13.07.2015 Views

commune de laeken. - Ville de Bruxelles

commune de laeken. - Ville de Bruxelles

commune de laeken. - Ville de Bruxelles

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

ARCHIVES DE LAVILLE IE BIMUftRÉSIDENCE R O Y A L E .COMMUNEDE LAEKEN.BULLETINCOMMUNAL.ANNÉE 188 1.BRUXELLESIMPRIMERIE DE V E JULIEN BAERTSOEN, GRAINDPLACE , 51881


ANNÉE 1881. MARDI 1er FÉVRIER.K T t É î S K X a Ê I W C ^ E m. O Y A . LE!.COMMUNE DE LAEKEN.~>xx


4e trimestre 1880. — Total <strong>de</strong>s dépenses . . fr. 480,837 89Id. <strong>de</strong>s recettes . . 489,300 05Excé<strong>de</strong>nt. . . fr. 8,462 16— Pris pour notification.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. M. le Gouverneur nous a adressé lespièces suivantes :<strong>Bruxelles</strong>, le 30 décembre 1880.Au Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Bchevins <strong>de</strong> Laeken.Messieurs,Comme suite à votre lettre du 13 novembre, 1 erbureau, no 3961, et àl'invitation <strong>de</strong> M. le Ministre <strong>de</strong> l'intérieur, j'ai l'honneur <strong>de</strong> vous transmettrecopie d'une dépêche <strong>de</strong> M le Ministre <strong>de</strong> la justice, du 20 décembre courant,relative au produit <strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong> sépulture dans le cimetière <strong>de</strong> votre<strong>commune</strong>.Monsieur le Ministre,A Monsieur le Ministre <strong>de</strong>Le Gouverneur,DUBOIS-THORN.<strong>Bruxelles</strong>, le 20 décembre 1880.ïintérieur.J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous renvoyer les pièces qui accompagnaient votre dépêchedu 14 <strong>de</strong> ce mois, affaires communales, n° 34304, relative au produit<strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong> sépulture dans le cimetière <strong>de</strong> Laeken.Je pense qu'il faut attendre la décision judiciaire sur la question que soulèvele recours du Conseil communal <strong>de</strong> cette localité contre l'arrêté <strong>de</strong> laDéputation permanente du Brabant, qui a porté dVffice le crédit <strong>de</strong> 20,000francs en faveur <strong>de</strong> l'église, dans le budget <strong>de</strong> ladite Commune pour 1880.Une allocation au budget n'est qu'une prévision <strong>de</strong> dépense : et comme lafabrique <strong>de</strong> l'église ne s'en prévaudra probablement pas avant la fin du procès,je crois qu'on peut tenir l'affaire en suspens.Le Ministre <strong>de</strong> la justice,(Signé)BARA.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Gomme cette affaire <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un examensérieux, je propose <strong>de</strong> la renvoyer à la Section <strong>de</strong>s finances.A cette question se rapporte celle qui figure sous le n° 8 <strong>de</strong> notreordre du jour et dont je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> également le renvoi en Section<strong>de</strong>s finances. Il s'agit d'observations <strong>de</strong> la Députation permanente àpropos du budget <strong>de</strong> 188 i.— Adopté.


M. le Bourgmestre communique au Conseil une dépèche du24 janvier <strong>de</strong>rnier, par laquelle M. le Gouverneur <strong>de</strong> la provinceinforme l'Administration que la Deputation permanente a approuvé,le 19 du même mois, le système <strong>de</strong> chauffage adopté, le 12 octobreprécé<strong>de</strong>nt, pour l'école primaire n°IV.Des subsi<strong>de</strong>s sont accordés jusqu'à concurrence <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>la dépense.— Pris pour notification.— Le Conseil abor<strong>de</strong> son ordre du jour.1 er Objet. — Taxes communales. — Rôles divers <strong>de</strong> 1880.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Messieurs, le Collège a l'honneur <strong>de</strong> sollicitervotre approbation provisoire pour les rôles suivants :1° Rôle D <strong>de</strong> la taxe sur les bâtisses, s'élevant à fr. 2,048-52 ;2° Rôle D <strong>de</strong> la taxe sur le pavage, se montant à fr. 33-66 ;3° Rôle D <strong>de</strong> la taxe sur les embranchements d'égout, s'élevantà fr. 397-29.Ces rôles seront publiés et affichés conformément à la loi.— Approuvé sans observations.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Le Collège <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aussi une approbationdéfinitive : 1° pour le rôle A <strong>de</strong> la taxe sur les fours à briques, s'élevantà fr. 425-49, et 2° pour le rôle A <strong>de</strong> la taxe sur les industrielsfaisant usage <strong>de</strong> procédés pouvant corrompre ou dénaturer les eaux<strong>de</strong>là Senne, s'élevant à fr. 143-75.— Adopté à l'unanimité.2 e Objet. — Senne. — Corruption <strong>de</strong>s eaux. — Liste<strong>de</strong>s établissements à imposer en 1881.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Par dépêche du 12 janvier courant,M. le Gouverneur <strong>de</strong> la province fait savoir que, d'après les propositions<strong>de</strong> l'Ingénieur provincial du Brabant, il y a lieu d'ajouterà la liste <strong>de</strong>s usines et fabriques soumises à la surveillance spécialela raffinerie <strong>de</strong> sucre <strong>de</strong>s sieurs Wincqz et Nibelle.Le Collège n'a pas d'observation à présenter sur cette addition,et il propose au Conseil d'émettre le même avis.— Approuvé sans observations.


5« Objet. — Matériel d'incendie. — Acquisition d'une pompe à vapeur.M. DÉBAUCHE :Messieurs,Laeken, le 1" février 1881.La ville <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, par sa lettre du 8 janvier 1880, réclame <strong>de</strong> la <strong>commune</strong><strong>de</strong> Laeken 2,000 francs annuellement pour les secours qu'elle seraitappelée à lui donner en cas d'incendie.Elle donne pour motif que les secours qu'elle nous a fournis sont hors <strong>de</strong>toute proportion avec les in<strong>de</strong>mnités que nous lui avons payées, assertiontout à fait dénuée <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>ment.Les incendies sont heureusement rares chez nous; cependant, dans les <strong>de</strong>rnierstemps, il y en a eu <strong>de</strong>ux d'une violence considérable, l'un chez Vinck,chaussée d'Anvers, l'autre chez Schaar, quai <strong>de</strong> Willebroeck. Dans le premier<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux incendies, les secours <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> sont arrivés après que toutdanger était conjuré; chez Schaar, quoique arrivés les <strong>de</strong>rniers, les pompiers<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, grâce à leur pompe à vapeur, ont rendu <strong>de</strong>s services.Or, Messieurs, nous cherchons en vain les pertes hors <strong>de</strong> toute proportionque nous avons occasionnées à la ville <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, puisque nous payons annuellement100 francs <strong>de</strong>puis 1845, soit le chiffre <strong>de</strong> 3,400 francs pour les <strong>de</strong>uxincendies.Une occasion très favorable, Messieurs, se présente en ce moment :M. Sadée, ex-capitaine commandant le corps <strong>de</strong>s sapeurs-pompiers <strong>de</strong> Gand,nous offre une pompe à vapeur garantie contre tout défaut <strong>de</strong> construction,pour le prix <strong>de</strong> 3,700 francs, y compris 10 mètres <strong>de</strong> tuyaux d'aspiration et90 mètres <strong>de</strong> tuyaux <strong>de</strong> refoulement en cuir : cette pompe a coûté 10,000francs; elle donne mille litres d'eau par minute et se chauffe en vingt minutes.Votre Section <strong>de</strong>s travaux, qui l'a vue fonctionner, est d'avis qu'elle pourraitnous rendre d'éminents services, soit pour incendie, soit comme pomped'épuisement dans les cas d'inondations et même pour l'arrosage du macadam.Elle estime qu'il est du <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> l'Administration communale <strong>de</strong>compléter le matériel <strong>de</strong> secours en cas d'incendie, <strong>de</strong> manière à pouvoir permettre<strong>de</strong> combattre plus promptement l'élément dévastateur. C'est dans cebut que la Section <strong>de</strong>s travaux vous propose , Messieurs, <strong>de</strong> faire l'acquisition<strong>de</strong> cette pompe à vapeur, engin indispensable lorsqu'on se trouve enprésence d'un violent incendie.Le Rapporteur\DE BAUCHE.Le,Bourgmestre-Prési<strong>de</strong>nt,E. BoCKSTAEL.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Dans le prix <strong>de</strong> 3,700 francs sont donccompris les tuyaux et tous les accessoires nécessaires pour que lapompe puisse fonctionner?M. LE BOURGMESTRE. Il est possible que nous ayons encore <strong>de</strong>stuyaux à acheter.


— 9 —14 août 1873, concernant les écoles primaires, auxquelles le jardin d'enfantsdont il s'agit est assimilé en vertu <strong>de</strong> la loi du 1 er juillet 1879.Dans ces conditions, la Section vient <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au Conseil <strong>de</strong> bien vouloirdonner son adhésion au projet dont il s'agit.La part <strong>de</strong> dépenses <strong>de</strong> la Commune sera imputée sur l'article 3 du budget<strong>de</strong> 1881 (dépenses extraordinaires), libellé : Exécution <strong>de</strong> travaux extraordinaires.Le Rapporteur, Le Prési<strong>de</strong>nt,J. CLAESSENS. ED. FRANSMAN.M. CAUCHIE. Il s'agit donc aussi <strong>de</strong> réparations à faire auxlocaux ?M. LE BOURGMESTRE. C'est-à-dire que dans le <strong>de</strong>vis figure unesomme pour certains travaux peu importants, mais qui doivent êtreexécutés.Ces travaux ont été compris dans le cahier <strong>de</strong>s charges relatif aumobilier classique, <strong>de</strong> manière à ne <strong>de</strong>voir faire qu'une seule adjudication.M. CAUCHIE. Le grand nombre d'élèves qui fréquentent l'écoleprouve que cet établissement répond à un véritable besoin ; aussije me permettrai <strong>de</strong> recomman<strong>de</strong>r la plus gran<strong>de</strong> célérité possibledans l'adjudication et l'exécution <strong>de</strong>s travaux.M. LE BOURGMESTRE. Dès que nous aurons obtenu l'approbation<strong>de</strong> la Députation, nous procé<strong>de</strong>rons à l'adjudication.— Les conclusions du rapport <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s travaux sontadoptées à l'unanimité.5 e Objet. — Ecole gardienne rue <strong>de</strong>s Palais. — Création d'une placed'institutrice et suppression d'une place <strong>de</strong> sous-institutrice.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. D'après une dépêche que vient <strong>de</strong>nous adresser M. le Gouverneur <strong>de</strong> la province, les écoles gardiennesse divisent en <strong>de</strong>ux catégories. Elles doivent, ou bien être unedépendance <strong>de</strong>s écoles primaires, ou bien former <strong>de</strong>s établissementsséparés.Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, on exige la nomination d'une institutricepour chaque jardin d'enfants; lorsque le jardin d'enfants dépend,au contraire, d'une école primaire, on ne doit nommer que <strong>de</strong>ssous-institutrices, parce que dans ce cas, l'institutrice <strong>de</strong> l'écoleprimaire dirige en même temps le jardin d'enfants.Nous avons créé au jardin d'enfants <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Palais <strong>de</strong>uxplaces <strong>de</strong> sous-institutrices ; or, comme cet établissement ne dépend


— 10 —pas d'une école primaire, nous <strong>de</strong>vons nommer une institutrice etune sous institutrice. Le personnel reste le même, il n'y a qu'unesituation à régulariser.M. VAN SANTEN. Le traitement <strong>de</strong> l'institutrice ne sera-t-il pasplus élevé que celui <strong>de</strong> la sous-institutrice?M. LE BOURGMESTRE. NOUS n'avons pas à modifier le traitementpour le moment; nous pourrons examiner la question lors du prochainbudget.Ce que nous avons à voir en ce moment, c'est si nous créerons<strong>de</strong>ux places <strong>de</strong> sous-institutrices ou une place d'institutrice et uneplace <strong>de</strong> sous-institutrice.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. Il est <strong>de</strong>s jardins d'enfants que nousne pouvons pas considérer comme une succursale <strong>de</strong> l'école primaire.La chose est simple quand les <strong>de</strong>ux établissements se trouventdans un même local, mais il n'est pas admissible que l'institutricedu Centre, puisse surveiller le jardin d'enfants <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>sPalais.M. LE BOURGMESTRE. La proposition du Collège est donc <strong>de</strong> créerune place d'institutrice et une place <strong>de</strong> sous-institutrice.M. VAN SANTEN. J'appuie la proposition, parce que je suis d'avisqu'il faut dans chaque jardin d'enfants séparé <strong>de</strong> l'école primaireune personne qui ait une responsabilité personnelle et directe.M. LE BOURGMESTRE. Je mets la proposition aux voix.— Adopté à l'unanimité.6 e Objet. — Ecoles primaires. — Fixation du <strong>de</strong>mi-jour <strong>de</strong> conghebdomadaire.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. Le Conseil a voté <strong>de</strong>rnièrement unrèglement dans lequel il est dit que les écoles communales gratuitesjouiront d'une <strong>de</strong>mi-journée <strong>de</strong> congé par semaine, mais lejour <strong>de</strong> ce congé n'a pas été fixé.Jusqu'à présent, les enfants recevaient congé le samedi aprèsmidi; la Section <strong>de</strong> l'instruction propose <strong>de</strong> fixer ce congé au jeudiaprès-midi. C'est le jour qui existe déjà pour les écoles payantes, etil parait plus rationnel d'accor<strong>de</strong>r ce congé au milieu <strong>de</strong> la semaineque le jour qui précè<strong>de</strong> le dimanche.— Adopté sans observations.


— 11 —7e objet. — Bureau <strong>de</strong> bienfaisance. — Règlement d'ordre intérieur.— Avis <strong>de</strong> la Section du contentieux.M. TûLLENAERE :Aucun article n'ayant fait l'objet d'observations, la Section propose,Messieurs, <strong>de</strong> l'approuver purement et simplement.Le Rapporteur,E. TOLLENAEftE.Le Prési<strong>de</strong>nt,E. BOCE:STAEL.— Les conclusions du rapport qui précè<strong>de</strong> sont adoptées sansobservations.M. LE BOURGMESTRE. Avant <strong>de</strong> passer au comité secret, jeproposerai <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r d'urgence la création <strong>de</strong> trois places d'agents<strong>de</strong> police.Un arrêt récent <strong>de</strong> la Cour d'appel porte que les gar<strong>de</strong>s champêtresn'ont pas le droit <strong>de</strong> dresser procès-verbal en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>sattributions qui leur sont conférées par le co<strong>de</strong> rural.Dans ces conditions nous <strong>de</strong>vons absolument conférer à nosgar<strong>de</strong>s champêtres une commision d'agent <strong>de</strong> police, <strong>de</strong> façonqu'ils aient le droit <strong>de</strong> constater les contraventions en toutescirconstances.Nous avons en ce moment <strong>de</strong>ux gar<strong>de</strong>s champêtres ; le troisièmeest mort et sera remplacé par un agent <strong>de</strong> police.Il est évi<strong>de</strong>ntque sinous conservons à nos gar<strong>de</strong>s champêtres leurcaractère actuel, dans les trois-quarts <strong>de</strong>s cas ils ne pourront pasconcourir aux actes <strong>de</strong> police administrative; il est donc urgentque nous leur donnions tous les pouvoirs nécessaires à l'effet <strong>de</strong> fairerespecter nos règlements.M. LUYCX. Les agents <strong>de</strong> police iront-ils dans les champs?M. LE BOURGMESTRE. Oui, puisqu'ils conservent leurs attributions<strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s champêtres.M. LUYCX. Nous ne voyons guère les gar<strong>de</strong>s champêtres dansles champs, et il est probable que les agents <strong>de</strong> police n'y viendrontplus du tout.M. LE BOURGMESTRE. Nous gar<strong>de</strong>rons les gar<strong>de</strong>s champêtres,mais ils auront, en outre, le caractère d'agent <strong>de</strong> police, c'est-à-dire


que nous leur donnerons <strong>de</strong>s pouvoirs plus étendus. Dans les cas <strong>de</strong>rixes, par exemple, les gar<strong>de</strong>s champêtres n'ont pas qualité pourintervenir; ils ne peuvent que constater les contraventions au co<strong>de</strong>rural. Cela ne suffit pas et c'est pour cette raison que nous voulons étendreaux gar<strong>de</strong>s champêtres les pouvoirs qu'ont les agents <strong>de</strong> police.M. LUYCX. Qui remplacera <strong>de</strong>rrière le palais le gar<strong>de</strong> décédé?M. LE BOURGMESTRE. Le gar<strong>de</strong> qui habite aujourd'hui au Drootbeek<strong>de</strong>viendra inutile dans cette partie <strong>de</strong> la Commune, qui sera transforméeen quartier urbain.Nous aurons encore un gar<strong>de</strong> champêtre <strong>de</strong>rrière le palais et unau Heysel. C'est tout ce qu'il faut. Dans les autres parties <strong>de</strong> laCommune, le service sera fait par les agents <strong>de</strong> police.M. VAN SANTEN. Il me semble qu'il faut <strong>de</strong>s hommes spéciauxpour le service <strong>de</strong>s champs.M. LUYCX. Le gar<strong>de</strong> champêtre du Heysel est le plus souventdans la partie urbaine; en ce moment, il est occupé au recensement.M. LE BOURGMESTRE. Il n'y a que le gar<strong>de</strong> champêtre qui puisses'occuper <strong>de</strong> cette besogne. Le recensement ne se fait d'ailleursqu'une fois tous les dix ans.Je le répète, le gar<strong>de</strong> champêtre du Heysel et celui du Hoog- enNe<strong>de</strong>rleest seront conservés ; il n'y aura que le gar<strong>de</strong> du Drootbeekqui sera supprimé, parce que cette partie <strong>de</strong> IaCommnne sera comprisedans le service ordinaire <strong>de</strong> la police.M. VAN SANTEN. Les gar<strong>de</strong>s champêtres étaient soumis à l'obligation<strong>de</strong> <strong>de</strong>meurer à un endroit fixe. Si vous les transformez enagents <strong>de</strong> police, il faudra leur imposer la même obligation.M. LE BOURGMESTRE. NOUS avons déjà un agent qui habite dansle Drootbeek.M. VAN SANTEN. Mais les <strong>de</strong>ux gar<strong>de</strong>s champêtres dont vousvoulez faire <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> police <strong>de</strong>vront-ils également conserverleur domicile actuel?M. LE BOURGMESTRE. Evi<strong>de</strong>mment. NOUS ne voulons, en définitive,que leur donner une commission d'agent <strong>de</strong> police, ou étendreleurs pouvoirs.M. VAN SANTEN. Dans ce cas, nous sommes d'accord.M. LE BOURGMESTRE. Je mets aux voix la proposition qui consisteà créer trois places d'agents <strong>de</strong> police.— Adopté à l'unanimité.M. Verhoeven est entré en séance pendant le vote.


— 13 —M. VERHOEVEN. Messieurs, je viens d'apprendre que le Conseiladonné son approbation au règlement d'ordre intérieur du Bureau<strong>de</strong> bienfaisance. Je regrette <strong>de</strong> n'avoir pu venir plus tôt à la séance,car j'avais une observation assez sérieuse à présenter à propos d'unedisposition qui est plus spécialement <strong>de</strong> ma compétence.M. LE BOURGMESTRE. Bien que ce règlement ait été admis, je suispersuadé que le Conseil écoutera toujours avec intérêt les observationsutiles qui pourraient être faites.M. VERHOEVEN. Il s'agit, Messieurs, du service médical.L'art 26 est conçu comme suit :« Le service médical <strong>de</strong>s indigents <strong>de</strong> la Commune est confiéaux mé<strong>de</strong>cins habitant Laeken qui°veulent bien accepter les conditionsd'honoraires fixées par le bureau »Et l'art. 30 dit que « les indigents qui ont recours aux mé<strong>de</strong>cinset aux sages-femmes doivent être porteurs <strong>de</strong> leur carte d'i<strong>de</strong>ntité. »Mon observation est dictée par un sentiment d'humanité, et ellen'aurait pas <strong>de</strong> raison d'être si tous les indigents avaient leur carted'i<strong>de</strong>ntité; mais beaucoup ne l'ont pas et, en second lieu, bonnombre <strong>de</strong> personnes ne <strong>de</strong>viennent indigentes qu'au moment oùelles tombent mala<strong>de</strong>s et ne peuvent plus travailler.Voici ce qui se produit actuellement :Un indigent fait chercher le mé<strong>de</strong>cin qui se rend chez lui. Si lemé<strong>de</strong>cin veut exécuter strictement le règlement, il doit commencerpar réclamer la carte d'i<strong>de</strong>ntité, le bon pour le mé<strong>de</strong>cin. Ordinairement,les mé<strong>de</strong>cins n'y regar<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong> si près; ils passent outre,mais ils ne peuvent pas faire grand chose sans le pharmacien.Il faut que l'indigent ait une carte ou que la recette du mé<strong>de</strong>cinsoit visée par un membre du Bureau <strong>de</strong> bienfaisance.Or il m'est arrivé personnellement, trois ou quatre fois, <strong>de</strong> voirqu'il se passait vingt-quatre heures avant que les mala<strong>de</strong>s eussentpu obtenir du pharmacien les secours nécessaires.Lorsque j'allais revoir mon mala<strong>de</strong> le len<strong>de</strong>main, il n'avait encorerien reçu.Notez bien que je n'adresse aucun reproche aux membres duBureau <strong>de</strong> bienfaisance, ils n'y sont pour rien, car ils ne peuventpas être chez eux du matin au soir et du soir au matin, à la disposition<strong>de</strong>s indigents pour signer <strong>de</strong>s bons et viser <strong>de</strong>s recettes.Pour remédier à cette fâcheuse situation, on <strong>de</strong>vrait permettreaux mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> donner d'urgence tous les soins médicaux qu'exigel'état <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, et j'entends par soins médicaux les visites, les


— 14 —médicaments, en un mot, tous les accessoires d'un traitementmédical.Cela pourrait se faire en exigeant du mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> mettre sur sarecette cette simple mention : « d'urgence. »Ce mot « d'urgence » signifierait pour le pharmacien qu'il peutdélivrer le médicament. Quanta la situation, elle serait régulariséele len<strong>de</strong>main.Je tenais à présenter cette observation, parce que je suis certainque M. le Prési<strong>de</strong>nt du Bureau <strong>de</strong> bienfaisance, qui m'entend, reconnaîtraqu'il y a là quelque chose à faire.M. CLAESSENS. Sans vouloir me flatter, il me sera permis <strong>de</strong> direque <strong>de</strong>puis que je suis à la tète du Bureau <strong>de</strong> bienfaisance, le servicea été considérablement amélioré. Cela ne veut évi<strong>de</strong>mment pas direqu'il ne reste plus rien à faire. Mais en matière <strong>de</strong> secours médicaux,il n'est pas toujours facile d'arriver à une organisation qui nedonne lieu à aucune observation.Quand un pauvre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un bon pour le mé<strong>de</strong>cin, nous nousempressons <strong>de</strong> lui donner notre visa, et les médicaments du pharmaciensuivent immédiatement. Mais il arrive, et j'en ai <strong>de</strong>s preuves,que, malgré notre visa, le mala<strong>de</strong> ne prend ou ne fait prendre lemédicament que le len<strong>de</strong>main et même le surlen<strong>de</strong>main. Vous lesavez tous comme moi, Messieurs, il y a <strong>de</strong>s gens qui ne sont jamaispressés d'exécuter les prescriptions du mé<strong>de</strong>cin.M. LE BOURGMESTRE. Il me paraît que l'Inspecteur est là pourobvier aux inconvénients très sérieux que signale M. Verhoeven.Chaque fois que le mé<strong>de</strong>cin lui signale un indigent mala<strong>de</strong>, l'Inspecteurs'assure s'il reçoit régulièrement la visite du mé<strong>de</strong>cin.Dans les cas d'urgence, l'indigent peut toujours s'adresser àl'Inspecteur pour obtenir son visa, soit pour la visite du mé<strong>de</strong>cin, soitpour la délivrance <strong>de</strong>s médicaments.M. VERHOEVEN. Mais l'Inspecteur n'est pas non plus constammentchez lui.Je ne conteste pas ce que vient <strong>de</strong> dire M. le Prési<strong>de</strong>nt du Bureau<strong>de</strong> bienfaisance, mais il n'est pas moins vrai qu'il m'est arivé troisou quatre fois <strong>de</strong> soigner <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s qui attendaient pendant vingtquatreheures et plus les secours du pharmacien.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. VOUS disiez tantôt que très souvent <strong>de</strong>sgens ne <strong>de</strong>venaient indigents qu'au moment où ils tombaientmala<strong>de</strong>s. Eh bien, si le Bureau <strong>de</strong> bienfaisance donne aux mé<strong>de</strong>cinsle pouvoir que vous réclamez pour eux, ce seront les mé<strong>de</strong>cins quidans un cas semblable constateront l'indigence.M. VERHOEVEN. Oui, dans certains cas, mais la situation pourrait


— 15 —être régularisée dès le len<strong>de</strong>main. Quand il s'agit d'un ouvrier quin'a que son salaire pour vivre, il est évi<strong>de</strong>nt que du jour où il tombemala<strong>de</strong> et où il ne touche plus son salaire il <strong>de</strong>vient indigent.Aujourd'hui, ce n'est qu'après une délibération du Bureau <strong>de</strong>bienfaisance qu'un homme est reconnu indigent.M. CLAESSENS. Le pauvre va chercher une carte d'i<strong>de</strong>ntité, le casest soumis au Bureau <strong>de</strong> bienfaisance qui examine si l'individu doitêtre admis parmi les indigents ou s'il a <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subvenir àses besoins.M. VERHOEVEN. Et comme il n'y a qu'une séance par semaine,un indigent est exposé à attendre lès secours pendant huit jours.M. CLAESSENS. Pardon, l'Inspecteur peut accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s secoursd'attente.M. VERHOEVEN. Les secours d'attente se font souvent attendre etdans certains cas les moments sont précieux.Je suis appelé chez un mala<strong>de</strong> pour un cas urgent; je fais unerecette, mais vous savez comme moi que le pharmacien ne délivrerale médicament que s'il voit le visa du Bureau <strong>de</strong> bienfaisance.M. CLAESSENS. Eh bien, dans un cas urgent on trouve toujoursquelqu'un ; on peut à la rigueur se rendre chez le Secrétaire.M. VERHOEVEN. Mais encore une fois, je prétends qu'on ne trouvepas toujours son mon<strong>de</strong>.M. LE BOURGMESTRE. Je dois dire que je ne verrais pas d'inconvénientsà accor<strong>de</strong>r aux mé<strong>de</strong>cins la faculté <strong>de</strong> donner d'urgence lespremiers secours médicaux.M. CLAESSENS. Ni moi non plus.M. LE BOURGMESTRE. NOUS pourrions, dans ce cas, renvoyer auBureau <strong>de</strong> bienfaisance, en l'appuyant, la proposition <strong>de</strong> M. Verhoeven.— Adopté.M. CAUCHIE. Quatre ou cinq semaines se sont écoulées <strong>de</strong>puisnotre <strong>de</strong>rnière réunion ; je voudrais <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à M. le Bourgmestresi pendant ce temps la question <strong>de</strong>s tramways a fait un pas en avantet si nous pouvons espérer voir enfin les voitures arriver jusqu'aucentre <strong>de</strong> la Commune.M. LE BOURGMESTRE. Si j'avais été prévenu <strong>de</strong> cette interpellation,j'aurais fait prendre le dossier <strong>de</strong> cette affaire. Néanmoins, voici oùen est la question. Je me suis rendu au Ministère <strong>de</strong>s Travaux publicsprès <strong>de</strong> l'Inspecteur général pour le prier <strong>de</strong> presser la solution.L'Administration <strong>de</strong>s ponts et chaussées a consenti à scin<strong>de</strong>r 1 a


— 16 —question, et l'autorisation <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>r !a ligne <strong>de</strong> la chausséed'Anvers à la rue <strong>de</strong>s Palais doit avoir été envoyée à la Compagnieil y a quinze jours ou trois semaines.L'Administration m'a promis d'autoriser immédiatement ce raccor<strong>de</strong>ment,sauf à s'entendre plus tard avec la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Schaerbeekpour ce qui concerne la voie <strong>de</strong> la rue du Progrès.M. CAUCHIE. Si nous pouvions obtenir cela, nous aurions aumoins un moyen <strong>de</strong> communication rapi<strong>de</strong> avec la ville.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. Je dois avouer que je ne comprendspas la raison que nous oppose le Gouvernement pour empêcher leraccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Palais à celle du pont <strong>de</strong>Laeken. Le Gouvernement dit : Je ne veux pas que vous coupiez lavoie carrossable ; or, il y a une voie <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment qui existe.M. LE BOURGMESTRE. C'est moi qui ai autorisé ce raccor<strong>de</strong>ment,mais c'est un raccor<strong>de</strong>ment à titre précaire, parce qu'il a été autorisépar une autorité qui n'a pas qualité pour cela.Le Gouvernement peut, s'il le veut, faire enlever dès <strong>de</strong>main ceraccor<strong>de</strong>ment.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. Quand on autorise la circulation <strong>de</strong>stramways dans les rues <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, il n'y a pas d'inconvénient àpermettre aux voitures du tram <strong>de</strong> passer sur le pont toutes les<strong>de</strong>mi-heures.M. LE BOURGMESTRE. Soit, c'est votre avis, mais vous ne pouvezpas trancher la question, c'est l'affaire exclusive du Gouvernement.Dans ces conditions, je ne puis, en réponse à l'interpellation <strong>de</strong>M. Cauchie, que lui dire ce que nous avons fait et ce que nous avonsobtenu.Comme la question menace <strong>de</strong> traîner en longueur, nous avonsobtenu <strong>de</strong> la scin<strong>de</strong>r en ce qui concerne la ligne <strong>de</strong> la chausséed'Anvers.C'est déjà quelque chose.M. CAUCHIE. La Compagnie va-t-elle exécuter immédiatement letravail?M. LE BOURGMESTRE. Il y a environ un mois que nous avons obtenuque la question fût scindée; nous ferons ce que nous pourronspour presser la solution.La séance publique est levée à neuf heures et <strong>de</strong>mie.Le Conseil se constitue en comité secret.Il se sépare à onze heures trois quarts.


COMITÉ SECRET.Le Conseil retire à M. Maes l'in<strong>de</strong>mnité annuelle <strong>de</strong> 50 francs,qui lui a été allouée à tort pour la suppression du jardin dont ilavait la jouissance et qui a été affecté à la construction <strong>de</strong> l'écolegardienne, chaussée d'Anvers. Les instituteurs urbains n'ont pasdroit à un jardin.Le Conseil accor<strong>de</strong> plusieurs bourses d'étu<strong>de</strong> pour suivre les cours<strong>de</strong> différents établissements d'instrution.Le Conseil accepte la démission <strong>de</strong> M lleVan Landschoot <strong>de</strong> ses fonctions<strong>de</strong> sous-institutrice et <strong>de</strong> maitresse d'allemand à l'école primairesupérieure <strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselles.Le Conseil rapporte ses délibérations du 25 septembre et du6 octobre 1879, qui ont conféré définitivement à M lles Huclin etLouant le mandat <strong>de</strong> sous-institutrice aux écoles gardiennes. Unenomination temporaire leur est accordée jusqu'à ce qu'elles puissentse pourvoir du brevet <strong>de</strong> capacité exigé.Le Conseil nomme sous-institutrice aux écoles gardiennesM 1IeD. Eloi, quia obtenu un brevet <strong>de</strong> capacité au <strong>de</strong>rnier concours.M U eEloy avait reçu un mandat provisoire en séance du 27 janvier1880.Le Conseil confère à chacun <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s champêtres Driegheet De Ruyter un <strong>de</strong>s emplois d'agent <strong>de</strong> police créés en séancepublique.Enfin, le Conseil charge le Collège <strong>de</strong> faire imprimer et tirer aunombre d'exemplaires qu'il jugera utile la réponse <strong>de</strong> l'Administrationcommunale, au mémoire <strong>de</strong> défense que M. Hellebaut,l'ex-secrétaire communal, a adressé à la Députation permanenteavant que celle-ci eût prononcé sa révocation (1).(1) Voix page 18.


— 18 —Laeken, le 16 novembre 1880.A Messieurs les Gouverneur et Membres <strong>de</strong> la Députation permanente.Messieurs,Nous avons l'honneur <strong>de</strong> vous accuser la réception <strong>de</strong> votre dépêche en datedu 11 courant, n° 122887 A 20362 , accompagnée d'un mémoire <strong>de</strong> défenseprésenté par M. Emile Hellebaut et d'un certificat <strong>de</strong> maladie délivré parM. Smet-Van Aeltert, docteur en mé<strong>de</strong>cine, chirurgie et accouchements.Le mémoire <strong>de</strong> M. Hellebaut est très volumineux, alors qu'il était si facile<strong>de</strong> répondre d'une façon nette et catégorique aux allégations et aux griefs sinets et si catégoriques du rapport du Collège et <strong>de</strong> l'arrêté <strong>de</strong> révocation.Mais M. Hellebaut sent le terrain lui manquer et il appelle à son ai<strong>de</strong> tantôtles dénégations les plus éhontées, tantôt les finasseries et les arguties les plustortueuses; il invoque même souvent <strong>de</strong>s griefs qu'on ne lui impute pas,pour avoir la satisfaction <strong>de</strong> les réfuter victorieusement. Et tout ce fouillisd'échappatoires et <strong>de</strong> dissertations oiseuses est imprégné <strong>de</strong> cet esprit d'opposition,<strong>de</strong> critique et d'orgueil, qui ne sait pas s'empêcher <strong>de</strong> se faire jour,même vis-à-vis <strong>de</strong> l'Autorité provinciale et dans <strong>de</strong>s circonstances qui exigeaientau moins le respect et la mo<strong>de</strong>stie.Le mémoire <strong>de</strong> défense, rien que dans sa forme, prouve à l'évi<strong>de</strong>nce que lesieur Hellebaut n'a jamais reconnu et ne reconnaît pas encore d'autre autoritéque la sienne propre, d'autre loi que son bon plaisir !Le Collège pourrait, dans ces conditions, se borner à maintenir les faits quisont mentionnés dans son rapport au Conseil pour réduire à néant la pénibledéfense <strong>de</strong> M. Hellebaut, mais il tient à montrer à la Députation permanenteque la révocation du Secrétaire communal <strong>de</strong> Laeken n'a pas eu pour origine<strong>de</strong>s inimitiés politiques ni personnelles, mais la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong>la Commune gravement compromis.Nous suivrons donc M. Hellebaut dans ses développements.Le Conseil communal <strong>de</strong> Laeken a révoqué M. Hellebaut dans sa séancedu 19 octobre 1880 :1° Parce que M. Hellebaut refuse <strong>de</strong> s'astreindre à <strong>de</strong>s heures <strong>de</strong> bureaupour surveiller le personnel et assurer la marche régulière <strong>de</strong>s services administratifs,ainsi que le lui prescrivent les règlements communaux du 29 juillet1873 et du 3 octobre <strong>de</strong> la même année ;2° Parce que M. Hellebaut a refusé <strong>de</strong> signer le procès-verbal, transcrit,d'une séance du Conseil, sous prétexte qu'il contenait un blâme à son adresse,ce qui constitue une infraction à l'art. 112 <strong>de</strong> la loi communale ;3° Parce que M. Hellebaut a refusé <strong>de</strong> déposer dans une enquête ordonnéepar le Conseil communal ;4° Parce que M. Hellebaut a gravement injurié un membre du Conseilcommunal ;5« Parce que M. Hellebaut a divulgué <strong>de</strong>s faits qui s'étaient passés encomité secret ;


— i 9 ­60 Parce que M. Hellebaut a manqué à son service sans avertissement etsans donner <strong>de</strong> motif à son absence ;7o Parce que les faits précités ne sont pas seulement délictueux par euxmêmes,mais qu'ils ont pour conséquence le déssarroi dans les affaires administratives,par suite <strong>de</strong> défaut <strong>de</strong> surveillance du personnel et le développement<strong>de</strong> l'esprit <strong>de</strong> révolte chez les employés; que, constituant un systèmepermanent, ils ren<strong>de</strong>nt impossible le roulement régulier du service.M. Hellebaut a besoin, pour se défendre du premier grief qu'on lui impute,d'une réfutation qui ne prend pas moins <strong>de</strong> dix pages <strong>de</strong> son mémoire. Ildébute par parler bien inutilement du projet <strong>de</strong> révocation <strong>de</strong> 1873, puisqueni le rapport du Collège, ni l'arrêté <strong>de</strong> révocation n'en font mention. Si lalettre d'envoi en parle, c'est uniquement pour satisfaire à l'instruction générale<strong>de</strong> M. le Gouverneur du Brabant.Puis M. Hellebaut prétend qu'il n'a jamais invoqué la circulaire ministérielledu 9 novembre 1857, ce qui ne l'empêche pas <strong>de</strong> discuter longuementque le secrétaire communal ne peut pas être tenu à <strong>de</strong>s heures <strong>de</strong> bureaurégulières. Il veut bien admettre que ce fonctionnaire est tenu <strong>de</strong> se soumettreaux règlements et aux instructions <strong>de</strong> l'Autorité communale, mais seulementcomme il l'entend. Ici M. Hellebaut enumere pompeusement la gran<strong>de</strong> besogneque lui donnent les séances du Collège et du Conseil, l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s difficilesquestions qui se multiplient à Laeken, les courses à faire, les exigences <strong>de</strong>M. le Bourgmestre , la rédaction <strong>de</strong> pièces extra-officielles et enfin l'incapacité<strong>de</strong>s membres du Collège et du Conseil. M, Hellebaut n'a jamais <strong>de</strong>mandé<strong>de</strong> congé, il n'a pas adhéré au règlement du 29 juillet 1873 qu'il a simplementcontre-signe, les besognes matérielles que ce règlement lui imposepeuvent très bien se faire en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la Maison communale. Au surplus, lerèglement est illégal, parce que son art. 4 est incompatible avec l'art. 90(2° et 11°) <strong>de</strong> la loi communale.M. Hellebaut n'est pour rien dans la rédaction <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux règlements.M. Hellebaut n'a jamais refusé <strong>de</strong> surveiller les employés, il a refusé simplementdéjouer le rôle d'adjudant <strong>de</strong> caserne. Plusieurs fois il a signalé <strong>de</strong>sfaits reprehensibles à charge d'employés, sans qu'aucune suite ait été donnéeà ses plaintes. Jamais il n'a été consulté pour le choix <strong>de</strong> ces employés lorsqu'unevacance se produisait. S'il y a du désarroi dans les bureaux, c'est lafaute <strong>de</strong> M. le Bourgmestre, et c'est lui, Secrétaire, qui en est la victime. Il avoulu réorganiser, mais on ne l'a pas écouté ; on a même forcé un <strong>de</strong>s bonsemployés à donner sa démission. Enfin si l'on a augmenté son traitement, c'estqu'il en était digne.On niera les faits que j'avance, dit pru<strong>de</strong>mment M. Hellebaut, mais uneenquête en prouverait le bien fondé. En résumé, le Conseil a fait un règlementillégal en imposant <strong>de</strong>s heures <strong>de</strong> bureau au Secrétaire et celui-ci n'est,par conséquent, pas tenu <strong>de</strong> le suivre ; il ne l'a, du reste, pas accepté. Ce quin'a pas empêché M. Hellebaut <strong>de</strong> se dévouer complètement aux intérêts <strong>de</strong>la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken, <strong>de</strong> travailler constamment même pendant les heuresqu'il aurait pu légitimement consacrer au repos. Il y a du désordre dans lesaffaires communales, mais ce n'est pas la faute <strong>de</strong> M. Hellebaut, qui a toutfait pour le prévenir, qui a signalé les irrégularités, qui a même proposé une


éforme. Non, s'il y a du désordre, ce n'est pas la faute <strong>de</strong> M. Hellebautc'est la faute <strong>de</strong> M. le Bourgmestre !Or, Messieurs, jamais plus faibles arguments n'ont été apportés au serviced'une mauvaise cause !Le règlement adopté par le Conseil communal, en ce qui concerne surtoutl'art. 4, est rigoureusement légal en vertu <strong>de</strong> l'art. 113 <strong>de</strong> la loi communale,<strong>de</strong>s décisions ministérielles du 28 novembre 1867, du 9 décembre 1867, du25 mars 1868, du 30 novembre 1868 et du 19 juin 1869. Quel est l'esprit,la lettre même <strong>de</strong> la loi et <strong>de</strong> ces décisions, comme ceux <strong>de</strong> l'arrêté royal du19 avril 1867 en cause du Secrétaire communal <strong>de</strong> Thielt? C'est que le Conseilcommunal a le droit <strong>de</strong> réglementer les heures <strong>de</strong> bureau du Secrétaire, pourvuque ces heures ne soient pas imposées inutilement et ne dépassent pas les besoinsdu service, et qu'enfin le traitement du Secrétaire soit en rapport avec les travauxdont il est chargé. La délibération du Conseil communal <strong>de</strong> Thielt n'apas été cassée parce qu'elle contenait l'obligation <strong>de</strong> s'astreindre à <strong>de</strong>s heures<strong>de</strong> bureau régulières, mais parce que ces heures excédaient manifestement lesbesoins du service. Telle est la loi, elle est juste, logique, équitable; elle neveut pas, d'une part, qu'on force un fonctionnaire à être présent dans les bureauxoù il n'aurait rien à faire; elle défend, d'autre part, d'imposer à ce mêmefonctionnaire <strong>de</strong>s travaux pour lesquels le salaire accordé serait insuffisant.Si le Conseil communal, en élaborant un règlement, avait imposé au Secrétairecommunal <strong>de</strong>s besognes inutiles, s'il lui avait donné <strong>de</strong>s tâches en disproportionavec son traitement, l'art. 113 <strong>de</strong> la loi aurait été faussementinterprété. Mais en est-il ainsi?M. Hellebaut jouit actuellement d'un traitement <strong>de</strong> 6,000 francs, en plusd'une gratification annuelle <strong>de</strong> 400 francs <strong>de</strong> la liste civile, gratification quilui est accordée en raison <strong>de</strong> sa position <strong>de</strong> Secrétaire communal.Le travail est-il inutile? Mais M. Hellebaut lui-même avoue qu'il a beaucoupà faire ; d'ailleurs cela n'est pas contestable.La mesure prise par le Conseil n'était donc pas vexatoire, puisqu'elle étaitutile; ni injuste, puisque le travail était largement rémunéré.Je n'ai pas signé le règlement, dit M. Hellebaut, je ne suis pour rien danssa rédaction ; je me suis borné à le contresigner, ce n'est pas un acted'adhésion.Quelle échappatoire ! Mais il est <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière évi<strong>de</strong>nce que si M. Hellebautavait trouvé en 1873 <strong>de</strong>s articles du règlement, contraires à la loi, qui luiimposaient <strong>de</strong>s travaux dont il ne <strong>de</strong>vait pas être chargé, il n'aurait pas manqué<strong>de</strong> protester, sa conduite actuelle en fait foi. Comment expliquer d'ailleursla conduite d'un Secrétaire communal qui laisse élaborer par sonCollège, qu'il prétend incapable, — un règlement que dans son opinion il saitcontraire à la loi ! On n'avoue pas plus naïvement qu'on était prêt à laisser leCollège se fourvoyer <strong>de</strong> parti pris. En 1873, M. Hellebaut n'a pas protesté,il n'a pas même élevé une objection, il a participé même à l'élaboration durèglement, il en a donc accepté les conséquences quant à ce qui le concernait,ou bien il a laissé prendre <strong>de</strong>s dispositions qui à son avis étaient contraires àla loi.


— 21 —Tl n'y a pas à sortir <strong>de</strong> là. Mais en 1873 M. Hellebaut n'a eu gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>protester, parce que c'est précisément le règlement qui a justifié pour lui uneaugmentation <strong>de</strong> traitement.11 n'y a aucun <strong>de</strong>s travaux du Secrétaire qui ne puisse se faire à la Maisoncommunale; quelle étrange prétention que celle <strong>de</strong> dire qu'on ne peut travaillerà <strong>de</strong>s ouvrages sérieux que chez soi ! Que font donc les employés <strong>de</strong>sministères, <strong>de</strong>s gouvernements provinciaux, qui ont certes <strong>de</strong>s questionsgraves à éluci<strong>de</strong>r, aussi bien que le Secrétaire communal <strong>de</strong> Laeken. D'ailleursM. Hellebaut allègue faussement qu'il est dérangé par le public ; lecaractère revêche <strong>de</strong> M. Hellebaut a ôté <strong>de</strong>puis longtemps aux habitants <strong>de</strong>Laeken l'envie <strong>de</strong> venir le consulter.M. Hellebaut reçoit, il est vrai, du mon<strong>de</strong> dans son cabinet, mais uniquement<strong>de</strong>s amis et <strong>de</strong>s fonctionnaires d'autres <strong>commune</strong>s qui viennent le consultersur <strong>de</strong>s choses qui sont entièrement étrangères à la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken.Au surplus, quels sont les travaux que M. Hellebaut a élucidés pour laCommune? Deux gran<strong>de</strong>s questions se sont présentées qui ont soulevé <strong>de</strong>sdiscussions et <strong>de</strong>s contestations <strong>de</strong> tout genre : ce sont les conventions avec lesCompagnies immobilières et les revendications <strong>de</strong> propriétés à l'usage duculte catholique.Dans les conventions, M. Hellebaut n'est intervenu ni <strong>de</strong> près ni <strong>de</strong> loin;la question a été traitée directement par M. Bockstael, et la ligne <strong>de</strong> conduiteà suivre dans les autres a été déférée à <strong>de</strong>s avocats ; le Secrétaire a joué le rôle<strong>de</strong> compilateur.Les séances du Collège ont lieu toutes les semaines ; il n'est pas vrai,comme l'insinue M. Hellebaut, qu'elles finissent quelquefois à six heures ouà six heures et <strong>de</strong>mie. Elles se terminent à cinq heures, sauf <strong>de</strong> très raresexceptions, comme le registre <strong>de</strong>s procès-verbaux du Collège en fait d'ailleursfoi. I^es séances du Conseil ont lieu en moyenue vingt fois par an; la participationdu Secrétaire y est minime, puisque les discussions sont sténographiées.Quand le Collège propose <strong>de</strong> réunir le Conseil extraordinairement à <strong>de</strong> courtsintervalles, il reçoit immédiatement les réclamations du sieur Hellebaut, quiprétend ne pouvoir suivre et rédiger les procès-verbaux.Après chaque séance du Conseil, M. Hellebaut venait rarement le len<strong>de</strong>mainà la Maison communale ; il <strong>de</strong>vait se reposer, et quand il y venait uneheure ou <strong>de</strong>ux dans l'après-midi, c'était pour signer les pièces.Le surlen<strong>de</strong>main seulement, M. Hellebaut venait vers onze heures pourfaire son procès-verbal ; il s'enfermait avec un employé à qui il dictait.D'après M. Hellebaut, c'est cette heure <strong>de</strong> travail supplémentaire parsemaine pour la séance du Collège et ce sont ces vingt séances par an quiempê'. hent le Secrétaire <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s heures régulières <strong>de</strong> bureau ! Uneallégation <strong>de</strong> ce genre ne peut venir que <strong>de</strong> la part d'un homme qui esthabitué à prendre largement ses aises.M. Hellebaut prétend n'avoir jamais refusé <strong>de</strong> surveiller les employés; celaest faux, il l'a refusé à plusieurs reprises, et jamais le Collège n'a eu l'intention<strong>de</strong> lui imposer le rôle d'adjudant <strong>de</strong> caserne. Le Bourgmestre ne levoyait que fort rarement eu <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s séances du Conseil et du Collège et<strong>de</strong>s jours où il avait une faveur à solliciter; le Bourgmestre eût été fort


embarrassé <strong>de</strong> l'accabler <strong>de</strong> besogne à faire d'urgence et à le forcer à prendresur ses heures <strong>de</strong> repos le temps nécessaire à le satisfaire; il se passait trèssouvent cinq ou six jours sans qu'il l'aperçût. Malgré les ordres donnésplusieurs fois et par écrit <strong>de</strong> ne plus quitter les bureaux sans le prévenirM. Hellebaut, contrairement à son dire, n'a jamais signalé spontanément <strong>de</strong>snégligences <strong>de</strong> services ; lorsqu il était forcé <strong>de</strong> reconnaître, sur les observationsdu Collège, <strong>de</strong>s irrégularités dans la marche <strong>de</strong>s affaires, il trouvait toujoursmoyen <strong>de</strong> rejeter la faute sur un employé qui était l'objet <strong>de</strong> ses antipathiesmais il ne se souciait jamais <strong>de</strong> rechercher les véritables responsabilités. Jamaisnon plus M. Hellebaut n'a proposé <strong>de</strong>s réformes sérieuses; lorsqu'il étaitobligé <strong>de</strong> présenter un projet <strong>de</strong> réorganisation, sur les injonctions du Collège,il se bornait à changer certaines attributions , ce qui n'aurait fait qu'augmenterle gâchis, ce qui ressort d'un projet qui figure dans les annexes (A).M. Hellebaut se plaint <strong>de</strong> ce que les agissements du Collège ont obligé unemployé à donner sa démission ; il est facile <strong>de</strong> comprendre les regrets <strong>de</strong>M. Hellebaut, qui avait réussi à faire <strong>de</strong> cet employé une sorte <strong>de</strong> secrétaireparticulier, qui avait fini par ne plus s'occuper <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> la Commune etqui nous a quittés pour <strong>de</strong>venir instituteur dans une école catholique.M. le Secrétaire affirme qu'il a signalé contre un employé chargé du service<strong>de</strong>s listes et <strong>de</strong>s convocations électorales un inci<strong>de</strong>nt fâcheux, la remise tardive<strong>de</strong>s convocations, le jour <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> M. Washer, et que ses observationsont été laissées sans aucune suite par le Collège.La vérité, c'est que M. Hellebaut a signalé ce fait à M. le Bourgmestre, quia fait venir M. De Wachter pour le répriman<strong>de</strong>r. Le Bourgmestre avait prévenucelui-ci qu'il aurait à s'expliquer <strong>de</strong>vant le Collège ; mais après le départ<strong>de</strong> M. De Wachter, M. Hellebaut est revenu près du Bourgmestre plai<strong>de</strong>rles circonstances atténuantes, ajoutant que cet employé était surchargé <strong>de</strong>besogne.Le Bourgmestre lui répondit que cela ne pouvait l'excuser ; toutefoisqu'une partie <strong>de</strong> la responsabilité <strong>de</strong>vait retomber sur lui (le Secrétaire), parcequ'il aurait dû le faire ai<strong>de</strong>r et au besoin provoquer certaines modifications<strong>de</strong>s attributions <strong>de</strong> cet employé, et le chargea <strong>de</strong> faire un rapport au Collège àce sujet. Trois ou quatre mois après, M. le Secrétaire présenta au Bourgmestrele fameux projet <strong>de</strong> réorganisation dont nous venons <strong>de</strong> parler. (Annexe A.)On ne consulte pas M. Hellebaut dans le choix <strong>de</strong>s employés. Il y a pourcela <strong>de</strong> bonnes raisons. Les protégés <strong>de</strong> M. le Secrétaire sont précisément lesemployés qui laissent le plus à désirer, témoin M. De Wachter, qui a déjàété suspendu <strong>de</strong> ses fonctions. Aujourd'hui la nomination <strong>de</strong>s employés sefait après un examen auquel tous les candidats sont admis, c'est le plus méritantet le plus digne qui l'emporte. Un pareil système ne pouvait être admispar M. Hellebaut.M. Hellebaut, pour prouver l'intérêt qu'il porte à la Commune, imagineune petite histoire dont il fait grand bruit. Il aurait averti le Collège, le surlen<strong>de</strong>main<strong>de</strong> la décision du Conseil communal du 7 avril <strong>de</strong>rnier, portantqu'il y avait lieu <strong>de</strong> mettre en vente publique certains terrains communaux(convention avec la Compagnie immobilière <strong>de</strong> Belgique), il aurait averti,disons-nous, qu'on ne pouvait vendre ces terrains qu'avec l'assentiment <strong>de</strong>


— 23 —la Compagnie immobilière et qu'il <strong>de</strong>vait étudier la question. Or la séanceeut lieu le 7 avril, non pas d'urgence, comme le soutient M. Hellebaut, maisà la suite d'un examen en Section (voir Bulletin communal <strong>de</strong> 1880, page 67),et la copie (annexe B) prouve que jusqu'à la date du 15 mai il n'a rien fait. A cettedate, il a fait rédiger une simple lettre qui est en quelque sorte la reproduction<strong>de</strong> la délibération du Conseil.Nous ne voyons-là aucun travail extraordinaire <strong>de</strong> M. Hellebaut.Si l'on a augmenté mon traitement, dit M. Hellebaut, c'est que je le méritais.Le Conseil communal, comprenant les services que pouvait rendreM. Hellebaut, s'il consacrait son temps et son savoir à l'intérêt <strong>de</strong> la Commune,a cherché à l'attacher à ses <strong>de</strong>voirs en ne lui faisant pas l'affront <strong>de</strong>maintenir son traitement alors qu'il majorait celui d'autres employés. A cetteépoque, M. Hellebaut promettait monts et merveilles. Le Conseil a cru queM. Hellebaut aurait été reconnaissant <strong>de</strong>s bons procédés qu'on avait à sonégard et se serait donné sans réticence aux obligations <strong>de</strong> son emploi. On voitaujourd'hui combien ses espérances se sont réalisées !CONCLUONS. — M. Hellebaut allègue faussement que le travail qu'ilfait ne lui permet pas <strong>de</strong> se rendre régulièrement à la Maison communale auxheures <strong>de</strong> bureau, il n'a jamais rien étudié pour la Commune que lorsque lesintérêts <strong>de</strong> la publication à laquelle il collabore l'y poussaient. Les affairescommunales ont toujours été l'objet du moindre <strong>de</strong> ses soucis, il n'a jamaischerché à introduire <strong>de</strong>s réformes sérieuses dans le fonctionnement <strong>de</strong>s servicesadministratifs , il n'a jamais donné l'exemple <strong>de</strong> la régularité auxemployés, il n'a jamais été à la disposition du public, il n'a jamais fait <strong>de</strong>travaux extraordinaires , il n'a jamais protégé que les employés qui détournaientle temps qu'ils <strong>de</strong>vaient à la Commune pour s'occuper <strong>de</strong> ses affairespersonnelles. Il est vrai que M. Hellebaut n'a jamais <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> congéproprement dit, mais avec son système il jouissait d'un congé perpétuel ets'occupait librement <strong>de</strong> ses affaires personnelles. M. Hellebaut n'avait doncaucune raison pour se soustraire aux obligations que lui imposaient les règlementsdu 29 juillet et du 3 octobre 1873, élaborés en vertu <strong>de</strong>s pouvoirs quedonne au Conseil communal l'art. 113 <strong>de</strong> la loi communale. Il n'est paspossible <strong>de</strong> faire chez soi les besognes indiquées et ce règlement n'est pasincompatible avec l'art. 90 <strong>de</strong> la loi, 2° et 11°, parce que le Collège n'abandonnepas ses droits et gar<strong>de</strong> la haute main sur les employés.B II.M. Hellebaut a refusé <strong>de</strong> signer le procès-verbal transcrit <strong>de</strong> la séance du19 août 1879.11 n'y avait pas moyen <strong>de</strong> nier, le fait est patent; M. Hellebaut, acculé,a trouvé pour motiver son refus <strong>de</strong> signature, cette raison stupéfiante, c'estque M. le Bourgmestre n'avait pas signé lui-même le procès-verbal.Or nous affirmons que M. Hellebaut a refusé constamment <strong>de</strong> signer leprocès-verbal, non pas parce que la signature <strong>de</strong> M. le Bourgmestre n'y figuraitpas, mais parce que le procès-verbal contenait un blâme à son adresse.Jamais M. le Bourgmestre n'a songé à contester la teneur du procès-verbal,


— 24 —puisqu'il avait voté l'ordre du jour, et la signature <strong>de</strong> M. Bockstael auraitété apposée <strong>de</strong> suite si le Secrétaire en avait fait l'observation.M. Hellebaut prétend, page 18 <strong>de</strong> son mémoire, que son refus a été motivépar <strong>de</strong>s explications redoublées à M. le Bourgmestre et au Collège. Cela n'estpas, ces explications n'ont jamais exislé, le refus a toujours été fait sous lamême forme et sous le même prétexte. L'ordre qu'elle indique est un ordre <strong>de</strong>préséance. D'ailleurs peu importe à la loi le moment physiologique où signentle Bourgmestre et le Secrétaire. C'est ravaler la loi que <strong>de</strong> chercher à entirer <strong>de</strong>s choses aussi niaises.Aussi M. Hellebaut, peu rassuré sur les conséquences <strong>de</strong> ses arguties,invoque-t-il, aussitôt après, les règles du sens commun, qui <strong>de</strong>vraient, prétendil,empêcher l'Administration <strong>de</strong> le faire intervenir dans la sentence qui auraitété prononcée contre lui.Ainsi, par la signature du procès-verbal, M. Hellebaut serait intervenu dansla sentence prononcée contre lui; mais que <strong>de</strong>vient alors la thèse que M. Hellebautsoutient quelques pages plus bas, où il prétend (pages 9 et 10) que lecontre-seing du Secrétaire est une obligation légale, obligation qui a pour résultat<strong>de</strong> garantir Vauthenticité et, suivant les cas, Venregistrement <strong>de</strong>s actes administratifs,sans impliquer Vadhésion du Secrétaire, lequel n a pas plus à approuverqu'à improuver l'œuvre du Conseil, du Collège et du Bourgmestre. C'est toujoursle même système, une seule loi pour M. Hellebaut : son bon plaisir !M. Hellebaut raconte à sa façon l'histoire du procès-verbal <strong>de</strong> blâme, lavérité est rétablie dans l'annexe C.CONCLUSION. — Le fait allégué par le Collège reste entièrement <strong>de</strong>bout.III.M. Hellebaut a refusé <strong>de</strong> déposer dans une enquête ordonnée par lé Conseil.Ici encore une fois pas moyen <strong>de</strong> nier, il faut donc absolument chercherdans la loi une échappatoire quelconque. C'est vite fait : le Secrétaire ne<strong>de</strong>vait pas déposer parce que la composition du Collège était illégale ! Cen'est pas plus difficile que cela ! Cette partie <strong>de</strong> la réponse ne prend pas moins<strong>de</strong> huit pages. Elle débute par trouver mauvais que le Conseil mentionne larécidive M. Hellebaut feint <strong>de</strong> croire qu'on l'incrimine <strong>de</strong> ce chef.Le Conseil n'avait pas besoin <strong>de</strong> joindre d'anciens griefs aux nouveaux,les nouveaux suffisent.Le Collège pouvait parfaitement ne pas admettre le Secrétaire communal àla partie <strong>de</strong> la séance où il instruisait une enquête ordonnée par le Conseil ;l'art. 112 <strong>de</strong> la loi communale n'attribue pas au Secrétaire le droit d'assisterni aux séances du Collège ni à celles du Conseil, même lorsqu'il n'est pasempêché. Le Collège a donc usé du pouvoir que lui donne la loi en n'admettantpas le Secrétaire à une <strong>de</strong> ses séances, et le motif qui l'a guidé, c'est queJe Secrétaire <strong>de</strong>vait déposer dans l'enquête.Toutes les explications que M. Hellebaut accumule dans cette partie<strong>de</strong> sa défense reposent sur <strong>de</strong>s bases fausses : ainsi il dit que le rapport l'accused'actes <strong>de</strong> mauvais gré : cela n'est pas, le rapport constate qu'il y a <strong>de</strong>s


— 27 —Rien dans cette lettre ne peut faire croire que M. le Secrétaire est gravementmala<strong>de</strong>, que son absence peut se prolonger, il ne s'excuse que pour laséance du soir. Pourtant plusieurs jours se passent, et M. Hellebaut ne paraîtpas à la Maison communale ; la séance du Collège du samedi 17 a lieu, pas<strong>de</strong> Secrétaire communal ! Pas la moindre lettre d'excuse ! A la séance duConseil communal du 19, pas <strong>de</strong> Secrétaire communal ! Pas <strong>de</strong> lettre d'excuse !Mais pendant ce temps là M. Hellebaut se promenait. On ne se moque pasplus ouvertement <strong>de</strong>s autorités communales ! On ne fait pas plus cyniquementfi <strong>de</strong>s obligations que nous imposent les <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> notre charge.Il est bon d'ailleurs <strong>de</strong> s'arrêter un instant sur ce fait <strong>de</strong> la prétenduemaladie <strong>de</strong> M. Hellebaut, parce qu'il est significatif.Forcé donc <strong>de</strong> prouver qu'il a été mala<strong>de</strong>, M. Hellebaut produit un certificat<strong>de</strong> la part <strong>de</strong> M. Smet-Van Aeltert, notoirement connu pour être unennemi acharné <strong>de</strong> l'Administration communale. Ce certificat, dans sa formehautement cocasse, affirme, avec un luxe <strong>de</strong> détails qui fait honneur à laprolixité <strong>de</strong> M. le docteur Smet, que M. le Secrétaire communal est atteint,<strong>de</strong>puis le 6 juillet 1880 , d'une affection qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le repos absolu ; quecette affection a repris le 12 (juste le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> l'enquête où le Secrétairea refusé <strong>de</strong> déposer) pour se terminer le 20, juste le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong>là révocation.Nous sommes en droit <strong>de</strong> nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, à part ces coïnci<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> datesqui sont au moins singulières, comment il se fait que le 6 juillet un hommeaussi malheureusement atteint que M. Hellebaut, pouvait le même jourassister <strong>de</strong> trois à cinq heures à une séance du Collège à la Maison communale.Que ce même mala<strong>de</strong>, dans la pério<strong>de</strong> active <strong>de</strong> son traitement, avec une prescription<strong>de</strong> repos absolu, et d'ailleurs, à en croire le certificat, dans l'impossibilité<strong>de</strong> se mouvoir, pouvait assister aux séances du Collège pendant toutle mois <strong>de</strong> juillet et faire <strong>de</strong>s apparitions à la Maison communale, sans qu'ilne se soit jamais plaint d'une façon particulière et sans que ses alluresn'aient été modifiées.La Députation appréciera.VII.Attendu . . . . . . . . . . .M. Hellebaut s'en réfère à ce qu'il a dit précé<strong>de</strong>mment, nous ferons <strong>de</strong>même.Attendu que . . . .VIII.M. le Secrétaire se borne à faire appel à la j usi ice <strong>de</strong> la Députation permanente.Le Conseil communal, sur la proposition <strong>de</strong> M. Verhoeven, avait décidé,dans sa séance du 12 octobre, d'entendre le Secrétaire communal dans sesexplications à la séance suivante, fixée à huitaine. A cette séance le Secrétairemanquait sans motifs. Dans l'impossibilité d'entendre M. Hellebaut et les


— 28 —faits étant surabondamment prouvés, le Conseil a passé outre, comme c'étaitson droit.Les développements, Messieurs, dans lesquels nous avons été obligés d'entrer,ont été forcément longs en présence du mémoire <strong>de</strong> défense, qui accumuleà plaisir les contre-vérités, les discussions oiseuses et interminables sur certainsarticles <strong>de</strong> la loi, le tout sans ordre, pêle-mêle, dans le but, bien évi<strong>de</strong>nt, <strong>de</strong>dépister la Députation permanente et <strong>de</strong> s'assurer l'impunité.Nous avons voulu répondre à. toutes les excuses présentées, nous avons tenuà ne rien laisser <strong>de</strong>bout <strong>de</strong> cette œuvre mensongère pleine <strong>de</strong> chicane. Etquand nous arrivons au bout <strong>de</strong> notre tâche, nous pouvons affirmer que lesfaits que nous avons enumeres ressortent avec plus <strong>de</strong> clarté et d'évi<strong>de</strong>nce.Qu'exigent, en somme, le Collège et le Conseil?Ils veulent que le Secrétaire communal soit présent à la Maison communalependant les heures <strong>de</strong> bureau <strong>de</strong>s employés, afin <strong>de</strong> donner à ceux-ci l'exemple<strong>de</strong> la régularité et du travail.Ils veulent que pendant les heures <strong>de</strong> bureau le Secrétaire veille à l'expédition<strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> la Commune, afin d'arriver à un contrôle administratifsatisfaisant,Si le Secrétaire a <strong>de</strong>s courses à faire pour la Commune, personne ne peutévi<strong>de</strong>mment songer à l'en empêcher.Et ils paient cette besogne d'un appointement <strong>de</strong> 6,000 francs.Mais M. Hellebaut n'a jamais voulu se plier à <strong>de</strong>s exigences si légitimes,alors pourtant que le Collège ne l'a jamais empêché <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s enquêtes quilui étaient payées par la Députation permanente. Cette régularité dans leservice n'empêchait pas M. Hellebaut <strong>de</strong> collaborer à un journal « la Revuecommunale, « car il pouvait le faire en <strong>de</strong>hors. Mais lui était-il resté <strong>de</strong>s heures<strong>de</strong> loisir pendant sa présence à la Maison communale, quel endroit plus propicepouvait-il trouver à ses étu<strong>de</strong>s, puisqu'il avait à sa disposition une bibliothèqueet <strong>de</strong>s documents <strong>de</strong> tout genre.Le Conseil reste donc dans la limite <strong>de</strong>là loi lorsqu'il impose au Secrétairecommunal <strong>de</strong>s heures <strong>de</strong> bureau qui n'excè<strong>de</strong>nt pas les besoins du service eten lui donnant <strong>de</strong>s appointements en rapport avec la besogne qu'on exige <strong>de</strong>lui. Le Secrétaire communal contrevient à la loi en refusant <strong>de</strong> se rendre auxexigences légitimes du Conseil.Le premier considérant <strong>de</strong> l'arrêté <strong>de</strong> révocation reste donc dûment justifié.Le second ne l'est pas moins, puisque le fait <strong>de</strong> refus <strong>de</strong> signature n'est pascontesté et que M. Hellebaut n'apporte à sa justification que <strong>de</strong>s raisons sansvaleur. Il en est <strong>de</strong> même du troisième. Quant aux quatrième et cinquième,ils ne sont ni niés ni même atténués.Le sixième est établi d'une façon irrécusable et le septième est la déductionlogique et vraie <strong>de</strong>s considérants précé<strong>de</strong>nts.M. Hellebaut n'a pas atténué les chefs d'accusation qu'on a invoqués contrelui, mais il les a aggravésCar non seulement il a contrevenu à la loi en refusant <strong>de</strong> se soumettre à


— 29 —<strong>de</strong>s heures <strong>de</strong> bureau, mais il continuerait à y contrevenir, puisqu'il prétendqu'on ne peut pas le lui imposer.Non seulement il a refusé <strong>de</strong> signer un procès-verbal, mais il ressort <strong>de</strong> saréponse qu'il ne signerait pas ceux qui se trouveraient dans le même cas.Non seulement il avoue qu'il a refusé <strong>de</strong> répondre dans une enquête, maisil déclare qu'il ne répondrait jamais s'il était interrogé sous une forme qui nelui plairait pas.Non seulement il avoue avoir injurié un conseiller communal, mais iltrouve que son attitu<strong>de</strong> était toute simple et toute logique.Non seulement il avoue avoir divulgué <strong>de</strong>s faits qui se sont passés encomité secret, mais il trouve qu'il lui suffit <strong>de</strong> juger que ces faits n'ont pasd'importance pour que ses indiscrétions soient justifiées.Non seulement il ne surveille pas les employés, mais il laisse ce soin auCollège, en vertu <strong>de</strong> l'art. 90 <strong>de</strong> la loi communale.Nous ne pouvons donc que maintenir énergiquement tout ce que nous avonsavancé,Nous espérons que la Députation permanente n'hésitera pas entreune Administration communale qui a tout fait pour ramener M. Hellebautdans la bonne voie et un fonctionnaire indiscipliné et rebelle, qui invoque laloi pour en tirer <strong>de</strong>s conséquences qui lui permettent <strong>de</strong> ne subir aucuncontrôle et <strong>de</strong> consacrer à ses fonctions, largement rétribuées, le moins <strong>de</strong>temps possible.Pour le Collège :Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> Secrétaire communal,Le Collège,E. BOCKSTAEL.P. BOISSON.


N U 2. ANNEE 1881. MERCREDI 2 MARS.COMMUNE DE LAEKEN.BULLETINCOMMUNAL.BUKEAU D'ABONNEMENT :CHEZ M M E V E JULIEN BAERTSOEN, GRAND'PLACE, 5, A BRUXELLES.Prix d'abonnement : 4 francs par an.CONSEILCOMMUNAL.Séance du 2 mars 1881.Prési<strong>de</strong>nce<strong>de</strong> M. E. BOCKSTAEL, bourgmestre.SOMMAIRE.Conseil communal. — Procès-verbal <strong>de</strong> la séance du 1 er février 1881. — Approbation,32.Ecoles primaires. — Règlement d'ordre intérieur. — Dépêche <strong>de</strong> M. le Gouverneur<strong>de</strong> la province. — Eenvoi à la Section <strong>de</strong> l'instruction, 32.Taxes communales. — Eôles divers <strong>de</strong> 1880. — Approbation définitive, 33.Petite-Senne. — Elargissement. — Subsi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Commune. — Avis négatif <strong>de</strong> laSection <strong>de</strong>s finances. — Décision conforme, 33.Cimetière. — Concessions <strong>de</strong> terrains et <strong>de</strong> caveaux, 34.Eue du Champ-<strong>de</strong>-l'Eglise (section nouvelle). — Convention avec l'Etat pour l'exécution<strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> voirie aux abords <strong>de</strong> la nouvelle station, 36.Budget communal <strong>de</strong> 1880 :1° Recours au Roi. — Eetrait. — Avis favorable <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances. —Décision conforme, 37 ;2° Crédits supplémentaires et transferts <strong>de</strong> crédits. — Kenvoi à la Section <strong>de</strong>sfinances, 58.Budget <strong>de</strong> 1881. — Observations <strong>de</strong> la Députation permanente. — Avis favorable<strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances. — Décision conforme, 38.Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame :1° Compte <strong>de</strong> 1879. — Avis <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances. — Adoption <strong>de</strong>s conclusions,39 ;2° Budget <strong>de</strong> 1881. — Eapport <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances. — Décision conforme, 46.Eglise <strong>de</strong> la Eésurrection, à Ixelles. — Budget <strong>de</strong> 1881. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> subsi<strong>de</strong>. —Avis <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances. — Adopté, 48.


— 32 —Bureau <strong>de</strong> bienfaisance. — Budget <strong>de</strong> 1881. — Avis <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances. —Adoption <strong>de</strong>s conclusions favorables, 48.Tramways. — Service au <strong>de</strong>là du Canal. — Interpellation <strong>de</strong> M. Cauchie, 49.Eclairage public. — Prolongation. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Steyls, 54.Comité secret, 55.La séance est ouverte à huit heures du soir.Présents : MM. Bockstael, bourgmestre; De Schryver, Fransraan,échevins; Steyls, Van Sanlen, De Bauche, Claessens, Luycx,Van<strong>de</strong>rgeten, Lepage, Cauchie, Verhoeven, Tollenaere, Gochet^conseillers ; P. Boisson, chef <strong>de</strong> bureau -, faisant fonctions <strong>de</strong>secrétaire communal.Absent : M. Torsin, conseiller.M. BOISSON donne lecture du procès-verbal <strong>de</strong> la séance dujer février <strong>de</strong>rnier.— La rédaction en est approuvée.Communications.M. LE BOURGMESTRE. M. le Ministre <strong>de</strong> l'Intérieur nous a transmispour la Bibliothèque populaire un volume intitulé Lady Fauvette,par Marguerite Van <strong>de</strong>Wiel. En pareille circonstance, il est d'usage,Messieurs, <strong>de</strong> voler <strong>de</strong>s remerciements à M. le Ministre.Je propose <strong>de</strong> nous y conformer.— Adhésion unanime.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. Belativement au règlement d'ordreintérieur <strong>de</strong>s écoles primaires que le Conseil a adopté il y a peu <strong>de</strong>temps, nous avons reçu <strong>de</strong> M. le Gouverneur la dépèche suivante :Messieurs,<strong>Bruxelles</strong>, le I e ' mars 1881.Au Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et EcJievins <strong>de</strong> Laeken.J'ai soumis à la Députation permanente le règlement scolaire arrêté parvotre Conseil communal en séance du 4 octobre <strong>de</strong>rnier (1).Ce règlement a donné lieu <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la Députation permanente auxobservations suivantes :1° L'art. 16 est la reproduction <strong>de</strong> Fart. 11 du règlement général provisoire,moins les mots : « Sauf recours à l'inspecteur cantonal ». Cet article<strong>de</strong>vra être supprimé ou reproduit en entier ;(1) Voir Bulletin <strong>de</strong> 1880, page 159.


— 33 —2° Le règlement ne mentionne ni le <strong>de</strong>mi-jour <strong>de</strong> congé <strong>de</strong> chaque semaine,ni le congé du jour <strong>de</strong> l'an. Il y aura lieu <strong>de</strong> réparer cette omission ;30 L'art. 22 porte que les cours d'adultes ont lieu <strong>de</strong> huit à neuf heureset <strong>de</strong>mie du soir. Il conviendra <strong>de</strong> dire : « Les cours d'adultes pour hommesont lieu, etc. « ;4° Les <strong>de</strong>ux premiers paragraphes <strong>de</strong> l'art. 35 <strong>de</strong>vront être supprimés.La question du mobilier scolaire est réglée par la circulaire ministérielle du17 avril 1878 et l'énumération <strong>de</strong>s objets indispensables à l'école insérée aususdit article est loin d'être complète.Veuillez communiquer ces observations à votre Conseil communal et mefaire parvenir la délibération que ce corps aura prise en exécution <strong>de</strong> laprésente.Le Gouverneur,DUBOIS -THORN.M. L'ECHEVIN DE SGHRYVER. Comme nous n'avons pas sous lesyeux le texte du règlement, je proposerai <strong>de</strong> renvoyer la dépèche duGouverneur à la Section <strong>de</strong> l'instruction publique.— Adopté.Le Conseil abor<strong>de</strong> son ordre du jour.1 er Objet. — Impositions communales. — Rôles diveis <strong>de</strong> l'exerc1880. — Approbation définitive.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Messieurs,j'ai à soumettre à votre approbationles rôles suivants :1° Le rôle D <strong>de</strong> la taxe sur les embranchements d'égout, s'élevantà fr. 597-29;2' Le rôle D <strong>de</strong> la taxe sur les bâtisses, s'élevant à fr. 2,048-52;3° Le rôle D <strong>de</strong> la taxe sur le pavage, s'élevant à fr. 33-66.Ces rôles ont été publiés conformément à la loi et n'ont donnélieu à aucune réclamation. Je vous prie, en conséquence, <strong>de</strong> lesapprouver définitivement.— Approuvé à l'unanimité.2 e Objet. — Petite-Senne. — Elargissement. — Subsi<strong>de</strong> <strong>de</strong> laCommune. — Avis <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances.M. GOCHET :Messieurs,Laeken, le 2 mars 1881.Dans sa réunion du 23 février écoulé, la Section <strong>de</strong>s finances a examiné la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Province tendante à obtenir <strong>de</strong> notre Commune un nouveau


subsi<strong>de</strong> pour couvrir les frais d'achèvement <strong>de</strong>s travaux d'élargissement <strong>de</strong> laPetite-Senne. Il s'agit maintenant <strong>de</strong> la partie comprise entre le pont <strong>de</strong> lachaussée <strong>de</strong> Gand et le pont <strong>de</strong> la chaussée <strong>de</strong> ftinove (sous An<strong>de</strong>rlecht).La Section est d'avis que le travail projeté n'exercera aucune influenceappréciable sur le régime <strong>de</strong> ce cours d'eau; qu'il y a <strong>de</strong>s modifications plusimportantes et plus urgentes à apporter à la Senne pour préserver les <strong>commune</strong>sriveraines <strong>de</strong>s inondations dont elles sont périodiquement victimes.En conséquence, la Section estime qu'il n'y a pas lieu, en ce moment, pourLaeken d'intervenir dans l'espèce. Les travaux d'élargissement <strong>de</strong>là Petite-Senne, dans lesquels la Commune a déjà contribué pour une somme <strong>de</strong> 2,000francs, n'ont pas produit tout le résultat qu'on en attendait ; et avant <strong>de</strong> faire<strong>de</strong> nouvelles dépenses, la Section croit qu'il est indispensable <strong>de</strong> modifier lerégime <strong>de</strong> la Senne.Le Rapporteur, Le Prési<strong>de</strong>nt,COCHET. E. BOCKSTAEL.— Les conclusions du rapport qui précè<strong>de</strong> sont mises aux voixet adoptées à l'unanimité.3 E Objet. — Cimetière. — Concession <strong>de</strong> terrains et <strong>de</strong> caveaux.M. LE BOURGMESTRE :Messieurs,Le Collège au Conseil.Les personnes dont les noms figurent au tableau ci-<strong>de</strong>ssous sollicitent respectivement<strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong> terrain avec ou sans caveaux dans le cimetièrecommunal, savoir :Concessions <strong>de</strong> terrain.M. I), c. FR S .1. Em. De Neck, Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong>, rue duMoulin, 40 2.00 1,008 H2. V e Guilick, Schaerbeek, rue <strong>de</strong> Cologne, 120. 2.00 u 1,008 U3. Ch. Heine, <strong>Bruxelles</strong>, rue <strong>de</strong>s Eperonniers, 63. 2.00 M 1,008 U4. A. Huberti, Schaerbeek, rue Rogier, 268 2.00 II 1,008 IX5. R. De La Costa, Turnhout . . . . 3.60 a 1,814 406. E. Salu, pour la famille Van Eycken-Van Roy,<strong>Bruxelles</strong>, rue Belliard, 52 3.60 u 1,814 407. E. Salu, pour la famille Malfroid, <strong>Bruxelles</strong>,rue <strong>de</strong>s Commerçants, 33 . 3.60 u 1,814 40(i)8. J. Cappaert, Schaerbeek, rue <strong>de</strong> Cologne, 125. 4.00 u 2,016 u9. E. De Gunst, Laeken, rue <strong>de</strong>s Palais, 335 5.50 u 2,772 «10. J. Devaux, <strong>Bruxelles</strong> (aupalais <strong>de</strong> S. M.le Roi) 5.50 u 2,772 u11. G. Prins, Saint-Gilles, rue Berckmans, 132 . 6.60 u 3,326 40(1) De cette somme il y a lieu <strong>de</strong> déduire fr. 513-60 pour la concession d'uncaveau avec pierre tumulaire accordée le 15 juin 1880 et que la Commune reprend.


— 35 —Concessions <strong>de</strong> terrain avec caveaux (galeriefunéraire).12. V. Hellin, Schaerbeek, rue Vifquiu, 10. 1 caveau 500 «13. E. Van<strong>de</strong>n Broeck, <strong>Bruxelles</strong>, Grand'Place, 1. 1 id. 500 a14. A. Waroquier, pour Mlle M. Looyaard, <strong>Bruxelles</strong>,rue Haute, 78 . 1 id. 500B15. Ve Mahieu, Laeken, chaussée d'Anvers, 351 . 1 id. 500 a16. VeP. Muth, <strong>Bruxelles</strong>, rue Neuve, 99 . 1 id. 500 n17. J.-B. De Vos, pour J.-B. Beelaerts, <strong>Bruxelles</strong>,rue Pachéco, 1. 1 id. 500 u18. J. Hebbelinckx, pour P. Danseray, <strong>Bruxelles</strong>,rue au Beurre, 4 1 id. 500 u19. A. Hellin, Marchienne-au-Pont . 1 id. 500 "(020. A. Deullens, <strong>Bruxelles</strong>, Grand-Place, 1. 1 id. 500 II21. M. Jamaer - Casse , <strong>Bruxelles</strong> , avenue duMidi, 62 1 id. 500 122. V. Delrée, Molenbeek-Saint-Jean, rue Van<strong>de</strong>nboogaer<strong>de</strong>n,45 . 1 id. 500 II23. P. <strong>de</strong> Perceval, Schaerbeek, rue Gaucheret, 61. 1 id. 500 a24. P. Stevens, pour J. Defooz, <strong>Bruxelles</strong>, rue auxChoux, 9 . . 1 id. 500 u25. F. Becquevort, <strong>Bruxelles</strong>, rue du Chêne, 8 1 id. 500 n26. V e H. Philippart, <strong>Bruxelles</strong>, rue <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine,53 . _ . . . . . . 1 id. 500 n27. J. U. <strong>de</strong> Kempenaer, Arnhem (Hollan<strong>de</strong>) 1 id. 500 n28. V. Van Bene<strong>de</strong>n, pour Ch. Le Lorrain, Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong>, rue du Méridien, 35 . 2 id. 1,000 n29. J, Brouwet, Laeken, rue du Champ-<strong>de</strong>l'Eglise,116 . . . . 2 id. 1,000 n30. L. Tielemans, Schaerbeek, rue Verte, 63 2 id. 1,000 n81. V e Jorez, <strong>Bruxelles</strong>, rue Neuve, 99 2 id. 1,000 "(2)32. Eug. Desart, <strong>Bruxelles</strong>, rue Marie-Thérèse, 36, 3 id. 1,500 U33. N. Devroe<strong>de</strong>, Laeken, rue <strong>de</strong> Wautier, 53 5 id. 2,500 II34. Eug. De Vul<strong>de</strong>r, <strong>Bruxelles</strong>, place Sainte-Catherine, 11. 5 id. 2,500 ri35. P. Du Toict, <strong>Bruxelles</strong>, rue <strong>de</strong>s Alexiens, 43 . 5 id. 2.500Chacune <strong>de</strong> ces personnes s'est engagée : 1° à payer à la Communeles sommes reprises au tarif du 27 janvier 1 880 pour prix <strong>de</strong> la concession ;(1) De cette somme il y a lieu <strong>de</strong> déduire 180 francs pour la concession d'unmètre carré <strong>de</strong> terrain accordée le 17 juillet 1871 et que la Commune reprend.(2) De cette somme il y a lieu <strong>de</strong> déduire 7^0 francs pour la concession <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxmètres carrés <strong>de</strong> terrain accordée le 6 mai 1879 et que la Commune reprend.


— 36 —2o à faire aux pauvres (Bureau <strong>de</strong> bienfaisance et Hospices) une donation<strong>de</strong> 40 p. c. par mètre carré, donation qui a été acceptée par les administrationsfavorisées.Nous avons l'honneur, Messieurs, <strong>de</strong> vous proposer d'accor<strong>de</strong>r ces concessions,d'émettre un avis favorable sur les donations et <strong>de</strong> nous charger <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à la Deputation permanente d'approuver celles-ci.Laeken, le 1 er mars 1881.Par le Collège :Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> Secrétaire communal,P. BOISSON.— Adopté sans observations.Le Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Echevins.E. BOCKSTAEL.4 e Objet. — Rue du Champ-<strong>de</strong>-C Eglise {section nouvelle). — Conventionavec l'Etat pour l'exécution <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> voirie.M. LE BOURGMESTRE. Il s'agit, Messieurs, d'une convention conclueentre le Collège, d'une part, et l'Administration <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong>fer, d'autre part, pour le pavage du raccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la rue duChamp-<strong>de</strong>-l'Eglise avec le parvis Notre-Dame.Voici le texte <strong>de</strong> cette convention :Entre les soussignés :Aelbrecht, Charles, chef <strong>de</strong> section à l'Administration <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer,représentant l'Etat Belge, agissant sous réserve <strong>de</strong> l'approbation <strong>de</strong> M. leMinistre <strong>de</strong>s travaux publics ,Et Bockstael, E., bourgmestre <strong>de</strong> la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken, agissant smtsréserve d'approbation du Conseil communal <strong>de</strong> Laeken , a été convenu cequi suit :1° La <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken se charge <strong>de</strong> l'exécution <strong>de</strong> tous les travaux <strong>de</strong>voirie à faire dans la rue du Champ-<strong>de</strong> d'Eglise <strong>de</strong>puis le parvis Notre-Damejusqu'au point situé à 24 mètres <strong>de</strong> l'extrémité vers Laeken du viaduc <strong>de</strong> larue du Champ-<strong>de</strong>-l'Eglise ;2° Ces travaux sont renseignés au plan d'autre part par une teinte rouge ;3° Ils comprennent 614.021 mètres cubes <strong>de</strong> terrassements et 425.60 mètrescarrés <strong>de</strong> pavage, d'une valeur totale <strong>de</strong> fr. 4,321-62 ;4° Cette somme sera versée dans la caisse <strong>de</strong> la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken aprèsapprobation <strong>de</strong> la présente convention par M. le Ministre <strong>de</strong>s travaux publics;5o La <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken reprend pour son compte personnel l'entretien


(le tous les pavages exécutés tant aux abords du viaduc <strong>de</strong> la rue du Champ<strong>de</strong>-l'Egliseque sur ce viaduc lui-même.Fait en triple, à Laeken, le 10 janvier 1881.E. BOCKSTAEL. CH. AELBRECHT.M. LE BOURGMESTRE. Cette convention consacre tout simplementl'application <strong>de</strong> notre taxe <strong>de</strong> pavage.— Adopté sans observations.5e Objet. — Budget <strong>de</strong> 1880. — Recours au Roi. — Retrait. —Avis <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances.M. CLAESSENS :Messieurs,Laeken, le 2 mars 1881.En présence <strong>de</strong> l'avis émis par M. le Ministre <strong>de</strong> la justice sur le recours<strong>de</strong> la Commune contre l'arrêté <strong>de</strong> la Députation permanente qui a portéd'office au budget <strong>de</strong> 1880 une allocation <strong>de</strong> 20,000 francs en faveur <strong>de</strong>l'église <strong>de</strong> Notre-Dame, pour sa part dans le produit <strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong> terrainau cimetière, la Section <strong>de</strong>s finances estime qu'il y a lieu <strong>de</strong> rapporterla délibéi-ation du Conseil communal du 30 août 1S80 formant ledit recours.M. le Ministre <strong>de</strong> la justice pense qu'il faut attendre la décision judiciairesur la contestation; que, dans tous les cas, une allocation au budget n'estqu'une prévision <strong>de</strong> dépense et que la Fabrique ne s'en prévaudra pas avantla fin du procès.Tel est, Messieurs, l'opinion <strong>de</strong> votre Section <strong>de</strong>s finances.Le Rapporteur, • Le Prési<strong>de</strong>nt,J. CLAESSENS. ED. FRANSMAN.M. LE BOURGMESTRE. Je crois, Messieurs, qu'en présence <strong>de</strong>l'avis émis par M. le Ministre <strong>de</strong> la Justice, nous pouvons voter les conclusionsdu rapport. Il est entendu que la somme ne sera éventuellementpayée qu'après résolution définitive <strong>de</strong> l'autorité judicaire.M. VAN SANTEN. L'argent se trouve-t-il toujours en caisse ?M. LE BOURGMESTRE. Oui, évi<strong>de</strong>mment.— Les conclusions du rapport qui précè<strong>de</strong> sont adoptées à l'unanimité.


