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V1 - Réseau semences paysannes

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VER A SOIE 762On déduit des chiffres précédents que la litière a laissé dégager, au boutde trois jours dans la chambrée, sous forme de vapeur d'eau, un poidsd'eau égal aux 32 centièmes du poids de feuille servi comme alimentaux vers.Si l'on attribue ä l'air un pouvoir absorbant moyen de 5 grammesd'eau par mètre cube, la ventilation de la chambrée devra être calculée demanière ä faire passer dans le local en vingt-quatre heures, rien que pourévacuer l'humidité dégagée par les litières, 64 mètres cubes d'air parkilogramme de feuilles distribuées. (On a supposé ici que les litières sontenlevées tous les trois jours. Si les délitages étaient moins frécrents, laquantité de vapeur dégagée par les résidus de feuilles serait plus elevée etle cube d'air nécessaire ä son évacuation devrait être naturellementaugmenté assez considérablement.)Des considérations précédentes, il résulte que l'enlèvement journalier deslitières permettrait de réduire d'environ 50 pour 100 le volume d'air quiest géneralement indiqué comme nécessaire ä la bonne marche des éducations.D'autre part, plusieurs essais effectués au cours de cet élevage ontpermis de noter les variations de la richesse hygrométrique de l'air endivers points de la magnanerie :(Ces déterminations ne sont qu'approximatives. Elles ont été faites äl'aide d'un simple thermomètre qui donnait successivement la températuret de l'air ambiant et la température t 1 de condensation de la vapeur d'eaucontenue dans cet air. L'état hygrométrique était donné par le rapport deschiffres exprimant la tension maximum de la vapeur ä ces deux températures.)Malgré leur valeur simplement approchée, les chiffres ci-dessus indiquentde façon très nette que, meme dans une chambrée bien aérée, les versplacés sur une surface imperméable (table en planches, claies recouvertesde papier) et irrégulièrement délités se trouvent confinés dans uneatmosphère humide, déprimante et très propice au développement de certainsorganismes nuisibles ä leur santé (spores de muscardine, fermentset vibrions de la flacherie). Ceci expliquerait les maladies qui semanifestent brutalement chaque année dans beaucoup d'éducations. Il ad'ailleurs été constaté dans cette chambrée d'expérience, qui avait étécependant l'objet d'une désinfection minutieuse, divers cas de grasserie, demuscardine et de flacherie bien caractérisés, parmi les vers qui étaientmaintenus plus ou moins longtemps sur leurs litières et entassés. Lesvers conduits sur toile très permeable ä l'air ä l'intérieur du même local etqui faisaient l'objet d'un délitage journalier n'ont présenté, par contre,aucun cas de maladie.Les considérations qui précèdent ont amené Granier ä formuler lesconclusions suivantes :1° Les tables d'élevage constituées par des surfaces pleines atténuentconsidérablement les effets de l'aération et devraient être remplacées parune toile métallique ou en sparterie, d'un tissage lâche, afin de permettrele libre passage de l'air ;2° Les résidus de feuille (limbe, nervures, pétioles) dégagent, en sedesséchant, un poids considérable de vapeur d'eau. Cette vapeur satureplus ou moins rapidement les couches d'air qui environnent le corps deschenilles, gêne les exhalations cutanées et favorise les microorganismesparasites dont le développement peut être funeste au succès de l'éducation.Ces résidus doivent donc être soigneusement évacués en procédant chaquejour au moins ä un délitage.L'enlèvement de tous les résidus de la vie du ver (délitage) comportedeux opérations distinctes :10 On débarrasse tout d'abord les claies des feuilles garnies de vers, quiont été distribuées au dernier repas. Après cette première « levée », on eneffectue une seconde, puis une troisième, etc., de manière ä évacuer tousles vers sains (délitage proprement dit).On utilise quelquefois a cette opération de délitage des bandes de papierfort, perfore, que l'on place sur les chenilles, avant la distribution de lafeuille pour activer le travail;20 Ott enlève ensuite ä la main toutes les litières, que l'on devraitdéposer doucement dans une corbeille en treillage serre ou dans un sac,mais que l'on précipite le plus souvent sur le plancher, d'où elles serontévacuées au dehors a la fin de l'opération.Ce double travail demande beaucoup de temps et de patience et, disonsle,ne s'exécute pas sans quelque répugnance. Il en résulte que les délitagesne sont que rarement effectués — dans la pratique, on n'enlève guére lesvus de leurs litières qu'à la sortie des mues — ce qui amène aux gravesconséquences que nous avons signalées plus haut.Si l'on admet qu'un ouvrier habile est capable de nettoyer, en une heure,5 mètres carrés de claies, le temps nécessité après la deuxième mue parle délitage des vers issus d'une once de graine se trouve indiqué dans letableau suivant :Ces trois opérations peuvent être parfaitement exécutées par le personnelréduit que l'on consacre habituellement dans la région du Midi auxélevages séricicoles.Il n'en serait pas de même si l'on devait procéder, au moins une foispar jour, au nettoyage des claies. Le temps nécessité par ce nettoyage,quotidiennement repeté, se trouve mentionné dans le tableau qui suit(élevage d'une once) :PÉRIODE D'ÉLEVAGE3' âge.4' äge.5e âge.DUREEdela periode (vie active).6 jours.6 —I 0 —DUREZd'un délitage.3 heures.6 —12 —. ' .TEMPS !MUSSIVEpar les délitages journaliers.15 heures )36 — ) 171 heures.120 — )On peut déduire de ce tableau que les délitages journaliers nécessiteraientun ouvrier supplémentaire pendant plus de quinze jours et entraineraientä une augmentation de dépenses qui, dans les conditions économiquesactuelles et l'état des élevages sericicoles, ne peut pas être acceptée.Granier s'est demandé s il n'y aurait pas lieu d'envisager la possibilitéd'un perfectionnement de la methode actuelle d'élevage sur claie qui permettrait,notamment, d'exécuter les délitages d'une manière plus rapide et,partant, plus économique. Il a pensé que ce perfectionnement était réalisableet, dans cet ordre d'idées, il a construit et expérimenté le dispositif quenous allons décrire :Appareil d'élevage réalisant la mécanisation du travail séricicole.— Cet appareil (fig. 2336 et 2337) comprend essentiellement :1° Une ou plusieurs claies d'élevage constituées chacune par une toilesans fin a, supportée par deux tambours al, a2, et susceptible d'être animéed'un mouvement horizontal de translation ;2° Une trame de fils g par chaque table d'élevage ;30 'Une armature légère, constituée par deux longerons f et des traversesX, disposée entre la toile a et la trame g ;PÉRIODE D'ÉLEVAGE SURFACE D'ÉLEVAGE DURÉE D'UN DÉLITAGEDURÉE TOTALEdes trois délitages.3e âge.4° âge.5' âge.Mq.153060Heures.3612Hem es.FIG. 2336. — Dispositif d'élevage réalisant la mécanisation du travail séricicole.

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