda pas à s'apercevoir que ces producteurs directs donnaientun vin médiocre comparé aux vins des cépages français. D'autrepart, on s'aperçut aussi que, si les vignes françaises vivaient dans les solscalcaires, il n'en est pas de même des vignes américaines, dont la plupartsont sujettes à la chlorose.On eut alors recours au ,greffage ; onreffa des vignes françaises surporte-greffes américains résistant au phyllo x éra et l'on choisit parmi cesporte-greffes américains ceux qui pouvaient résister le mieux au calcaire.L'hybridation fournit d'autre part des cépages nouveaux chez lesquelss'augmentaient peu à peu les qualités de résistance non seulement aup?hylloxéra , mais encore à la chlorose et aux maladies cryptogamiques.V. PRODUCTEURS DIRECTS, HYBRIDE.Procédés de multiplication de la vigne. — La vigne, comme beaucoupde végétaux, peut se reproduire, se multiplier par : semis, bouturage,provi -gna e ou marcottage, greffage. V. ces mots.Plantation de la vigne. — V. PLANTATION.Soutien des pampres. — Les vignes, dans le Midi et toutes les régionschaudes en général, poussent sans soutien ; les pampres, abandonnés à euxmêmes,retombent sur le sol et forment ainsi un véritable écran de verduregarantissant les raisins contre tous les rayons du soleil et empêchantle sol de se dessécher trop rapidement.Dans les régions viticoles plus tempérées ou froides, il n'est pas possiblede procéder ainsi : le manque d'aération faciliterait le développement desmaladies cryptogamiques, notamment de la pourriture, et la maturation seferait mal. Il est nécessaire, dans ces régions, de relever les sarments et deles fixer à des supports.Les différents supports employés sont les échalas (V. ce mot) et lespalissages en fil de fer (V. PALISSAGE). L'attachage ou accolage (fig. 2373)aux supports doit se faire avant la floraison, car une bonne fécondationdemande de l'air et de la lumière. Cependant, en Bourgogne, l'accolage sefait souvent en pleine floraison, car on a remarqué que les grappes étantremuées pendant cette opération, le pollen des fleurs est mieux disséminéet par conséquent la fécondation est plus régulière.L'attachage des souches se fait avec de l'osier. L'accolage (expression quis'applique plutôt aux pampres) se fait avec des joncs, du raphia ou de lapaille de seigle ( glui).Taille de la vigne. — On distingue deux sortes de taille : la taille sècheet les tailles en vert. V. TAILLE.La taille sèche se fait en automne, après la chute des feuilles, ou en hiver,pendant le repos de la végétation.Les tailles en vert se font en été lorsque la vigne est en pleine végétation.Ce sont : l'ébourgeonnement, le pincement, le rognage, l'incision annulaireet l'effeuillage. V. ces mots.Travaux annuels du sol effectués dans les vignes. — Labour. — Al'automne, dans les pays du Nord, après les vendanges, lorsque le sol estbien ressuyé et avant les premières gelées, on pratique un premier labour ditlabour d'hiver ou labour de buttage ( fig. 2374), qui a pour but de butter lesceps, c'est-à-dire de ramener près des souches une certaine quantité de terrepour protéger les ceps contre les gelées. Le labour de buttage permet aussid'ameublir le sol, d'emmagasiner l'eau des pluies d'hiver dans le sous-,sol et d'enfouir les fumiers. Sa profondeur atteint de 15 à 20 centimètres.A la sortie de l'hiver, au printemps, toujours dans les pays du Nord,lorsque les gelées ne sont plus à redouter, que la taille a éte faite et avantque la vigne débourre, on pratique un deuxième labour ou labour de débuttage,inverse du premier, pour enlever la terre qui protège les ceps eten même temps détruire les mauvaises herbes.Dans le Midi, le labour de buttage n'existant pas, le premier labour estle labour de déchaussage, que l'on effectue vers le mois de février. D'aprèsFoéx, R il faut exécuter ce labour à une époque telle que les terres remuéespuissent encore subir l'influence des dernières gelées et celle des premièrespluies du printemps. Il faut éviter d'en retarder encore l'exécution dans lesterrains bas et exposés aux gelées blanches; le sol, lorsqu'il a été fraîchementremué, favorisant davantage la production de la gelee, par suite d'uneévaporation de l'eau plus facile, on ne doit pas non plus l'effectuer troptôt, parce que la terre risque de se couvrir d herbe ».Le labour de débuttage ou de déchaussage se fait généralement de 15 à20 centimètres de profondeur, dans la région du Midi, et de 12 à 15 centimètresdans la région du Nord.« En supposant, en effet, que les labours puissent atteindre la plante, leslésions des racines, dans le Midi, ont beaucoup moins d'importance quedans le Nord. Les températures élevées des pays méridionaux permettent,en effet, le développement d'un chevelu jeune et abondant, plus actif dansson ensemble que la radicelle d'où il provient. Dans le Nord, au contraire,cette formation du chevelu est beaucoup moins rapide, et l'on a intérêt àconserver des racines qui sont toujours lentes et tardives à se former. Cettethéorie n'est d'ailleurs pas nouvelle, car de tout temps les auteurs méridionauxont conseillé les labours profonds, tandis que le D , Guyot, dans sondomaine de la Côte-d'Or, recommandait les façons très superficielles. »Le déchaussage de la vigne permet d'enlever facilement les racinesémises par le greffon qui tend à s'affranchir, ainsi que les rejets émis parle porte-greffe.En été on procède à des binages, soit à la main, soit à la houe vigneronne,à une profondeur de 5 à 7 centimètres. Le nombre des binages estgénéralement de deux : le premier en mai, avant la floraison ; le deuxièmeaprès la floraison, en juin, pendant le développement du grain. En principe,les binages doivent être d'autant plus nombreux qu'on se rapprochedu Midi, où les sécheresses sont plus à craindre ; on sait que deux binagesvalent un arrosage. »On fait de simples raclages, dont le nombre peut atteindre huit à dix.Culture superficielle des vignes; suppression du labourage. — L'utilitédes labours n'est pas contestée pour les plantes cultivées, telles que lescéréales, plantes fourragères, etc. ; elle est discutée pour la vigne, cultureplutôt arbustive.Bon nombre d'expérimentateurs prétendent qu'une culture superficielle,simple raclage de la terre pour enlever les mauvaises herbes, est préférable.Depuis longtemps, dans le Midi, certains viticulteurs ont condamné,d'une façon générale, les labours profonds. Les anciens vignerons disaient,peut-être avec raison : e La vigne craint le fer de la charrue. .»On peut remarquer d'ailleurs que les pieds des vignes ou treilles contreles maisons prospèrent très bien sans labour.Bon nombre d'expériences ont démontré que les vignes avec la culture superficielledonnent d'aussi bons résultats que celles avec la culture ordinaire.Fumure de la vigne. — Les matières fertilisantes absorbées par lavigne pour un hectare et par an sont en moyenne, d'après les expériencesde Müntz :Azote ................................................................................. 39 kilogrammes.Acide phosphorique ....................................................... 11 ...........—Potasse ............................................................................... 42 .......... —soit 3 à 4 d'azote et de potasse pour 1 d'acide phosphorique.774FIG. 2373. — Accolage de la vigne.FIG. 2374. — Battage de la vigne.

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