— 38 —6 e Objet. — Budget <strong>de</strong> 1880. — Crédits supplémentaireset transferts <strong>de</strong> crédits.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Je propose <strong>de</strong> renvoyer cette affaire à laSection <strong>de</strong>s finances.— Adopté.7 E Objet. — Budget <strong>de</strong> 1881. — Observations <strong>de</strong> la Deputationpermanente. — Avis <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances.. M. CLAESSENS :Messieurs,La Section <strong>de</strong>s finances a examiné les observations faites sur le budget<strong>de</strong> 1881 par la Députation permanente relativement à la prévision d'unesomme <strong>de</strong> 20.000 francs pour sauvegar<strong>de</strong>r les droits éventuels <strong>de</strong> la Fabrique<strong>de</strong> Notre-Dame dans le produit <strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong> terrain au cimetière.La Section est d'avis, Messieurs, qu'il y a lieu <strong>de</strong> suivre l'avis <strong>de</strong> M. leMinistre <strong>de</strong> la justice, qui a été consulté par M. le Ministre <strong>de</strong> l'intérieur.Ce haut fonctionnaire s'exprime comme suit ;« Je pense qu'il faut attendre la décision judiciaire sur la question quesoulève le recours -du Conseil communal <strong>de</strong> Laeken contre l'arrêté <strong>de</strong> laDéputation permanente du Brabaut qui a porté d'office le crédit <strong>de</strong> 20,000francs en faveur <strong>de</strong> l'église dans le budget <strong>de</strong> ladite <strong>commune</strong> pour 1880.a Une allocation au budget n'est qu'une prévision <strong>de</strong> dépenseìet commela Fabrique <strong>de</strong> l'église ne s'en prévaudra probablement pas avant la fin duprocès, je crois qu'on peut tenir l'affaire en suspens. »Votre Section estime donc, Messieurs, que le Conseil communal peut parfaitement,sans pour cela abandonner aucun <strong>de</strong> ses droits, inscrire la somme<strong>de</strong> 20,000 francs au budget <strong>de</strong> 1881, avec la réserve toutefois que cette allocationne sera liquidée qu'en cas d'insuccès dans le procès actuellement encours.Le Rapporteur,Laeken, le 2 mars 1881.LePrési<strong>de</strong>nt,J. CLAESSENS.ED.FRANSMAN.M. VANDERGETEN. II y a dans le rapport un passage que je ne puisadmettre, c'est celui où il est dit que nous prévoyons une somme<strong>de</strong> 20,000 francs pour sauvegar<strong>de</strong>r les droits <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong>Notre-Dame.M. LE BOURGMESTRE. C'est l'expression employée par la Députationpermanente.


— 39 —M. VANDERGETEN. Je pense que nous ne <strong>de</strong>vons pas faire nôtrecette expression. Il est évi<strong>de</strong>nt que pour nous la Fabrique n'a pas<strong>de</strong> droits en cette circonstance, sinon nous ne nous serions pasattribué exclusivement le produit <strong>de</strong>s concessions. Le crédit <strong>de</strong> laCommune est d'ailleurs assez grand pour sauvegar<strong>de</strong>r les intérêts<strong>de</strong> la Fabrique.M. LE BOURGMESTRE. Je crois qu'il ne peut exister aucune équivoque.Il est bien entendu que les termes que vous critiquez ne sontque la reproduction <strong>de</strong> ceux employés parla Députation.— Les conclusions du rapport sont adoptées à l'unanimité.la8 e Objet. — Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Compte <strong>de</strong> 1879. — Avis<strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances.M. VERHOEVEN. Messieurs, la Section <strong>de</strong>s finances m'a chargé <strong>de</strong>vous faire rapport sur le compte <strong>de</strong> 1879 <strong>de</strong> l'église Notre-Dame et<strong>de</strong> vous soumettre certaines observations préliminaires.Lorsque nous avons voulu examiner le compte, nous avons étéarrêtés par une question préalable que je vais exposer au Conseil.Cette question est très importante, et je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la permissiond'entrer dans quelques détails.Tout d'abord, Messieurs, vous me permettrez <strong>de</strong> vous parler <strong>de</strong>la composition <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong> fabrique.La législation en vigueur est le décret impérial du 30 décembre4809. Il dit en son art. 3 :Dans les paroisses où la population sera <strong>de</strong> 5,000 âmes ou au-<strong>de</strong>ssus, leConseil <strong>de</strong> fabrique sera composé <strong>de</strong> neuf conseillers <strong>de</strong> Fabrique ; danstoutes les autres paroisses, il <strong>de</strong>vra l'être <strong>de</strong> cinq : ils seront pris paimi lesnotables ; ils <strong>de</strong>vront être catholiques et domiciliés dans la paroisse.Je tenais à citer cet article pour faire voir que dans les circonstancesactuelles, où la religion n'est plus qu'une doctrine politique,les conseils <strong>de</strong> fabrique ne sont eux-mêmes que <strong>de</strong>s corpspolitiques.Cela dit, je passe immédiatement aux obligations <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong>fabrique vis-à-vis <strong>de</strong>s administrations communales, et j'arrive à laloi du 3 mars 1870 sur le temporel <strong>de</strong>s cultes. Cette loi prescrit auxfabriques les obligations suivantes :Section II, Chapitre I, art. 6.Le compte <strong>de</strong> la Fabrique est transmis par le Conseil <strong>de</strong> fabrique avant le10 avril, en quadruple expédition, avec toutes les pièces justificatives, auConseil communal, qui en délibère dans sa plus prochaine séance.


Donc, les conseils <strong>de</strong> fabrique doivent fournir à l'appui <strong>de</strong>scomptes toutes les pièces justificatives, toutes les pièces comptablesexigées par la loi. La loi parle en termes généraux <strong>de</strong>toutes les pièces justificatives.Ces clauses ont été corroborées par <strong>de</strong>ux circulaires <strong>de</strong> M. le Gouverneur,l'une du 8 avril et l'autre du 6 octobre.Voici maintenant ce que porte l'art. 15 :Si le budget ou le compte n'est pas remis aux époques fixées par les art. 1 et6 <strong>de</strong> la présente loi, ou si la Fabrique refuse <strong>de</strong> fournir les pièces ou les explicationsjustificatives qui lui sont <strong>de</strong>mandées par la Députation permanente,le Gouverneur lui adresse une invitation par lettre recommandée et en donneavis à l'évêque diocésain.La Fabrique qui, dans les dix jours <strong>de</strong> la réception <strong>de</strong> la lettre, n'a pasremis son budget ou son compte, ou qui n'a pas fourni dans le même délai,<strong>de</strong>s explications ou <strong>de</strong>s pièces, ou dont le budget ou le compte est renvoyénon approuvé par la Députation, ne peut plus désormais obtenir <strong>de</strong> subsi<strong>de</strong>ni <strong>de</strong> !a Commune, ni <strong>de</strong> la Province, ni <strong>de</strong> l'Etat.Donc, la seule sanction <strong>de</strong> la loi, c'est le refus <strong>de</strong> subsi<strong>de</strong>s auxfabriques par la Commune, la Province et l'Etat.En ce qui concerne l'église <strong>de</strong> Notre-Dame, elle peut parfaitementse passer <strong>de</strong> nos subsi<strong>de</strong>s, elle est assez riche, et, par conséquent,la seule sanction <strong>de</strong> la loi est lettre morte pour elle.Nous n'avons aucun moyen <strong>de</strong> coercition à l'égard <strong>de</strong> laditeFabrique si elle se montre rebelle à la loi.Les circulaires dont j'ai parlé tout à l'heure sont parfaitementexplicites ; l'obligation <strong>de</strong>s fabriques d'église est indéniable ; ellesdoivent fournir tous les comptes, toutes les pièces justificativesnécessaires pour éclairer les conseils communaux.Ce point établi, j'en arrive aux faits, c'est-à-dire au compte <strong>de</strong>1879 <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Dame. A la réception <strong>de</strong> la circulaire du8 avril, le compte ne nous était pas encore parvenu, il ne nous estarrivé qu'au mois <strong>de</strong> juillet et n'était pas accompagné <strong>de</strong>s piècesrequises par ladite circulaire.Aussitôt qu'il fut transmis au Collège, celui-ci écrivit à laFabrique la lettre suivante :Laeken, le 21 octobre 1880.Au Conseil <strong>de</strong> fabrique <strong>de</strong> Véglise <strong>de</strong> Notre-Dame.Messieurs,Nous vous prions <strong>de</strong> nous adresser les pièces dont l'envoi est ordonné parles circulaires nos 73 et 223 du Mémorial administratif <strong>de</strong> 1880, concernantles comptes <strong>de</strong>s fabriques d'église.


— 41 —Nous croyons utile <strong>de</strong> vous faire remarquer, Messieurs, que le Conseilcommunal ne pourra se prononcer sur votre compte <strong>de</strong> 1879 que lorsqu ilsera en possession <strong>de</strong> ces pièces.Recevez, etc.Par le Collège :Pour le Secrétaire communal, empêché :Le Chef <strong>de</strong> bureau délégué,P. BOISSON.Voici ce que répondit la Fabrique :Messieurs,Le Collège,E. BOCKSTAEL.Laeken, le 24 octobre 1880.A Messieurs les Bourgmestre et Echevins <strong>de</strong> Laeken.En réponse à votre apostille du 21 octobre courant, 1er bureau, n° 3731,nous avons l'honneur <strong>de</strong> vous faire savoir que nous ne connaissons pas laCirculaire no 223 du Mémorial administratif <strong>de</strong> 1880, concernant les comptes<strong>de</strong>s fabriques d'église. Cette circulaire ne nous a pas été communiquée.Recevez, Messieurs, l'assurance <strong>de</strong> notre considération distinguée.Le Secrétaire, Le Prési<strong>de</strong>nt,H, COEREI/BERGHS. DEMOLLIN.Vous remarquerez que cette lettre ne parle pas <strong>de</strong> la circulairedu 8 avril, mais simplement <strong>de</strong> celle n w223 du 6 octobre.Je m'étonne-que le Conseil <strong>de</strong> fabrique ne connaisse pas cettecirculaire, attendu qu'il est abonné au Mémorial administratif.Quand <strong>de</strong>s dispositions lui sont favorables, la Fabrique paraît lesconnaître parfaitement, tandis qu'elle prétend généralement ignorerles autres.Le Collège envoie immédiatement copie <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux circulaires du8 avril et du 6 octobre.Le 10 novembre, le Collège rappelle dans les termes suivants sapremière lettre :Laeken, le 10 novembre 1880.Au Conseil <strong>de</strong> fabrique ds Véglise <strong>de</strong> Notre-Dame.Messieurs,Nous venons rappeler à votre souvenir notre lettre du 21 octobre <strong>de</strong>rnier,émargée comme la présente et relative à l'envoi <strong>de</strong> certains documents quidoivent accompagner le compte <strong>de</strong> 1879 <strong>de</strong> votre Fabrique d'église.L'envoi <strong>de</strong> ces documents est prescrit par les circulaires n os73 et 223 du


— 42 —Mémorial administratif 1880, dont vous avez reçu copie le 26 octobreécoulé.Recevez, etc.Par le Collège :Le Collège,Pour le Secrétaire communal : E. BOCKSTAEL.Le Chef <strong>de</strong> bureau délégué,P. BOISSON.Le 2 décembre, le Collège, n'ayant encore reçu aucune réponse,fait un nouveau rappel, et le 11 du même mois* il écrit encore lalettre que voici :Laeken, le 11 décembre 1880.Au Conseil <strong>de</strong> fabrique <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Dame.Messieurs,Aucune suite n'a été donnée jusqu'ici à nos lettres <strong>de</strong>s 21 octobre, 10 novembre<strong>de</strong>rniers et 2 décembre courant, relatives à la transmission <strong>de</strong> diversespièces justificatives à fournir à l'appui du compte <strong>de</strong> 1879 <strong>de</strong> votre Fabrique.Nous <strong>de</strong>vons <strong>de</strong> nouveau vous remémorer cette affaire et vous prier <strong>de</strong> satisfairesans délai à notre <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.Kecevez, Messieurs, etc.Par le Collège :Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> secrétaire communal,P. BOISSON.Le Collège,E. BOOKSTAEL.A la suite <strong>de</strong> celte lettre, le Conseil <strong>de</strong> fabrique se décida enfinà répondre le 28 décembre :Laeken, le 28 décembre 1880A Messieeurs les Bourgmestre et Echevins <strong>de</strong> Laeken.Messieurs,Nous avons l'honneur <strong>de</strong> vous faire connaître que, en vous faisant parvenirle compte <strong>de</strong> 1879, nous y avons ajouté toutes les pièces justificativesnécessaires.Quanta la circulaire <strong>de</strong> M. le Gouverneur n° 73, elle nous est parvenuetrop tard pour que nous ayons pu nous y conformer.Becevez, Messieurs, l'assurance <strong>de</strong> notre considération distinguée.Le Secrétaire, Le Prési<strong>de</strong>nt,H. COEKELBEKGHS, DEMOLLIN.Ici l'on ne parle plus <strong>de</strong> la circulaire 223 du 6 octobre, on ne parleplus que <strong>de</strong> celle du 8 avril, dont on est en possession <strong>de</strong>puis plusieursmois. Voilà l'historique <strong>de</strong> l'affaire.


— 43 —Le Conseil <strong>de</strong> fabrique nous dit en somme : Vous n'avez pas àvous mêler <strong>de</strong> nos affaires.N'était la loi, que je suis obligé d'observer, je lui dirais volontiers :Vous avez raison. Ici se présente une autre anomalie, qui paraîtplus extraordinaire.En présence du mauvais vouloir <strong>de</strong> la Fabrique, le Collège s'estadressé au Gouverneur dans les termes suivants :Laeken, le 10 janvier 1881.A Monsieur le Gouverneur <strong>de</strong> la -province <strong>de</strong> Brabant.Monsieur le Gouverneur,A la suite du dépôt à la Commune du compte <strong>de</strong> 1879 <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong>Notre-Dame, nous avons invité cette administration à nous adresser les piècesprescrites par vos circulaires n os 73 et 223 du Mémorial administratif <strong>de</strong> I 880.Elle a été informée au même moment (21 octobre 18 80) que le Conseil communalne pourrait se prononcer sur ledit compte que lorsqu'il serait en possession<strong>de</strong> ces pièces.L'affaire a été rappelée au souvenir <strong>de</strong>s fabriciens les 10 novembre, 2, 11,20 et 27 décembre 1880. Le 28 décembre seulement, le Conseil <strong>de</strong> fabriquenous lit savoir qu'en nous adressant le compte <strong>de</strong> 1879 toutes les pièces justificativesnécessaires y avaient été ajoutées; qu'au surplus la circulaire n° 73lui était parvenue trop tard pour qu'il eût pu s'y conformer; cette lettre nedit mot <strong>de</strong> la circulaire n° 22 à.Notre Collège a répondu, le len<strong>de</strong>main, qu'il n'était nullement trop tardpour nous adresser les pièces <strong>de</strong>mandées, puisque le Conseil communal lesattendait pour émettre son avis sur le compte <strong>de</strong> 1879.Le 3 janvier courant, nous avons <strong>de</strong> nouveau invité la Fabrique à s'exécuter,mais sans succès.Dans ces conditions, nous venons vous prier, Monsieur le Gouverneur, <strong>de</strong>vouloir prendre ou provoquer les mesures nécessaires pour assurer la mission <strong>de</strong>contrôle <strong>de</strong> la Commune. 11 importe que la Fabrique satisfasse à vos instructionsou qu'il lui soit fait application <strong>de</strong>s articles combinés 15 et 17 <strong>de</strong> la loisur le temporel <strong>de</strong>s cultes.L'examen du budget pour 1881 reste également en suspens par le refusdéguisé <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong> produire les documents dont il s'agit.Veuillez agréer, Monsieur le Gouverneur, la nouvelle assurance <strong>de</strong> notreconsidération distinguée.Par le Collège :Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> Secrétaire communal,Le Collège,E. BOCKSTAEL.P. BOTSSON.


— 44 —Voici maintenant le phénomène : c'est la réponse du Gouverneur :<strong>Bruxelles</strong>, le 14 janvier 1881.Au Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Echevins <strong>de</strong> Laeken.Messieurs,En réponse à votre lettre du 10 <strong>de</strong> ce mois, 1er bureau, n° 3731, j'ai l'honneur<strong>de</strong> vous faire connaître qu'aux termes d'une dépêche ministérielle du6 décembre <strong>de</strong>rnier, les pièces prescrites à l'appui <strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong>s fabriquesd'église ne doivent pas être fournies pour les comptes <strong>de</strong> 1879.Ce n'est donc, Messieurs, qu'à partir <strong>de</strong> la reddition <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> 1880qu'il y aura lieu d'exiger <strong>de</strong>s fabriques la production <strong>de</strong>s pièces prescritespar ma circulaire du 6 octobre <strong>de</strong>rnier, insérée au Mémorial administratifsous le n° 223.Veuillez, je vous prie, Messieurs, me faire parvenir, le plus tôt possible etrevêtu <strong>de</strong> l'avis du Conseil communal, le compte <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Dame,en votre <strong>commune</strong>, pour 1879.Voilà certainement un singulier dénouement.Le Gouverneur,DUBOIS-THORN.Je ne connais pas la circulaire ministérielle dont on parle; j'aifait <strong>de</strong>s recherches, mais inutilement. Quoi qu'il en soit, la circulairedu 8 avril reste toujours <strong>de</strong>bout et il est évi<strong>de</strong>nt que la Fabriquene satisfait pas aux clauses qu'elle renferme. C'est pourquoi,Messieurs, votre Section <strong>de</strong>s finances a émis l'avis suivant sur lecompte qui nous occupe :Laeken, le 2 mars 1881.Messieurs,Le compte <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong> Notre-Dame pour l'exercice 1879 a été examinépar la Section <strong>de</strong>s finances, qui vous propose <strong>de</strong> prendre la résolutionsuivante :Le Conseil communal,Considérant qu'à ce compte ne sont pas jointes toutes les pièces comptableset justificatives exigées par la loi du 4 mars 1870 et par les circulaires <strong>de</strong>M. le Gouverneur du 8 avril et du 6 octobre 1880 ;Que ces pièces ont été réclamées itérativement par lettres du Collège échevinal<strong>de</strong>s 21 octobre, 10 novembre, 2, 11, 20 et 27 décembre 1880 ;Que le Conseil <strong>de</strong> fabrique refuse ostensiblement et <strong>de</strong> parti pris <strong>de</strong> donnerles explications <strong>de</strong>mandées;Considérant, d'autre part, que M. le Gouverneur, prié par le Collège échevinal<strong>de</strong> prendre les mesures nécessaires pour assurer la mission <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>l'Administration communale, a fait connaître à celle-ci : « qu'aux termes d'unedépêche ministérielle du 6 décembre <strong>de</strong>rnier, les pièces prescrites à l'appui <strong>de</strong>srecettes <strong>de</strong>s fabriques d'église ne doivent pas être fournies pour les comptes<strong>de</strong> 1879;


— 45 —Que M. le Gouverneur passe d'ailleurs sous silence sa circulaire du 8 avril1880 insérée au Mémorial administratif, sous le n° 73,Déclare se trouver dans l'impossibilité <strong>de</strong> se prononcer sur le compte dontil s'agit, faute d'éléments d'appréciation suffisants et à cause du doute quiexiste sur l'interprétation à donner à la loi <strong>de</strong> 1870 et aux circulaires relativesau temporel <strong>de</strong>s cultes, et déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> transmettre ce compte tel quel àM. le Gouverneur <strong>de</strong> la province.Le Rapporteur,VERHOEVEN.Le Prési<strong>de</strong>nt,ED. FRANSMAN.M. VAN SANTEN. Le Rapporteur vient <strong>de</strong> dire que les conseils <strong>de</strong>fabrique sont <strong>de</strong>s corps politiques. J'appartiens à l'un <strong>de</strong> ces corpset à ce titre je dois protester contre ces paroles.Le Conseil <strong>de</strong> fabrique auquel j'appartiens ne s'est jamais occupé<strong>de</strong> politique, jamais un mot <strong>de</strong> politique n'y a été prononcé et il seconforme strictement à la loi.M. VERHOEVEN. Il est évi<strong>de</strong>nt que j'ai parlé en termes générauxet que je n'ai nullement voulu viser notre honorable collègueM. Van Santen.Il prétend que les fabriques d'église ne sont pas <strong>de</strong>s corps politiques.C'est une opinion inadmissible. Je veux bien que le Conseil<strong>de</strong> fabrique dont il fait partie observe la loi, mais il n'en est pas ainsien thèse générale et particulièrement pour la Fabrique <strong>de</strong> Notre-Dame.Pourquoi ce conseil agit-il ainsi? C'est parce qu'il peut se passer<strong>de</strong> nous. Il est évi<strong>de</strong>nt que si le Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Echevinsétait catholique, la Fabrique lui fournirait toutes les explicationsdésirables; mais comme il n'en est pas ainsi, elle ne veut pas qu'ils'occupe <strong>de</strong> ses affaires.Quant aux curés, vous ne pouvez pas prétendre que ce ne sontque <strong>de</strong>s ministres du culte, ce sont avant tout <strong>de</strong>s agents politiques;et voilà pourquoi les fabriques sont <strong>de</strong>venues <strong>de</strong>s corps politiques.Les fabriques subissent l'influence <strong>de</strong>s curés, qui font <strong>de</strong>scendrela religion au niveau d'une doctrine politique quelconque.Si j'entre dans ces considérations, c'est pour expliquer l'hostilité<strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong> Notre-Dame envers l'Administration communale,mais je répèle qu'il n'était pas dans ma pensée <strong>de</strong>viser M. VanSanten, qui est une honorable exception.M. VANDERGETEN. Depuis que j'ai l'honneur <strong>de</strong> faire partie duConseil communal, je vois que cette question <strong>de</strong> compte revientchaque année el nous fait perdre un temps précieux.Je propose, puisque la loi ne nous a pas mieux armés, <strong>de</strong> ne


— 46 —plus nous occuper du compte aussi longtemps que nous n'auronspas toutes les pièces justificatives.M. VERHOEVEN. C'est la conclusion <strong>de</strong> la Section.M. VANDERGETEN. Ma proposition a une portée plus étendue : elleengage l'avenir.M. VERHOEVEN. Je crois que nous ne <strong>de</strong>vons pas nous occuper<strong>de</strong> l'avenir. Nous proposons la solution d'une question préalabled'un fait précis.M. LE BOURGMESTRE. NOUS avons réclamé chaque année les piècesjustificatives, surtout celles qui se rapportent aux recettes, et on netient aucun compte <strong>de</strong> nos réclamations.Il est cependant impossible <strong>de</strong> vérifier un compte sans avoir lajustification <strong>de</strong>s recettes.M. CAUCHIE. Le contrôle <strong>de</strong>s administrations communales a étépurement illusoire jusqu'à présent, et je constate avec plaisir qu'onveut entrer dans une autre voie.Je crois cependant qu'aussi longtemps que nous n'aurons pas lalettre ministérielle dont on fait état, il nous sera bien difficile <strong>de</strong>donner tort ou raison à la Fabrique. A partir <strong>de</strong> 1880, les <strong>commune</strong>sseront armées, et il est certain que l'absence <strong>de</strong> certainespièces justificatives pourra faire assimiler les fabriques récalcitrantesà celles qui ne ren<strong>de</strong>nt aucun compte.M. VERHOEVEN. M. Cauchie fait erreur. La réponse du Gouverneurn'a trait qu'à la circulaire du 6 octobre ; or nous faisons étatd'une circulaire plus ancienne, celle du 8 avril.Notez que le compte a été envoyé au mois <strong>de</strong> juillet. D'aillleurs iln'y a pas <strong>de</strong> doute possible, la loi <strong>de</strong> 1870 est formelle.— La proposition <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances, mise aux voix, estadoptée à l'unanimité.9 e Objet. — Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Budget <strong>de</strong> 1881. — Avis<strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances.M. CLAESSENS :Messieurs,Laeken, le 2 mars 1881.Le budget pour 1881 <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong> Notre-Dame a été examiné par laSection <strong>de</strong>s finances; ce document a donné lieu aux observations ci-après :RECETTES. — Art. 9. L'intérêt <strong>de</strong>s fonds placés en rente sur l'Etat estréduit <strong>de</strong> fr. 9,722-50 à 7,400 francs, parce que, dit le cahier d'explications,


— 47 —si la part du prix <strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong> terrain au cimetière revenant à laFabrique n'est pas payée, il faudra vendre quelques obligations <strong>de</strong> la rentebelge à 4 p. c. pour le sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'ornement blanc et la décoration <strong>de</strong>s autels.Or il est à remarquer que ce sont précisément les postes prévoyant cesdépenses qui ont été biffés par la Députation permanente du budget <strong>de</strong> 1880.Il ne saurait donc être question <strong>de</strong> payer le sol<strong>de</strong> d'une dépense qui n'apas été autorisée..aljjilDÉPENSES. — Art. 17. La dépense ayant été réduite à 400 francs aubudget <strong>de</strong> 1880, il n'y a pas lieu <strong>de</strong> la majorer pour 1 881 sans motif sérieux.Art. 26 B. La Fabrique n'a pas à allouer d'in<strong>de</strong>mnité ni <strong>de</strong> gratificationaux gar<strong>de</strong>s champêtres, ceux-ci étant rétribués par la Commune. Ce poste doitdonc être supprimé.Art. 36 et 37. Les crédits portés pour suppléments <strong>de</strong> traitements au curéet aux vicaires sont moins justifiés que jamais <strong>de</strong>puis que le clergé s'obstineà faire <strong>de</strong> l'opposition à la loi <strong>de</strong> 1879 et la concurrence aux écoles officielles.D'ailleurs le supplément <strong>de</strong> traitement qui leur serait alloué ne servirait qu'àsubsidier les écoles catholiques.Et puis il est constant qu'une partie <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> notre Communene pratique plus <strong>de</strong>puis que les excommunications en masse ont été si généreusementdistribuées.Art. 54. La somme <strong>de</strong> 4,500 francs prévue pour le paiement du sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>l'ornement blanc n'a pas <strong>de</strong> raison d être : la Fabrique d'église semble ne pastenir compte <strong>de</strong>s modifications apportées à son budget <strong>de</strong> 1880, puisqu'elleporte à son budget <strong>de</strong> 1881 le sol<strong>de</strong> d'un objet dont l'acquisition lui a étérefusée,Art. 55. La dépense n'est pas justifiée ; c'est pour cette raison que la somme<strong>de</strong> 8,000 francs portée au budget <strong>de</strong> 1880 pour le même objet a été biffée.Votre Section <strong>de</strong>s finances estime, Messieurs, qu'il y a lieu d'émettre unavis favorable sur le budget dont il s'agit, à la condition qu'il soit tenucompte <strong>de</strong>s observations précitées.Le Rapporteur, Le Prési<strong>de</strong>nt,J. CLAESSENS. ED. FRANSMAN.est0 ; i— Les conclusions du rapport qui précè<strong>de</strong> sont adoptées par tousles membres présents, sauf par M. Van Sanlen, qui s'est ablenu.M. LE BOURGMESTRE. M. Van Santen est prié <strong>de</strong> faire connaîtreles motifs <strong>de</strong> son abstention.M. VAN SANTEN. ,1e me suis toujours abstenu en ce qui concerneles affaires tant <strong>de</strong> la fabrique <strong>de</strong> Notre-Dame que <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>Saint-Roch.


— 48 —10* Objet. —Eglise <strong>de</strong> la Résurrection, à Ixelles. — Budget <strong>de</strong> 1881.— Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> subsi<strong>de</strong>. — Avis <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances.M . CLAESSENS :Messieurs,Laeken, le 2 mars 1881.Par lettre du 31 janvier <strong>de</strong>rnier, la <strong>commune</strong> d'Ixelles nous transmet, pouravis, en exécution <strong>de</strong> l'article 14 <strong>de</strong> la loi du 4 mars 1870, un double dubudget <strong>de</strong> 1881 <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> la Résurrection (culte anglican), établie rue <strong>de</strong>Stassart.A ce budget, qui se clôture par un déficit <strong>de</strong> fr. 2,538-36, est jointe, encopie, une lettre du Conseil d'administration tendante à ce que le subsi<strong>de</strong>annuel <strong>de</strong> 2,000 francs accordé en 1875 par Ixelles lui soit continué pendantune nouvelle pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> cinq années.Pour diminuer la charge qu'elle a supportée jusqu'ici, cette <strong>commune</strong> ditque la ville <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> et toutes les <strong>commune</strong>s suburbaines sont tenuesd'intervenir dans l'insuffisance <strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> la Résurrection, etelle avarice, pour soutenir cette opinion, que Laeken est compris dans la juridictionspirituelle <strong>de</strong> l'église dont il s'agit.Votre Section <strong>de</strong>s finances, qui a examiné la question en séance du 23 février,est d'avis, Messieurs, que rien n'est moins certain ; qu'aucun documentconnu, ecclésiastique ou civil, ne détermine formellement la circonscriptionsur laquelle s'étend l'action religieuse <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> la Résurrection.En cet état <strong>de</strong> choses, la Section pense que notre Commune est incompétentepour statuer sur le budget qui lui est soumis et, partant, qu'elle n'apas à intervenir dans les frais <strong>de</strong> célébration du culte anglican, dont le templeest situé sur le territoire d'Ixelles.Le Rapporteur,J. CLAESSENS.•— Adopté à l'unanimité.LeED.Prési<strong>de</strong>nt,FRANSMAN.11 e Objet. — Bureau <strong>de</strong> bienfaisance. — Budget <strong>de</strong> 1881. —Avis <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances.M . STEYLS :Messieurs,Laeken, le 2 mars 1881.Votre Section <strong>de</strong>s finances a examiné le budget <strong>de</strong> 1881 du Bureau <strong>de</strong> bienfaisance.Il s'élève en recettes et en dépenses à la somme <strong>de</strong> fr. 28,430-26.La Section a constaté avec satisfaction que tous et chacun <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> cebudget pourvoient d'une manière très satisfaisante aux besoins du service, etce malgré une majoration <strong>de</strong> dépenses d'une somme <strong>de</strong> 800 francs qui lui estimposée pour l'exécution <strong>de</strong> la loi du 14 mars 1878 sur le domicile <strong>de</strong> secours.


— 49 —La Section <strong>de</strong>s finances vous propose, Messieurs, d'approuver ce budget telqu'il nous a été soumis par le Bureau <strong>de</strong> bienfaisance.Le Rapporteur.STEYLS.— Adopté sans observations.Le Prési<strong>de</strong>nt,ED. FRANSMAN.M. GAUCHIE. Messieurs, je regrette vivement <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir revenir sisouvent sur la question du tramway, mais <strong>de</strong>s intérêts très considérabless'y trouvent engagés, <strong>de</strong> sorte que je me crois excuséd'avance.Dans la <strong>de</strong>rnière séance, M. le Bourgmestre a annoncé que leGouvernement accordait à la Compagnie l'autorisation <strong>de</strong> placer lavoie <strong>de</strong> la chaussée d'Anvers à 5 ou 4 mètres du Pavillon <strong>de</strong> la Reine.D'après celle réponse, nous pouvions espérer voir commencerbientôt les travaux; mais il y a un mois <strong>de</strong> cela et, comme sœurAnne, nous ne voyons rien venir.Je me permets donc <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à M. le Bourgmestre s'il esten mesure <strong>de</strong> nous donner aujourd'hui une assurance plus formelle.M. LE BOURGMESTRE. Si M. Cauchie m'avait prévenu <strong>de</strong> son interpellation,j'aurais fait apporter ici le dossier <strong>de</strong> l'affaire. J'ai dit auConseil que j'avais fait <strong>de</strong>s démarches pour obtenir le rétablissement<strong>de</strong> la voie sur le pont <strong>de</strong> Laeken. Je me suis rendu au Ministère etj'ai appris que <strong>de</strong>puis le l f r janvier on avail modifié différentsservices, ce qui avait entraîné l'envoi <strong>de</strong> la question à un autrebureau. Le dossier <strong>de</strong> notre affaire se trouve maintenant à la direction<strong>de</strong> M. Derote. J'ai vu ce dossier il y a quinze jours et on m'apromis que la question allait èlre soumise au Comité, que la solutioninterviendrait bientôt. Je n'ai plus rien appris <strong>de</strong>puis, mais l'Administrationcommunale a écrit au Ministre d'une manière très pressante.Je suppose que c'est le changement apporté dans le servicequi a donné lieu au retard.M. VANDERGETEN. Ne pourrions-nous trouver un moyen d'intéresser<strong>de</strong>s journaux influents à la solution <strong>de</strong> la question? Au Ministère,les différents services se renvoient la balle et, en attendant, nouspataugeons ; la Commune souffre énormément <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> chosesdont il s'agit.M. LE BOURGMESTRE. Le 2 février, nous avons écrit ceci à laCompagnie <strong>de</strong>s tramways :Messieurs,Laeken, le 2 février 1881.A la Compagnie <strong>de</strong>s tramways bruxellois.Il est à notre connaissance que <strong>de</strong>puis plus d'un mois l'Administration <strong>de</strong>s


— 50 —porjts et chaussées du Brabant vous a renvoyé les plans pour le raccor<strong>de</strong>ment<strong>de</strong> la ligne du tramway par le pont d'amont du canal <strong>de</strong> Willebroeck. Commeil ne s'agissait alors que d'apporter une légère modification au tracé et quel'approbation du projet était imminente, nous avons tout lieu <strong>de</strong> croire quevous êtes en possession <strong>de</strong> l'autorisation requise.Dans cette hypothèse, nous venons itérativement vous inviter à exécutersans retard les travaux <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> la chaussée d'Anvers.Il importe <strong>de</strong> mettre un terme aux nombreuses et justes réclamations quenous recevons journellement.Le temps est précisément favorable en ce moment pour effectuer les travauxdont il s'agit.Agréez, etc.Par le Collège :Le Collège,Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> Secrétaire communal, E. BOCKSTAEL.P. BOISSON.La Compagnie a répondu le surlen<strong>de</strong>main 4 février :<strong>Bruxelles</strong>, le 4 février 1881.'A Messieurs les Bourgmestre et Echevins <strong>de</strong> la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken.Messieurs,Nous avons l'honneur d'accuser réception <strong>de</strong> votre lettre du 2 courant,n° 2110, par laquelle vous réclamez l'exécution du raccor<strong>de</strong>ment du pont<strong>de</strong> Laeken à la chaussée d'Anvers.Nous vous confirmons à ce sujet notre lettre du 30 décembre 1880; jusqu'icinous ne sommes pas encore en possession <strong>de</strong> l'autorisation nécessairepour exécuter ces travaux.Par sa lettre du 19 janvier, M. l'ingénieur Rycx nous a <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> fairefaire <strong>de</strong> nouveaux plans comportant <strong>de</strong>s modifications à notre projet; nousavons fait une nouvelle étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la question et nous avons transmis à M. l'ingénieurRycx les plans modifiés qu'il réclamait.Cette transmission a eu lieu le 25 janvier <strong>de</strong>rnier.Aussitôt que nous serons en règle vis-à-vis <strong>de</strong> l'autorité gouvernementale,nous ferons exécuter le travail que vous réclamez.Recevez, Messieurs, l'assurance <strong>de</strong> nos sentiments les plus distingués.La Société anonyme les iramioays bruxellois :L'Administrateur délégué,G. MlCHELET.Nous avons alors écrit ce qui suit à M. le Ministre <strong>de</strong>s Travauxpublics :Monsieur,Laeken, le 17 février 1881.A Monsieur le Ministre <strong>de</strong>s Travaux publics.Nous avons l'honneur <strong>de</strong> vous prier <strong>de</strong> bien vouloir autoriser le plus tôt


— 51 —possible la Compagnie <strong>de</strong>s tramsways bruxellois à raccor<strong>de</strong>r la voie américaine<strong>de</strong> la chaussée d'Anvers au pont d'amont du canal <strong>de</strong> Willebroeck.Il y a quelques semaines, il semblait que la permission était imminente,par suite <strong>de</strong> la division <strong>de</strong>s travaux (voie <strong>de</strong> la chaussée d'Anvers et voie <strong>de</strong>la rue du Progrès), et aujourd'hui rien ne se fait, bien que la Compagnie <strong>de</strong>somnibus paraisse avoir rempli toutes les formalités préalables.La suspension du service à partir du pont jusqu'à la coupure du chemin <strong>de</strong>fer donne lieu à <strong>de</strong> vives et nombreuses réclamations ; personne ne s'expliquecomment il faille six mois pour effectuer un travail aussi simple que celuidont il s'agit, et les plaintes <strong>de</strong>s étrangers sont aussi sérieuses que celles <strong>de</strong>shabitants ; ils trouvent, les uns et les autres, que c'est déjà bien assez <strong>de</strong> l'interruption<strong>de</strong> service qu'a exigée la construction <strong>de</strong>s nouveaux ponts.Il y a donc lieu, Monsieur le Ministre, <strong>de</strong> mettre fin à la situation actuellesans plus <strong>de</strong> retard, et nous vous saurions infiniment gré <strong>de</strong> faire tout ce quidépend <strong>de</strong> vous pour atteindre ce but.Nous joignons à la présente copie <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière lettre que nous avonsreçue <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s tramways.Veuillez agréer, etc.Par le Collège : . Le Collège,Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> Secrétaire communal, E. BOCKSTAEL.P. BOISSON.C'est quelques jours plus tard que j'ai fait moi-même unedémarche au Ministère.M. CAUCHIE. Je rends hommage à l'activité <strong>de</strong> M. le Bourgmestre,mais je ne puis me déclarer satisfait <strong>de</strong> sa réponse.Al. LE BOURGMESTRE. Je ne puis cependant en faire d'autre. J'espèremaintenant que d'un jour à l'autre on mettra la main àl'œuvre.M. GAUCHIE. Je fais la proposition <strong>de</strong> nommer une commissionqui serait chargée <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r une audience au Ministre et d'allerlui exposer la question, qui a pour la Commune une importancecapitale.M. LE BOURGMESTRE. Je comprendrais la proposition <strong>de</strong> nommerune commission s'il s'agissait <strong>de</strong> lever certaines difficultés, mais icitout le mon<strong>de</strong> est d'accord, nous sommes même sur le pointd'aboutir. Il serait plus conforme aux usages <strong>de</strong> faire une lettre <strong>de</strong>rappel.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. Nous ne sommes pas d'accord.Depuis un an, nous réclamons sans rien obtenir, <strong>de</strong> sorte que nouspourrions exposer nos griefs à M. le Ministre et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r unesolution immédiate.M. LE BOURGMESTRE. II s'agit d'une question <strong>de</strong> détail, et M. le


— 52 —Minisire ne pourra vous faire qu'une seule réponse, c'est qu'ildonnera <strong>de</strong>s ordres pour que la chose se fasse le plus tôt possibleCe n'est pas M. le Ministre qui s'occupe personnellement <strong>de</strong> cetteaffaire, c'est M. l'Ingénieur en chef Directeur Derote, qui a aujourd'huicette affaire dans ses attributions.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. On ne dirait jamais qu'il s'en occupevoilà six mois que nous insistons. Avouez qu'on y met le temps.M. LE BOURGMESTRE. Il est possible qu'à l'heure qu'il est la Compagniesoit en possession <strong>de</strong> l'autorisation <strong>de</strong> commencer lestravaux.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. En attendant, rien ne se fait et noussubissons journellement les reproches <strong>de</strong> nos concitoyens.M. GAUCHIE. Je ne saurais me rangera l'avis <strong>de</strong> M. le Bourgmestre.Je pense qu'une démarche collective doit toujours avoir unecertaine influence, et, dans tous les cas, celte démarche sera notrejustification aux yeux du public.On nous reproche <strong>de</strong>s lenteurs dans cette affaire, et on ne manquerapas <strong>de</strong> nous en faire plus lard un grief sérieux.Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'une commission soit nommée. Elle n'agira pasimmédiatement, elle pourrait attendre quinze jours; mais si après cedélai on n'a pas mis la main à l'œuvre, elle se rendra chez M. leMinistre.M. LE BOURGMESTRE. Je puis vous promettre d'aller dès <strong>de</strong>main,si vous voulez, dans le cabinet <strong>de</strong> M. Derote, et s'il n'y a pas <strong>de</strong>solution, <strong>de</strong> me rendre dans le cabinet <strong>de</strong> M. le Ministre. Il est inutile<strong>de</strong> déranger les conseillers pour faire une démarche qui n'aboutiraà rien.M. VANDERGETEN. Et en ce qui concerne l'autre tramway?M. LE BOURGMESTRE. Il a été entendu qu'on se contenterait, pourle moment, du raccor<strong>de</strong>ment, <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> la chaussée d'Anvers.M. L'ECHEVLN DE SCHRYVER. Cela a été dit il y a six mois, et nousn'avons encore rien obtenu. Aujourd'hui cola ne suffit plus.M. VANDERGETEN. On n'a pas le droit <strong>de</strong> supprimer nos tramways.Qu'on nous les ren<strong>de</strong> !M. LE BOURGMESTRE Personne plus que moi ne désire le rétablissement<strong>de</strong>s tramways. J'ai fait assez <strong>de</strong> démarches pour l'obtenir,et je promets d'en faire encore. Maintenant si, malgré cela, voustenez à nommer une commission dans le sein du Conseil, vous en êteslibres.M. VANDERGETEN. Cette proposition a d'autant plus <strong>de</strong> raisond'être qu'il y a bien d'autres choses à dire à M. le Ministre.


— 53 —M. VERHOEVEN. NOUS ne parlons pour le moment que <strong>de</strong>s tramways,mais si nous regardons autour <strong>de</strong> nous, nous <strong>de</strong>vons reconnaîtrequ'on semble s'ingénier à rassembler à Laeken tous les obstaclespossibles pour gêner la circulation.Au passage à niveau <strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> la Reine, n'avons-nous pasvu établir un système <strong>de</strong> fermeture qui est loin <strong>de</strong> faciliter la circulation? Il n'est pas rare <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir attendre 15 minutes (j'ai un jourattendu 19 minutes) pour laisser passer les trains.Si l'on admet la nomination d'une commission, je recomman<strong>de</strong>raice point à son attention. Nous ne pouvons pas tolérer qu'on noustraite en quelque sorte en pays conquis.Je n'ai rien dit <strong>de</strong>s ponts sur le canal et <strong>de</strong>s passages à niveau <strong>de</strong>la chaussée d'Anvers et <strong>de</strong>là rue du Progrès. Il est évi<strong>de</strong>nt que cesont là autant d'entraves qui doivent être signalées. Il faut absolumentqu'on remédie aux désagréments que nous occasionnent lespassages à niveau.Afin <strong>de</strong> faciliter les communications avec <strong>Bruxelles</strong>, nous avions<strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'un plus grand nombre <strong>de</strong> trains fissent arrêt à Laeken;nous avons fini par obtenir un arrêt en plus.On le voit, il y a toute une série <strong>de</strong> questions à étudier et àsignaler, et, à ce point <strong>de</strong> vue, la nomination d'une commissionpourrait rendre <strong>de</strong>s services.M. LE BOURGMESTRE. Je crois que les questions qui viennentd'être soulevées sont beaucoup plus importantes que celle relativeaux tramways.En ce qui concerne les inconvénients <strong>de</strong>s passages à niveau, il n'ya que <strong>de</strong>ux solutions possibles : ou bien <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la construction<strong>de</strong> passerelles au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s passages à niveau, ou bien émettre unvœu pour le détournement du chemin <strong>de</strong> fer.Il existe un projet <strong>de</strong> déplacement <strong>de</strong> la voie ferrée, celui <strong>de</strong>M. Martha, et peut-être serait-il bon d'examiner s'il n'y aurait paslieu <strong>de</strong> l'appuyer.Quant aux passerelles, on ne doit pas perdre <strong>de</strong> vue qu'elles nerendraient <strong>de</strong>s services qu'aux piétons; les mêmes inconvénientscontinueraient d'exister pour les voitures.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. Je suis disposée émettre tous lesvœux qu'on voudra, mais, en attendant, je voudrais <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à M. leMinistre qu'on rétablisse, non pas dans un avenir plus ou moinséloigné, mais immédiatement, l'ancien état <strong>de</strong>s choses.^ L'ancien système a fonctionné pendant nombre d'années, et jen'ai jamais compris l'utilité <strong>de</strong> la modifier brusquement.


— 54 —M. LE BOURGMESTRE. VOUS n'obtiendrez pas cela ; j'ai acquis l'expérience<strong>de</strong> ces sortes <strong>de</strong> choses. Les tramways ont franchi le passageà niveau jusqu'en 1878, et tous les efforts que nous avons tentésà cette époque pour obtenir le maintien <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> choses ancienont été inutiles.Tout ce que nous pouvons faire, c'est <strong>de</strong> signaler les inconvénientssérieux que nous éprouvons à cause <strong>de</strong>s passages à niveau et<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la construction d'une passerelle, ou bien encore émettreun vœu en faveur du déplacement du chemin <strong>de</strong> fer.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. Pour ne pas accueillir notre <strong>de</strong>man<strong>de</strong>on <strong>de</strong>vra nous opposer un refus, et alors nous aurons fait ce quidépendait <strong>de</strong> nous.Mais je ne comprendrais pas ce refus, car l'ancien état <strong>de</strong> chosesa subsisté pendant longtemps et n'a pas donné lieu à <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts.M. LE BOURGMESTRE. Il y a eu un acci<strong>de</strong>nt en 1874. Un peu plustard, le passage a été interdit, et, comme je le disais tantôt, tous nosefforts n'ont pu aboutir à faire rapporter la décision <strong>de</strong> l'Administrationsupérieure.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. On a fait une exception pour Laeken,car rue Belliard les tramways traversent le passage à niveau bienque le mouvement sur cette ligne soit beaucoup plus grand qu'àLaeken.M. CAUCHIE. Depuis que j'ai formulé ma proposition, le débat apris <strong>de</strong>s proportions plus considérables. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la nominationd'une commission qui se réunira <strong>de</strong>ux ou trois fois pour examinerles différentes questions qui ont été soulevées. Si d'ici à quinzejours on n'a pas mis la main à l'œuvre, cette commission se rendrachez M. le Ministre.M. LE BOURGMESTRE. Pourquoi pas tout <strong>de</strong> suite, si l'on est d'accor<strong>de</strong>n principe ?M. CAUCHIE. Parce que vous dites qu'on est sur le point d'aboutir.Je proposerai d'attendre quinze jours, mais pas davantage.M. LE BOURGMESTRE. Nous nommerons une commission, si vousle voulez.— L'inci<strong>de</strong>nt est clos.M. STEYLS. Je signalerai au Collège une réclamation à laquelle illui sera facile <strong>de</strong> faire droit, je crois. Il s'agit <strong>de</strong> l'éclairage.Les lanternes brûlent toute la nuit et on ne les éteint que le matinvers six heures. Or c'est précisément l'heure à laquelle les ouvriers


— 55 —se ren<strong>de</strong>nt à l'ouvrage, l'heure à laquelle il serait nécessaired'éclairer les rues.Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai si les lanternes ne pourraient rester alluméesjusqu'à 7 heures, par exemple ?M. LE BOURGMESTRE. A cette époque-ci <strong>de</strong> l'année, une prolongation<strong>de</strong> l'éclairage serait inutile, puisqu'il fait clair à 6 heures, maisnous examinerons la question pour les longues nuits.— L'inci<strong>de</strong>nt est clos.La séance publique est levée à dix heures.Le Conseil se constitue en comité secret.Il se sépare à minuit.COMITÉ SECRET.Le Conseil accepte la démission <strong>de</strong> M M E Kirsch, directrice <strong>de</strong>l'école primaire supérieure <strong>de</strong> filles.Le Conseil désigne M Snyers, sous-institutrice à l'école primairesupérieure, pour permuter provisoirement avec M Willeput,LLELLEsous-maîtresse à l'école primaire n" III; ce déplacement a lieu parapplication d'une dépèche ministérielle du 2 mai 1879.Le Conseil porte <strong>de</strong> 1,000 à 1,400 francs le traitement <strong>de</strong>M M E Gheerbrant, sous-institutrice au jardin d'enfants payants, avenue<strong>de</strong> la Reine.L'augmentation prendra cours le 1 ERmars et la somme nécessairepour la couvrir sera prélevée sur l'art. 59 du budget communal <strong>de</strong>1881 (allocation communale en faveur <strong>de</strong> l'école primaire supérieure<strong>de</strong> filles), qui présente, dès à présent, un disponible <strong>de</strong> 350 francs.La différence <strong>de</strong> traitement, ou fr. 333-33, pour les dix <strong>de</strong>rniers mois<strong>de</strong> l'année, sera transférée du poste précité au crédit en faveur dujardin d'enfants (art. 60).Préalablement à ces décisions, l'urgence a été déclarée à l'unanimité.Le Conseil accepte la démission du sieur Kistiaens, agent <strong>de</strong>police <strong>de</strong> 3 eclasse.Le Conseil nomme agents <strong>de</strong> police <strong>de</strong> 3 e classe :1° En remplacement du gar<strong>de</strong> champêtre Hex, décédé, le sieurLéon Leclère, employé, ex-sergent au régiment <strong>de</strong>s grenadiers;


— 56 —2° En remplacement du sieur Kistiaens, le sieur Henri Van<strong>de</strong>Wauwer, ancien facteur-trieur <strong>de</strong>s postes, à <strong>Bruxelles</strong>.Ils entreront en fonctions aussitôt que possible et jouiront d'untraitement annuel <strong>de</strong> 1,150 francs.Le Conseil crée <strong>de</strong>ux nouvelles places d'adjoint au commissaire<strong>de</strong> police et nomme à ces emplois MM. Henri-Louis-Hubert Stein etFrançois-Gustave Losange, actuellement agents-inspecteurs. Leurtraitement reste fixé à 1,400 francs.Le Conseil accor<strong>de</strong> les promotions suivantes :1° Le sieur Moens, Edouard, agent <strong>de</strong> première classe, <strong>de</strong>vientagent-inspecteur;2° Les agents E. Altenloh et E. Dubucquoy passent <strong>de</strong> la<strong>de</strong>uxième à la première classe.En exécution <strong>de</strong> la décision prise en séance publique, le Conseildésigne M. le Bourgmestre, M. l'échevin De Schryver et MM. lesconseillers De Bauche, Lepage, Cauchie et Gochet pour faire partie<strong>de</strong> la commission spéciale chargée <strong>de</strong> porter à M. le Ministre <strong>de</strong>sTravaux publics les doléances <strong>de</strong>s habitants sur les entraves apportéesà la circulation générale.


X" 3. ANNE 3 1881. MARDI 22 MARS.é s i O 3E3 IV C3 E! O -V A S.COMMUNE DE LAEKEN.BULLETINCOMMUNAL.BUEE AU D'ABONNEMENT :CHEZ M" , eV E JULIEN BAERTSOEN, GRAND'PLACE, 5, A BRUXELLES.Prix d'abonnement : 4 francs par an.CONSEIL COMMUNAL.Séance du 22 mars 1881.Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. E. BOCKSTAEL, bourgmestre.SOMMAIRE :Conseil communal. — Procès-verbal <strong>de</strong> la séance du 2 mars. — Approbation, 58.Circulation publique. — Entraves. — Communication <strong>de</strong> M. le Bourgmestre, 58.Don du Ministère <strong>de</strong> l'Intérieur à la Bibliothèque populaire, 60.Ecole gardienne rue <strong>de</strong>s Palais. — Mobilier. — Plans, <strong>de</strong>vis et cahier <strong>de</strong>s charges.— Approbation par la Deputation permanente, 60.Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Deman<strong>de</strong> d'ester en justice contre le sieur Serneels. —Avis favorable, 61.Drève Sainte-Anne. — Replantation <strong>de</strong> la voie et remplacement partiel <strong>de</strong>s conduitesd'eau. — Autorisation d'effectuer les travaux, 62.Budget <strong>de</strong> 1880. — Crédits supplémentaires. — Avis favorable <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>sfinances. — Décision conforme, 63.Taxe sur le pavage. — Dispositions nouvelles, 66.Ecoles primaires. — Règlement d'ordre intérieur. — Modifications. — Avis <strong>de</strong> laSection <strong>de</strong> l'instruction. — Décision conforme, 68.Rue Krayenblock. — Plan d'alignement. — Expropriation pour cause d'utilitépublique. — Approbation provisoire, 69.Comité secret, 70.La séance est ouverte à huit heures du soir.Présents : MM. Bockstael, bourgmestre; De Schryver, Fransman,échevins; Steyls, Van Santen, De Bauche, Claessens, Van<strong>de</strong>rgeten,


— 58 —Lepage, Cauchie, Verhoeven, TolJenaere , Gochel, conseillers-P. Boisson, chef <strong>de</strong> bureau, faisant fonctions <strong>de</strong> secrétaire communal.Absents : MM. Torsin, Luycx, conseillers.M. BOISSON donne lecture du procès-verbal <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière séancedu 2 mars courant.— La rédaction en est approuvée.M. LE BOURGMESTRE. Messieurs, dans sa <strong>de</strong>rnière séance, leConseil communal a décidé d'envoyer une députation à M. le Ministre<strong>de</strong>s Travaux publics pour lui exposer les griefs <strong>de</strong>s habitants et duConseil à propos <strong>de</strong>s entraves apportées à la circulation publique.Je me suis rendu le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> notre séance à l'Administration<strong>de</strong>s ponts et chaussées, afin <strong>de</strong> savoir pourquoi l'Administration <strong>de</strong>stramways n'avait pas encore reçu l'autorisation <strong>de</strong> passer sur lepont d'amont du Canal.Comme je vous l'ai dit <strong>de</strong>rnièrement, le service <strong>de</strong>s tramways estpassé <strong>de</strong> la i r e à la 3 e direction <strong>de</strong>s ponts et chaussées, dont les bureauxont été entièrement réorganisés; néanmoins on m'a dit quel'autorisation était accordée et que si elle n'avait pas encore étéenvoyée à la Compagnie, c'était par suite d'un encombrement dansles bureaux. On m'a promis <strong>de</strong> l'expédier d'urgence.Après avoir reçu cette assurance, j'ai écrit immédiatement à laCompagnie <strong>de</strong>s tramways pour l'inviter à mettre la main à l'œuvresans perdre <strong>de</strong> temps. M. Michelet, directeur, m'a répondu qu'iln'était pas encore en possession <strong>de</strong> l'autorisation <strong>de</strong> commencer lestravaux.Je suis retourné alors chez l'ingénieur en chef, qui m'a dit qu'eneffet l'autorisation n'était pas encore partie, mais qu'elle serait envoyéepour le mardi suivant, c'est-à-dire pour aujourd'hui.Depuis, j'ai reçu <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s omnibus la lettre suivante:<strong>Bruxelles</strong>, le 22 mars 1881.A Messieurs les Bourgmestre et Echevins <strong>de</strong> la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken.Messieurs,Nous avons l'honneur d'accuser réception <strong>de</strong> votre lettre du 18 courant,1er bureau, n° 2110, par laquelle vous nous priez <strong>de</strong> mettre immédiatementla main à l'œuvre pour construire le raccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la chaussée d'Anvers aupont <strong>de</strong> Laeken.Nous vous confirmons ce que nous avons eu l'honneur <strong>de</strong> vous écrire à cesujet les 11 novembre, 30 décembre 1880 et 4 février 1881.


Nous ne sommes pas encore en possession <strong>de</strong>s autorisations nécessaires ;aussitôt qu'elles nous parviendront, nous nous occuperons du travail enquestion.Nous vous ferons remarquer, Messieurs, que nous ne sommes absolumentpour rien dans les plaintes dont vous êtes assaillis <strong>de</strong>puis huit mois.Recevez, Messieurs, l'assurance <strong>de</strong> nos sentiments les plus distingués.La Soci té anonyme les Tramways bruxellois.L'Administrateur délégué,G. MlCHELET.M. LE BOURGMESTRE. J'espère, en présence <strong>de</strong> la promesse formellequi m'a été faite, que la Compagnie aura reçu aujourd'hui lapièce attendue. La Compagnie est disposée à mettre immédiatementla main à l'œuvre.Je retournerai <strong>de</strong>main au Ministère et j'espère que j'y apprendraique le document aura été transmis à qui <strong>de</strong> droit.Parmi les autres questions qui <strong>de</strong>vaient être exposées à M. le Ministre<strong>de</strong>s Travaux publics, il y avait le nouveau système d'enclanchementà la coupure du chemin <strong>de</strong> fer, avenue <strong>de</strong> la Reine, systèmequi entrave beaucoup la circulation.MM. les ingénieurs Van<strong>de</strong>rsweepen et De Paepe, que j'ai égalementvus, m'ont promis <strong>de</strong> faire examiner s'il n'y aurait pas moyen<strong>de</strong> donner immédiatement une satisfaction aux habitants et subsidiairements'il ne conviendrait pas d'établir une passerelle au-<strong>de</strong>ssusdu passage à niveau.Tout le mon<strong>de</strong> a pu voir qu'une amélioration réelle a été apportée<strong>de</strong>puis peu; on a allongé la tige <strong>de</strong> l'enclanchement, ce qui permet auxpiétons <strong>de</strong> traverser les voies jusqu'au moment <strong>de</strong> l'arrivée <strong>de</strong>s trains.C'est donc une première satisfaction que nous avons obtenue;j'espère que nous n'en resterons pas là.M. VANDERGETEN. Je remercie M. le Bourgmestre <strong>de</strong> son énergiqueintervention dans cette question, au sujet <strong>de</strong> laquelle unesolution est <strong>de</strong>puis si longtemps réclamée. Cela dit, je me permettrai<strong>de</strong> lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r s'il ne pense pas que le moment serait venu<strong>de</strong> s'occuper également du tram <strong>de</strong> la rue du Progrès.L'état <strong>de</strong> choses actuel doit-il s'éterniser ou pouvons-nous espérerobtenir une solution?Beaucoup <strong>de</strong> personnes se plaignent et trouvent qu'il ne suffit pasd'avoir levé les difficultés en ce qui concerne la ligne <strong>de</strong> la chausséed'Anvers; elles pensent que la ligne <strong>de</strong> la rue du Progrès rendplus <strong>de</strong> services, les départs étant plus fréquents.M. LE BOURGMESTRE. J'ai soulevé cette question, qui n'est pasneuve, et M. l'ingénieur Derote m'a dit qu'aussitôt que le raccor-


dément <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> la chaussée d'Anvers serait réglé, il se mettait à ma disposition pour examiner avec lui les moyens <strong>de</strong>racccor<strong>de</strong>r également la ligne <strong>de</strong> la rue du Progrès.J'ai promis <strong>de</strong> lui fournir certains documents dont il n'a pasconnaissance et qui se trouvent dans nos archives.M. VANDERGETËN. Si la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Schaerbeek ne veut absolumentpas consentir à ce que la ligne passe par l'avenue <strong>de</strong> la Reineil faut s'arranger <strong>de</strong> manière à établir le raccord; il est peut-êtredifficile, mais pas impossible.M. LE BOURGMESTRE, C'est une question à examiner.M. VANDERGETEN. NOUS <strong>de</strong>vons nous occuper non <strong>de</strong>s intérêts<strong>de</strong> la Compagnie, mais <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> nos concitoyens.— Les communications <strong>de</strong> M. le Bourgmestre sont prises pourinformation.M. LE BOURGMESTRE. M. le Ministre <strong>de</strong> l'Intérieur nous a transmispour la Bibliothèque populaire un exemplaire <strong>de</strong> l'ouvraçeayant pour titre : Recueil <strong>de</strong> pensées pédagogiques, par J, Dierickx2 e édition, in-12.Je vous propose <strong>de</strong> voter <strong>de</strong>s remerciements à M. le Ministre.— Adopté.M. LE BOURGMESTRE. Le Gouverneur <strong>de</strong> la province nous a adresséla dépèche suivante en ce qui concerne le jardin d'enfants <strong>de</strong> larue <strong>de</strong>s Palais.<strong>Bruxelles</strong>, le 19 mars 1881.Au Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Echevins <strong>de</strong> Laeken.Messieurs,J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous faire connaître, comme suite à ma dépêche du 11mars courant, n 98446 C 5920, que la Députation permanente a, en séancedu 16, approuvé les plans, <strong>de</strong>vis et cahier <strong>de</strong>s charges relatifs au projet d'appropriationet d'ameublement du jardin d'enfants rue <strong>de</strong>s Palais, en votre<strong>commune</strong>, à condition <strong>de</strong> supprimer du <strong>de</strong>vis les tableaux <strong>de</strong> lecture parM. Jacobs et <strong>de</strong> remplacer les tableaux d'histoire naturelle <strong>de</strong> Schubert parles suivants ;a) 50 tableaux : animaux domestiques et animaux sauvages, éditionHachette . . . . . . . . . fr. 50 «Même édition :6 tableaux, culture et emploi du blé . . . . 6 5010 id. arts et métiers. . . . . . 15 «6 id. notions industrielles . . . . . 15 »b) 30 tableaux, règne végétal, par Schreiber . . . . 15 «


— 61 -veutab>1 délit.Ce Collège a, en même temps, fixé à la moitié <strong>de</strong>s frais la part d'intervention<strong>de</strong> votre Commune dans la dépense.Veuillez, Messieurs, en informer votre Conseil communal et mettre immédiatementles travaux en adjudication publique.Votre administration aura à me faire parvenir, pour les archives <strong>de</strong> monadministration et pour celles du Département <strong>de</strong> l'instruction publique, <strong>de</strong>uxexpéditions <strong>de</strong>s documents ci-annexés.Le Gouverneur,DUBOIS - THORNM. LE BOURGMESTRE. L'adjudication aura lieu dans le plus brefdélai possible.— Pris pour notification.Le Conseil abor<strong>de</strong> son ordre du jour.1 ER Objet. — Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. ~ Deman<strong>de</strong> d'ester en justicecontre le sieur Serneels.M. LE BOURGMESTRE. Le sieur Serneels, ancien metteur <strong>de</strong> chaisesà l'église <strong>de</strong> Notre-Dame, a assigné la Fabrique d'église, pour s'entendrecondamner à lui payer son traitement <strong>de</strong> 1879 et <strong>de</strong> 1880.M. VANDERGETEN. Les sacristains sont en dispute....M. LE BOURGMESTRE Voici la lettre que le sieur Serneels a adresséeà M. le Gouverneur :<strong>Bruxelles</strong> le 23 février 1880.A Messieurs les Membres <strong>de</strong>là Députation permanente du Brabant.Messieurs,J'ai l'honneur <strong>de</strong> porter à votre connaissance les faits suivants :Depuis trois ans je suis metteur <strong>de</strong> chaises à l'église <strong>de</strong> Laeken. Mon traitementporté au budget <strong>de</strong> la Fabrique s'élève à 500 francs. La premièreannée, j'ai reçu la somme qui me revenait <strong>de</strong> ce chef; mais ni en 1878 ni en1879, je n'ai absolument rien reçu. Il me revient donc 1,000 francs. J'airemis fidèlement au curé <strong>de</strong> Laeken tout ce que j'ai recueilli du produit <strong>de</strong>schaises ; j'ai vainement réclamé les <strong>de</strong>ux années <strong>de</strong> traitement qui me sontdues.Désespérant <strong>de</strong> ne rien obtenir <strong>de</strong> la Fabrique, je m'adresse à vous avecl'espoir que vous ferez cesser cette irrégularité avant d'apurer les comptes <strong>de</strong>1878 et 1879.Veuillez agréer, etc.15\v (Signé) J.-B. SERNEELS,metteur <strong>de</strong> chaises à Laeken, rue <strong>de</strong> l'Eglise, 12.


— 62 —M. le Gouverneur nous a transmis cette requête, avec prière d'entendrele Conseil <strong>de</strong> fabrique.Voici la délibération qu'il a prise :Séance du 6 mars 1881, où étaient présents :MM. C. De Smeth, prési<strong>de</strong>nt; H. Cockelberghs, curé-doyen ; J.-L. Stevens-Geerts, P. Thomaes, J.-A. Demollin, J. Desmedt, Schnei<strong>de</strong>r, De RuelleG. Beetemé, secrétaire.Le second objet à l'ordre du jour est une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en autorisation d'esteren justice contre le sieur Jean Serneels, l'ancien metteur <strong>de</strong> chaises à l'églisequi a été révoqué <strong>de</strong> ses fonctions le 30 novembre 1879.Le Conseil, après avoir entendu les explications <strong>de</strong> M. le Prési<strong>de</strong>nt et <strong>de</strong>M. le Trésorier, déci<strong>de</strong> , à l'unanimité <strong>de</strong> ses membres , <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r et<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à qui <strong>de</strong> droit l'autorisation nécessaire à cet effet.Le Secrétaire,(Signé) BEETEMÉ.Le Prési<strong>de</strong>nt,(Signé) DE SMETH aîné.M. LE BOURGMESTRE. Nous vous proposons, Messieurs, d'émettreun avis favorable sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'ester en justice.— Approuvé.2 e Objet. — Drève Sainte-Anne. — Replantation <strong>de</strong> la voieet remplacement partiel <strong>de</strong>s conduites d'eau.M. LE BOURGMESTRE. NOUS avons fait établir un <strong>de</strong>vis pour lareplantation partielle <strong>de</strong>là drève Sainte-Anne. M. Deveen, pépiniéristeàHoeylaert, s'est engagé à effectuer le travail pour la somme<strong>de</strong> 1,251 francs, qui sera largement couverte par le produit <strong>de</strong> lavente <strong>de</strong>s arbres abattus et qui s'élève à fr. 1,564-50; il reste encore214 arbres à vendre.M. GOCHET. De quelle essence seront les arbres?M. LE BOURGMESTRE. Ce seront <strong>de</strong>s plantanes.Les arbres qui sont encore <strong>de</strong>bout <strong>de</strong>vront aussi être abattus plustard.Nous aurons également à remplacer par <strong>de</strong>s tuyaux en fonte, lestuyaux <strong>de</strong> plomb qui amènent les eaux <strong>de</strong> la fontaine.Les tuyaux <strong>de</strong> plomb ont été fort souvent réparés déjà, et il seproduit constamment <strong>de</strong>s fissures; <strong>de</strong> sorte qu'il est <strong>de</strong>venu indispensable<strong>de</strong> les remplacer.Les tuyaux en fonte seront plus soli<strong>de</strong>s et leur diamètre étant plusconsidérable, ils amèneront une plus gran<strong>de</strong> quantité d'eau, que


NOUS POURRONS PEUT-ÊTRE UTILISER POUR L'ARROSAGE DE L'AVENUE DE LAREINE.M. VANDERGETEN. CE TRAVAIL SE FERA-T-IL PAR ADJUDICATION PU­BLIQUE?M. LE BOURGMESTRE. NON, CELA N'EST PAS POSSIBLE, PARCE QUE LESTUYAUX EN FONTE SONT D'UN SYSTÈME BREVETÉ. IL N'Y A QU'UNE PERSONNEQUI PUISSE LES FAIRE.M. VANDERGETEN. SOUMETTREZ-VOUS AU CONSEIL LE CONTRAT OU L'AR­RANGEMENT QUE VOUS AUREZ CONCLU?M. LE BOURGMESTRE. VOICI LE DÉTAIL :LES TUYAUX EN FONTE, COÛTERONT 1,610 FRANCS. LES TRANCHÉES, L'EN­LÈVEMENT DES VIEUX TUYAUX ET LE PLACEMENT DES NOUVEAUX, DONNERONTLIEU À UNE DÉPENSE DE 230 FRANCS. LA VENTE DU PLOMB PRODUIRAIT1,080 FRANCS. TOUT COMPTE FAIT, LA DÉPENSE S'ÉLÈVERAIT DONC À 800FRANCS ENVIRON, DÉPENSE QUI POURRAIT ÊTRE PRÉLEVÉE SUR L'ART. 3 DUBUDGET DE 1881, LIBELLÉ « EXÉCUTION DE TRAVAUX EXTRAORDINAIRES. »SI PERSONNE NE DEMANDE PLUS LA PAROLE, JE METTRAI AUX VOIX L'AU­TORISATION D'EFFECTUER LES TRAVAUX DONT IL S'AGIT.— ADOPTÉ À L'UNANIMITÉ.3 E Objet. — Budget <strong>de</strong> 1880. — Crédits supplémentaires. —Apis <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances.M. GOCHET :Messieurs,La Section <strong>de</strong>s finances, en séance du 21 mars courant, a examiné ia <strong>de</strong>man<strong>de</strong>du Collège du 2 du même mois tendante à obtenir <strong>de</strong>s crédits supplémentairesà différents postes du budget communal <strong>de</strong> 1880.. La Section a émis un avis favorable sur cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Elle vous proposedonc, Messieurs, <strong>de</strong> voter les crédits sollicités avec les imputations indiquées.La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du Collège est conçue en ces termes :Messieurs,Nous avons l'honneur <strong>de</strong> soumettre à vos délibérations la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ci-après<strong>de</strong> crédits supplémentaires au budget communal <strong>de</strong> 1880.CHAPITRE I«r. — DÉPENSES EXTRAORDINAIRES.Art. l'ibis. (Poste à créer). Frais pour la célébration <strong>de</strong> fêtes publiquesà l'occasion du cinquantenaire <strong>de</strong> l'Indépendance nationale, fr. 26,200 «Une somme <strong>de</strong> 15,000 francs <strong>de</strong>vait être prélevée sur le produit <strong>de</strong> l'emprunt<strong>de</strong> 500,000 francs qui a été prévu au budget <strong>de</strong> 1880, mais qui jusqu'àce jour n'a pas été contracté. La Députation permanente, en approuvantle budget, avait autorisé ce prélèvement. Il y a donc lieu <strong>de</strong> modifier l'imputationpour couvrir la dépense dont il s'agit.


— 64 —Art. 21. Allocation spéciale pour couvrir l'insuffisance <strong>de</strong>s crédits allouésaux budgets <strong>de</strong> l'instruction primaire et <strong>de</strong>s adultes, en ce qui concerne lechauffage et l'éclairage <strong>de</strong>s classes . . . . . fr. 195 25Il reste à payer une somme <strong>de</strong> fr. 379-25 pour frais d'éclairage <strong>de</strong>s écolesd'adultes pendant le quatrième trimestre <strong>de</strong> l'année 1880. L'allocation disponibleau budget est <strong>de</strong> 183 francs.Art. 23. Distribution <strong>de</strong>s récompenses . . . fr. 900Cette somme est jugée nécessaire pour parfaire le paiement <strong>de</strong>s livres <strong>de</strong>prix, etc., acquis pour les différentes écoles communales.CHAPITRE II.Total du chapitre 1er, f r_ 27,296 25— DÉPENSES ORDINAIRES.Art. 12. Frais d'impression et <strong>de</strong> publication . . fr. 700 1Moyennant cette allocation supplémentaire, nous pourrons liqui<strong>de</strong>r lecompte <strong>de</strong> l'imprimeur jusqu'au 30 juin 1880. Les comptes postérieurs àcette date ne nous sont pas encore parvenus.Art. 33. Frais d'équipement <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> police. . fr. 190 «Crédit indispensable pour payer les <strong>de</strong>rniers comptes <strong>de</strong>s fournisseurs. Cesfrais sont d'ailleurs remboursés par les agents au moyen <strong>de</strong> versements volontairesmensuels à la caisse communale (masse d'habillement).Art 38. Service <strong>de</strong> l'éclairage au gaz et à l'huile. . fr. 2,309 »Cette allocation supplémentaire est nécessaire pour la liquidation <strong>de</strong> lafacture du mois <strong>de</strong> décembre 1880.Art. 40. Location du bâtiment du commissariat <strong>de</strong> police et entretien dumobilier fr. 600 «Les factures relatives à l'éclairage du commissariat restent à liqui<strong>de</strong>r ainsiqu'un trimestre du loyer du bâtiment.Art. 45. Service du cimetière (frais divers). . . fr. 4,000 «Allocation nécessaire pour le paiement <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong>cimentage et la livraison<strong>de</strong>s dalles bleues, le tout pour la première galerie funéraire.Art. 58. Allocation communale en faveur <strong>de</strong> l'instruction primaire. . . . . . . . fr. 213 «Cette somme serait répartie <strong>de</strong> la manière suivante pour liqui<strong>de</strong>r quelquesnotes restées en souffrance. Entretien du bâtiment et du mobilier classique <strong>de</strong>l'école n" II, 186 francs. — Entretien <strong>de</strong> l'école n° III, 27 francs.Total du chapitre II. . fr. 8,012 .Total du chapitre 1« . . 27,296 25Total général. . fr. 35,308 25Les dépenses extraordinaires nouvelles, ou dont le prélèvement doit êtremodifié (ensemble fr. 27,296-25), seraient imputées :lo Jusqu'à concurrence <strong>de</strong> fr. J 7,296-25 sur l'excé<strong>de</strong>nt du produit <strong>de</strong>sconcessions <strong>de</strong> terrain au cimetière et qui s'élève à fr. 33,610-40 (art. 6 duchapitre I e r <strong>de</strong>s recettes) ;


2° Le restant, soit 10,000 francs, sur le subsi<strong>de</strong> <strong>de</strong> pareille somme quinous a été octroyé par le Gouvernement pour la célébration <strong>de</strong>s fêtes du cinquantenaire<strong>de</strong> l'Indépendance nationale.Les dépenses ordinaires nouvelles (ou 8,012 francs) seraient couvertes aumoyen du crédit disponible <strong>de</strong> 17,050 francs, par suite <strong>de</strong> la non réalisation<strong>de</strong> l'emprunt <strong>de</strong> 600,000 francs (art. 78).Le Rapporteur, Le Prési<strong>de</strong>nt,GOCHET.ED. FRANSMAN.M. VANDERGETEN. J'ai remarqué que le nouveau travail <strong>de</strong> dallageexécuté aux galeries funéraires n'a pas répondu à notre attente.Ce travail est mauvais.M. LE BOURGMESTRE. Le travail a été interrompu par la gelée. Il aété commencé par un très beau temps, puis il a plu et gelé ensuite.Le travail sera repris le mois prochain, mais tout ce qui a été faitsera enlevé et refait à nouveau.— Mises aux voix, les conclusions du rapport qui précè<strong>de</strong> sontadoptées à l'unanimité.4 e Objet. — Création <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouveaux jardins d'enfants. —Propositions <strong>de</strong> M. le Ministre <strong>de</strong> VInstruction publique.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. Messieurs, nous avons <strong>de</strong>ux rapportsà vous présenter sur cette question. Les voici.Messieurs,Le Collège au Conseil.Sous la date du 4 mars courant, M. le Gouverneur, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M leMinistre <strong>de</strong> l'Instruction publique, nous prie d'inviter le Conseil à délibérersur l'ouverture d'une nouvelle école gardienne qui serait érigée entre la rueMarie-Christine et la limite du territoire <strong>de</strong> la Commune vers Molenbeek-Saint-Jean. Nous sommes d'avis, Messieurs, qu'il n'y a pas lieu <strong>de</strong> créerl'école gardienne dont il s'agit, parce que la population scolaire <strong>de</strong> ce quartierest insignifiante et que les quelques enfants en âge <strong>de</strong> fréquenter l'école gardienneont la faculté <strong>de</strong> se rendre à celle <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Palais, qui n'en est pasfort éloignée. D'ailleurs une vaste école primaire sera bientôt érigée rueRibaucourt, voisine du hameau <strong>de</strong> Drootbeek, et un jardin d'enfants y seraannexé conformément à l'art. ler ?§ 2, <strong>de</strong> la loi du 1 e r juillet 1879.Nous vous proposons, Messieurs, <strong>de</strong> répondre dans ce sens à M. le Ministre<strong>de</strong> l'Instruction publique.Par le Collège :L Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> secrétaire communal,P. BOISSON.Le Collège,E. BOCKSTAEL.


66 —M. LE BOURGMESTRE. Personne ne <strong>de</strong>mandant la parole, je metsaux voix les conclusions du rapport du Collège.— Adopté sans observations.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. Le second rapport est conçu commesuit :Le Collège au Conseil.Messieurs,A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M le Ministre <strong>de</strong> l'Instruction publique, M. le Gouverneur<strong>de</strong> la province, par sa dépêche du 4 mars courant, n° 98185 C 4320invite le Conseil communal à prendre une délibération sur le maintien provisoire<strong>de</strong> la classe gardienne existant <strong>de</strong> fait à l'école primaire <strong>de</strong> garçons, rueMarie-Christine.Cette classe, vous le savez, Messieurs, n'a jamais existé à l'école précitée.Deux sous-institutrices ont donné, par intérim, les cours dans les <strong>de</strong>ux divisionsinférieures ; mais <strong>de</strong>puis qu'elles ont quitté l'école no IV pour être attachéesau jardin d'enfants <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Palais, les emplois qu'elles occupaientsont restés sans titulaires et les classes sont sans élèves. Il n'y a d'ailleursaucune utilité pour le moment à annexer un jardin d'enfants à l'école no IV.Les enfants <strong>de</strong> ce quartier, dont la population n'est pas forte, vont au jardin <strong>de</strong>la rue <strong>de</strong>s Palais. Si plus tard le besoin s'en fait sentir, le Conseil communalcréera une école gardienne annexée à l'école n° IV, comme il en existe auxautres écoles <strong>de</strong> la Commune.Nous pensons donc, Messieurs, que la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Autorité supérieureest prématurée, et nous vous <strong>de</strong>mandons <strong>de</strong> prendre une résolution conformeà cette manière <strong>de</strong> voir.Par le Collège :Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> secrétaire communal.P. BOISSON.— Adopté à l'unanimité.Le Collège,E. BOCKSTAEL.5 e Objet. — Taxe sur le pavage. — Dispositions nouvelles.M. L'ECHEVIN FRANSMAN :Messieurs,Le Collège au Conseil.Notre règlement <strong>de</strong> la taxe sur le pavage du 16 septembre 1873, approuvépar arrêté royal du 24 octobre <strong>de</strong> la même année, modifié par délibération du1 er juinl875, approuvé par arrêté royal du 29 dumême mois, réclame <strong>de</strong>s dispositionscomplémentaires et <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong> rédaction qui paraissent nécessairespour en assurer davantage l'application et l'efficacité.La taxe sur le pavage est un véritable impôt, dont l'autorité communaledétermine et le re<strong>de</strong>vable et l'assiette.


— 67 -Le produit <strong>de</strong> cette taxe se confond dans la caisse avec nos autres ressources,et c'est à tort qu'on l'a qualifiée <strong>de</strong>vant les tribunaux <strong>de</strong> taxe <strong>de</strong> remboursement.Ou s'était fon<strong>de</strong> pour lui donner ce caractère sur ce que saquotité était en raison directe <strong>de</strong> la qualité du pavage. Nous croyons <strong>de</strong>voirfaire disparaître ces différences <strong>de</strong> tarif, ce qui enlèvera toute base à <strong>de</strong>sinterprétations aussi contraires à la nature même <strong>de</strong> l'impôt qu'aux intentionsdu Conseil.On a soutenu que la rédaction actuelle ne frappait <strong>de</strong> l'impôt que lesconstructions le long <strong>de</strong>s voies publiques pavées aux frais directs <strong>de</strong> la Commune.Ainsi, lorsque le pavage avait été établi par le concessionnaire d'une ruenouvelle, comme condition <strong>de</strong> la concession accordée, le constructeur seraitexempt.Sans reconnaître que notre règlement <strong>de</strong> 1875 contienne pareille anomalie,il importe <strong>de</strong> prévenir cette interprétation lorsqu'une voie publique estouverte par un particulier et que la Commune lui impose l'établissement dupavage dont elle aura l'entretien, alors qu'elle aurait pu exiger une prestationen argent. Ce particulier pave en réalité à la décharge <strong>de</strong> la Commune.Nos charges <strong>de</strong> voirie n'en seront pas moins permanentes, et il est juste quetous ceux qui profitent du travail exécuté, quelqu'en soit l'auteur direct,participent aux charges que la voirie entraîne.Enfin, la rédaction actuelle, pour ce qui concerne le re<strong>de</strong>vable, ne parleque <strong>de</strong>s propriétaires.Pour prévenir toute difficulté d'interprétation, voici, Messieurs, le règlementque nous vous proposons d'adopter.TAXE SUR LEPAVAGE.Le Conseil communal,Vu le rapport du Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Echevins en date du 21 février1880 ;Eevu le règlement du 16 septembre 1873, modifié le 1er juin 1875 ;Vu les articles 76, n° 5, et 138, alinéa 2, <strong>de</strong> la loi communale ; les articles1, 3 et 7 <strong>de</strong> la loi du 29 avril 1819, et l'arrêté royal du 16 juillet 1828,Arrête :Art. 1er. partout où il existe un pavage ou bien où il en sera établi un. lespropriétaires riverains <strong>de</strong>s terrains bâtis, ou sur lesquels on bâtira, le longou en arrière <strong>de</strong> la voie publique, et dans ce second cas.à quelque distanceque ce soit, pourvu que les terrains aboutissent à cette voie, seront tenus <strong>de</strong>payer à la caisse communale la taxe déterminée ci-après :Neuf francs par mètre carré <strong>de</strong> pavage situé le long <strong>de</strong> la propriété assujettie,à raison <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> la largeur totale du pavage.La taxe est exigible <strong>de</strong> chaque côté <strong>de</strong> la voie publique, mais pour lesplaces publiques elle ne le sera que sur une largeur maxima <strong>de</strong> 8 mètres.Art. 2. La taxe est due également par le possesseur à titre d'emphytéose,


— 68 —<strong>de</strong> superficie, d'usufruit <strong>de</strong> bail, ou tout autre analogue qui aura bâti oubâtira sur le terrain d'autrui.Art. 3. La taxe est due à raison <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong> la construction, <strong>de</strong> lareconstruction ou <strong>de</strong> l'exhaussement <strong>de</strong> maisons, dépendances, hangarsmurs <strong>de</strong> clôture longeant la voie publique ou y ayant accès, et du chef <strong>de</strong>squelsexistences, constructions, reconstructions ou exhaussements, la taxe<strong>de</strong> pavage n'a pas déjà été perçue par la caisse communale.Art. 4. Pour les constructions, reconstructions et exhaussements quiseront faits dorénavant, la taxe est payable préalablement à l'exécution <strong>de</strong>stravaux.En cas <strong>de</strong> mutation <strong>de</strong> la propriété <strong>de</strong> l'immeuble avant la réclamation oule paiement <strong>de</strong> la taxe dont il était passible, les tiers acquéreurs et détenteursseront considérés comme étant directement re<strong>de</strong>vables et personnellementobligés d'acquitter l'imposition <strong>de</strong> la même manière que les contribuablesoriginaires, sauf leur recours contre ceux-ci, s'il y a lieu.Art. 5. Il est dressé, au commencement <strong>de</strong> chaque trimestre, un rôlecomprenant les personnes à imposer.Ce rôle, après son approbation provisoire par le Conseil communal, serasoumis à l'inspection <strong>de</strong>s intéressés pendant quinze jours à dater <strong>de</strong> sapublication.A l'expiration <strong>de</strong> ce délai, il sera approuvé définitivement par le Conseilcommunal.Art. 6. Les réclamations doivent être adressées dans le mois qui suit ladate <strong>de</strong> la délivrance <strong>de</strong> l'avertissement-extrait du rôle. Elles doivent êtreaccompagnées <strong>de</strong> cet extrait, émargé <strong>de</strong> la quittance du droit dû.Art. 7. La taxe sera perçue conformément à l'art. 138, alinéa 2, <strong>de</strong> la loidu 30 mars 1836 et <strong>de</strong>s articles 1, 3 et 7 <strong>de</strong> la loi du 29 avril 1819.Art. 8. Le règlement du 16 septembre 1873, modifié le 1 er juin 1875,est abrogé.Art. 9. Le présent règlement sera soumis à l'avis <strong>de</strong> la Députation permanentedu Conseil provincial et à l'approbation du Roi.Laeken, le 21 février 1 880.Par le Collège :Lr Secret rire communal,E. HELLEBAUT.Le Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Echevmt,E. BOOKSTAEL.— Adopté à l'unanimité.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. Dans notre <strong>de</strong>rnière séance, M. leBourgmestre nous a donné lecture d'une lettre <strong>de</strong> M. le Gouverneurpar laquelle la Députation permanente proposait certaines modifications<strong>de</strong> détail à apporter à notre règlement d'ordre intérieur <strong>de</strong>sécoles primaires.


