Le resurfaçage total de la hanche : le retour du ... - desc orthopedie

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1044 En synthèse, le terrain idéal est un homme encore jeune avec une bonne qualitéosseuse dynamique qui a une arthrose le plus souvent due à une épiphysiolyse ( Figure 13 et14 )ou une nécrose d'un volume inférieur à 50 % . La contre-indication absolue est unefemme de plus de 60 ans obèse.6 Ou est le problème ?Si un certain nombre d'arguments sont en faveur du resurfaçage de la hanche, ilpersiste un certain nombre de freins à la réalisation de cette technique :

11* Le couple de frottement est un couple métal/métal ; toutes les publications montrent qu'ilexiste un relargage de particules de métal notamment de cobalt et de chrome ; le cobalt esturiné, le chrome peut être stocké au niveau du foie(25, 26). Le risque cancérigène de cesparticules n'a jamais été démontré ; en pratique les prothèses a couple métal polyéthylèneutilisées largement depuis plus de 40 ans libèrent aussi des particules de chrome et de cobaltnotamment les arthroplasties de genou (12); les plombages dentaires sont sources d'une deplus grande libération de particules de matériaux du même type que les prothèses articulairesnotamment lorsque que les plombs sont situés en vis-à-vis ou lorsqu'il existe une couronnemétallique ; la relation de cause à effet entre l'existence d'une prothèse articulaire et unetumeur primitive n'a jamais été démontrée. Le risque tératogène est lui aussi théorique. Ilconvient cependant par prudence de discuter avec la malade de son désir de grossesse et del'informer de l'état des connaissances actuelles. Cette information devrait être faite nonseulement lorsqu'il est mis en place un couple métal/métal mais également lorsqu'il est mis enplace une prothèse dont l'une des pièces de frottement est métallique.* La courbe d'apprentissage : la réalisation d'un resurfaçage de la hanche est une nouvelletechnique. La présence de la tête du col gêne pour réaliser l'arthroplastie acétabulaire dans debonnes conditions ; le bon positionnement de la cupule demande l'apprentissage de geste et deconcepts nouveaux. Il est souvent difficile pour un chirurgien qui maîtrise bien sa techniquede prothèses totales standards d'admettre de faire courir à ses malades des risquessupplémentaires le temps de la courbe d'apprentissage. C'est pourquoi nous plaidons pour latechnique guidée par broche qui simplifie grandement la courbe d'apprentissage.(9)* Le bon choix de l'implant dépend essentiellement de la tige qui pourra être mise en placelors de la reprise . En effet il est absolument interdit de changer de fabricant lors de la reprisearthroplastie. le type de Metasul* étant différent en fonction des sociétés de même que lacongruence entre les pièces.* L’absence de recul : Le recul devient conséquent avec des séries bien suivies (2, 23, 24). Lacourbe de survie de ce type d’implant oscille entre 99% et 94% à six ans en fonction desauteurs.ConclusionLe resurfaçage total de la hanche est un principe ancien que les progrès de l'ingénierie et de latribologie font entrer dans l'arsenal thérapeutique des lésions articulaires évoluées. Leresurfaçage de l'épaule donne parallèlement des résultats satisfaisants. Réaliser un resurfaçagenécessite une sélection rigoureuse des malades en évitant les personnes âgées, les obèses et lessujets dont les os ont une résistance mécanique globale ou locale insuffisante. Il convient dechoisir une technique de visée pour le positionnement de la cupule acétabulaire simple etfiable. La courbe d'apprentissage doit commencer par des cours centrés sur la techniqueopératoire comme celui que nous avons proposé le 14 décembre 2007 à Toulouse, suivi devisite chez des chirurgiens qui pratiquent régulièrement cette technique, puis de la réalisationd'arthroplasties totales de hanche à pivot à grosse tête par la voie d'abord choisie pour leresurfaçage afin de se familiariser avec le positionnement de la pièce acétabulaire, enfin par laréalisation d'un resurfaçage chez un homme mince et dynamique avec un bon capital osseux.Bibliographie :