La Section <strong>de</strong> l'instruction publique s'est réunie pour examiner lesobservations <strong>de</strong> la Province, et elle a été d'avis qu'il y avait lieu d'y fairedroit. Les modifications dont il s'agit n'ont, comme je l'ai dit, qu'uneimportance secondaire (1).Je vous prie, en conséquence, Messieurs, <strong>de</strong> déclarer l'urgence etd'approuver les quelques changements apportés au règlement.Celui-ci pourra être immédiatement imprimé.— L'urgence est prononcée à l'unanimité et la proposition estadoptée au même nombre <strong>de</strong> voix.M. LE BOURGMESTRE. J'ai également à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'urgence pourpermettre au Collège <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une enquête <strong>de</strong> commodo etincommodo sur le projet d'alignement du chemin vicinal n° 29, ditKrayenblockstraat.Il s'agit d'un ancien chemin <strong>de</strong> décharge qui était autrefois planté<strong>de</strong> peupliers; les propriétaires <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt aujourd'hui à pouvoirrenouveler la plantation. Il faudrait avant tout qu'un arrêté royalfixât l'alignement <strong>de</strong> la voie. Nous pourrions <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'élargissementdu chemin à 10 mètres, conformément au plan déposé.L'exécution en serait poursuivie au besoin par voie d'expropriationpour cause d'utilité publique, conformément aux lois du 8 mars 1810,17 avril 1855 et 27 mai 1870.— L'urgence est déclarée à l'unanimité.M. VANDERGETEN. Le chemin n'appartient-il pas aux propriétaires?M. LE BOURGMESTRE. C'est un chemin frappé <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>passage.M. VANDERGETEN. Mais le terrain doit appartenir aux riverains,puisque les arbres sont leur propriété.M. LE BOURGMESTRE. L'élargissement est le seul moyen d'empêcherla replantalion.M. VANDERGETEN. Les propriétaires n'ont-ils pas le droit <strong>de</strong> sefaire in<strong>de</strong>mniser ?M. LE BOURGMESTRE. Aucunement.M. VANDERGETEN. Dans ce cas, la Commune a tout intérêt à voterla proposition.^ M. LE BOURGMESTRE. Evi<strong>de</strong>mment. Si nous ne sommes pas armésd'un plan d'alignement, les propriétaires pourront bâtir où il leurplaira, du moment qu'ils n'empiètent pas sur le chemin vicinal.M. VANDERGETEN. Etes-vous certain <strong>de</strong> la légalité <strong>de</strong> la mesure?Avez-vous consulté un jurisconsulte ?(L) Voir page 22.


— 70 —M. LE BOURGMESTRE. Non ; nous suivons les prescriptions <strong>de</strong>s loissur la matière. Ce n'est pas la première fois que nous transformonsen rue un chemin vicinal.A peu près tous les chemins vicinaux appartiennent aux propriétairesriverains, mais ils sont frappés d'une servitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> passage.Je mets aux voix la proposition que j'ai eu l'honneur <strong>de</strong> faire toutà l'heure— Adopté à l'unanimité, moins une voix, celle <strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>rgetenqui s'est abstenu.M. VANDERGETEN. Je me suis abstenu parce que je n'ai pas tousmes apaisements quant à la légalité <strong>de</strong> la mesure.La séance publique est levée à neuf heures dix minutes.•Le Conseil se constitue en comité secret.Il se sépare à onze heures et <strong>de</strong>mie.COMITÉSECRET.Le Conseil autorise le Collège :1° A se défendre en appel contre la Fabrique <strong>de</strong> Notre-Dame àpropos du produit <strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong> terrain dans le cimetière ;2° A attraire en justice le sieur Vanlerberghe en paiement d'unesomme <strong>de</strong> fr. 357-97, due pour taxe <strong>de</strong> bâtisses et d'égout.Le Conseil accepte la démission <strong>de</strong> M LLEJamees, sous-institutriceà l'école primaire n° I.Le Conseil émet l'avis qu'il y a lieu <strong>de</strong> faire remise à M. Georgesd'une somme <strong>de</strong> fr. 28-74, payée en 1880 du chef <strong>de</strong> la taxe sur lerevenu cadastral.En ce qui concerne la réclamation <strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>r Meersche à propos<strong>de</strong> la même imposition, le Conseil estime qu'il n'y a pas lieu <strong>de</strong>l'accueillir, sauf pour l'année 1880.Le Conseil statue sur différentes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> bourses d'étu<strong>de</strong>.Par modification à sa délibération du 1 erfévrier 1881, le Conseildéci<strong>de</strong> que le jardin d'enfants gratuit <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Palais est adjointà l'école primaire n° I, dans le sens <strong>de</strong> la loi du 1 er juillet 1879.Enfin le Conseil déci<strong>de</strong> que M lleSnyers prendra définitivementrang dans le personnel <strong>de</strong>s écoles primaires à dater d'aujourd'hui.


ÉijatìfHij)MP DWllrò p )'"•'•ipp-«Efífa:^i|»9|I


N" 4. ANNÉE 1881. MARDI 5 AVRIL.TTS. É ÏB I S3 3Ê3 IV Cï O " V A . S3.COMMUNE DE LAEKEN.BULLETINCOMMUNAL.BUREAU D'ABONNEMENT :CHEZ M m e V E JULIEN BAERTSOEN, GRAND'PLACE, 5, A BRUXELLES.Prix d'abonnement : 4 francs par an.CONSEIL COMMUNAL.Séance du 5 avril 1881.Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. E. BOCKSTAEL, bourgmestre.SOMMAIRE :Conseil communal. — Procès-verbal <strong>de</strong> la séance du 22 mars. — Approbation, 72.Caisse communale. — Vérification trimestrielle. — Communication du procèsverbal,72.Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Compte <strong>de</strong> 1879. — Dépêche <strong>de</strong> M. le Gouverneur <strong>de</strong> laProvince. — Avis défavorable <strong>de</strong>s Sections réunies. — Décision conforme, 72.Rue du Sport. — Ouverture. — Cession gratuite du terrain nécessaire. — Renonciationà l'expropriation par zones. — Etablissement <strong>de</strong> l'égout, du pavage et <strong>de</strong>l'éclairage. — Cahier <strong>de</strong>s charges, 72.Comité secret, 73.La séance est ouverte à huit heures du soir.Présents : MM. Bockstael, prési<strong>de</strong>nt; De Schryver, Fransman,échevins; Steyls, Van Santen, De Bauche, Claessens, Luvcx,Van<strong>de</strong>rgeten, Lepage, Cauchie, Verhoeven, Tollenaere, Gochet,conseillers; P. Boisson, chef <strong>de</strong> bureau, faisant fonctions <strong>de</strong>secrétaire communal.Absent : M. Torsin, conseiller.


— 72 —M. B OISSON donne lecture du procès-verbal <strong>de</strong> la séance du22 mars <strong>de</strong>rnier.— La rédaction en est approuvée.M. L'ECHEVIN FRANSMAN communique au Conseil le procès-verbal<strong>de</strong> vérification trimestrielle <strong>de</strong> la caisse communale. Cette opérationa eu lieu le 2 avril courant et elle a donné le résultat suivant :Les receltes (années 1880 et 1881) se sont élevéesà fr. 068,247 86Les dépenses à 660,482 98— Pris pour notification.Excé<strong>de</strong>nt. . fr. 7,764 881 er Objet. — Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Compte <strong>de</strong> 1879.Le Conseil communal émet à l'unanimité un avis défavorable surle compte <strong>de</strong> 1879 <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Dame.Cette décision a été prise sur les conclusions <strong>de</strong>s Sections réunies,dont RI. le conseiller Verhoeven s'est fait l'organe. Les Sectionsréunies se sont prononcées dans ce sens à la suite <strong>de</strong> la dépêche <strong>de</strong>M. le Gouverneur <strong>de</strong> la province du 21 mars <strong>de</strong>rnier, renvoyantledit compte à la Commune et insistant pour que le Conseil communal,contrairement à sa délibération du 2 mars 1881, émît unavis favorable ou défavorable. La nouvelle résolution du Conseil estbasée, comme la première, sur l'absence <strong>de</strong> certaines pièces justificativesindispensables pour exercer un contrôle sérieux.Le Collège s'est abouché avec les intéressés pour arriver à l'ouverture<strong>de</strong>s rues du Sport et <strong>de</strong>s Régates, et il est résulté <strong>de</strong>snégociations que les propriétaires <strong>de</strong>s terrains où doit se faire larue du Sport consentent à cé<strong>de</strong>r gratuitement à la Communela portion d'immeuble nécessaire à l'établissement <strong>de</strong> la voie. Enéchange, la Commune renoncerait à son droit d'expropriationpar zones et prendrait à sa charge tous les frais <strong>de</strong> construction <strong>de</strong>la rue.Le Conseil approuve cet arrangement à l'unanimité et arrête,séance tenante , le cahier <strong>de</strong>s charges pour la construction <strong>de</strong>l'égout.Le pavage et l'éclairage seront établis aussitôt l'aqueduc achevé.


La dépense totale est évaluée à fr. 8,099-43. Elle sera prélevée surl'art. 3 du budget <strong>de</strong> 1881, libellé : « Dépenses extraordinaires ».Toutes ces décisions ont été prises après déclaration d'urgence àl'unanimité.Un accord en ce qui concerne la rue <strong>de</strong>s Régates n'est pas encoreintervenu.La séance publique est levée à neuf heures.Le Conseil se constitue en comité secret.Il se sépare à minuit.COMITÉSECRET.Le Conseil nomme directrice <strong>de</strong> l'école moyenne <strong>de</strong> filles(école primaire supérieure) M IleE. Delcourt, actuellement institutriceà Roucourt. Elle entrera en fonctions aussitôt que possibleet jouira du traitement et <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> logement attachés àl'emploi.


N" 5. ANNÉE 1881. MARDI 20 AVRIL.r=t É s i D È r*i G E n o ~vr A. S: .COMMUNE DE LAEKEN.>o>»


— 76 —M. BOISSON donne lecture du procès-verbal <strong>de</strong> la séance du5 avril.— La rédaction en est approuvée, après une légère additioneffectuée à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Van Santen , à propos <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>:Régates.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER communique au Conseil une ordonnance<strong>de</strong> police prise d'urgence par le M. le Bourgmestre, le 25avril courant, pour la circulation <strong>de</strong>s voitures, etc., le 27 du mêmemois, dans l'avenue du Parc-Royal ; une réception extraordinaire alieu ce jour-là au Château royal.M. le Prési<strong>de</strong>nt propose au Conseil <strong>de</strong> ratifier ce règlement, quine sera en vigueur que pendant quelques heures.Après quelques observations <strong>de</strong> M. le conseiller Van Santen, leConseil donne à l'unanimité son approbation à l'ordonnance <strong>de</strong>police dont il s'agit. L'urgence a préalablement été déclarée aumême nombre <strong>de</strong> voix.Le Conseil reçoit communication <strong>de</strong>s dispositions arrêtées entreM. le Bourgmestre et M. le général baron Prisse, commandant dupalais, à l'occasion <strong>de</strong> la réception <strong>de</strong> la Famille Royale, le 2 maiprochain, par le Conseil communal <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>.A sa sortie du Château (parvis Notre-Dame), la Famille Royalesera complimentée par le Conseil communal <strong>de</strong> Laeken ; un bouquetsera offert à S. A. R, la Princesse Stéphanie. Toutes les sociétés <strong>de</strong>la Commune seront rangées dans l'avenue <strong>de</strong> la Reine avec leursdrapeaux. Les habitants seront invités à décorer leurs maisons et àles illuminer le soir.Le Conseil prend également connaissance d'une requête adresséeà M. le Bourgmestre afin qu'il veuille bien user <strong>de</strong> son influencepour que le cortège royal passe par la chaussée d'Anvers au lieu <strong>de</strong>l'Allée-Verte.M. le Prési<strong>de</strong>nt ajoute que M. le Bourgmestre a <strong>de</strong>vancé le vœu<strong>de</strong>s pétitionnaires , qu'il s'est adressé à qui <strong>de</strong> droit, mais qu'il n'apu obtenir le changement d'itinéraire désiré, toutes les dispositionsétant prises.Néanmoins et sur la proposition <strong>de</strong> M. le conseiller Van Santen,le Conseil émet l'avis qu'il y a lieu d'appuyer la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dont ils'agit.


— 77 —Une nouvelle démarche sera donc faite auprès <strong>de</strong> M. le Commandantdu Palais.La séance publique est levée à six heures.Le Conseil se constitue en Comité secret.11 se sépare à six heures et <strong>de</strong>mie.COMITÉ SECRET.Le Conseil nomme sous-institutrice à l'école moyenne <strong>de</strong> fillesM U eM. Verset. Cette nomination est faite en remplacement <strong>de</strong>M lleSnyers, passée à l'enseignement primaireM lleVerset jouira d'un traitement <strong>de</strong> 1,600 francs et entrera enfonctions immédiatement.


N" 6. ANNEE 1881. JEUDI 9 JUIN.n É S X D X3 IV G X=* O -V Ai I— X3X.COMMUNEBULLETINDE LAEKEN.COMMUNAL.BUREAU D'ABONNEMENT :CHEZ M n , e V E JULIEN BAERTSOEN, GRAND'PLAGE, 5, A BRUXELLES.Prix d'aboanemenl : 4 francs par an.CONSEIL COMMUNAL.Séance du 9 juin 1881.Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. P. DE SCHRYVER, échevin.SOMMAIRE.Conseil communal. — Procès-verbal <strong>de</strong> la séance du 26 avril. — Approbation, 80.Don du Ministère <strong>de</strong> l'Intérieur à la Bibliothèque populaire, 80.Remise solennelle <strong>de</strong> prix aux élèves <strong>de</strong>s écoles d'adultes qui ont obtenu une distinctionau <strong>de</strong>rnier concours, 80.Impositions communales. — Rôles divers <strong>de</strong> 1880 et <strong>de</strong> 1881. — Approbationprovisoire, 81. *Administration centrale. — Règlement organique <strong>de</strong>s bureaux. — Modifications. —Renvoi aux Sections réunies, 81.Ecoles primaires. — Règlement d'ordre intérieur. — Heures <strong>de</strong>s cours d'adultespour femmes. — Modification, 82.Cimetière. — Concessions <strong>de</strong> terrains et <strong>de</strong> caveaux, 84.Ecole primaire n° V rue Ribaucourt. — Construction. — Plans, <strong>de</strong>vis et cahier <strong>de</strong>scharges. — Renvoi aux Sections réunies, 86.Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame :1° Vente d'une parcelle <strong>de</strong> terre. — Remploi <strong>de</strong> fonds, 86;2° Compte <strong>de</strong> 1880. — Renvoi à la Section <strong>de</strong>s finances, 87.Ecoles moyennes <strong>de</strong> garçons et <strong>de</strong> filles. — Dépôt <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> 1880. — Renvoi àla Section <strong>de</strong>s finances, 88.Hospices civils. — Budget <strong>de</strong> 1881. — Avis favorable <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances. —Décision conforme, 88.Transformation en rue <strong>de</strong> dix mètres <strong>de</strong> largeur du chemin vicinal dit Krayenblock.— Adoption définitive du projet, 88.


— 80 —Eue <strong>de</strong>s Régates. — Retrait <strong>de</strong> l'arrêté royal autorisant l'expropriation par zonesmodification au tracé <strong>de</strong>là rue et au besoin exécution du plan par voie d'expropriationpour cause d'utilité publique, 89.1Rue du Sport. — Retrait <strong>de</strong> l'arrêté royal autorisant l'expropriation par zones, 90Tramways bruxellois. — Modifications au tarif et division <strong>de</strong>s voitures en <strong>de</strong>uxclasses. — Interpellation <strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>rgeten, 90.Pavage. — Entretien. — Interpellation <strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>rgeten, 92.Comité secret, 92.La séance est ouverte à huit heures du soir :Présents : MM. De Schryver, Fransman, echevins; Steyls,De Bauche, Claessens, Van<strong>de</strong>rgeten, Cauchie, Verhoeven, Tollenaere,Gochet, conseillers; P. Boisson, chef <strong>de</strong> bureau, faisantfonctions <strong>de</strong> secrétaire communal.M. le Bourgmestre et M. Lepage sont empêchés d'assister à laréunion.Absents : MM. Van Santen, Torsin, Luycx, conseillersM. BOISSON donne lecture du procès-verbal <strong>de</strong> la séance du26 avril.— La rédaction en est approuvée.Communications.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. M. le Ministre <strong>de</strong> l'Intérieur nous a faitparvenir pour la Bibliothèque populaire un exemplaire <strong>de</strong> l'ouvrageintitulé : « Développement intellectuel et matériel <strong>de</strong> la Belgique <strong>de</strong>puis1830.» Le tome II <strong>de</strong> l'ouvrage intitulé «Cinquante ans <strong>de</strong> liberté»lui est également parvenu. Je vous propose, Messieurs, d'accepterce don et <strong>de</strong> voler <strong>de</strong>s remerciements à M. le Ministre.— Assentiment.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. J'ai la satisfaction <strong>de</strong> vous apprendre,Messieurs, que quelques élèves <strong>de</strong> nos écoles communales ont remporté<strong>de</strong>s distinctions au concours entre les écoles d'adultes.Ces jeunes gens ont fait preuve d'intelligence, en continuant àformer leur instruction en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> leurs heures <strong>de</strong> travail; ils ontdroit à nos félicitations.J'espère qu'ils ne s'arrêteront pas en aussi bonne voie, qu'ils continuerontà travailler, à consacrer leurs soirées à perfectionner leur


— 81 —instruction. Les connaissances qu'ils acquerront ainsi les rendrontaptes à toutes sortes <strong>de</strong> fonctions.Les élèves couronnés sont les suivants :Parys, Isidore, 1 er prix; Wiel, Louis, 2 e prix (élèves <strong>de</strong> M. Maes);Sneyers, Charles, 2 e prix (élève <strong>de</strong> M. F. Nuyens);Eraers, Louis, 2 eprix;' Saublain, Jean-Baptiste, id. (élèves <strong>de</strong>M. Aug. Nuyens).— M. l'Echevin-Prési<strong>de</strong>nt procè<strong>de</strong> à la remise <strong>de</strong>s prix.Le conseil abor<strong>de</strong> son ordre du jour.1 er Objet. — Impositions communales. — Botes divers <strong>de</strong> 188eH881. —Approbation provisoire.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. NOUS avons l'honneur <strong>de</strong> solliciter votreapprobation provisoire pour les rôles suivants :1° Rôle A <strong>de</strong> 1881 <strong>de</strong> la taxe sur les chiens, s'élevant à 2,794francs, et comprenant 699 chiens ;2° Rôle A <strong>de</strong> 1881 <strong>de</strong> la taxe sur le débit en détail <strong>de</strong> boissonsalcooliques, s'élevant à 6,165 francs, et comprenant 111 impositions;5° Rôle A <strong>de</strong> 1881 <strong>de</strong> la taxe sur les usines ou fabriques pouvantcorrompre ou dénaturer les eaux <strong>de</strong> la Senne, et s'élevant à fr. 171-75,pour 7 impositions ;4° Rôle A <strong>de</strong> 1881 <strong>de</strong>là taxe sur le pavage, s'élevant à fr. 1,055-92,•» et comprenant 6 impositions ;5° Rôle A <strong>de</strong> 1880 <strong>de</strong> la taxe sur les embranchements d'égout,s'élevant-à fr. 4,137-98,etcomprenant 19 impositions;6° Rôle A <strong>de</strong> 1881 sur les bâtisses, comprenant 23 impositions, et11s'élevant à fr. 2,546-25 ;7° Rôle D <strong>de</strong> 1880 <strong>de</strong> la taxe sur le débit en détail <strong>de</strong> boissonsalcooliques, dont le montant est <strong>de</strong> fr. 183-75, pour 21 impositions;8° Rôle B <strong>de</strong> 1880 <strong>de</strong> la taxe sur le revenu cadastral, comprenantmk 96 impositions, et s'élevant à fr. 2,229-30.olfif — Ces rôles sont approuvés sans observations.llvil* 12 e Objet. — Administration centrale — Bèglement organique<strong>de</strong>s bureaux. — Modifications.M. CAUCHIE. J'ai été chargé <strong>de</strong> faire rapport sur les modificationsà apporter au règlement organique <strong>de</strong>s bureaux. J'ai manifesté


-- 82 -plusieurs fois l'avis que ce règlement tel qu'il était présenté ne pouvaitêtre admis.Des propositions diverses ont été faites, mais elles n'ont pu êtreexaminées encore.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Vous désirez probablement que cetteaffaire reste soumise aux Sections réunies.M. CAUCHIE. Oui.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Si personne ne s'y oppose, l'affaire serarenvoyée aux Sections.— Assentiment.3 e Objet. — Ecole primaire. — Règlement d'ordre intérieur. —Nouvelles observations <strong>de</strong> la Députation permanente.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Je n'ai pu me rendre à la séance <strong>de</strong> laSection <strong>de</strong> l'instruction, mais vous savez, Messieurs, <strong>de</strong> quoi ils'agit, vous avez pris connaissance du dossier. La Province prétendque les cours d'adultes pour filles doivent se tenir non le soir,mais à midi. Nous n'avons jamais exécuté cette prescription àLaeken, parce que la chose nous paraît impraticable. On a fait unessai il y a quelques années et on a reconnu que les ouvrières quivenaient au cours d'adultes ne pouvaient pas disposer d'une heureau milieu <strong>de</strong> la journée, tandis que le soir, après l'heure du travail,elles étaient entièrement libres.Nous avons, en conséquence, laissé subsister dans notre règlementla disposition actuelle fixant aux heures du soir les coursd'adultes.La Députation permanente nous a fait remarquer que cette dispositionest contraire à l'arrêté royal du I trseptembre 18G6. On prétendqu'un règlement ne peut contenir <strong>de</strong>s dispositions contraires àcelles d'un arrêté royal.Je crois donc que pour marcher d'accord nous pourrions, sansinconvénient, mettre le texte <strong>de</strong> notre règlement d'accord avec celui<strong>de</strong> l'arrêté royal en question.M. VANDERGETEN. Dans ce cas, vous maintiendriez les coursd'adultes pendant les heures actuelles tout en inscrivant dans lerèglement qu'ils se donneraient à midi?M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Oui, afin <strong>de</strong> faire disparaître <strong>de</strong> notrerèglement une disposition contraire à la loi; je ne vois pas d'autremoyen pour amener la Députation à approuver notre règlement.Si le Conseil désire examiner la question <strong>de</strong> savoir s'il y a lieu


<strong>de</strong> donner les cours d'adultes pour filles à midi, il faudrait renvoyerl'affaire aux Sections.M. VANDERGETEN. Ce renvoi me paraît inutile. Les considérationsque vous avez fait valoir tantôt sont péremptoires; il est d'ailleursbien certain que le cours d'adultes pour les jeunes filles, donné àmidi, n'aurait aucune chance <strong>de</strong> réussir. La plupart <strong>de</strong> ces jeunesfilles sont <strong>de</strong>s ouvrières qui vont en atelier; elles ont une heure ouune heure et <strong>de</strong>mie <strong>de</strong> repos à midi, et ce repos ne peut évi<strong>de</strong>mmentpas être employé à suivre <strong>de</strong>s cours. Il vaudrait donc mieux, selonmoi, faire observer à la Députation permanente que le résultatque nous obtiendrions serait absolument négatif. Nous pourrionslui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> faire une exception pour notre Commune et <strong>de</strong>nous permettre <strong>de</strong> continuer à donner nos cours d'adultes le soir,tout en spécifiant que le cours <strong>de</strong>s filles finirait une <strong>de</strong>mi-heureavant le cours pour les garçons.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. C'est ce qui a été fait. Nous avons faitobserver à la Députation que les heures d'entrée et <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong>sclasses n'étaient pas les mêmes pour les filles que pour les garçons.On nous a répondu que notre pratique était contraire à l'arrêtéroyal du I er septembre 1866.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Si on le désire, nous pouvons faire à laDéputation <strong>de</strong> nouvelles observations dans le sens <strong>de</strong> celles <strong>de</strong>M. Van<strong>de</strong>rgeten.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Des observations <strong>de</strong> ce genre ont déjàété faites sous la précé<strong>de</strong>nte Administration ; le Gouvernement n'ena tenu aucun compte, et je suis convaincu que nous ne réussirionspas davantage aujourd'hui. Nous <strong>de</strong>vons changer le texte <strong>de</strong> notrerèglement et continuer néanmoins à faire ce que nous faisonsactuellement.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. La Députation permanente se trouve enprésence du texte formel d'un arrêté royal, et vous savez ce qu'estune députation vis-à-vis d'un texte précis. Notre règlement ne seraadopté que si nous nous conformons à l'arrêté royal.M. VANDERGETEN. Supprimons plutôt le cours <strong>de</strong>s jeunes fillesque <strong>de</strong> l'établir <strong>de</strong> midi à une heure.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. L'établir à midi est une impossibilité;nous ferons observer à la Députation que cela équivaudrait à lasuppression <strong>de</strong> l'école d'adultes pour filles.M. VERHOEVEN. La Députation permanente ne vous a fait <strong>de</strong>sobservations que par acquit <strong>de</strong> conscience. Donnez-lui satisfactionet continuez à faire ce que vous faisiez avant. Je suis convaincu


— 84 —qu'on fermera les yeux. Si vous voulez faire revenir la Députationsur ses observations, vous allez vous mettre à tourner dans uncercle vicieux.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Il est certain que la Députation n'approuverapas le texle <strong>de</strong> notre règlement, qui n'est pas conforme àl'arrêté royal.M. VANDERGETEN. La première fois que l'Inspecteur viendra ici,il ne manquera pas <strong>de</strong> s'apercevoir que les cours d'adultes pourfilles se donnent le soir, il en fera rapport au Gouvernement, quipourrait fort bien nous retirer le subsi<strong>de</strong>.M. VERHOEVEN. Soyez persuadé que le Gouvernement est au courant<strong>de</strong> ce qui se passe ici.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Il sait fort bien que nos cours d'adultesont lieu le soir.M. VANDERGETEN. Si vous êtes d'avis qu'il n'y a aucun danger àmodifier notre règlement, je ne m'y oppose pas.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Les choses se pratiquent ainsi <strong>de</strong>puisdix ans et nous n'en avons jamais éprouvé d'inconvénient. J'espèrequ'il continuera à en être ainsi. Si <strong>de</strong> nouvelles observations venaientà se produire, il ne serait pas trop tard pour réexaminer la question.M. VANDERGETEN. Je n'insiste pas sur mes précé<strong>de</strong>ntes observations.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Il est donc entendu que le règlementest modifié <strong>de</strong> la manière suivante en son art. 22 in fine.Les cours d'adultes pour hommes ont lieu <strong>de</strong> huit à neuf heures et<strong>de</strong>mie du soir; ceux pour femmes commencent à midi et finissent à uneheure et <strong>de</strong>mie.— Assentiment.4 e Objet. — Cimetière. — Concession <strong>de</strong> terrains et <strong>de</strong> caveaux.M. L'ECHEVIN FRANSMAN :Messieurs,Le Collège au Conseil.Les personnes dont les noms figurent au tableau ci-<strong>de</strong>ssous sollicitent respectivement<strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong> terrain avec ou sans caveaux dans le cimetièrecommunal, savoir :Concessions <strong>de</strong> terrain.M. D c. FRS. es.1. L. Hustin, Schaerbeek, rue Jolly, 133. . 2.00 « 1,003 «2. M.-C. Ypelaer, <strong>Bruxelles</strong>, rue du St-Esprit, 6. 2.00 « 1,008 «


— 85 —3. V* Van Dessel, <strong>Bruxelles</strong>, avenue <strong>de</strong>s Arts, 31. 3.60 » 1,814 404 V e J.-B. Piron , <strong>Bruxelles</strong> , rue du Fossé-aux-Loups, 15 3.60 » 1,814 405. L. Gantois, Ixelles, chaussée <strong>de</strong> Wavre, 97 . 3.60 » 1,814 40Concevions <strong>de</strong> terrain avec caveaux (galerie funéraire).6. V e De Kerkheer, <strong>Bruxelles</strong>, rue <strong>de</strong> la Verdure,10 1 caveau 500 *7. Ve B. Systermans, Saint-Gilles, rue <strong>de</strong> France, 7. 1 id. 500 *8. A Joly, <strong>Bruxelles</strong>, rue du Télescope, 7 . 1 id 500 •9. A. Van<strong>de</strong>rbeek, pour G. Brand, Saint-Gilles,rue De Joncker, 54 1 id. 50010. V° A. Hermans, <strong>Bruxelles</strong>, rue Haute, 86 l id. 500 «11. A. Solvay, Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong> , rue <strong>de</strong>l'Ascension, 36 1 id. 500 u12. F. De Valck-Corbisier, Schaerbeek , rueRogier, 319 1 id. 500 H13. J. De Coster, Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong>, rue duBoulevard, 14 1 id. 500 II14. V e F. Washer, <strong>Bruxelles</strong>, rue du Poinçon, 15. 1 id. 500 »15. M. Pieret, <strong>Bruxelles</strong>, rue <strong>de</strong> la Régence, 1 1 id. 500 t16. E. Rillen, <strong>Bruxelles</strong>, quai au Bois-<strong>de</strong>-Construction,6 . 1 id. 500 II17. V'^F. VanDurrae. Laeken, ch. d'Anvers, 313. 1 id. 500 H18. V e A. Tastenay, Saint-Josse-ten-Noo'.le, rueSaint-Josse, 3S 1 id. 500 II19. V. Delrée, Molenbeek-Saint-Jean, rue Van<strong>de</strong>nBogaer<strong>de</strong>n, 45 . . . . 1 id. 500 «20. Ch. Feron, pour A. Wathiau et E. De Falck.<strong>Bruxelles</strong>, rue Bo<strong>de</strong>nbroeck, 8 . 2 id. 1,0002L A. Joniaux, Saint-Gilles, rue Berckmans, 148. 2 id. 1,000 II22. Famille Lemire, Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong>, rue <strong>de</strong>l'Ascension, 33A . 2 id. 1,000 H23. E. Salu, pour la famille Meloy-De Ruydts,Saint-Gilles, rue Fontainas, 48 2 id. 1,000 «24. C. De Lancker, Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong>, rueHydraulique, 7 . . . . 2 id. 1,000 II25. V« J. Goethals, <strong>Bruxelles</strong>, boulevard <strong>de</strong> laSenne, 59 . . . . . 2 id. 1,00026. Ve Hittecher, Schaerbeek, avenue <strong>de</strong> la Reine, 42 5 id. 2,50027. G.-J. Herlant, Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong>, rueRoyale, 145 . . . . . . 5 id. 2,500 n28. J. Van Volxem, Laeken, rue Kruyp 5 id. 2,500 i29. E. Salu, pour la famille Rayé, Ixelles, place duLuxembourg, il . 6 id. 2,500 u30. Ve J. Thomaes, Laeken, rue <strong>de</strong> Molenbeek, 35. 5 id. 2,500


81. E. Salu, pour la famille Meynendonck, Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong>, rue du Progrès, 4 . . 5 id. 2,50082. E. Salu, pour la famille Janssens, <strong>Bruxelles</strong>,rue d'Arlon, 66 . . . . 5 id. 2,500 «Chacune <strong>de</strong> ces personnes s'est engagée : 1° à payer à la Communeles sommes reprises au tarif du 27 janvier 1 880 pour prix <strong>de</strong> la concession •2o à faire aux pauvres (Bureau <strong>de</strong> bienfaisance et Hospices) une donation<strong>de</strong> 40 p. c par mètre carré, donation qui a été acceptée par les administrationsfavorisées.Nous avons l'honneur, Messieurs, <strong>de</strong> vous proposer d'accor<strong>de</strong>r ces concessions, d'émettre un avis favorable sur les donations et <strong>de</strong> nous charger <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à la Députation permanente d'approuver celles-ci.Laeken, le 9 juin 1881.Par le Collège : Le Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et EchevinsLe Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> secrétaire communal, P. DE SCHRYVER— Adopté.P. BOISSON.5 e Objet. — Ecole primairen° V, rue Ribaucourt. — Construction.— Plans, <strong>de</strong>vis et cahier <strong>de</strong>s charges.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Le dossier <strong>de</strong> cette affaire étant assezvolumineux, il n'est guère possible <strong>de</strong> l'examiner en ce moment.Je propose , en conséquence, <strong>de</strong> le renvoyer à l'examen <strong>de</strong>sSections réunies. Il s'agit d'une question <strong>de</strong> travaux, <strong>de</strong> finances etd'instruction.— Le renvoi proposé est ordonné.6 e Objet. — Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Vente d'une parcelle<strong>de</strong> terre. — Remploi <strong>de</strong>s fondsM. L'ECHEVIN FRANSMAN. Le Conseil communal, en séance du24 novembre 1880, a émis un avis favorable sur une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> duConseil <strong>de</strong> Fabrique <strong>de</strong> Notre-Dame, tendante à être autorisé à vendreune parcelle <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> 23 ares 85 centiares, à Jette-Saint-Pierre, pour la création du quartier Léopold II, à Koekelberg.La Fabrique n'avait pas fait connaître l'emploi qu'elle comptaitfaire <strong>de</strong>s 5,000 francs à provenir <strong>de</strong> cette vente. Invitée plus tardà réparer cette omission, elle ne répond pas. C'est le Bureau<strong>de</strong>s marguilliers qui nous fait parvenir une délibération portantque le Conseil <strong>de</strong> Fabrique a prévu au budget <strong>de</strong> 1881 une somme<strong>de</strong> 4,900 francs à provenir <strong>de</strong> ladite vente et que cette somme


doit servir au sol<strong>de</strong> du prix <strong>de</strong> l'ornement blanc dont ce <strong>de</strong>rnier afait l'acquisition en 1880.Invité <strong>de</strong> nouveau par M. le Gouverneur <strong>de</strong> la province à délibérersur l'emploi <strong>de</strong>s 5,000 francs, le Conseil <strong>de</strong> fabrique a pris, le6 avril <strong>de</strong>rnier, une délibération qui nous fait connaître que les fondsà provenir <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> la parcelle <strong>de</strong> terre doivent servir à couvrirles frais <strong>de</strong> l'exercice 1881, et qu'en cas <strong>de</strong> ressources suffisantes,ils seraient placés à intérêts en obligaloins <strong>de</strong> -la rente belgeà 5 ou 4 %• C'est sur cette <strong>de</strong>rnière délibération que le Conseilcommunal est appelé à donner son avis.M. VANDERGETEN. Il serait réellement étonnant que les besoins<strong>de</strong> la Fabrique eussent augmenté au point <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir majorer lebudget <strong>de</strong> 5,000 francs.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. C'est le prix d'achat <strong>de</strong> l'ornement blancqui a déterminé la dépense. Je crois que cet ornement blanc doitcoûter H ou 12,000 francs.M. CAUCHIE. Il a été dépensé en 1880 une somme <strong>de</strong> 7,150francs pour ornements.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Et cette dépense n'a pas été admise parla Députation.M. VANDERGETEN. Comment voulez-vous que nous puissionsprendre une résolution? Je crois que personne <strong>de</strong> nous ne sait aujuste ce que c'est que l'ornement blanc ; est-ce du linge? Si oui, unesomme <strong>de</strong> 11 ou 12,000 francs me paraît énorme pour achat <strong>de</strong> linge.M. CAUCHIE. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le renvoi <strong>de</strong> l'affaire en Section. Ellesera examinée avec plus d'attention que nous n'en pourrions apporteren ce moment, et elle pourra être jointe à l'examen du compte<strong>de</strong> 4880, qui forme le 7 E objet <strong>de</strong> notre ordre du jour.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. La Section a été saisie <strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong> cecompte et nous allons pouvoir nous prononcer.M. CAUCHIE. C'est moi qui suis rapporteur, mais je vous avoueraique le dossier <strong>de</strong> ce compte étant considérable, je n'ai pas eu letemps nécessaire pour écrire mon rapport.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. C'est différent.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. On propose donc le renvoi en Section<strong>de</strong>s G e et 7 Eobjets <strong>de</strong> notre ordre du jour.— Adhésion unanime.M. VANDERGETEN. Entretemps, je prierai le Collège <strong>de</strong> prendre<strong>de</strong>s renseignements à l'effet <strong>de</strong> savoir au juste ce que c'est que l'ornementblanc.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Cela sera fait.


— 88 —8 e Objet. — Ecoles moyennes <strong>de</strong> garçons et <strong>de</strong> filles. — Dépôt<strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong> 1880.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le renvoi <strong>de</strong> ces comptes àla Section <strong>de</strong>s finances.— Adopté.9 e Objet. — Hospices civils. — Budget <strong>de</strong> 1881. — Avis<strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances.M. GOCHET :Messieurs,Laeken, le 8 juin 1881.L'examen du budget <strong>de</strong> 1881 <strong>de</strong>s Hospices civils a été repris au sein <strong>de</strong> laSection <strong>de</strong>s finances, en séance du 4 <strong>de</strong> ce moisDifférents membres <strong>de</strong> la Section avaient émis l'avis dans la réunion antérieurequ'il conviendrait <strong>de</strong> dépenser les fruits du legs Van Gulick au lieu <strong>de</strong>les capitaliser.A cette époque, une solution était imminente quant au procès en revendicationintenté par les héritiers ah intestat.Aujourd'hui nous sommes en présence d'une décision qui est favorable auxHospices, mais les héritiers appellent du jugement, et l'incertitu<strong>de</strong> au sujet<strong>de</strong> l'attribution définitive <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> Mlle Van Gulick reparaît <strong>de</strong> nouveau.Dans ces conditions, la Section <strong>de</strong>s finances a pensé qu'il y avait lieu <strong>de</strong>ne pas tar<strong>de</strong>r davantage à présenter <strong>de</strong>s conclusions.Voici, Messieurs, l'opinion qu'elle a émise :Il y a lieu d'approuver le budget <strong>de</strong>s Hospices pour 1881, tel qu'il estdressé.Le Rapporteur,Le Prési<strong>de</strong>nt,L. GOCHET. ED. FRANSMAN.— Adopté sans observations.10 e Objet. — Transformation en rue <strong>de</strong> 10 mètres <strong>de</strong> largeurdu chemin vicinal dit Krayenblock.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT :Messieurs,Le Collège au Conseil.Laeken, le 9 juin 1881.En séance du 22 mars écoulé, le Conseil communal a adopté un plan d'alignementportant à 10 mètres la largeur du chemin vicinal n n 29, ditKrayenblock.


— 89 —L'enquête qui a été ouverte ensuite <strong>de</strong> cette délibération n'a révélé aucuneopposition ni observation <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s riverains. M. Hallez, mandataire <strong>de</strong>Mme Crombez-Verhey<strong>de</strong>n, a simplement déclaré faire <strong>de</strong>s réserves en ce quiconcerne la propriété du sol sur lequel le chemin actuel est établi.En conséquence, le Collège vous propose, Messieurs, d'adopter définitivementle plan dont il s'agit.Par le Collège :Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> secrétaire communal,P. BOISSON.— Adopté à l'unanimité.Le Collège,E. BOCKSTAEL.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Conseil <strong>de</strong> bien vouloirdéclarer l'urgence pour examiner <strong>de</strong>ux affaires importantes. Ils'agit d'abord du retrait <strong>de</strong> l'arrêté royal du 6 février 1878,autorisant la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken à exproprier par zones le terrainnécessaire à rétablissement <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s (iégates. Cet arrêté royala été pris à la suite <strong>de</strong>s délibérations du Conseil communal <strong>de</strong>s6 février, 15 mai et 20 juin 1877.En exécution <strong>de</strong> l'arrêté royal précité, les <strong>de</strong>ux parties, l'Administrationcommunale d'une part, M. Pennart, propriétaire duterrain, d'autre part, ont fait évaluer la principale propriété àemprendre. Cette opération a fixé le prix du terrain à fr. 68,584-60.Il nous semble que c'est là beaucoup d'argent, attendu surtout queles terrains ont diminué <strong>de</strong> valeur.D'ailleurs quand la rue sera établie, il ne nous restera guère<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, et il sera difficile <strong>de</strong> tirer parti <strong>de</strong>s terrains. C'estpour ces motifs que nous proposons <strong>de</strong> prendre une délibérationà l'effet <strong>de</strong> provoquer le retrait <strong>de</strong> l'arrêté royal et d'obtenir unemodification au tracé <strong>de</strong> la voie.Nous établirions la rue moitié sur la propriété <strong>de</strong> M. Pennart etmoitié sur la propriété <strong>de</strong> M M E Van<strong>de</strong>nheuvel. On prendrait 5 mètressur le terrain <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux propriétaires. Nous espéronsarriver à une entente amiable, parce que, grâce à cette combinaison,les terrains à bâtir auraient une plus gran<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur etseraient plus facilement vendables. Les propriétaires auraient faça<strong>de</strong>chaussée d'Anvers et faça<strong>de</strong> le long <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> l'Allée-Verte.La Commune établirait les égouts, le pavage et se rembourseraitau fur et à mesure <strong>de</strong>s constructions, en appliquant aux constructeursles taxes d'égout et <strong>de</strong> pavage. Nous pourrions construire cetterue à peu près dans les mêmes conditions <strong>de</strong> dépenses que celles<strong>de</strong> la rue du Sport. Dans tous les cas, pour toute éventualité,nous sommes armés <strong>de</strong> notre taxe sur les trottoirs. Les propriétaires


— 90 —comprendront facilement que nous voulons éviter une dépenseimmédiate <strong>de</strong> 68,000 francs, et que c'est pour ne pas nous chargerd'une quantité considérable <strong>de</strong> terrain que nous <strong>de</strong>mandons* 5 lechangement dont il s'agit. Il y a urgence à voter cette proposition,parce que nous avons reçu une lettre <strong>de</strong> l'avocat <strong>de</strong> M. Pennartréclamant une prompte solution. Il se prévaut <strong>de</strong> l'arrêté royald'expropriation, il veut que la Commune s'exécute. C'est pour évùerles conséquences <strong>de</strong> l'action que M. Pcnnartestà la veille <strong>de</strong> nousintenter que nous <strong>de</strong>mandons une résolution immédiate.— L'urgence est déclarée à l'unanimité et au même nombre <strong>de</strong>voix le Conseil prend la résolution suivante :A. Il n'y a pas lieu d'acquérir la propriété <strong>de</strong> M. Pennart au prix<strong>de</strong> l'expertise précitée ;B. La rue <strong>de</strong>s Régates sera établie à cheval sur les terrains <strong>de</strong>M. Pennart et <strong>de</strong> M M E Van<strong>de</strong>nheuvel, <strong>de</strong> façon que l'axe <strong>de</strong> la voiese trouve exactement à la limite <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux héritages, ainsi qu'il estindiqué au plan visé sous la date du 9 juin 1881 par le Conseilcommunal ;C. La rue sera exécutée au besoin par voie d'expropriation pourcause d'utilité publique, conformément aux lois <strong>de</strong>s 8 mars 181017 avril 183a et 27 mai 1870.Les résolutions litt. B et C sont prises contrairement aux délibérationsdu Conseil communal <strong>de</strong>s 6 février, 15 mai et 20 juin 1877,approuvées par arrêté royal du 6 février 4878, qui établit la rueexclusivement sur le terrain <strong>de</strong> M. Pennart etautorise la Communeà exproprier par zone en vertu <strong>de</strong> la loi du 1 erjuillet 1858. Lesdélibérations précitées sont rapportées.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> également, quoique lachose soit souscrite déjà, <strong>de</strong> confirmer la résolution qui a éléprise au sujet <strong>de</strong> la rue du Sport, en séance du 5 avril <strong>de</strong>rnier.Nous avons là aussi un arrêté royal pour l'expropriation par zoneset dont nous désirons également le retrait. L'expropriation par zonesest inutile, et c'est pour cela que nous prions le Conseil d'autoriserle Collège à poursuivre le retrait <strong>de</strong> l'arrêté en question, qui date,comme l'autre, du 6 février 1878.— L'urgence est déclarée sans observations et la proposition duCollège, mise aux voix, est adoptée à l'unanimité.M. VANDERGETEN. Je désirerais obtenir quelques renseignementsrelativement à un nouveau tarif que vient d'inaugurer la Compagnie


Cependant nous avons <strong>de</strong>main une réunion du Collège et nouscomptons nous occuper <strong>de</strong> l'affaire. Quant aux modifications, je nesais pas au juste en quoi elles consistent; celles que j'ai pu constaterpar moi-même m'ont paru être plutôt favorables que défavorablesau public. On a créé <strong>de</strong>ux classes. En première on paie un peuplus qu'aujourd'hui, mais, par contre, en secon<strong>de</strong> on paie un peumoins. C'est ainsi que <strong>de</strong>puis le pont <strong>de</strong> Laeken jusqu'à la gare duNord on ne donne plus que 15 centimes.Il y a aussi une diminution <strong>de</strong> 5 centimes sur le parcours <strong>de</strong>Laeken au point central.Quoi qu'il en soit, un changement a été apporté à nos conventionset ce changement ne peut se faire que si les <strong>de</strong>ux parties sont d'accord.Or, jusqu'aprésent, le Conseil communal ni le Collège n'ontété consultés. Comme je le disais tantôt, nous comptons nous occu-per <strong>de</strong>main <strong>de</strong> la question.mc— 91 —<strong>de</strong>s Tramways; je me suis aperçu <strong>de</strong> cela aujourd'hui même avecassez d'étonnemenl.Je ne sache pas, en effet, qu'il ait été question dans nos précé<strong>de</strong>ntesséances d'accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s modifications au tarif intervenu parcontrat entre la Commune et la Compagnie <strong>de</strong>s Tramways.J'ai vu aussi qu'on a divisé les voitures en première et en secon<strong>de</strong>classe.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Le Collège n'a pas encore eu à délibérersur cettequestion, car jusqu'aprésent la Société <strong>de</strong>s Tramwaysne nous a pas <strong>de</strong>mandé notre consentement ou notre approbation.¡81 ;M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Le système <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux classes n'a étéappliqué jusqu'à présent que sur la ligne <strong>de</strong> la rue du Progrès.L'innovation n'a pas été faite sur la ligne <strong>de</strong> la chaussée d'Anvers,<strong>de</strong> sorte que là où nous avons surtout juridiction territoriale, letarif est resté le même. Pour la voie <strong>de</strong> la rue du Progrès, la Comr,pagnie a le droit, d'après le tarif primitif, <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r 25 centimes,, B<strong>de</strong>puis le point externe jusqu'à la gare du Nord, et 50 centimes jusqu'aupoint central.Je ne sache pas que ces prix auraient été augmentés pour la premièreclasse. Ce sont d'adieurs <strong>de</strong>s questions que nous aurons àexaminer.il-M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Ce qui est certain, c'est que les prixsont diminués en secon<strong>de</strong> classe.M. VANDERGETEN. Je ne sais si les modifications sont favorablesou défavorables, mais ce qui me parait évi<strong>de</strong>nt, c'est que la Société<strong>de</strong>s Tramways aurait dû soumettre son tarif au Conseil communal ;


— 92 -il ne lui est pas permis, je pense, <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong>genre sans nous consulter.— L'inci<strong>de</strong>nt est clos.M. VANDERGETEN. Ne pourrait-on soigner le pavage <strong>de</strong> certainesrues <strong>de</strong> la Commune?Plusieurs rues sont pavées d'une manière impossible. Dans lapartie <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Molenbeek située au <strong>de</strong>là du chemin <strong>de</strong> fer lepavage est quelque chose d'affreux. Une partie <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Vismesressemble plus à une mare qu'à une rue pavée.Le Gouvernement est en train <strong>de</strong> renouveler le pavage du parvisNotre-Dame et <strong>de</strong> la chaussée d'Anvers, et il fait abandon<strong>de</strong>s vieux pavés. La Commune ne pourrait-elle employer ces vieuxpavés pour remédier à l'état lamentable dans lequel se trouventquelques rues particulièrement <strong>de</strong>shéritées ? Je vous engage surtoutà aller voir l'état dans lequel se trouve la rue <strong>de</strong>s Vignes.M. TOLLENAERE. Je crois que les vieux pavés provenant du parviset <strong>de</strong> la chaussée sont <strong>de</strong>stinés à la rue <strong>de</strong> FAllée-Verte.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Oui, mais les pavés <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> l'Allée-Verte n'ont sans doute pas encore <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. NOUS tâcherons <strong>de</strong> donner le plus possiblesatisfaction aux habitants <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Vignes.La séance publique est levée à neuf heures.Le Conseil se constitue en comité secret.Il se sépare à dix heures et trois quarts.COMITÉSECRET.Le Conseil autorise le Collège :1° A ester en justice contre M. Wielemans, qui a fait oppositionà la contrainte décernée contre lui pour la somme <strong>de</strong> fr, 443-72,due du chef <strong>de</strong> taxes <strong>de</strong> bâtisses etd'égouts;2 Q A altraire en justice M. Uoebanx en paiement d'une somme<strong>de</strong> 185 francs, dont il est re<strong>de</strong>vable pour droits d'embranchementd'égout ;3° A appeler <strong>de</strong> la décision <strong>de</strong> M. le Juge <strong>de</strong> paix du canton à


i— 93 —propos <strong>de</strong>s contraintes décernées à charge <strong>de</strong> MM. Laurens etBascour (paiements <strong>de</strong> taxes communales.)Par modification à sa délibération du 7 avril 1880, le Conseilapporte exceptionnellement certains changements au barème pourla mise en vente publique <strong>de</strong>s terrains communaux.Le Conseil nomme M I l e IL Déliiez institutrice aux écoles garkdiennes.Le Collège indiquera l'établissement auquel elle sera attachée.Cette nomination n'a qu'un caractère provisoire, ainsi que le veulentles instructions sur la matière. Le traitement reste temporairement|. fixé à 900 francs.Le Conseil confirme sa décision du I e rfévrier <strong>de</strong>rnier, nommantM U eEloy sous-institutrice aux écoles gardiennes, sous cette réservelu toutefois que son mandat n'est que provisoire, conformément à lalégislation en vigueur.Le Conseil statue sur diverses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> restitution <strong>de</strong> cotescadastrales afférentes aux exercices 1879 et 1880.Le Conseil déclare n'avoir aucune observation à présenter sur la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. E. Hellebaut tendante à pouvoir continuer, par application<strong>de</strong> l'art. 16 <strong>de</strong> la loi du 50 mars 1861, à participer à la caisse<strong>de</strong> prévoyance instituée pour les secrétaires communaux.Enfin, le Conseil nomme M lleGillet maîtresse d'allemand à l'écolemoyenne <strong>de</strong> filles. Son traitement est fixé à 500 francs.


N" 7. ANNÉE 1881. MERCREDI 29 JUIN.r-*. É x ID as I%J G JE: X*. o -v A . x_ ra.COMMUNE DE LAEKEN.BULLETINCOMMUNAL.BUREAU D'ABONNEMENT :CHEZ M m e V E JULIEN BAERTSOEN, GRAND'PLACE, 5, A BRUXELLES.Prix d'abonnement : 4 francs par an.CONSEILCOMMUNAL.Séance du 29 juin 1381.Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. P. DE SCHRYVER, échevin.SOMMAIRE :Conseil communal. — Procès-verbal <strong>de</strong> la séance du 9 juin. — Approbation, 96.Bulletin communal. — Empêchement <strong>de</strong> M. Pantens, sténographe. — Remplacement,96.Dons du Ministère <strong>de</strong> l'Intérieur à la Bibliothèque populaire, 96.Impositions communales. — Rôles divers <strong>de</strong> 1880 et 1881. — Approbation définitive,97.Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Compte <strong>de</strong> 1880. — Avis défavorable <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>sfinances. — Décision conforme, 97.Ecole primaire n° IL — Mobilier didactique complémentaire. — Ajourné, 99.Ecoles. — Collection <strong>de</strong> M. H. Blontrock pour l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s différents bois. — Offre <strong>de</strong>vente. — Interpellation <strong>de</strong> M. Cauchie, 99.Propriétés communales. — Vente <strong>de</strong> terrains. — Ratification, 100.Ecole primaire n° V,rue Ribaucourt. — Construction. — Plans, <strong>de</strong>vis et cahier <strong>de</strong>scharges. — Discussion. — Remise à la prochaine séance, 100.Bureau <strong>de</strong> bienfaisance. — Aliénation <strong>de</strong> terrains. — Avis favorable, 101.Hospices civils. — Legs Van Gulick. — Autorisation à la Commission administrative<strong>de</strong> se défendre en appel. — Avis favorable, 101.Hygiène publique. — Proposition <strong>de</strong> M. Verhoeven <strong>de</strong> supprimer l'emploi d'inspecteurdu poisson. — Renvoi au Collège pour instruction, 101.Comité secret, 102.


N° 7. ANNÉE 1881. MERCREDI 29 JUIN.n É S I X D É l I V C B O "V A . Tt_ TS: .COMMUNE DE LAEKEN.BULLETINCOMMUNAL.BUKEA.TJ D'ABONNEMENT :CHEZ M M E V E JULIEN BAERTSOEN, GRAND'PLACE, 5, A BRUXELLES.Prix d'abonnement : 4 francs par an.CONSEILCOMMUNAL.Séance du 29 juin 1381.Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. P. DE SCHRYVER, échevin.SOMMAIRE :Conseil communal. — Procès-verbal <strong>de</strong> la séance du 9 juin. — Approbation, 96.Bulletin communal. — Empêchement <strong>de</strong> M. Pautens, sténographe. — Remplacement,96.Dons du Ministère <strong>de</strong> l'Intérieur à la Bibliothèque populaire, 96.Impositions communales. — Kôles divers <strong>de</strong> 1880 et 1881. — Approbation définitive,97.Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Compte <strong>de</strong> 1880. — Avis défavorable <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>sfinances. — Décision conforme, 97.Ecole primaire n° II. — Mobilier didactique complémentaire. — Ajourné, 99.Ecoles. — Collection <strong>de</strong> M. H. Blontrock pour l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s différents bois. — Offre <strong>de</strong>vente. — Interpellation <strong>de</strong> M. Cauchie, 99.Propriétés communales. — Vente <strong>de</strong> terrains. — Ratification, 100.Ecole primaire n° V,rue Ribaucourt. — Construction. — Plans, <strong>de</strong>vis et cahier <strong>de</strong>scharges. — Discussion. — Remise à la prochaine séance, 100.Bureau <strong>de</strong> bienfaisance. — Aliénation <strong>de</strong> terrains. — Avis favorable, 101.Hospices civils. — Legs Van Gulick. — Autorisation à la Commission administrative<strong>de</strong> se défendre en appel. — Avis favorable, 101.Hygiène publique. — Proposition <strong>de</strong> M. Verhoeven <strong>de</strong> supprimer l'emploi d'inspecteurdu poisson. — Renvoi au Collège pour instruction, 101.Comité secret, 102.


— 96 —La séance est ouverte à huit heures du soir.Présents : MM. De Schryver, Fransman, echevins; StevlsDe Bauche, Claessens, Van<strong>de</strong>rgeten, Lepage, Cauchie, Verhoeven'Tollenaere, Gochet, conseillers; Prosper Boisson, chef <strong>de</strong> bureau'faisant fonctions <strong>de</strong> secrétaire communal.M. le Bourgmestre et M. Van Santen, conseiller, sont empêchésd'assister à la réunion.Absents : MM. Torsin et Luycx, conseillers.M. BOISSON donne lecture du procès-verbal <strong>de</strong> la séance du 9 juincourant.— La rédaction en est approuvée.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. M. Pantens, sténographe, est mala<strong>de</strong>ilavait prié son collègue, M. Valley, <strong>de</strong> le remplacer; mais celui-cinous écrit qu'il est également empêché d'assister à la réunion.Dans ces conditions, il y a lieu <strong>de</strong> désigner un employé <strong>de</strong> l'Administrationpour recueillir le plus <strong>de</strong> notes possible à l'effet <strong>de</strong> pouvoirformer le Bulletin communal.— Adhésion unanime.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. M. le Ministre <strong>de</strong> l'Intérieur vient <strong>de</strong>nous envoyer pour la Bibliothèque populaire les ouvrages dont voiciles titres :1° De la Nourriture <strong>de</strong> l'homme, par le docteur Richald ;2° Trois Contes, par C. Lenconnier;3° Lettres sur la Belgique indépendante, par Th. Juste;4° Grégoire-Joseph Chapuis, par Félix De Grave ;5° 1830-1880, par Lallemand et Peters;6° Les Jésuites, par Th. Juste;7° Les chasseurs Chasleler et la Brabançonne, 1830-1880, parCh. Van<strong>de</strong>rsypen ;8° Traité élémentaire <strong>de</strong> météorologie, par J.-C. Houzeau etA. Lancaster;9° Zoologie élémentaire, par Félix Plateau.Je propose, Messieurs, <strong>de</strong> voter <strong>de</strong>s remerciements à M. le Ministrepour ces nouveaux dons.—- Adopté à l'unanimité.


— 97 —1 er Objet. — Impositions. —Râles divers <strong>de</strong> 1880 et 1881. —Approbation définitive.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Messieurs, dans notre <strong>de</strong>rnière séancenous avons approuvé provisoirement divers rôles d'imposition (I).Ces rôles ont été publiés et n'ont donné lieu à aucune observation.En conséquence, le Collège propose <strong>de</strong> les approuver définitivement.— Approuvé à l'unanimité.2 E Objet. — Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Compte <strong>de</strong> 1880. — Avis<strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances.M. CAUCHIE :Messieurs,Laeken, le 28 juin 1881.Votre Section <strong>de</strong>s finances a examiné le compte <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong> l'église<strong>de</strong> Notre-Dame pour l'année 1880. Toutes les pièces à l'appui, excepté lesprocès-verbaux <strong>de</strong> la levée <strong>de</strong>s troncs, sont jointes à ce compte. Nous y avonssignalé quelques erreurs <strong>de</strong> chiffres et <strong>de</strong>s irrégularités, dont voici l'exposésommaire :Chap. I. Art 5 La dépense est <strong>de</strong> 204 francs, au lieu <strong>de</strong>fr. 203-50.Chap. II. Art. 30-31, La somme dépensée est <strong>de</strong> fr. 6,356-97, aulieu <strong>de</strong>fr. 6,336-71Chap. II. Art. 47. La dépense réelle est <strong>de</strong> fr. 729-14. au lieu <strong>de</strong>fr. 727-14.En redressant ces erreurs et une autre faute dans la transcription du total<strong>de</strong>s recettes ordinaires, nous obtenons le résultat suivant :Dépenses arrêtées par l'évêque . . . fr. 1,830 36Id. ordinaires 25,67617Id. extraordinaires . . . . . 16,404 25Total <strong>de</strong>s dépenses fr. 43,910 78au lieu <strong>de</strong> fr. 43,688-02 portés au compte.Il s'ensuit que l'excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s recettes sur les dépenses est <strong>de</strong> fr. 825-63,au lieu <strong>de</strong> fr. 1,048-39 portés au compte.Nous passons à l'examen <strong>de</strong>s postes qui ont été modifiés par la Fabriquesans l'autorisation ou malgré l'avis <strong>de</strong> la Députation permanente.Chap. I Loyers <strong>de</strong> maisons. La recette est réduite <strong>de</strong> 2,200 francs.La Députation permanente avait rétabli le chiffre <strong>de</strong> 3,750 francs porté aubudget <strong>de</strong> 1878 en prescrivant à la Fabrique <strong>de</strong> louer immédiatement toutesles propriétés <strong>de</strong> l'église. Cette recommandation est restée sans effet.(1) Voir page 81.


— 98 —Art. 9. Intérêts <strong>de</strong> fonds placés en rentes sur l'Etat. Ce revenu est diminué <strong>de</strong> fr. 2,812-32 par suite <strong>de</strong> la vente d'obligations faite sans autorisationpar la Fabrique.Recettes extraordinaires.Art, 22. Une somme <strong>de</strong> 770 francs figure en recette du chef d'une vented'arbres qui se trouvaient dans la propriété servant actuellement <strong>de</strong> presbytère.Cette vente n'a jamais été autorisée.Art. 28d. Une somme <strong>de</strong> fr. 6,347-40 est portée comme produit <strong>de</strong> lavente <strong>de</strong> fonds placés en rentes sur l'Etat. Cette aliénation a été refusée parla Députation permanente au budget <strong>de</strong> 1880.Dépenses ordinaires.Art. 17. La dépense autorisée était <strong>de</strong> 400 francs. Elle a été portée à600 francs parla Fabrique, sans autorisation.Art. 26«. Metteur <strong>de</strong> chaises, 650 francs.« h. Concierge du gar<strong>de</strong>-meuble, fr. 212-50.Ces dépenses n'ont pas été portées au budget et, par conséquent, n'ontpas été autorisées.Art. 29. Une somme <strong>de</strong> fr. 65-50 a été dépensée pour le nettoiement <strong>de</strong>sabords <strong>de</strong> l'église. Cette dépense aurait dû être imputée sur l'allocationprévue à l'art. 27.Art. 31 (Réparations au presbytère). La Fabrique a fait une dépense <strong>de</strong>fr. 6,356-97, alors que la Députation permanente n'avait alloué qu'un crédit<strong>de</strong> 200 francs.Art. 33 (Entretien et réparations <strong>de</strong> l'horloge). A ce poste figure unedépense <strong>de</strong> fr. 482-57, tandis que le crédit alloué n'était que <strong>de</strong> 50 francs.Art. 36 et 37 (Supplément <strong>de</strong> traitement au curé et aux vicaires.) Ladépense autorisée pour chacun <strong>de</strong> ces postes était <strong>de</strong> 300 francs pour le premieret <strong>de</strong> 1,000 francs pour le second. La Députation permanente avaitspécifié que les chiffres primitivement portés pourraient être rétablis pardélibération spéciale à soumettre préalablement à l'approbation requise. Aulieu <strong>de</strong> se soumettre à cette recommandation, la Fabrique a passé outre etfait la dépense comme si l'allocation avait été régulorisée par une délibérationsubséquente dûment approuvée.Art. 505. La Fabrique a créé une nouvelle charge. Elle dépense, sansaucune autorisation, une somme <strong>de</strong> fr. 220-80 sous forme <strong>de</strong> traitement oud'in<strong>de</strong>mnité au directeur <strong>de</strong>s funérailles.Art, 54. Achat d'ornements, 7,150 francs. La dépense a été effectuéeillégalement, n'ayant pas été autorisée.Art. 55. Il en a été <strong>de</strong> même d'une somme <strong>de</strong> 8,000 francs portée àl'art. 55 (décoration et embellissement <strong>de</strong> l'église.)Art. 61. La Fabrique a remplacé l'horloge appartenant à la Commune etcela sans autorisation préalable et sous le prétexte (qu'il ne nous a pas étédonné d'examiner) qu'il aurait fallu faire une dépense <strong>de</strong> 500 francs aumoins pour faire marcher l'ancienne horloge convenablement. Une dépense<strong>de</strong> 1,150 francs a été faite pour l'acquisition d'une horloge neuve.


— 99 —En résumé, le compte que nous venons d'examiner accuse un excé<strong>de</strong>ntréel <strong>de</strong> fr. 825-63. Cependant votre Section n'a pu s'arrêter, pour dire sonavis, à cette situation satisfaisante. La Fabrique n'a pas attendu l'approbation<strong>de</strong> son budget par l'Autorité supérieure. Beaucoup <strong>de</strong> dépenses ont étéfaites sans autorisation. La Fabrique a substitué sa volonté aux prescriptions<strong>de</strong> la loi.C'est pourquoi, Messieurs, votre Section <strong>de</strong>s finances vous proposed'émettre un avis défavorable sur le compte qui vous est actuellementsoumis.Le Rapporteur, Le Prési<strong>de</strong>nt,GAUCHIE.ED. FRANSMAN.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Je mets aux voix les conclusions durapport <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances.— Adopté à l'unanimité.5 e Objet. — Ecole primaire n° II. — Mobilier didactiquecomplémentaire.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. M. Nuyens, instituteur à l'école duHeysel, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que le mobilier didactique soit complété.Afin <strong>de</strong> pouvoir nous rendre un compte bien exact <strong>de</strong> tout ce quiest nécessaire à cet établissement d'instruction, je propose DE char­GERA Section <strong>de</strong> l'instruction d'y faire une visite.— Adopté à l'unanimité.M. GAUCHIE. Messieurs, je désire savoir si le Conseil doit oui ounon acquérir la collection <strong>de</strong> M. Blontrock, qui préférerait la cé<strong>de</strong>rà la Commune qu'au Gouvernement.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. La Section s'est déjà occupée <strong>de</strong> cettequestion. On a fait remarquer que nous n'avions pas <strong>de</strong> local convenablepour placer la collection dont il s'agit et que si nous ladonnions à une école, il faudrait en doter toutes les écoles communales.M. GAUCHIE. Je crois que la Commune possé<strong>de</strong>ra bientôt uneécole assez vaste rue Ribaucourt. On pourrait y conduire les élèves<strong>de</strong>s autres établissements d'instruction.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Il serait préférable que M. Blontrockplaçât sa collection autre part.M. VERHOEVEN. Le Collège a-t-il vu la collection ?M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT, Oui, elle est très encombrante.M. VANDERGETEN. Les écoles sont déjà encombrées <strong>de</strong> ces objets.Peuvent-ils bien servir à l'instruction <strong>de</strong>s élèves, et puis le profes-


— 100 —seur a-t-il bien le temps <strong>de</strong> s'occuper <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>? Il me semhiqu'il a déjà assez <strong>de</strong> matières à enseigner. Qui trop embrasse niétreint. Je considère cette dépense comme inutile.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Si M. Cauchie désire que cette questisoit vidée aujourd'hui, il <strong>de</strong>vra d'abord <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'urgence* tarelle ne ligure pas à l'ordre du jour.'M. GAUCHIE. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai une décision formelle à la prochainséance <strong>de</strong> Section.— L'inci<strong>de</strong>nt est clos.4 e Objet. — Propriétés communales. — Vente <strong>de</strong> terrains.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Messieurs, à la séance <strong>de</strong> vente du15 juin courant, M. le notaire Valentyns a adjugé définitivement- le lot 208 à M. Demeulenaere pour 6,200 francs et les lots 230 et231 à M. Thomaes pour 3,800 francs. Ces terrains ont été mis àprix au chiffre fixé par le Conseil en séance du 9 courant. Je propose,Messieurs, d'approuver le procès-verbal d'adjudication pource qui concerne ces aliénations.— Adopté.5 e Objet. — Ecole primaire n° V, rue Ribaucourt. — Construction— Plans, <strong>de</strong>vis et cahier <strong>de</strong>s charges.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Messieurs, les Sections réunies ontdécidé que la question n'avait pas été suffisamment examinée pourêtre vidée. Plusieurs membres ont <strong>de</strong>mandé à faire un examen pluscomplet <strong>de</strong>s divers documents. MM. les conseillers qui désirents'éclairer davantage sont donc priés <strong>de</strong> se rendre au bureau <strong>de</strong>stravaux, où le dossier est déposé.M. VERHOEVEN. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que nous puissions émettre nos observationset donner nos appréciations aujourd'hui, sans pour celaêtre obligés <strong>de</strong> voter.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Nous ouvrirons donc la discussion etnous remettrons le vote à une prochaine séance.M. GOCHET présente une série d'observations sur le cahier <strong>de</strong>scharges. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que ce document soit modifié dans le sens <strong>de</strong>ses objections.M. L'ECHEVIN-PRÉSIDENT. Le Collège examinera les observations


présentées par M. Gochet et fera connaître son avis à la prochaineséance.— Adhésion unanime.M. Van<strong>de</strong>rgeten quitte la salle <strong>de</strong>s délibérations.6 e Objet. — Bureau <strong>de</strong> bienfaisance. — Aliénation <strong>de</strong> terrains.Le Conseil émet un avis favorable :1° Sur la délibération du Bureau <strong>de</strong> bienfaisance du 2 juin 1881,portant aliénation au sieur F. Marichal, pour la somme <strong>de</strong> fr. 651-26,d'une parcelle <strong>de</strong> terre mesurant 60 centiares et située section D,n° 114 e (rue <strong>de</strong> l'Archiduc Rodolphe);2° Sur une résolution <strong>de</strong> la même date, stipulant que les biens<strong>de</strong>s pauvres sis rue <strong>de</strong> l'Archiduc Rodolphe et rue Stéphanie prolongéeseront mis en vente publique; ces biens sont inscrits aucadastre sous les n os 70 e2 , 114 e et 114 d , et ont une contenancetotale <strong>de</strong> 61 ares 90 centiares, qui peuvent être divisés en 32 lots àbâtir.— M. le conseiller Van<strong>de</strong>rgeten reprend séance.Le Conseil, à l'unanimité, émet un avis favorable sur une délibération<strong>de</strong>s Hospices civils du 23 juin courant, tendante à pouvoir sedéfendre en appel dans le procès intenté par les héritiers ab intestat<strong>de</strong> M lleA. Van Gulick.Préalablement à cette décision, le Conseil a déclaré l'urgence aumême nombre <strong>de</strong> voix.M. le conseiller Verhoeven estime que les fonctions d'inspecteurdu poisson sont inutiles à Laeken.Il existe à <strong>Bruxelles</strong> un service complet <strong>de</strong> surveillance, et c'estgénéralement dans cette ville que s'alimentent les rares marchandsqui circulent à Laeken. 11 en conclut qu'il y a lieu <strong>de</strong> supprimer cetemploi, qui coûte annuellement 500 francs à la Commune, et il priele Collège <strong>de</strong> présenter aussitôt que possible un rapport sur sa proposition.Le Conseil se rallie unanimement à l'avis <strong>de</strong> M. le conseillerVerhoeven.


— 102 —La séance publique est levée à neuf heures.Le Conseil se constitue en comité secret.Il se sépare à onze heures et un quart.COMITÉ SECRET.Le Conseil autorise la mise à prix <strong>de</strong>s lots 206, 207, 209, 210211 et 212 au taux <strong>de</strong> fr. 22-48 le mètre carré. Ce prix est fixé parmodification à la délibération du 7 avril 1880, qui a déterminé lechiffre auquel les terrains communaux pourraient être vendus.Le Conseil émet l'avis qu'il y a lieu <strong>de</strong> restituer au sieur Bolline-Nicolay la cote cadastrale qu'if a payée en 1880, la maison à laquelleelle se rapporte étant restée inoccupée pendant toute cette année.Le Conseil statue sur différentes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> bourses d'étu<strong>de</strong>.Le Conseil déci<strong>de</strong> d'affecter immédiatement à l'agrandissement<strong>de</strong> l'école moyenne <strong>de</strong> filles et du jardin d'enfants avenue <strong>de</strong> laReine, une partie <strong>de</strong> la propriété communale attenante à ces institutions.Le rez-<strong>de</strong>-chaussée sera consacré au jardin d'enfants, lepremier étage à l'école moyenne <strong>de</strong> filles.Le Collège est autorisé à effectuer les travaux d'appropriationnécessaires.


iN" 8. ANLVÉE 1881. MARDI 26 JUILLET.r~l É S I O É I%T C JET. E=t. O "V A . X_ 3E3 .COMMUNE DE LAEKEN.~°**;oo—BULLETINCOMMUNAL.BUREAU D'ABONNEMENT :CHEZ M M E V E JULIEN BAERTSOEN, GRAND'PLACE, 5, A BRUXELLES.Prix d'abonnement : 4 francs par an.CONSEILCOMMUNAL.Séance du 26 juillet {881.Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. E. BOCKSTAEL, bourgmestre.SOMMAIRE :Conseil communal. — Procès-verbal <strong>de</strong> la séance du 29 juin. — Approbation, 104.Bourgmestre. — Rétablissement <strong>de</strong> M. E. Bockstael.— Félicitations du Conseil, 104.Dons du Ministère <strong>de</strong> l'Intérieur à la Bibliothèque populaire, 104.Taxes communales. — Rôles divers <strong>de</strong> 1881. — Approbation provisoire, 105.Cimetière. — Concessions <strong>de</strong> terrains et <strong>de</strong> caveaux, 105.Ecole primaire n° II. — Acquisition <strong>de</strong> mobilier didactique complémentaire. —Renvoi aux Sections réunies, 106.Ecole primaire n° V, rue Ribaucourt. — Plans, <strong>de</strong>vis et cahier <strong>de</strong>s charges. — Avisfavorable <strong>de</strong>s Sections réunies. — Décision conforme, 108.nitive du projet, 123.Propriétés communales. — Vente <strong>de</strong> terrains. — Ratification. — Mises à prix, 125.Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Fondation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux messes anniversaires parf M. Heuschling. — Renvoi à la Section <strong>de</strong>s cultes, 125.Hospices civils. — Crédits supplémentaires au budget <strong>de</strong> 1880. — Approbation, 126Ecoles moyennes. — Reprise par l'Etat. -- Renvoi aux Sections réunies, 127.Comité secret, 128.


— 104 —La séance est ouverte à <strong>de</strong>ux heures et <strong>de</strong>mie <strong>de</strong> l'après-midiPrésents : MM. Bockstael, bourgmestre; Fransman, échevin-Steyls, De Bauche, Claessens, Van<strong>de</strong>rgeten, Cauchie, VerhoevenTollenaere, Gochet, conseillers; P. Boisson, chef <strong>de</strong> bureau, faisantfonctions <strong>de</strong> secrétaire communal.Absents : MM. De Schryver, échevin; Van Santen, TorsinLuycx, Lepage, conseillers.M. BOISSON donne lecture du procès-verbal <strong>de</strong> la séance du29 juin.— La rédaction en est approuvée.M. DE BAUCHE. Permettez-moi, Monsieur le Bourgmestre, <strong>de</strong>me faire l'interprète <strong>de</strong>s sentiments du Conseil communal tout entieren vous présentant mes plus vives félicitations à l'occasion <strong>de</strong> votrerentrée au Conseil communal.Nous sommes tous extrêmement heureux <strong>de</strong> constater que l'état<strong>de</strong> votre santé vous permette <strong>de</strong> reprendre la direction <strong>de</strong>s affaireset <strong>de</strong> vous rendre au milieu <strong>de</strong> nous. {Vifs applaudissements.)M. LE BOURGMESTRE. Je vous remercie infiniment, Messieurs, <strong>de</strong>smarques <strong>de</strong> sympathie que vous me témoignez. Je suis très sensibleaux paroles que vient <strong>de</strong> prononcer notre très honorable et trèscher collègue M. De Bauche, et je vous donne à mon tour l'assuranceque je suis fort heureux <strong>de</strong> me retrouver parmi vous. Il m'a été trèspénible, durant ma maladie, <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir me séparer aussi complètement<strong>de</strong> mes collègues et amis du Conseil communal.Aujourd'hui que nous voilà réunis, nous allons pouvoir continuerà travailler avec zèle et dévouement aux intérêts <strong>de</strong> la Commune.( Applaudissements. )Communications.M. LE BOURGMESTRE. M. le Ministre <strong>de</strong> l'Intérieur nous a fait parvenirles ouvrages suivants pour la Bibliothèque populaire :1° La Bataille <strong>de</strong> Jemmappes; nos Moyens <strong>de</strong> communication etBichard Cob<strong>de</strong>n, le tout conférences données par M. Jules Carlier,3 brochures in-18 ;2° La Rivalité <strong>de</strong> la France et <strong>de</strong> la Prusse, 1857-1878, parTh. Juste.


— 105 —Je propose d'accuser réception <strong>de</strong> ces ouvrages à M. le Ministre<strong>de</strong> l'Intérieur et <strong>de</strong> remercier le donateur.— Assentiment.i w Objet. — Taxes communales. — Rôles divers <strong>de</strong> 1881. —Approbation provisoire.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. NOUS avons à vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'approbationprovisoire <strong>de</strong>s rôles suivants :1° Rôle B <strong>de</strong> la taxe sur le pavage, montant à fr. 121-50, pourun imposé ;2° Rôle B <strong>de</strong> la taxe sur les embranchements d'égout, comprenantsix impositions et montant à fr. 314-54 ;3° Rôle B <strong>de</strong> la taxe sur les bâtisses, s'élevant à fr. 1,291-25, pourquinze imposés.Ces divers rôles doivent être publiés et affichés conformément àla loi.— Approuvé.2 e Objet. —Cimetière. — Concessions <strong>de</strong> terrains et <strong>de</strong> caveaux.M. L'ECHEVIN FRANSMAN :Le Collège au Conseil.Messieurs,Les personnes dont les noms figurent au tableau ci-<strong>de</strong>ssous sollicitent respectivement<strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong> terrain avec ou sans caveaux dans le cimetièrecommunal, savoir :Concessions <strong>de</strong> terrain.M. D. C. FR*. CS.1. E. Salu, pour la famille De Messines, Schaerbeek,rue du Progrès, 115 . . 3.35 50 1,690 922. E. Salu, pour la famille Bourïard, <strong>Bruxelles</strong>,boulevard Anspach, 103 . . . 3.60 « 1,814 40(i)3. Mme V e Barbanson, <strong>Bruxelles</strong>, rue <strong>de</strong> Marines,27 3.60 « 1,814 404. Mlle J.-C Paridaens, Bogaer<strong>de</strong>n. . . 3.60 « 1,814 40Concessions <strong>de</strong> terrain avec caveaux (galerie funéraire).5. Ed. Neefs, <strong>Bruxelles</strong>, boulevard Anspach, 133. 1 caveau 500 »6. J.-J. Schmitz, Saint-Gilles, avenue <strong>de</strong> la Porte<strong>de</strong> Hal, 10 1 id. 500 »(1) De cette somme il y a lieu <strong>de</strong> déduire fr. 513-60 pour la concession d'un caveauaccordé le 15 juin 1880 et que la Commune reprend.


— 106 —7. X. Puttemans, <strong>Bruxelles</strong>, rue <strong>de</strong>s Comédiens,358. F. Stein, <strong>Bruxelles</strong>, rue du Midi, 88 .9. Ve J.-B. Fierens, <strong>Bruxelles</strong>, rue <strong>de</strong>Malines, 2910. Ve Jamaer - Casse , <strong>Bruxelles</strong>, avenue duMidi, 6211. J.-P. Peeters-Verelst, Schaerbeek, avenue <strong>de</strong>la Reine, 148 . . . .12. J. Sax, pour MmeA.-J.Palemont, Schaerbeek,rue du Progrès, 92 . . .13 A.-J. D'Argent, pour P.-J. Bonnevie, Schaerbeek,rue <strong>de</strong> Cologne, 9314. H. De Liège, Schaerbeek, rue <strong>de</strong> Brabaut, 256.15. A. Zou<strong>de</strong>, Schaerbeek, avenue <strong>de</strong> la Reine, 127-16. V e Ch. Van<strong>de</strong>rstraeten, Molenbeek-Saint-Jean, rue Nicolay, 11 .17. Th. Diericx, Laeken, parvis Saint-Roch, 918. Notaire Maroy, pour M m e V e H. Lehouque,chaussée d'Ixelles, 2619. Mlle M. Dieudonné, Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong>,rue Linnée, 37 . . . .2 id. 1,000Chacune <strong>de</strong> ces personnes s'est engagée : 1° à payer à la Commune lessommes reprises au tarif du 27 janvier 1880 pour prix <strong>de</strong> la concession;2° à faire aux pauvres (Bureau <strong>de</strong> bienfaisance et Hospices) une donation<strong>de</strong> 40 p. c. par mètre carré, donation qui a été acceptée par les administrationsfavorisées.Nous avons l'honneur, Messieurs, <strong>de</strong> vous proposer d'accor<strong>de</strong>r ces concessions,d'émettre un avis favorable sur les donations et <strong>de</strong> nous charger <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à la Députation permanente d'approuver celles-ci.Laeken, le 25 juillet 1881.Par le Collège :Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> Secrétaire communaltP. BOISSON.— Adopté sans observations.caveau. 500id 500id. 500id. 500id. 500id. 500id. 500id. 500id. 500id. 5C0id. 5002 id. 1,000Le Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Echevim,E. BOCKSTAEL.3 e Objet. — Ecole primaire n° IL — Acquisition <strong>de</strong> mobilierdidactique complémentaire.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. D'après le <strong>de</strong>vis, le montant <strong>de</strong> la dépenseest <strong>de</strong> fr. 448-25.Voici le détail <strong>de</strong>s objets à acquérir.— M. l'Echevin Fransman donne lecture du <strong>de</strong>vis.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Si vous déci<strong>de</strong>z l'acquisition <strong>de</strong> cesobjets, nous aurons à solliciter <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'Etat et <strong>de</strong> la Province.


— 107 —M. VERHOEVEN. Je ne partage pas, Messieurs, la confiance <strong>de</strong>l'Echevin <strong>de</strong>s finances, c'est-à-dire que je ne pense pas que nousobtiendrons, pour l'achat <strong>de</strong>s objets en question, un subsi<strong>de</strong> <strong>de</strong>l'Etat et <strong>de</strong> la Province.L'énumération <strong>de</strong>s objets à acquérir est assez longue, et je croisque cela <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être examiné <strong>de</strong> près.Je propose, en conséquence, le renvoi <strong>de</strong> l'affaire en Section.— Le renvoi est ordonné.M. VANDERGETEN. Je désirerais savoir par qui sera présidée laréunion <strong>de</strong> le Section ?M. LE BOURGMESTRE. Par l'Echevin <strong>de</strong> l'instruction publique.M. VANDERGETEN. Je regrette l'absence <strong>de</strong> M. l'Echevin <strong>de</strong>l'instruction publique, mais je ferai cependant remarquer qu'à diversesreprises M. De Schryver a convoqué les membres <strong>de</strong> la Section<strong>de</strong> l'instruction et qu'il ne paraissait même pas à la réunion.Hier encore la Section était réunie et M. l'Echevin faisait défaut.Ce qui est plus grave, c'est qu'après la réunion je l'ai vu dans unétablissement public <strong>de</strong> la Commune.C'est manquer complètement d'égards envers les conseillers communaux;aussi, quant à moi, je ne paraîtrai plus à une séance <strong>de</strong>Section présidée par M. De Schryver.M. LE BOURGMESTRE. C'est l'Echevin <strong>de</strong> l'instruction publique quiest prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong> l'instruction.Nous prierons M. De Schryver <strong>de</strong> désigner un jour où il sera certaind'être libre.M. VANDERGETEN. II est regrettable que ces irrégularités puissentavoir lieu. J'ai remis une affaire urgente pour pouvoir me rendreà la convocation. Il est à ma connaissance "que M. Gochet a agi <strong>de</strong>même, et lorsque nous sommes arrivés à la Maison communale, nousnous sommes trouvés seuls, sans prési<strong>de</strong>nt et sans instruction pourdélibérer. — Ce n'est pas un fait isolé, cela s'est déjà présenté plusieursfois.M. GOCHET. C'est la troisième fois.M. VANDERGETEN. Je suis certain que le même fait s'est produit<strong>de</strong>ux fois au moins.M. GOCHET. Trois fois : le 7 juin, le 4 juillet et le 25 juillet.M. LE BOURGMESTRE. Nous prierons M. De Schryver <strong>de</strong> choisir luimêmele jour et l'heure <strong>de</strong> la réunion.M. VANDERGETEN. C'est lui-même qui nous avait convoqué, cequi ne l'a pas empêché d'être absent.


Si M. l'Echevin était ici, j'étendrais plus loin mes reprocluquant à la manière dont il conduit l'instruction publique.— L'inci<strong>de</strong>nt est clos.4° Objet. — Ecole primaire n° V. — Plans, <strong>de</strong>vis et cahier <strong>de</strong>s charg— Avis <strong>de</strong>s Sections réunies.M. LE BOURGMESTRE. Les Sections réunies ont examiné les diversesobservations qui ont été présentées. Les plans et le cahier<strong>de</strong>s charges ont été modifiés comme on le <strong>de</strong>mandait.Il y avait sur le plan primitif <strong>de</strong>ux salles <strong>de</strong> gymnastique aurez-<strong>de</strong>-chaussée et une énorme salle <strong>de</strong> réception au premier étage.Les Sections réunies ont pensé qu'il était préférable <strong>de</strong> transformerles <strong>de</strong>ux salles <strong>de</strong> gymnastique du rez-<strong>de</strong>-chaussée en classes. Lessalles <strong>de</strong> gymnastique seront au premier ; elles seront divisées <strong>de</strong>manière à pouvoir, à un moment donné, ne faire qu'une seule etmême place pouvant servir <strong>de</strong> salle <strong>de</strong> réception, <strong>de</strong> salle <strong>de</strong> distribution<strong>de</strong> prix, etc.En résumé, les Sections réunies sont d'avis qu'il y a lieu d'approuverles documents dont il s'agit.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Le cautionnement à déposer par l'adjudicataireest porté à 15,000 francs. L'article qui s'y rapporte ditque cette somme versée en espèces donnera un intérêt <strong>de</strong> 3 p. c.Puisqu'il ne s'agit pas ici d'une adjudication par l'Etat, il nousest impossible <strong>de</strong> servir cet intérêt <strong>de</strong> 3 p. c. Nous ne saurions oùprendre la somme nécessaire, et nous ne pouvons pas placer l'argent.Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à faire disparaître cette clause du cahier <strong>de</strong>s charges.(Assentiment.)Les frais d'annonces, <strong>de</strong> timbre, etc-, <strong>de</strong>vront être payés parl'entrepreneur.M. GOCHET. J'aurais préféré que ces frais fussent supportés parla Commune et que celle-ci vendît le cahier <strong>de</strong>s chages aux amateurs.De cette manière vous aurez moins d'amateurs, mais vous n'aureznon plus que <strong>de</strong>s amateurs sérieux.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Vous voudriez donc faire imprimer lecahier <strong>de</strong>s charges?M. GOCHET. Certainement.M. LE BOURGMESTRE. Vous n'en vendrez qu'un petit nombre


— 109 —DOÉ!d'exemplaires et le produit <strong>de</strong> cette vente ne suffira pas pour couvrirles frais d'impression, <strong>de</strong> timbre et d'affichage.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. A quel taux proposez-vous <strong>de</strong> vendrele cahier <strong>de</strong>s charges?M. GOCHET. A fr. 2-50 l'exemplaire.M. VAN SANTEN. Ne pourrait-on autographier le cahier <strong>de</strong>scharges?M. GOCHET. Non, il faut le faire imprimer.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Les pierres blanches ont été remplacéespar <strong>de</strong>s pierres bleues, ce qui fait une dépense en plus <strong>de</strong>1,200 francs.M. GOCHET. En quoi se fera le pavement <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> salle?M. L'ECHEVIN FRANSMAN. On aura recours au système breveté <strong>de</strong>MM. Daman et Cassart.M. GOCHET. Cela est-il prévu dans le cahier <strong>de</strong>s charges?M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Oui, tout est prévu, sauf le calorifère.M. LE BOURGMESTRE. Si personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus la parole, jemettrai aux voix l'approbation <strong>de</strong>s plans, <strong>de</strong>vis et cahier <strong>de</strong>s charges.M. STEYLS. Les classes ont-elles les dimensions réglementaires<strong>de</strong> façon à donner six mètres cubes d'air par élève?M. LE BOURGMESTRE. Oui, parfaitement.M. STEYLS. Je fais cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> parce que M. Cauchie et moi,en visitant <strong>de</strong>rnièrement une <strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> la Commune, nousavons constaté que la situation n'était pas irréprochable sous cerapport.M. LE BOURGMESTRE. Il a été tenu compte dans la confection <strong>de</strong>splans <strong>de</strong>s prescriptions à observer au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l'hygiène.Nous aurons soin d'envoyer immédiatement les plans à l'approbation<strong>de</strong> l'Autorité supérieure, afin que nous puissions encorecommencer les travaux cette année.Nous avons <strong>de</strong>ux écoles qui sont littéralement combles et il importe<strong>de</strong> les dégager le plus vite possible.M. GOCHET. Les fonds sont-ils disponibles?M. LE BOURGMESTRE. NOUS ferons l'emprunt qui est prévu aubudget, mais, en attendant, nous pouvons avoir <strong>de</strong>s fonds au Créditcommunal.Je mets aux voix l'approbation <strong>de</strong>s plans, <strong>de</strong>vis et cahier <strong>de</strong>scharges.— Adopté à l'unanimité.M. VAN SANTEN. Le cahier <strong>de</strong>s charges sera-t-il distribué auxconseillers?


M. LE BOURGMESTRE. Il sera inséré au Bulletin communal.M. VAN SANTEN. Il paraîtra l'année prochaine.M. LE BOURGMESTRE. NOUS avons été un peu en retard cetteannée dans la publication du Bulletin communal, par suite <strong>de</strong>diverses circonstances. Ma maladie est également un peu la causedu retard.M. VAN SANTEN. Là n'est pas la raison.Le cahier <strong>de</strong>s charges est conçu comme suit :CONSTBUCTION DE BATIMENTS D'ÉCOLE RUE RIBAUCOURT.CAHIER DES CHARGES DE L'ENTREPRISE.Article premier. L'entreprise a pour objet : la construction <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux écoles àLaeken, à front <strong>de</strong> la rue Bibaucourt, comprenant chacune douze classeslogements d'instituteur et <strong>de</strong> concierge, salles pour la gymnastique et <strong>de</strong>s dépendances,le tout entièrement achevé dans tous les détails nécessaires, suivantles règles <strong>de</strong> l'art et en n'employant que <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> première qualité.Art. 2. L'entreprise comprend généralement tous les travaux et fournituresindiqués au cahier <strong>de</strong>s charges, aux plans et métré y relatifs.Art. 3. La présente entreprise constitue un forfait absolu ; en conséquence,l'entrepreneur sera tenu, pour et moyennant le prix d'adjudication, d'exécuter,à ses frais, risques et périls, tous les ouvrages faisant l'objet <strong>de</strong> l'entreprise etqui sont mentionnés ou décrits au présent cahier <strong>de</strong>s charges ou figurés auxplans y relatifs ou aux épures <strong>de</strong> détail qui seront fournies ultérieurement parl'architecte, en se conformant à toutes les clauses et conditions stipulées auditcahier <strong>de</strong>s charges et en fournissant tous les matériaux nécessaires à ceteffet.Art. 4. Il est formellement entendu que les indications du cahier <strong>de</strong>scharges, celles <strong>de</strong>s plans et du métré estimatif se compléteront les unes parles autres et pourront toutes être invoquées au besoin.Art. 5. L'entrepreneur sera censé avoir établi le montant <strong>de</strong> sa soumissiond'après ses propres métrés et estimations, et il ne sera admis à élever aucuneréclamation du chef <strong>de</strong>s erreurs ou lacunes qui pourraient être signalées dans le<strong>de</strong>vis; les quantités d'ouvrages qui y sont portées n'étant données qu'à titre <strong>de</strong>renseignements et n'étant pas garanties.MODIFICATIONS AU PROJET.Art. 6. Quoique l'entreprise constitue un forfait absolu, l'Administrationcommunale, sur l'avis conforme <strong>de</strong> l'architecte, aura le droit <strong>de</strong> prescrire dans


— 131 —le cours <strong>de</strong>s travaux toute modification qu'elle jugtra convenable d'apporteraux ouvrages prévus; l'entrepreneur, auquel il en sera donné avis par écrit,<strong>de</strong>vra s'y conformer immédiatement ; il lui sera tenu compte <strong>de</strong> l'augmentationou <strong>de</strong> la diminution du prix <strong>de</strong> l'entreprise, en prenant pour base le métréestimatif en raison du résultat <strong>de</strong> l'adjudication.ORIGINE ET QUALITÉ DES MATÉRIAUX.Art. 7. Tous les matériaux employés, sans distinction, seront <strong>de</strong> premièrequalité et, avant leur emploi, visités, vérifiés et acceptés par l'architecte et leconducteur <strong>de</strong>s ponts et chaussées.Art. 8. Les briques seront <strong>de</strong> la localité et <strong>de</strong> la qualité dite « Klampsteen<strong>de</strong> Boom ». Toutes seront régulièrement moulées, bien cuites, sonores et nongélives.Art. 9. Le sable pour les maçonneries sera ru<strong>de</strong>, exempt <strong>de</strong> toute matièreterreuse et passé à la claie, dont les mailles n'auront pas plus <strong>de</strong> huit millimètresd'ouverture.Art. 10. La chaux à employer pour toutes les maçonneries proviendra <strong>de</strong>smeilleurs fours <strong>de</strong> Tournai ou <strong>de</strong> ceux donnant <strong>de</strong>s produits similaires ; ellesera <strong>de</strong> première qualité, très hydraulique, livrée vive, non éventée, en pierresgrises sonnantes, sans mélange <strong>de</strong> matières étrangères. La chaux <strong>de</strong> Rhisnepourra être employée pour les fondations seulement ; pour les mortiers <strong>de</strong>splafonds et enduits <strong>de</strong>s murs intérieurs, on emploiera <strong>de</strong> la chaux grasse provenant<strong>de</strong>s chaufours <strong>de</strong>s Ecaussines ou <strong>de</strong> Soignies; elle <strong>de</strong>vra être livrée nonéventée et pure, en pierres grises sonnantes, et bien cuite.La bourre sera longue et bien divisée.Art. 11. La pierre bleue sera tirée <strong>de</strong>s meilleurs bancs <strong>de</strong> Soignies ou <strong>de</strong>sEcaussines; elle sera taillée en lit <strong>de</strong> carrière et jusqu'au vif; elle sera exempte<strong>de</strong> tous défauts; il ne pourra y être ajouté aucune pièce ni aucun mastic.Art. 12. Les gîtes pour grillages <strong>de</strong>s planchers et charpentes <strong>de</strong> toiture,ainsi que les combles, seront <strong>de</strong> sapin rouge du Nord, dit bois <strong>de</strong> commerce.Les planchers ainsi que les plinthes seront en sapin rouge <strong>de</strong> Memel. Lesblocs, gui<strong>de</strong>ppes et filières seront en chêne; on pourra employer du chêne vieux,mais sans entailles, pourriture ou autres défauts <strong>de</strong> nature à affaiblir lespièces.Art. 13. Les planches pour voliges seront en sapin rouge <strong>de</strong> 0 m 02 d'épaisseur,sans nœuds vicieux ni aubier. Les encadrements <strong>de</strong>s portes intérieures,chambranles et ébrasements seront en sapin rouge <strong>de</strong> Riga; les panneauxseront en bois blanc dit » Ne<strong>de</strong>rlan<strong>de</strong>r ». Les corniches extérieures seront ensapin rouge et les blocs en chêne. Tous les châssis <strong>de</strong> fenêtres et les portes extérieuresindiquées au <strong>de</strong>vis seront en chêne, sans nœuds ni défauts. Les escaliers<strong>de</strong>s habitations seront en hêtre; ceux <strong>de</strong>s classes en pierre.Art. 14. Tous les fers seront <strong>de</strong> la qualité n° 3, doux et pliants à chaud età froid; les pièces seront forgées et soudées avec soin et exemptes <strong>de</strong> tousdéfauts. Chaque ancre pèsera au moins quatre kilogrammes.Art. 15. Le zinc proviendra <strong>de</strong> la Vieille-Montagne ou <strong>de</strong> qualité similaire;il sera exempt <strong>de</strong> toute fissure ou <strong>de</strong> toute solution <strong>de</strong> continuité et d'épaisseur


— 112 —uniforme; une feuille <strong>de</strong> n° 15 <strong>de</strong>vra peser au minimum el par mètre carré sixkilogrammes soixante-cinq grammes.Art. 16. Le verre sera <strong>de</strong> la qualité dite <strong>de</strong>mi-blanc, <strong>de</strong> forte épaisseur bienplane, sans stries, bouillons ou autres défauts, parfaitement transparent etplacé à double mastic.Art. 17. Les ardoises proviendront <strong>de</strong>s ardoisières <strong>de</strong> Fumay; elles seront dumodèle dit Bloques et auront 0^27 <strong>de</strong> hauteur, 0 m 165 <strong>de</strong> largeur et trois àquatre millimètres d'épaisseur. Elles seront <strong>de</strong> première qualité, bien sonnanteset exemptes <strong>de</strong> tous défauts. Elles auront le long grain parallèle aulong côté.Art. 18. Les carreaux pour pavement proviendront <strong>de</strong> Sarreguemines ou <strong>de</strong>Jurbise. Ils seront hexagones ou carrés, <strong>de</strong> 0 m 02 d'épaisseur, sans écornuresparfaitement placés et <strong>de</strong> premier choix. Les tuyaux en grès et en poterieseront sans fêlures ou autres défauts et, avant leur approvisionnement, agrééspar l'architecte.MODE D'EXÉCUTION DES OUVRAGES.Art. 19. Tous les ouvrages seront exécutés conformément aux règles <strong>de</strong>l'art ainsi qu'aux plans, métré, cahier <strong>de</strong>s charges, <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> détails et instructionsqui seront données à l'entrepreneur par l'architecte.Art. 20. Les fouilles seront ouvertes sur les dimensions voulues pour permettrel'exécution facile <strong>de</strong>s ouvrages.Dans aucun cas l'entrepreneur ne pourra commencer les fondations qu'aprèsqu'il y aura été autorisé par l'architecte, qui, aussitôt l'ouverture <strong>de</strong>s fouilles,jugera si, à raison <strong>de</strong> la nature du terrain, il n'y a pas lieu d'apporter <strong>de</strong>schangements au système <strong>de</strong> fondations prévu.Art. 21. La chaux sera éteinte avec soin et par aspersion; l'extinctionn'aura lieu qu'au fur et à mesure <strong>de</strong>s besoins ; on passera la chaux à traversun tamis disposé au gré <strong>de</strong> l'architecte ; on ne pourra l'employer qu'après24 heures au moins.Art. 22. Le mortier sera fabriqué sous un hangar qui sera construit à ceteffet par l'entrepreneur et à ses frais. Le mortier sera composé <strong>de</strong> moitiéchaux éteinte et moitié sable. Le mélange <strong>de</strong>s matières se fera d'abord à sec,ensuite avec aussi peu d'eau que possible. La trituration du mortier sera prolongéejusqu'à ce qu'il y ait une liaison entière entre les parties diverses dumélange et qu'il soit impossible <strong>de</strong> les distinguer l'une <strong>de</strong> l'autre.Art. 23. La maçonnerie sera exécutée d'après les meilleures règles <strong>de</strong> l'art.Les moellons seront plats, sans bousin et posés à la main et à bain flottant <strong>de</strong>mortier, aussi jointivement que le permettra leur forme ; à l'intérieur <strong>de</strong> lamaçonnerie <strong>de</strong>s moellons, les vi<strong>de</strong>s seront bien remplis au moyen <strong>de</strong> blocailleschassés dans le mortier. Les briques seront mouillées avant d'être mises enœuvre; on les posera par lits exactement <strong>de</strong> niveau, en bonne liaison, à bainflottant <strong>de</strong> mortier et serrées à la main les unes contre les autres. Les arcs etremplissages <strong>de</strong>s voûtes seront en briques <strong>de</strong> Boom dites « Klampsteen ».Pour la maçonnerie <strong>de</strong>s parements <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s, on emploiera <strong>de</strong>s briques <strong>de</strong> lalocalité bien choisies, <strong>de</strong> formes et <strong>de</strong> couleur régulières; elles seront maçon-


— 113 —nées à joints ouverts et rejointoyées ultérieurement en mortier spécial <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxcouleurs, à joints peu saillants et suivant les prescriptions <strong>de</strong> l'architecte. Ilsera établi <strong>de</strong>s arcs <strong>de</strong> décharge, d'une brique <strong>de</strong> hauteur au moins au-<strong>de</strong>ssus<strong>de</strong> toutes les ouvertures, portes ou fenêtres.Les pierres <strong>de</strong> taille seront posées au cor<strong>de</strong>au et fil à plomb à bain <strong>de</strong> mortier.On ne pourra employer <strong>de</strong>s coins en bois que comme cales provisoires,les cales définitives seront en plomb. Les pierres d'une même assise serontreliées entre elles et à la maçonnerie <strong>de</strong> briques par <strong>de</strong>s agrafes en fer partoutoù l'architecte le jugera nécessaire. Le rejointoiement <strong>de</strong>s pierres bleues se feraau moyen du mortier <strong>de</strong> zinc composé <strong>de</strong> blanc <strong>de</strong> zinc, <strong>de</strong> craie moulue etd'huile <strong>de</strong> lin bouillie. Ce mortier sera fortement comprimé et ciré avecsoin.Art. 24. Les parements vus <strong>de</strong>s pierres bleues seront taillés au fin ciseau etles plans <strong>de</strong>s joints et <strong>de</strong> lits seront dressés sur toute leur longueur sans démaigrissementsni Mâches ; les arêtes seront vives et sans écornures.Art. 25. Les carreaux et les briques pour pavements seront posés dans unbain <strong>de</strong> mortier hydraulique à la chaux coulée ; il sera étendu sur une couche <strong>de</strong>sable <strong>de</strong> 15 centimètres d'épaisseur, bien dammée et dressée; les joints <strong>de</strong>spavements seront très serrés, bien alignés et lissés avec soin.Art. 26. Pour les enduits intérieurs et plafonds, la chaux sera couléeimmédiatement après son arrivée à pied d'œuvre ; elle ne pourra être employéequ'un mois après cette préparation. Le mélange se composera <strong>de</strong> bourre grisepour les <strong>de</strong>ux premières couches et <strong>de</strong> bourre blanche pour la troisième ; on enmettra six kilogrammes par mètre cube <strong>de</strong> mortier.Les lattes seront en sapin <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> fendu; elles auront au moins l m 20 <strong>de</strong>longueur sur une largeur d'environ 3 centimètres et 1/2 et 4 à 5 millimètresd'épaisseur; elles seront soli<strong>de</strong>ment fixées sur les gîtes ou contre-gîtages par <strong>de</strong>sclous à tête plate d'environ 2 centimètres <strong>de</strong> long. Les enduits <strong>de</strong>s murs et<strong>de</strong>s plafonds seront dressés à la règle et bien polis.Art. 27. Les bois <strong>de</strong> charpente seront assemblés avec le plus grand soin àtenons et mortaises ou <strong>de</strong> toute autre manière à prescrire par l'architecte. Touteles pièces <strong>de</strong> charpente seront fixées et reliées entre elles, soit par <strong>de</strong>s chevillesen chêne, soit par <strong>de</strong>s clous, vis à bois ou boulons, suivant les prescriptions.Les portées <strong>de</strong>s bois, qui <strong>de</strong>vront être encastrées dans la maçonnerie, serontenduites d'une couche <strong>de</strong> laque d'asphalte.Art. 28. Toute la menuiserie sera exécutée avec la plus gran<strong>de</strong> précisionet suivant les épures <strong>de</strong> détails qui seront données par l'architecte pendant lecours <strong>de</strong>§ travaux. Les planchers seront à languettes, rabotés et tirés d'épaisseurdans toute leur étendue. Les planches seront fortement serrées les unescontre les autres et chacune sera fixée sur chaque solive par trois clous noyésdans le bois et mastiqués. Après la pose <strong>de</strong>s planchers, on fera disparaître lesbalèvres par un rabotage général.Les châssis <strong>de</strong> fenêtres auront 45 millimètres d'épaisseur ; ils seront embrevésà double rejet d'eau d'une pièce sans rappliques; les croisillons seront en ferétiré à battées.


Les abat-jour <strong>de</strong>s châssis <strong>de</strong>s classes manoeuvreront au moyen <strong>de</strong> leviers enfer semblables à ceux employés à l'école du Laekenveld, à Molenbeek-Saint-Jean.Après la pose <strong>de</strong>s châssis, on remplira au moyen <strong>de</strong> pierre artificielle le vi<strong>de</strong>qui sera resté entre le rejet d'eau et le seuil <strong>de</strong> la fenêtre.Les portes en chêne auront les encadrements <strong>de</strong> 45 millimètres d'épaisseurles panneaux <strong>de</strong> 2 centimètres au moins, les encadrements <strong>de</strong>s portes cochèresauront 7 centimètres d'épaisseur. Les marches d'escalier <strong>de</strong>s habitations auront35 millimètres et les limons 45 millimètres.Les assemblages <strong>de</strong> toute la menuiserie seront faits avec soin et précision ;ils seront chevillés, cloués et fixés d'après les indications <strong>de</strong> l'architecte. Leschevilles seront faites en bois <strong>de</strong> chêne. Avant la mise enjoint, les assemblages<strong>de</strong> menuiserie recevront une couche épaisse <strong>de</strong> couleur à l'huile <strong>de</strong> lin.Les planchers en chêne sur bitume seront du système breveté <strong>de</strong> MM. Damanet Cassard.Art. 29, Tous les fers seront peinturés à <strong>de</strong>ux couches <strong>de</strong> couleur <strong>de</strong> miniumaprès l'ajustement et avant la pose; les poutrelles recevront trois couches. Lesparties vues <strong>de</strong>s ouvrages, pentures, briquets, grilles, rampes, etc., recevront,en outre, <strong>de</strong>ux couches <strong>de</strong> couleur à l'huile <strong>de</strong> lin <strong>de</strong> la nuance qui sera prescrite.Art. 30. L'entrepreneur fournira <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> serrurerie pour les portes,châssis et autres qui seront jugés nécessaires. Ces modèles pourront être employésaussitôt qu'ils auront cessé d'être utiles comme types. Toutes les crossesseront en cuivre uni.Art, 31. Toute la menuiserie, à l'exception <strong>de</strong>s planchers et marches d'escalierssera peinte en quatre couches <strong>de</strong> couleur à l'huile <strong>de</strong> lin, les <strong>de</strong>ux premières<strong>de</strong> céruse. Après la première couche <strong>de</strong> couleur, on mastiquera exactementles joints, gerçures ou autres irrégularités.Art. 32. Les haies seront en épines vives et formées au moyen <strong>de</strong> piquetsen bois dur <strong>de</strong> l m 60 <strong>de</strong> longueur et <strong>de</strong> 14 à 16 centimètres <strong>de</strong> circonférence,espacés <strong>de</strong> l r a 50 à 2 mètres, sur lesquels seront clouées quatre lattes dites lattes<strong>de</strong> paille. Il y aura au moins huit plantes par mètre.Art. 33. Les trois bâtiments seront couverts en ardoises.Les planches <strong>de</strong> la volige seront régulièrement dressées et placées en liaison;elles seront espacées entre elles d'environ 5 millimètres et attachées sur chaquechevron au moyen <strong>de</strong> trois clous.Les ardoises seront placées au cor<strong>de</strong>au, en bonne liaison, d'équerre; ellesseront fixées par <strong>de</strong>ux bons clous trempés dans l'huile <strong>de</strong> lin bouillie.Le pureau n'aura pas plus <strong>de</strong> 8 centimètres.On aura soin que l'ardoise ne soit jamais clouée sur <strong>de</strong>ux feuillets différents.Les lieux d'aisance seront couverts en zinc ondulé. Le zinc <strong>de</strong>vra toujours, pourtous les ouvrages, être employé à dilatation libre et fixé par <strong>de</strong>s clous <strong>de</strong> mêmemétal. La soudure sera composée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux parties <strong>de</strong> plomb et d'une partied'étain.


— 115 —Art. 34. Les tablettes <strong>de</strong> fenêtres et les cheminées seront parfaitementpolies, les angles <strong>de</strong>s tablettes seront arrondis.Art.35. Les citernes, fosses et égouts seront plâtrés en ciment Portland.CONDITIONSGÉNÉRALES DE L'ENTREPRISE.îouleur<strong>de</strong> mininctrois couches. LeS etc., recenoitice qui sera prèsiepour les porte,jourront êtreens-Toutes les crosse?Î et marches <strong>de</strong>slin,les déni p&astiquera es»uillets différenls.•a toujours, pour=s clous <strong>de</strong>mêmfet d'une par^Art. 36. Les plans, métré et cahier <strong>de</strong>s charges resteront déposés sur lestravaux, en un lieu fermé à la disposition <strong>de</strong> l'Administration, <strong>de</strong> l'architecte,<strong>de</strong> leurs délégués et du conducteur <strong>de</strong>s ponts et chaussées.Art. 37. En cas d'interruption <strong>de</strong>s travaux par faute d'ouvriers, <strong>de</strong> matériauxou d'ustensils nécessaires à l'exécution <strong>de</strong>s travaux, il en sera dresséprocès-verbal par l'architecte, et si cette interruption se prolongeait au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>huit jours, l'Administration communale se réserve <strong>de</strong> se procurer tout ce quisera nécessaire d'office et aux frais <strong>de</strong> l'entrepreneur.En cas <strong>de</strong> récidive, le Collège pourra prendre telle mesure qu'il jugera convenablepour assurer la prompte exécution <strong>de</strong>s travaux et même résilier le contrat.Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, les travaux exécutés jusqu'au jour <strong>de</strong> la résiliationseront payés à l'entrepreneur à raison <strong>de</strong>3 quantités constatées et proportionnellementau prix <strong>de</strong> l'entreprise.Art. 38. Dans tous les cas l'entrepreneur sera civilement responsable <strong>de</strong>tous les acci<strong>de</strong>nts qui résulteraient du fait d'avoir négligé <strong>de</strong> prendre les mesureset précautions nécessaires, qu'elles soient ou non prescrites par les règlements<strong>de</strong> police.Art. 39. L'entrepreneur ne sera, dans aucun cas, recevable à invoquer uncas <strong>de</strong> force majeure, soit pour justifier l'inexécution <strong>de</strong> l'une ou <strong>de</strong> l'autre <strong>de</strong>ses obligations, soit pour réclamer <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités à quelque titre que ce puisseêtre.Art. 40. Chaque genre d'ouvrage sera exécuté par <strong>de</strong>s ouvriers habiles etspéciaux dans leur partie; ils <strong>de</strong>vront toujours être en nombre suffisant, conformémentaux prescriptions <strong>de</strong> l'architecte.Art. 41. L'entrepreneur indiquera, dans les huit jours qui suivront l'approbation<strong>de</strong> l'adjudication passée en sa faveur, un domicile réel ou d'élection àLaeken, où lui seront adressés les ordres <strong>de</strong> service, la correspondance et tousles actes relatifs à l'entreprise.Art. 42. Les sous-traitants que l'entrepreneur s'associerait ne seront pasreconnus comme tels par l'Administration communale. Celle-ci, en cas <strong>de</strong>frau<strong>de</strong>, malfaçon ou inaptitu<strong>de</strong> constatées par l'architeete, pourra prononcerleur exclusion <strong>de</strong>s travaux.Art. 43. L'entrepreneur ne pourra baser <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ou réclamation que sui<strong>de</strong>sordres écrits donnés par l'architecte.Art. 44. Les constructions formant l'objet <strong>de</strong> l'entreprise <strong>de</strong>vront être entièrementachevées dans toutes leurs parties le le 1 ' septembre 1882, sous peine


d'une retenue <strong>de</strong> 20 francs par chaque jour <strong>de</strong> retard, qui sera faite à l'entrepreneursur le prix <strong>de</strong> son entreprise. On ne pourra exécuter aucuns travaux<strong>de</strong> maçonnerie ou <strong>de</strong> plâtrage entre le "15 octobre ou le 15 mars, ni travailleravant le lever ou après le coucher du soleil, ni les dimanches ou jours <strong>de</strong> fêtesans l'autorisation <strong>de</strong> l'architecte.Art. 45. Le maintien en parfait état <strong>de</strong> tous les ouvrages <strong>de</strong>meurera à lacharge <strong>de</strong> l'entrepreneur jusqu'à l'entier paiement <strong>de</strong> son entreprise.Art. 46. Toutes contraventions aux stipulations contenues dans le présentcahier <strong>de</strong>s charges, seront constatées par <strong>de</strong>s procès-verbaux dressés par l'architecte.Ces procès-verbaux seront en double expédition, dont l'une sera transmiseau Collège pour information et l'autre sera adressée au domicile réel <strong>de</strong>l'entrepreneur ou à son domicile d'élection, à ses frais, par lettre recommandéeà la poste, et qui tiendra lieu, au besoin, <strong>de</strong> mise en <strong>de</strong>meure. L'entrepreneurpourra, dans les trois jours <strong>de</strong> la notification du procès-verbal dressé à sacharge, faire valoir, par écrit, ses réclamations et oppositions.A l'expiration <strong>de</strong> ce délai, il pourra être donné au procès-verbal telle suiteque <strong>de</strong> droit, que l'entrepreneur ait ou n'ait pas présenté ses moyens <strong>de</strong> défense.Art. 47. Toute contravention constatée dans les formes indiquées à l'art. 46rendra l'entrepreneur passible d'une retenue <strong>de</strong> 10 francs à opérer sur lessommes qui lui seront dues. En cas <strong>de</strong> récidive, cette retenue sera augmentéeproportionnellement au nombre <strong>de</strong>s contraventions du même chef, c'est-à-direqu'elle sera <strong>de</strong> 20 francs pour une secon<strong>de</strong> contravention, <strong>de</strong> 30 francs pourune troisième et ainsi <strong>de</strong> suite, sans préjudice <strong>de</strong> la faculté réservée à l'Administrationcommunale par l'art. 37.Art. 48. Les mesures d'office dont il est fait mention au présent cahier <strong>de</strong>scharges pourront être prises, sans qu'il soit besoin <strong>de</strong> recourir à d'autres formalitésqu'un simple exploit d'huissier.Art. 49. Nul ne sera admis à concourir à l'adjudication, s'il n'a au préalableversé entre les mains du receveur communal une somme <strong>de</strong> 15,000 francsen fonds nationaux ou en numéraire.Les obligations seront prises au pair ; ne seront pas admises les obligationsdont il aurait été détaché <strong>de</strong>s coupons d'intérêt non échus à la date du dépôt.Les dépôts seront restitués, au plus tard, dans les dix jours qui suivront l'adjudication,sauf ceux <strong>de</strong>s plus bas soumissionnaires, qui seront retenus jusqu'àl'approbation <strong>de</strong> l'adjudication par la Députation permanente. La sommedéposée par celui à qui l'entreprise aura été dévolue, sera conservée par l'Administrationcommunale à titre <strong>de</strong> cautionnement. En cas d'inexécution <strong>de</strong>sconditions du cahier <strong>de</strong>s charges, l'Administration communale pourra s'in<strong>de</strong>mniser<strong>de</strong> tous dommages et frais au moyen d'un prélèvement d'office sur lecautionnement et pourra, en cas <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> fonds nationaux, les faire vendreà la Bourse par le ministère d'un agent <strong>de</strong> change, sans être assujettie à aucuneautre formalité ; au fur et à mesure qu'il aura été disposé <strong>de</strong> ce cautionnementet au plus tard dans les dix jours <strong>de</strong> l'ordre qu'il en recevra, l'entrepreneur<strong>de</strong>vra compléter la somme déposée ou la renouveler. L'adjudicataire obtiendra


— 117 —la mainlevée <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> son cautionnement à la réception provisoire <strong>de</strong>stravaux ; la secon<strong>de</strong> moitié lui sera restituée à la réception définitive.Art. 50. Le prix <strong>de</strong> l'entreprise sera payé par acomptes <strong>de</strong> 25,000 francs,sur certificats <strong>de</strong> l'architecte constatant que la valeur <strong>de</strong>s travaux exécutésreprésente cette somme. A chaque paiement, il sera retenu à l'entrepreneur lessommes qui seraient à prélever du chef <strong>de</strong>s retenues spécifiées aux art. 37, 44,46, 47 et 51 du cahier <strong>de</strong>s charges Les frais d'annonces, écritures, timbres,enregistrement et autres <strong>de</strong> l'adjudication seront payés par l'entrepreneur enmains du Keceveur communal dès l'approbation <strong>de</strong> l'adjudication. Il sera déduit<strong>de</strong> ces frais le produit <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong>s cahiers <strong>de</strong>s charges, qui serontremis aux amateurs au prix <strong>de</strong> fr. 2-50. Les honoraires <strong>de</strong> l'architecte serontpayés à ce <strong>de</strong>rnier par l'eutrepreneur, un tiers après l'approbation <strong>de</strong> l'adjudication,un tiers lors <strong>de</strong> la réception provisoire et un tiers lors <strong>de</strong> la réceptiondéfinitive. La somme <strong>de</strong> fr. 5,666-49, portée au <strong>de</strong>vis pour imprévus, ne serapayée à l'entrepreneur qu'au prorata <strong>de</strong>s travaux imprévus qui lui serontordonnés.Art. 51. Il sera procédé à la réception provisoire <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> l'entrepriseimmédiatement après leur achèvement.La réception définitive aura lieu un an après la réception provisoire. Lesréceptions seront faites et les procès-verbaux signés par le Collège échevinal etl'architecte dirigeant les travaux. L'entrepreneur restera responsable <strong>de</strong> labonne exécution <strong>de</strong>s travaux et <strong>de</strong> leur parfait entretien jusqu'à l'entier paiement<strong>de</strong> son entreprise. 11 <strong>de</strong>vra effectuer immédiatement les réparations ourenouvellements nécessités par <strong>de</strong>s fautes <strong>de</strong> construction, <strong>de</strong>s malfaçons oul'emploi <strong>de</strong> matériaux défectueux. En cas d'inexécution dans le délai prescritpar l'architecte, ces réparations seront faites d'office aux frais <strong>de</strong> l'entrepreneur.La prise en possession <strong>de</strong>s locaux terminés ou non n'équivaudra nullementà la réception définitive.Art. 52. L'adjudication aura lieu par soumissions adressées au Bourgmestre<strong>de</strong> Laeken, par lettres recommandées, remises à la poste au moins le troisièmejour avant celui fixé pour l'ouverture, sous double enveloppe, dont l'une,« extérieure «, portant l'adresse du Bourgmestre et les mots : « Soumissionpour l'entreprise <strong>de</strong> travaux publics «; l'autre, « intérieure », portant lasuscription : « Soumission pour l'entreprise <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> construction <strong>de</strong>sécoles rue Kibaucourt «.Art. 53. Les soumissions seront sur timbre et conformes au modèle cicontre.Les soumissions qui ne seraient pas dans les formes prescrites ou quirenfermeraient d'autres conditions que celles stipulées au cahier <strong>de</strong>s charges,pourront être annulées. Les soumissions seront accompagnées du reçu constatantle dépôt préalable <strong>de</strong> la somme du cautionnement dont il est question àl'art. 49.Art. 54. Au jour et à l'heure fixés pour l'adjudication, le Collège <strong>de</strong>sBourgmestre et Echevins, assisté <strong>de</strong> l'architecte provincial, procé<strong>de</strong>ra, à lamaison communale <strong>de</strong> Laeken, à l'ouverture <strong>de</strong>s soumissions, en séance pu-


lique, et dressera procès-verbal <strong>de</strong> l'opération. Le Conseil communal se réservele droit <strong>de</strong> prendre pour adjudicataire le soumissionnaire qui lui semblera leplus convenable, sans être tenu <strong>de</strong> motiver son choix aux autres soumissionnaires.Il pourra même ordonner une nouvelle adjudication.L'adjudication ne sera définitive qu'après avoir reçu l'approbation <strong>de</strong> laDéputation permanente.MODÈLE DE SOUMISSION.Je soussignéentrepreneur <strong>de</strong> travauxpublics, àm'engage par la présente, sur mes biens meubles et immeubles, à exécuter àforfait, conformément aux clauses et conditions du cahier <strong>de</strong>s charges, pour etmoyennant la somme <strong>de</strong> (en toutes lettres), tous les travaux nécessaires à la construction<strong>de</strong>s écoles à ériger rue Ribaucourt, à Laeken.Fait le, àLe Soumissionnaire,Fait et arrêté en séance du Conseil communal <strong>de</strong> Laeken, leLe Secrétaire communalLePrési<strong>de</strong>nt,


— 119 —MÉTRÉ ESTIMATIFpour la construction <strong>de</strong>s bâtiments d'écoles.A ETABLIRRUERIBAUCOURT.DÉSIGNATION DES OUVRAGES.PRIXQUANTITÉS. <strong>de</strong> SOMMES.L'UNITÉ.Fr.Déblai, y compris transport . . M.cub.Remblai, y compris damage . . «Maçonnerie en moellons <strong>de</strong> Schaerbeekpour fondations . . . «Maçonnerie en briques du pays et pose<strong>de</strong> pierresVoussettes, entre poutrelles en briques» Klampsteen « <strong>de</strong> Boom . M. carr.Maçonnerie pour voûtes, en briquesdu paysM. cub.Egouts plâtrés au ciment <strong>de</strong> 0m40 X 0 m 40. M.ct.Id. id. 0m30X0m30. »Id. id. 0"°20X0°>20. «Poutrelles L. n° 32 à 72 kil. par mètre. Kil.Id. LB.n 0 12 à 20 kil. id. . «Id. BM.n° 20 à 40 kil. id. . «Gros fer, grillages, agrafes, ancres, tirants,etc. . . . . . .Bois <strong>de</strong> sapin pour charpentes et gîtages. . . . .M. cub.Bois <strong>de</strong> chêne pour blocs et guilleppes. »Corniche du bâtiment principal vers larue, y compris ferrures et peinture. M. cour.Corniche du bâtiment principal vers lacour, y compris ferrures et peinture. «Corniche pour plate-formes, y comprisferrures et peinture . . . "Corniches <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong>s classes, ycompris ferrures et peinture. . «Corniche <strong>de</strong>s lucarnes, y compris ferrureset peinture . . . "1,867.7649,580.8001,729.2853,466.216824.505.904249122.4010822,42021,25410,9686,806212.8478.600145184315221A reporter.


— 120 —DÉSIGNATION DES OUVRAGES.Report.Corniche <strong>de</strong>s lieux d'aisances et urinoirs,y compris ferrures et peinture. «Steurmbet <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong>s classes,y compris ferrures et peinture . «Zinc no 15 pour chéneaux . . M. carr.Zinc n° 15 pour plate-forme y comprisvolige . . . . «Tuyaux <strong>de</strong> <strong>de</strong>scente en zinc n° 13, <strong>de</strong>0 m 10 <strong>de</strong> diamètre, y compris crochetsà collier . . . .M. cour.Zinc ondulé n° 13 pour lieux d'aisances. . . . .M. carr.Plomb pour scellements . . . Kilogr.Couvertures en ardoises <strong>de</strong> Fumay, ycompris plomb et volige en sapin . M. carr.Tabatières en zinc n° 15, y compris vitrerieet caisses en sapin . . «Pierres bleues . . . .M. cub.Sterfputs anglais en pierres bleues avec grillesen fer .Bacs <strong>de</strong> pompes doubles, en pierres bleuesld. simples, id.Regards à couvercles <strong>de</strong>s citernes et <strong>de</strong>s puitsRegards d'égout en pierre bleue .Plafonnage sur lattes en sapin . .M. carr« uni sur murs.» au ciment« à moulures .« uni sur voûtesEscaliers en bois <strong>de</strong> hêtre, y comprisrampes acajou . . . .Marches.Planchers en sapin. . . . M. carr.Id. en chêne sur bitume.Plinthes en sapin, y compris peinturePortes simples intérieures <strong>de</strong> cave et grenier, ycompris ferrures et peinturePortes <strong>de</strong> rez-<strong>de</strong>-chaussée et premier étage, ycompris ferrures et peinture46152450.40305.925621102003,227.4822130.8381042692,283,427,039.981,800.60362.25742.15216895,66642.86411.602618Fr.A reporter.


— 121 —DÉSIGNATION DES OUVRAGES. QUANTITÉS.PRIX<strong>de</strong>L'UNITÉ.SOMMES.Report.Portes doubles, y compris ferrures et peinture.Portes simples extérieures vers la cour, y comprisferrures et peintures.Portes simples <strong>de</strong>s dépôts <strong>de</strong> fournitures classiques. . . . . . .Portes doubles <strong>de</strong>s classes, gymnase, parloirs,gran<strong>de</strong> salle, y compris peinture et ferrures.Cloisons vitrées dans la galerie, avec doubleporte . . . . . . .Cloison mobile en sapin, y comprispeinture et ferrures . . .M. carr.Portes doubles en chêne <strong>de</strong> la faça<strong>de</strong> principale. . . . . . .Portes doubles en chêne <strong>de</strong> la faça<strong>de</strong> vers lacour .Portes doubles extérieures <strong>de</strong>s classesPilastres en bois <strong>de</strong> sapin dans les galeries <strong>de</strong>sclasses.Lambris <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> salle, en sapin, y comprispeinture . . . .M. carr.Lanterneaux, y compris ferrures, vitrageen verre double et encadrementsà moulures . . . «Châssis <strong>de</strong> fenêtre en chêne, y comprisvitrerie, ferrures et peintureLieux d'aisances, comprenant appareils à évent,tuyaux <strong>de</strong> ventilation, sièges en chêne,portes en sapin, ferrailles et posePavement en carreaux <strong>de</strong> Sarreguemines. . . . .M. carr.Pavement en briques <strong>de</strong> Boom surchamp . . . . • . uTuyaux <strong>de</strong> ventilation en zinc n° 13,O'nl 5 <strong>de</strong> diamètre, y compris entonnoirset rosaces . . . .M. cour.Bordure en pierre bleue, y comprispose et agrafes <strong>de</strong> trottoirs <strong>de</strong> lacour . . „36253.2042220120163.20673.68402,360.84209.44271.20250Fr.Fr.A reporter.


— 122 —DÉSIGNATION DES OUVRAGES.QUANTITÉS.Bordure en pierre bleue, y comprispose et agrafes du trottoir <strong>de</strong> laReport irue . . . . . . uPuits à eau, <strong>de</strong> 1 mètre <strong>de</strong> diamètre intérieur,en briques <strong>de</strong> puits.Pompes doubles, y compris tuyaux en plomb,accessoires et pose . . .Pompes simples, y compris tuyaux en plomb etaccessoires . . . . . .Volets roulants à l'habitation . . M. carr.Grilles en fer forgé. . . . Kilogr.Cheminées en granit, y compris placementCheminées en marbre, y compris placementTablettes <strong>de</strong> fenêtre en granit . . M. carr.Gratte-pieds en ferCadrans et horloges .Faîtières vernies . . . M . cour.Trous d'échafaudages en fonteRejointoiement à joints plats et peinture <strong>de</strong>sbriques à l'huile. . . .M. carr.Trottoirs en pavés d'Attres maçonnés. «Portes <strong>de</strong> ramonage <strong>de</strong>s cheminéesTimbres, accessoires et pose.Couvertures <strong>de</strong>s murs en faîtières et grandscarreaux . . . . .M.cour.Gravier et sable silicieux <strong>de</strong>s Balastièresdu Limbourg, dans les cours,y compris damage, 0 m 06 d'épaisseur.. . . . .M. carr.Clefs pour la fermeture <strong>de</strong>s cheminées .Bouches <strong>de</strong> ventilation en cuivre et fontePrise d'air frais et conduits <strong>de</strong> chaleur en maçonnerie,<strong>de</strong> 0^30 X 0m30, enduits à l'intérieur.. . . . .Prises d'air <strong>de</strong>s calorifères .Vacuum Valiez-Aspirateurs.Cou<strong>de</strong>s en grès pour prise d'air frais, <strong>de</strong> 0 m 3UTuyaux en poterie <strong>de</strong> 0 m l 4, pour air vicié. M.c*87.50224.3018061611.7082237.40581,367.10376.42484264.253,200.60168094174816231Fr.Fr.A reporter.


- 123DÉSIGNATION DES OUVRAGES.QUANTITÉS.PRIX<strong>de</strong>L'UNITÉ.SOMMES.Fr. C Fr. c.Report.Tuyaux en poterie 0 m 10, pour air vicié. M.cour.Tuyaux en tôle <strong>de</strong> 0 m 20 pour distribuer lachaleur . . . . . . .Haies vives, y compris piquets, etc. Mètres.Sculpture et inscriptions, y compris modèles .Travaux imprévus . . . .13568570II5,666 49Total, fr.Honoraires <strong>de</strong> l'architecte 4 p. c.Total, fr.5 e Objet. — Rue <strong>de</strong>s Régates. — Retrait <strong>de</strong> l'arrêté royal autorisantl'expropriation par zones. — Modification au tracé <strong>de</strong> la voie. —Résultat <strong>de</strong> l'enquête.M. LE BOURGMESTRE :Messieurs,Le Collège au Conseil.Laeken, le 26 juillet 1881.En séance du 9 juin écoulé, le Conseil communal a adopté un projet <strong>de</strong>modification au tracé <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Régates et le retrait <strong>de</strong> l'arrêté royal autorisantl'expropriation par zones pour l'ouverture <strong>de</strong> cette voie.L'enquête qui a été ouverte ensuite <strong>de</strong> cette délibération n'a révélé aucuneopposition ni observation <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s riverains.En conséquence, le Collège vous propose, Messieurs, d'adopter définitivementle plan dont il s'agit, dans les termes ci-après.


Le Conseil,Vu l'arrêté royal du 6 février 1878 portant approbation <strong>de</strong> ses délibérationsen date <strong>de</strong>s 6 février, 15 mai et 29 juin 1877, décidant :A. L'ouverture d'une rue <strong>de</strong> dix mètres <strong>de</strong> largeur entre la chausséed'Anvers et la rue <strong>de</strong> l'Allée-Verte (rue <strong>de</strong>s Régates), en face <strong>de</strong> la propriété<strong>de</strong> M. Van Santen ;B. L'exécution du plan par voie d'expropriation par zones pour caused'utilité publique en conformité <strong>de</strong>s lois <strong>de</strong>s 8 mars 1810, 17 avril 18351 er juillet 1858 et 27 mai 1870;Considérant qu'il y a lieu <strong>de</strong> renoncer à l'expropriation par zones et <strong>de</strong>modifier le tracé <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong> façon à en faciliter l'ouverture dans les conditionsles plus avantageuses pour la Commune;Vu l'art. 76, n° 7, <strong>de</strong> la loi communale, les lois <strong>de</strong>s 8 mars 181017 avril 1835 et 27 mai 1870,Rapporte ses délibérations sus-mentionnées et modifie le tracé <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>sRégates tel qu'il est indiqué par <strong>de</strong>s traits rouges au plan ci-annexé et visé.Ce plan sera exécuté au besoin par voie d'expropriation pour cause d'utilitépublique, par application <strong>de</strong>s lois précitées.Par le Collège :Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> secrétaire communal,P. BOISSON.Le Collège,E. BOCKSTAEL.M. LE BOURGMESTRE. Je pense que le Conseil est disposé à approuverla délibération dont je viens <strong>de</strong> donner lecture.M. VAN SANTEN. La Commune va-t-elle exécuter la rue <strong>de</strong>sRégates comme elle a exécuté la rue du Sport?M. LE BOURGMESTRE. Oui.M. VAN SANTEN. Fera-t-on clôturer les terrains?M. LE BOURGMESTRE. Oui, lorsqu'il y aura <strong>de</strong>s constructions.Faire clôturer dès à présent les terrains, c'est imposer aux propriétairesune dépense considérable. Or, il est probable que les propriétairess'entendront pour abandonner gratuitement leurs terrains.M. VAN SANTEN. La mesure est cependant bien désirable aupoint <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s mœurs.Je vois tous les soirs ce qui se passe dans ces terrains vagues,et je vous assure que c'est révoltant.M. LE BOURGMESTRE. Lorsque la rue sera faite et éclairée, il ypassera du mon<strong>de</strong> et les faits dont parle M. Van Santen n'aurontplus lieu.M. VERHOEVEN. Je pense qu'il ne faut pas se montrer trop exigeantenvers les propriétaires si le Collège veut aboutir dans sesnégociations.


— 125 —M. VAN SANTEN. VOUS ne savez pas comme moi, qui habite dansles environs, tout ce qui se passe-là.M. VERHOEVEN. Je préférerais ordonner à la police <strong>de</strong> surveillerspécialement ces environs.M. VAN SANTEN. Un proverbe dit que plus on approche <strong>de</strong> Romemoins les chrétiens sont bons. On pourrait dire aussi que plus onapproche du bureau <strong>de</strong> police, moins la surveillance est bien faite.(Hilarité.)M. LE BOURGMESTRE. NOUS recomman<strong>de</strong>rons au Commissaire <strong>de</strong>police <strong>de</strong> faire surveiller particulièrement ces terrains.M. VAN SANTEN. Il y a dans les environs plusieurs cabarets oùl'on joue <strong>de</strong> la musique et où Ton danse.M. LE BOURGMESTRE. L'inconvénient signalé disparaîtra forcémentdès que la rue sera faite et éclairée. En attendant, nous feronssurveiller particulièrement cet endroit.— Les conclusions du rapport du Collège sont mises aux voix etadoptées à l'unanimité.6 E Objet. — Propriétés communales. — Vente <strong>de</strong> terrains.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Messieurs, je vous propose d'émettre unavis favorable sur le procès-verbal d'adjudication du 30 juin<strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> M. le notaire Valenlyns. Ce document aliène définitivementau sieur Buyl les lots 206 et 207 pour la somme <strong>de</strong>8,000 francs, prix déjà admis par le Conseil.Vous aurez également à déci<strong>de</strong>r, Messieurs, s'il y a lieu d'autoriserla mise à prix <strong>de</strong>s lots 241 et 212, au taux <strong>de</strong> fr. 7,821-54, etle lot 156, au chiffre <strong>de</strong> 6,500 francs. La première somme a déjà étéacceptée par le Conseil, mais l'offre est restée sans suite. Quant à lasecon<strong>de</strong> somme, elle est en rapport avec celles précé<strong>de</strong>mmentadmises.M. LE BOURGMESTRE. Je mets aux' voix l'approbation <strong>de</strong> cesdiverses propositions.— Adopté à l'unanimité.7 e Objet. — Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Fondation <strong>de</strong> messesanniversaires par M. Heuschling.M. LE BOURGMESTRE. Le Conseil <strong>de</strong> Fabrique <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Dame nous a transmis une délibération tendante à pouvoir accepterune donation <strong>de</strong> 2,400 francs faite par M. Xavier Heuschling pourl'exonération <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux messes anniversaires <strong>de</strong> première classe.


— 126 —M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Cela représente donc un revenu <strong>de</strong>60 francs par messe.M. VERHOEVEN. Ce sont au moins <strong>de</strong>s messes avec orchestre pource prix là ?M. VAN SANTEN. Il faut voir si cela est conforme au tarif.M. VANDERGETEN. Je voterai contre l'acceptation <strong>de</strong>ce legs parceque les éléments d'appréciation me manquent.M. VERHOEVEN. Il est regrettable que le Collège n'ait pas examinéla question <strong>de</strong> manière à pouvoir nous proposer une solution. Jevoterai en aveugle, parce que je ne sais pas si la fondation est conformeau tarif.M. LE BOURGMESTRE. Voulez-vous renvoyer l'affaire en Section?M. VERHOEVEN. Je ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pas mieux, car j'avoue que je necomprends rien à ces donations.— Le renvoi à la Section <strong>de</strong>s cultes est ordonné.8 e Objet. — Hospices civils. — Crédits supplémentaires au budge<strong>de</strong> 1880.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Voici la délibération <strong>de</strong> la Commissionadministrative <strong>de</strong>s hospices :Séance du 23 juin 1881.Présents: MM. Breesch, prési<strong>de</strong>nt; Van Leuven, Claessens, membres;Prosper Boisson, secretaire.M. le prési<strong>de</strong>nt expose qu'il y a lieu <strong>de</strong> voter les crédits supplémentairessuivants au budget <strong>de</strong> 1880 pour faire face à tous les besoins :Art. 5. — Frais <strong>de</strong> nourriture . . fr. 293 87Art. 19. — Entretien <strong>de</strong>s aliénés . . . 85 32Art. 20. —• Entretien <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s dans les divershôpitaux 2,890 87Ensemble . fr. 3,270 06Ils seront prélevés jusqu'à concurrence <strong>de</strong> fr. 590-05 sur les ressourcesgénérales <strong>de</strong> l'exercice.La différence, ou fr. 2,680-61, constituera le déficit <strong>de</strong> 1880, qui seracouvert au budget <strong>de</strong> 1882.La Commission se rallie à l'avis <strong>de</strong> M. le Prési<strong>de</strong>nt et vote à l'unanimitéles crédits dont il s'agit et les imputations indiquées.Le Secrétaire,Pour extrait conforme :Le Prési<strong>de</strong>nt,P. BOISSON. J.-B. BREESCH.


— 127 —M. L'ECHEVIN FRANSMAN. C'est une situation à régulariser.M. LE BOURGMESTRE. Je mets aux voix l'approbation <strong>de</strong> la délibérationdont il s'agit.— Adopté à l'unanimité.9 e Objet. — Ecoles moyennes. — Reprise par l'Etat.M. LE BOURGMESTRE. Messieurs, cette question est très urgente etje vous prierai <strong>de</strong> l'examiner séance tenante.M. CAUCHIE. C'est une question très importante et qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>un examen approfondi.M. VERHOEVEN. L'examen immédiat n'est pas possible.M. LE BOURGMESTRE. Nous recevons rappel sur rappel, il esttemps que nous prenions une résolution.M. CAUCHIE. Si cette affaire n'est pas étudiée, la faute n'en estpas aux membres <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong> l'instruction, qui étaient presquetous présents lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière convocation.M. VANDERGETEN. M. l'Echevin n'étant pas présent, nous n'avonspu délibérer. Je trouve d'ailleurs que discuter un objet aussi importantla veille <strong>de</strong> la séance du Conseil, c'est s'y prendre un peu tard.Il s'agit d'une question complexe. Il faut examiner les avantageset les désavantages qui résulteraient pour nous <strong>de</strong> la reprise parl'Etat <strong>de</strong> nos écoles moyennes.En principe, je suis partisan du maintien <strong>de</strong> l'étal <strong>de</strong> chosesactuel, et je ne changerais d'avis que s'il m'était démontré que le bénéficequi résulterait <strong>de</strong> la reprise serait considérable pour la Commune.Actuellement l'Etat paie 22 p. c. <strong>de</strong>s traitements. Que paiera-t-illorsque l'école moyenne sera <strong>de</strong>venue école <strong>de</strong> l'Etat? Quelle serala proportion <strong>de</strong> son intervention dans tous les autres frais? Ce sontlà <strong>de</strong>s questions qu'il est nécessaire d'examiner <strong>de</strong> près.Ce qu'il faut surtout savoir c'est si la Commune trouverait ungrand bénéfice à cé<strong>de</strong>r ses établissements.M. LE BOURGMESTRE. Voici, Messieurs, une note qui établit ceque coûte chaque école aujourd'hui et approximativement ce qu'ellenous coulerait si elle était reprise par l'État.Ecole moyenne <strong>de</strong> garçons.L'article 9 <strong>de</strong> la loi du 15 juin 1881 porte que les <strong>commune</strong>s où existeactuellement un collège communal ou une école moyenne communale, nepourront, en cas <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> cet établissement en établissement <strong>de</strong>


— 128 —l'Etat, être tenues d'intervenir pour une allocation supérieure à celle queprévoit le budget communal <strong>de</strong> 1880.L'allocation portée au budget communal <strong>de</strong> 1880 en faveur du susditétablissement est <strong>de</strong> 4,149 francs.Aux termes <strong>de</strong> la loi, la Commune, en cas <strong>de</strong> reprise, ne pourrait êtretenue, quel que soit l'accroissement éventuel <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> l'école, d'intervenirannuellement pour une somme supérieure à 4,149 francs.Il est bien entendu qu'elle doit continuer à fournir le local et entretenir lemobilier.Dans le compte <strong>de</strong> 1880, l'entretien du mobilier se monte à fr. 3,776-80.Mais cette somme comprend divers achats et diverses réparations et appropriations.En résumé, la somme normale nécessaire annuellement est <strong>de</strong>1,000 francs euviron.Ecole moyenne <strong>de</strong> filles.Celle -ci a coûté à la Commune, en 1880, fr. 4,322-94 sur une dépensetotale <strong>de</strong> fr. 12,730-44. En ajoutant à cette <strong>de</strong>rnière somme le traitementd'une nouvelle sous-institutrice <strong>de</strong>mandée par Mlle Delcourt (1,600 francs),la dépense totale s'élèvera à 14,500 francs (chiffre rond.)En cas <strong>de</strong> reprise, la Commune ne pourrait être tenue <strong>de</strong> payer annuellementplus <strong>de</strong> fr. 4,322-14, sans compter l'entretien du mobilier, qui figureau compte <strong>de</strong> 1880 pour fr. 757-28. Elle aurait en outre à fournir le local.M. VANDERGETEN. Il ne m'est pas prouvé qu'il soit nécessaire <strong>de</strong>nommer <strong>de</strong>ux sous-instituteurs en plus.M. VERHOEVEN. Allons-nous discuter séance tenante?M. VANDERGETEN. Je propose le renvoi aux Sections réunies, carsi nous renvoyons à la Section <strong>de</strong> l'instruction, nous pourrions nepas avoir <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt. Nous comptons sur M. le Bourgmestre ousur M. l'échevin Fransman pour nous prési<strong>de</strong>r.— Le renvoi est ordonné.La séance publique est levée à quatre heures.Le Conseil se constitue en Comité secret.Il se sépare à cinq heures et un quart.COMITÉ SECRET.Conformément aux conclusions <strong>de</strong>s Sections réunies dontM. Cauchie s'est fait l'organe, le Conseil remplace par la disposition


— 129 —suivante l'art. A du règlement organique <strong>de</strong>s bureaux du 19 juillet1873 (administration centrale).A.rt. i. — Attributions et <strong>de</strong>voirs du Secrétaire.Indépendamment <strong>de</strong>s attributions qui lui sont conférées par la loi communale,le Secrétaire est chef du personnel et responsable du travail <strong>de</strong>semployés. Le Secrétaire, qui est tenu d'habiter la Commune, et le plusprès possible <strong>de</strong> la Maison communale, est astreint aux heures <strong>de</strong> bureau.Il a exclusivement dans ses attributions les affaires contentieuses, sans préjudice<strong>de</strong>s autres travaux dont il peut être chargé. De plus, il doit se tenir àla disposition du Bourgmestre, du Collège ou du Conseil,


PC" 9. ANNEE 1881. MARDI 2 AOÛT.riESIOEIVCE H, O ~V A X- 3EC,COMMUNE DE LAEKEN.BULLETINCOMMUNAL.BUREAU D'ABONNEMENT :CHEZ M M E V E JULIEN BAERTSOEN, GRAND'PLAGE, 5, A BRUXELLES.Prix d'abonnement : 4 francs par an.CONSEIL COMMUNAL.Séance du 2 août 1881.Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. E. BOCKSTAEL, bourgmestre.SOMMAIRE :Conseil communal. — Procès-verbal <strong>de</strong> la séance du 26 juillet. — Approbation, 132.Caisse communale. — Vérification trimestrielle. — Communication du procèsverbal,132.Compte communal <strong>de</strong> 1880 avec ses appendices. — Renvoi à la Section <strong>de</strong>sfinances, 132.Bureau <strong>de</strong> bienfaisance et Hospices civils. — Compte <strong>de</strong> 1880. — Renvoi à la Section<strong>de</strong>s finances,132.Ecoles moyennes. — Reprise par l'Etat. — Avis favorable <strong>de</strong>s Sections réunies. —Décision conforme, 133.Propriétés communales. — Aliénations, 137.Ecoles primaires. — Année scolaire 1881-1882. — Listes <strong>de</strong>s enfants ayant droità l'instruction gratuite, 137.Commissariat central <strong>de</strong> police. —Construction d'un hangar pour remiser une partiedu matériel d'incendie, 138.Chemin vicinal n° 25. — Entretien. — Ruisseau longeant la propriété <strong>de</strong> M. Martha.— Limite. — Interpellation <strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>rgeten, 138.Comité secret, 142.


— 132 —La séance est ouverte à trois heures.Présents : MM. Bockstael, bourgmestre ; Fransman, échevin-Steyls, De Bauche, Claessens, Van<strong>de</strong>rgeten, Cauchie, Verhoeven'Tollenaere, Gochet, conseillers; P. Boisson, chef <strong>de</strong> bureau'faisant fonctions <strong>de</strong> secrétaire communal.Absents : MM. De Schryver, échevin; Van Santen, Torsin, LuycxLepage, conseillers. ' 'M. BOISSON donne lecture du procès-verbal <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnièreséance.— La rédaction en est approuvée.M. L'ECHEVIN FRANSMAN expose au Conseil qu'il a vérifié la caissecommunale le 4 juillet <strong>de</strong>rnier. Le procès-verbal qu'il a dressé serésume <strong>de</strong> la manière suivante :Les recettes effectuées jusqu'à ce jour, y compris les excé<strong>de</strong>nts<strong>de</strong>s exercices 1878 et 1879, s'élèvent air. 813,171-06. Les dépensesà ce jour atteignent le chiffre <strong>de</strong> fr. 808,923-10. L'excé<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> recettes est donc <strong>de</strong> fr. 4,247-96.— Pris pour notification.Le Conseil abor<strong>de</strong> son ordre du jour.1 ER Objet. — Compte communal <strong>de</strong> 1880 avec ses appendices.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. J'ai l'honneur <strong>de</strong> déposer le comptecommunal <strong>de</strong> 1880, avec ses appendices. Ce compte se clôture parun excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> fr. 237-36 à l'extraordinaire, <strong>de</strong> fr. 11,754-77 à l'ordinaire.Nous avons encore diverses recettes à effectuer, elles viendrontaugmenter les ressources <strong>de</strong> 1881 ou <strong>de</strong> 1882.Je propose, Messieurs, <strong>de</strong> renvoyer le compte à l'examen <strong>de</strong> laSection <strong>de</strong>s finances.— Adopté.2 E Objet. — Bureau <strong>de</strong> bienfaisance. — Compte <strong>de</strong> 1880.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Je propose également le renvoi <strong>de</strong> cecompte à la Section compétente.— Le renvoi est ordonné.


— 133 —3 e Objet. — Hospices civils. — Compte <strong>de</strong> 1880.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Il y a lieu <strong>de</strong> prendre la même décisionau sujet du compte <strong>de</strong>s Hospices.— Adhésion unanime.la dcn$!4 e Objet. — Ecoles moyennes. — Reprise par l'Etat. — Avis <strong>de</strong>sSections réunies.M. CAUCHIE :Messieurs,Laeken, le lw août 1881.rifiélacaiiv Par dépêche en date du 22 juin 1881, M. le Gouverneur du Brabant a3 dressés transmis au Collège une circulaire <strong>de</strong> M. le Ministre <strong>de</strong> l'Instruction publiquepar laquelle ce haut fonctionnaire invite les conseils communaux <strong>de</strong>s villesîswpik ou <strong>commune</strong>s, sièges d'un établissement communal d'enseignement moyenpour garçons ou pour filles, à délibérer au sujet <strong>de</strong> la reprise <strong>de</strong> ces institutionspar l'Etat.L'article premier <strong>de</strong> la loi du 15 juin 1881 porte que le nombre <strong>de</strong>s écolesmoyennes <strong>de</strong> l'Etat pour garçons sera élevé au moins à 100, et qu'il seraétabli par le Gouvernement au moins 50 écoles moyennes pour filles.Depuis longtemps, il y avait dans le pays un mouvement en faveur <strong>de</strong>l'augmentation du nombre <strong>de</strong>s écoles moyennes <strong>de</strong> l'Etat, limité à 50 par laloi du 1 erjuin 1850. Dès 1867, le Conseil provincial du Luxembourg émettaitle voeu que ce nombre pût être augmenté. En 1876, le Conseil provincialdu Hainaut <strong>de</strong>mandait que le Gouvernement reprît toutes les écoles moyennesétablies dans la province. Plusieurs fois <strong>de</strong>s désirs ont été exprimés dans cesens au sein <strong>de</strong>s Chambres législatives, mais sans succès. Le Gouvernementobjectait la nécessité <strong>de</strong> reviser la loi <strong>de</strong> 1850, et surtout les dépenses queces transformations auraient causées au trésor. Il se contentait d'engager les<strong>commune</strong>s qui voulaient un enseignement développé à créer <strong>de</strong>s écolesmoyennes communales, en leur promettant <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s.C'est dans ces conditions qu'ont été établies les <strong>de</strong>ux écoles moyennes <strong>de</strong>Laeken, celle <strong>de</strong> filles, puis celle <strong>de</strong> garçons. Ces institutions ont prospéré.L'Administration n'a rien épargné pour les rendre dignes <strong>de</strong> la confiance <strong>de</strong>sfamilles, et nous avons le ferme espoir que, grâce au personnel qui les dirigeaujourd'hui, elles continueront à produire les meilleurs fruits.Cependant les Sections réunies n'ont pas eu <strong>de</strong> peine à se convaincre quela reprise <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>ux écoles par l'Etat aurait <strong>de</strong>s conséquences favorablesnon seulement pour les finances communales, mais encore pour l'enseignementlui-même.L'article 9 <strong>de</strong> la loi du 15 juin 1881 dit que la <strong>commune</strong> qui est le sièged'une école moyenne <strong>de</strong> l'Etat, met k la disposition du Gouvernement un localconvenable, muni d'un matériel en bon état et dont l'entretien <strong>de</strong>meure à sacharge. Elle contribue, en outre, aux frais <strong>de</strong> l'établissement par une sub-


— 134 —vention annuelle qui ne peut excé<strong>de</strong>r le tiers <strong>de</strong> la dépense sans son consentement.Les <strong>commune</strong>s où il existe actuellement une école moyenne communale nepourront, en cas <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> cet établissement en établissement <strong>de</strong>l'Etat, être tenues d'intervenir pour une allocation supérieure à celle qu^prévoit le budget communal <strong>de</strong> 1880.En ce qui concerne notre école moyenne <strong>de</strong> garçons, la subvention <strong>de</strong> laCommune pour 1880 a été <strong>de</strong> fr. 9,210-45. La dépense totale s'est élevée àfr. 15,422-45.Si nous ajoutons à cette somme le traitement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouveaux instituteursréclamés par la prospérité toujours croissante <strong>de</strong> l'établissement, nousarrivons à une dépense <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 19,000 francs.Aux termes <strong>de</strong> la loi précitée, la Commune, en cas <strong>de</strong> reprise par l'Etataurait donc à payer environ 6,500 francs, non compris le local et l'entretiendu matériel.D'après le compte <strong>de</strong> 1880, l'entretien du mobilier a coûté fr. 3,776-80.Mais cette somme comprend divers achats et <strong>de</strong>s frais d'appropriation. Enrésumé, on peut évaluer à 1.000 francs la somme que coûterait l'entretien<strong>de</strong>s locaux et du matériel, en sorte que le total annuel <strong>de</strong>s allocations communalesserait d'environ 7,500 francs.Quant à l'école <strong>de</strong> filles, elle a coûté à la Commune, en 1880, fr. 4,322-94sur une dépense totale <strong>de</strong> fr. 12,730-44. En ajoutant à cette somme le traitement(1,600 francs) d'une nouvelle sous-institutrice, la dépense totale s'élèveraà 14,500 francs en chiffres ronds.En cas <strong>de</strong> reprise par l'Etat, la Commune aurait à payer environ 5,000francs, sans compter l'entretien du mobilier, qui figure au compte <strong>de</strong> 1880pour fr. 757-28.Les diverses allocations communales s'élèveraient donc en tout àfr. 5,757-28, non compris le local.Il résulte <strong>de</strong> cet exposé, qu'au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s finances, la Commune atout intérêt à accueillir l'offre du Gouvernement.C'est au même résultat qu'on arrive quand on considère les ressources quepossè<strong>de</strong> le Gouvernement pour la discipline et les étu<strong>de</strong>s dans les établissementsqu'il dirige.L'article 11 <strong>de</strong> la loi du 1 erjuin 1850 porte : u La direction <strong>de</strong>s athénées« et <strong>de</strong>s écoles moyennes appartient au Gouvernement qui en nomme tout lea personnel.u II y exerce la surveillance par l'intermédiaire <strong>de</strong>s inspecteurs et d'un» bureau local d'administration. «D'après le paragraphe premier <strong>de</strong> cet article, le Conseil commuual n'auraplus, comme par le passé, le droit <strong>de</strong> pourvoir lui-même aux emplois vacantsdans l'enseignement moyen.Un membre a paru regretter cet abandon <strong>de</strong>s prérogatives communales.Il a été bien vite reconnu que ce droit est peu <strong>de</strong> chose en présence <strong>de</strong> l'impérieusenécessité d'avoir <strong>de</strong>s écoles fortement organisées, toujours pourvuesd'un personnel d'élite et répondant à tous les besoins <strong>de</strong> la science mo<strong>de</strong>rne.


— 135 —Vous savez, Messieurs, quelles précautions vous avez dû prendre chaquefois qu'il s'est agi <strong>de</strong> nommer <strong>de</strong>s maîtres pour nos écoles, et avec quellespeines on parvient à démêler le vrai mérite au milieu <strong>de</strong> ces renseignementssouvent contradictoires et <strong>de</strong> cette foule <strong>de</strong> recommandations où la véritédisparaît parfois complètement sous les éloges.Le Gouvernement n'éprouve point cet embarras. Au courant du caractèreet <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s candidats, dont il a suivi pas à pas la carrière professorale,il assigne à chacun la place où l'appellent ses talents et les convenances<strong>de</strong> l'enseignement. — On a craint que les mutations ne fussent fréquentes etxnouveauxnuisibles aux étu<strong>de</strong>s. Il y a lieu d'espérer qu'elles ne se feront que pendantetablissemeDï.r- les gran<strong>de</strong>s vacances et qu'elles <strong>de</strong>viendront <strong>de</strong> moins en moins nombreuses<strong>de</strong>puis que les professeurs sont répartis en classes au point <strong>de</strong> vue du traitement,et qu'ils peuvent obtenir une meilleure position sans changer d'école,et même sans changer d'emploi.sotttéfr.3,Ï7H'appropriationK alocationuïpensetobleilDu reste, il est bien probable que nos écoles cédées à l'Etat conserveront,au moins pour quelque temps, leur personnel actuel, et il sera entendu que,dans aucun cas, nul ne pourra être lésé dans ses intérêts.C'est ainsi que dans le cas où les traitements fixés par le Gouvernementseraient inférieurs à ceux que la Commune accor<strong>de</strong> actuellement, les positionsacquises <strong>de</strong>vraient être respectées.Comme on l'a vu plus haut, le § 2 <strong>de</strong> l'art. 11 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> 1850 dit que le(Jouvernement exerce la surveillance par l'intermédiaire d'un bureau locald'administration. Il ne faut donc pas croire que la cession d'une école moyenneà l'Etat dépouille la Commune <strong>de</strong> tout contrôle dans cette école.Dans toute localité siège d'une école moyenne <strong>de</strong> l'Etat, il existe unucompte<strong>de</strong> 1: b u r e a uadministratif, dont la composition est réglée à l'art. 12 et les attributionsà l'art. 13 <strong>de</strong> la loi précitée.!° n0 eD 11 Le bureau administratif est une délégation du Conseil communal. Indépendamment<strong>de</strong>s autres missions qui peuvent lui être confiées, il fait ses obsers,la te: vations sur les livres employés dans l'établissement, donne son avis sur lanomination du personnel, dresse le projet <strong>de</strong> budget et les comptes, et surveillel'exécution du règlement.D'après cet examen, les Sections estiment qu'il y a lieu d'accepter la maingénéreuse que nous offre le Gouvernement, et d'entrer immédiatement enrelations avec lui pour ce qui concerne les locaux et l'intervention <strong>de</strong> laCommune dans les dépenses.Le Rapporteur, Le Prési<strong>de</strong>nt,AUG.-J. CAUCHIE.E. BOCKSTAEL.S0M. VANDERGETEN. L'honorable M. Cauchie a fait allusion dansson rapport à un membre qui, au sein <strong>de</strong> la Section <strong>de</strong> l'instructionpublique, a regretté <strong>de</strong> voir enlever à l'Autorité communale ledroit <strong>de</strong> nommer le personnel <strong>de</strong>s écoles moyennes. Ce membre,Messieurs, c'est moi, et, je dois le dire, je regrette encore la suppressiondu droit dont il s'agit. Je le regrette, parce qu'il ne m'est pas


— 136 —prouvé que le Gouvernement nous conservera toujours un personnelsatisfaisant à tous les points <strong>de</strong> vue.Je ne connais pas l'inspection <strong>de</strong>s écoles moyennes, mais je connaisbeaucoup celle <strong>de</strong>s écoles primaires. — Si la première <strong>de</strong>vaitressembler à la secon<strong>de</strong>, je n'aurais pas, dans cette autorité, uneconfiance absolue. Pour exprimer cet avis, je me base sur ie faitsuivant : J'ai prié <strong>de</strong>rnièrement le Collège <strong>de</strong> vouloir <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r àl'inspection <strong>de</strong> l'enseignement primaire ce qu'elle pensait d'un instituteur,qui, pendant toute la saison d'hiver, n'a pas paru une seulefois au cours d'adultes.Eh bien, l'Inspecteur ne répond pas, ou du moins ne donne pasune réponse catégorique. Il se borne à dire que celui qui est payépour faire la surveilance doit faire cette surveillance. Il a l'air <strong>de</strong>vouloir désintéresser l'instituteur d'un cours qui se donne dans sonécole. Le cas dont je parle s'est présenté à l'école n° IV, — C'estpour cette façon d'agir, Messieurs, que je regrette que les écolesmoyennes <strong>de</strong> Laeken soient tout à fait soustraites à notre autorité,quoi qu'en dise M. Cauchie.Si l'inspection <strong>de</strong> l'enseignement moyen n'est pas plus vaillanteque celle <strong>de</strong> l'enseignement primaire, nous aurons <strong>de</strong>s raisons pourexprimer nos regrets.Néanmoins, je voterai dans le sens <strong>de</strong>s conclusions du rapport,parce qu'il est probable, si l'on tient compte <strong>de</strong> l'extension queprennent nos écoles moyennes, que les frais à en résulter <strong>de</strong>viendronttrès considérables d'ici à un petit nombre d'années. C'est pource motif que je voterai en faveur <strong>de</strong> la reprise par l'Etat, tout enregrettant que la nomination du personnel nous soit enlevée.M. CAUCHIE. Je ne partage pas du tout les craintes <strong>de</strong> l'honorableM. Van<strong>de</strong>rgeten au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s nominations qui seront faitesà l'avenir par le Gouvernement.Je ne connais pas les inspecteurs <strong>de</strong> l'enseignement primaire;mais, quant à ceux <strong>de</strong> l'enseignement moyen, je puis dire qu'ils ontété choisis dans tout ce que le corps professoral belge a <strong>de</strong> savant,<strong>de</strong> distingué et <strong>de</strong> profondément dévoué à l'enseignement public.D'autre part, les écoles moyennes <strong>de</strong> Laeken seront bien placéespour avoir toujours un personnel <strong>de</strong> premier ordre; nous sommesà <strong>de</strong>ux pas <strong>de</strong> la capitale qui exerce toujours une attraction sur lesprofesseurs étrangers. Les places du genre <strong>de</strong> celles que peuventoffrir les écoles moyennes <strong>de</strong> Laeken sont extrêmement recherchéespar les membres du personnel enseignant. Nous pouvonsdonc espérer que le Gouvernement ne nommera que <strong>de</strong>s professeurscapables et méritants.


M. LE BOURGMESTRE. Si personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus la parole,je mettrai aux voix les conclusions du rapport <strong>de</strong>s Sections réunies.— Adopté à l'unanimité.o eObjet. — Propriétés communales. — Vente <strong>de</strong> terrains.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. NOUS avons à ratifier la vente <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxterrains à M. De Decker; il s'agit <strong>de</strong>s iots n os211 et 212, pour unesomme <strong>de</strong> fr. 7,821-54. Cette vente a été autorisée en séance du29 juin et l'adjudication définitive a eu lieu mercredi <strong>de</strong>rnier.Je vous propose d'approuver la vente dont il s'agit.— Approuvé sans observations.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. NOUS avons reçu une proposition d'acquisition<strong>de</strong> gré à gré pour une parcelle <strong>de</strong> terrain située rue duChamp-<strong>de</strong>-l'Eglise.M. Sombryn <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à acquérir 4 ra 50 <strong>de</strong> faça<strong>de</strong> sur toute laprofon<strong>de</strong>ur, qui n'est d'ailleurs que <strong>de</strong> 15 m 50. Le prix offert est <strong>de</strong>fr. 32-22 le mètre carré (fr. 2-45 le pied), ce qui fait pour 71 centiares40 dix-milliares, fr. 2,300-55.Le Conseil a déjà décidé <strong>de</strong> vendre cet immeuble au prix <strong>de</strong>fr. 2-75 le pied.M. LE BOURGMESTRE. Je crois qu'il est <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong> la Communed'accepter cette offre.M. VANDERGETEN. Ne réserviez-vous pas cette partie <strong>de</strong> terrainpour faire une petite place publique?M. LE BOURGMESTRE. Non; cette partie <strong>de</strong> terrain n'est pas nécessairepour le carrefour.M. VANDERGETEN. Le prix offert me paraît rémunérateur.M. LE BOURGMESTRE. Je mets donc aux voix la proposition <strong>de</strong>vente, moyennant le prix <strong>de</strong> fr. 2-45 le pied.— Adopté à l'unanimité.6* Objet. — Ecoles primaires. — Année scolaire 1881-1882. —Listes <strong>de</strong>s enfants ayant droit à [instruction gratuite.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Les listes dressées par le Collège <strong>de</strong>s


— 138 —Bourgmestre et Echevins pour la fréquentation en 1881-1882 <strong>de</strong>sécoles primaires et <strong>de</strong>s écoles gardiennes, comprennent :Ecoles primaires <strong>de</strong> garçons.N° II (Heysel) . . . . ' . 195 élèvesN° III (rue <strong>de</strong> la Senne). . . . 409 »N° IV (rue Marie-Christine) . . . 470 »Total. . . 1,074 élèves.Ecoles primaires <strong>de</strong> filles.N° I (Gentre) 364 élèves.N° II (Heysel) 111 »N° III (rue <strong>de</strong> la Senne) . . . 357 »Total. . . 832 élèves.Ecoles gardiennes.Ecole du Heysel70 élèves.» rue <strong>de</strong>s Palais . . . . 136 »» chaussée d'Anvers . . . 165 »Total. . . 371 élèves.Par délibération du 21 juillet, le Bureau <strong>de</strong> bienfaisance a fixésa part d'intervention à 600 francs dans les frais <strong>de</strong> l'enseignementprimaire, et à 200 francs dans ceux <strong>de</strong>s écoles gardiennes.— Le Conseil approuve les listes dont il s'agit, ainsi que la délibérationdu Bureau <strong>de</strong> bienfaisance.M. LE BOURGMESTRE soumet au Conseil un plan avec <strong>de</strong>vis pourla construction d'un hangar dans la cour du Commissariat central<strong>de</strong> police; ce hangar est <strong>de</strong>stiné à abriter une partie du matérield'incendie, qui comprend la pompe à vapeur récemment acquise.— Le Conseil donne son approbation à ces documents. La dépensesera prélevée sur le budget <strong>de</strong> l'exercice courant, poste « Exécution<strong>de</strong> travaux extraordinaires » (art. 3 <strong>de</strong>s dépenses extraordinaires).Préalablement à celte résolution, l'urgence a été déclarée à l'unanimité.M. VANDERGETEN. Me serait-il permis <strong>de</strong> faire connaître au Collègeque <strong>de</strong>s habitants du Heysel se plaignent du rétrécissement continueldu chemin situé entre les propriétés <strong>de</strong> M , n e De Rongé, <strong>de</strong>M. Martha et <strong>de</strong> M. Van Nieuwenhuyzen.


— 139 —Ce rétrécissement se produit à cause <strong>de</strong> l'affaissement du sol dansle ruisseau qui longe ledit chemin. Ces habitants préten<strong>de</strong>nt aussique le niveau <strong>de</strong> ce ruisseau n'aurait nullement été respecté ; quecertaines personnes ayant intérêt à relever ce niveau, se sont permisesd'y jeter <strong>de</strong>s décombres et même <strong>de</strong>s plantes pourries <strong>de</strong> jardins.C'est ainsi, disent-ils, que le cours d'eau avait autrefois unmètre <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur et qu'actuellement il est presque comblé encertains endroits.Cette situation est fort grave, car en temps <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s pluies<strong>de</strong>s inondations pourraient ravager les champs.M- LE BOURGMESTRE. Je ne pense pas que M. Van<strong>de</strong>rgeten soitbien renseigné.La question n'est pas neuve, elle nous a occupés <strong>de</strong>puis longtemps,et elle vient encore d'être examinée par l'Ingénieur provincial; cefonctionnaire, loin <strong>de</strong> donner tort à M. Martha, lui a, au contraire,donné raison, parce que ce n'est pas lui qui est cause <strong>de</strong> la situationactuelle.Les causes remontent à plusieurs années. — En 1875, M. DeRongé a établi au bas <strong>de</strong> sa propriété un bélier hydraulique pourfaire remonter les eaux jusqu'à sa campagne.Ce bélier hydraulique marche parfaitement bien, mais il a étéplacé à un niveau trop bas.Pour remédier à cet inconvénient, on a été obligé d'approfondirle lit du ruisseau en aval, le long <strong>de</strong> la propriété <strong>de</strong> M. Martha.Cet approfondissement a été fait à notre insu par les ouvriers <strong>de</strong>la Commune, et il a eu cette conséquence que la haie clôturant lapropriété <strong>de</strong> M. Martha s'est affaissée dans le ruisseau.Voilà ce qui s'est passé. — On a, dans la suite, rétabli tant bienque mal la clôture <strong>de</strong> la propriété <strong>de</strong> M. Martha.M me De Rongé a adressé une plainte au Gouverneur, qui a chargél'Ingénieur provincial <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à un examen <strong>de</strong>s lieux; ce fonctionnairea reconnu que M m e De Rongé était dans son tort, ou plutôtque la situation actuelle avait été amenée par ceux qui ont établi lebélier hydraulique. — Il a déclaré que l'approfondissement duruisseau n'était pas nécessaire.M m e De Rongé se plaignait aussi <strong>de</strong> ce que M. Martha établissaitun barrage pour faire une prise d'eau au ruisseau.L'Ingénieur constate dans son rapport que l'eau prise parM. Martha d'un côté était rendue au ruisseau d'un autre côté, et que,dans ces conditions, cela ne causait préjudice à personne.La Députation permanente, examinant ce rapport, s'est déclarée


— 140 —incompétente, parce que le ruisseau appartenait à la Commune etl'affaire n'a pas eu d'autre suite. — En résumé, le régime du coursd'eau a été modifié en 1875, lorsqu'on a établi le bélier hydraulique.M. VANDERGETEN. Je ferai remarquer que l'établissement <strong>de</strong> cebélier n'a pas pu amener une goutte d'eau <strong>de</strong> plus dans le ruisseauM. LE BOURGMESTRE. Je n'ai pas prétendu le contraire, j'ai ditque le bélier ayant été établi trop bas, on a approfondi le ruisseaupour amener un écoulement <strong>de</strong>s eaux.M. L'ECHEVIN FRANSMAN. Et cela s'est fait à Fin.su <strong>de</strong> la Commune?M. VANDERGETEN. Des parties du ruisseau ont été remblayéeset M. Martha a placé sa haie plus près du bord.M. LE BOURGMESTRE. Un écoulement s'est produit et M. Marthaa rétabli sa haie.M. VANDERGETEN. Il ne peut pas cependant se rattraper sur lalargeur du chemin.Je prierai le Collège <strong>de</strong> faire vérifier la chose.M. LE BOURGMESTRE. Nous nous occupons <strong>de</strong> cette affaire <strong>de</strong>puiscinq ans ; elle n'est donc pas nouvelle.M. VANDERGETEN. Cela n'empêche que M. Martha continue às'élargir et le chemin à se rétrécir, <strong>de</strong>ux voitures ne pourraient pluss'y croiser aujourd'hui.M. LE BOURGMESTRE. Le chemin dont il s'agit n'a jamais eu qu'unelargeur <strong>de</strong> 5 M 30.Il n'est donc pas étonnant que les voitures ne puissent s'y rencontrer.M. VANDERGETEN. Il s'agit <strong>de</strong> savoir si le niveau du ruisseau a étémaintenu comme il existait primitivement. U serait aussi très faciled'empêcher les affaissements <strong>de</strong>s bords du ruisseau au moyen <strong>de</strong>quelques piquets en bois. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, en conséquence, au Collègequ'il veuille bien examiner attentivement la situation et faire droitaux réclamations <strong>de</strong>s intéressés qui me semblent fondées, du moinsen partie.Cela fait qu'on a reculé le ruisseau.M. LE BOURGMESTRE. On n'a pas reculé le ruisseau, je vous l'affirme;si nos ouvriers ne l'avaient approfondi, les inconvénientsdont on se plaint ne se seraient pas produits. Il est à ma connaissanceque, si la haie <strong>de</strong> M. Martha est tombée dans le ruisseau, c'està cause <strong>de</strong> l'approfondissement inopportun <strong>de</strong> celui-ci.


On a versé <strong>de</strong>s bricaillons dans le ruisseau pour le mettre à l'ancienniveau, cela n'offre pour personne aucune espèce d'inconvénient.L'Ingénieur provincial, qui a examiné l'état <strong>de</strong>s lieux, a concludans le même sens.M. VANDERGETEN. Il s'agirait d'établir les limites exactes et <strong>de</strong>donner au ruisseau son lit naturel. Ce que je conteste dans tous lescas à M. Martha, c'est le droit <strong>de</strong> jeter dans le ruisseau les saletésqui proviennent <strong>de</strong> son jardin.M. LE BOURGMESTRE. Il est évi<strong>de</strong>nt qu'il ne peut pas faire cela. Ilpeut jeter <strong>de</strong>s bricaillons pour rendre au ruisseau son lit primitif,mais il ne peut pas y déverser <strong>de</strong>s ordures provenant <strong>de</strong> son jardin.—Puisque vous dites qu'il le fait, nous écrirons à M. Martha pourlui faire défense <strong>de</strong> continuer.M. VANDERGETEN. Que l'on fasse mettre <strong>de</strong>s piquets pour maintenirles bords, c'est une dépense <strong>de</strong> quelques centaines <strong>de</strong> francs.M. LE BOURGMESTRE. Je crois que vous êtes peu au courant ducoût <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> ce genre.M. VANDERGETEN. C'est possible, mais si j'avais 300 francs à madisposition, je m'engagerais à exécuter le travail.M. LE BOURGMESTRE. Pourquoi irions-nous dépenser 300 francs?M. VANDERGETEN. Pour conserver au chemin sa largeur primitive.M. LE BOURGMESTRE- Mais on n'a pas empiété sur ce chemin.M. VANDERGETEN. Le Collège pense donc qu'il n'y a pas <strong>de</strong> mesuresà prendre actuellement?M. LE BOURGMESTRE. Nous ne pouvons pas faire démolir le bélierhydraulique <strong>de</strong> M n , eDe Rongé.M. VANDERGETEN. Pourquoi M. Martha fait-il une prise d'eau auruisseau? Si cette prise d'eau était supprimée, il est probable queles difficultés qui existent entre M. Martha et ses voisins disparaîtraient.M. LE BOURGMESTRE. Je ne sais réellement pas ce que cela peutfaire à ses voisins. Ils craignent les inondations, dit-on, mais il n'ya jamais eu d'inondation en cet endroit, et il n'y en aura jamais.M. VANDERGETEN. M. Martha a intérêt h élever le niveau du litdu ruisseau, tandis que ses voisins ont un intérêt contraire.—Voilàtoute la question.M. LE BOURGMESTRE. Je ne me rends pas compte <strong>de</strong> cet. intérêtcontraire.