11* <strong>Le</strong> coup<strong>le</strong> <strong>de</strong> frottement est un coup<strong>le</strong> métal/métal ; toutes <strong>le</strong>s publications montrent qu'i<strong>le</strong>xiste un re<strong>la</strong>rgage <strong>de</strong> particu<strong>le</strong>s <strong>de</strong> métal notamment <strong>de</strong> cobalt et <strong>de</strong> chrome ; <strong>le</strong> cobalt esturiné, <strong>le</strong> chrome peut être stocké au niveau <strong>du</strong> foie(25, 26). <strong>Le</strong> risque cancérigène <strong>de</strong> cesparticu<strong>le</strong>s n'a jamais été démontré ; en pratique <strong>le</strong>s prothèses a coup<strong>le</strong> métal polyéthylèneutilisées <strong>la</strong>rgement <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 40 ans libèrent aussi <strong>de</strong>s particu<strong>le</strong>s <strong>de</strong> chrome et <strong>de</strong> cobaltnotamment <strong>le</strong>s arthrop<strong>la</strong>sties <strong>de</strong> genou (12); <strong>le</strong>s plombages <strong>de</strong>ntaires sont sources d'une <strong>de</strong>plus gran<strong>de</strong> libération <strong>de</strong> particu<strong>le</strong>s <strong>de</strong> matériaux <strong>du</strong> même type que <strong>le</strong>s prothèses articu<strong>la</strong>iresnotamment lorsque que <strong>le</strong>s plombs sont situés en vis-à-vis ou lorsqu'il existe une couronnemétallique ; <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> cause à effet entre l'existence d'une prothèse articu<strong>la</strong>ire et unetumeur primitive n'a jamais été démontrée. <strong>Le</strong> risque tératogène est lui aussi théorique. Ilconvient cependant par pru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> discuter avec <strong>la</strong> ma<strong>la</strong><strong>de</strong> <strong>de</strong> son désir <strong>de</strong> grossesse et <strong>de</strong>l'informer <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>s connaissances actuel<strong>le</strong>s. Cette information <strong>de</strong>vrait être faite nonseu<strong>le</strong>ment lorsqu'il est mis en p<strong>la</strong>ce un coup<strong>le</strong> métal/métal mais éga<strong>le</strong>ment lorsqu'il est mis enp<strong>la</strong>ce une prothèse dont l'une <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> frottement est métallique.* La courbe d'apprentissage : <strong>la</strong> réalisation d'un <strong>resurfaçage</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>hanche</strong> est une nouvel<strong>le</strong>technique. La présence <strong>de</strong> <strong>la</strong> tête <strong>du</strong> col gêne pour réaliser l'arthrop<strong>la</strong>stie acétabu<strong>la</strong>ire dans <strong>de</strong>bonnes conditions ; <strong>le</strong> bon positionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> cupu<strong>le</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'apprentissage <strong>de</strong> geste et <strong>de</strong>concepts nouveaux. Il est souvent diffici<strong>le</strong> pour un chirurgien qui maîtrise bien sa technique<strong>de</strong> prothèses <strong>total</strong>es standards d'admettre <strong>de</strong> faire courir à ses ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s <strong>de</strong>s risquessupplémentaires <strong>le</strong> temps <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe d'apprentissage. C'est pourquoi nous p<strong>la</strong>idons pour <strong>la</strong>technique guidée par broche qui simplifie gran<strong>de</strong>ment <strong>la</strong> courbe d'apprentissage.(9)* <strong>Le</strong> bon choix <strong>de</strong> l'imp<strong>la</strong>nt dépend essentiel<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> <strong>la</strong> tige qui pourra être mise en p<strong>la</strong>celors <strong>de</strong> <strong>la</strong> reprise . En effet il est absolument interdit <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> fabricant lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> reprisearthrop<strong>la</strong>stie. <strong>le</strong> type <strong>de</strong> Metasul* étant différent en fonction <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> même que <strong>la</strong>congruence entre <strong>le</strong>s pièces.* L’absence <strong>de</strong> recul : <strong>Le</strong> recul <strong>de</strong>vient conséquent avec <strong>de</strong>s séries bien suivies (2, 23, 24). Lacourbe <strong>de</strong> survie <strong>de</strong> ce type d’imp<strong>la</strong>nt oscil<strong>le</strong> entre 99% et 94% à six ans en fonction <strong>de</strong>sauteurs.Conclusion<strong>Le</strong> <strong>resurfaçage</strong> <strong>total</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>hanche</strong> est un principe ancien que <strong>le</strong>s progrès <strong>de</strong> l'ingénierie et <strong>de</strong> <strong>la</strong>tribologie font entrer dans l'arsenal thérapeutique <strong>de</strong>s lésions articu<strong>la</strong>ires évoluées. <strong>Le</strong><strong>resurfaçage</strong> <strong>de</strong> l'épau<strong>le</strong> donne parallè<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>s résultats satisfaisants. Réaliser un <strong>resurfaçage</strong>nécessite une sé<strong>le</strong>ction rigoureuse <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s en évitant <strong>le</strong>s personnes âgées, <strong>le</strong>s obèses et <strong>le</strong>ssujets dont <strong>le</strong>s os ont une résistance mécanique globa<strong>le</strong> ou loca<strong>le</strong> insuffisante. Il convient <strong>de</strong>choisir une technique <strong>de</strong> visée pour <strong>le</strong> positionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> cupu<strong>le</strong> acétabu<strong>la</strong>ire simp<strong>le</strong> etfiab<strong>le</strong>. La courbe d'apprentissage doit commencer par <strong>de</strong>s cours centrés sur <strong>la</strong> techniqueopératoire comme celui que nous avons proposé <strong>le</strong> 14 décembre 2007 à Toulouse, suivi <strong>de</strong>visite chez <strong>de</strong>s chirurgiens qui pratiquent régulièrement cette technique, puis <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalisationd'arthrop<strong>la</strong>sties <strong>total</strong>es <strong>de</strong> <strong>hanche</strong> à pivot à grosse tête par <strong>la</strong> voie d'abord choisie pour <strong>le</strong><strong>resurfaçage</strong> afin <strong>de</strong> se familiariser avec <strong>le</strong> positionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> pièce acétabu<strong>la</strong>ire, enfin par <strong>la</strong>réalisation d'un <strong>resurfaçage</strong> chez un homme mince et dynamique avec un bon capital osseux.Bibliographie :

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