— 142 —M. VANDERGETEN. Les voisins sont intéressés à ce que les eaujs'écoulent facilement. Parles fortes pluies, le chemin a déjà été inondéM. LE BOURGMESTRE. Jamais, à ma connaissance.— L'inci<strong>de</strong>nt est clos.La séance publique est levée à quatre heures.Le Conseil se constitue en comité secret.Il se sépare à quatre heures et trois quarts.COMITÉ SECRET.Le Conseil autorise le Collège à se défendre contre l'action intentéeà la Commune par M. Droupy, qui réclame 30,000 francs <strong>de</strong>dommages-intérêts. Celte action est basée sur ce que l'Autorité communaleaurait permis la reconstruction du mur <strong>de</strong> clôture du domaineroyal, sur l'ancien alignement, en face <strong>de</strong>s maisons du <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur.Le Conseil révoque M. Guillaume Laureys <strong>de</strong> ses fonctionsd'inspecteur du poisson.


N" 10. ANNÉE 1881. JEUDI 8 SEPTEMBRE.R É S I D É : I*J C3 E : n o Y A «L. E .COMMUNE DE LAEKEN.ooXKooBULLETINCOMMUNAL.BUREAU D'ABONNEMENT -.CHEZ M m e V E JUHEN BAERTSOEN, GRAND'PLACE, 5, A BRUXELLES.Prix d'abonnement : 4 francs par an.CONSEIL COMMUNAL.Séance du 8 septembre 1881.Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. E. BOCKSTAEL, bourgmestre.SOMMAIRE :Conseil communal. — Procès-verbal <strong>de</strong> la séance du 2 août. — Approbation, 144.Remise solennelle d'une décoration industrielle, 144.Don du Ministère <strong>de</strong> l'Intérieur à la Bibliothèque populaire, 144.Impositions communales. — Rôles divers <strong>de</strong> 1881. — Approbation définitive etapprobation provisoire, 145.Bureau <strong>de</strong> bienfaisance. — Vente <strong>de</strong> terrains, 145.Ecole industrielle provinciale. — Concours financier <strong>de</strong> la Commune. — Renvoi auxSections <strong>de</strong>s finances, 146.Eglise <strong>de</strong> Saint-Roch. — Compte <strong>de</strong> 1880. — Renvoi à la Section <strong>de</strong>s finances, 146.Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame :1° Fondation par M. Heuschling <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux messes anniversaires. — Avis favorable<strong>de</strong>s Sections réunies. — Décision conforme, 146 ;2° Legs <strong>de</strong> M. Pierre Masson. — Rapport <strong>de</strong>s Sections réunies concluant à larevendication au profit <strong>de</strong> la Commune. — Décision conforme, 147 ;3° Budget <strong>de</strong> 1882. — Renvoi à la Section <strong>de</strong>s finances, 148.Eglise <strong>de</strong> la Résurrection. — Budget <strong>de</strong> 1881. — Subsi<strong>de</strong> pour couvrir l'insuffisance<strong>de</strong>s ressources. — Ajourné, 148.Inspecteur du poisson. — Suppression <strong>de</strong> l'emploi. — Avis du Comité <strong>de</strong> salubrité.— Renvoi à la Section <strong>de</strong> police, 149.Propriétés communales. — Vente <strong>de</strong> terrain. — Ratification, 149.Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Remploi <strong>de</strong>s fonds provenant <strong>de</strong> l'aliénation d'une parcelle<strong>de</strong> terre à la Société du quartier Leopold II. — Avis favorable conditionnel, 149.Comité secret, 151.


— 144 —La séance est ouverte à trois heures.Présents : MM. Bockstael, bourgmestre; De Schryver, échevin(\)Steyls, Claessens, Van<strong>de</strong>rgeten, Cauchie, Verhoeven,' Tollenaereconseillers; P. Boisson, chef <strong>de</strong> bureau, faisant fonctions <strong>de</strong>secrétaire communal.M. Fransman, échevin, est retenu chez lui pour motif <strong>de</strong> santéAbsents : MM. Van Santen, Torsin, De Bauche, Luycx, Lepaçeet Gochet, conseillers.M. BOISSON donne lecture du procès-verbal <strong>de</strong> la séance du2 août écoulé.La rédaction en est approuvée.M. LE BOURGMESTRE. Avant d'abor<strong>de</strong>r notre ordre du jour, nousavons à remplir une mission bien agréable; il s'agit <strong>de</strong> remettre àl'un <strong>de</strong> nos honorables habitants, M. Pierre-Corneille Gernaert, ladécoration industrielle <strong>de</strong> l r e classe qui lui a été décernée par arrêtéroyal du 30 juillet <strong>de</strong>rnier.Voici la teneur <strong>de</strong> cet arrêté royal :M. Gernaert est employé comme surveillant <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> constructionet d'entretien au château royal <strong>de</strong> Laeken; il s'acquitte <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>voirs avecune intelligence, un zèle et un dévouement dignes <strong>de</strong>s plus grands éloges.Sa conduite est très bonne.— M. Gernaert reçoit <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong> M. le Bourgmestre les insignes<strong>de</strong> la décoration précitée. (Applaudissements.)Communications.M. BOISSON donne lecture d'une dépêche, en date du 31 juillet<strong>de</strong>rnier, par laquelle M. le Ministre <strong>de</strong> l'Intérieur fait don à laBibliothèque populaire d'un exemplaire <strong>de</strong> l'ouvrage intitulé :L'Histoire du peuple belge et <strong>de</strong> ses institutions <strong>de</strong>puis les temps lesplus reculés jusqu'en 1880, racontée à la jeunesse, par Ch. Vercamer,in-8°.M. LE BOURGMESTRE. Je propose <strong>de</strong> remercier le donateur.— Adhésion unanime.(1) M. Téchevin De Schryver a pris séance comme il est indiqué plus loin.


— 145 —M. LE BOURGMESTRE. J'ai l'honneur <strong>de</strong> porter à votre connaissancequ'en séance du 10 août <strong>de</strong>rnier, la Députation permanente a statuésur le compte <strong>de</strong> 1879 <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Dame.Elle l'a arrêté avec un déficit <strong>de</strong> fr. S,270-73, au lieu d'un excé<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> fr. 14,513-70, accusé par le Conseil <strong>de</strong> fabrique.Le Conseil communal, en séance du 5 avril <strong>de</strong>rnier, avait émis, àl'unanimité, un avis défavorable sur ce compte. Cette décision,comme celle prise par le Conseil communal le 2 mars précé<strong>de</strong>nt,était basée sur l'absence <strong>de</strong> certaines pièces justificatives pourexercer un contrôle sérieux.La Députation permanente, jugeant en premier <strong>de</strong>gré, a rejetédudit compte une somme <strong>de</strong> fr. 28,602-03, produit <strong>de</strong> la vented'obligations <strong>de</strong> rentes sur l'Etat, parce que la Fabrique n'avait pasobtenu l'autorisation requise pour effectuer celte aliénation.La Députation permanente a également rejeté du compte toutesles dépenses effectuées illégalement, c'est-à-dire pour lesquelles iln'existait pas d'allocation budgétaire.Il y a lieu <strong>de</strong> remarquer que le chef diocésain lui-même a faitconsigner sur ledit compte qu'à l'avenir il ne sera admis en dépenseque les sommes régulièrement prévues au budget.— Pris pour notification.Le Conseil abor<strong>de</strong> l'ordre du jour.1 er Objet, — Impositions. — Rôles divers <strong>de</strong> 1881. — Approbationdéfinitive.M. LE BOURGMESTRE. Messieurs, il y a lieu d'arrêter : définitivement,à fr. 39,355-01 le rôle A <strong>de</strong> 1881 <strong>de</strong> la taxe sur le revenucadastral; provisoirement, les rôles B du même exercice <strong>de</strong>s taxessur les bâtisses, les embranchements d'égout et le pavage. Ces documentsseront publiés au vœu <strong>de</strong> la loi.— Adopté.2 e Objet. — Bureau <strong>de</strong> bienfaisance. — Vente <strong>de</strong> terrains.M. VANDERGETEN. Gomme je suis intéressé dans la question, jedois me retirer conformément à la loi.M. CLAESSENS. Mais dans ce cas nous ne serons plus en nombre.M. LE BOURGMESTRE. NOUS pourrions remettre cet objet à la fin


— 146 —<strong>de</strong> la séance. Noire honorable collègue M. De Schryver neut arrivorl'nn inctanf à l'antro ^ 1 1 V e rd'un instant à l'autre.— Adhésion unanime.3 e Objet. — Projet et établissement d'une école industrielle provinciale.—Concours financier <strong>de</strong> la Commune.M. LE BOURGMESTRE. Je propose le renvoi <strong>de</strong> cet objet à la Section<strong>de</strong>s finances.— Adopté.4 e Objet. — Eglise <strong>de</strong> Saint-Roch. — Compte <strong>de</strong> 1880.M. LE BOURGMESTRE. NOUS déposons ce compte et nous en proposonsle renvoi à la Section <strong>de</strong>s finances.— Le renvoi est prononcé.5 e Objet. — Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Fondation par M. Heuschling<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux messes anniversaires. — Avis <strong>de</strong>s Sections réunies.M. CLAESSENS :Messieurs,Rapport <strong>de</strong>s Sections réunies.Laeken, 29 août 1881En séance du 26 juillet <strong>de</strong>rnier, vous avez ordonné le renvoi en Sectionsd'une délibération du Conseil <strong>de</strong> Fabrique <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Dame du30 mai 1881, tendante à l'acceptation d'une donation entre vifs <strong>de</strong> 2,400francs, faite par M. Philippe-François-Xavier Heuschling au profit <strong>de</strong> l'église<strong>de</strong> Notre-Dame pour l'exonération <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux messes anniversaires <strong>de</strong> l r e classe.Les Sections réunies se sont occupées <strong>de</strong> cette affaire le 29 août écoulé etelles ont décidé qu'il y a lieu d'émettre un avis favorable sur la délibération<strong>de</strong> la Fabrique, la donation se faisant conformément aux prescriptions légales.Le Rapporteur, Le Prési<strong>de</strong>nt,J. CLAESSENS. E. BOCKSTAEL.— Les conclusions du rapport qui précè<strong>de</strong> sont adoptées à l'unanimité,moins une abstention, celle <strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>rgeten.M. VANDERGETEN. Je me suis abstenu parce qu'il m'est impossible<strong>de</strong> voter une mesure que je considère comme irréalisable. Il y a unsi grand nombre <strong>de</strong> fondations <strong>de</strong> messes qu'un million <strong>de</strong> prêtres enplus ne pourraient pas dire les messes. Il serait impossible <strong>de</strong> diretoutes les messes qui ont été fondées <strong>de</strong>puis le commencement du


christianisme; mais le chiffre doit en être fabuleux. Dans tous lescas, je ne veux pas prêter mon concours, même indirectement, à <strong>de</strong>schoses aussi ridicules, et c'est pour cela que je me suis abstenu.6 e Objet. — Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Legs <strong>de</strong> M. Pierre Masson. —Avis <strong>de</strong>s Sections réunies.M. CLAESSENS :Laeken, 29 août 1881.Rapport <strong>de</strong>s Sectionsréunies.Messieurs,Le bureau <strong>de</strong>s marguilliers <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Dame, par sa délibération du21 août 1881,accepte lelegs <strong>de</strong>2,000francsquelui fait feu M. Pierre-Joseph-Donat Masson, par testament olographe en date du 24 juillet 1871, à charged'entretenir à perpétuité le tombeau du testateur et <strong>de</strong> sa femme, née Marie-Jacqueline Lefebure.L'église s'est déjà vu refuser l'acceptation d'une libéralité semblable parun arrêté du 17 janvier 1879, qui a attribué à la Commune le legs <strong>de</strong>300 francs fait à la Fabrique par Mme Zuber-Debiefve, sous la condition <strong>de</strong>l'entretien perpétuel du caveau <strong>de</strong> sa famille.Pour revendiquer au profit <strong>de</strong> la Commune le legs <strong>de</strong> M. Pierre Masson,les Sections réunies estiment que le Conseil communal est fondé à s'appuyersur les principes <strong>de</strong> droit qui ont fait consacrer la jurispru<strong>de</strong>nce qui a prévalupour le legs Zuber-Debiefve.Les attributions <strong>de</strong>s Fabriques d'églises sont définies par l'art, le dudécret du 30 décembre 1809, conçu comme suit :Les Fabriques sont chargées <strong>de</strong> veiller à l'entretien et à la conservation<strong>de</strong>s temples , d'administrer les aumônes et les biens, rentes et perceptionsautorisées par les lois et règlements, les sommes supplémentaires fourniespar les <strong>commune</strong>s, et généralement tous les fonds qui sont affectés à l'exercicedu culte ; enfin d'assurer cet exercice et le maintien <strong>de</strong> sa dignité, dans leséglises auxquelles elles sont attachées, soit en réglant les dépenses qui y sontnécessaires, soit en assurant les moyens d'y pourvoir.On ne découvre pas dans ces attributions la capacité pour les Fabriques<strong>de</strong> se substituer aux familles pour l'entretien ou la construction <strong>de</strong>s tombeaux.Ceci rentre dans la compétence <strong>de</strong>s <strong>commune</strong>s, qui seules peuvent réglementerla construction et la réparation <strong>de</strong>s caveaux en vertu du droit <strong>de</strong>police et <strong>de</strong> réglementation que leur confère le décret du 23 prairial an XIIsur les sépultures. C'est valablement aussi que les <strong>commune</strong>s stipuleraientdans leurs actes <strong>de</strong> concession la condition qu'elles se réservent la construction<strong>de</strong>s caveaux à établir dans les terrains qu'elles seules ont le droit <strong>de</strong> concé<strong>de</strong>rdans les cimetières communaux, et,partant, l'entretien <strong>de</strong> ces caveaux.Ces considérations engagent les Sections réunies à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au Conseil <strong>de</strong>


— 143 —proposer à la Députation permanente, en conformité <strong>de</strong> l'art. 900 du c 1civil, <strong>de</strong> refuser à la Fabrique l'autorisation d'accepter le legs dont il s'a° 'taet <strong>de</strong> le revendiquer au nom <strong>de</strong> la Commune.^Le Rapporteur,L ePrési<strong>de</strong>nt,J. CLAESSENS. E. BOCKSTAEL.L'art. 900 du co<strong>de</strong> civil est formel. Il y a, d'ailleurs, un précé<strong>de</strong>ntpour Laeken.M. LE BOURGMESTRE. C'est exact.— Adopté.7 e Objet. — Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Budget <strong>de</strong> 1882.M. LE BOURGMESTRE. NOUS déposons ce document et nous en proposonsIS le renv( renvoi à la Section <strong>de</strong>s finances.— Adopté.8 e Objet. — Eglise <strong>de</strong> la Résurrection. — Budget <strong>de</strong> 1881. —Subsi<strong>de</strong> pour couvrir l'insuffisance <strong>de</strong> ressources.M. LE BOURGMESTRE. Nous proposons, Messieurs, <strong>de</strong> remettre cetobjet à une autre séance, parce que nous attendons <strong>de</strong>s renseignementscomplémentaires que doit nous fournir le Consistoire. Onnous a indiqué certaines personnes <strong>de</strong> la Commune comme fréquentantl'église <strong>de</strong> la Résurrection, et nous n'avons pas trouvé leursnoms dans nos registres <strong>de</strong> population.Une voix. Où se trouve cette église ?M. LE BOURGMESTRE. A Ixelles.M. VANDERGETEN. Nous avons déjà refusé notre intervention.M. LE BOURGMESTRE. Oui, mais M. le Ministre <strong>de</strong> la Justice, à quila Députation permanente en a référé, dit qu'il y a lieu d'intervenirau prorata du nombre d'habitants qui fréquentent les églises protestantes.Nous pourrons nous occuper <strong>de</strong> cet objet à notre prochaineséance.— Ajourné.


9e Objet. — Inspecteur du poisson. — Suppression <strong>de</strong> l'emploi. —Avis dû comité <strong>de</strong> salubrité.M. LE BOURGMESTRE. Le comité <strong>de</strong> salubrité nous a fait parvenirson avis sur celte question.S'il n'y a pas d'opposition, nous renverrons cette affaire à l'examen<strong>de</strong> la Section <strong>de</strong> police, qui fera un rapport au Conseil communal.— Le renvoi est ordonné.M. LE BOURGMESTRE. NOUS avons à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> statuer d'urgencesur une vente <strong>de</strong> terrain communal qui a eu lieu le 10 août <strong>de</strong>rnier.II s'agit d'une parcelle située dans la rue Marie-Christine (lot 156)et qui a été adjugée au sieur Al<strong>de</strong>rson pour la somme <strong>de</strong> 6,500francs. L'adjudication provisoire a eu lieu le 27 juillet et le Conseila autorisé la mise à prix au taux sus-indiqué.La vente dont il s'agit et qui a été faite par le ministère <strong>de</strong> M. lenotaire Valentyns, est donc à ratifier.— L'urgence et la ratification sont votées à l'unanimité.M. LE BOURGMESTRE. Il y aurait lieu également <strong>de</strong> se prononcerd'urgence sur un remploi <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Dame. Ils'agit du capital provenant <strong>de</strong> l'aliénation d'une parcelle <strong>de</strong> terre àla Société du quartier Léopold II. Cette affaire avait été renvoyée àla Section <strong>de</strong>s tinances, mais celle-ci n'a pas encore pris <strong>de</strong> conclusions.Cependant la question est urgente, car M. le Gouverneur réclameune solution avec instance.— L'urgence est déclarée à l'unanimité.M. LE BOURGMESTRE. Voici les rétroactes <strong>de</strong> la question :Le Conseil communal, en séance du 24 novembre 1880, a émis un avisfavorable sur une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du Conseil <strong>de</strong> Fabrique <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Dametendante à être autorisé à vendre une parcelle <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> 2B ares 85 centiares,située sous Jette-Saint-Pierre, pour la création du quartier Léopold II.La Fabrique n'avait pas fait connaître l'emploi qu'elle comptait faire <strong>de</strong>s5,000 francs à provenir <strong>de</strong> cette vente. Invitée plus tard à réparer cetteomission, la Fabrique ne répond pas.C'est le bureau <strong>de</strong>s marguilliers qui nous fait parvenir une délibérationportant que le Conseil <strong>de</strong> Fabrique a prévu au budget <strong>de</strong> 1881 une somme<strong>de</strong> 4,900 francs à provenir <strong>de</strong> ladite vente et que cette somme doit servir ausol<strong>de</strong> du prix <strong>de</strong> l'ornement blanc complet dont la Fabrique a fait l'acquisitionen 1880.


— 150 —Invité <strong>de</strong> nouveau par M. le Gouverneur <strong>de</strong> la province à délibérer surl'emploi <strong>de</strong>s 5,000 francs, le Conseil <strong>de</strong> Fabrique a pris, le 6 avril <strong>de</strong>rnier unedélibération qui nous fait connaître que les fonds à provenir <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> laparcelle <strong>de</strong> terre doivent servir à couvrir les frais <strong>de</strong> l'exercice 1881 et qu'encas <strong>de</strong> ressources suffisantes, ils seraient placés à intérêts en obligations <strong>de</strong>la rente belge à 3 ou 4 p. c. C'est sur cette <strong>de</strong>rnière délibération que le Conseilcommunal est appelé à donner son avis.Nous avons donc tous les éléments pour nous prononcer en connaissance<strong>de</strong> cause. Si la Fabrique place ses fonds à 3 ou 4 p. c. <strong>de</strong>la rente belge, nous n'avons rien à dire et nous pouvons émettre unavis favorable sur sa délibération. En effet, on ne peut mieux placerson argent qu'en rente belge à 3 ou 4 p. c. Mais il ne s'agit nullementd'affecter la somme aux besoins généraux <strong>de</strong> 1881.M. VANDERGETEN. Je prierai M. le Bourgmestre <strong>de</strong> vouloir lire lepassage <strong>de</strong> la délibération qui concerne le placement <strong>de</strong>s fonds.M. LE BOURGMESTRE donne lecture <strong>de</strong> ce passage.M. VANDERGETEN. Mais la Fabrique ne dit pas qu'elle va convertircet argent en rente belge. Elle dit seulement que cette conversionaura lieu si les ressources du budget <strong>de</strong> 1881 sont suffisantes.M. LE BOURGMESTRE. C'est pourquoi je propose <strong>de</strong> donner unavis favorable quant au placement <strong>de</strong> fonds seulement.M. VANDERGETEN. La délibération du Conseil <strong>de</strong> fabrique n'estpas franche. On nous dit : nous placerons l'argent si nos ressourcessont suffisantes. Eh bien, Messieurs, c'est nous laisser entendrequ'on emploiera les fonds au fur et à mesure <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> l'exercice1881. Je propose <strong>de</strong> donner un avis défavorable.M. LE BOURGMESTRE. C'est le moyen <strong>de</strong> donner toute licence à laFabrique. Ne vaut-il pas mieux émettre un avis favorable à la condition<strong>de</strong> placer la somme en rente belge?Un membre. L'argent ne doit pas être employé à autre chose.M. LE BOURGMESTRE. Evi<strong>de</strong>mment,— Mise aux voix, la proposition <strong>de</strong> M. le Bourgmestre est adoptéeà l'unanimité.Le Conseil se constitue en Comité secret à quatre heures.M. l'Echevin De Schryver prend séance et M. le conseiller Van<strong>de</strong>rgetenquitte la salle <strong>de</strong>s délibérations ; il est cinq heures moinscinq minutes.


La séance publique est rouverte à cinq heures, pour s'occuperdu n" 2 <strong>de</strong> l'ordre du jour.Le Conseil se sépare à cinq heures dix minutes.COMITÉ SECRET.Le Conseil accepte la démission <strong>de</strong> l'agent <strong>de</strong> police Faster.Le Conseil alloue un secours extraordinaire <strong>de</strong> 100 francs à laveuve <strong>de</strong> l'ancien gar<strong>de</strong> champêtre Hecx, Cette allocation sera prélevéesur le poste « Dépenses imprévues » <strong>de</strong> 1881.M. le Bourgmestre donne lecture <strong>de</strong> la dépêche dont la teneursuit :<strong>Bruxelles</strong>, le 22 août 1881.A Messieurs les Bourgmestre et Eckevins <strong>de</strong> la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken.Messieurs,J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous faire connaître que je vais soumettre au Eoi, commesuite à la délibération du Conseil communal <strong>de</strong> Laeken en date du 2 aoûtcourant, un projet d'arrêté décrétant l'institution en cette <strong>commune</strong> d'une <strong>de</strong>sécoles moyennes <strong>de</strong> l'Etat pour garçons et d'une <strong>de</strong>s écoles moyennes <strong>de</strong> l'Etatpour filles, créées par l'article 1er d ela loi du 15 juin 1881.Sans prendre aucun engagement envers le personnel actuel <strong>de</strong>s écolesmoyennes communales qu'en fait il s'agit <strong>de</strong> transformer en établissement <strong>de</strong>l'Etat, le Gouvernement conservera provisoirement en fonctions ceux <strong>de</strong>smembres <strong>de</strong> ce personnel dont le concours sera jugé nécessaire pour que l'écolepuisse être réorganisée et ouverte au mois d'octobre prochain.Une commission d'inspection sera chargée d'aller constater, dans le courant<strong>de</strong> l'année scolaire 1881-1882, quels seront ceux d'entre eux : 1° à qui il serapossible <strong>de</strong> conférer un mandat définitif; 2° qu'il conviendra <strong>de</strong> laisser enfonctions à titre provisoire; 3° qu'il pourrait être utile <strong>de</strong> remplacer.Dans tous les cas, on évitera que <strong>de</strong>s lacunes existent dans le corps enseignantpendant la prochaine année scolaire.Les arrêtés royaux organiques du 30 juin et du 4 août 1881 ont déterminéla composition du personnel <strong>de</strong>s écoles moyennes pour garçons et pourfilles.D'après les besoins actuels <strong>de</strong> vos écoles, le cadre du personnel <strong>de</strong>vra enêtre fixé <strong>de</strong> la manière suivante :A. Ecole moyenne <strong>de</strong> garçons : — Un directeur, trois régents, trois instituteurset <strong>de</strong>s professeurs ou maîtres <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin, <strong>de</strong> musique et <strong>de</strong> gymnastique.IftCHlVES DE LA VtUE H BW«Mi65 rue <strong>de</strong>s Tanneurs


— 1B2 —B. Ecole moyenne <strong>de</strong> filles : — Une directrice, <strong>de</strong>ux régentes, trois institutrices et <strong>de</strong>s maîtresses <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin, <strong>de</strong> couture, <strong>de</strong> musique et <strong>de</strong>nastique. m 'En prenant pour base le taux <strong>de</strong>s traitements attribués aux membres dcorps professoral <strong>de</strong>s écoles moyennes <strong>de</strong> l'Etat, la dépense doit être évalué 11<strong>de</strong> ce chef, en moyenne, aux chiffres ci-après :A. — Ecole moyenne <strong>de</strong> garçons.1 Directeur (traitement moyen) . . . . . fr3 Régents (traitement moyen, 2,250 francs) . . . .3 Instituteurs (traitement moyen, 1,900 francs)3 Professeurs ou maîtres . . . . . .Secrétaire-trésorier, gages <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> service, distribution <strong>de</strong>prix . . . . . . . . . .En tout . . f r.B. — Ecole moyenne <strong>de</strong> filles.1 Directrice (même traitement) . . . . . fr.2 Régentes . . . . . . . . .3 Institutrices . . . . . . . . .Maîtresses . . . . . . . . .Traitement du secrétaire-trésorier, gages <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> service, frais<strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> prix . . . . . . .3,0506,7505,7001,8001,20018,5003,0504,5005,7001,8001,200En tout. . . fr. 16,250Pour calculer la part d'intervention respective <strong>de</strong> l'Etat et <strong>de</strong> la Communeil faut déduire <strong>de</strong> la dépense totale le montant du minerval scolaire et, s'il ya lieu, le produit <strong>de</strong>s fondations et legs. La différence sera couverte pour 1/3par la Commune et pour 2/3 par l'Etat.Ce système, qui aura pour effet <strong>de</strong> faire diminuer les subventions communaleset gouvernementales à mesure qu'augmentera la somme provenant duminerval scolaire, intéressera en même temps à la prospérité <strong>de</strong> l'école l'administrationcentrale et l'administration locale.En supposant que le produit <strong>de</strong> la rétribution scolaire atteigne 2,000francspar an à l'école moyenne <strong>de</strong> garçons et 3,000 francs à l'école moyenne <strong>de</strong> filles(comme en 1880), il restera à payer par la Commune, indépendamment <strong>de</strong>sfrais <strong>de</strong> matériel qui lui incombent exclusivement d'après la loi, une sommemaxima <strong>de</strong> 5,500 francs pour la première <strong>de</strong> ces écoles et 4,416 francs pourla secon<strong>de</strong>.Mais la dépense sera nécessairement moindre pour les trois premièresannées, si tous les membres du personnel débutent par le traitement minimum<strong>de</strong> leur gra<strong>de</strong>.Je puis donc consentir à ce que pour l'école moyenne <strong>de</strong> filles la Communen'intervienne pas en ce moment pour un chiffre supérieur à l'allocation <strong>de</strong>4,300 francs, figurant au budget communal <strong>de</strong> 1880.


— 153 —Il est à remarquer cependant que si parmi les traitements faits aux membresactuels du personnel enseignant, il en était qui fussent supérieurs au tauxréglementaire, la différence tomberait exclusivement à charge <strong>de</strong> la Commune.Le Conseil communal aura donc à voter, en temps utile, le subsi<strong>de</strong> nécessairepour assurer l'ouverture <strong>de</strong>s écoles moyennes <strong>de</strong> l'Etat dès le mois d'octobre1881.Je me réserve <strong>de</strong> faire examiner en détail les locaux affectés à l'école etd'inviter le Conseil communal à y introduire les modifications qui seraientréclamées par l'intérêt du service. Il en sera <strong>de</strong> même du mobilier et du matérielclassique.Je vous prie, Messieurs, <strong>de</strong> faire dresser, dès à présent, et <strong>de</strong> me faireparvenir un plan-croquis <strong>de</strong>s bâtiments (préaux et dépendances) avec indication<strong>de</strong>s services, ainsi qu'un inventaire du mobilier et du matériel.Aux termes <strong>de</strong> l'article 11, § 1, <strong>de</strong> la loi du 1 erjuin 1850, le Gouvernementexerce la surveillance dans les établissements <strong>de</strong> l'Etat par l'intermédiairenotamment d'un bureau local d'administration.Conformément à l'article 12, réglementé par l'arrêté royal du 10 juin 1852,le bureau d'administration se compose, indépendamment du Collège <strong>de</strong>sBourgmestre et Echevins, <strong>de</strong> quatre membres dans les villes non sièges d'unathénée royal. Ces membres sont nommés sur une liste double <strong>de</strong> candidatsprésentés par le Conseil communal ; la moitié au moins sont pris en <strong>de</strong>horsdu Conseil.Le bureau administratif ayant notamment pour attribution <strong>de</strong> donner sonavis sur la nomination du personnel, il est désirable que le Conseil s'occupesans retard <strong>de</strong> cet objet. Un seul bureau administratif suffira pour les <strong>de</strong>uxétablissements.Je signale, Messieurs, tous les points dont s'occupe la présente dépêche àvotre attention spéciale et vous prie d'y donner la suite la plus promptepossible.Le Ministre <strong>de</strong> VInstruction publique,P. VANHUMBEÉCK.Le Conseil arrête comme suit la liste <strong>de</strong>s candidats à présenterpour la formation du bureau administratif <strong>de</strong>s écoles moyennes :Premiers candidats.\° M. F. Van<strong>de</strong>rgeten, conseiller communal, ancien instituteur;2° M. A. Cauchie, conseiller communal, professeur à l'Athénée<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> ;3° M. E. Doms, professeur à l'Athénée <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> ;4° M. A. De Brauwer, percepteur <strong>de</strong>s postes.


— 154 —Seconds candidats.1° M. J.-H. Steyls, conseiller communal, docteur en mé<strong>de</strong>cine-2° M. P. Verhoeven, id. id. ;3° M. L. Van<strong>de</strong>r Aa, ingénieur;4° M. C. Nyssens, fabricant.Le Conseil, à l'unanimité, émet un avis favorable sur les documentsci-après du Bureau <strong>de</strong> bienfaisance :A. Deux délibérations du25 août <strong>de</strong>rnier portant : la première,approbation d'un procès-verbal d'adjudication <strong>de</strong> la même date <strong>de</strong>M. le notaire Valentyns, avec cahier <strong>de</strong>s charges. Cet acte aliène àM. F. Van<strong>de</strong>rgeten, pour la somme <strong>de</strong> 12,510 francs les terrainsn os18 à 22 du plan <strong>de</strong> lotissement dont la formation a été autoriséepar arrêté <strong>de</strong> la Députation permanente du 13 juillet 1881; lasecon<strong>de</strong> délibération accepte, par modification au cahier <strong>de</strong>s chargesprécité, l'offre <strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>rgeten <strong>de</strong> se libérer en dix années,moyennant le paiement annuel d'un intérêt <strong>de</strong> 5 p. c. ;B. Deux autres délibérations du 1 er septembre relatives à <strong>de</strong>sopérations semblables. Le procès-verbal, qui porte également la datedu 1 er septembre, adjuge à M m e V e Dremaux, née Julie Lebon, lelot n° 30, au prix <strong>de</strong> 2,262 francs, et à M. H. Houbaer les terrainsn os 27 et 28 pour la somme totale <strong>de</strong> 5,099 francs. M m e Dremauxpaie comptant et M. Houbaer s'est engagé à sol<strong>de</strong>r dans le terme<strong>de</strong> cinq années, en servant un intérêt <strong>de</strong> 5 p. c.


V il. ANWES 1881. LUNDI 26 SEPTEMBRE.je*. É s x X3 £B r%r G JB: n o ~v A si.COMMUNEBULLETINDE LAEKEN.COMMUNAL.BUREAU D'ABONNEMENT :CHEZ M M EV e JULIEN BAERTSOEN, GRAND'PLACE, 5, A BRUXELLES.Prix d'uboimemeril : 4 francs par an.CONSEIL COMMUNAL.Séance du 26 septembre 1881.Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. E. BOCKSTAEL, bourgmestre.SOMMAIRE :Conseil communal. — Procès-verbal <strong>de</strong> la séance du 8 septembre. — Approbationconditionnelle, 156.Bibliothèque populaire. — Don du Ministère <strong>de</strong> l'Intérieur, 156.Taxe sur le revenu cadastral. — Rôle A <strong>de</strong> 1881. - Approbation définitive, 156.Bureau <strong>de</strong> bienfaisance. — Vente <strong>de</strong> terrain. - Avis favorable, 156.Eglise <strong>de</strong> la Résurrection. — Budget <strong>de</strong> 1881. — Subsi<strong>de</strong> pour couvrir l'insuffisance<strong>de</strong>s ressources. — Décision négative, 157.Situation financière et administrative <strong>de</strong>là Commune. — M. Verhoeven annoncequ'il interpellera le Collège à la séance obligatoire du 3 octobre, 157.Caserne <strong>de</strong>s grenadiers. — Egouts. — Ecoulement <strong>de</strong>s eaux. — Interpellation <strong>de</strong>M. Gochet, 158.Bue Saint-Georges (section <strong>de</strong> droite). — Construction d'un égout, 158.Comité secret, 160.La séance est ouverte à trois heures <strong>de</strong> relevée.Présents : MM. Bockstael, bourgmestre ; De Schryver, échevin ;Steyls, De Bauche, Claessens, Luycx , Van<strong>de</strong>rgeten , Lepage,Cauchie, Verhoeven, Tollenaere, Gochet, conseillers; P. Boisson,chef <strong>de</strong> bureau, faisant fonctions <strong>de</strong> secrétaire communal.M. Fransman, échevin, est retenu chez lui pour motif <strong>de</strong> santé.Absents : MM. Van Santen et Torsin, conseillers.


— 156 —M. BOISSON donne lecture du procès-verbal <strong>de</strong> la séance d8 septembre.M. GLAESSENS. Le procès-verbal renseigne un chiffre <strong>de</strong> 12 50(francs pour la vente faite par le Bureau <strong>de</strong> bienfaisance à M Van<strong>de</strong>rgeten. N'est-ce pas 12,510 francs le prix d'acquisition?M. LE BOURGMESTRE. C'est à vérifier. On mentionnera au procèsverbal le chiffre réel.— Le procès-verbal est ensuite adopté.uCommunication.M. LE BOURGMESTRE. Par apostille du 19 septembre, n° 154HM. le Ministre <strong>de</strong> l'Intérieur transmet au Collège, pour la Bibliothèquepopulaire, un exemplaire <strong>de</strong> l'ouvrage intitulé Panthéonnational (1830-1880), par Théodore Juste.Je propose d'adresser <strong>de</strong>s remerciements au donateur.— Adhésion unanime.1 ER Objet. — Taxe sur le revenu cadastral. — Rôle A <strong>de</strong> 1881.M. LE BOURGMESTRE. Ce rôle, qui a été approuvé provisoirement(1), a été publié et n'a donné lieu à aucunereclamation.ils'agit aujourd'hui <strong>de</strong> l'approuver définitivement.—- Adopté.2 e Objet. — Bureau <strong>de</strong> bienfaisance. — Vente <strong>de</strong> terrains.M. LE BOURGMESTRE. M. le notaire Valentyns a adjugé définitivementà M. Houbaer, entrepreneur, pour la somme <strong>de</strong> 2,462 francs,le lot 29 <strong>de</strong>s terrains appartenant aux pauvres <strong>de</strong> Laeken et mis envente publique. Le Bureau <strong>de</strong> bienfaisance s'est entendu avecM. Houbaer, afin <strong>de</strong> lui faciliter le paiement <strong>de</strong> la somme susditeen lui accordant un délai <strong>de</strong> cinq ans. L'opération sera avantageusepour les pauvres, puisque l'intérêt du capital sera <strong>de</strong> 5 p. c.au lieu <strong>de</strong> 4 p. c.La vente a été approuvée par le Bureau <strong>de</strong> bienfaisance enséance du 22 septembre courant.— Le Conseil émet un avis favorable sur la résolution dont ils'agit.(1) Voir page 145.


— 157 —5° Objet. — Eglise <strong>de</strong> ta Résurrection. — Budget <strong>de</strong> 1881. — Subsi<strong>de</strong>pour couvrir l'insuffisance <strong>de</strong>s ressources.M. LE BOURGMESTRE. Nous possédons aujourd'hui <strong>de</strong>s renseignementscomplets et <strong>de</strong>squels il résulte qu'aucun <strong>de</strong>s fidèles désignéscomme appartenant à Laeken ne fait réellement partie <strong>de</strong> notrepopulation. M. Avery a quitté la Commune pour Schaerbeek, rueLefranc, 28, le 2 juillet 1879 ; M l l eHand n'habite pas Laeken, ainsiqu'il conste d'une lettre du 12 septembre 1881 du Conseil d'administration<strong>de</strong> l'église précitée. Quant à M m e Wilson, elle est simplement<strong>de</strong> passage à Laeken, où elle est retenue par une indisposition,son domicile habituel est Edimbourg, en Ecosse.Dans ces conditions, nous n'avons qu'à décliner notre interventionpécuniaire.— La proposition <strong>de</strong> M. le Bourgmestre est mise aux voix etadoptée à l'unanimité.M. VERHOEVEN. Messieurs, aujourd'hui en huit nous aurons uneséance obligatoire du Conseil. J'ai l'honneur <strong>de</strong> prévenir le Collègeque je l'interpellerai ce jour-là sur la situation financière et administrative<strong>de</strong> la Commune. Je regrette que les membres <strong>de</strong> l'oppositionne soient pas présents pour prendre note <strong>de</strong> mon intention.Depuis quelques semaines, il paraît dans la Commune une publicationqui alligne <strong>de</strong>s chiffres, en superpose et en invente, le toutdans l'intention bien arrêtée <strong>de</strong> combattre l'Administration actuelle.Je sais parfaitement que les membres qui siègent avec nous etqui ne partagent pas nos opinions sont au moins complices <strong>de</strong> cettepublication. Or, les élections approchent et je veux donner à cesMessieurs <strong>de</strong> l'opposition l'occasion d'un débat public et approfondisur la situation tant financière qu'administrative <strong>de</strong> la Commune.J'espère que l'annonce <strong>de</strong> cette interpellation les déci<strong>de</strong>ra à assisterà la séance prochaine. S'ils ne répondaient pas à cet appel indirect,mais catégorique, je <strong>de</strong>vrais considérer leur abstention comme unsigne <strong>de</strong> complicité avec les auteurs <strong>de</strong>s articles en question, et, ensecond lieu, comme un signe certain <strong>de</strong> leur peu <strong>de</strong> loyauté, <strong>de</strong> leurmanque <strong>de</strong> caractère et <strong>de</strong> justice. J'ai dit.M. LE BOURGMESTRE. Messieurs, nous nous tiendrons à la dispositiondu Conseil pour lui donner tous les éclaircissements qu'ilpourrait désirer.— L'inci<strong>de</strong>nt est clos.


— 158 —M. GOCHET. L'Etat vient <strong>de</strong> mettre en adjudication la constructiond'égouts pour la caserne du détachement.Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai si M. le Bourgmestre a déjà entamé <strong>de</strong>s négociationsau sujet <strong>de</strong> l'écoulement <strong>de</strong>s eaux qui proviendront <strong>de</strong> cetégout et <strong>de</strong>s autres aqueducs dépendant du Parc public?M. LE BOURGMESTRE Nous sommes en négociations avec l'Etatpour la construction du collecteur qui reliera les égouts dont ils'agit au collecteur <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>. Si l'égout que l'on construit en cemoment est raccordé à celui <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Palais, ce ne sera paspour longtemps, car la construction d'un collecteur sous l'avenuedu Parc-Royal et sous l'avenue <strong>de</strong> la Reine est décidée.Un membre. On aurait dû commencer par-là.M. LE BOURGMESTRE. Les eaux qui viendront <strong>de</strong> la caserne <strong>de</strong>sgrenadiers ne seront pas abondantes.M. GOCHET. Mais il y a trois égouts à construire; l'adjudication aeu lieu la semaine passée.M. LE BOURGMESTRE. Nous ne pouvons pas empêcher le Gouvernement<strong>de</strong> se servir <strong>de</strong> nos égouts."M. VANDERGETEN. Le Gouvernement <strong>de</strong>vrait nous ai<strong>de</strong>r à nousembrancher avec le collecteur <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>. Ce qu'a dit M. Gochetpourrait contribuer à faire hâter la solution que nous désirons.M. LE BOURGMESTRE. NOUS avons écrit au Gouvernement que lesterres amenées du Parc public par les pluies abondantes obstruentl'égout <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Palais, et nous avons <strong>de</strong>mandé son interventionpécuniaire pour le curage <strong>de</strong> cet égout.Dans le cas dont nous nous occupons, comme il s'agit d'une question<strong>de</strong> salubrité, nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rons à l'Etat d'intervenir pour uneforte part dans la construction du collecteur à établir sous l'avenue<strong>de</strong> la Reine.M. VANDERGETEN. Il pourra se produire <strong>de</strong>s inondations dans larue <strong>de</strong>s Palais et(Interruption).M. LE BOURGMESTRE. Nous tâcherons <strong>de</strong> hâter autant que possiblela solution <strong>de</strong> la question.— L'inci<strong>de</strong>nt est clos.M. VANDERGETEN. Je me permettrai d'appeler l'attention duCollège sur la situation <strong>de</strong> la rue Saint-George ou du moins d'unepartie <strong>de</strong> cette rue, au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l'écoulement <strong>de</strong>s eaux ménagères,etc. Toute la partie droite est privée d'égouts et cette situationpeut provoquer <strong>de</strong>s inondations. Les propriétaires seraient très


— 159 —heureux <strong>de</strong> payer leur quote-part <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> construction. Le travailne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait ni beaucoup <strong>de</strong> temps ni beaucoup d'argent, etil y aurait la un avantage pour la Commune.Dans ces conditions, je prierai le Collège <strong>de</strong> vouloir bien étudierla question, car tous les intéressés réclament avec raison l'exécutiondu travail dont il s'agit,M. LE BOURGMESTRE. NOUS avons, à la vérité, reçu diversesréclamations <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s riverains.M. VANDERGETEN. J'espère qu'avant quinze jours on mettra lamain à l'œuvre.M. LE BOURGMESTRE. NOUS essayerons.M. VANDERGETEN. Il y a 70 mètres d egout à construire ; ce n'estpas là un travail bien considérable.M. LE BOURGMESTRE. NOUS voulons bien prendre un engagementà cet égard, mais il faut que le Conseil nous dispense <strong>de</strong> l'adjudicationpublique.M. VANDERGETEN. L'égout sera largement payé par les riverains ;il s'agit d'un travail urgent et l'on pourrait prendre une décision dèsaujourd'hui. L'hiver est à nos portes et si nous tardons encore, on nefera pas le travail sous prétexte <strong>de</strong> mauvais temps. (Interruption.)Un membre. Tous les riverains sont-ils d'accord pour payer?M. VANDERGETEN. Oui ; ils ont fait <strong>de</strong>s démarches en vue d'obtenirla construction <strong>de</strong> l'égout.M. LE BOURGMESTRE. NOUS avons reçu <strong>de</strong>s réclamations <strong>de</strong> la part<strong>de</strong>s riverains, et c'est pourquoi nous avons mis la question à l'étu<strong>de</strong>.Si le Conseil veut statuer aujourd'hui, il doit avant tout déclarerl'urgence.— L'urgence est prononcée à l'unanimité.M. LE BOURGMESTRE. Le Conseil est-il d'avis qu'il y a lieu <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>rimmédiatement à la construction <strong>de</strong> l'égout précité? Dansl'affirmative, le Collège s'entendrait avec un entrepreneur. Nous nepouvons pas donner immédiatement le chiffre exact <strong>de</strong> la dépense,mais il ne dépasserait guère 1,200 francs.Un membre. On pourrait s'adresser à quelques entrepreneurs etfaire une soumission restreinte.Une voix. Cela ne vaut pas la peine <strong>de</strong> faire une adjudication.— Le Conseil charge le Collège <strong>de</strong> faire construire l'égout dontil s'agit. La dépense sera prélevée sur le budget <strong>de</strong> 1881, art. 5 <strong>de</strong>sdépenses extraordinaires.


— 160 —La séance publique est levée à quatre heures et un quart.Le Conseil se constitue en comité secret.Il se sépare à cinq heures.COMITÉ SECRET.Le Conseil autorise le Collège, d'une part, à se défendre en appelcontre M. Hauterman, d'autre part, à l'attraire en justice. Dans lapremière action il s'agit <strong>de</strong>s paiements faits à M Marinus pourcession <strong>de</strong> terrain et que le tribunal a déclaré bons et valables;la secon<strong>de</strong> action est relative au paiement <strong>de</strong> taxes d'égout et <strong>de</strong>pavage dues par M. Hauterman et qui ne peuvent pas être recouvréespar la voie parée.Le Conseil statue sur différentes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> bourses d'étu<strong>de</strong>.Le Conseil nomme M. Th. Boone membre du 5 eComité scolaire,en remplacement <strong>de</strong> M. Van Aer<strong>de</strong>, démissionnaire.Le Conseil porte <strong>de</strong> 900 à 1,200 francs le traitement <strong>de</strong>M l l eH. Déliiez, institutrice <strong>de</strong> l'école gardienne, rue <strong>de</strong>s Palais. Cetteaugmentation prendra cours le 1 eroctobre.Le Conseil nomme :1° Secrétaire communal, M. L. Houba, lieutenant au 9 e régiment<strong>de</strong> ligne, attaché au Ministère <strong>de</strong> la guerre;2° Agent <strong>de</strong> police <strong>de</strong> 3 e classe, M. J.-J. Wauters, ancien sousofficier;5° A la <strong>de</strong>uxième classe <strong>de</strong> son emploi, l'agent <strong>de</strong> police Van<strong>de</strong>Wouwer. Son traitement est en conséquence porté à 1,200 francs.


'ton t


tir 12. ANNEE 1881. LUNDI 5 OCTOBRE.nÉSIO£JltfCE!JE* OVAL OES.COMMUNE DE LAEKEN.BULLETIN COMMUNAL.BUREAU D'ABONNEMENT :CHEZ M m e V E JULIEN BAERTSOEN, GRAND'PLACE, 5, A BRUXELLES.Prix d'abonnement : 4 francs par an.CONSEIL COMMUNAL.Séance du 3 octobre 4881.Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. E. BOCKSTAEL, bourgmestre.SOMMAIRE :Conseil communal. — Procès-verbal <strong>de</strong> la séance du 26 septembre. — Approbation,162.Secrétaire communal. — Prestation <strong>de</strong> serment et installation <strong>de</strong> M. L. Houba, 162.Rapport sur la situation et l'administration <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> la Commune. — Année1880-1881. — Envoi d'un exemplaire aux électeurs, 162.Budget communal <strong>de</strong> 1882, avec ses appendices. — Renvoi à la Section <strong>de</strong>sfinances, 162.Fonds commun. — Quote-part <strong>de</strong> la Commune en 1882. — Répartition entre leBureau <strong>de</strong> bienfaisance et les Hospices, 163.Gar<strong>de</strong> civique. — Budget <strong>de</strong> 1882. — Renvoi aux Sections réunies, 164.Situation financière et administrative <strong>de</strong> la Commune. — Interpellation <strong>de</strong>M. Verhoeven, 164.Comité secret, 182.La séance est ouverte à trois heures et un quart.Présents : MM. Bockstael, bourgmestre; De Schryver, échevin;Steyls, Van Santen, Torsin, De Bauche, Claessens, Van<strong>de</strong>rgeten,Lepage, Cauchie, Verhoeven, Tollenaere, Gochet, conseillers;L. Houba, secrétaire communal.M. Fransman, échevin, est retenu chez lui pour motif <strong>de</strong> santé.


— 162 —M. LE BOURGMESTRE donne lecture du procès-verbal <strong>de</strong> la séancedu 26 septembre <strong>de</strong>rnier.— La rédaction en est approuvée.1 ER Objet. — Prestation <strong>de</strong> serment et installation <strong>de</strong> M. L. Houbsecrétaire communal.M. LE BOURGMESTRE. Messieurs, ensuite <strong>de</strong> votre décision portantnomination <strong>de</strong> M. Houba aux fonctions <strong>de</strong> secrétaire communalnous avons transmis la délibération à la Députation permanente'qui l'a approuvée le 28 septembre <strong>de</strong>rnier.Je prie M. Houba <strong>de</strong> prêter le serment exigé par le décret du22 juillet 1831.— M. Houba prêle le serment requis.M. LE BOURGMESTRE. Acte est pris <strong>de</strong> votre prestation <strong>de</strong> serment.Je vous déclare installé dans vos fonctions.2 E Objet. — Rapport sur la situation et l'administration <strong>de</strong>s affai<strong>de</strong> la Commune, année 1880-1881.M. LE BOURGMESTRE. NOUS déposons, Messieurs, le rapportannuel que nous <strong>de</strong>vons, en vertu <strong>de</strong> la loi, présenter au Conseilcommunal (1).Comme les années précé<strong>de</strong>ntes, je propose d'envoyer un exemplaire<strong>de</strong> ce rapport aux électeurs <strong>de</strong> la <strong>commune</strong>. Nous ferons ensorte qu'il leur parvienne dans un très bref délai.— Adopté.3 E Objet. — Budget communal <strong>de</strong> 1882, avec ses appendicesM. LE BOURGMESTRE. En l'absence <strong>de</strong> notre collègue M. Fransman,retenu chez lui pour motif <strong>de</strong> santé, je vais donner lecture <strong>de</strong>s principauxpostes du projet <strong>de</strong> budget dont il s'agit et que le Collège al'honneur <strong>de</strong> déposer avec ses appendices.Le budget <strong>de</strong> 1882 se présente dans d'excellentes conditions.Il nous permettra cette année <strong>de</strong> réaliser l'emprunt que nous avonsdécidé <strong>de</strong> contracter <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans. Vous savez, Messieurs, quecet emprunt n'a pas été contracté parce que le projet présenté à laDéputation permanente pour l'érection d'une école primaire rue duSport n'a pas été approuvé par l'Autorité compétente à cause <strong>de</strong> la(1) Voir le Rapport annuel ci-annexé


— 163 —proximité du Canal. Depuis lors, nous avons soumis un nouveauprojet, qui a été admis par la Députation permanente. Nous auronsdonc, d'ici à peu <strong>de</strong> temps, à mettre l'entreprise <strong>de</strong>s travaux en adjudicationet, par conséquent, à réaliser l'emprunt.Comme vous le verrez, Messieurs, par l'examen <strong>de</strong>s différentspostes, le budget pour 1882 s'équilibre parfaitement.Notre fonds communal nous donne donc un disponible <strong>de</strong> 55,000francs sur lequel nous pourrons prélever la somme nécessaire pourpayer entièrement les annuités d'un emprunt <strong>de</strong> 750,000 francs.Vous le voyez, Messieurs, la situation est excellente et nous pouvonsfacilement faire l'emprunt au moyen <strong>de</strong>s ressources dont nousdisposons en ce moment.Je vous propose, Messieurs, <strong>de</strong> renvoyer aux Sections réunies lesprojets <strong>de</strong> budget déposés.M. VERHOEVEN. NOUS ne pouvons qu'appuyer tous la proposition<strong>de</strong> renvoi, puisque chaque année la Section compétente examineattentivement et longuement les documents dont nous nous occupons.— Le renvoi aux Sections réunies est ordonné.4 e Objet. — Fonds commun. — Quote-part <strong>de</strong> la Commune en 1882— Répartition entre le Bureau <strong>de</strong> bienfaisance et les Hospices.M. LE BOURGMESTRE :Laeken, le 3 octobre 1881.Le Collège au Conseil communal.Messieurs,La Députation permanente vient <strong>de</strong> fixer à fr. 12,085-45 la part d'intervention<strong>de</strong> la Commune dans le fonds commun créé par la loi du 14 mars 1876,sur le domicile <strong>de</strong> secours.Cette somme <strong>de</strong>vant être versée à la caisse communale par les établissements<strong>de</strong> bienfaisance <strong>de</strong> la Commune, nous vous proposons <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r,Messieurs, qu'elle sera supportée par moitié par le Bureau <strong>de</strong> bienfaisance etpar les Hospices civils, comme cela s'est fait en 1880 et 1881.Le Bureau <strong>de</strong> bienfaisance aurait alors à payer une somme <strong>de</strong> fr. 6,042-73et les Hospices civils une somme <strong>de</strong> fr. 6,042-72.Si vous accueillez notre proposition, Messieurs, nous notifierons votredécision aux administrations précitées, en les invitant à nous adresser unecopie <strong>de</strong> leur décision.Par le Collège :Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> secrétaire communal,P. BOISSON.Le Collège.E. BOCKSTAEL.


— 164 —— Adopté à l'unanimité moins une voix, celle <strong>de</strong> M. Claessensqui a voté contre.M. CLAESSENS. J'ai émis un vote négatif parce que le Bureau <strong>de</strong>bienfaisance est loin <strong>de</strong> pouvoir intervenir dans la constitution dufonds commun. Il est occupé en ce moment à dresser son budget etau lieu <strong>de</strong> pouvoir supporter une part <strong>de</strong> la dépense dont il s'agit'il sera obligé d'avoir recours à la Commune pour subvenir à tousses besoins.M. LE BOURGMESTRE. Cette question n'est pas en discussion pourJe moment. Elle trouvera sa place lors <strong>de</strong> l'examen du budget duBureau <strong>de</strong> bienfaisance.M. CLAESSENS. J'ai voulu simplement, motiver mon vote négatif.5 e Objet. — Gar<strong>de</strong> civique. — Budget <strong>de</strong> 1882.M. LE BOURGMESTRE. Messieurs, le budget <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> civique seclôture en dépenses et en recettes par une somme <strong>de</strong> 3,809 francs.Le subsi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Commune est le même que celui sollicité l'année<strong>de</strong>rnière.Je propose également le renvoi <strong>de</strong> ce budget aux Sections réunies.— Adopté.M. LE BOURGMESTRE. Messieurs, l'ordre du jour <strong>de</strong> la séance publiqueétant épuisé, je donne la parole à M. le conseiller Verhoevenpour développer l'interpellation qu'il a annoncée dans la <strong>de</strong>rnièreséance.M. VERHOEVEN. Messieurs, dans la <strong>de</strong>rnière séance, j'ai <strong>de</strong>mandéà interpeller le Collège sur la situation financière et administrative<strong>de</strong> la Commune.En faisant part au Collège <strong>de</strong> mon intention, j'avais évi<strong>de</strong>mmenten vue <strong>de</strong> ne pas le prendre à l'improviste et <strong>de</strong> lui permettre <strong>de</strong>répondre à toutes les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'explications, <strong>de</strong> renseignementsqu'on pourrait lui adresser.D'autre part, j'avais en vue <strong>de</strong> provoquer à la veille <strong>de</strong>s électionscommunales un débat contradictoire, public, approfondi, courtois,sur la situation générale <strong>de</strong> Laeken. Cette pensée m'a été inspiréepar la lecture <strong>de</strong> certaine feuille volante qui est l'organe <strong>de</strong> l'opposition.Or, Messieurs, comme nous avons l'honneur <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r parminous <strong>de</strong>ux membres <strong>de</strong> l'opposition, lesquels sont venus, je le constateavec bonheur, ces <strong>de</strong>ux membres pourront aujourd'hui sou-


tenir les chiffres et les assertions qui ont été publiés dans la feuilledont je parle.Je ne pense pas qu'ils désavoueront cette publication. Il estévi<strong>de</strong>nt qu'elle est le résumé <strong>de</strong>s griefs que l'opposition impute àl'Administration actuelle au point <strong>de</strong> vue financier et administratif,le résumé <strong>de</strong>s fautes que l'opposition lui reproche.Nous avons tous à remplir un mandat sérieux. Nous sommes icimandataires du corps électoral <strong>de</strong> la Commune. S'il y a eu <strong>de</strong>s fautescommises, il faut qu'on les dévoile, que le corps électoral en soitinstruit; il faut qu'elles soient rendues publiques. Mais il ne faut pasqu'on accuse l'Administration <strong>de</strong> fautes qu'elle n'a pas commises,qu'on invente <strong>de</strong>s griefs qui n'en sont pas.Voilà, Messieurs, pourquoi j'ai provoqué ce débat public qui vaavoir lieu aujourd'hui. Faisant partie <strong>de</strong> la majorité, je ne vais naturellementpas faire l'exposé <strong>de</strong>s griefs <strong>de</strong> l'opposition, je ne vais pasfaire une critique sur toute la ligne <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> l'Administration.Ce n'est pas là mon rôle et, si j'ai pris l'initiative <strong>de</strong> cette interpellation,ça été au lieu et place <strong>de</strong> mes collègues <strong>de</strong> l'opposition, quin'assistaient pas à la <strong>de</strong>rnière séance.Au reste, ils ne se sont pas mépris sur mes intentions. Comme ilsn'étaient pas présents au moment où j'ai annoncé l'interpellation, jeles ai prévenus, correctement, je pense, <strong>de</strong> ce qui s'était passé etje les ai invités à assister à la séance d'aujourd'hui pour y exposerleurs griefs, pour dire ce qu'on reproche à l'Administration, pourentamer une discussion rationnelle, approfondie, <strong>de</strong> manière àéclairer le corps électoral.Je cè<strong>de</strong> maintenant la parole à mes collègues <strong>de</strong> l'opposition.M. VAN SANTEN. NOUS avons reçu, M. Torsin et moi, ainsi que lesautres membres du Conseil, une invitation du Collège <strong>de</strong>s Bourgmestreet échevins d'assister à la séance <strong>de</strong> ce jour. C'est la coutume,et j'ajouterai même que c'est la loi. Cette pièce officielle nous renseignaitexactement du jour <strong>de</strong> la séance et <strong>de</strong> l'objet à traiter.Nous avons donc été très étonnés et très surpris <strong>de</strong> recevoir unelettre recommandée <strong>de</strong> la part d'un <strong>de</strong> nos collègues ici présents.Cette manière <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r paraît au moins étrange ; nous ne permettonspas à M. Verhoeven <strong>de</strong> nous faire la leçon. Pour ma part,prévenu à temps, j'ai voulu faire voir à M. Verhoeven qu'il se trompaitd'adresse et j'ai refusé <strong>de</strong> recevoir sa lettre.Cette missive, qui ressemble fort à un cartel et qui se trouve reproduiteen tête du journal du 2 <strong>de</strong> ce mois, est pour nous la preuveque vous avez voulu convertir la salle du Conseil communal en unearène électorale.


— 166 —Vous vous êtes dit : <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux choses l'une, ou les membres <strong>de</strong>l'opposition viendront, ou ils ne viendront pas. S'ils ne viennent pasnous donnerons connaissance au public d'une brillante situationfinancière. Nous répandrons, par parole et par écrit, le bruit queles membres <strong>de</strong> l'opposition n'ont pas osé se présenter. Nous dirons,qu'ils ont eu peur, qu'ils se seront dérobés, et pourquoi? Parce qu'ilsn'avaient rien à répondre aux chiffres que nous leur aurions présentés.Eh bien! Messieurs, vous vous êtes bien trompés. Nous sommesici.M. VERHOEVEN. Mais, c'est très bien cela.M. VAN SANTEN. NOUS ne nous sommes pas rendus aux réunionspubliques que vous avez organisées, parce que là nos paroles auraient,comme toujours, été étouffées ; mais quand il s'agit <strong>de</strong> pouvoirparler en liberté, <strong>de</strong> dire la vérilé, là où nous pouvons êtreutiles et où nous jugeons notre présence nécessaire, dans l'intérêt<strong>de</strong>s contribuables, nous nous présentons.Dans l'autre cas, vous vous êtes dit : s'ils viennent, bah ! ils nesont que <strong>de</strong>ux et nous sommes treize. Nous aurons la bouchéefacile et, si vous me permettez l'expression, nous les avalerons.M. VERHOEVEN. Je n'y tiens pas.M. VAN SANTEN. Vous n'y tenez pas? Peut-être !Vous vous êtes dit encore : Pas un d'eux ne saura nous répondreet nous, nous sommes éloquents, nous avons étudié notre sujet,nous allons les rendre muets.Ce que je viens <strong>de</strong> dire, avant d'entamer la discussion sur la situationfinancière <strong>de</strong> la Commune, a pour but <strong>de</strong> prévenir le publicque si nous nous sommes rendus ici, c'est parce que nous voulonsfaire voir que nous n'avons pas peur. Jamais, au grand jamais, unConseil n'a été réuni aussi irrégulièrement qu'aujourd'hui. Unmembre a pris sur lui <strong>de</strong> provoquer la présence d'autres membrespar <strong>de</strong>s lettres recommandées.M. VERHOEVEN. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la parole.M. VAN SANTEN. Je veux continuer.M. VERHOEVEN. C'est une question préalable à vi<strong>de</strong>r.M. LE BOURGMESTRE. La parole est à M. Verhoeven.M. VERHOEVEN. M. Van Santen dit qu'il n'a pas <strong>de</strong> leçon à recevoir<strong>de</strong> moi. Je n'ai jamais prétendu lui donner une leçon. Vous étiezcensés ignorer que j'avais annoncé une interpellation, puisque celane figure pas à l'ordre du jour.


— 167 —PM. VAN SANTEN. NOUS avons lu cela dans le journal.M. VERHOEVEN. Je vous ai prévenu par lettre recommandée pouravoir la certitu<strong>de</strong> qu'elle arriverait à <strong>de</strong>stination.Est-ce que ma lettre était convenable, oui ou non ?M. VAN SANTEN. SOUS ce rapport, je n'ai rien à dire.M. VERHOEVEN. Est-ce que mon intention a été correcte, oui ounon? Vous dites non?M. VAN SANTEN. Oui, sous un rapport, parce que je ne vous reconnaispas le droit, comme conseiller communal, <strong>de</strong> me convoquerune secon<strong>de</strong> fois, alors que j'ai été régulièrement convoqué.M. VERHOEVEN. Je ne vous ai pas convoqué du tout. Je vous aiannoncé que telle interpellation aurait lieu sur tel sujet. Or, vousn'en saviez rien, pas plus que M. Torsin.M. TORSIN. Mais vous ajoutiez : ainsi donc à mardi.M. VERHOEVEN. Qu'y a-t-il donc là <strong>de</strong> si inconvenant?M. TORSIN. Je ne trouve rien d'inconvenant à cela, mais...M. LE BOURGMESTRE. M. Torsin, vous n'avez pas la parole.M. VERHOEVEN. Si j'avais su Monsieur Torsin que, par une simplelettre <strong>de</strong> ma part, vous seriez venu en séance du Conseil, il y adix-huit mois que je vous aurais écrit.Je continue ma réponse à M. Van Santen.M. Van Santen sait tout ce je pense, tout ce que je pensais et toutce que je <strong>de</strong>vais penser. S'il vient, ce sera ceci, s'il ne vient pas, cesera autre chose.Je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> quel droit vous faites toutes ces suppositions.J'ai agi tout simplement dans le but <strong>de</strong> vous avoir ici présent à laséance, pour engager un débat public, sérieux, pour vous entendresoutenir ce que vous écrivez, sous le voile <strong>de</strong> l'anonyme, dans les tablettes<strong>de</strong>s intérêts communaux. Voilà ce que je voulais provoquer,et si ma lettre a été prise pour un défi, je n'y puis rien, et je vous garantisque ce n'a pas été mon intention. Je vous ai écrit pour vousprévenir <strong>de</strong> ce qui allait se passer. L'auriez-vous su autrement?M. VAN SANTEN. Je l'aurais su, puisque je <strong>de</strong>vais recevoir maconvocation.M. VERHOEVEN. Comme vous étiez absent à la <strong>de</strong>rnière séanceet que M. Torsin n'est plus venu <strong>de</strong>puis le 7 avril <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière,je ne pouvais pas supposer que vous seriez venus tous les<strong>de</strong>ux aujourd'hui. Vous n'avez pas assisté à plusieurs séances consécutives.Il me semble donc que c'était une politesse <strong>de</strong> ma part que <strong>de</strong>


vous informer <strong>de</strong> ce qui allait se passer, et vous n'avez pas le droitd'interpréter ma lettre comme vous le faites, vous n'avez pas le droit<strong>de</strong> supposer <strong>de</strong> ma part telle ou telle pensée.Vous me dites que j'ai publié ma lettre. Savez-vous pourquoi?Sans doute, cela ne se fait pas d'ordinaire, mais je l'ai publiée parceque vous l'aviez refusée, et vous l'avez refusée parce que vous étiezaverti par votre collègue <strong>de</strong> ce qu'elle contenait, sinon, elle n'auraitpas paru au journal.M. TORSIN. Je désirerais répondre un mot à M. Verhoeven.Si je ne suis plus venu <strong>de</strong>puis le 7 avril 1880, ce n'est pas <strong>de</strong> mafaute, c'est parce que <strong>de</strong>puis le 7 avril jusqu'au mois <strong>de</strong> juillet, iln'y a plus eu <strong>de</strong> séance du Conseil. Si ensuite je ne suis pius venu,c'est que j'ai eu <strong>de</strong>s raisons pour cela.M. LE BOURGMESTRE. Vous dites qu'il n'y a plus eu <strong>de</strong> séance<strong>de</strong>puis le 7 avril jusqu'au mois <strong>de</strong> juillet? Je crois que vous voustrompez.M. TORSIN. S'il y a eu <strong>de</strong>s séances, j'y ai assisté.M. LE BOURGMESTRE. Je vais consulter le registre.M. VAN SANTEN. Je voudrais savoir à quelle heure M. Verhoevena reçu la lettre qu'il m'avait envoyée le samedi et que j'ai refusée?M. VERHOEVEN. Je ne me souviens pas. Elle vous a en tous casété présentée le vendredi soir ou le samedi malin.M. VAN SANTEN. A onze heures, et votre journal était publié lesamedi soir à onze heures.M. VERHOEVEN. Par exemple, cela nous regar<strong>de</strong>. On peut imprimerun journal en une heure.M. LE BOURGMESTRE. Pour répondre à M. Torsin, je lui dirai qu'ily a eu une séance au mois <strong>de</strong> mai et une séance au mois <strong>de</strong> juin.M. TORSIN. Alors, je dois y avoir assisté.M. LE BOURGMESTRE. Pardon, votre nom ne figure plus au registre<strong>de</strong>puis un an et <strong>de</strong>mi.M. VAN SANTEN. Messieurs, nous avons parlé <strong>de</strong> la situationfinancière et je me permettrai <strong>de</strong> vous la présenter sous son véritableaspect, telle qu'elle est et telle qu'elle doit être comprise. Les chiffresque j'aurai à citerne seront pas nombreux; chacun en saisira laportée et tous ces chiffres seront tirés <strong>de</strong> documents émanant<strong>de</strong> l'Administration et signés par le Collège.Pas un <strong>de</strong> ces chiffres ne sera, comme on l'a dit, fantaisiste; pasun ne pourra être soupçonné. Tous ces chiffres sont les vôtres, jeles ai cueillis dans les pièces signées et distribuées à tous, par leCollège et par


— 169Je commencerai par les centimes, pour arriver ensuite aux centaineset aux mille.Les centimes additionnels au profit <strong>de</strong> la Commune étaient en1872 <strong>de</strong> 21, et, en 1880, ils ont atteint le chiffre <strong>de</strong> 80 centimes.Sur le personnel, ils étaient en 1872 <strong>de</strong> 21 centimes; en 1880, ilssont aussi à 80 centimes; sur la patente, ils étaient en 1872 <strong>de</strong>14 centimes; en 1880, ils sont <strong>de</strong> 30 centimes.Ces chiffres sont exacts, officiels, ils sont tirés <strong>de</strong> nos billets <strong>de</strong>contributions et chacun peut les vérifier. Les contributions, en huitannées, ont plus que doublé sur la patente et sur le foncier et lepersonnel, à 4 centimes près, elles ont quadruplé dans le mêmeespace <strong>de</strong> temps. Aussi l'Administration <strong>de</strong> 1872 ne dépensait-elleque fr. 145,634-68, tandis que l'Administration actuelle dépensaitdéjà en 1879, fr. 326,419-55.Je ne parle ici que <strong>de</strong>s dépenses ordinaires et j'apporte les preuvesà l'appui <strong>de</strong> mon dire. J'ai ici le rapport présenté en 1880, parM. Emile Bockstael, sous la date du 4 octobre.M. LE BOURGMESTRE. Parfaitement.M. VAN SANTEN. Ces dépenses sont exactes ; je les ai ici.Voyons maintenant si la fortune publique, qui doit être Je baromètre<strong>de</strong> l'aggravation <strong>de</strong>s charges publiques, a autorisé cet accroissement.Depuis 1873, nous sommes dans une crise qui a atteintsuccessivement l'industrie, la finance, le commerce, l'agricultureet la propriété, et cette crise que nous n'avons cessé <strong>de</strong> traverser,<strong>de</strong>puis cette époque, et qui n'est pas encore terminée, a amené unebaisse sensible dans le bien-être <strong>de</strong> toutes les classes <strong>de</strong> la société.Depuis 1873, le commerçant, l'industriel, le financier clôturentleur bilan avec <strong>de</strong>s bénéfices excessivement minimes; le propriétairevoit le loyer <strong>de</strong> ses immeubles diminuer tous les jours. L'ouvriera vu son salaire subir le même sort et tous les habitants <strong>de</strong> Laekenont vu leurs ressources s'amoindrir.Ils étaient donc en droit <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à leurs administrateurs undégrèvement <strong>de</strong> toutes les contributions. Celles-ci <strong>de</strong>vaient décroîtreen raison directe <strong>de</strong> la diminution <strong>de</strong>s bénéfices <strong>de</strong> tous, industrielset commerçants, et du revenu <strong>de</strong>s propriétaires.Si vous voulez parler <strong>de</strong> dépenses, j'ai connu un temps où notremo<strong>de</strong>ste salle du Conseil était garnie d'une table et <strong>de</strong> quelqueschaises, et aujourd'hui nous sommes dans le luxe.M Un luxe épatant.M. VAN SANTEN. Les affaires <strong>de</strong> la Commune n'en vont pas moinsbien (hilarité générale), n'en vont pas mieux, veux-je dire.


— 170 —Je vous ai dit que les ressources <strong>de</strong>s habitants étaient amoindriesLes contribuables ne <strong>de</strong>mandaient point <strong>de</strong>voir diminuer les appointements<strong>de</strong>s instituteurs, <strong>de</strong>s fonctionnaires, <strong>de</strong>s employés; mais ilsétaient en droit d'espérer que ces appointements ne seraient pasaugmentés ou, s'ils <strong>de</strong>vaient l'être, qu'ils le seraient du moins avecla plus gran<strong>de</strong> parcimonie.Parmi vos fonctionnaires, il en est surtout qui jouissent <strong>de</strong> votrebienveillance; nous en connaissons qui, outre leur traitement déjàbien élevé, reçoivent <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités <strong>de</strong> toute sorte, plus <strong>de</strong>s habitsbrodés d'argent.Nous pourrions en dire bien plus sur le chapitre <strong>de</strong>s fonctionnaires;mais cela nous entraînerait trop loin. Nous parlerons doncseulement <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong>s dépenses communales et nous arriveronsà démontrer qu'en 1879 vous avez dépensé fr. 87,209-86<strong>de</strong> plus que vous n'avez reçu.M. LE BOURGMESTRE. Pas du tout.M. VAN SANTEN. Pas du tout? Je vais vous le prouver.En effet, nous lisons dans le compte rendu du 4 octobre 1880,signé par M. Bockstael, p. 79, recettes ordinaires, fr. 239,209-59;dépenses ordinaires, fr. 326,419-55, ce qui fait une différence endépenses en plus <strong>de</strong> fr. 87,209-86, comme je viens <strong>de</strong> le dire.M. LE BOURGMESTRE. Voulez-vous avoir l'obligeance <strong>de</strong> me montrercela ?M. VAN SANTEN. Retranchez fr. 239,209-59 <strong>de</strong> la somme <strong>de</strong>fr. 326,419-55 et vous arriverez à cette différence.Une administration ne peut pas compter sur ses recettes extraordinaires;celles-ci étant incertaines et aléatoires. Pour mieux mefaire comprendre, je ferai une comparaison.Supposons qu'un père <strong>de</strong> famille possè<strong>de</strong> un revenu <strong>de</strong> 5,000francs et qu'il en dépense 10,000 francs en disant : je compte surune rentrée extraordinaire, sur un héritage, par exemple; que diriezvous<strong>de</strong> lui ? Vous diriez que c'est un père sans prévoyance, quicourt <strong>de</strong> lui-même à la ruine <strong>de</strong> sa famille.Notre situation financière n'est pas seulement connue et appréciéedans notre <strong>commune</strong>; elle est même, paraît-il, connue ailleurs, etje voudrais savoir <strong>de</strong> M. le Bourgmestre pourquoi la Compagnieimmobilière, avec laquelle nous sommes nécessairement en relations,écrit aux propriétaires <strong>de</strong> terrains vendus par la Communeque ce n'est pas à la caisse communale, mais bien à la caisse <strong>de</strong> laSociété, qu'ils doivent payer les frais <strong>de</strong> pavage et d'égouts.Maintenant, Messieurs, que j'ai exposé la situation dans laquelle


- 171 -nous étions en 1879 et que vous avez vous-même approuvée en 1880en adoptant le rapport, je n'ai plus rien à ajouter.C'est la provocation que nous avons reçue <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> M. Verhoevenqui m'a engagé à rechercher ces chiffres et à vous les apporterici.M. VERHOEVEN. Quoique je ne puisse admettre le mot provocationdont s'est servi M. Van Santen, je suis heureux <strong>de</strong> voir que c'est àcause <strong>de</strong> moi que M. Van Santen est venu s'expliquer au Conseilcommunal.M. LE BOURGMESTRE. Messieurs, M. Van Santen, qui, <strong>de</strong>puis qu'ilest conseiller, n'a jamais présenté la moindre critique au sujet <strong>de</strong>sactes <strong>de</strong> l'Administration et qui n'a jamais refusé <strong>de</strong> voter avec lamajorité les budgets et les comptes, vient <strong>de</strong> vous lire un petitmémoire pour vous démontrer que tout ce que nous avons fait encommun est mauvais. Nous avons augmenté les contributions, nousavons dépensé plus que nos ressources, nous avons augmenté lesinstituteurs, les fonctionnaires, à qui nous avons donné <strong>de</strong>s habitsbrodés d'argent.M. Van Santen nous a promis d'établir la situation financière <strong>de</strong>la Commune en commençant par les centimes pour arriver ensuiteaux centaines et aux mille. Il a, en effet, commencé par les centimesadditionnels, mais il ne nous a parlé que <strong>de</strong> cela, et je ne sais ce qu'ila voulu dire en parlant <strong>de</strong>s centaines, <strong>de</strong>s mille. (Interruption.)Tout d'abord en 1872, lorsque le Conseil communal actuel, aumoins en gran<strong>de</strong> partie, a remplacé l'administration <strong>de</strong> M. Herry,nous avons trouvé que si les services sont aujourd'hui trop bienorganisés et coûtent trop cher d'après l'honorable M. Van Santen, iln'en était pas <strong>de</strong> même à cette époque, "car non seulement ledésordre régnait partout, mais on n'avait jamais songé à organisersérieusement les divers services <strong>de</strong> l'Administration. Si M. VanSanten, au lieu <strong>de</strong> critiquer tout, voulait se donner la peine <strong>de</strong> compareravec impartialité, d'après les documents officiels <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxAdministrations qu'il met en parallèle, il n'est pas douteux qu'iln'arrive à un tout autre résultat que le fabricant <strong>de</strong> tablettes électorales<strong>de</strong> son parti.Il pourrait se convaincre que nos prédécesseurs, s'ils ne faisaientrien pour développer la Commune et augmenter la richesse publique,savaient parfaitement dépenser plus que les prévisions budgétaires.C'est ainsi que nous avons débuté en créant <strong>de</strong>s ressources pourpayer <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes arriérées pour environ 60,000 francs.fl pourrait se convaincre que cette ancienne Administration, dontil faisait du reste partie, nous a laissé tous les services dans ledésordre le plus complet.


Que M. Van Santen relise le rapport <strong>de</strong> l'expert-comptable Ithieril verra ce qu'était la comptabilité à cette époque.Qu'il interroge les anciens habitants sur l'état <strong>de</strong> la voirie et surles divers services publics.Qu'il compare les établissements d'instruction <strong>de</strong> cette époqueet ceux d'aujourd'hui.Mais M. Van Santen ne fera pas cela, son but est <strong>de</strong> tout critiquerpour faire croire qu'il y a quelque chose <strong>de</strong> fondé dans les mensongeset les calomnies que ses amis écrivent et colportent.Abordant la question financière, M. Van Santen nous dit qu'il vanous la présenter sous son véritable aspect et qu'il puisera leschiffres dans <strong>de</strong>s documents émanant <strong>de</strong> l'Administration. Nous<strong>de</strong>vions nous attendre à un travail sérieux, à une étu<strong>de</strong> complète <strong>de</strong>notre situation financière, que nous affirmons être bonne et qu'iltrouve mauvaise ; nous <strong>de</strong>vions espérer qu'il allait nous faire connaîtreses défauts, nous montrer les fautes que nous pourrionsavoir commises; mais rien, absolument rien, toujours les mêmescritiques générales exploitées <strong>de</strong>puis plusieurs années par nosadversaires et réfutées et mises à néant, ainsi qu'on peut le voirdans le Bulletin communal.Avant 4872, dit M. Van Santen, les centimes additionnels aufoncier et sur le personnel étaient <strong>de</strong> 21. Ils ont atteint aujourd'hui80 centimes, et M. Van Santen feint d'ignorer que la majoration <strong>de</strong>scentimes additionnels date <strong>de</strong> 1873 et qu'ils ont été majorés pourremplacer trois taxes difficiles à appliquer avec équité et dont l'abolitionétait <strong>de</strong>mandée par les habitants; ce sont : 1° la taxe personnelle;2° la taxe sur la voirie et 3° la taxe sur les industriels fornins.Veuillez remarquer. Messieurs, qu'à chaque élection l'oppositionnous fait les mêmes reproches, que chaque fois nous avons réduit ànéant les griefs imaginaires qu'ils exploitent contre l'Administration.J'espère que cette fois nous n'aurons plus à expliquer dans l'avenirles augmentations <strong>de</strong>s centimes additionnels.M. Van Santen a trouvé dans le rapport du 4 octobre 1880, signéE. Bockstael, que nous avions dépensé en 1879 fr. 87,209-86<strong>de</strong> plus que nos recettes ordinaires.Or, Messieurs, cela prouve que M. Van Santen est peu au courant<strong>de</strong> ce qui se passe dans cette assemblée. En effet, vous avez décidé,sur la proposition du Collège, qu'à partir <strong>de</strong> 1880 les budgetsseraient équilibrés non plus dans leur ensemble, comme autrefois,mais en séparant complètement le budget ordinaire du budgetextraordinaire.C'est ce qui est observé pour les <strong>de</strong>ux budgets que vous avez


— 173 —votés <strong>de</strong>puis lors. Quant au compte <strong>de</strong> 1879, il a été approuvé parle Conseil communal et la Députation permanente avec un excé<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> fr. 27,546-12. Il eût été très facile d'équilibrer le compte <strong>de</strong>sdépenses ordinaires en éliminant, comme cela s'est fait plus tard,les dépenses extraordinaires qui étaient comprises dans le budgetordinaire pour les reporter au chapitre <strong>de</strong>s dépenses extraordinaires.Gela n'aurait rien changé à la situation, sinon d'enlever ànos adversaires un <strong>de</strong> leur principaux griefs.L'histoire du père <strong>de</strong> famille imprévoyant qui dépense son capital,que M. Van Santen vient <strong>de</strong> nous citer comme exemple, ne s'appliquenullement à notre Administration, d'abord parce que nous n'avonspas <strong>de</strong> dotation et que les ressources dont nous disposons serventà payer les dépenses votées chaque année par le Conseil et parM. Van Santen lui-même.M. Van Santen nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pourquoi les acquéreurs <strong>de</strong>s terrains<strong>de</strong> la Compagnie immobilière <strong>de</strong> Belgique sont invités àpayer à la caisse <strong>de</strong> celte Société les taxes d'égouts et <strong>de</strong> pavage.Ici encore, M. Van Santen prouve qu'il est peu au courant <strong>de</strong>saffaires communales ; il ne <strong>de</strong>vrait cependant pas ingnorer que, contrairementà ce que faisait l'ancienne Administration, qui autorisaitles spéculateurs à ouvrir et faire <strong>de</strong>s travaux à leur guise, et leurpermettait <strong>de</strong> percevoir à leur profit les taxes d'égouts et <strong>de</strong> pavage,l'Administration actuelle se charge <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> voirie avecl'argent <strong>de</strong>s spéculateurs et oblige ceux-ci à payer anticipativementà la Commune et à la décharge <strong>de</strong> leurs acquéreurs les taxes d'égoutset <strong>de</strong> pavage.S'il s'était donné la peine <strong>de</strong> lire les conventions qui sont impriméesdans le Bulletin communal, il n'aurait pas posé cette question.M. Van Santen, qui entend la richesse publique à sa façon, nousfait un grief d'avoir un budget ordinaire <strong>de</strong> fr. 326,419-55 en 1879,alors qu'en 1872 on ne dépensait que 145,654 francs; mais,Messieurs, loin <strong>de</strong> nous plaindre <strong>de</strong> cette situation, nous ne pouvonsexprimer qu'un seul regret : c'est <strong>de</strong> ne pas voir nos ressources augmenterdans une proportion plus gran<strong>de</strong>.A moins que M. Van Santen ne puisse nous démontrer que,moins on a d'argent à dépenser et plus on est riche; s'il en étaitainsi, nous pourrions lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r comment il n'a pas protestécontre les augmentations du budget ordinaire <strong>de</strong>puis qu'il faitpartie du Conseil. En effet, quand il entra au Conseil, en 1866, lebudget ordinaire était <strong>de</strong> 40,000 francs, à l'expiration <strong>de</strong> son mandat,en 1872, il était <strong>de</strong> 145,634 francs, et il vient s'étonner d'uneaugmentation produite, après une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> neuf années, pendantlesquelles notre Administration a fait les plus grands efforts pour amé-


— 174 —liorer les divers services et créer <strong>de</strong> nouveaux quartiers, efforts quiont eu pour conséquences un mouvement considérable <strong>de</strong> l'industrie,<strong>de</strong> la bâtisse, une augmentation sérieuse <strong>de</strong> nos ressources <strong>de</strong>diverses natures, et surtout <strong>de</strong> notre part dans le fonds communal.Ma conclusion, c'est que M. Van Santen se plaint à tort <strong>de</strong> l'augmentation<strong>de</strong> notre budget ordinaire.Nous pourrions lui faire un grief, ainsi qu'à ses amis, <strong>de</strong> n'avoirrien fait <strong>de</strong> 1866 à 1872 pour le développement <strong>de</strong> notre belle Commune,qui en aurait retiré le double avantage <strong>de</strong> dépenser beaucoupmoins pour les mêmes travaux et d'augmenter ses recettes parl'accroissement <strong>de</strong> la population et l'élévation <strong>de</strong> sa part dans lefond communal.On nous a reproché d'avoir fait <strong>de</strong>s emprunts et d'exposer leshabitants à les rembourser en un certain moment.A propos <strong>de</strong> ces emprunts, on fait supposer aux habitants qu'à unmoment donné on <strong>de</strong>vra les rembourser intégralement, que, par conséquent,nous sommes dans une situation critique. Eh bien! celan'est pas exact.Les emprunts que les <strong>commune</strong>s peuvent contracter aujourd'huiavec le Crédit communal sont amortissables.On paie pendant 66 ans une somme fixe calculée à raison <strong>de</strong>4 1/2 p. c. du montant <strong>de</strong> l'emprunt et celui-ci est alors complètementamorti, capital et intérêts.C'est ainsi qu'une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> l'emprunt que nous avonsréalisé en 1877 et <strong>de</strong> celui que nos prédécesseurs avaient contractéen 1869, est déjà remboursée.J'abor<strong>de</strong> maintenant ce que M. Van Santen a dit <strong>de</strong>s impositionsEh bien! Messieurs, prenez les budgets <strong>de</strong> toutes les <strong>commune</strong>s <strong>de</strong>l'agglomération bruxelloise et vous verrez que c'est à Laeken qu'onpaie le moins <strong>de</strong> contributions, en raison <strong>de</strong> la population. Un travailstatistique dressé par M. Van Meenen, qui est aujourd'hui échevin<strong>de</strong> Saint-Gilles, a été publié récemment. L'auteur n'avait pasd'intérêt à ce que la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken fût indiquée commepayant le moins <strong>de</strong> contributions. Voici, du reste, ce travail, où vousverrez qu'à Laeken on ne paie fr. 6-26 par tète d'habitant.VI. — Impôts directs proprement dits (dus par la généralité <strong>de</strong>s habitants)existants en 1881.Molenbeek-Saint-Jean. — 80 centimes additionnels au foncier, fr. 90,00080 id. au personnel . 106,00030 id. à la patente . 14,000Taxe sur le revenu cadastral <strong>de</strong>s propriétés bâties. . 97,000Total. . fr. 307,000


— 175 —^,-f,i ;Weèl'^H y a, <strong>de</strong> plus, une taxe sur les débitants <strong>de</strong> boissons alcooliques <strong>de</strong>18,000 francs.Une taxe sur les usines et fabriques, 20,000 francs.La population <strong>de</strong> Molenbeek étant au 31 décembre 1881 <strong>de</strong> 41,573 habitant,la charge incombant à chaque habitant est <strong>de</strong> fr. 7-38.Schaerbeek.— 55 centimes additionnels au foncier . . fr. 106,00055 id. au personnel . . 129,000Taxe <strong>de</strong> 4 p. c. sur le revenu cadastral <strong>de</strong>s propriétés bâties . 112,000Taxe <strong>de</strong> 1 1/4 pour mille sur le sol <strong>de</strong>s propriétés bâties et nonbâties 63,000Total. . fr. 410,000<strong>de</strong>xposer11 y a, en outre, une taxe sur les débitants <strong>de</strong> boissons alcooliques et <strong>de</strong> tabacs(18,000 francs) et une taxe sur les fêtes et divertissements publics.Schaerbeek comptait au 31 décembre 1880, 49,953 habitants,que,par» Charge par habitant, fr. 10-01.raujotirdLIxelles. — 50 centimes additionnels au foncier . . fr. 102,000^P e r s o n n e l • • 126,oooa uTaxe <strong>de</strong> 3 p. c. sur le revenu cadastral <strong>de</strong>s propriétés bâties . 95,000» j pjjjjjî Taxe <strong>de</strong> voirie 116,000Il y a, <strong>de</strong> plus, une taxe sur les fêtes.Population au 31 décembre 1880, 36,449 habitants.entCOU charge par habitant, fr. 12-04.Total. fr. 439,000Saint-Gilles. — 70 centimes additionnels au foncier . fr. 101,000 «îûilill: 70 id. au personnel. . 124,000 «Laekenqo': 1 2 id. à la patente . , 487 08ÉD. Taxe <strong>de</strong> 5 p. c. sur le revenu cadastral <strong>de</strong>s propriétésQrftiftt exonérées du foncier . . . . . . . 7,000 «Il y a, <strong>de</strong> plus :Total. . fr. 232,487 08Taxe <strong>de</strong> 5 pour mille sur les terrains à bâtir . . . 40,000 francs.Id. sur les voitures et chevaux <strong>de</strong> luxe . . . 10,850 id.Id. sur les usines dont les propriétaires n'habitent pasla <strong>commune</strong> . . 1,100 id.Population au 31 décembre 1880, 33,358 habitants.Charge par habitant, fr. 6-96.Si l'on ajoutait aux fr. 232,487-58 d'impôts directs généraux les 40,000francs <strong>de</strong> l'impôt sur les terrains à bâtir, la moyenne serait <strong>de</strong> fr. 8-16.


— 176 —Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong>. — 86 centimes additionnels au foncier, fr.86 id. au personnel .Taxe <strong>de</strong> 6 p. c. sur le revenu cadastral <strong>de</strong>s propriétés bâties132,000187,500130.000Total. . fr. 449,500Il y a, <strong>de</strong> plus :Une taxe sur les débitants <strong>de</strong> boissons alcooliques et tabacs.Une taxe sur les voitures et chevaux <strong>de</strong> luxe.Population au 31 décembre 1880, 28,052 habitants.Charge par habitant, fr. 16-06.An<strong>de</strong>rlecM. — 80 centimes additionnels au foncier . . fr.70 id. au personne'18 id. à la patenteTaxe personnelleTaxe sur les maisonsIl y a, <strong>de</strong> plus :TotalUne taxe sur les boissons alcooliques .Id. fêtes publiques . . . .Id. usines et fabriquesId. chevaux . . . . .Population au 31 décembre 1880, 22,803 habitants.Charge par habitant, fr. 7-61.Laeken. — 80 centimes additionnels au foncier80 id. au personnel30 id. à la patenteTaxe sur le revenu cadastral .Il y a, <strong>de</strong> plus :Une taxe sur les boissons alcooliquesTotalUne taxe sur les fêtes et divertissements publicsPopulation an 31 décembre 1880, 18,315 habitants.Charge par habitant, fr. 7-26.66,73966,1967,11614,50019,000fr. 173,5517,000 francs.1,800 id.7,800 id.4,800 id.fr. 43,70046,3003,10040,000fr. 133,100,600 francs.,500 id.Donc, en ce qui concerne les impôts directs proprement dits1. L'habitant <strong>de</strong> Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong>, paie. . fr. 16-022. Id. d'Ixelles, id. . 12-043. Id. <strong>de</strong> Schaerbeek, 'id. . 10-014. Id. d'An<strong>de</strong>rlecht, id. 7-615. Id. <strong>de</strong> Molenbeek, id. . 7-386. Id. <strong>de</strong> Laeken, id. . 7-267. Id. <strong>de</strong> Saint-Gilles, id. . 6-96


— 177 —k la,M. VAN SANTEN. VOUS avez dit que vous aviez supprimé la taxepersonnelle, la taxe sur la voirie, pour les convertir en centimesadditionnels.M. LE BOURGMESTRE. Oui.M. VAN SANTEN. Les centimes additionnels que vous avez établistombent à la charge <strong>de</strong> tous les contribuables <strong>de</strong> la Commune,tandis qu'auparavant la taxe personnelle n'était perçue que proportionnellementà la richesse ou au revenu connu <strong>de</strong> la personneà qui on l'appliquait.La taxe <strong>de</strong> la voirie n'était appliquée qu'à celui qui en faisaitspécialement usage.M, LE BOURGMESTRE. VOUS êtes dans l'erreur.M. VAN SANTEN. Maintenant, ceux qui <strong>de</strong>meurent en quartier•'. paient la taxe <strong>de</strong> la voirie comme les autres,fr, 113,li Vous avez dit que vous aviez fait <strong>de</strong> nouvelles rues décrétées parl'Administration ancienne. Vous n'avez fait que la rue <strong>de</strong> Vautier.1,0011k M. LE BOURGMESTRE. Et les rues du Champ-<strong>de</strong>-l'Eglise, <strong>de</strong>lsgoo il Molenbeek, Clémentine, etc.7(800 il M. VAN SANTEN. Elles existaient. Vous n'avez fait que l'élargirà certains endroits, où cela était possible.1,80» ilM. LE BOURGMESTRE. Messieurs, les propriétaires, — du reste, leBulletin communal est là, — vous renseigneront sur les expropriationsque nous avons faites, et l'état dans lequel se trouvait ces ruesà cette époque.Nous avons fait pour 1,800,000 francs d'expropriations. La CompagnieImmobilière nous a prêté 1,200,000 francs et le Conseilcommunal a mis à notre disposition une somme <strong>de</strong> 600,000 francs.Nous avons aujourd'hui <strong>de</strong>s terrains à revendre. Ces terrains ontune valeur <strong>de</strong> près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux millions, <strong>de</strong> sorte qu'après avoir rembourséla Compagnie Immobilière, ce qui pourra être fait sans dif-2*50 ï Acuité aucune, et même avant la date fixée, eu égard à notre situationfinancière excellente, nous aurons encore un bénéfice tout en ayant faitfaire <strong>de</strong>s travaux exceptionnels, sans <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un centime à l'impôt.M. VAN SANTEN. Avec toutes vos expropriations et vos augmentations<strong>de</strong>contributions, vous avez bien fait <strong>de</strong> nouvelles rues, construit$ <strong>de</strong>s égouts et placé <strong>de</strong> nouvelles lanternes, mais combien d'habitantsavez-vous gagné? 3,000 en dix ans.011M. LE BOURGMESTRE. Combien croyez-vous qu'il y avait d'habiletants à Laeken en 1872?141 M. VAN SANTEN. 15,000 à peu près.1-M M. LE BOURGMESTRE. Il n'y avait pas, en 1872, 13,000habitants àfr« Laeken et il y en a aujourd'hui 18,000.


M. VAN SANTEN. Encore une chose que je voudrais vous dire.Quand vous avez fait votre entrée à la Maison communale, vousavez fait <strong>de</strong> très beaux discours et vous avez promis <strong>de</strong> ne pas augmenterles contributions, <strong>de</strong> vous efforcer même <strong>de</strong> les diminuerM. LE BOURGMESTRE. Je ne les ai pas augmentées. Voudriez-vousme prouver que j'ai augmenté les contributions?M. VAN SANTEN. Mes poches le prouvent.M. VERHOEVEN. Cela n'est pas une preuve. Prouvez-nous que vospoches le prouvent.M. VAN SANTEN. Alors je payais 200 francs. Aujourd'hui j'en naieF500.M. LE BOURGMESTRE. Est-ce que vous croyez que l'Etat et la Provincen'augmentent pas les contributions?Lorsque le parti catholique est tombé du pouvoir, on a constatéqu'il avait mis les finances dans un si mauvais état qu'on a été obligéd'augmenter les contributions. La Province aussi a augmenté sescontributions. Vous ne <strong>de</strong>vez donc pas attribuer tout le mal à laCommune. Et parmi les 500 francs que vous préten<strong>de</strong>z payer, combienrevient-il à l'Etat et à la Province?^. VAN SANTEN. Pour les centimes additionnels, nous avons vuaugmenter nos contributions.M. LE BOURGMESTRE. Mais vous ne vous ren<strong>de</strong>z pas compte <strong>de</strong> ceque rapportent les centimes additionnels.M. VAN SANTEN. Je me rends compte non seulement <strong>de</strong> ce quecela rapporte, mais aussi <strong>de</strong> ce que cela coûte aux habitants.M. LE BOURGMESTRE. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. Van Santen combiend'affaires il faisait en 1872?M. VAN SANTEN. J'en faisais plus que maintenant.M. LE BOURGMESTRE. Dans tous les cas, les contributions n'ont étéaugmentées que pour permettre <strong>de</strong> supprimer la taxe personnelle etla taxe sur la voirie, qui avaient été reconnues mauvaises par leConseil communal.M. VAN SANTEN. Cela n'est pas une raison pour dire qu'elles sontmauvaises.M. VANDERGETEN. Messieurs, j'ai écouté attentivement le discoursque vient <strong>de</strong> nous lire M. Van Santen. Je n'irai certainement pasrencontrer point par point tout ce que contient ce discours, surtouten fait <strong>de</strong> chiffres.A ce point <strong>de</strong> vue, les allégations <strong>de</strong> M. Van Santenont été réduites à néant par M. le Bourgmestre.M. VAN SANTEN. Alors il faut qu'on déchire ce rapport.M. VANDERGETEN. C'est tout déchiré (Interruption). Si vous conti-


ouez à m'interrompre comme cela, je ne sais ce qui arrivera. M. VanSanten prend la parole chaque fois que je parle. Je ne cé<strong>de</strong>rai cependantpas <strong>de</strong>vant toutes ses interpellations.M. LE BOURGMESTRE. VOUS avez la parole, Monsieur Van<strong>de</strong>rgeten.M. VANDERGETEN. Je continue ou plutôt je reprends à cause <strong>de</strong>M. Van Santen. J'ai suivi son discours attentivement. Les chiffresqu'il a cités ont été parfaitement combattus par M, le Bourgmestreet je crois inutile <strong>de</strong> revenir sur ce sujet. On sait aujourd'hui ce quevalent ces cris continuels, ces pamphlets qui paraissent dans laCommune et qui résument un ensemble <strong>de</strong> chiffres fantaisistes, carvous voulez faire gober la pilule aux imbéciles (Rumeur dans lepublic). Vous n'avez pas en vue <strong>de</strong> convaincre les gens intelligents;ceux-là connaissent parfaitement la valeur <strong>de</strong> vos assertions.M. VAN SANTEN (se levant). Messieurs, j'ai dit et je maintiens...M. VANDERGETEN. Voulez-vous vous asseoir, Monsieur VanSanten?M. TORSIN. En face <strong>de</strong>s insultes grossières <strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>rgeten, jecrois <strong>de</strong> ma dignité <strong>de</strong> me retirer. (M. Torsin se lève et se disposeà quitter la salle.)M. VERHOEVEN. VOUS ne savez pas répondre. Si vous savezrépondre, restez à votre place (Colloque entre MM. Torsinet Verhoeven).M. VERHOEVEN. C'est une làchelé que <strong>de</strong> quitter son siège.M. LE BOURGMESTRE. Veuillez faire silence, Messieurs (Interruptions).M. TORSIN. Vous êtes treize contre nous <strong>de</strong>ux et c'est pour celaque nous quittons la salle (Interruptions).M. VAN SANTEN. NOUS sortirons, puisqu'on nous dit que noussommes <strong>de</strong>s imbéciles.(MM. Torsin et Van Santen se retirent).M. LE BOURGMESTRE. Messieurs, je dois constater que ce n'est pasla première fois que l'opposition fait semblable sortie. En 1875, çaété absolument la même chose. Toujours lorsqu'on répond à ses interpellations,l'opposition ne croit mieux faire que <strong>de</strong> se retirer.M. VANDERGETEN. Messieurs, je continue et je ne me laisserai pastroubler par le départ brusque et insolite <strong>de</strong> nos adversaires. Ilssavent bien se présenter à l'attaque, mais, comme le dit très bienM. le Bourgmestre, à la riposte ils se sauvent; cela est arrivé plusd'une fois.Je ne crois pas avoir outrepassé mon droit en employant le motimbéciles. Je le regrette cependant. Il n'était pas à l'adresse <strong>de</strong> noscollègues; il n'était à l'adresse d'aucune personne déterminée. J'avais


dit qu'on assemblait <strong>de</strong>s chiffres fantaisistes pour faire gober lapilule aux imbéciles. Je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> où j'ai pu dépasser le respect duaux personnes. Mais ces Messieurs savaient qu'on leur dirait encoreaprès moi <strong>de</strong> dures vérités, et c'est pourquoi ils se sont dérobés.Dans cette situation, j'abrégerai <strong>de</strong> beaucoup ce que j'avais à dire.Il me suffit <strong>de</strong> connaître ceux qui prennent la responsabilité <strong>de</strong>stablettes électorales. Nous avons vu <strong>de</strong> quelle façon piteuse ils sontvenus les justifier et les défendre ici. Ils n'ont pas trouvé un mot àrépondre aux observations que M. le Bourgmestre a présentées à lasuite <strong>de</strong> leurs attaques. Toutefois, il y a une chose que j'auraisvoulu leur dire et qu'ils ont pressentie, je crois : c'est qu'ils viennentcritiquer ici tous nos travaux, alors qu'ils y ont participé et qu'ilsont voté eux-mêmes avec nous.M. Van Santen, qui trouve que nous sommes dans le luxe, quitrouve peut-être aussi que la basane communale ne lui servira pluslongtemps, M. Van Santen, dis-je, a <strong>de</strong>sremords.il se repent d'avoircontribué à l'augmentation <strong>de</strong>s impôts et à l'exécution <strong>de</strong>s travauxque nous avons faits dans la Commune. J'aurais voulu lui dire qu'enfait d'administration, les actes <strong>de</strong> contrition ne sont d'aucune valeur.Ces explications fournies, j'abandonne la parole sur la question dontil s'agit.M. VERHOEVEN. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la parole pour tirer la conclusion pratique<strong>de</strong> ce débat et <strong>de</strong> la scène à laquelle nous venons d'assister.Comme l'a dit M. le Bourgmestre, lorsque l'opposition se trouveen face d'une réfutation, elle se sauve. C'est sa tactique, parcequ'elle n'est pas capable d'en avoir une autre; elle ne sait pasrépondre.Je pense avoir entamé le débat d'une manière assez courtoise etsans blesser personne. Ces Messieurs auraient pu rester jusqu'à lafin sans que leur dignité en fût blessée. Cependant, sur un signaldonné par leurs compères du public, ils sont partis sans vouloirentendre d'explications.En présence <strong>de</strong> cette attitu<strong>de</strong>, je propose au Conseil d'adopterl'ordre du jour suivant :En présence <strong>de</strong>s explications données par le Collège <strong>de</strong>s Bourgmestreet Echevins, par l'organe <strong>de</strong> M. le Bourgmestre, sur la situationfinancière et administrative <strong>de</strong> la Commune ; attendu que lesmembres <strong>de</strong> l'opposition, impuissants à répondre à ces explications, sesont dérobés à la discussion sous prétexte injustifiable, passe à l'ordrdu jour.M. LE BOURGMESTRE. Messieurs, avant <strong>de</strong> mettre aux voix la pro-


— 181 —posilion <strong>de</strong> M. Verhoeven, je crois <strong>de</strong>voir ajouter quelques mots <strong>de</strong>l'augmentation <strong>de</strong>s centimes additionnels qui a eu lieu.Comme je vous l'ai dit tantôt, nous avions pour but <strong>de</strong> supprimerla taxe personnelle, la taxe sur la voirie et la taxe sur les industrielsforains. Un rapport a été fait et a été adopté à l'unanimité par leConseil communal. Ce rapport se trouve page 352 du Bulletincommunal <strong>de</strong> 1875.Eh bien, les 20 centimes additionnels à la contribution foncièreproduisaient 5,500 francs. En augmentant <strong>de</strong> 60 centimes, nousavons donc majoré le produit, <strong>de</strong> 15,000 francs.Voilà la fameuse augmentation que nous avons votée.Pour la patente, nous recevions 7,500 francs; il y a donc eu àpeu près 20,000 francs d'augmentation.Tels sont les changements que nous avons faits pour arriver àsupprimer la taxe personnelle, qui était <strong>de</strong> 12,000 francs, la taxe <strong>de</strong>la voirie, qui était <strong>de</strong> 5,000 francs, et la taxe sur les industrielsforains, qui était <strong>de</strong> 13,000 francs.En venant prétendre que nous avons augmenté les contributions,nos adversaires ne disent donc pas la vérité. Nous avons fait unesubstitution. Au lieu <strong>de</strong> payer trois contributions, on n'en paie plusqu'une, mais le chiffre est resté le même.L'augmentation <strong>de</strong>s centimes additionnels s'est trouvée justifiéepar la difficulté que présentait l'application <strong>de</strong>s différentes taxesprérappelées. C'est dans sa séance du 7 octobre 1875 que le Conseilcommunal a voté ces changements à l'unanimité et c'est <strong>de</strong>puislors que nos adversaires préten<strong>de</strong>nt que nous avons augmenté lescontributions.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. Messieurs, moi aussi, comme beaucoupd'entre vous probablement, je comptais prendre part à la discussionque je croyais voir surgir; mais en présence du départ <strong>de</strong>smembres <strong>de</strong> l'opposition, je pense qu'il est inutile d'insister.Je ferai seulement remarquer une chose : c'est que dans tout ceque M. Van Santen a dit, j'ai cherché en vain la critique d'un acteadministratif.M. Van Santen n'a absolument critiqué aucun acte posé par leCollège, ni par le Conseil communal. Il s'est borné à pêcher auhasard dans le Bulletin communal quelques chiffres qu'il a alignésà sa façon, puis il nous a jeté à la face l'augmentation <strong>de</strong>s contributions.Il a constaté qu'on paie aujourd'hui 80 centimes d'additionnels.Je crois que c'était inutile, nous le savons tous. Il me semblait qu'onne pouvait pas venir ici pour faire une simple constatation et pour


prendre au hasard quelques faits que tout le mon<strong>de</strong> connaît, que le<strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>s moutards <strong>de</strong> Laeken connaît. Ce n'est pas pour cela qu'onvient au Conseil communal, surtout lorsqu'on est <strong>de</strong> l'opposition.On vient pour examiner tous les actes posés par l'Administration,pour lui dire : vous avez fait mal dans telle circonstance, voilà unacte administratif à blâmer, voilà une convention que vous avezpassée et qui n'avait pas <strong>de</strong> raison d'être, voilà une taxe que vousavez établie et qui ne <strong>de</strong>vait pas l'être. Mais je ne considère pascomme une critique sérieuse le seul fait <strong>de</strong> venir ici avec unecertaine feuille <strong>de</strong> papier sur laquelle quelqu'un a écrit quelquechoseM. VERHOEVEN. Ce n'est pas lui.M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER.... et <strong>de</strong> se contenter <strong>de</strong> vous en fairela lecture.Comme j'ai pensé que M. Van Santen était au bout <strong>de</strong> son rouleau,je comptais l'interpeller sur ce qu'il avait à dire en ce quiconcerne nos actes administratifs ; mais comme il n'est pas ici, jesuis impuissant à continuer la discussion et je ne puis que me rallierà l'ordre du jour <strong>de</strong> M. Verhoeven.M. LE BOURGMESTRE. J'aurais aussi voulu faire constater parM. Van Santen qu'il n'avait jamais voté contre une proposition duCollège.M. VERHOEVEN. Il a même voté avec nous contre la Fabrique <strong>de</strong>l'église Notre-Dame, lorsque nous avons rejeté le compte <strong>de</strong> 1879.L'ordre du jour proposé par M. Verhoeven est mis aux voix etadopté à l'unanimité.La séance publique est levée à cinq heures et un quart.Le Conseil se constitue en comité secret.Il se sépare à sept heures et <strong>de</strong>mie.COMITÉ SECRET.Le Conseil déci<strong>de</strong> que, conformément à la loi et aux instructionssur la matière, il sera pourvu au remplacement <strong>de</strong> M ,le Louant, quiavait été chargée à titre provisoire <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> sous-institutriced'école gardienne.Le Conseil crée une <strong>de</strong>uxième place <strong>de</strong> sous-institutrice à l'écolegardienne <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Palais (Centre).


- 183 —Le Conseil nomme :I oSous-instituteurs aux écoles primaires, MM. A. Maenhout,élève diplômé du 1 er<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> l'école normale agréée <strong>de</strong> Saint-Nicolas, et M. Van Minsel, élève diplômé du 2 e<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> l'école normale<strong>de</strong> Bruges; leur traitement est fixé à 1,500 francs;2° Sous-institutrice aux mêmes écoles, M lle E. Fierens, élèvediplômée du 2 e<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> l'école normale <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>; elle jouirad'un traitement <strong>de</strong> 1,200 francs ;5" Sous-institutrices aux écoles gardiennes, M lles C. Bo<strong>de</strong>nhorstet M. Fierens, munies du brevet <strong>de</strong> capacité; leur traitement estfixé à 1,000 francs.Le Conseil fixe à 800 francs le traitement <strong>de</strong> M" e Huclin, sousinstitutriceaux jardins d'enfants, à partir du 1 eroctobre courant.Il sera <strong>de</strong> 1,000 francs à dater du I e ' janvier 1882.Enfin, le Conseil met à la disposition du Collège un crédit <strong>de</strong>100 francs à l'effet <strong>de</strong> pouvoir décerner une récompense communaleaux lauréats du <strong>de</strong>rnier concours <strong>de</strong>s écoles moyennes. Cette allocationsera prélevée sur le budget <strong>de</strong> l'école moyenne (art. 5).ERRATUM.Page 144, en tête, ajoutez M. Cochet parmi MM. les Conseillers présentset supprimez-le aux absents.


Annexe au n° 12 du Bulletin communal <strong>de</strong> Laeken <strong>de</strong> 1881(Séance du 3 octobre).RAPPORTSURLA SITUATION ET L'ADMINISTRATIONDES AFFAIRES DE LA COMMUNEFAITAU CONSEILCOMMUNALPARLECOLLÈGE DES BOURGMESTRE ET ÉCHEVINSEN EXÉCUTION DE L'ART. 70 DE LA LOI DU 30 MARS 1836MESSIEURS,Les joies <strong>de</strong> la Famille Royale sont celles <strong>de</strong> la nation, a-t-on ditdans une circonstance mémorable. Nous compléterons cette véritéen ajoutant qu'elles sont surtout les joies <strong>de</strong> la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken.C'est à ce titre, Messieurs, qu'avant d'entrer en matière nous rappelleronsl'heureux événement dynastique qui s'est accompli il y aquelques mois.La Princesse Stéphanie, dont les fiançailles avec S. A. I. et R.l'Archiduc Rodolphe, prince héritier d'Autriche, avaient été célébréesl'année <strong>de</strong>rnière, s'est mariée à Vienne le 10 mai avec unepompe inusitée.Le départ <strong>de</strong> la Princesse a été précédé d'une splendi<strong>de</strong> manifestation<strong>de</strong> respectueuse sympathie, appelée avec raison « la Fête<strong>de</strong>s fleurs ». Toute l'agglomération bruxelloise y a participé, et onpeut affirmer qu'elle en gar<strong>de</strong>ra un impérissable souvenir.Le Roi, dans un langage émouvant, a remercié publiquement lapopulation <strong>de</strong>s nouveaux témoignages d'affection qui Lui ont étéprodigués ainsi qu'à Son auguste Famille.Ainsi s'est séparée <strong>de</strong> nous la jeune et gracieuse Princesse quela <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken a vue naître.Le compte rendu que nous avons l'honneur <strong>de</strong> vous présenter,Messieurs, établit d'une manière irréfutable l'excellente situation <strong>de</strong>


la Commune et l'avenir brillant, qui lui appartient. Le corps électoral,qui doit procé<strong>de</strong>r, le 25 <strong>de</strong> ce mois, au renouvellement triennald'une partie <strong>de</strong> ses mandataires, aura bientôt l'occasion <strong>de</strong> jugercette situation et <strong>de</strong> nous dire si elle répond à son attente.Nous n'avons aucun doute à cet égard et nous ajouterons mêmeque nous sommes réellement étonnés qu'il se trouve encore certainsadversaires qui persistent à nous opposer, en toutes circonstancesl'état <strong>de</strong> choses existant lors <strong>de</strong> noire avènement au pouvoir. Us necomprennent pas qu'en établissant sans cesse un parallèle entre nosactes et ceux <strong>de</strong>s anciens administrateurs, ils font le procès àceux-ci et rappellent aux habitants les nombreux abus commis parles édiles d'autrefois; ils ne se ren<strong>de</strong>nt pas compte que ces abusseraient <strong>de</strong>puis longtemps tombés dans l'oubli s'ils ne s'entêtaientaveuglément à en perpétuer le souvenir.Nous sommes loin <strong>de</strong> craindre que cette image du passé, évoquéepar nos détracteurs à la veille <strong>de</strong> chaque élection, dans le but évi<strong>de</strong>ntd'égarer l'opinion publique, ait la moindre influence sur nosconcitoyens; ceux-ci sont trop édifiés sur l'état prospère <strong>de</strong> Laekenpour être dupes <strong>de</strong> manœuvres <strong>de</strong> parti ; nous attendons donc avecconfiance leur verdict, qui affirmera une fois <strong>de</strong> plus leur volontéd'avoir <strong>de</strong>s mandataires qui marchent dans la voie du progrès etassurent l'avenir <strong>de</strong> notre belle Commune.Nous nous bornerons seulement, par un sentimenl<strong>de</strong> fierté bienlégitime, et aussi afin <strong>de</strong> confondre une <strong>de</strong>rnière fois les agitateursqui cherchent à surprendre la bonne foi publique, à constater sommairementles améliorations décrétées sous notre administration etqui ont rangé Laeken au nombre <strong>de</strong>s faubourgs les plus florissants<strong>de</strong> l'agglomération bruxelloise.Ce qui caractérise principalement la prospérité d'une localité,c'est sa salubrité, l'état <strong>de</strong> sa voirie, <strong>de</strong> l'instruction publique et <strong>de</strong>sfinances. Examinons à grands traits ces différents points en ce quiconcerne notre Commune :Quant à la salubrité, les rapports qui vous ont été soumis lesannées précé<strong>de</strong>ntes par le comité local <strong>de</strong> salubrité publique, etcelui qui est reproduit à la page 62 du présent exposé, démontrentd'une façon péremptoire que si Laeken autrefois était un foyer <strong>de</strong>pestilence, où les maladies infectieuses régnaient à l'état endé-


— 5 —mique, elle n'a rien à envier aujourd'hui aux <strong>commune</strong>s les plussaines <strong>de</strong> l'agglomération bruxelloise. Les cas <strong>de</strong> fièvre typhoï<strong>de</strong> y ontdiminué <strong>de</strong> 100 à 51 et les cas <strong>de</strong> variole <strong>de</strong> 100 à 11 ! Est-il besoin<strong>de</strong> rappeler que lors <strong>de</strong> l'épidémie <strong>de</strong> choléra, en 1866, Laeken afourni un contingent exceptionnel <strong>de</strong> victimes, et que dans les cinqpremiers mois <strong>de</strong> 1871 on a constaté 393 décès occasionnés par lavariole. La mort avait surtout semé ses ravages dans les ruellesétroites, malpropres, privées d'égouts, qui constituaient notre voirieà cette époque. N'y a-t-il pas lieu <strong>de</strong> se féliciter <strong>de</strong> l'exécution récente<strong>de</strong>s nombreux travaux qui ont prévenu désormais le retour <strong>de</strong>pareils désastres? Nous pouvons, à cette occasion, rappeler lesparoles élogieuses que le Roi a daigné nous adresser dans une circonstancemémorable, en 1878, lors <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong>s noces d'argent :« Laeken <strong>de</strong>vient non seulement une belle <strong>commune</strong>, mais encore$ » une <strong>commune</strong> bien saine. »ii;; Nous n'avons pas moins lieu d'être fiers <strong>de</strong> la transformationm complète qu'a subie, en peu d'années, notre voirie. Les nombreuxet importants travaux exécutés à cet effet sont trop connus pourlonsdû! qu'il soit besoin <strong>de</strong> les énumérer en détail. Nous rappellerons seulementque nous avons fait disparaître les larges fossés à ciel ouvert| . qui infectaient nos rues et que nous les avons remplacés par <strong>de</strong>s égoutscollecteurs; que nous avons construit7,665 mètres d'égouts, établi64,438 mètres carrés <strong>de</strong> pavages neufs et 38,873 mètres carrés <strong>de</strong>pavages vieux et relevés à bout;, que nous avons élargi ou redresséH rues, ayant un développement <strong>de</strong> 8,700 mètres <strong>de</strong> longueur, etouvert 30 rues larges et bien alignées, d'une étendue totale <strong>de</strong>15,318 mètres; que nous avons créé les vastes quartiers <strong>de</strong> Tivoli,du Champ-<strong>de</strong>-l'Eglise et <strong>de</strong> Tour-et-Taxis, formant un ensemble <strong>de</strong>, 21 1/2 hectares sillonné <strong>de</strong> voies nouvelles et relié par <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>srartères avec l'avenue <strong>de</strong> la Reine et avec les <strong>commune</strong>s limitrophes.Alors qu'autrefois la voirie <strong>de</strong> Laeken ressemblait à celle d'unebourga<strong>de</strong> agricole, elle ne compte pas moins aujourd'hui <strong>de</strong> 111places, rues, chemins et sentiers publics. Mentionnons, en outre, lesgrands travaux effectués dans notre <strong>commune</strong> par le Gouvernement: le parc public, magnifique promena<strong>de</strong> qui nous attire unemultitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> visiteurs et que domine le splendi<strong>de</strong> monument élevéà la mémoire <strong>de</strong> notre premier souverain, S. M. Léopold I e r ; les


— 6 —<strong>de</strong>ux ponts du canal <strong>de</strong> Willebroeck, la nouvelle station, la transformation du parvis Notre-Dame en square, etc., etc.Nous n'avons pas moins fait sous le rapport <strong>de</strong> l'enseignement •nous n'avons pas voulu que, faute <strong>de</strong> locaux, nos enfants croupissentdans l'ignorance ou doivent chercher au <strong>de</strong>hors les bienfaits<strong>de</strong> l'instruction ; Laeken compte actuellement treize établissementsscolaires, savoir : une école moyenne <strong>de</strong> garçons et une écolemoyenne <strong>de</strong> filles (qui viennent d'être repris par l'Etat); trois écolesprimaires <strong>de</strong> garçons et trois écoles primaires <strong>de</strong> filles; trois écolesgardiennes et <strong>de</strong>ux jardins d'enfants. Ces établissements sont fréquentéspar une population <strong>de</strong> 2,653 élèves. En vue <strong>de</strong>" dédoublerles classes, déjà trop exiguës, la construction d'une vaste école primairevient d'être décrétée et sera prochainement mise en adjudication.— La somme consacrée annuellement au service <strong>de</strong> l'instructionpublique est maintenant <strong>de</strong> 152,000 francs, alors qu'elle n'étaitque <strong>de</strong> 25,000 francs en 1872. Nous pouvons donc dire que l'instructiona fait l'objet <strong>de</strong> toute notre sollicitu<strong>de</strong>, et que, nous inspirant<strong>de</strong> l'exemple <strong>de</strong> toutes les gran<strong>de</strong>s villes du pays, notre<strong>commune</strong> n'a reculé <strong>de</strong>vant aucun sacrifice dans l'intérêt <strong>de</strong> sesenfants.Abordons enfin l'état <strong>de</strong> nos finances. Nous clôturons le compte<strong>de</strong> 1880 par un excédant <strong>de</strong> fr. 11,972-13 et nous pouvons, sanscréer <strong>de</strong> nouvelles ressources, équilibrer le budget <strong>de</strong>s dépensesordinaires <strong>de</strong> 1882; nous pouvons même, ainsi que nous l'annonçonsplus loin (p. 77, chapitre « Finances »), contracter avec la Sociétédu Crédit communal un emprunt <strong>de</strong>750,000 francs, et le rembourserintégralementsansqu'il soitbesoin <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>run centimeà l'impôt.— Les grands travaux que nous rappelons ci-<strong>de</strong>ssus ont été effectuéssans grever les contribuables <strong>de</strong> nouvelles charges; d'après nosconventions avec l'Immobilière, cette Compagnie nous a fait l'avance<strong>de</strong>s fonds; le remboursement s'opère par le recouvrement <strong>de</strong>s taxeslocales et par la revente <strong>de</strong>s terrains disponibles, qui ont acquisune plus-value considérable. Nous avons porté à 80 le nombre <strong>de</strong>scentimes additionnels au principal <strong>de</strong>s contributions foncière etpersonnelle et à 50 le nombre <strong>de</strong>s centimes additionnels au droit <strong>de</strong>patente; mais, par contre, nous avons supprimé <strong>de</strong>s taxes spécialesdont l'application difficile et peu équitable soulevait <strong>de</strong>s plaintes una-


nimes : telles sont la taxe pour l'entretien <strong>de</strong> la voirie, la taxe personnelleet l'impôt sur les industriels et fabricants forains. Cesimpositions produisaient, la première, y compris 4 centimesadditionnels spéciaux au principal <strong>de</strong> toutes les contributions,6,500 francs, et les <strong>de</strong>ux autres 14,300 francs, soit en tout 20,800francs, somme qui, à raison <strong>de</strong> l'augmentation <strong>de</strong> la population et<strong>de</strong> la richesse publique, atteindrait aujourd'hui un chiffre beaucoupplus élevé. Nous n'avons donc opéré qu'une transformation d'impôtsbasée sur <strong>de</strong>s raisons d'équité, et si l'on tient compte <strong>de</strong> la plusvaluequ'ont atteint toutes les propriétés particulières, <strong>de</strong> la multiplicationet <strong>de</strong> l'amélioration <strong>de</strong> tous les services publics, nouspouvons dire que si le budget a été doublé et au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>puis notrearrivée aux affaires, il n'en a rien coûté <strong>de</strong> plus à nos administrés.En terminant ce préambule, Messieurs, nous exprimons un désirqui, nous en sommes convaincus, sera partagé par la presqueunanimité <strong>de</strong> nos concitoyens : c'est que nos adversaires, renonçantà une tactique dont le corps électoral a tant <strong>de</strong> fois déjà fait bonnejustice, cessent <strong>de</strong> prendre pour seule base <strong>de</strong> leur opposition untableau suranné dont l'évocation ne peut être que stérile ; qu'ilsnous combattent avec <strong>de</strong>s armes courtoises; qu'ils examinentsérieusement les actes posés par l'Administration et formulent lescritiques qui leur paraîtraient fondées. Nous les convions <strong>de</strong> tousnos vœux à cette discussion contradictoire, qui, nous en sommespersuadés, tournerait au profit <strong>de</strong> la chose publique.CHAPITRE I er .TERRITOIRE. — POPULATION, ÉTAT CIVIL.% 1 er . — Territoire.Nous n'avons rien à signaler en ce qui concerne le territoire, dontles limites n'ont point varié.Les matrices cadastrales sont régulièrement mises au courant par


les soins <strong>de</strong> M. le géomètre Claessens. Il en est <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s planscadastraux.Ces <strong>de</strong>rniers se trouvaient dans un tel état <strong>de</strong> délabrement que leCollège s'est vu obligé <strong>de</strong> les l'aire renouveler. Cette détériorationest le fait <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> l'Etat, qui, en se servant <strong>de</strong>s plans dont ils'agit pour se rendre sur le terrain, les roulent et les déroulentconstamment.§2. — Population, état civil.Le recensement du 31 décembre 1880 a constaté le chiffre <strong>de</strong>18,315 habitants; le collationnement et la vérification <strong>de</strong>s bulletinsne feront guère varier ce résultat.Le relevé <strong>de</strong> statistique annuelle du mouvement <strong>de</strong> la populationcomprenant les arrivées d'habitants et les naissances <strong>de</strong> droit, donton déduit les départs et les décès, accuse un chiffre <strong>de</strong> 18,595habitants.L'écart entre les <strong>de</strong>ux nombres, ou 278 habitants, réparti surcinq années, 1876-1880, donne une moyenne <strong>de</strong> 55.6 habitants paran. Ce chiffre est minime relativement à celui du mouvement <strong>de</strong> lapopulation, mais comparé à la différence constatée au dénombrementqui a eu lieu en 1876, il établit qu'une amélioration sensibles'est produite tant dans la tenue <strong>de</strong>s registres que dans l'exactitu<strong>de</strong><strong>de</strong>s déclarations <strong>de</strong>s habitants.En effet, au 31 décembre 1876, le relevé annuel donnait 18,727habitants, tandis que le dénombrement n'en constatait que 16,147.L'écart <strong>de</strong> 2,580 habitants réparti sur les dix années <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong>précé<strong>de</strong>nte, 1867-1876, produit une moyenne <strong>de</strong> 258 par an. Cenombre, comparé à celui <strong>de</strong> 55.6, démontre l'efficacité <strong>de</strong>s mesuresprises pour assurer l'exécution <strong>de</strong>s dispositions ministérielles relativesaux changements <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce.Les opérations du recensement proprement dit ont marché régulièrementet se trouvaient terminées en février. Elles ont été suiviesd'une révision soigneuse <strong>de</strong>s bulletins, que l'on a fait concor<strong>de</strong>r avecles inscriptions aux registres <strong>de</strong> la population. Les déclarations ourenseignements qui ne s'appuyaient pas sur <strong>de</strong>s documents officiels,ont été particulièrement contrôlés, afin <strong>de</strong> prévenir <strong>de</strong> nombreuseset fâcheuses erreurs.


Les travaux <strong>de</strong> statistique <strong>de</strong>mandés par l'Autorité ministériellesont fort avancés. Ils seront suivis <strong>de</strong> la confection <strong>de</strong>s nouveauxregistres et <strong>de</strong> celle d'un in<strong>de</strong>x registre par ordre alphabétique.Une nouvelle disposition du mobilier du bureau <strong>de</strong> la populationfera éviter le maniement incessant <strong>de</strong>s registres, qui les dégra<strong>de</strong> sirapi<strong>de</strong>ment et les réparations coûteuses, nécessaires pour les mainteniren état convenable. Le nouveau matériel restera désormais à<strong>de</strong>meure sur les pupitres, dont le développement a été, dans ce but,sensiblement augmenté. Toutefois l'exiguïté du bureau <strong>de</strong> la populationse fait sentir; il <strong>de</strong>viendra insuffisant dans un délai assezrapproché.Option <strong>de</strong> patrie.Deux déclarations d'indigénat ont été faites <strong>de</strong>puis la publicationdu <strong>de</strong>rnier rapport. Elles concernent :MM. Gharles-Ernest-Frédéric Lesage, né à Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong>,d'origine française, qui a opté le 10 novembre 1880;Et Corneille-Adrien Peefers, né à Laeken, d'origine hollandaise,qui a opté le 31 décembre <strong>de</strong> la même année.Mouvement <strong>de</strong> l'état civil et <strong>de</strong> la population en 1880.Naissances.Mascul. Fém. Total.En 1880, il a été constaté dans la Commune 734 naissances,dont . . . . . . . 371 363 734Elles se répartissent <strong>de</strong> la manière suivante :Naissances faisant partie <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> droit. 359 355 714Id. ne faisant pas partie <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> droit. 12 8 20Dans ces nombres il y avait :Enfants légitimes . . . . . . . 325 322 647Id. illégitimes reconnus au moment <strong>de</strong> la naissance . 23 18 41Id. id. non reconnus au moment <strong>de</strong> la naissance 23 23 46Les présentations sans vie se sont élevées à . 26 26 52Elles comprennent :Enfants : légitimes . . . . . . . 21 21 42Id. illégitimes. . . . . . . 5 5 10


— 10 —Mariages.Le nombre <strong>de</strong>s mariages célébrés dans la Commune, pendant la mêmea été <strong>de</strong> 151 ; ils ont été contractés :118 entre garçons et filles.20 id. id. et veuves.9 id. veufs et filles.4 id. id. et veuves.Ces mariages ont légitimé 61 enfants, dont 32 étaient reconnus, savoir :Agés <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 3 mois . . . . . . u 3 3Id. 3 mois à un an 5 5 10Id. 1 an à 2 a n s . . . . . . . 2 3 5Id. 2 ans à 5 ans . . . . . . 4 4 8Id. 5 ans à 10 ans . . . . . . 2 2 4Id. <strong>de</strong> 15 ans et plus . . . . . . 2 a2Et dont 29 n'étaient pas reconnus, savoir :Agés <strong>de</strong> 1 jour à 3 mois . . . . . . « 1 1Id. <strong>de</strong> 3 mois à 1 an . 3 aùId. <strong>de</strong> 1 an à 2 ans . . . . . 1 2 3Id. <strong>de</strong> 2 ans à 5 ans . . . . . 4 6 10Id. <strong>de</strong> 5 ans à 10 ans . . . . . . 6 3 9Id. <strong>de</strong> 10 ans à 15 ans . . . . . . 1 1 2Id. <strong>de</strong> 15 ans et plus . . . . . . 1 u1Décès.Dans le même laps <strong>de</strong> temps, les décès constatés ont été <strong>de</strong>. 246 282 478Ils se répartissent comme suit :Décès <strong>de</strong> personnes faisant partie <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> droit. 220 209 429Id. ne faisant pas partie <strong>de</strong> la population<strong>de</strong> droit . . . . . . . . 26 23 49Dans ces nombres on compte :Enfants âgés <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 ans, légitimes 123 106 229Id. id. illégitimes . 24 32 56Personnes âgées <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 5 ans, célibataires 28 34 62Id. id. mariées 59 32 91Id. id. veuves 12 28 40Ces décès sont dus aux maladies ou aux causes suivantes :Variole . . . . . . . . . 7 14 21Rougeole . . . . . . . . 4 2 6Scarlatine . . . u 4 4


Croup11 —Fièvre typhoï<strong>de</strong> . . . . . . 3 3Phtisie et maladie chronique <strong>de</strong> poitrine 26 24 50Bronchite, pneumonie, pleurésie et maladies aiguës <strong>de</strong>svoies r e s p i r a t o i r e s . . . . . . 34 29 63Enthérite et diarrhée. . . . . . 66 55 121Autres maladies . . . . . . . 87 88 175Strangulation, suici<strong>de</strong> . . . . . 1It 1Submersion, suici<strong>de</strong> . . . . . . 7 8 15Id. acci<strong>de</strong>nt . . . . . 2 // 2Armes à feu . . . . . . . 2 It 2Chute d'un lieu élevé, acci<strong>de</strong>nt . . . . 3 1 4Brûlure . . " . . . . . . 1 ;/ 1Convoi <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer . 1 n 1PopulationMasculin. Féminin Total.Le nombre <strong>de</strong>s personnes qui sont venues habiter laCommune en 1880 est <strong>de</strong>. 1,79 L 1 ,762 3,553IJ se subdivise <strong>de</strong> la manière suivante :Venant d'une autre <strong>commune</strong> du royaume 1,698 1,690 3,388ld. d'Angleterre . . . . • 7 3 10Id. <strong>de</strong> France . . . . .. 33 24 57Id. <strong>de</strong>s Pays-Bas . 22 21 43Id. <strong>de</strong> la Prusse . . . . . . 17 14 31ld. <strong>de</strong> Luxembourg . 1 11(1. d'autres pays . . . . . . 11 9 20Le nombre <strong>de</strong>s personnes qui ont quitté la <strong>commune</strong>est <strong>de</strong> .Savoir : allant dans une autre <strong>commune</strong> du royaumeid.allant en Franceid. dans les Pays-Bas .id. en Prusse . . .1,4401,4305321.3 701,363Effectif <strong>de</strong> la population au 31 décembre 1880 et au 31 août 188122OÖ362,8102/793755Le nombre <strong>de</strong>s naissances d'enfants faisant partie <strong>de</strong> lapopulation <strong>de</strong> droit et constatées dans la Communes'est élevé en 1880 à . . . . . 359 355Celui <strong>de</strong>s enfants faisant partie <strong>de</strong> la population <strong>de</strong>droit nés en <strong>de</strong>hors du territoire <strong>de</strong> la Communependant la même pério<strong>de</strong>, à , . . 23 971432


— 12 —Et le nombre <strong>de</strong>s personnes qui sont venues habiter laCommune, à 1,791 1,762D'où un accroissement <strong>de</strong> population <strong>de</strong> . . . 2,173 2,126Le nombre <strong>de</strong>s décès <strong>de</strong>s personnes faisant partie <strong>de</strong> lapopulation <strong>de</strong> droit et constatés dans la Communependant le même laps <strong>de</strong> temps, a été <strong>de</strong>Celui <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> droit décédées3,5534,299220 209 429en <strong>de</strong>hors du territoire <strong>de</strong> la Commune, <strong>de</strong>49 34 83Et celui <strong>de</strong>s sortants <strong>de</strong> . . . . 1,440 1,370 2,810D'où une perte <strong>de</strong> population <strong>de</strong>Ce qui fait qu'en 1880 la population s'est accrue <strong>de</strong> .1,7094641,6135133,322977Ce chiffre, joint au nombre d'habitants au 31 décembre 1879, quiétait <strong>de</strong> . . . . . .17,616porte au 31 décembre 1880 le total <strong>de</strong>là population à18,593Du 1 erjanvier au 31 août 1881, le nombre <strong>de</strong> naissances a été <strong>de</strong> 537Celui <strong>de</strong>s entrants <strong>de</strong> . . . . .2,501D'où un accroissement <strong>de</strong> . . . .3,038Pendant la même pério<strong>de</strong>, le nombre <strong>de</strong>s décès a été <strong>de</strong> .325Celui <strong>de</strong>s sortants <strong>de</strong> . .1,857D'oùun accroissement <strong>de</strong>Soit pour les huit premiers mois <strong>de</strong> l'année 1881 une augmentation<strong>de</strong> population <strong>de</strong> . . . . . .La population <strong>de</strong> la Commune au 31 août 1881 était donc <strong>de</strong>2,18285619,449CHAPITRE II.ADMINISTRATIONCOMMUNALE.§ 1 er . — Conseil communal.Le Conseil communal est resté composé comme l'année <strong>de</strong>rnière.En séance du 4 octobre 1880, il a été procédé, conformément auxarticles 258 et suivants du Co<strong>de</strong> électoral, au tirage au sort, pourrégler l'ordre <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong> quatre nouveaux membres, élus en vertu<strong>de</strong> la loi du 4 juin 1878.Les noms <strong>de</strong> MM. Luycx et Verhoeven étant sortis les premiers<strong>de</strong> l'urne, ces conseillers ont été désignés pour faire partie <strong>de</strong> la


— 13 —série sortant le I e ' janvier 1882. Quant à MM. Van<strong>de</strong>rgeten etGochet, leur mandat prendra fin le 1 er janvier 1885.Le corps électoral sera convoqué pour le mardi 25 octobre 1881,à l'effet <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à l'élection <strong>de</strong> sept conseillers. Il s'agit durenouvellement triennal du Conseil. Les membres sortants sont :MM. Deschryver, Steyls, Vansanten, Torsin, Cauchie, Luycx etVerhoeven.§ 2. — Personnel <strong>de</strong>s bureaux.Le vi<strong>de</strong> laissé dans le personnel <strong>de</strong>s bureaux par le départ <strong>de</strong>M. Van<strong>de</strong>rkelen a été comblé. C'est M. V. Van<strong>de</strong>r Elst qui a remplacécet employé.Le Conseil communal s'est vu forcé <strong>de</strong> révoquer M. Hellebaut,secrétaire communal.La façon dont ce fonctionnaire entendait et remplissait ses <strong>de</strong>voirsne pouvait être admise par l'Administration. La Députation permanentea ratifié la décision du Conseil communal.Il vient d'être pourvu à la nomination d'un nouveau secrétaireen titre. Le choix du Conseil s'est porté, à la suite d'un concours quia eu lieu le 16 septembre <strong>de</strong>rnier entre les divers candidats, surM. L. Houba, lieutenant au 9 e régiment <strong>de</strong> ligne, attaché au ministère<strong>de</strong> la guerre. Cette nomination a été approuvée le 29 septembrepar la Députation permanente.CHAPITRE III.SÛRETÉPUBLIQUE.S 1 er . — Gar<strong>de</strong> civique.M. le major commandant nous a fait parvenir le rapport suivansur notre milice citoyenne :Laeken, le 12 août 1881.A Messieurs les Bourgmestre et Echevins <strong>de</strong> la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken.Messieurs,Conformément à votre lettre du 23 juin <strong>de</strong>rnier, j'ai l'honneur <strong>de</strong> vous fournirun aperçu <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> civique <strong>de</strong> Laeken au 12 août 1881.


— 14 —L'effectif du bataillon n'a guère changé <strong>de</strong>puis l'aunée <strong>de</strong>rnière; les incorporationsont compensé les radiations. Le cadre est au complet. Le corpsd'officiers a subi une mutation par le décès <strong>de</strong> M. I. Berwaerts et son remplacementpar M. E. Gérard.Notre milice citoyenne jouit d'un excellent esprit <strong>de</strong> corps ; la disciplinerègne dans ses rangs- et son instruction militaire est très satisfaisante.Son armement est en bon état <strong>de</strong> conservation. M. l'Inspecteur général a faitl'éloge <strong>de</strong> la bonne tenue <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> et <strong>de</strong> la correction avec laquelle tousles mouvements commandés ont été exécutés. Le corps <strong>de</strong> musique a reçu sapart <strong>de</strong> félicitations.Un grand nombre d'officiers, <strong>de</strong> sous-officiers et <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s s'exercent fréquemmentau tir à la cible ; le cadre d'officiers fait <strong>de</strong>s efforts pour stimulerl'émulation parmi les tireurs. Ceux-ci sont arrivés à <strong>de</strong>s résultats qui donnentle meilleur espoir pour l'époque prochaine où notre gar<strong>de</strong> sera munie du fusilComblain.Ce nouvel armement perfectionné sera un puissant attrait pour l'exercicedu tir. Il réalisera les idées que M. Ch. Rogier, alors Ministre <strong>de</strong> l'Intérieur,communiquait à MM. les Gouverneurs <strong>de</strong>s provinces par sa circulaire du14 mai 1833 et dans laquelle il disait :« La gar<strong>de</strong> civique peut rendre <strong>de</strong>s services si grands, soit pour maintenirl'ordre intérieur, soit pour assurer avec l'armée régulière l'indépendance dupays, que l'on doit s'occuper avec le plus vif intérêt <strong>de</strong> tout ce qui peut contribuerà augmenter la force <strong>de</strong> cette institution, dont il est à regretter quel'on ne sache pas assez apprécier tous les avantages, »Veuillez agréer, Messieurs, l'expression <strong>de</strong> mes sentiments très distingués.Le Major commandant,V. DE SCHRYVER.Nous n'avons rien à ajouter au résumé qui précè<strong>de</strong>, si ce n'estque nous joignons nos félicitations à celles <strong>de</strong> M. l'Inspecteurgénéral.§ 2. — Armée.151 jeunes gens nés en 1861 se sont fait inscrire pour le tirageau sort <strong>de</strong> la levée <strong>de</strong> 1881. De ce nombre, 53 ont été appelés à fairepartie <strong>de</strong> l'armée.Des 49 ajournés <strong>de</strong>s années 1878, 1879 et 1880, 4 ont été déclarésaptes et désignés pour le service militaire.En résumé, la Commune a fourni un contingent <strong>de</strong> 57 hommes.


suit :— 15 -Sous le rapport<strong>de</strong> l'instruction, les inscrits se décomposent commeNe sachant ni lire ni écrire. . . . . . . 25Sachant lire seulement . . . . . . . 12Sachant lire et écrire. . . . . . . . 35Ayant une instruction supérieure aux <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>grés précé<strong>de</strong>nts . 77Dont le <strong>de</strong>gré d'instruction est inconnu. . . . . 2Total. . . 151Le nombre <strong>de</strong>s militaires en congé à Laeken est <strong>de</strong> 202.Les dispositions <strong>de</strong> l'arrêté royal du 7 août 1877, relatives auxordres <strong>de</strong> rejoindre pendant la durée du service actif et aux ordres<strong>de</strong> rappel pour la prompte mobilisation <strong>de</strong> l'armée, sont exécutéesd'une manière très satisfaisante.Les résidants <strong>de</strong>vant être passés en revue tous les ans, sontprévenus, par voie d'affiche et personnellement, <strong>de</strong> la date et dulieu <strong>de</strong> cette inspection.L'inscription et la radiation <strong>de</strong>s militaires en congé illimité a suiviune marche régulière. On s'est efforcé <strong>de</strong> faciliter aux intéressésl'accomplissement <strong>de</strong>s formalités exigées par l'arrêté prémentionné.L'exécution <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> la loi du 5 avril 1875, relative àla rémunération du service <strong>de</strong>s miliciens, n'a donné lieu à aucuneobservation quant aux <strong>de</strong>voirs qui incombent à la Commune. On saitque celle-ci est chargée <strong>de</strong> désigner les ayants droit d'après lesart. 2 et 5 <strong>de</strong> la loi précitée.Les ordonnances <strong>de</strong> paiement, émanées <strong>de</strong> l'autorité militaire,sont transmises trimestriellement à l'Administration communale, parl'intermédiaire du receveur <strong>de</strong>s contributions. Dès qu'elles sontrevêtues <strong>de</strong> l'attestation exigée, elles sont remises aux ayants droit,centre récépissés. Le receveur <strong>de</strong>s contributions est chargé <strong>de</strong> lesliqui<strong>de</strong>r.La loi du 30 juillet 1881 a, vous ne l'ignorez pas, Messieurs,modifié quelques dispositions <strong>de</strong>s lois du 3 juin 1870 et 18 septembre1873 sur la milice nationale.Ces changements seront mis en pratique pour la formation ducontingent <strong>de</strong> 1882.


3. — Police.Depuis la publication <strong>de</strong> notre précé<strong>de</strong>nt rapport, quelques changementsont été apportés à la composition du personnel <strong>de</strong> la policeet à l'organisation du service qui lui incombe. Deux nouvelles placesd'adjoint ont été créées. Les officiers <strong>de</strong> police peuvent seuls verbaliser,et le Conseil communal a reconnu que le nombre <strong>de</strong> troisadjoints pour une population <strong>de</strong> 19,000 âmes était insuffisant. Lestitulaires, qui sont MM. Hubert Stein et Gustave Losange, ont étépris dans le personnel, sans augmentation du nombre d'agents.A la suite <strong>de</strong> ces promotions, le sieur Edouard Moens, agent <strong>de</strong>l r e classe, a été appelé aux fonctions d'inspecteur.En séance du 2 août 1881, le Conseil a révoqué <strong>de</strong> ses fonctionsd'inspecteur du poisson le sieur Guillaume Laureys, qui avait prisvis-à-vis <strong>de</strong> l'autorité une attitu<strong>de</strong> incompatible avec la discipline.Une proposition tendante à supprimer cet emploi a été faite auConseil communal.Elle a été renvoyée au Collège, qui fera bientôt connaître son avis.Le Conseil communal n'a pas jugé utile <strong>de</strong> remplacer le gar<strong>de</strong>champêtre Hecx, décédé en 1881. Deux agents <strong>de</strong> cette catégorieont été trouvés suffisants.Cet emploi a été converti en place d'agent <strong>de</strong> police, ce qui, avecl'augmentation du nombre d'adjoints, a permis d'apporter quelquesaméliorations au service journalier.Il a été créé, entre autres, un nouveau quartier <strong>de</strong> surveillanceconstante (rue Marie-Christine), et chaque permanence est maintenant<strong>de</strong>sservie par un officier <strong>de</strong> police.De même que les années précé<strong>de</strong>ntes, quelques mutations ont eulieu dans le personnel subalterne <strong>de</strong> la police. En ce moment, uneplace d'agent est à conférer.Les gar<strong>de</strong>s champêtres ne pouvaient s'occuper, en vertu <strong>de</strong> la loidu 28 septembre-6 octobre 1791, que <strong>de</strong> la constatation <strong>de</strong>s délitsruraux. Ils ne pouvaient intervenir «d'une manière efficace danstoutes les mesures <strong>de</strong> police, comme par exemple en matière <strong>de</strong>propreté <strong>de</strong>s rues, <strong>de</strong> tranquillité, <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong>s personnes.Le Conseil communal a comblé cette lacune en conférant un mandatsupplémentaire d'agent <strong>de</strong> police aux gar<strong>de</strong>s champêtres Drieghe


et De Ruyter. Désormais leur intervention sera efficace et légaledans toutes les affaires <strong>de</strong> police administrative et judiciaire.La Province fait construire en ce moment un vaste bâtiment pourservir <strong>de</strong> caserne à la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> gendarmerie chargée du servicespécial du Glkàteau royal.§4. — Secours en cas d'incendie.Notre matériel d'incendie a été augmenté d'une excellente pompeà vapeur avec accessoires.L'acquisition <strong>de</strong> cette pompe, qui peut aussi rendre <strong>de</strong>grands servicesen cas d'inondation, était <strong>de</strong>venue nécessaire en présence <strong>de</strong> ladécision <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> <strong>de</strong> porter <strong>de</strong> 100 francs à2,000 francs le prix <strong>de</strong> l'abonnement à son service <strong>de</strong> secours.Cette prétention <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> était réellement exorbitante, larémunération qu'elle exigeait n'était nullement proportionnée auxservices à rendre.La pompe à vapeur a pu être achetée dans <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> bonmarché tout àfaitexceptionnelles ; elle n'a été payéeque5,700francs.Cette dépense, relativement faible, sera promptement regagnéepar l'économie <strong>de</strong> la somme qu'exigeait la ville <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>.La pompe est remisée, ainsi que le matériel d'incendie affecté auservice du quartier <strong>de</strong> la chaussée d'Anvers, dans un hangar construitau commissariat <strong>de</strong> police <strong>de</strong> la rue Masui.En cas <strong>de</strong> sinistre, son transport se fait au moyen <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux chevauxque la Société <strong>de</strong>s Tramways tient complaisamment à notre disposition.Tel qu'il est composé aujourd'hui, notre matériel d'incendie permet<strong>de</strong> faire face à toutes les éventualités. Cependant, par surcroît <strong>de</strong>précaution, il ne serait pas inutile <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r une échelle <strong>de</strong> sauvetaged'un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers systèmes.La ville <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, à la suite <strong>de</strong> sinistres affreux, a fait étudierles meilleurs moyens <strong>de</strong> sauvetage en cas d'incendie. Nous croyons<strong>de</strong>voir reproduire ici les conclusions <strong>de</strong> la commission, qui était composée<strong>de</strong> savants et d'hommes spéciaux :1° Etablir et entretenir en bon état <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong>s avertisseursélectriques annonçant automatiquement tout commencement d'incendie à l'intérieur<strong>de</strong>s maisons ;


— 18 —2o Etablir <strong>de</strong>s accès faciles aux toits par la construction <strong>de</strong> petits escalier?<strong>de</strong>vant les fenêtres-tabatières et les lucarnes ; au besoin, pratiquer <strong>de</strong> pareillesouvertures dans les parties <strong>de</strong>s combles, mansar<strong>de</strong>s ou greniers qui eu sontdépourvues ;Munir les corniches et chéneaux <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>-corps convenablement disposés •3° Partout où la chose est possible, eu égard aux niveaux et à la disposition<strong>de</strong>s maisons voisines, établir <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication faciles entre lestoits contigus, à l'ai<strong>de</strong> d'échelles ou d'escaliers munis <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>-corps;4" Dans les maisons où l'accès au toit ne pourrait être établi dans <strong>de</strong>bonnes conditions et dans celles où, à cause <strong>de</strong> la multiplicité <strong>de</strong>s étages oupar suite d'autres circonstances, la retraite par les combles pourrait êtreimpossible, difficile ou insuffisante, munir ies fenêtres <strong>de</strong>s étages supérieurs<strong>de</strong> balcons servant soit comme moyen <strong>de</strong> communication avec les maisonsvoisines, soit simplement comme refuge, hors <strong>de</strong> l'atteinte <strong>de</strong>s flammes et <strong>de</strong>la fumée, jusqu'à l'arrivée <strong>de</strong> secours ;5° Pratiquer dans les murs mitoyens <strong>de</strong>s passages <strong>de</strong> communication augrenier et aux étages supérieurs, en fermant ces passages conformément auxindications du rapport, c'est-à-dire soit au moyen <strong>de</strong> portes à mécanismespécial (système Pètre ou système Grandmaison modifias), soit au moyeu <strong>de</strong>plaques minces en fonte, soit encore au moyen d'une maçonnerie légère nonreliée avec la maçonnerie qui entoure le passage ;Si l'on adopte <strong>de</strong>s serrures Pètre ou Grandmaison, il faudra s'assurer <strong>de</strong>temps à autre du bon état <strong>de</strong> conservation et du fonctionnement régulier <strong>de</strong>smécanismes ;6° Munir <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> <strong>de</strong>scente sur la voie publique ou sur la cour,toutes les chambres non pourvues d'une voie <strong>de</strong> retraite assurée vers la maisonvoisine, soit par une porte mitoyenne, soit par un balcon, soit par le toit;Les échelles fixes ou amovibles, les tiges <strong>de</strong> glissement, les <strong>de</strong>scenseurs àfrein analogues aux systèmes en usage au corps <strong>de</strong>s pompiers <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>,peuvent être adoptés à cet effet ; la préférence sera à accor<strong>de</strong>r à l'un ou àl'autre <strong>de</strong> ces appareils <strong>de</strong> <strong>de</strong>scente, d'après la disposition <strong>de</strong> la maison etsurtout d'après les personnes qui peuvent avoir à en faire usage ;7° La Commission recomman<strong>de</strong> l'emploi du fer et <strong>de</strong> la pierre dans les constructions,pour les escaliers, les planchers, les cloisons, etc. Ces matériauxremplaceront avantageus¿ment le bois, surtout dans les maisons étroites etdépourvues <strong>de</strong> dégagements multiples et pour les bâtiments, ateliers et magasins<strong>de</strong>vant contenir <strong>de</strong>s matières facilement inflammables ou très combustibles.Pour ces <strong>de</strong>rnières constructions, la Commission recomman<strong>de</strong> aussil'emploi <strong>de</strong>s aires asphaltées. Elle signale les avantages qui résultent <strong>de</strong>l'adoption d'escaliers à volées droites <strong>de</strong> Om&O <strong>de</strong> largeur minima, au lieu


— 19 —d'escaliers tournants dits à vis. Enfin elle préconise les procédés permettant<strong>de</strong> rendre ininflammables les tissus et les bois ;80 La Commission signale la gran<strong>de</strong> utilité <strong>de</strong>s conduites d'eau installéesdans les cages d'escalier sur toute la hauteur <strong>de</strong>s maisons, et munies <strong>de</strong> robinetset <strong>de</strong> tous les accessoires nécessaires pour l'extinction <strong>de</strong>s commencementsd'incendie.Nous engageons vivement nos concitoyens à mettre à profit lesexcellents conseils qui précè<strong>de</strong>nt.§ 5. — Sinistres, acci<strong>de</strong>nts, suici<strong>de</strong>s.Les malheurs* il faut bien le reconnaître, sont inséparables <strong>de</strong>sgran<strong>de</strong>s agglomérations. Aussi n'est-il pour ainsi dire pas d'annéeque nous n'en ayons à enregistrer. Cependant l'exercice 1880-1881n'est pas le plus néfaste.Nous avons eu à déplorer, il est vrai, plusieurs inondations, dontil sera parlé au paragraphe Cours d'eau (chapitre VI) ; mais, en faitd'incendies, nous n'avons eu heureusement que « <strong>de</strong>s commencements» qui n'ont guère occasionné <strong>de</strong> dégâts.Depuis un an, seize personnes ont été retirées noyées <strong>de</strong>s eaux ducanal <strong>de</strong> Willebroeck, par suite d'acci<strong>de</strong>nts ou <strong>de</strong> mort volontaire.Nous n'avons pas besoin <strong>de</strong> dire que presque toutes ces victimes dudésespoir ou <strong>de</strong> la fatalité sont étrangères à la Commune.On verra plus loin, dans le rapport <strong>de</strong> l'Inspecteur <strong>de</strong> l'hygiène,page 61, quels sont les moyens <strong>de</strong> secours dont dispose la Communeen cas d'acci<strong>de</strong>nt.| 6. — Actes <strong>de</strong> courage et <strong>de</strong> dévouement.Divers actes <strong>de</strong> courage, <strong>de</strong> dévouement ou d'humanité ont étéposés dans le courant <strong>de</strong> l'exercice qui vient <strong>de</strong> prendre fin. Lesnoms <strong>de</strong>s auteurs ont été signalés au Gouvernement pour l'obtentiond'une récompense honorifique.S 7. — Crimes, délits, contraventions, arrestations.Nous donnons ci-après le relevé <strong>de</strong>s constations <strong>de</strong> diversesnatures faites par la police locale en 1880-1881.


— 20 —Abandon <strong>de</strong> voitures sur la voie publique .• 14Acci<strong>de</strong>nts divers . . . . . . .0Adultères . . . . . . . ,. ' • • 4Abus <strong>de</strong> confiance . . . . . . . . gArmes à feu (défense <strong>de</strong> tirer sur la voie publique et dans l'intérieur<strong>de</strong>s propriétés) . . . . . . . . . «Armes prohibées , . . . . . . . . gAttaques nocturnesgAvortement . . . . . . . ' . . 1!Bals et concerts sans autorisation préalable . . . . gBruits et tapages nocturnes 43Bris <strong>de</strong> clôtures et <strong>de</strong> meubles . . . . . . . jiBlessures par impru<strong>de</strong>nce. . . . . . . . 7Blessures ayant causé la mort . . . . . . . ^Cabarets ouverts après l'heure . 19Calomnies . . . . . . . . . 7Contraventions au règlement sur les charrettes attelées <strong>de</strong> chiens . \\Contraventions au règlement sur les bâtises . . . . . 4,Changements <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce et <strong>de</strong> domicile non déclarés . . . 22Chiens (divagation) . . . , . . . . . 1 7Cimetière (contravention au règlement) . . . . . 8Colporteurs intrus . . . . . . . . . 30Coups et blessures . . . . . . . . . 74Débauche <strong>de</strong> filles mineures . . . . . . . 2Déclarations tardives <strong>de</strong> naissance . . . . . . 2Délit <strong>de</strong> chasse . . . . . . . . . lDétournements frauduleux . . . . . . 10Déserteurs . . . . . . . . . . 7Dépôts <strong>de</strong> matériaux sur la voie publique . . . . . 4Dommages volontaires aux propriétés immobilières . . . 23Emission <strong>de</strong> fausses monnaies . . . . . . . 1Enfants trouvés et rendus aux parents . . . . . 4 7Escroqueries . . . . . . . . . . 15Falsification <strong>de</strong> lait . . . . . . . . . 2Faux en écritures et usage <strong>de</strong> faux . . . . . . 3Fœtus trouvé sur la voie publique . . . . . . 1Homici<strong>de</strong>s par impru<strong>de</strong>nce . . . . . . . 3Incendies . . . . . . . . . . 2Infantici<strong>de</strong>s . . . . . . . . . . 3Injures . . . . . . . . . . .101


— 21 —Jeux <strong>de</strong> hasard . . . . . . . . . HMauvais traitements sur les animaux . . . . . . • 9Mauvaises directions d'attelages . . . . . . . 3Menaces <strong>de</strong> mort . . . . . . . . . 4Maraudages . . . . . . . . . . 10Ordures jetées sur la voie publique . . . . . . 13Outrages publics aux mœurs . . . . . . . 2Police <strong>de</strong>s établissements dangereux et insalubres (contravention) . 3Rébellions et outrages envers la police. . . . . . 45Rupture <strong>de</strong> ban <strong>de</strong> surveillance . . . . . . . 1Recels . . . . . . . . . . 3Sévices légers . . . . . . . . . .119Tentatives <strong>de</strong> meutre . . . . . . . . 4Tentatives <strong>de</strong> vols . . . . . . . . . 4Vagabondages et mendicités . . . . . . . 53Vente d'effets militaires . . . . . . . . 1Vidange avant l'heure réglementaire . . . . . . 2Visites domiciliaires. . . . . . . . . 24Violation <strong>de</strong> domicile . . . . . . . . 1Viols . 6Vols à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> fausses clefs . . . . . . . 8Vols simples (auteurs restés inconnus). . . . . . 34Vols simples dont les auteurs ont été découverts et condamnés . . 71Vols avec circonstances aggravantes (auteurs restés inconnus) . . 13Vols avec circonstances aggravantes dont les auteurs ont été découvertset condamnés . . . . . . . . . 34Vols domestiques . . . . . . . . . 3Vols à la tire (auteurs arrêtés) . . . . . . . 8Contraventions diverses : s'être baigné dans le canal ; jeté <strong>de</strong>s boules<strong>de</strong> neige ; avoir habité <strong>de</strong>s cuisines <strong>de</strong> caves ; circulé sur les terrainsensemencés ; sur les pelouses du parc public ou dans les alléeslatérales <strong>de</strong>s avenues . . . . . . . . 46$ S. — Séquestration d'aliénés.Sept arrêtés <strong>de</strong> collocation ont été pris pendant l'exercice écoulé.Ils n'ont donné lieu à aucune observation <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s intéressés.


— 22 —CHAPITRE IV.DROITS POLITIQUES ET AUTRES.| 1 er . — Listes électorales.Conformément au Co<strong>de</strong> électoral, modifié par la loi du 30 juillet188!, il a été procédé, du 1 er au 14 août <strong>de</strong>rnier, à la révision <strong>de</strong>sdiverses listes électorales.Ces opérations ont donné lieu aux modifications ci-après :Radiations.51 électeurs généraux;69 » provinciaux ;74 » communaux.Motifs <strong>de</strong>s radiations.Electeurs Electeurs Electeursgénéraux. provineiaux. cnmmunam1° Ayant quitté la Commune 27 37 392° Ne payant plus le cens requis 8 13 • 163° Décédés . . 13 16 164° En état <strong>de</strong> faillite 3 3 3Totaux. 51 69 74Les inscriptions nouvelles, au nombre <strong>de</strong> 268,comme suit :Electeurs généraux 67 ;» provinciaux 101 ;» communaux 100.se divisentLes électeurs pour les Chambres législatives portés sur la listearrêtée le 5 septembre 1880, se divisent comme suit par rapport àleur profession :Cultivateurs et fermiers . . . . . . . . 1 5Industriels, chefs d'usines ou <strong>de</strong> grands ateliers <strong>de</strong> construction . 28Bouchers . . . . . . . . . . 24Boulangers et pâtissiers . . . . . . . . 1 9Brasseurs . . . . . . . . . . 3Meuniers . . . . . . . . . . «Entrepreneurs, maçons, peintres en bâtiments et menuisiers .


— 23 —Orfèvres, bijoutiers et h o r l o g e r s . . . .Autres industries . . . . . .Aubergistes, hôteliers et restaurateurs.Boutiquiers (marchands et détaillants).Cabaretiers et débitants <strong>de</strong> boissonsNégociants, armateurs, agents <strong>de</strong> changeHommes <strong>de</strong> lettres et journalistesFonctionnaires et employés <strong>de</strong> l'Etat .Fonctionnaires et employés provinciaux et communauxAvocats et avoués . . . . . .Notaires. . . . . . . .Ministres <strong>de</strong> cultes . . . . . .Chefs d'institutions, professeurs et instituteursMé<strong>de</strong>cin* et chirurgiens . . . . .Autres personnes appartenant à l'art <strong>de</strong> guérirArtistes peintres, statuaires et architectes .Officiers <strong>de</strong> l'armée . . . . . .Propriétaires, rentiers, pensionnés civils et militairesAutres professions . . . . . .Total.1JO636465721962133831328489532Aux termes <strong>de</strong> la loi du 30 juillet 1881, en même temps que larevision <strong>de</strong>s listes ordinaires, <strong>de</strong>vait avoir lieu la formation <strong>de</strong>s listes<strong>de</strong>s électeurs pour la composition du Tribunal <strong>de</strong> commerce et duConseil <strong>de</strong> prud'hommes.Ce travail a donné les résultats suivants :Inscriptions.Electeurs pour le Tribunal <strong>de</strong> commerce . 9.2Electeurs pour le Conseil <strong>de</strong> prud'hommes :A. Patrons 125B. Ouvriers 174Augmentations sur les chiffres <strong>de</strong>s listes précé<strong>de</strong>ntes :Electeurs pour le Tribunal <strong>de</strong> commerce . 55Electeurs pour le Conseil <strong>de</strong> prud'hommes :A. Patrons . . . . . . 6 6B. Ouvriers . . . . . .111Les conditions <strong>de</strong> l'électoral pour les Prud'hommes sont cellesdéterminées par la loi du 7 février 1859, articles 6 et 7 ; pour leTribunal <strong>de</strong> commerce les conditions exigées pour être électeur sont


— 24 —stipulées dans la nouvelle loi sur la compétence <strong>de</strong>s Députations permanentes.Cette loi n'a modifié la législation antérieure (loi du18 juin 1869 sur l'organisation judiciaire, articles 56 et 37) quesous le rapport du cens, qui a été abaissé <strong>de</strong> fr. 42-52 à 20 francsQuant à la procédure à suivre pour la révision <strong>de</strong>s listes dontnous nous occupons, elle est i<strong>de</strong>ntique à celle indiquée pour leslistes <strong>de</strong>s électeurs ordinaires. D'ailleurs tous ces relevés nominatifsforment maintenant ce que l'on appelle « les listes électorales ».Après la clôture provisoire <strong>de</strong>s listes, le 14 août, il est parvenuau Collège sept <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'inscription : <strong>de</strong>ux pour les Chambres,<strong>de</strong>ux pour le Conseil provincial, une pour le Conseil communal et<strong>de</strong>ux pour les Prud'hommes (liste <strong>de</strong>s patrons).Ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s ayant été reconnues légitimes, les noms <strong>de</strong>s nouveauxélecteurs ont été inscrits sur la liste arrêtée le 3 septembre1881.Relativement à la liste <strong>de</strong>s électeurs pour les Prud'hommes, larévision dont il vient d'être parlé n'a pas dispensé du remaniementtriennal qui s'effectuait sous l'ancienne législation. De sorte qu'il va eu une double révision <strong>de</strong> cette liste au mois d'août <strong>de</strong>rnier. Letableau dressé en vertu <strong>de</strong>s dispositions abrogées servira, le caséchéant, à faire les élections jusqu'au 1 erjuillet 1882, époque <strong>de</strong>l'entrée en vigueur <strong>de</strong> celui établi d'après la loi du 30 juillet 1881.En ce qui concerne les listes <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière, il a été adressedouze réclamations à la Députation permanente : six portaient sur<strong>de</strong>s radiations et six sur <strong>de</strong>s inscriptions.Deux réclamations seulement ont été accueillies.Trois recours <strong>de</strong>vant la Cour d'appel ont été fourmulés ensuite<strong>de</strong>s décisions provinciales. Tous ont été rejetés; ils avaient trait à <strong>de</strong>sradiations.La nouvelle Joi du 30 juillet 1881 prescrit <strong>de</strong> mentionner sur leslistes électorales toutes les contributions payées par l'électeur. Maiscomment peut-on les connaître si l'intéressé ne les indique pas avecla preuve à l'appui?Dans ce cas, nous croyons que si l'on chargeait les receveurs <strong>de</strong>scontributions d'envoyer un extrait <strong>de</strong> rôle à l'administration <strong>de</strong>la localité où habite le contribuable, il serait facile <strong>de</strong> suivre la prescription<strong>de</strong> la loi.


— 2 F —§2. — Jurés.Le Collège a procédé, en conformité <strong>de</strong> la loi du 18 juin 1869sur l'organisation judiciaire, à la révision annuelle <strong>de</strong> la liste <strong>de</strong>spersonnes réunissant les conditions requises pour faire partie duj'u'T.Dix radiations et onze inscriptions ont été effectuées.La nouvelle liste pour 1880 comprend 68 noms.CHAPITRE V.INSTRUCTION PUBLIQUE ET BEAUX-ARTS.§ 1 er . — Ecoles moyennes.Les écoles moyennes <strong>de</strong> Laeken ont cessé d'appartenir à la Commune.Elles sont <strong>de</strong>venues <strong>de</strong>s institutions <strong>de</strong> l'Etat, en vertu d'unarrêté royal <strong>de</strong> reprise du 26 septembre courant.Nous croyons utile <strong>de</strong> reproduire ici les divers documents qui serapportent à cette cession. Nous avons en premier lieu le rapportprésenté par les Sections réunies du Conseil communal. Ce documentest conçu comme suit :Sections réunies du Conseil communal.Laeken, le 1 er août 1881.Messieurs,Par dépêche en date du 22 juin 1881, M. le Gouverneur du Brabant atransmis au Collège une circulaire <strong>de</strong> M. le .Ministre <strong>de</strong> l'Instruction publiquepar laquelle ce haut fonctionnaire invite les conseils communaux <strong>de</strong>s villesou <strong>commune</strong>s, sièges d'un établissement communal d'enseignement moyenpour garçons ou pour filles, à délibérer au sujet <strong>de</strong> la reprise <strong>de</strong> ces institutionspar l'Etat.L'article premier <strong>de</strong> la loi du 15 juin 1881 porte que le nombre <strong>de</strong>s écolesmoyennes <strong>de</strong> l'Etat pour garçons sera élevé au moins à 100, et qu'il seraétabli par le Gouvernement au moins 50 écoles moyennes pour filles.Depuis longtemps, il y avait dans le pays un mouvement en faveur <strong>de</strong>


l'augmentation du nombre <strong>de</strong>s écoles moyennes <strong>de</strong> l'Etat, limité à 50 par laloi du 1er juin 1850. Dès 1867, le Conseil provincial du Luxembourg émettaitle vœu que ce nombre pût être augmenté. En 1876, le Conseil provincialdu Hainaut <strong>de</strong>mandait que le Gouvernement reprît toutes les écoles moyennesétablies dans la province. Plusieurs fois <strong>de</strong>s désirs ont été exprimés dans cesens au sein <strong>de</strong>s Chambres législatives, mais sans succès. Le Gouvernementobjectait la nécessité <strong>de</strong> reviser la loi <strong>de</strong> 1850, et surtout les dépenses queces transformations auraient causées au tréso 1 '. Il se contentait d'engager les<strong>commune</strong>s qui voulaient un enseignement développé à créer <strong>de</strong>s écolesmoyennes communales, en leur promettant <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s.C'est dans ces conditions qu'ont été établies les <strong>de</strong>ux écoles moyennes <strong>de</strong>Laeken, celle <strong>de</strong> filles, puis celle <strong>de</strong> garçons. Ces institutions ont prospère.L'Administration n'a rien épargné pour les rendre dignes <strong>de</strong> la confiance <strong>de</strong>?familles, et nous avons le ferme espoir que, grâce au personnel qui les dirigeaujourd'hui, elles continueront à produire les meilleurs fruits.Cependant les sections réunies n'ont pas eu <strong>de</strong> peine à se convaincre quela reprise <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>ux écoles par l'Etat aurait <strong>de</strong>s conséquences favorablesnon seulement pour les finances communales, mais encore pour l'enseignementlui-même.L'article 9 <strong>de</strong> la loi du 15 juin 1881 dit que la <strong>commune</strong> qui est le sièged'une école moyenne <strong>de</strong> l'Etat, met à la disposition du Gouvernement un localconvenable, muni d'un matériel en bon état et dont l'entretien <strong>de</strong>meure à sacharge. Elle contribue, en outre, aux frais <strong>de</strong> l'établissement par une subventionannuelle qui ne peut excé<strong>de</strong>r le tiers <strong>de</strong> la dépense sans son consentement.Les <strong>commune</strong>s où il existe actuellement une école moyenne communale nepourront, en cas <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> cet établissement en établissement <strong>de</strong>l'État, être tenues d'intervenir pour une allocation sypérieure à celle queprévoit le budget communal <strong>de</strong> 1880.En ce qui concerne notre école moyenne <strong>de</strong> garçons, la subvention <strong>de</strong> laCommune pour -1880 a été <strong>de</strong> fr. 9,210-45. La dépense totale s'est élevée àfr. 15,422-45.Si nous ajoutons à cette somme le traitement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouveaux instituteursréclamés par la prospérité toujours croissante <strong>de</strong> l'établissement, nousarrivons à une dépense <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 19,000 francs.Aux termes <strong>de</strong> la loi précitée, la Commune, en cas <strong>de</strong> reprise par l'Etat,aurait donc à payer environ 6,500 francs, non compris le local et l'entretiendu matériel.D'après le compte <strong>de</strong> 1880, l'entretien du mobilier a coûté fr. 3,776-80.Mais cette somme comprend divers achats et <strong>de</strong>s frais d'appropriation. En


- 27 —résumé, on peui évaluer à 1,000 francs la somme que coûterait l'entretien<strong>de</strong>s locaux et du matériel, en sorte que le total annuel <strong>de</strong>s allocations communalesserait d'environ 7,500 francs.Quant à l'école <strong>de</strong> filles, elle a coûté à la Commune, en 1880, fr. 4,322-94sur une dépense totale <strong>de</strong> fr. 12,730-44. En ajoutant à cette somme le traitement(1,600 francs) d'une nouvelle sous-institutrice, la dépense totale s'élèveraà 14,500 francs en chiffres ronds.En cas <strong>de</strong> reprise par l'Etat, la Commune aurait à payer environ5,000 francs, sans compter l'entretien du mobilier, qui figure au compte <strong>de</strong>1880 pour fr. 757-28.Les diverses allocations communales s'élèveraient donc en tout àfr. 5.757-28, non compris le local.Il résulte <strong>de</strong> cet exposé, qu'au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s finances, la Commune atout intérêt à accueillir l'offre du Gouvernement.C'est au même résultat qu'on arrive quand on considère les ressources quepossè<strong>de</strong> le Gouvernement pour la discipline et les étu<strong>de</strong>s dans les établissementsqu'il dirige.L'article 11 <strong>de</strong> la loi du 1 erjuin 1850 porte : « La direction <strong>de</strong>s athénéesu et <strong>de</strong>s écoles moyennes appartient au Gouvernement qui en nomme tout« le personnel.a II y exerce la surveillance par l'intermédiaire <strong>de</strong>s inspecteurs et d'un» bureau local d'administration. »D'après le paragraphe premier <strong>de</strong> cet article, le Conseil communal n'auraplus, comme par le passé, le droit <strong>de</strong> pourvoir lui-même aux emplois vacantsdans l'enseignement moyen.Un membre a paru regretter cet abandon <strong>de</strong>s prérogatives communales. Ila été bien vite reconnu que ce droit est peu <strong>de</strong> chose en présence <strong>de</strong> l'impérieusenécessité d'avoir <strong>de</strong>s écoles fortement organisées, toujours pourvuesd'un personnel d'élite et répondant à tous les besoins <strong>de</strong> la scieuce mo<strong>de</strong>rne.Vous savez, Messieurs, quelles précautions vous avez dû prendre chaquefois qu'il s'est agi <strong>de</strong> nommer <strong>de</strong>s maîtres pour nos écoles, et avec quellespeines on parvient à démêler le vrai mérite au milieu <strong>de</strong> ces renseignementssouvent contradictoires et <strong>de</strong> cette foule <strong>de</strong> recommandations où la véritédisparaît parfois complètement sous les éloges.Le Gouvernement n'éprouve point cet embarras. Au courant du caractèreet <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s candidats, dont il a suivi pas à pas la carrière professorale,il assigne à chacun la place où l'appellent ses talents et les convenances<strong>de</strong> l'enseignement. — On a craint que les mutations ne fussent fréquentes etnuisibles aux étu<strong>de</strong>s. 11 y a lieu d'espérer qu'elles ne se feront que pendantles gran<strong>de</strong>s vacances et qu'elles <strong>de</strong>viendront <strong>de</strong> moins en moins nombreuses


<strong>de</strong>puis que les professeurs sont répartis en classes au point <strong>de</strong> vue du traitement,et qu'ils peuvent obtenir une meilleure position sans changer d'écoleet même sans changer d'emploi.Du reste, il est bien probable que nos écoles cédées à l'Etat conserverontau moins pour quelque temps, leur personnel actuel, et il sera entendu quedans aucun cas, nul ne pourra être lésé dans ses intérêts.C'est ainsi que dans le cas où les traitements fixés par le Gouvernementseraient inférieurs à ceux que la Commune accor<strong>de</strong> actuellement, les positionsacquises <strong>de</strong>vraient être respectées.Comme on l'a vu plus haut, le paragraphe 2 <strong>de</strong> l'article 11 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong>] 850 dit que le Gouvernement exerce la surveillance par l'intermédiaire d'unbureau local d'administration. Il ne faut donc pas croire que la cession d'uneécole moyenne à l'Etat dépouille la Commune <strong>de</strong> tout contrôle dans cetteécole.Dans toute localité siège d'une école moyenne <strong>de</strong> l'Etat, il existe unbureau administratif, dont la composition est réglée à l'article 12 et les attributionsà l'article 13 <strong>de</strong> la loi précitée.Le bureau administratif est une délégation du Conseil communal. Indépendamment<strong>de</strong>s autres missions qui peuvent lui être confiées, il fait ses observationssur les livres employés dans rétablissement, donne son avis sur lanomination du personnel, dresse le projet <strong>de</strong> budget et les comptes, et surveillel'exécution du règlement.D'après cet examen, les Sections estiment qu'il y a lieu d'accepter la maingénéreuse que nous offre le Gouvernement, et d'entrer immédiatement enrelations avec lui pour ce qui concerne les locaux et l'intervention <strong>de</strong> laCommune dans les dépenses.Le Rapporteur, Le Prési<strong>de</strong>nt,AUG.-J. GAUCHIE. E. BOCKSTAEL.Les conclusions du rapport qui précè<strong>de</strong> ont été adoptées à l'unanimitéen séance du 2 août.A la suite <strong>de</strong> la délibération du Conseil communal, M. le Ministre<strong>de</strong> l'Instruction publique nous a adressé la dépêche suivante :<strong>Bruxelles</strong>, le 22 août 1881.A Messieurs l"s Bourgmestre et Bcherins <strong>de</strong> la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> <strong>laeken</strong>,.Messieurs,J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous faire connaître que je vais soumettre au Roi, commesuite à la délibération du Conseil communal <strong>de</strong> Laeken en date du 2 août


— 29 —courant, un projet d'arrêté décrétant l'institution en cette <strong>commune</strong> d'une<strong>de</strong>s écoles moyennes <strong>de</strong> l'Etat pour garçons et d'une <strong>de</strong>s écoles moyennes <strong>de</strong>l'Etat pour tilles, créées par l'article 1 er <strong>de</strong> la loi du 15 juin 1881.Sans prendre aucun engagement envers le personnel actuel <strong>de</strong>s écolesmoyennes communales, qu'en fait il s'agit <strong>de</strong> transformer en établissement <strong>de</strong>l'Etat, le Gouvernement conservera provisoirement en fonctions ceux <strong>de</strong>smembres <strong>de</strong> ce personnel dont le concours sera jugé nécessaire pour que l'écolepuisse être réorganisée et ouverte au mois d'octobre prochain.Une commission d'inspection sera chargée d'aller constater, dans le courant<strong>de</strong> l'année scolaire 1881-1882, quels seront ceux d'entre eux : 1° à qui il serapossible <strong>de</strong> conférer un mandat définitif; 2° qu'il conviendra <strong>de</strong> laisser enfonctions à titre provisoire; 3° qu'il pourrait être utile <strong>de</strong> remplacer.Dans tous les cas, on évitera que <strong>de</strong>s lacunes existent dans le corps enseignantpendant la prochaine année scolaire.Les arrêtés royaux orgauiques du 30 juin et du 4 août 1881 ont déterminéla composition du personnel <strong>de</strong>s écoles moyennes pour garçons et pourfilles.D'après les besoins actuels <strong>de</strong> vos écoles, le cadre du personnel <strong>de</strong>vra enêtre fixé <strong>de</strong> la manière suivante :A. Ecole moyenne <strong>de</strong> garçons : — Un directeur, trois régents, trois instituteurset <strong>de</strong>s professeurs ou maîtres <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin, <strong>de</strong> musique et <strong>de</strong> gymnastique.B. Ecole moyenne <strong>de</strong> filles : — Une directrice, <strong>de</strong>ux régentes, trois institutriceset <strong>de</strong>s maîtresses <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin, <strong>de</strong> couture, <strong>de</strong> musique et <strong>de</strong> gymnastique.En prenant pour base le taux <strong>de</strong>s traitements attribués aux membres ducorps professoral <strong>de</strong>s écoles moyennes <strong>de</strong> l'État, la dépense doit être évaluée<strong>de</strong> ce chef, en moyenne, aux chiffres ci-après :A. — Ecole moyenne <strong>de</strong> garçons.1 Directeur (traitement moyen) . . . . fr. 8,05*03 Eégents (traitement moyen, 2,250 francs) . . . 6,7503 Instituteurs (traitement moyen, 1,900 francs). . . 5,7003 Professeurs ou maîtres. . . . . . . 1,800Secrétaire-trésorier, gages <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> service, distribution<strong>de</strong> prix 1,200En tout . . fr, 18,500


1 Directrice (même traitement) . . . . f r>3 fJ5„2 Eégentes .4,5003 Institutrices . . . . . . . . 5 700Maîtresses . . . . . . . . . j §QQTraitement du secrétaire-trésorier, gages <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> service,frais <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> prix . . . . . . i 200En tout . . f r. lëTiFÔPour calculer la part d'intervention respective <strong>de</strong> l'Etat et <strong>de</strong> la Communeil faut déduire <strong>de</strong> la dépense totale le montant du minerval scolaire et, s'il ya lieu, le produit <strong>de</strong>s fondations et legs. La différence sera couverte pour 1/3par la Commune et pour 2/3 par l'Etat.Ce système, qui aura pour effet <strong>de</strong> faire diminuer les subventions communaleset gouvernementales à mesure qu'augmentera la somme provenant duminervalscolaire, intéressera en même temps à la prospérité <strong>de</strong> l'écolel'administration centrale et l'administration locale.En supposont que le produit <strong>de</strong> la rétribution scolaire atteigne 2,000 francspar an à l'école moyenne <strong>de</strong> garçons et 3,000 francs à l'école moyenne <strong>de</strong>filles (comme en 1880), il restera à payer par la Commune, indépendamment<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> matériel qui lui incombent exclusivement d'après la loi, unesomme maxima <strong>de</strong> 5,500 francs pour la première <strong>de</strong> ces écoles et 4,416 francspour la secon<strong>de</strong>.Mais la dépense sera nécessairement moindre pour les trois premièresannées, si tous les membres du personnel débutent par le traitement minimum<strong>de</strong> leur gra<strong>de</strong>.Je puis donc consentir à ce que pour l'école moyenne <strong>de</strong> filles la Communen'intervienne pas en ce moment pour un chiffre supérieur à l'allocation <strong>de</strong>4,300 francs, figurant au budget communal <strong>de</strong> 1880.Il est à remarquer cependant que si parmi les traitements faits aux membresactuels du personnel enseignant,il en était qui fussent supérieurs autaux réglementaire, la différence tomberait exclusivement à charge <strong>de</strong> la Commune.Le Conseil communal aura donc à voter, en temps utile, le subsi<strong>de</strong> nécessairepour assurerd'octobre 1881.l'ouverture <strong>de</strong>s écoles moyennes <strong>de</strong> l'Etat dès le moisJe me réserve <strong>de</strong> faire examiner en détail les locaux affectés à l'école etd'inviter le Conseil communal à y introduire les modifications qui seraientréclamées par l'intérêt du service, Il en sera <strong>de</strong> même du mobilier et du matérielclassique.


— 31 —Je vous prie, Messieurs, <strong>de</strong> faire dresser, dès à présent, et <strong>de</strong> me faireparvenir un plan-croquis <strong>de</strong>s bâtiments (préaux et dépendances) avec indications<strong>de</strong>s services, ainsi qu'un inventaire du mobilier et du matériel.Aux termes <strong>de</strong> l'article 11, § 1 <strong>de</strong> la loi du l er juin 1850, le Gouvernementexerce la surveillance dans les établissements <strong>de</strong> l'État par l'intermédiairenotamment d'un bureau local d'administration.Conformément à l'article 12, réglementé par l'arrêté royal du 10 juin 1852,le bureau d'administration se compose, indépendamment du Collège <strong>de</strong>sbourgmestre et écbevins, <strong>de</strong> quatre membres dans les villes non sièges d'unathénée royal. Ces membres sont nommés sur une liste double <strong>de</strong> candidatsprésentés par le Conseil communal ; la moitié au moins sont pris en <strong>de</strong>horsdu Conseil.Le bureau administratif ayant notamment pour attributions <strong>de</strong> donner sonavis sur la nomination du personnel, il est désirable que le Conseil s'occupesans retard <strong>de</strong> cet objet. Un seul bureau administratif suffira pour les <strong>de</strong>uxétablissements.Je signale, Messieurs, tous les points dont s'occupe la présente dépêche àvotre attention spéciale et vous prie d'y donner la suite la plus promptepossible.Le Ministre <strong>de</strong> VInstruction publique,P. VAÏSHUMBEECK.Les fonds pour couvrir l'intervention communale sont disponibleset <strong>de</strong>s propositions ont été faites pour constituer le bureau administratif.Bien que les écoles dont nous nous occupons aient passé à l'Etat,il ne nous paraît pas inopportun <strong>de</strong> fournir quelques renseignementssur la situation <strong>de</strong> chacune d'elles.A. — Ecole moyenne île garçons.Cet établissement a continué <strong>de</strong> prospérer sensiblement. Sa population,qui était <strong>de</strong> 61 élèves à son début, (octobre 1879), a augmentéconstamment : elle montait à 107 élèves à la rentrée <strong>de</strong>s classes en1880; aujourd'hui elle atteint le chiffre <strong>de</strong> 114 élèves. De ce nombre,34 fréquentent la section moyenne et 80 suivent les cours <strong>de</strong>la section préparatoire.Le personnel enseignant, dont nous avons donné la compositionl'année passée, n'a pas varié.Quant au programme <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> notables changements y ont


été apportés à l'ouverture <strong>de</strong> l'année scolaire : à la section préparatoire,plusieurs branches nouvelles ont été introduites, et l'enseignementdu <strong>de</strong>ssin, qui était laissé au gré <strong>de</strong> l'instituteur, a étéréglementé; en section moyenne, on a assigné à la langue flaman<strong>de</strong>la même importance qu'à la langue française ; <strong>de</strong> plus, l'alleman<strong>de</strong>st enseigné à partir <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième année d'étu<strong>de</strong>s et les sciencesnaturelles en première année.La composition du personnel a été arrêtée provisoirement commesuit par le Gouvernement.:MM. Maingie, directeur <strong>de</strong> l'école; Lepoivre, Van<strong>de</strong>nberghe etDuterme, régents ; Van<strong>de</strong>rschel<strong>de</strong>, instituteur, et Duysburg, professeur<strong>de</strong> musique.MM. Bombeeke et Soenen, instituteurs diplômés <strong>de</strong> l'enseignementprimaire, sont chargés <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> la section préparatoire,laquelle est divisée en <strong>de</strong>ux classes.M. Duysburg donne le cours <strong>de</strong> musique dans les <strong>de</strong>ux sections.Les résultats <strong>de</strong>s compositions <strong>de</strong> l'année scolaire couranteaccusent une moyenne <strong>de</strong> 76 p. c. pour la section moyenne et <strong>de</strong>67 p. c. pour la section préparatoire. Il y a lieu <strong>de</strong> s'en montrersatisfait.Au <strong>de</strong>rnier concours général <strong>de</strong> l'enseignement moyen, notreétablissement s'est particulièrement distingué. Les trois élèves quise sont présentés à ce concours ont obtenu :Oscar Maingie, le 7 e prix ;Louis Maingie, le 4 eHenri Maetens, le 10 eaccessit;accessit.Ces résultats font honneur à tous les professeurs, qui rivalisent<strong>de</strong> zèle, <strong>de</strong> dévouement et d'intelligence pour mériter la confiance<strong>de</strong>s parents et celle <strong>de</strong> l'Administration.Le matériel scolaire est en très bon état; il s'est enrichi dans lecourant <strong>de</strong> l'année d'une collection <strong>de</strong> planches <strong>de</strong> physiologiehumaine par Gervais, d'appareils et réactifs pour l'enseignement <strong>de</strong>la chimie, d'une collection <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s en plâtre et d'ornements pourl'enseignement du <strong>de</strong>ssin d'après relief, <strong>de</strong> livres constituant le premierfonds <strong>de</strong> la bibliothèque <strong>de</strong> l'école, <strong>de</strong> la première série <strong>de</strong>stableaux du musée scolaire <strong>de</strong> Deyrolles (ce musée <strong>de</strong>vra être complété).


— 33 —B. — Ecole moyenne <strong>de</strong> filles.Dans notre précé<strong>de</strong>nt rapport, nous faisions pressentir l'adoptionprochaine d'une loi organisant l'enseignement moyen <strong>de</strong>s filles.Elle a été votée récemment, ainsi qu'on vient <strong>de</strong> la voir.L'école dont nous nous occupons est fréqenfée actuellement par82 élèves. De ce nombre, 18 suivent les cours <strong>de</strong> la section moyenneet 64 fréquentent les cours <strong>de</strong> la section préparatoire.Avant la reprise <strong>de</strong> l'école par l'État, le personnel enseignantavait été en partie renouvelé. M n i eKirsch-Ruelens, directrice, ayantdonné sa démission, avait été remplacée par M l l eE. Delcourt, précé<strong>de</strong>mmentinstitutrice à Roucourt. M l l cM. Verset, élève diplômée <strong>de</strong>l'école normale <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, avait remplacé M l l e M. Sneyers,sous-institutrice, entrée aux écoles primaires en la même qualité.Depuis la reprise <strong>de</strong> l'établissement, le Gouvernement a arrêtécomme suit la composition provisoire du personnel :M" 1 ' 5 M. Popelin, directrice; <strong>de</strong> Rest et L. Popelin, régentes;Jooris, Gillet et Verset, institutrices; Gherbrand, maîtresse d'anglais,et M. Duysburg, professeur <strong>de</strong> musique. Le Gouvernementayant jugé que M U e Delcourt n'avait pas été assez longtemps à latète d'une école moyenne, n'a pu lui conserver la direction <strong>de</strong> notreétablissement et l'a désignée comme régente à l'école moyenne <strong>de</strong>l'État à Ath. M l l ePopelin, par qui elle est remplacée, était directriceà l'école moyenne <strong>de</strong> Mons.§2. — Ecoles primaires.Depuis la publication du précé<strong>de</strong>nt rapport, le conseil a décidé lacréation d'une vaste école primaire, à front <strong>de</strong> la rue Ribaucourt.Les plans, <strong>de</strong>vis et cahier <strong>de</strong>s charges viennent d'être approuvésparla Deputation permanente. La construction <strong>de</strong>s bâtiments seraprochainement mise en adjudication, et nous espérons qu'ils pourrontêtre livrés à leur <strong>de</strong>stination pour le commencement <strong>de</strong> l'annéescolaire 1882-1883.Cette nouvelle installation permettra <strong>de</strong> dédoubler les écolesactuelles, qui sont encombrées, et <strong>de</strong> placer notre enseignement primairedans <strong>de</strong>s conditions telles qu'il puisse rivaliser avec les meilleuresorganisations du pays.


— 34 —Lors <strong>de</strong> la construction <strong>de</strong> l'école n° IV, il avait été décidé d'attendrele résultat <strong>de</strong>s expériences ordonnées par M. le Ministre <strong>de</strong> l'Intérieur,pour faire choix du système <strong>de</strong> chauffage. Le système Valiezayant été reconnu le meilleur, le Conseil a décidé l'acquisition <strong>de</strong> dix<strong>de</strong> ces appareils. L'Etat et la Province ont accordé <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>sjusqu'à concurrence <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> la dépense, qui s'élève ufr. 5,177. Le placement <strong>de</strong> ces appareils sera terminé pour la rentrée<strong>de</strong>s classes.Un différend s'est élevé entre la <strong>commune</strong> et M. Lepage au sujetdu paiement (sol<strong>de</strong>) <strong>de</strong> l'entreprise <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> construction <strong>de</strong>l'école n° IV. Ce différend n'ayant pu se terminera l'amiable, lasolution en a été déférée aux tribunaux:, qui ne se sont pas prononcésjusqu'ici.Actuellement la population <strong>de</strong> nos écoles primaires se monte à1,906 élèves, répartis comme suit : 1,074 élèves pour les écoles <strong>de</strong>garçons; 852 élèves pour les écoles <strong>de</strong> filles. C'est une augmentation<strong>de</strong> 200 sur le chiffre <strong>de</strong> l'année passée.Un nouveau programme <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, arrêté par M. le Ministre <strong>de</strong>l'Instruction publique, a été mis en vigueur au commencement <strong>de</strong>l'année scolaire. Les cours se donnent conformément au tableau <strong>de</strong>la distribution du travail adopté par le Gouvernement.Le règlement d'ordre intérieur a été modifié et mis en rapportavec les prescriptions <strong>de</strong> la loi du l e i juillet 1879 sur l'enseignementprimaire.Deux mutations seulement ont eu lieu dans le personnel enseignant.M , I e E. Jamees, sous-institutrice à l'école n° I (centre), adonné sa démission pour occuper la même position dans une autre<strong>commune</strong>; M" 0 M. Sneyers, sous-institutrice à l'école moyenne <strong>de</strong>filles, a été désignée pour être attachée aux écoles primaires communales.En récompense <strong>de</strong> leur zèle et <strong>de</strong> leur assiduité, les meilleur?élèves <strong>de</strong> nos écoles primaires, sous la surveillance <strong>de</strong> leurs instituteurset institutrices, et sous la direction <strong>de</strong> M. l'échevin De Schryveret <strong>de</strong> M. Doms, prési<strong>de</strong>nt du 5 ecomité scolaire, ont fait récemmentà Anvers, <strong>de</strong>s excursions qui leur ont permis <strong>de</strong> visiter en détailnotre métropole commerciale. Ces voyages, aussi récréatifs qu'instructifs,et dont les élèves sont revenus enchantés, nous avaient été


— 35 —proposes par nos comités scolaires. Ils constituent un moyen d'émulationdont les résultats favorables ne peuvent être contestés.Pour terminer le paragraphe relatif à l'instruction primaire, noussignalons avec plaisir les récompenses décernées par le Gouvernementà <strong>de</strong>ux membres du personnel enseignant qui se sont distinguésdans l'accomplissement <strong>de</strong> leurs travaux aux conférencesscolaires. M m c Neeckx-Baiiholomeùs, institutrice à l'école n° I, aobtenu un livre à titre d'encouragement; M. Stockmans, sousinstituteurà l'école ir IV, a reçu une mention honorable.§5. — Ecoles d. adultes.Les cours d'adultes continuent à être fréquentés par un assezgrand nombre d'élèves sortis <strong>de</strong>s écoles communales et désireuxd'étendre leurs connaissances, ou tout au moins <strong>de</strong> ne pas oubliercelles qu'ils ont acquises.Nous avons pu constater que non-seulement les écoles d'adultesren<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> grands services à la classe ouvrière, mais qu'elles sontencore un puissant moyen <strong>de</strong> moralisalion : par leur fréquentationassidue, les jeunes ouvriers contractent le goût <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> et <strong>de</strong> lalecture.Au <strong>de</strong>rnier concours entre les écoles d'adultes du Brabant, nosélèves ont remporté cinq prix. Ce sont : MM. J. Parys, 1 erprix;L. Wiel, Ch. Sneyers, L. Eraers,2 e prix, et J.-B. Saublain,5 e prix.Ce résultat est très satisfaisant.% 4. — Jardins d'enfants et écoles gardiennes.La population <strong>de</strong> ces écoles du jeune âge se monte à 140 élèves pourlesjardins d'enfants payants et à 411 élèves pour les jardins d'enfantsgratuits ou écoles gardiennes.Chaque établissement possè<strong>de</strong> une institutrice et une sous-institutrice,sous la surveillance générale d'une directrice.Les familles apprécient <strong>de</strong> plus en plus l'utilité <strong>de</strong> ces institutions,où tous les travaux se font d'après la métho<strong>de</strong> Frœbel.Au commencement <strong>de</strong> l'année courante, nous avons installé uneécole gardienne rue <strong>de</strong>s palais. De sorte que pour le moment la Communeest parfaitement outillée.


— 86 —§ b. — Bibliothèque populaire.Le rapport ci-aprês, que nous a adressé le Bibliothécaire, fait connaîtrela situation <strong>de</strong> cette institution populaire. Si vous adoptez nospropositions budgétaires, Messieurs, un nouveau crédit sera affectéen 1882 à l'achat <strong>de</strong> livres divers.Laeken, le 15 juillet 1881.A Messieurs les Bourgmestre et Eclievins <strong>de</strong> la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken.Messieurs,Me conformant aux prescriptions du règlement ordonnant qu'il soitadressé annuellement à l'Administration communale un compte rendu surl'état <strong>de</strong> la Bibliothèque, je suis heureux <strong>de</strong> pouvoir vous informer que lamarche <strong>de</strong> cette utile institution progresse régulièrement et que l'influencebienfaisante qu'on est en droit d'attendre d'un établissement <strong>de</strong> l'espèce serépand <strong>de</strong> jour en jour au sein <strong>de</strong>s classes populaires avi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> s'instruire ense délassant.L'installation confortable <strong>de</strong> la Bibliothèque dans la salle <strong>de</strong>s conférences<strong>de</strong> l'école <strong>de</strong> la rue Marie-Christine, facilite gran<strong>de</strong>ment sa fréquentation, touten témoignant <strong>de</strong> votre sollicitu<strong>de</strong> pour elle et <strong>de</strong> l'intérêt que vous ne cessez<strong>de</strong> porter à sa prospérité.La publication du catalogue <strong>de</strong>s livres dans le Rapport communal <strong>de</strong> 1880et l'autorisation d'un tirage spécial que vous avez bien voulu accor<strong>de</strong>r, onteu pour résultats <strong>de</strong> faire mieux connaître la composition <strong>de</strong> la Bibliothèqueet <strong>de</strong> faciliter les rapports entre le bibliothécaire et les lecteurs, en permettantà ceux-ci d'arrêter à domicile le choix <strong>de</strong>s ouvrages dont ils désirent prendreconnaissance.Dans le courant <strong>de</strong> cet exercice, le nombre <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> la Bibliothèquea été considérablement augmenté.Le3 publications <strong>de</strong> l'excellente bibliothèque Gilon ont été complétées. Lesvolumes <strong>de</strong> cette série obtiennent un légitime succès ; l'intelligent éditeur <strong>de</strong>Verviers justifie <strong>de</strong> plus en plus les éloges qui lui sont décernés par la presse,ainsi que par la partie intelligente et studieuse du pays.M. le Ministre <strong>de</strong> l'intérieur a également envoyé à la Bibliothèque quelqueslivres <strong>de</strong> remarquable valeur et <strong>de</strong>ux habitants <strong>de</strong> Laeken, M. Mestreitet M. le capitaine Charrin, ont prouvé par leur générosité qu'ils ne sont pasrestés indifférents à l'appel que j'avais l'honneur <strong>de</strong> faire dans mon précé<strong>de</strong>ntrapport.La Bibliothèque est ouverte tous les dimanches <strong>de</strong> l'année, <strong>de</strong> neuf à uneheure, sauf les dimanches du mois <strong>de</strong> septembre.


- 37 —Le nombre <strong>de</strong>s volumes donnés en lecture pendant l'exercice 1880-1881est <strong>de</strong> 919. Ce nombre aurait pu être plus élevé, car il y a <strong>de</strong>s lecteurs quine <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt pas mieux que d'obtenir <strong>de</strong>ux et même plusieurs volumes à lafois. Mais jestime qu'une lecture, pour porter fruit, doit être faite sans précipitation; c'est le motif pour lequel, d'ordinaire, je ne confie à la mêmepersonne qu'un seul volume à la fois.Le genre d'ouvrages recherchés par le plus grand nombre <strong>de</strong> lecteurs sontles romans. Or je me suis trouvé jusqu'ici dans un certain embarras pourrépoudre aux désirs <strong>de</strong>s personnes qui ont une prédilection pour ces productionslittéraires. La Bibliothèque n'en étant pas suffisamment pourvue, jetâche d'obvier autant que possible à ces inconvénients, en conseillant à cetteclasse <strong>de</strong> lecteurs d'alterner la lecture d'ouvrages d'amusement et <strong>de</strong> curiositéavec celle d'oeuvres plus sérieuses qui parlent à la raison et éten<strong>de</strong>nt le savoir.Je ne puis toutefois vous cacher, Messieurs, qu'il me serait très agréable<strong>de</strong> voir la Bibliothèque s'enrichir d'une belle collection <strong>de</strong> romans, écrits dansun style où la fécondité <strong>de</strong> l'imagination rehausse l'éclat <strong>de</strong>s nobles sentiments.Certes ce serait une bonne fortune pour les lecteurs et pour la Bibliothèque,une acquisition qui contribuerait efficacement à son développement età sa prospérité.Daignez agréer, Messieurs, l'assurance <strong>de</strong> mon dévouement bien respectueux.Le Bibliothécaire,AUG.JONCKHEEBE§ 6. — Crèche-école gardienne.Nous continuons à participer, par l'allocation d'une subsi<strong>de</strong>annuel <strong>de</strong> 500 francs, dans les frais <strong>de</strong> la crèche Marie-Louiseétablie au faubourg <strong>de</strong> Laeken, sur le territoire <strong>de</strong> Molenbeek-Sainl-Jean.Il serait désirable que notre Commune possédât une salle d'asileaffectée particulièrement à son usage. Mais en celte matière nouscroyons que c'est à l'initiative privée à agir pour faire œuvre réellementutile et fécon<strong>de</strong>.On lira avec intérêt, croyons-nous, la notice suivante qui nous aété adressé par le Conseil d'administration <strong>de</strong> la crèche du faubourg<strong>de</strong> Laeken.


— 38 —La Crèche "Royale - Ecole gardienne du faubourg <strong>de</strong> Laeken, établie rueSimons, no 12, sous le haut patronage <strong>de</strong> S. M. la Heine Marie-Henriettecompte actuellement près <strong>de</strong> vingt années d'existence.Elle est, avec celle <strong>de</strong> Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong>-Schaerbeek, la plus importanteet la plus populeuse institution <strong>de</strong> ce genre qu'on rencontre au sein <strong>de</strong> Pairglomérationbruxelloise.Placée sur la limite <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux <strong>commune</strong>s industrielles et dans un centre oùla classe ouvrière abon<strong>de</strong>, non seulement elle y donne asile à 1S5 enfants, maiselle leur pitociire l'alimentation complète et leur fournit l'instruction et tousles soins nécessaires.En outre, un fonds <strong>de</strong> caisse dû à la générosité <strong>de</strong>s dames patronesses et<strong>de</strong>s membres du Conseil d'administration, y subvient à <strong>de</strong>s dépenses d'habillementet même, jusqu'à un certain point, à <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> dotation. Cette faveurs'applique aux enfants les plus assidus, les plus propres et les plus soumis <strong>de</strong>la pouponnière et <strong>de</strong> l'école, auxquels on distribue chaque année, à la Noël<strong>de</strong>s vêtements ainsi que <strong>de</strong>s livrets <strong>de</strong> la Caisse générale d'épargne et <strong>de</strong> retraiteplacée sous la garantie du Gouvernement.Il est à remarquera cet égard que la Caisse d'épargne scolaire fonctionneavec succès au sein <strong>de</strong> la Crèche Royale du faubourg <strong>de</strong> Laeken <strong>de</strong>j.uis près<strong>de</strong> quinze ans, c'est-à-dire <strong>de</strong>puis l'origine en Europe <strong>de</strong> cette excellenteinstitution.L'Etat, la Province et les <strong>de</strong>ux <strong>commune</strong>s qu'elle <strong>de</strong>ssert principalement,savoir celle <strong>de</strong> Laeken et <strong>de</strong> Molenbeek-Saint-Jean, reconnaissant l'utilité <strong>de</strong>l'institution et l'étendue <strong>de</strong> ses services, lui accor<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s qui ont éténotablement augmentés à différentes reprises.Des concerts, <strong>de</strong>s tombolas, <strong>de</strong>s collectes et <strong>de</strong>s cotisations suppléent, parun produit malheureusement bien aléatoire et <strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong> plus en plusdisputées, aux ressources <strong>de</strong> l'œuvre, qui donne aussi annuellement une représentation<strong>de</strong> gala au théâtre royal <strong>de</strong> la Monnaie.Les enfants, admis sans aucune distinction <strong>de</strong> culte ni d'origine, sont reçus ;d'abord à la crèche, <strong>de</strong>puis l'âge <strong>de</strong> quinze jours jusqu'à trois ans, et ensuiteà l'école gardienne, où ils restent jusqu'à l'âge <strong>de</strong> six à sept ans maximum,pour passer <strong>de</strong> là directement à l'école communale, après avoir subi unexamen ad hoc.L'établissement est fréquenté par un nombre d'enfants variant <strong>de</strong> 185à 200 (1) et dont la plupart appartiennent aux quartiers avoisinant la chnus-(1) Soit par an, en moyenne, 57,300 journées <strong>de</strong> présence et,par conséquent, pornosclasses ouvrières du centre d'activité où l'institution a son siège, une économie«considérable et un immense bienfait.


— 39 —sée d'Anvers et les rues adjacentes, savoir : 50 pour la crèche et 135 à 150pour l'école gardienne.Celle-ci se divise en <strong>de</strong>ux classes : celle <strong>de</strong>s enfants qui apprennent à lireet celle <strong>de</strong>s enfants qui savent dtjà lire, écrire et compter.L'enseignement, basé sur la métho<strong>de</strong> Frœbel, s'y donne simultanément aumoven <strong>de</strong> spécimens réels ou <strong>de</strong> tableaux figuratifs, dans les <strong>de</strong>ux langues dupays, <strong>de</strong> manière à familiariser <strong>de</strong> bonne heure l'enfant avec l'un et l'autreidiome parlé dans sa famille.L'inspection s'exerce tant par la Commune que par les délégués spéciaux<strong>de</strong> l'Enseignement primaire et du Conseil supérieur d'hygiène publique.Le prix réglementaire est <strong>de</strong> 10 centimes par jour, réduit à 5 centimes pourceux dont les ressources sont momentanément restreintes par suite <strong>de</strong> chômageou <strong>de</strong> maladie.La gratuité a été temporairement accordée plusieurs fois en temps <strong>de</strong> criselocale ou générale.Un gymnase s'y trouve établi, tant au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la distraction que<strong>de</strong> l'hygiène.Des marches exécutées en chantant et <strong>de</strong>s exercices gradués y développentles forces physiques et l'adresse en même temps que le sentiment rythmiqueet celui <strong>de</strong>s mouvements d'ensemble.Une réunion annuelle, à laquelle assistent les parents <strong>de</strong>s élèves, permetd'apprécier la manière dont l'établissement est conduit et d'en contrôler lagestion au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s finances.Dans les récréations, on s'efforce d'inculquer aux enfants <strong>de</strong>s notions saines, -utiles et pratiques, et <strong>de</strong>s fêtes intimes sont organisées périodiquement dansce but louable-, au sein <strong>de</strong> rétablissement.Les châtiments corporels y sont sévèrement défendus et les seuls moyens<strong>de</strong> contrainte et <strong>de</strong> coercition sont empruntés à l'ordre moral : répriman<strong>de</strong>s,retenues, banc <strong>de</strong> punition, privation <strong>de</strong> plaisirs, renvoi temporaire, exclusion.Une boîte placée dans le vestibule <strong>de</strong> l'établissement et accessible à chacunreçoit les réclamations et un registre déposé dans h chambre, du Conseil estouvert dans le même but au sein du local.Toutes les personnes qui ont visité la Crèche Koyale - École gardienne etparmi lesquelles figurent <strong>de</strong>s spécialistes <strong>de</strong> premier ordre, s'accor<strong>de</strong>nt à enlouer l'organisation et la bonne tenue, ainsi que l'esprit humanitaire et progressif,le service médical et les conditions sanitaires.On ne saurait également accor<strong>de</strong>r trop <strong>de</strong> sympathie à la haute impartialitéqui y domine et <strong>de</strong> nature à donner toute satisfaction aux convictions les plusopposées et les plus divergentes.


— 40 —§7. — Beaux-arts.Nos différentes sociétés <strong>de</strong> musique et nos cercles dramatiquescontinuent à faire honneur à la Commune. Ils se distinguent àl'étranger comme ici par <strong>de</strong>s succès marquants et répétés.Un <strong>de</strong> nos concitoyens, M. H. Strauwen fils, directeur <strong>de</strong> laSociété Royale Philharmonique, a obtenu récemment le premierprix <strong>de</strong> cornet à piston au concours du Conservatoire <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>Le Conseil communal, réuni spécialement, a reçu le lauréat à laMaison communale, où <strong>de</strong>s compliments lui ont été adressés. Unsubsi<strong>de</strong> lui a été alloué pour continuer ses élu<strong>de</strong>s musicales.La salle <strong>de</strong> spectacle <strong>de</strong> l'Ancien Cer/a été reconnue par le Gouvernementcomme théâtre régulier. Des représentations suivies vont été données pendant toute la saison par une troupe que dirigeM. Dan dois.On sait que <strong>de</strong>s bourses d'étu<strong>de</strong>s sont accordées aux jeunes gensqui désirent fréquenter les écoles <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin et <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>lage.CHAPITRE VI.TRAVAUXPUBLICS.§ 1. Voies publiques.Durant l'exercice écoulé, le quartier du Champ-<strong>de</strong>-l'Église, dontnous vous annoncions la création dans notre précé<strong>de</strong>nt rapport, aété complètement achevé. On sait que ce quartier est situé entre larue du Champ-<strong>de</strong>-l'Église, la rue Marie-Christine et le chemin <strong>de</strong> fer<strong>de</strong> ceinture; il comprend une surface d'environ 6 hectares, traverséepar quatre rues, savoir : la rue Léopold, qui aboutit à la nouvellestation; la rue <strong>de</strong> la Royauté, la rue Stéphanie (prolongement) et larue <strong>de</strong> l'Archiduc Rodolphe, qui relient ce quartier avec la rueMarie-Christine et, par suite, avec le centre <strong>de</strong> Laeken. Ces voies <strong>de</strong>communication ont en moyenne 15 mètres <strong>de</strong> largeur; le quartier,ainsi créé promet <strong>de</strong> se couvrir rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> constructions et <strong>de</strong>fournir, dans un prochain avenir, un élément <strong>de</strong> plus à la prospérité<strong>de</strong> Laeken.


— 41 —Pendant l'exercice prochain, nous croyons pouvoir réaliser unepartie du projet <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> l'autre partie du plateau duChamp-<strong>de</strong>-l'Église, situé à gauche <strong>de</strong> la rue Marie-Christine ets'étendant jusqu'à la station du Pannenhuys. Nous espérons quel'ouverture <strong>de</strong> cette gare, subordonnée à la construction <strong>de</strong> voiescarrossables y donnant accès, aura lieu prochainement. Des négociationsont été entamées pour obtenir le concours financier duDépartement <strong>de</strong>s travaux publics dans la construction <strong>de</strong>s rues duPannenhuys et <strong>de</strong> Drootbeek, qui doivent relier la susdite stationau centre <strong>de</strong> la <strong>commune</strong>.La première section <strong>de</strong> l'avenue Van Praet est complètementterminée.Un plan portant à 10 mètres <strong>de</strong> largeur le chemin vicinal ditKrayenblok a été approuvé par le Conseil en séance du 22 mars 188! ;après avoir été soumis à l'enquête, ce plan a été définitivementadopté en séance du 9 juin. Nous attendons la sanction <strong>de</strong> l'Autoritésupérieure.Nous nous étions ralliés à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Molenbeek-St-Jeantendante à faire ériger en gran<strong>de</strong> voirie la rue <strong>de</strong> l'Allée-Verte, maisM. le Ministre <strong>de</strong>s Travaux publics a estimé, contrairement à notreavis, que la voie ne présentait pas assez d'importance au point <strong>de</strong>vue général pour être classée parmi les routes <strong>de</strong> l'Etat.Ensuite d'assez longues négociations, les propriétaires <strong>de</strong>s terrainsque traverse la rue du Sport ont consenti à cé<strong>de</strong>r gratuitement à laCommune la partie d'immeuble nécessaire à l'établissement <strong>de</strong> lavoie.En échange, la Commune a renoncé à son droit d'expropriationpar zones et à fait construire la rue, qui est aujourd'hui ouverte àla circulation; la somme dépensée <strong>de</strong> ce chef rentrera dans la caissecommunale sous forme <strong>de</strong> taxes d'égout et <strong>de</strong> pavage.Dans sa séance du 9 juin, le Conseil a <strong>de</strong>mandé à l'Autorité supérieureune modification au tracé <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s Régates, décrétée pararrêté royal du 6 février 1878, et le retrait <strong>de</strong> la disposition autorisantl'expropriation par zones.Ces changements ont été résolus dans les mêmes conditions quela construction <strong>de</strong> la rue du Sport.


L'exécution du nouveau tracé sera poursuivie, au besoin, parvoie d'expropriation pour cause d'utilité publique.Les plantations <strong>de</strong> la drève Sainte-Anne ont dû être renouveléesentièrement. Toutefois le Conseil a été d'avis que <strong>de</strong>ux rangéesd'arbres suffiraient. Le travail a été confié à M. Deveen, pépiniéristeà Hoeylaert, qui s'en est bien acquitté.Il a fallu également renouveler les conduites d'eau qui existaientsous la drève Sainte-Anne, pour l'alimentation <strong>de</strong> la fontaine adosséeau cimetière. Ces conduites, qui étaient en plomb, ont été remplacéespar <strong>de</strong>s tuyaux en fonte.Le Parc public continue à attirer les visiteurs en très grand nombre.On se plaignait généralement <strong>de</strong> l'absence <strong>de</strong> sièges le long <strong>de</strong>savenues; cette lacune vient d'être comblée par le placement <strong>de</strong>50 bancs. Ce nombre sera augmenté à bref délai.Le Collège a <strong>de</strong>mandé à M. le Ministre <strong>de</strong>s Travaux publics d'établir dans le Parc un kiosque permanent, afin <strong>de</strong> pouvoir y donner <strong>de</strong>sconcerts pendant la belle saison. Cette installation permettrait <strong>de</strong>rendre la promena<strong>de</strong> plus attrayante encore, et serait égalementappréciée et <strong>de</strong>s étrangers et <strong>de</strong>s habitants.Cette question a étéretardée par suite du projet <strong>de</strong> création <strong>de</strong> station au Parc publie,qui sera soumis à la législature à la prochaine session.Le tribunal <strong>de</strong> première instance a donné gain <strong>de</strong> cause à la Communedans l'action qui lui avait été intentée par M. Hauterman,au sujet <strong>de</strong> paiements <strong>de</strong> parcelles <strong>de</strong> terre, <strong>de</strong>stinées à être incorporéesdans la voie publique. —Appel a été interjeté <strong>de</strong> ce jugementpar M. Hauterman.Au tableau officiel <strong>de</strong>s rues publié dans le rapport <strong>de</strong> 1877 et complétédans celui <strong>de</strong> 1880, il faut ajouter :1° Le chemin <strong>de</strong> la Briqueterie, commençant rue Champ-<strong>de</strong>l'Egliseet se dirigeant vers la rue Tielemans, non percée encore ;2° Hue <strong>de</strong> Rongé, commençant rue du Heysel et aboutissantchaussée <strong>de</strong> Meysse.§ 2. — Pavage.L'amélioration <strong>de</strong> la voirie en général fait l'objet <strong>de</strong> la constantesollicitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Administration. En 1872, Laeken consacrait


fr. 15,517-53 à l'entretien <strong>de</strong>s voies publiques. Cette somme s'estélevée à fr. 53,962-29 en 1880.Voici les principaux travaux <strong>de</strong> pavage qui ont été effectués pendantla pério<strong>de</strong> écoulée :1° Pavage avec pavés neufs :RueLéopold, rue Stéphanie, rue <strong>de</strong> l'Archiduc Rodolphe, rue<strong>de</strong> la Royauté, rue du Sport, rue <strong>de</strong> la comtesse <strong>de</strong> Flandre ;2° Relevés à bout :Rue <strong>de</strong> l'Allée-Verte, rue du Marais, rue Colle, rue Tivoli, rue<strong>de</strong> Molenbcck, rue du Heysei, rue Kroonveld.Les travaux <strong>de</strong> pavage exécutés par les Ponts et Chaussées pourl'entretien <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> voirie comportent :5,504 mètres carrés <strong>de</strong> relevés à bout neufs;3,062 mètres carrés <strong>de</strong> relevés à bout vieux.L'ensemble <strong>de</strong> ces divers travaux présente une superficie <strong>de</strong>25,516 mètres carrés, ce qui est notable.§ 5. — Egouts.Comme vous le savez, Messieurs, <strong>de</strong>s négociations ont été entaméesavec les Ponts et Chaussées pour pouvoir déverser dans lecollecteur <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>,.place Masui, les eaux <strong>de</strong> nos égouts, qui actuellements'écoulent dans la Petite-SenneJusqu'à ce jour et malgré nos instances, nous ne sommes pasencore arrivés à une solution définitive. Toutefois nous avons lieu<strong>de</strong> croire que la décision ne se fera plus attendre longtemps, carrécemment encore nous avons fourni à l'Administration <strong>de</strong>s ponts etchaussées une série <strong>de</strong> plans qui prouvent que les étu<strong>de</strong>s sont trèsavancées. L'exécution <strong>de</strong> ce travail exercera incontestablement uneheureuse influence sur la salubrité publique.Le raccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> nos égouts avec le collecteur <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>rendra possible la réalisation d'un projet qui a également son importanceau point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la salubrité publique : le voûtementdu Molenbeek. Ce projet est à l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis plusieurs années.Il comprend aussi l'ouverture d'une voie nouvelle dans le vallon duMolenbeek, à partir <strong>de</strong> lu rue <strong>de</strong> la Cave jusqu'à la drève Sainte-Anne.L'exécution <strong>de</strong> ces travaux aura un double résultat : faire dispa-


aître une cause permanente d'insalubrité en supprimant, par laconslruclion d'un grand collecteur, le ruisseau qui coule dans levallon ; permettre à la bâtisse <strong>de</strong> se développer et partant d'accroîtrela prospérité publique.Notre réseau d'aqueducs a été augmenté durant l'exercice écoulépar la construction <strong>de</strong>s égouts <strong>de</strong>s rues Léopold, Stéphanie, <strong>de</strong>l'Archiduc-Rodolphe,<strong>de</strong> la Royauté et du Sport. Ces égouts ont un développementtotal <strong>de</strong> 875 mètres.A la suite <strong>de</strong> nos instances réitérées, M. le Ministre <strong>de</strong>s Travaux publicsa ordonné le prolongement jusqu'au Chemin <strong>de</strong>s Jardiniers<strong>de</strong> l'égout établi dans la partie basse <strong>de</strong>là drève Sainte-Anne.La construction d'un égout sous l'avenue du Parc-Royal a égalementété entamée et sera achevée sous peu.L'exécution <strong>de</strong> ces travaux, mettra fin, espérons-le, aux légitimesréclamations <strong>de</strong>s riverains <strong>de</strong> la drève Sainte-Anne, qui à chaque pluieabondante avaient leurs caves inondées.Le curage <strong>de</strong>s égouts a été fait dans les rues ci-après :Avenue <strong>de</strong> la Reine, rue Herry, rue <strong>de</strong>s Palais.Ce <strong>de</strong>rnier égout avait été ensablé par les terres qu'ont amenées leseaux du Parc, lors <strong>de</strong> la pluie torrentielle qui s'est abattue sur notreCommune le 26 mai <strong>de</strong>rnier.Des poursuites ont dû être entamées à charge <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux propriétairesqui se sont refusés à payer les taxes <strong>de</strong>gout dues pour lesconstructions qu'ils ont érigées avenue <strong>de</strong> la Reine. Ils fon<strong>de</strong>nt leursmotifs d'opposition sur ce que l'égout <strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> la Reinen'aurait pas été construit par la Commune, et que, par conséquent,la taxe d'embranchement n'est pas exigible.Il est à remarquer que ce motif a déjà été invoqué par un autrepropriétaire, M. Verhey<strong>de</strong>n, et que le tribunal, par un jugementdu 51 mars 1S79, a attribué la taxe d egout à la Commune.Ces affaires sont portées au rôle pour être plaidées après lesvacances judiciaires.L'action intentée à la Société civile en remboursement <strong>de</strong>s droitsd'égouts perçus rue Herry est en litige <strong>de</strong>vant la Cour d'appel.


— 45 —§4. — Trottoirs.Les propriétaires d'immeubles dont les trottoirs étaient défectueuxont été invités à les réparer. Aujourd'hui, à quelques exceptionsprès, celte partie <strong>de</strong> la voirie est dans un état relativement satisfaisant.g 5. — Eclairage.Lors <strong>de</strong>là publication <strong>de</strong> notre <strong>de</strong>rnier rapport annuel, l'éclairage<strong>de</strong>s rues et places <strong>de</strong> la Commune se faisait au moyen <strong>de</strong> 587 lanternes;actuellement on en compte 650. C'est une améliorationsensible.En vertu d'une décision du Conseil du 24 novembre 1880, l'éclairage<strong>de</strong> la Commune a aussi été prolongé.Dans chaque rue, un certain nombre <strong>de</strong> réverbères brûlent toutela nuit, tandis qu'autrefois tous étaient éteints à une heure du matin.L'éclairage <strong>de</strong>s nouveaux ponts sur le canal et <strong>de</strong> leurs abordslaisse beaucoup à désirer. La lettre ci-après a été adressée à ce sujetà l'Administration <strong>de</strong>s ponts et chaussées.Laeken, le 8 décembre 1880,A Monsieur Leclercq, Ingénieur en chef.Monsieur,Nous croyons <strong>de</strong>voir appeler votre sérieuse attention sur l'insuffisance <strong>de</strong>l'éclairage <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux nouveaux ponts <strong>de</strong> Laeken. L'emploi <strong>de</strong> globes opaquesy contribue beaucoup, selon nous, car ils interceptent, en quelque sorte, lalumière ; ils exigent aussi un entretien constant et dispendieux.La circulation sur les ponts et aux abords est gran<strong>de</strong>, elle n'offre pas toutela sécurité désirable, malgré le nombre assez élevé <strong>de</strong> lanternes établies.Nous croyons, M. l'Ingénieur en chef, qu'il est nécessaire <strong>de</strong> placer en cetendroit <strong>de</strong>s candélabres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> dimension, à plusieurs branches, tels qu'ilen existe en ville et sur les quais à Anvers. Ces candélabres donneraient unéclairage convenable et seraient plus en harmonie avec l'ensemble <strong>de</strong>s travauximportants que l'Etat vient <strong>de</strong> faire exécuter sur le canal <strong>de</strong> Willebroeck.Agréez, etc.Par le Collège :Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> secrétaire communal,P. BOISSON.Le Collège,E. BOCKSTAEL.ItCHIVK DE LA MU65. rue <strong>de</strong>s TanneursMWWfc


Depuis, l'Administration <strong>de</strong>s ponts et chaussées a mis à l'essaid'autres systèmes d'appareils. Les expériences sont terminées<strong>de</strong>puis peu et nous espérons que bientôt l'éclairage <strong>de</strong>s ponts <strong>de</strong>Laeken <strong>de</strong> même que celui <strong>de</strong> l'avenue du Parc-Royal, seront établisd'une manière satisfaisante.§6. — Cours d'eau.Les dégâts causés par les <strong>de</strong>rnières inondations <strong>de</strong> cet hiver, aunombre <strong>de</strong> six, ont été fort sensibles, et notre Commune a été particulièrementéprouvée. On peut évaluer <strong>de</strong> 700,000 à 800,000 francs!e montant <strong>de</strong>s pertes subies. Ces inondations n'ont pas eu les mêmescauses que celles qui ont désolé le restant du pays; il a été reconnuqu'elles ont été déterminées par les travaux <strong>de</strong> rectification et d'élargissementexécutés sur une partie du cours <strong>de</strong> la Senne, entre<strong>Bruxelles</strong> et Vilvor<strong>de</strong>.D'accord avec les autres <strong>commune</strong>s riveraines <strong>de</strong> la Senne, nousnous sommes efforcés d'obtenir l'exécution <strong>de</strong>s travaux qui ont étéjugés indispensables pour éviter le retour périodique <strong>de</strong>s inondations.Malheureusement, jusqu'à ce jour du moins, nos efforts n'ontpas été couronnés <strong>de</strong> succès.Grâce à la charité publique, nous avons pu secourir, dans la mesuredu possible, les nombreuses victimes <strong>de</strong>s inondations.Les sommes qui ont été mises à notre disposilion dans ce buts'élèvent à fr. 5,502-87 et nous ont été adressées par :M. le Gouverneur <strong>de</strong> la province, 2,500 francs (fonds recueillispar divers);Le bataillon <strong>de</strong>s Chasseurs-Eclaireurs, 250 francs;Le comité <strong>de</strong>là cavalca<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Mi-Carème, 20O francs;Le Cercle Gevaert<strong>de</strong> Laeken, fr. 25-50 ;La Société Royale Philharmonique <strong>de</strong> Lackon fr. 619-57.Nous exprimons <strong>de</strong> nouveau ici toute notre reconnaissance auxdifférents donateurs.Le Bureau <strong>de</strong> Bienfaisance a aussi reçu différents dons en faveur<strong>de</strong>s inondés pauvres. Il en est parlé dans le compte moral <strong>de</strong> cetteAdministration, inséré à la page 55.


— 47 —Le curage <strong>de</strong> Ja Sentie sur le territoire <strong>de</strong> la Commune s'est t'aità l'époque fixée par la Députation permanente du Conseil provincial.La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Province tendant à obtenir <strong>de</strong> notre Communeun nouveau subsi<strong>de</strong> pour l'élargissement <strong>de</strong> la partie <strong>de</strong> la Petite-Senne comprise entre le pont <strong>de</strong> la chaussée <strong>de</strong> Gand et le pont <strong>de</strong>la chaussée <strong>de</strong> Ninove (An<strong>de</strong>rlecht) n'a pas été accueillie.Le Conseil a été d'avis que le travail projeté n'exercerait aucuneinfluence sur le régime dudit cours d'eau et qu'il y avait <strong>de</strong>s modificationsplus importantes et plus urgentes à apporter à la Senne pourpréserver les <strong>commune</strong>s riveraines <strong>de</strong>s inondations dont elles sontpériodiquement victimes.Dans le courant <strong>de</strong> l'été, le lit <strong>de</strong> la petite Senne est souvent ;i sec.Dans le but <strong>de</strong> remédier à cet état <strong>de</strong> choses, nous avons <strong>de</strong>man<strong>de</strong>au Gouverneur <strong>de</strong> la province d'ordonner la remise en état du barragequi existe au Pont-Vert et <strong>de</strong> le [aire fonctionner <strong>de</strong> façon qu'ily ait toujours <strong>de</strong> l'eau dans la rivière. Comme il s'agit d'une mesured'hygiène publique, nous espérons bien qu'il sera fait droit;'» notre<strong>de</strong>man<strong>de</strong>.Les cours d'eau <strong>de</strong> la Commune qui ont été portés au tableau <strong>de</strong>scriptifdressé en exécution <strong>de</strong> la loi du 7 mai 1877 sur les coursd'eau non navigables ni flottables, sont, : la Senne, la Petite-Senneet le Molenbeek.La fréquence et la longueur <strong>de</strong>s ouvertures <strong>de</strong>s ponts sur le canalsoulevaient <strong>de</strong>s plaintes vives et nombreuses <strong>de</strong> la part du public.La lettre suivante a été adressée à ce sujet à M. le Ministre <strong>de</strong>sTravaux publics :A Monsieur le MinisireMonsieur le Ministre,Laeken, le 4 décembre 1880.<strong>de</strong>s Travaux publics^ à <strong>Bruxelles</strong>.Des plaintes assez vives nous parviennent <strong>de</strong>puis quelque temps sur lesheures d'ouverture <strong>de</strong>s ponts <strong>de</strong> Laeken et sur la durée <strong>de</strong>s ouvertures.Le pont d'aval est presque constamment ouvert et le pont d'amont livresurtout passage aux bateaux aux moments <strong>de</strong> la journée où la circulation estla plus active : neuf heures du matin et midi. Quaud le toueur passe, les pontsrestent généralement ouverts pendant 13 à 20 minutes. Il s'ensuit qu'ungrand nombre <strong>de</strong> personnes que leurs occupations appellent à l'intérieur ou àl'extérieur <strong>de</strong> la Commune subissent forcément <strong>de</strong>s retard? qui leur occasionnentune foule <strong>de</strong> désagréments.


— 48 —Parmi les personnes auxquelles cette situation est particulièrement désagréable,sinon préjudiciable (il y a <strong>de</strong>s établissements où les arrivées tardivessont punies d'amen<strong>de</strong>s), nous citerons les employés, les ouvriers et les écoliers.Neuf heures du matiu est le moment où s'ouvrent les bureaux et lesécoles; midi est l'heure du principal repas <strong>de</strong>s ouvriers, doiit les minutes sontcomptées.En cet état <strong>de</strong> choses, nous venons vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, Monsieur le Ministres'il ne serait pas possible <strong>de</strong> modifier le règlement <strong>de</strong> la navigation <strong>de</strong> façon àfaire cesser les plaintes dont il s'agit et qui nous paraissent fondées.Veuillez agréer, Monsieur le Minisire, la nouvelle assurance <strong>de</strong> notre considérationla plus distinguée.Par le Collège :Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> Secrétaire communal.P. BOISSON.Le Collège,E. BOCKSTAEL.En suite <strong>de</strong> notre réclamation, M. l'Ingénieur en chef <strong>de</strong>s Ponts etChaussées nous a adressé la lettre ci-après :<strong>Bruxelles</strong>, le 8 août 1881.A Monsieur Bockstael, Bourgmestre <strong>de</strong> la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken.Monsieur le Bourgmestre,L'Administration est vivement désireuse d'atténuer dans la mesure du possibleles inconvénients résultant pour le public <strong>de</strong>s arrêts prolongés <strong>de</strong> la circulation<strong>de</strong>vant les ponts du canal à Laeken.Ne pouvant régler les manœuvres <strong>de</strong> manière à ce qu'il y ait constammentun pont fermé, elle voudrait au moins que le passage fût libre à certainesheures correspondant au grand mouvement <strong>de</strong>s ouvriers, par exemple, <strong>de</strong> midià midi et quart, <strong>de</strong> une heure à une heure et quart, et le matin <strong>de</strong> 6 heures à6 heures et quart.Il y aurait, sans doute, pour le matin à établir <strong>de</strong>s heures d'hiver et <strong>de</strong>sheures d'été.Voudriez-vous avoir l'obligeance <strong>de</strong> me faire connaître les heures pendantlesquelles il conviendrait que la circulation fût libre sur les ponts dans le casoù l'Etat serait disposé à réglementer la manœuvre en ce sens?La durée <strong>de</strong> chaque interruption <strong>de</strong> la navigation <strong>de</strong>vrait d'ailleurs êtreaussi courte que possible.Veuillez agréer, Monsieur le Bourgmestre, l'expression <strong>de</strong> mes sentimentsles plus distingués.VIngénieur principal <strong>de</strong>s ponts et c/iaussJes,DUFOUR.


— 49 —Voici la réponse faite par le Collège :Laeken, le 16 août 1881.Monsieur Dufour, ingénieur principal <strong>de</strong>s ponts et chaussées.Comme suite à votre lettre du 8 août courant, n° 18406, nous avonsl'honneur <strong>de</strong> vous indiquer ci-après les heures pendant lesquelles il conviendrait<strong>de</strong> laisser libre la circulation sur les ponts <strong>de</strong> Laeken :De 5 3/4 heures à 6 1/4 pendant la pério<strong>de</strong> d'été.De 6 3/4 » à 7 1/4 id. d'hiver.De 8 1/2 . à 9 1/4 id. id.De 12 . à 12 1/4 id. id.De 12 3/4 . à 1 id. id.Il est <strong>de</strong> toute nécessité, Monsieur l'Ingénieur, que <strong>de</strong>s mesures soienpiises au plus tôt pour remédier à l'état actuel <strong>de</strong>s choses, qui soulève <strong>de</strong>splaintes vives et nombreuses <strong>de</strong> la part du public.Agréez, etc.Par le Collège :li- Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> Secrétaire communal,P. BOISSON.Le Collège,E. BOCKSTAEL.%1. — Constructions particulières.Les autorisations <strong>de</strong> bâtir délivrées du 1 erjanvier au 31 décembre1880 sont au nombre <strong>de</strong> 79. Elles se répartissent comme suit :17 autorisations pour la construction <strong>de</strong> 67 maisons neuves, dontb* pour la gran<strong>de</strong> voirie et 62 le long <strong>de</strong> la voirie communale ;24autorisations pour bâtisses intérieures;2 autorisations pour murs <strong>de</strong> clôture ;6 autorisations pour modifications <strong>de</strong> faça<strong>de</strong>s.CHAPITRE VILTRANSPORTSPUBLICS.§ 1 er . — Postes, Télégraphes.Nous n'avons rien <strong>de</strong> particulier à signaler concernant le service<strong>de</strong>s postes et télégraphes, qui semble répondre aux besoins <strong>de</strong> lapopulation.


— 50 —Depuis le 1 er septembre 1880 jusqu'au 1 er juillet 1881, il a étéexpédié 582 dépèches privées par le bureau télégraphique annexéau commissariat central <strong>de</strong> police. L'année précé<strong>de</strong>nte, qui est celle<strong>de</strong> l'organisation <strong>de</strong> ce service spécial, nos agents n'avaient transmisque 454 télégrammes particuliers.§ 2. — Chemin <strong>de</strong> fer.La lettre dont la teneur suit a été adressée à M. le Ministre <strong>de</strong>sTravaux publics à propos du passage à niveau <strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> la Reine.Laeken, le 5 mars 1881.A Monsieur le Ministre <strong>de</strong>s Travaux publics.Monsieur le Ministre,Des plaintes se sont produites dans le public et au sein du Conseil communalau sujet du système adopté récemment et mis en pratique pour la fermeture<strong>de</strong> la barrière du chemin <strong>de</strong> fer au passage à niveau <strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong>la Reine.Il n'est pas rare, <strong>de</strong>puis quelque temps, <strong>de</strong> voir les communications interceptéespendant quinze et vingt minutes plusieurs fois par jour.Cette situation, Monsieur le Ministre, est préjudiciable aux intérêts <strong>de</strong> noshabitants, qui trouvent que Laeken a déjà, sans cette aggravation, suffisammentd'obstacles à la libre circulation. En effet, <strong>de</strong> quelque côté qu'on sedirige, on est certain <strong>de</strong> rencontrer une entrave créée pour les besoins généraux.Tel est notamment le cas <strong>de</strong>s ponts établis sur le canal <strong>de</strong> Willebroeck et <strong>de</strong>spassages à niveau <strong>de</strong> la chaussée d'Anvers et <strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> la Reine.Dans ces conditions, nous venons vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, Monsieur le Ministre,<strong>de</strong> vouloir bien atténuer la mesure <strong>de</strong> sécurité prise dans l'intérêt <strong>de</strong> tous,nous le reconnaissons, par l'établissement d'une passarelle à cette <strong>de</strong>rnièrecoupure.Ce travail, qui donnerait satisfaction à nos habitants, pourrait être établien recul <strong>de</strong> l'alignement <strong>de</strong> l'avenue et diminuerait incontestablement lesdangers du passage à niveau.Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, la nouvelle assurance <strong>de</strong> notre considérationtrès distinguée.Pour le Collège :Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> Secrétaire communal^P. BOISSON.Le Collège,E, BOCKSTAEL.


— 51 —En réponse à cette lettre, M. le Ministre nous a transmis ladépêche ci-après :<strong>Bruxelles</strong>, le 20 avril 1881.A Messieurs les Bourgmestre et Echevim <strong>de</strong> la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken.Messieurs,Par requête du 5 mars <strong>de</strong>rnier, vous appelez l'attention <strong>de</strong> mon Départementsur les entraves apportées par le chemin <strong>de</strong> fer à la circulation au passageà niveau <strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> la Reine et vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z l'établissement d'unepasserelle pour piétons en cet endroit.J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous faire connaître qu'un projet <strong>de</strong> passerelle est àl'étu<strong>de</strong> et qu'il vous sera donné satisfaction aussitôt que mon Départementdisposera <strong>de</strong>s ressources nécessaires.Au nom du Ministre :Z' A dministrateur,BELPAIRE.Quant à la pratique qui avait été adoptée pour la fermeture <strong>de</strong>la barrière, elle a été modifiée <strong>de</strong> façon à entraver le moins possiblela circulation jusqu'à ce que la passerelle soit construite.Nous <strong>de</strong>vons <strong>de</strong>s remerciements à M. le Ministre <strong>de</strong>s Travauxpublics pour le bienveillant accueil qui a été fait à notre <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,et nous les exprimons ici.§3. — Tramways.Le raccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> tramways <strong>de</strong> la chaussée d'Anversau passage à niveau <strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> la Reine, par le pontd'amont du canal, a été rétabli. Le même raccor<strong>de</strong>ment pour laligne <strong>de</strong> la rue du Progrès, ne pouvant avoir lieu que par l'avenue<strong>de</strong> la Reine, n'a pu s'elfecluer, la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Schaerbeck supposantau passage du tram par cette <strong>de</strong>rnière rue.En ce qui concerne le service <strong>de</strong> la chaussée d'Anvers, la lettresuivante a été adressée à la société <strong>de</strong>s Omnibus américains :Messieurs,Laeken, le 11 août 1881.A la Société anonyme, <strong>de</strong>s Tramways bruxellois.Nous croyons <strong>de</strong>voir appeler votre attention sur le mauvais état <strong>de</strong>s voi*rares américaines consacrées au service <strong>de</strong> la ligne Laeken-An<strong>de</strong>rlecht. La


— 52plupart <strong>de</strong>s omnibus en usage sont dans un état <strong>de</strong> délabrement qui contrastesingulièrement avec ceux <strong>de</strong>s autres voies. Le public se plaint vivement <strong>de</strong>cette situation et il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'il y soit porté remè<strong>de</strong> dans un court délai IIs'étonne aussi <strong>de</strong> ne jamais voir une voiture ouverte entre Laeken et An<strong>de</strong>rlecht,tandis que rue %du Progrès et ailleurs ou n'en rencontre pour ainsi direpas d'autres pendant les chaleurs <strong>de</strong> l'été.La convention du 23 mars 1871 ne dit pas précisément qu'il faille <strong>de</strong>somnibus ouverts, mai?, en son article 10, elle porte clairement que le plan <strong>de</strong>svoitures doit être soumis à l'approbation du Collège. Or, jusqu'à présentl'Administration communale n'a rien approuvé.D'un autre côté, votre Société est tenue d'entretenir en parfait état tout lematériel du service (art. lfi), et notre Collège a pour mission <strong>de</strong> veilleral'exécution <strong>de</strong> cette clause.Nous vous engageons, par conséquent, Messieurs, à mettre vos voitures <strong>de</strong>la chaussée d'Anvers dans les mêmes conditions que celles <strong>de</strong>s diverses autresvoies. Quand ce ne serait que pour échapper au reproche <strong>de</strong> partialité, il yaurait lieu, selon nous, <strong>de</strong> faire cesser l'état <strong>de</strong> choses critiqué avec raisonRecevez, Messieurs, l'assuranee <strong>de</strong> notre considération distinguée.Par le Collège :Le Chef <strong>de</strong> bureau ff. <strong>de</strong> Secrétaire communal,Le Collège,E. BOCKSTAEL.P. BOISSON.La Compagnie a répondu :<strong>Bruxelles</strong>, le 17 août 1881.Messieurs les Bourgmestre et Echevins <strong>de</strong> la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken.Messieurs,.Nous avons bien reçu votre lettre du 11 courant, n° 2110, par laquelle vousappelez notre attention sur l'état dans lequel se trouvent la plupart <strong>de</strong>s voituresconsacrées au service <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> Laeken à An<strong>de</strong>rlecht, comparativementau beau matériel circulant sur nos autres lignes.Nous reconnaissons le bien fondé <strong>de</strong> votre critique et nous nous efforcerons<strong>de</strong> remettre à bref délai le matériel <strong>de</strong> cette ligne dans le même état d'entretienque notre autre matériel.Voici d'ailleurs ce qui a amené la situation dont vous vous plaignez.A la suite <strong>de</strong> notre <strong>de</strong>rnière convention avec la ville <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, nousavons été obligés <strong>de</strong> diviser en <strong>de</strong>ux compartiments toutes nos voitures, à l'exception<strong>de</strong> celles qui font le service <strong>de</strong> la ligue <strong>de</strong> Laeken à An<strong>de</strong>rlecht.L'exécution <strong>de</strong> ce travail et <strong>de</strong> toutes les réparations <strong>de</strong> détail qu'il a enlraî«nées, a complètement occupé nos ateliers jusqu'à ce jour, et l'entretien dumatériel à une classe a été un peu sacrifié.


— 53 —Ce travail est entièrement terminé maintenant et nous sommes occupés à laremise en état <strong>de</strong>s voitures à une classe.Pour ce qui concerne la circulation <strong>de</strong> voitures ouvertes sur la ligne <strong>de</strong>Laeken-\n<strong>de</strong>rlecht, la situation actuelle <strong>de</strong> notre matériel ne nous permetpas d'affecter <strong>de</strong>s voitures <strong>de</strong> cette e?pôce au service <strong>de</strong> cette lignePeut-être serons-nous en mesure, l'été prochain, <strong>de</strong> satisfaire à votre désir.Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance <strong>de</strong> noire considération la plus distinguée.La Société anonyme les Tramways bruxellois :V Administrateur délégué.G. MlCIIELET.Nous espérons que satisfaction nous sera prochainement donnée.CHAPITRE VIII.ASSISTANCEPUBLIQUE.La situation et l'administration <strong>de</strong>s différents services <strong>de</strong> l'assissancepublique sont complètement exposées dans les rapports ciaprès,qui nous ont été adressés par le Bureau <strong>de</strong> bienfaisance etpar la Commission administrative <strong>de</strong>s hospices civils.Laeken, le 18 juillet 1881.A Messieurs les Bourgmestre et EcJtevins <strong>de</strong> Laeken.Messieurs,Nous venons nous acquitter du <strong>de</strong>voir qui est prescrit par l'article 10 dudécret du 7 floréal an XIII, en vous faisant le rapport ci-apiès sur les diversesaffaires dont notre Administration s'est occupée pendant l'année 1880-1881.Administration.La composition du Bureau est restée la même que celle relatée dans notre<strong>de</strong>rnier rapport. M. Derid<strong>de</strong>r, dont le mandat expirait le 31 décembre 1880,a été renommé pour un terme <strong>de</strong> cinq années.Un membre très dévoué du Comité <strong>de</strong> charité, M. François Leelercq, estdécédé.Le Bureau a tenu 22 séances en 1880.


Le Bureau a fait exécuter <strong>de</strong>s plantations d'arbres sur une partie <strong>de</strong> terresituée à Erps-Querbs. Cet es3oi a été fait dans la partie la moins productive<strong>de</strong> cette propriété et sur une étendue <strong>de</strong> 1 hectare 99 ares 86 centiares.Le travail a coûté 1,626 francs. La dépense a été couverte par le produit<strong>de</strong> la vente d'arbres au même lieu, produit qui est <strong>de</strong> 1,165 francs.Le foin provenant <strong>de</strong>s prairies d'Erps-Querbs a été vendu publiquement eta donné une recette <strong>de</strong> 490 francs. Cette recette ne forme cependant pas toutbénéfice, car le Bureau est obligé <strong>de</strong> dépenser annuellement à peu près tout leproduit pour le curage <strong>de</strong>s fossés et pour l'engrais.Le Bureau a conclu avec la Commune, le 23 novembre 1880, une conventionpour la cession du terrain nécessaire à l'ouverture <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> i'Archiduc-Rodolphe et la rue Stéphanie prolongée. On sait que la création <strong>de</strong> ces voiesa eu pour effet <strong>de</strong> transformer en terrains à bâtir les terres enclavées que possédaitle Bureau dans le quartier.Afin d'arriver à la prompte ouverture <strong>de</strong>s voies précitées et <strong>de</strong> mettre ainsinos terres en valeur, nous avons cédé à la Compagnie Immobilière <strong>de</strong> Belgiqueune partie <strong>de</strong> la parcelle située section D, n° 114 a, contenant 4 ares60 centiares. C'est cette Compagnie qui a été chargée d'eifectuer les travauxet, à cet effet, elle s'est imposée <strong>de</strong> lourds sacrifices dont il était juste <strong>de</strong> luitenir compte.Le Bureau a aussi dû acquitter les frais <strong>de</strong> pavage et d'égout ; mais ce n'estlà qu'une avance <strong>de</strong> fonds qui lui sera restituée lors <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong>s terrains.Les pauvres possè<strong>de</strong>nt actuellement dans ce quartier 32 beaux terrains àbâtir, évalués à environ 100,000 francs. Le Bureau a obtenu l'autorisation <strong>de</strong>les mettre en vente publique à l'effet d'augmenter ses revenus en plaçant lecapital à en provenir en rentes sur l'Etat à 4 p. c, le loyer <strong>de</strong>s terres dontil s'agit ne s'élève qu'à 138 francs par an. La vente aura lieu sous peu etnous espérons qu'elle produira les meilleurs résultats.Ces diverses opérations ont été approuvées par arrêté royal.Pour ce qui est <strong>de</strong>s autres propriétés, elles sont toutes louées et le bail neprendra fin que le 30 novembre 1882.Le Bureau a accueilli la proposition <strong>de</strong> M. Florimond Maréchal tendante àacquérir, au prix <strong>de</strong> fr. 631-27, une parcelle <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> 60 centiares, situéeau fond <strong>de</strong>s terrains longeant la rue <strong>de</strong> l'Archiduc-Rodolphe.Cette vente a reçu l'approbation <strong>de</strong> la Députation permanente.


55 —Dons et legs. — Collectes.Aucun legs n'a été fait aux pauvres <strong>de</strong>puis l'année <strong>de</strong>rnière. Mais les donsci-après nous ont été envoyés :lo La Société Royale <strong>de</strong> Philanthropie <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> . 250 francs (1).2o M. Schildknecht 200 » (2).3° M. Denys 50 »4° Anonyme (B) . . . . . 505« La Société Royale Philharmonique <strong>de</strong> Laeken (lesélèves musiciens) . . . . . . 14 »6o Mme veuve Fierons . . . . . . 6 8 pains.7° M. <strong>de</strong> Renette 100 «8° M. Godin 25 »9° La Société Royale Union et Fraternité <strong>de</strong> Laeken . 25 03« (3).Les donations pour concessions <strong>de</strong> terrains au cimetière ont atteint pourl'année 1880 le chiffre <strong>de</strong> fr. 13,046-40.Le Comité <strong>de</strong> l'œuvre <strong>de</strong> la presse a encore envoyé pour nos indigents pendantl'hiver <strong>de</strong>rnier une somme <strong>de</strong> fr. 2.590-11, ce qui porte àfr. 13,990-54le montant <strong>de</strong> ses libéralités.De vifs remerciements ont été adressés à tous ces bienfaiteurs <strong>de</strong>s pauvres,mais nous croyons utile <strong>de</strong> les renouveler ici afin <strong>de</strong> les rendre publics.Comptabilité.Grâce à <strong>de</strong>s revenus extraordinaires, le Bureau est parvenu jusqu'ici à équilibrerses recettes et ses dépenses, mais le budget <strong>de</strong> 1882 <strong>de</strong>vra nécessairementprévoir une allocation communale pour parfaire à l'insuffisance <strong>de</strong>sressources. L'intervention <strong>de</strong> l'Administration communale est nécessitée parle surcroît <strong>de</strong> dépenses imposé au Bureau en vertu <strong>de</strong> la loi du 14 mars 1876.Ces dépenses sont : les frais d'entretien <strong>de</strong>s mendiants, <strong>de</strong>s vagabonds, <strong>de</strong>sdétenus aux écoles <strong>de</strong> réformes, <strong>de</strong>s sourds-muets et <strong>de</strong>s aveugles, et surtoutl'intervention dans la constitution du fonds commun. A elles seules cescharges absorbent pour ainsi dire tous les revenus du Bureau, <strong>de</strong> manière qu'ilne reste presque rien à consacrer aux secours à domicile. Une note explicativetrès détaillée <strong>de</strong>s besoins accompagnera d'ailleurs le prochain budget.Le recouvrement <strong>de</strong>s créances du Bureau se fait régulièrement, il n'y apour ainsi dire plus d'arriérés. La somme <strong>de</strong> fr 3,189-37, dont nous étionsà découvert au 31 octobre 1880, constitue presque exclusivement le montant<strong>de</strong>s secours <strong>de</strong> l'année écoulée. Néanmoins nous continuerons à réclamer lesbons offices <strong>de</strong> MM. les Gouverneurs <strong>de</strong>s provinces pour obtenir le paiement(1, 2 et 3) Ces dons ont particulièrement servi à secourir les inondés pauvres.


— 56 —<strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers états <strong>de</strong> frais. Pour le surplus, les registres <strong>de</strong> comptabilité sonttrès bien tenus et ils établissent une situation claire et nette.Le budget <strong>de</strong> 1881 a été arrêté en séance du.16 décembre 1880 II a étéapprouvé par le Conseil communal et s'élève en recettes et en dépensos hfr. 28,436-20.Voici les divers chapitres <strong>de</strong> ce budget :RECETTES.Excé<strong>de</strong>nt du compte <strong>de</strong> 1879 . . . . . fr.Donation pour concessions <strong>de</strong> terrain au cimetièreFermages, ventes d'herbes, rente, chasseIntérêts d'obligations .Collectes, bals, concertsRemboursement <strong>de</strong> secoursTaxe cadastrale (restitution) .Vente d'herbes, rentes et droits <strong>de</strong> chasse,42 5413,000 ,2,318 208,699 .1,500 .2,000 »50 07826 45DÉPENSES.Placement <strong>de</strong> rente pour reconstituer le capital <strong>de</strong> 10,000 fr.(2e versement). . . . . . . . .Rentes, frais d'administration, traitementsSecours, pensions, remboursements, frais d'entretien auxdépôts <strong>de</strong> mendicité et à l'école <strong>de</strong> réforme <strong>de</strong> Ruyssele<strong>de</strong>, etc.Part dans le fonds commun . . . . . .Service médicalFrais d'instruction <strong>de</strong>s enfants pauvres . . . .500 »4,557 1814,050 „5,284 803,244 28800 .Secours.Le nombre <strong>de</strong>s nouvelles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> secours reçues pendant l'année 1880s'est élevé à 489.Le Bureau continue à se réunir hebdomadairement en hiver et selon lesbesoins <strong>de</strong> service en été.Chaque <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> secours est examinée avec soin et fait l'objet d'unrapport spécial <strong>de</strong> l'inspecteur <strong>de</strong>s pauvres.Nous aurons l'honneur <strong>de</strong> vous soumettre sous peu, Messieurs, lesremarques que nous a suggérées l'application <strong>de</strong> la nouvelle loi sur le domicile<strong>de</strong> secours, principalement en ce qui concerne le fonds commun et les individusadmis dans les dépôts <strong>de</strong> mendicité. En attendant, nous dirons que pources <strong>de</strong>rniers, ils sont généralement condamnés à <strong>de</strong>ux ou Irais mois <strong>de</strong> détention,soit pour vagabondage, tandis que leurs parents habitent la Commuueou qu'ils ont eux-mêmes un domicile.


— 57 —Les frais d'entretien <strong>de</strong> celte entégorie d'indigents sont très élèves dans leurensemble, et il nous paraît qu'il ne serait pas impossible <strong>de</strong> provenir leurincarcération en s'adressant soit aux parents, soit au Bureau <strong>de</strong> bienfaisanceou à l'autorité locale du lieu <strong>de</strong> leur domicile <strong>de</strong> secours. L'un ou l'autrepourrait leur procurer du travail ou leur accor<strong>de</strong>r un secours provisoire, quiserait loin d'être aussi élevé que les frais d'entretien dans les dépôts <strong>de</strong> mendicité.Il est encore à remarquer que l'individu qui a été une fois reclus dansun dépôt <strong>de</strong> mendicité y retourne généralement ; pour ce qui concerne notreBureau, ceux qui y ont passé cinq, dix et même près <strong>de</strong> vingt ans <strong>de</strong> leurexistence ne sont pas rares.La preuve que l'adoption ce la mesure précitée serait efficace, c'est quele Bureau a réussi un jour à tenir éloigné d'Hoogstraeten un individu qui yavait déjà séjourné, et ce par le simple octroi d'un secours mensuel <strong>de</strong> 6 francset quelques distributions en nature pendant l'hiver. Ce cas ne serait pas leseul si les détenus arrivaient toujours jusqu'à Laeken à l'expiration <strong>de</strong> leurpeine et s'il était possible <strong>de</strong> nous les adresser.Les sommes dépensées eu 1880 pour soulager les uécessiteux habitant Laekensont :Distribution <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées alimentaires . . fr.* vêtements, objets <strong>de</strong> co ichage, etcu combustiblesSecours aux vieillards, infirmes, etc.Pensions d'orphelins .Service médical (mé<strong>de</strong>cins) .Achat <strong>de</strong> médicaments .Accouchements . . . .Appareils chirurgicaux.Total.818 481,850 541,044 809,647 '851,176 50551 H1,657 64313 «269 5017,349 31Le Bureau consacre particulièrement ses efforts àpauvres à fréquenter les écoles communales. Une distengager les enfantsibution <strong>de</strong> vêtementsa été faite aux vacances <strong>de</strong> Pâques aux élèves 1rs plus méritants, sans distinctiond'école.Nous terminons notre compte rendu, Messieurs, en exprimant l'opinionque la situation <strong>de</strong> notre Administration est tout ce qu'elle peut être, euégard aux moyens dont elle dispose.Nous vous renouvelons, Messieurs, l'assurance <strong>de</strong> notre entier dévouement.Le Secrétaire^Ph. DE WACETEii.LePrési<strong>de</strong>nt,J. CLAESSENS.


A Messieurs les Bourgmestre et Echevins <strong>de</strong> Laeken.Messieurs,Le décret du 7 floréal au XIII nous fait une obligation <strong>de</strong> vous présenterannuellement un rapport sur la situation <strong>de</strong> notre administration. Nous venonsnous acquitter <strong>de</strong> cette tâche pour l'exercice 1880-1881 (1M septembre au31 août).Administration générale ou centrale.Le Conseil d'administration est toujours composé <strong>de</strong> MM. J.-B. Breesch,prési<strong>de</strong>nt; J. Claessens, F. Van Leuven, L. Lepage, E. Keymeulen, membres;P. Boisson, secrétaire; P. Ris, receveur,Le mandat <strong>de</strong> M. Breesch a simplement été renouvelé pour un terme <strong>de</strong>cinq ans, qui a pris cours le 1er janvier écoulé.M. Van Leuven continue à remplir les fonctions d'ordonnateur.La Commission administrative <strong>de</strong>s hospices civils se réunit aussi souventque l'exige l'expédition <strong>de</strong>s affaires. Quant au service <strong>de</strong>s bureaux, l'organisationactuelle n'a pas cessé <strong>de</strong> répondre complètement aux exigences <strong>de</strong> lasituation.L'Administration <strong>de</strong>s hospices a gagné sou procès contre les héritiers ahintestat <strong>de</strong> M l l eVan Gulick. On sait qu'ils <strong>de</strong>mandaient l'annulation du testamentolographe <strong>de</strong> celle-ci, parce que leur parente ne pouvait tester en cetteforme d'après le statut néerlandais qu'elle aurait conservé, selon les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs.Mais le jugement a été frappé d'appel et le Conseil <strong>de</strong>s hospices autorisé,le 6 juillet <strong>de</strong>rnier, par la Députation permanente, à se défendre <strong>de</strong>vant lauouvelle juridiction. Il est peu probable qu'une solution intervienne cetteannée, par suite <strong>de</strong>s remises nombreuses que subissent généralement les causes,remises nécessitées par suite <strong>de</strong> l'encombrement <strong>de</strong>s rôles.^La nue-propriété du legs <strong>de</strong> M. Ch. Herry a été assurée aux Hospices.Seulement, comme on nous l'avait annoncé, la libéralité a été réduite <strong>de</strong>10,000 francs à fr. 8,045-87. Conformément à la volonté du défunt, inscriptiona été prise au grand-livre <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte publique pour garantir la liquidationdu legs à la cessation <strong>de</strong> l'usufruit.Pour ce qui est <strong>de</strong>s avantages attribués à nos pauvres par feu M. le vicomte<strong>de</strong> Grimberghe, rien n'a été réglé jusqu'ici. Et la solution paraît d'autantplus éloignée que le Conseil général <strong>de</strong>s Hospices <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> vient <strong>de</strong> contesterà notre Commune le droit <strong>de</strong> bénéficier dudit legs. Les Hospices <strong>de</strong><strong>Bruxelles</strong> ne donnent aucune raison pour soutenir cette énormité, mais nousallons immédiatement leur faire reconnaître les droits <strong>de</strong> nos pauvres partoutes les voies légales.


En attendant, voici ce qui a été fait pour arriver à l'érection <strong>de</strong> l'hospice aubord <strong>de</strong> la mer, <strong>de</strong>puis l'arrêté royal du 16 février 1880, autorisant l'acceptationdu legs.On s'est occupé d'abord <strong>de</strong> déterminer l'emplacement <strong>de</strong> l'asile, et cela apris beaucoup <strong>de</strong> temps L'Administration compétente a fait choix d'un terrainsitué dans les dunes <strong>de</strong> l'Etat à Mid<strong>de</strong>lkerke. Jusqu'ici l'Autorité supérieuren'a pas statué sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui lui a été adressée pour la cession <strong>de</strong>cet immeuble.Sous le rapport <strong>de</strong>s finances, l'Administration <strong>de</strong>s hospices est toujourstributaire <strong>de</strong> la Commune. Cet état <strong>de</strong> choses ne cessera que le jour où quelquegénéreux philanthrope lui assurera <strong>de</strong>s revenus suiiisants pour faire faceà tous les besoins.Le budget <strong>de</strong> 1881 â été arrêté comme suit :RECETTES.Dons manuels et éventuels . . . . . fr. 500 «Pensionnaire payant <strong>de</strong> l'Hospice <strong>de</strong>s vieillards . . . 400 »Donations pour concessions <strong>de</strong> terrains dans le cimetière . 13,000 «Subsi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Commune pour couvrir l'insuffisance <strong>de</strong>s ressources22,833 95Remboursement <strong>de</strong> prime d'assurance . . . . 20 «Fruits du legs Van Gulick . . . . . . 6,500 «Total. . fr. 43,000 95DÉPENSES.Déficit du compte <strong>de</strong> 1879 . . . . fr. 2,470 33Placementen rente sur l'Etat belge(fruits du legs Van Gulick) 6,500 «Charge du legs Van Gulick . . . . . . 20 «Frais généraux <strong>de</strong> l'administration . . . . . 6,984 80Hospice <strong>de</strong>s vieillards (frais divers). . . . . 11,128 80Entretien d'indigents dans les différents asiles étrangers . 15,900 «Total égal à la recette. . fr. 43,003 95Le compte <strong>de</strong> 1880, que nous venons <strong>de</strong> transmettre à votre approbation,s'établit comme ci-après :RECETTES.Fruits du legs Van Gulick fr. 19,843 83 (1)Restitution <strong>de</strong> frais d'entretien d'indigents indûmentpayés 6869(1) Cette somme comprend le remboursement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux créances hypothécaires dont leProduit a été déposé provisoirement à la Caisse d'épargne.


60 —Remb sèment <strong>de</strong> prime d'assuranceDo ns mnnuels et éventuelsPensionnaire payant <strong>de</strong> l'Hospice <strong>de</strong>s vieillardsDonations pour concessions <strong>de</strong> terrains dans le cimetière.Subsi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Commune pour couvrir l'insuffisance drsressources <strong>de</strong> l'Administration . . . .20 i319 38400 •13,046 4016,894 75Total.fr. 50,593 05DÉPENSES.Déficit du compte <strong>de</strong> 1878 . . . . fr.Versement provisoire à la Caisse d'épargne (fruits du legsVan Gulick) . . . . .Charges du legs Van Gulick .Frais généraux d'administrationHospice <strong>de</strong>s vieillards (frais divers).Entretien d'indigents dans les différents asiles étrangersTotal. . frDéficit.2,230 3319,741 83122 i/6,435 179,566 1415,077 1753,172 642,579 59Cet excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> dépenses provient surtout <strong>de</strong> l'insuffisance du crédit allouépour l'entretien <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s dans les divers hôpitaux. Il a fallu dépenser au<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 13,000 francs alors que l'allocation budgétaire n'était que <strong>de</strong>11,009 francs.En déduisant du montant <strong>de</strong>s recettes les fruits du legs Van Gulick, onobtient à peu près la dépense normale annuelle <strong>de</strong>s Hospices. On peut doncévaluer à 30,000 francs le montant <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> notre Administrationchaque année. Cette somme permet <strong>de</strong> fournir à environ trois cent cinquanteindigents les secours dont les Hospices civils ont la charge, déduction faitenaturellement <strong>de</strong>s frais généraux.Hôpitaux, mit mités, instituts ophtalmiques, maisons <strong>de</strong> santé.Du 1er septembre 1880 au 30 juin 1881 <strong>de</strong>ux cent dix-neuf personnes ontété admises pour le compte <strong>de</strong> notre Administration dans les établissementscharitables sus-indiqués. Le fonds commun est intervenu dans les frais <strong>de</strong>traitement pour neuf d'entre elles.A ces chiffres il fant ajouter les personnes qui étaient en traitement au31 août 1880 et qui n'ont quitté les asiles où elles se trouvaient qu'aprèsle 1er septembre suivant.Quarante-cinq domiciles <strong>de</strong> secours ont été déclinés. Et il restait à statuersur <strong>de</strong>ux charges d'entretien au moment <strong>de</strong> la clôture <strong>de</strong> l'exercice.


— 61 —Hospice <strong>de</strong>s vieillards.Cette institution se trouve sous tous les rapports dans les mêmes conditionsque lors <strong>de</strong> la présentation <strong>de</strong> notre précé<strong>de</strong>nt compte rendu. Toutefois ellecompte actuellement 32 pensionnaires, soit 3 <strong>de</strong> plus : Il y a 15 hommes et17 femmes.Ici, Messieurs, s'arrête notre rapport. Il conste <strong>de</strong> son ensemble que lapério<strong>de</strong> administrative qui vient <strong>de</strong> finir ressemble à peu près à sa <strong>de</strong>vancière,ce qui revient à dire qu'elle a été simplement, normale.Nous vous réitérons, Messieurs, l'expression <strong>de</strong> nos sentiments dévoués etrespectueux.Laeken, le ¡¡¿9 juillet 1881.Le Secrétaire, Le Prési<strong>de</strong>nt,Prosper BOISSON. . J.-B. BREESCH.LES DOCUMENTS QUI PRÉCÈDENT DONNENT LIEU DE CONSTATER QUELES CHARGES DE L'ASSISTANCE PUBLIQUE AUGMENTENT SENSIBLEMENT ET QUELA COMMUNE EN SUPPORTE AU MOINS UN SIXIÈME, SOUS FORME DE SUBSIDEÀ L'ADMINISTRATION DES HOSPICES.CETTE AUGMENTATION A TROIS CAUSES BIEN DISTINCTES : L'ACCROISSE­MENT du NOMBRE DES INDIGENTS, QUI SUIT NATURELLEMENT LE MOUVEMENT<strong>de</strong> LA POPULATION; L'ÉLÉVATION DU PRIX DE LA JOURNÉE D'ENTRETIEN DANSLES DIVERS ASILES, NOTAMMENT à BRUXELLES, ET L'INTERVENTION OBLIGATOIRE<strong>de</strong> LA COMMUNE DANS LA FORMATION DU FONDS COMMUN PROVINCIAL.NOUS AVONS VERSÉ EN 1880 FR. 9,718-24, TANDIS QUE NOUS N'AVONSREÇU QUE FR. b,548-29. C'EST UNE NOUVELLE PERLE DE FR. 4,5G9-9C.UN RÉSULTAT ANALOGUE A ÉTÉ CONSTATÉ LES ANNÉES PRÉCÉDENTES. LENOMBRE DES INDIGENTS DONT LES TROIS QUARTS DES FRAIS D'ENTRETIENTOMBENT À CHARGE DU FONDS COMMUN, A TOUJOURS ÉTÉ JUSQU'ICI BIENAU-DESSOUS DU CHIFFRE NÉCESSAIRE POUR OBTENIR UNE LIQUIDATION MÔMEà PEU PRÈS ÉGALE À NOTRE PART D'INTERVENTION.C'EST LÀ UNE SITUATION À LAQUELLE NOUS NE POUVONS REMÉDIER ETQUI EST LA CONSÉQUENCE DE LA LOI DU 14 MARS 1876 SUR LE DOMICILE<strong>de</strong> SECOURS.


— 62 —CHAPITRE IX.HYGIÈNE ET SALUBRITÉPUBLIQUES.Le Comité <strong>de</strong> salubrité publique et l'Inspecteur <strong>de</strong> l'hygiène nousont fait parvenir les rapports suivants, qui attestent une situationsatisfaisante :COMITÉ LOCAL DE SALUBRITÉPUBLIQUE.Laeken, 30 août 1881.A Messieurs les Bourgmestre tt Echevim.Messieurs,Nous avons l'honneur <strong>de</strong> vous faire rapport sur les travaux du Comité local<strong>de</strong> salubrité publique durant l'exercice 1880-1831.Le Comité a la satisfaction <strong>de</strong> pouvoir constater le maintien <strong>de</strong> l'excellentétat <strong>de</strong> la santé publique. La statistique ne nous fournit, en effet, que quelquescas, fort isolés <strong>de</strong> maladies infectieuses, et elle constate quant aux affectionssaisonnières, que les victimes faites par elles n'ont encore, durant cet exercice,dépassé la mortalité <strong>de</strong>s années les plus favorisées.Cette situation favorable, on ne saurait le méconnaître, trouve sa sourcedans les nombreux travaux d'hygiène exécutés. Citons : l'amélioration <strong>de</strong>nos voiries, l'extension du réseau <strong>de</strong> nos égouts et la création <strong>de</strong> nouveauxquartiers dont les habitations salubres assurent la santé <strong>de</strong>s occupants.Il est d'ordre administratif <strong>de</strong> soumettre les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s pour l'ouvertured'établissements régis par la loi à <strong>de</strong>s enquêtes préalables, pour connaître lesconditions qu'il y a lieu d'imposer aux impétrants, dans l'intérêt <strong>de</strong> la salubritépublique ou <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s tiers.L'Administration a consulté le Comité à l'occasion <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s pour lacréation d'établissements <strong>de</strong> ce genre. U y a lieu <strong>de</strong> citer :1° Une teinturerie et un atelier pour le lavage à neuf <strong>de</strong>s étoffes au moyen<strong>de</strong> la benzine ;2° Quatre débits <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>, poisson et charcuterie ;3° L'établissement d'une machine à vapeur ;4° Une buan<strong>de</strong>rie, rue <strong>de</strong> la Cave ;5° Deux abattoirs particuliers, situés chaussée d : Anvers et rue Devvanl ;6° Une fabrique <strong>de</strong> savon, rue Masui ;


— es -7° Une fabrique <strong>de</strong> bâches, établie à la digue orientale du Canal ;8" Une fabrique pour le façonnage <strong>de</strong> la corne, chaussée d'Anvers.Certaines impasses et habitations ouvrières ont exigé l'intervention duComité ; il y a eu lieu <strong>de</strong> vous proposer l'évacuation d'une maison pour caused'insalubrité.Pour le Comité local <strong>de</strong> salubrité publique :Le Secrétaire,Le Prési<strong>de</strong>nt,A. KATSEK. J . H . STEYLS.B APPORT DE L'INSPECTEUR DE LA SALUBRITÉPUBLIQUE,Laeken. le i cr septembre 1881.A Messieurs les Bourgmestre et Echevins.Messieurs,Comme durant l'exercice précé<strong>de</strong>nt, les vérifications périodiques du laitdébité sur la voie publique ont suivi leur cours régulier, peu <strong>de</strong> contraventionsont été constatées.Les enquêtes faites à l'occasion <strong>de</strong> quelques cas <strong>de</strong> maladies infectieusesqui se sont manifestées dans la Commune, n'ont pas fait connaître <strong>de</strong>s faitsexigeant l'intervention <strong>de</strong> l'Administration communale.Secours en cas d'acci<strong>de</strong>nts. — Il peut être intéressant pour les tiers <strong>de</strong> savoirque l'Administration communale a fait établir dans les bureaux <strong>de</strong> police,comme complément <strong>de</strong>s engins <strong>de</strong> transport pour les blessés, <strong>de</strong>s dépôts <strong>de</strong>médicaments et objets <strong>de</strong> pansements indispensables en pareil cas.Ces instructions sont données à ceux qui par la nature <strong>de</strong> leurs fonctionssont appelés à faire usage du contenu <strong>de</strong> ces boites, en attendant l'arrivée dumé<strong>de</strong>cin. Ce service d'une utilité incontestable trouve malheureusement souventson application sur la police du canal <strong>de</strong> A<strong>Ville</strong>broeck qui traverse notreterritoire ou les noya<strong>de</strong>s volontaires ou par acci<strong>de</strong>nts sont assez fréquentes.L'Inspecteur,A. KATSEK.


IMPÔTS DE L'ÉTAT ET DE LA PROVINCE.Le total <strong>de</strong>s impositions directes <strong>de</strong> l'Etat pour 1881 est <strong>de</strong>fr. 128,008-25. Cette somme se décompose comme suit :Contribution foncière . . fr. 55,097 87Id. personnelle. . . . 62,0o0 99Patente 10,859 37Total. . . fr. 128,008 23Plusieurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> restitution d'impôts ont été soumises auCollège durant l'exercice écoulé. Comme précé<strong>de</strong>mment, elles étaientbasées sur l'inoccupation ou sur la démolition <strong>de</strong> l'immeuble imposé.MM. les répartiteurs du droit <strong>de</strong> patente ont eu également à statuersur <strong>de</strong>ux réclamations; l'une a été accueillie, l'autre rejelée.MM. J.-C. Claessens et A. Gauchie, conseillers communaux, ontété désignés pour faire partie en 1881 <strong>de</strong> la Commission établie envertu <strong>de</strong> la loi du 28 juin 1822 sur la contribution personnelle.CHAPITRE XI.INDUSTRIE. —COMMERCE.L'industrie <strong>de</strong> même que le commerce font particulièrementl'objet <strong>de</strong> notre sollicitu<strong>de</strong>, parce qu'ils sont une <strong>de</strong>s principalessources <strong>de</strong> la fortune publique. Nous ne négligeons aucune occasionpour les rendre prospères et pour favoriser leur extension.Un projet d'école industrielle a été présenté au Conseil provincial,dans sa <strong>de</strong>rnière session, par M. Bossuet, un <strong>de</strong> ses membres. Cetétablissement serait érigé dans le Brabant et <strong>de</strong> préférence dansl'agglomération bruxelloise.Le projet a été renvoyé à la Députation pour examen et rapport.Ala suite d'un mémoire présenté par M. le député Charbonnier, laDéputation a décidé <strong>de</strong> proposer au Conseil provincial <strong>de</strong> nommer


— 65 —une commission qui se mettrait en relation avec le Gouvernementet les <strong>commune</strong>s <strong>de</strong> l'agglomération bruxelloise, attendu que leprojet d'école intéresse à la fois ces <strong>commune</strong>s, la Province et l'Etat.Depuis, M. le Gouverneur <strong>de</strong> la province nous a adressé unedépèche par laquelle il nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si la Province pourrait comptersur le concoure financier <strong>de</strong> la Commune pour la réalisation duprojet dont il s'agit.Celte question sera soumise prochainement au Conseil communal.Les récompenses ci-après ont été décernées à nos concitoyensli la suite <strong>de</strong> l'Exposition nationale <strong>de</strong> 1880 :M. A. Glibert, industriel, a été nommé chevalier <strong>de</strong> l'Ordre <strong>de</strong>Léopold.Les ouvriers dont les noms suivent ont obtenu la décorationindustrielle et agricole,(Arrêté royal du 4 septembre 1881).Gilin, Ferdinand-Sébastien, facteur d'instruments ;Verhoeven, Joseph, ouvrier passementier ;Caron, Arnold-Léopold, tailleur sur verre ;Cooreman, François-Louis, ébéniste ;Jacobs, Jean-François, contremaître miroitier ;Heymans, Lucien, contremaître fon<strong>de</strong>ur;Barthélémy, Joseph-Desiré, contremaître fon<strong>de</strong>ur;Thyssens, Corneille, forgeron ;Van<strong>de</strong>n Bossche, Antoine, machiniste;Franquet, Jules, chef ajusteur ;Hcyché, Englebert, magasinier ;Beckman, Pierre, 1" ouvrier, fabricant <strong>de</strong> caoutchouc ,Ketels, Jean-Baptiste, contremaître ajusteur ;Merken, Edouard, ajusteur;Lievens, Jean-Baptiste, contremaître fon<strong>de</strong>ur ;Vandamme, Victor, chef-ouvrier charron ;Erauw, Pierre-François, menuisier;Napels, Michel, sellier;Apers, Jean, tapissier;Alloncius, Auguste, chef mécanicien ;De Boeck, François, chef jardinier.Ci-après le relevé <strong>de</strong>s établissements industriels autorisés par la


— 65 --Députation permanente et par le Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre ciEchevins :1 Magasin <strong>de</strong> chiffons ;1 Fon<strong>de</strong>rie <strong>de</strong> bronze ;1 Torréfaction <strong>de</strong> café ;1 Ruche d'abeilles ;4 Machines à vapeur ;2 Magasins à fourrages ;2 Briqueteries pour plusieurs années ;2 Briqueteries pour une saison ;3 Abattoirs particuliers ;1 Atelier <strong>de</strong> tonnelier ;6 Boucheries ;6 Charcuteries;3 Magasins <strong>de</strong> détaillants <strong>de</strong> poisson ;14 Forges pour ateliers <strong>de</strong> serruriers, <strong>de</strong> forgerons et <strong>de</strong> ferblantiers;5 Ateliers <strong>de</strong> menuisiers ;2 Vacheries ;9 Fours <strong>de</strong> boulangers et <strong>de</strong> pâtissiers ;8 Magasins <strong>de</strong> combustibles.La Députation permanente a refusé une autorisation <strong>de</strong> créer unebriqueterie, parce que le terrain était trop peu étendu et que lesfours auraient pu occasionner <strong>de</strong>s dégâts considérables.Le Gouvernement et la Commune continuent d'accor<strong>de</strong>r annuellementun subsi<strong>de</strong> à la Société d'horticulture et d'agriculture <strong>de</strong>Laeken pour l'organisation <strong>de</strong> conférences sur la culture maraîchère,la culture <strong>de</strong>s arbres fruitiers, etc.La Société nous a transmis le résumé ci-après <strong>de</strong>s conférencesdonnées en 1880-1881.Rapport sur les conférences qui ont eu lieu pendant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1880-1881par M. SPRUYT, professeur à VEcole normale <strong>de</strong> Mons, et M. GILLEKENSDirecteur <strong>de</strong> Vécole d'horticulture <strong>de</strong> Vilvor<strong>de</strong>.12 décembre 1880, par M. SPRUYT.llnltiplication <strong>de</strong>s arbres fruitiers et plantation.M. Spruyt critique le peu <strong>de</strong> soin que mettent les jardiniers à la plantation<strong>de</strong>s arbres fruitiers; un soin spécial doit être donné à cette importante opéra-


— 67 -tioD; la terre doit être remuée entièrement <strong>de</strong> 30 à 40 centimètres <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur;ou aura soin <strong>de</strong> mettre la première couche <strong>de</strong> terre, qui est la plus végétale,sous 1rs racines <strong>de</strong>s sujets disposés à être plantés ; on aura soin <strong>de</strong> mettredu calcaire. Si le terrain est argileux, les greffes d'un ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans sontles plus avantageuses ; il est nécessaire <strong>de</strong> faire la plantation avant l'hiver ; lavigne au printemps, parce qu'elle est <strong>de</strong>s pays chauds.Le conférencier est d'avis <strong>de</strong> ne pas couper les racines pour la plantation ;il recomman<strong>de</strong> spécialement le fumier (composte) ; faire en sorte que la terresoit bien retournée; bien piétiner la terre après la plantation ; les variétés grefféessur cognassiers sont les meilleures. Ne pas tailler du tout les fruits ànoyaux lors <strong>de</strong> leur plantation, sauf pour le pêcher.19 décembre, par M, GILLEKENS.Motions d'organographie, d'anaioniie et <strong>de</strong> physiologie végétale.Le professeur démontre avec le talent qui lui est connu les différentsorganes <strong>de</strong> la plante 3 , <strong>de</strong>puis les organes élémentaires jusqu'au fruit; la fécondationest un <strong>de</strong>s points essentiels sur lequel M. Gillekens a entretenul'auditoire.16 janvier 1881.— 1« conférence, par le même.Culture et taille <strong>de</strong>s poiriers en plein vent*Toutes les variétés, à peu d'exceptions près, peuvent être cultivées sur plateban<strong>de</strong>;les différentes formes à donner aux poiriers en plein vent sont : lapyrami<strong>de</strong> simple et à trois ou quatre ailes et la forme en vase. Le conférencierne |¿eut déterminer la hauteur ni la largeur à donner aux pyrami<strong>de</strong>s, lanature du sol et du sujet y étant pour beaucoup; la hauteur cependantêtre proportionnée à la largeur; les variétés vigoureuses sont les plus recommandables.La greffe se taille la première année à 40 ou 50 centimètres; Tannéesuivante <strong>de</strong> 35 à 50 centimètres <strong>de</strong> son insertion première; on obtientpar ce moyen une série <strong>de</strong> branches pour former un sujet pour en faire unepyrami<strong>de</strong>.Les pyrami<strong>de</strong>s à plusieurs ailes s'obtiennent <strong>de</strong> la même manière, sauf queTon doit avoir recours aux tuteurs ou fil <strong>de</strong> fer pour obtenir ces formes ; il y aavantage à cultiver ces formes, en ce sens que la lumière pénètre facilement àl'intérieur <strong>de</strong> l'arbre, ce qui fait mieux mûrir les fruits; la forme en vase convientspécialement pour les jardins qui ne sont pas bien abrités.16 janvier. — 2e conférence, par M. SPRUTT.Culture <strong>de</strong>s poiriers en espalier et contre-espalier, formes les plusrccomunandablcs, choix <strong>de</strong> variétés pour chaque exposition.Toutes les variétés peuvent être cultivées en espalier; on fera bien cependant<strong>de</strong> ne placer aux expositions méridionales que les variétés qui ne réus-doit


— 68 —sissent pas ailleurs. On prendra pour le Midi le beurré d'Har<strong>de</strong>npont, passeColmart, Bergamotte Esperen, beurré ranee, etc. Au levant, Joséphine <strong>de</strong>Malines, beurré Sterckmans, duchesse d'Angoulême, etc. Au couchant, Louised'Avranches, soldat, laboureur, etc. Au Nord, beurré d'Amandis, doublePhilippe.Les formes cordon vertical, cordon double ou candélabre, sont les plus convenablesà donner au contre-espalier.L'orateur engage beaucoup <strong>de</strong> ne planter les poiriers en espalier, si on veutleur donner <strong>de</strong>s formes restreintes et s'ils sont greffés sur cognassiers, tellesque le cordon vertical, cordon oblique, forme en U, etc.80 janvier, par M. SPRUYÏ.Culture et taille <strong>de</strong>s vigne.*», groseilliers et framboisiers, variétés<strong>de</strong> raisins les plus rceommandables pour la eulture en plein airet sous verre, maladies et insectes nuisibles.La vigne doit être plantée dans un sol chaud, léger et perméable; on nesaurait donner trop d'engrais à la vigne pour avoir <strong>de</strong> beaux fruits : la chaux,cendres <strong>de</strong> bois, composte <strong>de</strong> jardins, sont les meilleurs engrais.On cultive ordinairement le groseillier ù grappes, à cassis ou groseillierépineux en buisson, fuseau ; en espalier on cultive les groseilliers sous forme <strong>de</strong>cordon vertical.Les framboisiers sont cultivés ordinairement en touftés.6 février, par M. SPRUYT.(Formation <strong>de</strong>s arbres fruitiers et <strong>de</strong>s diiTcreutes opérations<strong>de</strong> la taille d'hiver.La taille d'hiver se fait pendant le repos <strong>de</strong> la végétation. La coupe, l'éborgnage,le rapprochement, le ravalement, le recepage, les incisions, le palissage,rébourgeonnement, le pincement, la taille en vert, le cassement, l'effeuillementsont les différentes dénominations que l'on donne à la taille <strong>de</strong> l'arbre.On plante ordinairement les sujets à greffer à 70 centimètres les uns <strong>de</strong>sautres, l'écusson sera placé à 10 centimètres du sol.Le conférencier démontre sur le tableau au moyen <strong>de</strong> vignettes les diitérentestailles pour la formation d'un arbre; un public nombreux et attentifsuit les explications détaillées qui lui sont données.13 février. — l r e conférence, par M. SPRUYT.Culture <strong>de</strong>s poiriers et pommiers en haut vent, créationet entretien d'un verger.Les poiriers eri haut vent seront élevés en tête sur une tige ; les variétésgreffées sur franc sont celles que l'on prendra <strong>de</strong> préférence pour les vergers;


— 69 —les variétés greffées sur cognassier sont spécialement recherchées pour lesjardins et seront plantées <strong>de</strong> 4 à 5 mètres <strong>de</strong> distance.Le professeur conseille beaucoup <strong>de</strong> prendre pour la culture <strong>de</strong>s poiriersen haut vent <strong>de</strong>s variétés vigoureuses, telles que beurré d'Amandis, calebasseBosc, double Philippe.Lorsque les arbres <strong>de</strong>viennent vieux, c'est-à-dire lorsque l'arbre atteintuneélévation au point où la eève ne pénètre plus facilement jusqu'au sommet,ils ne portent plus que <strong>de</strong>s fruits petits et <strong>de</strong> mauvaise venue ; il convient <strong>de</strong>reformer la charpente en coupant une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s branches charpentières,pour concentrer la sève à la base et ainsi assurer un nouveau développement;<strong>de</strong> cette manière on obtient <strong>de</strong> nouveaux bourgeons et <strong>de</strong>s fruitssucculents.La forme en vase pour le pommier est préconisée par le conférencier, c'està-direconduire les premières ramifications fruitières vers cette forme.Le court-pendu et la belle-fleur sont les espèces qui réussissent le mieuxdans les verçers.13 février. — 2 E conférence, par M. SPRUYT.Culture <strong>de</strong>s abricotiers, prunier* et cerisiers en plein ventet espalier.La culture du prunier en haut vent est la préférable sous le rapport <strong>de</strong>s fruits,qui sont meilleurs et d'un apport beaucoup plus grand; on doit égalementabriter le prunier contre le vent du nord ; le prunier n'aime pas beaucoup àêtre taillé, on se contentera <strong>de</strong> tenir le moins possible la forme et <strong>de</strong> couperles branches mortes.Les cerisiers aiment une terre légère et sèche; les formes cultivées en hautvent produisent le plus <strong>de</strong> fruits.Les abricotiers sont cultivés en haut vent et en espalier.27 février, par M. SPRUYT.Culture et taille <strong>de</strong>* pêchers, traitement <strong>de</strong>s rainiGeations fruitièresculture <strong>de</strong>s pêchers en espalier et haut vent.Les pêchers cultivés sur franc prennent un plus grand développement etsont employés avec beaucoup <strong>de</strong> succès. Cultivé en plein vent, le pêcher francdonne beaucoup <strong>de</strong> fruits après quelques années <strong>de</strong> plantation.Le pêcher peut être greffe sur amandier, prunier et abricotier. Il lui faut unsol chaud, léger et profond et surtout calcaire, mélangé <strong>de</strong> terreau, fumier<strong>de</strong> basse-cour.L'exposition au midi est la plus convenable pour le pécher; il est indispensabled'abriter contre les vents du nord et la gelée les pêchers au printemps.


lors <strong>de</strong> leur floraison ; un simple paillasson en paille suffit pour cette préservation; nombre <strong>de</strong> jardiniers se contentent d'abriter les fleurs par <strong>de</strong>sbranches <strong>de</strong> sapins, ce qui réussit bon nombre <strong>de</strong> fois.Les rameaux qui constituent le pêcher sont les ramifications fruitières •lorsque ceux ci sont faibles, on traite les ramifications fruitières en sorted'en obtenir le plus <strong>de</strong> bons fruits, sans cependant pour cela ôter les dispositions<strong>de</strong>s branches charpentières.15 mai, par M. SPRUYT.Nomenclature <strong>de</strong>s différentes opérations <strong>de</strong> la taille d'été,^bourgeonnement.Les différentes opérations <strong>de</strong> la taille d'été sont l'ébourgeonnement, le pincement,le palissage, le cassement, l'incision, la taille en vert, la suppression<strong>de</strong>s fruits trop nombreux, l'cffeuillement.L'ébourgeonnement consiste à enlever les bourgeons nuisibles et qui absorbentune gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la sève; le pêcher et la vigne sont surtout les arbresqui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt cette suppression.26 juin. — l r e conférence, par M. SPRUYT.Du pincement en général, but <strong>de</strong> cette opération, pincement<strong>de</strong>s bourgeons à fruits, <strong>de</strong>s différentes essences fruitières.Les bourgeons qui auront atteint une longueur <strong>de</strong> 8 à 15 centimètres doiventêtre pinces; on doit surtout veiller à pincer <strong>de</strong> manière à conserver <strong>de</strong>syeux bien constitués. L'œil terminal favorisé par la sève se transforme enlambour<strong>de</strong>.26 juin. — 2 e conférence.Palissage, taille et cassement, cueillette et conservation<strong>de</strong>s fruitiers, animaux insectivores.Le palissage est une opération qui consiste à attacher les bourgeons <strong>de</strong>prolongement contre le mur, en ce qui concerne les espaliers ou contre-espaliers,aiusi que les bourgeons à fruits du pêcher et <strong>de</strong> la vigne.base.Casser un bourgeon s'applique à ceux qui seront <strong>de</strong>venus trop forts à leurLes insectivores sont très utiles dans un jardin ; les fauvettes, les hiron<strong>de</strong>lles,les gobe-mouches, les hochequeues, les mésanges, les roitelets, lesrossignols, sont <strong>de</strong>s animaux insectivores.Le3 lézards et les couleuvres sont également insectivores.Une exposition fort intéressante a été organisée par notre Sociétéd'agriculture au mois d'avril <strong>de</strong>rnier. C'est la 16 egenre qu'elle forme à Laeken.exhibition <strong>de</strong> ce


— 71 —Par suite <strong>de</strong> diverses circonstances indépendantes <strong>de</strong> notrevolonté, la réorganisation <strong>de</strong> nos marchés d'approvisionnements n'apu avoir lieu jusqu'ici. Le Collège espère pouvoir donner «neimpulsion sérieuse à la question dans le courant <strong>de</strong> l'année prochaine.CHAPITRE XII.CULTES.Le compte <strong>de</strong> 1879 <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong> Saint-Roch n'a donné lieuqu'à quelques observations <strong>de</strong> détail, portant sur <strong>de</strong>s imputations et<strong>de</strong>s erreurs d'addition.Les erreurs ont été redressées par la Députation permanente, quia définitivement clôturé le compte par un excédant <strong>de</strong> fr. 823-68,au lieu <strong>de</strong> fr. 760-18. Les receltes s'élevaient à fr. 10,672-26, lesdépenses à fr. 9,848-58.Quant au compte du même exercice <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong> Notre-Dame, vous avez, Messieurs, émis un avis défavorable à son approbation,parce que toutes les pièces comptables et juslificaiivesexigées par la loi du 4 mars 1870 n'y étaient pas jointes. Faisaientnotamment défaut les documents prescrits par les circulaires<strong>de</strong>s 8 avril et 11 octobre 1880 <strong>de</strong> M. le Gouverneur <strong>de</strong> la province.Statuant sur ledit compte, la Députation permanente a rejetétoutes les dépenses faites illégalement, <strong>de</strong> même que la recetteportée du chef d'aliénations d'obligations, aliénations effectuées sansaucune espèce d'autorisation préalable.L'arrêté <strong>de</strong> compte se résume comme suit :Recettes, fr. 24,818 07Dépenses, fr. 33,688 80Déficit, fr. 5,270 73Pour l'exercice 1880, les <strong>de</strong>ux fabriques d'église nous ont transmisleurs comptes, mais celui <strong>de</strong> Notre-Dame a pu seul jusqu'iciêtre examiné.


En séance du 29] juin <strong>de</strong>rnier, un avis défavorable a encore dûêtre émis sur ce document pour les motifs ci-après :Le Conseil <strong>de</strong> fabrique n'a tenu aucun compte <strong>de</strong>s modificationsapportées par la Députation permanente au budget <strong>de</strong> 1880.Il a dépensé en raison <strong>de</strong>s allocations prévues par lui à ce budget,sans s'inquiéter <strong>de</strong> la question <strong>de</strong> savoir si l'Autorité provinciale yavait donné son adhésion. Il s'ensuit qu'une somme d'au moins20,000 francs a été dépensée illégalement.La permission d'aliéner <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> rente sur l'Etat avait égalementété refusée, parce que l'utilité et l'opporlunité n'en avaientpas été démontrées; malgré cela, la Fabrique <strong>de</strong> l'église a procédéà la vente <strong>de</strong> litres à concurrence d'une somme <strong>de</strong> fr. 6,347-40.Toutes ces irrégularités ontélé signalées à la Députation permanente.Le budget <strong>de</strong> 1881 <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong> Saint-Roch vous a été soumis,Messieurs, en séance du 7 décembre 1880, appuyé d'un rapport<strong>de</strong> la Section <strong>de</strong>s finances.Ce rapport, concluant à un avis favorable, à condition que lesdépenses majorées soient réduites au taux <strong>de</strong> l'année antérieure, areçu votre approbation. La Députation permanente a tenu compte<strong>de</strong>s modifications proposées par le Conseil et a fixé définitivementcomme suit ledit budget :Recettes, fr. 11,679 18Dépenses, fr. 11,679 18Pour ce qui est du budget <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Dame du mêmeexercice, il a donné lieu à <strong>de</strong>s observations diverses portant sur <strong>de</strong>saugmentations <strong>de</strong> crédit précé<strong>de</strong>mment refusées par l'autorité provinciale.Cependant le Conseil a cru <strong>de</strong>voir donner un avis favorableà ce document, sous la réserve toutefois que toutes les dépensesmajorées fussent réduites aux anciens chiffres.La Députation permanente vient <strong>de</strong> statuer dans ce sens, en arrêtantle budget dontils'agilen recettes et en dépenses à fr. 54,105-99.En mars <strong>de</strong>rnier, vous avez été appelé, Messieurs, à vous prononcersur le budget <strong>de</strong> 1881 <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> la Résurrection, àIxelles. C'était la première fois que le Conseil était invité à délibérersur le budget <strong>de</strong> ce consistoire.


— 73 -VOUS AVEZ, MESSIEURS, À L'UNANIMITÉ DÉCLARÉ VOIRE INCOMPÉTENCE,PARCE QU'AUCUN DOCUMENT CONNU NE DISAIT QUE LAEKEN FIT PARTIE DELA CIRCONSCRIPTION SUR LAQUELLE S'ÉTEND L'ACTION RELIGIEUSE DE L'ÉGLISEDE LA RÉSURRECTION.MAIS M. LE MINISTRE DE LA JUSTICE VIENT DE NOUS FAIRE CONNAÎTRE QU'ILEST D'UN AVIS CONTRAIRE. CE HAUT FONCTIONNAIRE ESTIME QUE LA JURIDICTIONSPIRITUELLE DE L'ÉGLISE DE LA RÉSURRECTION S'ÉTEND SUR L'agglonieralionbruxelloise ET QUE LAEKEN EN FAIT PARTIE, COMME BRUXELLES, SAINF-JOSSE-TEN-NOODE, SCHAERBEEK, ETTERBEEK, IXELLES , SAINT-GILLES,ANDERLECHT, MOLENBEEK-SAINT-JEAN ET KOEKELBERG.SAISIS DE NOUVEAU DE LA QUESTION DANS LA SÉANCE DU 2G SEPTEMBREDERNIER, VOUS AVEZ, MESSIEURS, ÉMIS L'AVIS QU'IL N'Y A PAS LIEU, POURLA COMMUNE, D'INTERVENIR EN 1881 DANS L'INSUFFISANCE DES RESSOURCESDE L'ÉGLISE PRÉCITÉE, AUCUNE DES PERSONNES INDIQUÉES SUR LA LISTE DESFIDÈLES N'HABITANT LAEKEN.L'ÉGLISE DE NOTRE-DAME N'EST PAS COMPLÈTEMENT ACHEVÉE. 11 RESTEÀ EXÉCUTER CERTAINS TRAVAUX À LA FAÇADE est DE LA NEF, TRAVAUX ENTREPRISDEPUIS 1877 ; LA DÉPENSE EST ÉVALUÉE À 30,000 FRANCS ENVIRON, DANSLAQUELLE LA COMMUNE N'A PAS À INTERVENIR.LA CONTESTATION AU SUJET DE LA PROPRIÉTÉ DE L'ANCIEN PRESBYTÈREDE NOTRE-DAME N'EST PAS ENCORE TRANCHÉE. IL A ÉTÉ IMPOSSIBLEDE FAIRE VENIR CELLE AFFAIRE EN ORDRE UTILE. ELLE FIGURE AU RÔLE DUMOIS D'OCTOBRE PROCHAIN, ET COMME ELLE EST UNE DES PREMIÈRES, ILY A LIEU DE CROIRE QU'ELLE RECEVRA UNE SOLUTION AVANT LA FINDE L'ANNÉECOURANTE.LA QUESTION DE PROPRIÉTÉ DE L'ANCIENNE ÉGLISE DE NOTRE-DAME ESTÉGALEMENT TOUJOURS EN SUSPENS. ON SAIT QUE LA COMMUNE ET LA FA­BRIQUE REVENDIQUENT À LA FOIS LA PROPRIÉTÉ DE L'ANCIENNE ÉGLISE DENOTRE-DAME.AINSI QUE NOUS LE DISIONS DANS LE RAPPORT QUE NOUS AVONS FAIT AUCONSEIL EN SÉANCE DU 22 MARS, LE TRIBUNAL CIVIL DE BRUXELLES A RE­CONNU, PAR JUGEMENT DU 2 FÉVRIER ÉCOULÉ, LA LÉGALITÉ DE LA CONVENTIONDU 1 ERAVRIL 1874 CONCLUE ENTRE LA COMMUNE ET LA FABRIQUE DENOTRE-DAME AU SUJET DES CONCESSIONS DE TERRAIN DANS LE CIMETIÈRECOMMUNAL. LE CONSEIL A ESTIMÉ QUE LES CONSIDÉRATIONSQUI ONTDÉCIDÉ EN 1879 LA COMMUNE À REPOUSSER LES PRÉTENTIONS DE LAFABRIQUE SUBSISTENT TOUJOURS, MALGRÉ LA DÉCISION DES PREMIERS JUGES.


— 7+ -Il a <strong>de</strong>mandé à la Dépulation permanente l'autorisation d'appeler<strong>de</strong> ce jugement, ce qui lui a immédiatement été accordé.Nous attendons avec confiance l'arrêt <strong>de</strong> la Coiir d'appel.CHAPITRE XIII.FINANCES.En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s actes ordinaires et périodiques <strong>de</strong> comptabilité, nousn'avons pas grand'chose à mentionner. Aucune modification n'a étéapportée à l'assiette ni à la quotité <strong>de</strong> nos impositions. Le recouvrement<strong>de</strong> ces revenus, ainsi que <strong>de</strong> toutes les autres ressources <strong>de</strong>la Commune, se fait d'une manière satisfaisante.Une légère modification a cependant élé apportée aux dispositionsréglementaires pour la perception <strong>de</strong> la taxe sur le pavage. Cettemodification, qui avait déjà été intercalée dans les règlements <strong>de</strong>staxes sur les bâtisses et sur les embranchements d'égoul, met désormaisla Commune à l'abri <strong>de</strong>s non-valeurs.Les dispositions anciennes pour la perception <strong>de</strong> ladite taxe donnaientà celle-ci, vous le savez, Messieurs, un caractère personnelet chirographaire qui, dans certains cas, <strong>de</strong>venait illusoire, parsuite <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> l'immeuble ou <strong>de</strong> la -déconfiture <strong>de</strong> son propriétaire.Le changement apporté conserve à la taxe, quoique due àraison d'un immeuble, le caractère personnel qu'elle avait jadis,mais elle atteint, en outre, la personne du détenteur à cause <strong>de</strong> ladétention.Ce mo<strong>de</strong> d'assiette n'a rien <strong>de</strong> contraire à la loi et il fournit à laCommune <strong>de</strong>s garanties qui lui ont échappé jusqu'à présent, malgré<strong>de</strong>s mesures conservatoires.Le nouvel article est conçu comme suit :« En cas <strong>de</strong> mutation <strong>de</strong> la propriété <strong>de</strong> l'immeuble avant laréclamation ou le paiement <strong>de</strong> la taxe donl il était passible, les tiersacquéreurs et détenteurs seront considérés comme en étant directementre<strong>de</strong>vables et personnellement obligés <strong>de</strong> l'acquitter <strong>de</strong> la


— 75 —même manière que les contribuables originaires, sauf leur recourscontre ceux-ci, s'il y a lieu. »Les propriétés communales qui ne sont pas affectées à un servicepublic ont conservé le mo<strong>de</strong> d'administration qu'elles avaient antérieurement.L'Autorité supérieure ayant donné son approbation à la conventionmodificative conclue entre la Commune et la Compagnieimmobilière <strong>de</strong> Belgique, les terrains «du quartier <strong>de</strong> Tivoli ont étéexposés en vente publique.La première adjudication a eu lieu le mercredi 18 mai. Depuisles séances se succè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> quinzaine en quinzaine ; elles se tiennentà l'établissement « l'Homme Sauvage », rue <strong>de</strong> Molenbeek, 22.Les lots ci-après ont été vendus jusqu'à ce jour :N° 156 à M. Al<strong>de</strong>rson ;N o s 206 et 207 à M. Buyl ;N° 208 à M. Demeulenaere;N o sN o s211 et 212 à M. De<strong>de</strong>cker;230 et 231 à M. Thomaes, Egi<strong>de</strong>.La Commune a^galement aliéné, mais <strong>de</strong> gré à gré, à M. Sombryn,une partie du terrain sis entre la rue du Champ-<strong>de</strong>-l'Eglise et la rueClémentine, et qui constitue l'excédant <strong>de</strong>s parcelles acquises auxpauvres <strong>de</strong> Stroombeek et d'An<strong>de</strong>rlecht pour l'érection <strong>de</strong> l'écolen° IV.Les différents comptes <strong>de</strong> l'exercice 1880, qui viennent d'êtreclôturés, se résument comme suit :Compte <strong>de</strong> l'instruction primaire.Recettes fr. 71,865 19Dépenses. 63,423 19Excédant fr. 6,438 »Compte <strong>de</strong> l'enseignement <strong>de</strong>s adultes.Receltes fr. 5,712 34Dépenses 5,291 78Excédant fr. 420 56


76Compte <strong>de</strong> l'école moyenne <strong>de</strong>s filles.Recettes . . . . . . . fr.Dépenses. . . . . . .12,730 U12,730 44Excédant . . . . fr.RecettesDépensesCompte <strong>de</strong> l'école moyenne <strong>de</strong> garçons.fr.15,422 4515,422 45Excédantfr.Compte <strong>de</strong>s jardins d'enfants payants.RecettesDépenses. . . . . . . .fr.11,639 7411,639 74Excédantfr.Recettes.Dépenses.Compte <strong>de</strong>s écoles gardiennes.fr.5,800 365,800 36Excédantfr.Compte communal.Recettes extraordinairesDépenses id.ExcédantRecettes ordinaires .Dépenses id.Excédant.frfrfrfr185,047 35482,809 99257 56317,116 05505,381 2811,754 77BALANCE.Total général <strong>de</strong>s recettes .Total général <strong>de</strong>s dépenses.Excédantfr.IV.300,163 40488,191 2711.972 13


Les résultats qui précè<strong>de</strong>nt, joints aux données <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong>budget pour 1882, que nous déposons en même temps que Je présentrapport, établissent d'une manière irréfutable que, malgré lesgrands travaux que nous avons exécutés, ou plutôt à cause même<strong>de</strong> ces travaux, notre situation financière est irréprochable.Cette situation est tellement favorable, Messieurs, que, ainsi quenous le prédisions en 1878, nous pouvons dès aujourd'hui contracteravec la Société du Crédit communal un emprunt <strong>de</strong> 750,000 francset le rembourser complètement, sans qu'il soit besoin <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>run centime aux contribuables.Cet emprunt pourrait se faire dans les meilleures conditions :66 annuités <strong>de</strong> 4 1/2 p. c. sufliront pour l'amortir intégralement.Il aurait pour les intérêts <strong>de</strong> la Commune les plus heureuses conséquences:D'après la convention conclue avec la Compagnie Immobilièrele 27 mars 1877, les dépenses et les recettes <strong>de</strong> l'opération arrêtéepar cette convention font l'objet d'un compte courant ouvert parla Compagnie à la Commune, à l'intérêt réciproque <strong>de</strong> 5 p. c.l'an. Dès lors, en remboursant à la Compagnie une somme <strong>de</strong>450,000 francs, prélevée sur le montant <strong>de</strong> l'emprunt projeté,nous réaliserions un bénéfice calculé à raison <strong>de</strong> 1/2 p. c.Le restant <strong>de</strong> l'emprunt serait utilisé <strong>de</strong> la manière suivante :225,000 francs pour la construction et l'ameublement d'une cinquièmeécole primaire rue Ribaucourt ;59,500 francs pour l'exécution <strong>de</strong> divers travaux d'utilitépublique, tels que l'ouverture, l'élargissement, le redressement <strong>de</strong>voies décrétées ou modifiées.Enfin, 57,500 francs (c'est-à-dire 5 p. c. du capital à emprunter)resteraient déposés obligatoirement au Crédit communal, à titred'actions <strong>de</strong> garantie, conformément aux statuts <strong>de</strong> la Société. L'intérêtproduit par cette somme serait <strong>de</strong> 4 1/2 p. c.Nous croyons, en outre, <strong>de</strong>voir rappeler ici, Messieurs, les résultatset les avantages <strong>de</strong>s conventions que nous avons conclues avecla Compagnie Immobilière <strong>de</strong> Belgique.En vertu <strong>de</strong> ces conventions, nous avons fait pour la constructiondu quartier <strong>de</strong> Tivoli (partie <strong>de</strong> la rue Marie-Christine compriseentre la rue du Champ-<strong>de</strong>-l'Eglise et l'avenue <strong>de</strong> la Reine, Ja rue


Ribaucourt et l'avenue <strong>de</strong> Tour-et-Taxis) pour 1,800 000 francsd'expropriations ; la Compagnie nous a avancé 1,200,000 francs et leConseil communal a mis à notre disposition 000,000 francs. Nousavons aujourd'hui <strong>de</strong>s terrains à revendre ; ces terrains ont unevaleur <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 2 millions, ce qui nous promet <strong>de</strong>s ressourceséventuelles considérables.D'autre part, les terrains nécessaires pour l'ouverture et la 'constructiondu quartier du Champ-<strong>de</strong>-l'Eglise (rue <strong>de</strong> la Royauté, rueStéphanie, rue <strong>de</strong> l'Archiduc Rodolphe et rue Léopold) e <strong>de</strong> lapartie <strong>de</strong> la rue Marie-Christine comprise entre la rue du Champ<strong>de</strong>-l'Egliseet le chemin <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> ceinture, ont été abandonnés gratuitementpar l'Immobilière à la Commune, qui a effectué lestravaux au moyen <strong>de</strong> fonds mis à notre disposition par cette CompagnieLa différence entre l'import <strong>de</strong>s taxes d'égout et <strong>de</strong> pavageet le coût <strong>de</strong>s travaux est versée à la caisse communale. Nous avonsreçu <strong>de</strong> ce chef, en 1881, fr. 7,224-10.Grâce à cette combinaison, la Commune se développe et s'enrichitsans s'imposer aucun sacrifice.11 y a lieu <strong>de</strong> considérer enfin que, par suite <strong>de</strong> l'élévationconstante <strong>de</strong>s constructions particulières, la quote-part <strong>de</strong> la Communedans le fonds communal augmentera d'année en année, etque, <strong>de</strong> ce côté encore, nous obtiendrons un accroissement <strong>de</strong> ressources.Le chapitre <strong>de</strong>s Finances termine notre exposé. Nous avonspassé en revue tous les principaux actes administratifs <strong>de</strong> l'exerciceécoulé. Vous apprécierez, Messieurs, si les conclusions que nousen avons tirées sont exactes.Laeken, le 1 er octobre 1881.Le Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Echevins.Par le Collège :Le Secrétaire communal,L. HOUBA.E. BOCKSTAEL.


TABLE DES MATTER KS.INTRODUCTION.CHAPITRE PREMIER. — TERRITOIRE - POPULATION, ÉTAT rira.Pages.S 1 ER . Territoire 7§ 2, Population, état civil . . . . . . . . . HCHAPITRE II.— ADMINISTRATION COMMUNALE.% l i r . Conseil communal . . . . . . . . . . 12§ 2. Personnel <strong>de</strong>s bureaux . . 13CHAPITRE III. — SURETE PUBLIQUE.§ i e r . Gar<strong>de</strong> civique§ 2. Armée. . . .S 3. Police% 4. Secours en cas d'incendie.§ 5. Sinistres, acci<strong>de</strong>nts, suici<strong>de</strong>s .% 6. Actes <strong>de</strong> courage et <strong>de</strong> dévouement .§ 7. Crimes, délits, contraventions, arrestations.S 8. Séquestration d'aliénés . . . .111617191919CHAPITRE IV. —DROITS POLITIQUES ET AUTRES.S 1 ER . Listes électorales 22§ 2. .Jurés 25CHAPITRE V. — INSTRUCTION PUBLIQUE ET BEAUX-ARTS.% 1 ER . Ecoles moyennes 25S "2. Ecoles primaires . . . . . . . . .33S 3. Ecoles d'adultes 35S 4. Jardins d'enfants 55S 5. Bibliothèque populaire • 56S 6. Crèche-école gardienne 37S 7. Beaux-aris 40


CHAPITRE VI. — TRAVAUX PUBLICS.g i vr . VOIES PUBLIQUES. — OUVERTURE, SUPPRESSION, DENOMINA LIONS .5 2. Pavages . . .g 5. Egouts . . . . . . . . . . .§ 4. Trottoirs . . . . .g y. Eclairage . . . . . . . . . .g (i. Cours d'eaug 7. Constructions particulièresCHAPITRE Vil. — TRANSPORTS PUBLICS.% i". Postes, télégraphesg 2. Chemins <strong>de</strong> fer% 5. TramwaysCHAPITRE VIII. — ASSISTANCE PUBLIQUE .CHAPITRE IX. — HYGIÈNE ET SALUBRITÉ PUBLIQUECHAPITRE X. — IMPÔTS DE L'ETAT ET DE LA PROVINCE .CHAPITRE XI. — INDUSTRIE, COMMERCECHAPITRE XII. —CULTESCHAPITRE XIII. — FINANCES .


N° 15 ANNÉE 1881. JEUDI 20 OCTOBRE.. m É s x D Ê r*J es J E n o ~v A K_ SE: .COMMUNE DE LAEKEN.«»


— 186 —La séance est ouverte à huit heures et <strong>de</strong>mie du soir.Présents : MM. Bockstael, bourgmestre; Steyls, De BaucheVan<strong>de</strong>rgeten, Lepage, Gauchie, Verhoeven, Tollenaere, Gochet',conseillers; Houba, secrétaire communal.MM. De Schryver et Fransman, échevins, et M. Claessens,conseiller, sont empêchés d'assister à la séance.Absents : MM. Van Santen, Torsin, Luycx, conseillers.M. LE SECRÉTAIRE donne lecture du procès-verbal <strong>de</strong> la séance du5 octobre.M. LE BOURGMESTRE Deman<strong>de</strong>-t-on la parole sur la rédaction duprocès-verbal?M. VANDERGETEN. Je commence par féliciter notre Secrétaire communald'avoir relaté aussi exactement ce qui s'est passé dans notre<strong>de</strong>rnière séance et d'avoir fait son compte rendu d'une manière aussiimpartiale. Je voudrais ensuite faire une proposition en ce qui concerneles explications qui ont été fournies par M. le Bourgmestreen réponse aux attaques dirigées par M. Van Santen contre l'administration<strong>de</strong>s finances communales.Je proposerai <strong>de</strong> faire imprimer la réponse <strong>de</strong> M. le Bourgmestreet <strong>de</strong> l'envoyer aux électeurs <strong>de</strong> la Commune, afin qu'ils soient complètementédifiés sur le débat qui a surgi au Conseil communal.Nos adversaires disent partout qu'ils nous ont écrasés par leschiffres qu'ils ont produit et ils ajoutent qu'ils ont dû abandonnerla séance parce qu'ils ont été insultés.Le procès-verbal prouve le contraire; il démontre que s'il y a eu<strong>de</strong>s écrasés, ce sont bien ceux qui nous ont attaqué, et il établit enfinqu'il n'y a pas eu d'insultés.Je fais donc la proposition formelle <strong>de</strong> faire imprimer la partie duprocès-verbal qui relate l'inci<strong>de</strong>nt et d'en ordonner la distributionaux électeurs.M. LE BOURGMESTRE. Cette proposition va être discutée dans uninstant, mais je désire savoir au préalable s'il n'y a pas <strong>de</strong> réclamationsur la rédaction du procès-verbal. Si personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> laparole, je déclarerai le procès-verbal approuvé.— Le procès-verbal est adopté.M. LE BOURGMESTRE. Vous venez d'entendre, Messieurs, la proposition<strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>rgeten. Je dois faire remarquer que nous nedisposons que <strong>de</strong> fort peu <strong>de</strong> temps d'ici au jour <strong>de</strong> l'élection.


— 187 -La réponse que j'ai faite à M. Van Santen a été recueillie par lasténographie et se trouvera relatée dans le Bulletin communal quiparaîtra dans quelque temps. La proposition <strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>rgeten consiste-t-elleà faire imprimer cette réponse ou seulement un passagedu procès-verbal?M. VANDERGETEN. Le procès-verbal est une pièce officielle quidoit être considérée comme l'expression sincère <strong>de</strong> la vérité. Personnen'a réclamé contre la rédaction <strong>de</strong> ce document, et si nosadversaires ne sont pas ici, ils ne pourront se prévaloir <strong>de</strong> leurabsence, attendu qu'ils ont été convoqués comme nous à la séance<strong>de</strong> ce soir.Je pense donc qu'une pièce officielle aura plus <strong>de</strong> poids qu'unautre pour instruire les habitants <strong>de</strong> ce qui s'est passé.Je crois aussi que la publication <strong>de</strong> ce document ne donnera lieuà aucune difficulté sérieuse. L'impression peut être faite <strong>de</strong>main etl'envoi aux électeurs après-<strong>de</strong>main, <strong>de</strong> manière qu'ils puissent recevoirla circulaire dimanche au plus tard.M. LE BOURGMESTRE. Je dois encore faire une observation, c'estque le procès-verbal officiel <strong>de</strong>s séances est à la disposition <strong>de</strong> tousles habitants <strong>de</strong> la Commune, <strong>de</strong> sorte qu'il suffirait qu'une seulepersonne vînt en prendre connaissance pour le livrer à la publicité.M. VERHOEVEN. J'appuie fortement la proposition <strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>rgeten,parce que la lecture <strong>de</strong>s griefs formulés dans cette enceintepar M. Van Santen est une manœuvre électorale. Nos adversairesont eu soin <strong>de</strong> donner à leur manifeste la publicité la plus large.Nous nous sommes jusqu'aprésent abstenus <strong>de</strong> publier notre réponse,parce qu'il n'existait aucune pièce ociffielle; mais il est <strong>de</strong> la dignitédu Conseil communal <strong>de</strong> réfuter les attaques qui ont été dirigéescontre l'Administration. Aujourd'hui que nous aurions pu discuterles termes du procès-verbal et la valeur <strong>de</strong>s griefs articulés contrenous, nos adversaires ne sont pas ici. Il faut que nous fassionsconnaître au corps électoral les explications qui ont été fournies àM. Van Santen par le chef <strong>de</strong> notre Administration dans notre<strong>de</strong>rnière séance.M. le Bourgmestre fait observer que les procès-verbaux officiels<strong>de</strong>s séances sont à la disposition <strong>de</strong> nos administrés. Cela est exact,mais il est probable qu'on ne se donnera pas la peine <strong>de</strong> venir enprendre connaissance. Or, je pense qu'il est absolument nécessaire<strong>de</strong> renseigner le corps électoral, afin qu'il ne soit pas victime <strong>de</strong>smanœuvres <strong>de</strong> nos adversaires.On formule contre nous <strong>de</strong>s accusations <strong>de</strong> dilapidation et jusqu'àprésent nous n'avons pas repoussé ces attaques. L'attaque a été


officielle et publique, il faut que la réponse soit également officielleet publique.Quanta pouvoir paraître avant la date <strong>de</strong> l'élection, il n'y a pas<strong>de</strong> difficulté sérieuse.M. LE BOURGMESTRE. Si je comprends bien la proposition, vousne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z pas l'impression du compte rendu sténographié?M. VERHOEVEN. Non. Le procès-verbal officiel est un résumésuccinct et fidèle <strong>de</strong> la discussion qui a eu lieu, et je pense que nouspourrions nous en tenir à la publication <strong>de</strong> ce résumé.M. LE BOURGMESTRE. Je mets aux voix la proposition <strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>rgeten,appuyée par M. Verhoeven, d'abord pour ce qui concernel'examen d'urgence, ensuite pour l'adoption <strong>de</strong> la proposition ellemême.— Adopté à l'unanimité <strong>de</strong>s membres présents.M. LE BOURGMESTRE. L'extrait du procès-verbal officiel sera envoyéaux électeurs en même temps que le rapport annuel.— L'inci<strong>de</strong>nt est clos.Communications.M. LE BOURGMESTRE. En l'absence <strong>de</strong> M. l'Echevin <strong>de</strong>s finances,j'ai procédé à la vérification <strong>de</strong> la caisse communale le 4 octobrecourant. Le procès-verbal <strong>de</strong> cette vérification porte que les recettes(années 1880 et 1881) se sont élevées à . . fr. 969,983 51et les dépenses à . . . . . . . 964,556 92D'où un excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> . . fr. 5,426 59— Pris pour notification.M. LE BOURGMESTRE. Dans la <strong>de</strong>rnière séance, vous avez chargéle Collège <strong>de</strong> faire construire un égout dans la partie <strong>de</strong> la rue Saint-Georges située à droite <strong>de</strong> la Maison communale.Nous nous sommes mis d'accord avec M. Houbaer, qui a offert <strong>de</strong>construire l'égout à raison <strong>de</strong> fr. 23-50 le mètre courant. Ce travailsera exécuté d'ici à peu <strong>de</strong> temps.M. VANDERGETEN. Je désirerais savoir combien on a invité d'entrepreneursà soumissionner?M. LE BOURGMESTRE. NOUS avons, comme toujours, invité tousles entrepreneurs à nous faire <strong>de</strong>s offres.


— 189 —M. VANDERGETEN. Combien d'invitations avez-vous lancées?M. LE BOURGMESTRE. Neuf.M. VANDERGETEN. Et combien <strong>de</strong> soumissions avez-vous reçues?M. LE BOURGMESTRE. Une seule.M. VANDERGETEN. On se plaint souvent <strong>de</strong> ce que c'est toujoursle même entrepreneur qui fait les travaux. On voit maintenantqu'après avoir invité neuf entrepreneurs, il n'y en a qu'un seul quia répondu à l'appel.— Pris pour information.Le Conseil abor<strong>de</strong> son ordre du jour.1 ER Objet. — Compte <strong>de</strong>s hospices civils <strong>de</strong> 1880. — Avis <strong>de</strong>s Sectionsréunies.M. GOCHET :Messieurs,Le compte <strong>de</strong> 1880 <strong>de</strong>s Hospices civils a été examiné par les Sectionsréunies. Ce document, qui se présente dans <strong>de</strong> bonnes conditions, se clôturecomme suit :Recettes fr. 47,093 05Dépenses 47,070 81Excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s receltes. . fr. 22 24Les Sections ont émis l'avis, Messieurs, que ce compte peut recevoir l'approbationdu Conseil communal.Laeken, le 20 octobre 1881.Le Rapporteur,Le Prési<strong>de</strong>nt,L. GOCHET. E. BOCKSTAEL.— Adopté sans observations.2 e Objet. — Compte <strong>de</strong> l'instruction primaire <strong>de</strong> 1880.3 e Objet — Compte <strong>de</strong> l'enseignement <strong>de</strong>s adultes <strong>de</strong> 1880.4 e Objet. — Compte <strong>de</strong> ïécole moyenne <strong>de</strong> filles <strong>de</strong> 1880.5 e Objet. — Compte <strong>de</strong> l'école moyenne <strong>de</strong> garçons <strong>de</strong> 1880.0 e Objet. — Compte <strong>de</strong>s jardins d'enfants payants <strong>de</strong> 1880.


M. GOCHET :7 e Objet. — Compte <strong>de</strong>s écoles gardiennesMessieurs,En séance dn 8 <strong>de</strong> ce mois, les Sections réunies ont procédé à l'examen <strong>de</strong>sdivers comptes <strong>de</strong> 1880 <strong>de</strong> nos établissements d'instruction publique.Ces documents n'ont donné lieu à aucune observation.Le Collège s'est renfermé dans les limites <strong>de</strong>s allocations budgétaires.Voici, Messieurs, <strong>de</strong> quelle manière ces comptes se clôturent :1° Instruction primaire.Recettes . . . .Dépenses .2° Ecoles d'adultes.RecettesDépenses3° Ecole moyenne <strong>de</strong> garçons.Excé<strong>de</strong>nt.Excé<strong>de</strong>nt.Recettes . . . .Dépenses . . . .4" Ecole moyenne <strong>de</strong> filles.Excé<strong>de</strong>nt.Recettes . . . .Dépenses . . . .5° Jardins d'enfants payants.Excé<strong>de</strong>nt.Recettes . . . .Dépenses . . . .6« Ecoles gardiennes.RecettesDépensesExcé<strong>de</strong>nt.Excé<strong>de</strong>nt.fr. 71,868 19. 65,425 19fr. 6,438 7fr.fr.5,712 345,291 78420 56fr. 15,422 451•5> 4 2 2 4 5fr. « «fr.fr.fr.fr.12,730 4412,730 4411,639 7411,639 74fr. 5,800 36. 5,800 36fr. « «Les pièces justificatives <strong>de</strong> ces comptes sont parfaitement établies etannexées à chacun d'eux.Les Sections réunies vous proposent, Messieurs, <strong>de</strong> donner votre approbationà ces comptes.Laeken, le 20 octobre 1881.Le Rapporteur, Le Prési<strong>de</strong>nt,L. GOCHET. E. BOCKSTAEL.— Adopté sans observations.


— 191 —M. GOCHET :8 e Objet. — Compte <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> civique <strong>de</strong> 1880.Messieurs,Les Sections réunies, en séance du 8 octobre courant, ont examiné le compte<strong>de</strong> 1880 <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> civique.Ce compte se clôture en recettes comme en dépenses par une somme <strong>de</strong>3,809 francs égale au subsi<strong>de</strong> alloué par la Commune.Il a été constaté que l'allocation portée à l'art. 25 <strong>de</strong>s dépenses intitulé:Achat d'instruments <strong>de</strong> musique, <strong>de</strong> partitions et d'effets d'habillements auxmusiciens, a été dépassée <strong>de</strong> fr. 187-79. Cette somme, affectée à la liquidation<strong>de</strong> différents comptes, tels que frais <strong>de</strong> copie <strong>de</strong> partitions <strong>de</strong> musique, et aupaiement du sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> compte <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux habillements <strong>de</strong> musiciens, a étéprélevée sur les ressources générales disponibles à ce compte.Les Sections ont émis l'avis, Messieurs, que le Conseil communal peutdonner son approbation à ce compte, tout en priant le Conseil d'administration<strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> civique <strong>de</strong> ne plus dépasser les allocations budgétaires pourquelque motif que ce soit, sans une autorisation préalablement obtenue <strong>de</strong> laCommune.Laeken, le 20 octobre 1881.Le Rapporteur,L. GOCHET.— Approuvé sans observations.LePrési<strong>de</strong>nt,E, BOCKSTAEL.9 e Objet. — Compte communal <strong>de</strong> 1880 (1).M. LE BOURGMESTRE. M. Claessens, en s'excusant <strong>de</strong> ne pouvoirassister à la séance, m'a transmis le rapport qu'il a été chargé <strong>de</strong>faire, au nom <strong>de</strong>s Sections réunies, sur le compte dont il s'agit.Voici ce rapport :Messieurs,Les Sections réunies, en séance du 8 <strong>de</strong> ce mois, ont procédé à l'examendu compte communal <strong>de</strong> 1880. Ce volumineux document est établi dans lesformes voulues, c'est-à-dire que les allocations budgétaires n'ont pas étédépassées.Quatre postes <strong>de</strong>s recettes extraordinaires n'ont pas répondu aux prévisionsbudgétaires, ce sont les art. 5, 11, 12 et 13. Cela tient aux causes ci-aprèsindiquées :Art.5. Aucun travail <strong>de</strong> voirie n'ayant été effectué au quartier <strong>de</strong> Tour(1) Voir page 200.


et Taxis, la Société Immobilière <strong>de</strong> l'Allemagne du Sud n'a pas été appeléeà verser à la caisse communale les fonds <strong>de</strong>stinés aux travaux susditsArt. 11. L'emprunt <strong>de</strong> 500,000 francs n'ayant pas été contracté, la recetteprévue doit être considérée comme non avenue.Art. 12 et 13. Les subsi<strong>de</strong>s à recevoir <strong>de</strong> l'Etat et <strong>de</strong> la Province pour laconstruction et l'ameublement <strong>de</strong> la 5 eécole à construire rue Ribaucourt,n'ont pas été liquidés, parce que ces travaux importants ne pourront êtreterminés qu'en 1882. Il va <strong>de</strong> soi que les dépenses correspondantes à cesarticles n'ont pas été effectuées.Les dépenses sont toutes parfaitement justifiées. En résumé, le compte seclôture <strong>de</strong> la manière suivante :Recettes extraordinaires . fr. 183,047 35Dépenses extraordinaires . . . 182,809 99Excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s recettes . . fr. 237 36Recettes ordinaires . . . fr. 317,11605Dépenses ordinaires . . . . 305,381 28Excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s recettes . . fr. 11,734 77RÉSULTAT GÉNÉRAL.Total général <strong>de</strong>s recettes . . fr. 500,163 40Total général <strong>de</strong>s dépenses . . 488,191 27Excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s recettes . fr. 11,972 13Les Sections réunies vous prient, Messieurs, <strong>de</strong> donner votre approbationà ce compte et <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r qu'il soit publié au vœu <strong>de</strong> la loi.Laeken, le 20 octobre 1881.Le Rapporteur, Le Prési<strong>de</strong>nt,J. CLAESSENS. È. BOCKSTAEL— Adopté.M. LE BOURGMESTRE. NOUS pourrons publier ce compte dès<strong>de</strong>main.40 E Objet. — Echange <strong>de</strong> terrain avec M. J. Declercq, rue Stéphanie.M. LE BOURGMESTRE. Vous vous souvenez, Messieurs, que, lorsquenous avons ouvert le prolongement <strong>de</strong> la rue Stéphanie entre la rueClémentine et la rue du Champ-<strong>de</strong>-l'Eglise, la Commune possédait<strong>de</strong> petits excé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> terrain. Nous en avons vendu <strong>de</strong>ux et il nousen reste un, assez important. Comme M. Declercq s'est renduacquéreur d'une petite maison attenante à notre terrain, nous luiavons proposé <strong>de</strong> faire un échange en lui donnant une faça<strong>de</strong> àfront <strong>de</strong> vue. Il cé<strong>de</strong>rait un terrain <strong>de</strong> fond qui nous permettrait<strong>de</strong> donnera notre propriété une profon<strong>de</strong>ur raisonnable.


— 198 —La parcelle rouge, qui figure au plan que vous avez sous les yeux,section D, est celle que nous proposons <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r en échange <strong>de</strong> laparcelle teintée en bleu.M. VANDERGETEN. Il me semble que cette opération est favorableà la Commune.M. LE BOURGMESTRE. M. Declercq nous abandonne 1 are 70 centiares,soit 1,540 pieds, et nous donnons en échange 37 centiares,ou 489 pieds.Si personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la parole, je mettrai aux voix cette propositiond'échange.— Adopté à l'unanimité.11 E Objet. — Acquisition d'un terrain à M. Loiseleur, rue <strong>de</strong> la Cave.M. LE BOURGMESTRE :Laeken, le 20 octobre 1881.Le Collège an Conseil.Messieurs,M. E. Loiseleur possè<strong>de</strong>, rue <strong>de</strong> la Cave, un terrain cadastré section C,n° 104 3 , situé à l'endroit où doit venir déboucher la rue du Kroonveld, dontle prolongement a été décrété par arrêté royal du 26 janvier 1880.M. Loiseleur ayant sollicité l'autorisation <strong>de</strong> construire une maison sur ceterrain, le Collège a pensé qu'il y avait lieu <strong>de</strong> refuser cette autorisation et<strong>de</strong> racheter, dès à présent, ie terrain <strong>de</strong> M. Loiseleur.De cette façon, la Commune évite <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir exproprier lors <strong>de</strong> l'ouverturedu prolongement <strong>de</strong> la rue du Kroonveld la maison que M, Loiseleur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>à construire.Le prix du terrain dont il s'agit a été fixé d'après le procès-verbal d'expertiseci-joint dressé par un <strong>de</strong> nos agents, à 880 francs.Nous venons vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, Messieurs, d'autoriser !e Collège à faire cetteacquisition, dont la dépense pourrait être imputée sur le budget <strong>de</strong> 1881, art 3,chapitre <strong>de</strong>s dépenses extraordinaires.Par le Collège :Le Secrétaire comminai,LHOUBALe Collège,E. BOCKSTAEL.M. LE BOURGMESTRE. Le terrain dont il s'agit se trouve à front <strong>de</strong>la rue <strong>de</strong> la Cave. Il est indispensable d'empêcher <strong>de</strong> bâtir, puisquenous avons l'espoir que nous parviendrons d'ici à très peu <strong>de</strong> tempsà nous entendre avec les propriétaires pour le prolongement <strong>de</strong> larue du Kroonveld.Il est évi<strong>de</strong>nt que ce serait pour ce quartier une gran<strong>de</strong> amélio-


ation que d'avoir une communication directe avec l'intérieur <strong>de</strong>la Commune.Le prix <strong>de</strong> 880 francs est très avantageux pour la Commune, etje vous propose, Messieurs, <strong>de</strong> ratifier la convention que le Collègea fait avec M. Loiseleur.M. VANDERGETEN. M. Loiseleur n'avait-il pas déjà payé un droit<strong>de</strong> bâtisse?M. LE BOURGMESTRE. Ce droit <strong>de</strong> bâtisse lui sera remboursé, naturellement.— La proposition est adoptée à l'unanimité.M. VERHOEVEN. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai que le Collège veuille bien avertirl'intéressé <strong>de</strong> la décision prise, dans le plus bref délai, et <strong>de</strong> fairetoutes les diligences possibles pour que l'approbation <strong>de</strong> la Députationpermanente intervienne promptement.M. LE BOURGMESTRE. Parfaitement, mais il est à remarquer quenotre décision est subordonnée à l'approbation <strong>de</strong> la Deputation.M. VANDERGETEN. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que l'on avertisse également l'intéressé<strong>de</strong> ce que le droit <strong>de</strong> bâtisse lui sera remboursé.12 e Objet. — Cimetière. — Concessions <strong>de</strong> terrains et <strong>de</strong> caveaux.M. LE BOURGMESTRE. Pendant le 3 e trimestre 1881, nous avonsreçu <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> concessions dans le cimetière pour unesomme <strong>de</strong> fr. 28,025-24.A ce sujet, le Collège a l'honneur, Messieurs, <strong>de</strong> vous présenterle rapport dont la teneur suit :Le Collège au Conseil.Messieurs,Les personnes dont les noms figurent au tableau ci-<strong>de</strong>ssous sollicitent respectivement<strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong> terrain avec ou sans caveaux dans le cimetièrecommunal, savoir :Concessions <strong>de</strong> terrain.M. D C. FRS. f>.1. J.-J. Bonnevie, Schaerbeek, rue <strong>de</strong>s Camions,19. . 2.94 u 1,481 762. C. et S. Ellis, <strong>Bruxelles</strong>, rue du Gouvernementprovisoire, 6 . . . . 3 00 « 1,512 «3. A. Harens, Laeken, chaussée d'Anvers, 147 . 3.02.50 1,524 604. Mme Dorneau-Callon, Paris, rue Royale 23 . 3 16 » 1,592 645. L.Weber, Schaerbeek, chaussée d'Haecht, 126. 3.60 « 1,814 406. F. Van<strong>de</strong>r Hèy<strong>de</strong>n, <strong>Bruxelles</strong>, rue <strong>de</strong>s Hiron<strong>de</strong>lles,5 3.60 « 1,814 40


— 195 -7. Ve S. Carolus, Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong>, rue duProgrès, 65 3.60 » 1,814 408. P.-J. Daye,Schaerbeek, chaussée d'Haecht,189 5.50 » 2,772 «9. C.-M. Ferdinand et J. Leroy, <strong>Bruxelles</strong>, ruedu Marais, 74 . . . . 6.46 « 3,255 8410. N. Van Cutsem, <strong>Bruxelles</strong>, rue <strong>de</strong> l'Evêque, 29 10.80 « 5,443 20Concessions <strong>de</strong> terrain avec caveaux (galerie funéraire).11. F. Mosselli, <strong>Bruxelles</strong>, rue Grétry, 22 . . 1 caveau 500 »12. J. Gooris, <strong>Bruxelles</strong>, passage Saint-Hubert, 30. 1 id. 500 «13. H. Thuns, <strong>Bruxelles</strong>, rue Van Helmont, 5 1 id. 500 «14. Ve H. Conrad, <strong>Bruxelles</strong>, rue Duquesnoy, 22. 1 id. 500 »15. A. DeBavay, Schaerbeek, chaussée d'Haecht,71 1 id. 500 «16. F. Vaxelaire-Claes, <strong>Bruxelles</strong>, rue Neuve, 87-89 5 id. 2,500 «Chacune <strong>de</strong> ces personnes s'est engagée : 1° à payer à la Communeles sommes reprises au tarif du 27 janvier 3 880 pour prix <strong>de</strong> la concession ;2o à faire aux pauvres (Bureau <strong>de</strong> bienfaisance et Hospices) une donation<strong>de</strong> 40 p. c. par mètre carré, donation qui a été acceptée par les administrationsfavorisées.Nous avons l'honneur, Messieurs, <strong>de</strong> vous proposer d'accor<strong>de</strong>r ces concessions, d'émettre un avis favorable sur les donations et <strong>de</strong> nous charger <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à la Députation permanente d'approuver celles-ci.Laeken, le 19 octobre 1881.Par le Collège :Le Secrétaire communal,L. HOUBA.— Adopté sans observations.Le Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Echevins,E BOCKSTAEL.13 E Objet. — Taxe sur le revenu cadastral. — Cote <strong>de</strong> 1880. —Réclamation <strong>de</strong>s Hospices <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>.M. LE BOURGMESTRE. C'est par erreur que cet objet figure à l'ordredu jour <strong>de</strong> la séance publique. Nous aurons à nous en occuper encomité secret.— Adhésion.14 e Objet. — Ecoles d'adultes. — Année scolaire 1881-1882. —Listes d'inscriptions.M. LE BOURGMESTRE. Ces listes comprennent :Ecole n° II (garçons) . . . . 70 élèves.Id n°III (id*) . . . . 219 id.Id. n° IV (id.) . . . 128 id.Total . . . 417 élèves.


— 196 —Ecole n° ï (filles) . . . . 68 élèves.Id. n° II (id.) . . . . 49 id.Id. n°III (id.) . . . . 74 id.Total . . 19? élèves.II y a donc 608 élèves inscrits pour suivre les cours d'adultes.Ces listes ont été approuvées par le Bureau <strong>de</strong> bienfaisance.M. GOCHET. Les cours d'adultes sont-ils bien suivis et les élèvess'y ren<strong>de</strong>nt-ils aux heures réglementaires? Hier j'ai parlé <strong>de</strong> cela àM. le Bourgmestre, et aujourd'hui encore, à huit heures et un quart,j'ai remarqué que les élèves jouaient dans la cour d'une <strong>de</strong> nosécoles. Je ne sais si les cours d'adultes sont suffisamment surveillés.M. LE BOURGMESTRE. NOUS avons écrit aujourd'hui encore à eesujet au sous-instituteur dirigeant.— Les listes dont il s'agit sont adoptées sans modifications.M. LE BOURGMESTRE. Je voudrais vous entretenir d'une réclamationqui m'a été adressée concernant la construction <strong>de</strong> notre nouvelleécole primaire. Plusieurs entrepreneurs nous ont fait remarquerque le délai accordé pour la construction <strong>de</strong>s bâtiments étaitfort court.L'art. 44 du cahier <strong>de</strong>s charges dit :« Les constructions formant l'objet <strong>de</strong> l'entreprise <strong>de</strong>vront être entièrementachevées dans toutes leurs parties le 1er septembre 1882, sous peined'une retenue <strong>de</strong> 20 francs pour chaque jour <strong>de</strong> retard, qui sera faite à l'entrepreneursur le prix <strong>de</strong> son entreprise On ne pourra exécuter aucuns travaux<strong>de</strong> maçonnerie ou <strong>de</strong> plâtrage entre le 15 octobre et le 15 mars, ni travailleravant le lever ou après le coucher du soleil, ni les dimanches ou joursfériés, sans l'autorisation <strong>de</strong> l'architecte. »M. VANDERGETEN. Dans l'une <strong>de</strong> nos séances <strong>de</strong> Section, nousavions, sur la proposition <strong>de</strong> M. Gochet, décidé <strong>de</strong> faire supprimercette <strong>de</strong>rnière clause. Je m'étonne qu'elle figure malgré celadans le cahier <strong>de</strong>s charges.Qu'est-ce que cela nous fait si les ouvriers travaillent le dimancheou non? Nous n'avons pas, nous Administration communale, à connaîtreles jours <strong>de</strong> fêtes elles jours ouvrables. Je proteste <strong>de</strong> toutesmes forces contre cette clause ridicule qui doit nous faire passerpour un Conseil communal ayant reconnu une religion quelconque.M. LE BOURGMESTRE. Je ne me souviens pas <strong>de</strong> cette proposition<strong>de</strong> modification à l'art. 44.Quant à mon observation, la voici : Il est à peu près impossible


— 197 —que toute ia construction soit achevée pour le 1 er septembre 1882.Il y a déjà un certain temps que le cahier <strong>de</strong>s charges est fait; laDéputation permanente a dû l'examiner et l'approuver, ce qui anaturellement pris un temps assez long et qui diminue d'autant ledélai fixé pour l'achèvement.L'intérêt <strong>de</strong> l'instruction exige que nous puissions tenir classedans le nouveau bâtiment dès le I eroctobre prochain. Il faut doncque tout ce qui est indispensable au service <strong>de</strong> l'école soit prêta ladate du 1 erseptembre, mais en ce qui concerne le bâtiment principal,celui qui donne à front <strong>de</strong> rue, nous pourrions sans inconvénientaucun proroger le délai jusqu'au 50 juin 1885. Nous pourrionspar la même occasion supprimer du cahier <strong>de</strong>s charges ladéfense <strong>de</strong> travailler les dimanches et jours <strong>de</strong> fêtes.M. VANDERGETEN. Il est regrettable que cela se trouve dans uncahier <strong>de</strong>s charges imprimé. Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ce que doivent penser<strong>de</strong> notre Administration les entrepreneurs qui lisent <strong>de</strong> pareillesclauses?M. LE BOURGMESTRE. Les entrepreneurs savent que les cahiers <strong>de</strong>scharges sont copiés les uns sur les autres. Cette clause se trouvedans la plupart <strong>de</strong>s contrats d'entreprise, mais nous aurons soin <strong>de</strong>la faire disparaître.Nous pourrions dire que les <strong>de</strong>ux ailes du bâtiment <strong>de</strong>vront êtrelerminées à la date du 1 erseptembre 1882. Quant au bâtiment principal,à front <strong>de</strong> la rue Bibaucourt, il <strong>de</strong>vra être entièrementachevé le 50 juin 1885.M. GOCHET. Cela fait un délai en plus <strong>de</strong> dix mois.M. LE BOURGMESTRE. Ce sont surtout les travaux <strong>de</strong> menuiserieet <strong>de</strong> plafonnage qui seront en retard. Or, il convient <strong>de</strong> ne paslaisser exécuter les travaux <strong>de</strong> ce genre du 15 octobre au 15 mars.M. GOCHET. Et le pavement?M. LE BOURGMESTRE. Cela peut se faire pendant l'hiver sans inconvénient.M. GOCHET. Je crains qu'en apportant <strong>de</strong>s changements au cahier<strong>de</strong>s charges vous n'ayez plus <strong>de</strong> recours contre l'entrepreneur.M. LE BOURGMESTRE. On peut parfaitement modifier un article etmaintenir les pénalités en ce qui concerne les autres parties dubâtiment.M. GOCHET. Il me semble que cette question réclame une petiteétu<strong>de</strong>. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai si les plans <strong>de</strong> détails sont prêts. S'il en estainsi, il est très facile pour l'entrepreneur <strong>de</strong> terminer le bâtimententier pour la date fixée.


On peut faire en hiver les fondations à niveau du sol et envoyerles comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pierres. De cette manière, tous les matériauxpeuvent être livrés au printemps.M. VANDERGETEN. On pourrait au besoin fixer le délai au moisd'octobre ou <strong>de</strong> novembre, mais un délai <strong>de</strong> dix mois me paraiténorme.M. LE BOURGMESTRE. Remarquez que le bâtiment <strong>de</strong>vra êtreachevé pour le 1 er septembre, en ce qui concerne le plafonnage etla menuiserie. Voyez-vous un grand inconvénient à fixer le délaiau 30 juin 1883?M. VANDERGETEN. Je crains qu'en introduisant <strong>de</strong>s changementsau cahier <strong>de</strong>s charges nous ayons <strong>de</strong>s contestations, <strong>de</strong>s procès,peut-être. Les entrepreneurs, s'ils sont en retard, se prévaudront<strong>de</strong> ces changements.M. LE BOURGMESTRE. Je comprendrais votre observation si nousabrégions le délai, mais c'est le contraire que nous faisons. C'estdans l'intérêt <strong>de</strong> la construction que je fais cette proposition.M. GOCHET. Fixez le délai au 30 novembre 1882.M. LE BOURGMESTRE. Cela ne nous avancera en rien, puisquel'école doit s'ouvrir le 1 ERoctobre. Du moment où nous reculons ledélai fatal autant vaut donner quelques mois <strong>de</strong> plus.M. LEPAGE. Cela ne peut que donner plus <strong>de</strong> facilités aux entrepreneurs.M. LE BOURGMESTRE. C'est dans l'intérêt <strong>de</strong> l'entreprise. Si le délaiest trop court, l'entrepreneur comptera une certaine somme pourles amen<strong>de</strong>s qu'il aura probablement à payer et il soumissionnera àun prix d'autant plus élevé.M. VANDERGETEN. A quelle époque peut-on travailler, une foisl'hiver passé?M. LE BOURGMESTRE. Le 15 mars.M. VANDERGETEN. On peut même faire <strong>de</strong> bonnes fondations dèsle mois <strong>de</strong> février.M. LE BOURGMESTRE. Tout cela dépend du temps. Ce n'est pasau mois <strong>de</strong> février <strong>de</strong> l'année 1880 qu'on aurait pu le faire.Avant <strong>de</strong> prendre une décision, je vous prie, comme cet objet nefigure pas à l'ordre du jour, <strong>de</strong> voter l'urgence.— L'urgence est prononcée à l'unanimité.Maintenant, y a-t-il lieu <strong>de</strong> modifier l'art. 44 du cahier <strong>de</strong>scharges? M. Gochet est d'avis que le délai est suffisamment long;les entrepreneurs trouvent le contraire. Il s'agit donc <strong>de</strong> savoir si,dans l'intérêt <strong>de</strong> l'entreprise, il ne faudrait pas donner satisfaction


aux entrepreneurs. La Commune ne pourra subir aucun dommage,au contraire.M. VANDERGETEN Pourrait-on changer le délai <strong>de</strong> manière à éviterabsolument toute confusion, c'est-à-dire à éviter toute contestationéventuelle?M. LE BOURGMESTRE . Certainement ; c'est une question <strong>de</strong> rédaction.M. VANDERGETEN. Il faudra alors désigner les travaux qui <strong>de</strong>vrontêtre terminés le 1 erseptembre et ceux pour lesquels un nouveaudélai sera accordé.M. LE BOURGMESTRE. Si vous trouvez trop long le délai du 50 juin,nous pourrions fixer la date du 30 mai.M. GOCHET. Il est bien entendu, n'est-ce pas, que le bâtiment toutentier <strong>de</strong>vra être mis sous toit pour le 1 er septembre 1882?M. LE BOURGMESTRE. Parfaitement. Les menuiseries et les plafonnagesdu bâtiment principal à front <strong>de</strong> rue pourront être faits aprèscelte date, six mois plus tard.M. GOCHET. Je me permettrai d'insister pour que tous les planssoient remis à l'entrepreneur immédiatement après l'adjudication.M. LE BOURGMESTRE. Nous écrirons dans ce sens à l'architecte.La proposition sur laquelle nous allons voter est donc celle-ci :Accor<strong>de</strong>r aux entrepreneurs un délai qui expirera le 30 mai 1883,pour l'achèvement intérieur du bâtiment à front <strong>de</strong> la rue Ribaucourt.Quant aux autres travaux, il sera stipulé qu'ils <strong>de</strong>vront êtreterminés pour le 1 er septembre 1882.— Celte proposition est adoptée à l'unanimité.La séance publique est levée à dix heures.Le Conseil se constitue en Comité secret.Il se sépare à dix heures et <strong>de</strong>mie.COMITÉ SECRET.Le Conseil désigne MM. J. Claessens et L. Gochet, conseillerscommunaux, pour faire partie en 1882 <strong>de</strong> la Commission instituéepar la loi du 28 juin 1822 sur la contribution personnelle.Le Conseil émet un avis défavorable sur la réclamation <strong>de</strong>s Hospices<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> tendante à obtenir la restitution <strong>de</strong> la cote cadastralepayée en 1880.Le Conseil porte <strong>de</strong> 1,200 francs à 1,400 francs le traitement <strong>de</strong>M" e E. Fierens, nommée en séance du 3 octobre courant sous-institutriceaux écoles primaires.


— 20'-' —COMPTE COMMUNAL DE L'EXERCICE 1880.a?=*. ÏSÎ «es uta Tt- -xr- JTT. s.RECETTESCHAPITRE PREMIER.EXTRAORDINAIRES.Excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s recettes extraordinaires <strong>de</strong> 1878sur les dépenses <strong>de</strong> même nature.1 Subsi<strong>de</strong>s éventuels <strong>de</strong> l'Etat et <strong>de</strong> la Provincepour travaux d'assainissement .2. Remboursement <strong>de</strong>s frais d'adjudication3. Recettes imprévues et acci<strong>de</strong>ntelles4. Élagage d'arbres.5. Paiement anticipatif par la Société immobilière<strong>de</strong> l'Allemagne du Sud <strong>de</strong>s taxesd'égouts et <strong>de</strong> pavages applicables aux voiespubliques à ouvrir dans le quartier Touret-Taxis.(Convention du 7 octobre 1873) .5 bis . Somme reçue <strong>de</strong> la Compagnie immobilière<strong>de</strong> Belgique, en exécution <strong>de</strong> la conventiondu 15 décembre 1879 . . . .5a. Aliénation d'excé<strong>de</strong>nts d'emprises rues Marie-Christine et <strong>de</strong> Wautier . . . .ab. Remboursement par l'Etat <strong>de</strong>s frais occasionnéspar l'exécution <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> voirieaux abords <strong>de</strong> la nouvelle station, rue duChamp-<strong>de</strong>-l'Eglise . . .5c. Remboursement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> constructiond'une crypte en béton au cimetière <strong>de</strong> laCommune6. Produit <strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong> terrain dans lecimetière et remboursement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong>construction <strong>de</strong>s galeries souterraines7. Remboursement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> déplacement <strong>de</strong>spierres tumulaires avec épitaphes au-<strong>de</strong>ssus<strong>de</strong>s galeries souterraines . . . .8. Recouvrements à opérer sur les non-valeurs<strong>de</strong>s années précé<strong>de</strong>ntes . . . .9. Subsi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'État en faveur <strong>de</strong> la Sociétéd'Horticulture pour conférences sur l'arboriculture10. Subsi<strong>de</strong> du Ministère <strong>de</strong> l'intérieur pourl'achèvement <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> l'Allée-Verte11. Emprunt à la Société du Crédit communald'une somme <strong>de</strong> 500,000 francs pour l'exécution<strong>de</strong> travaux publics, y compris l'achatdu terrain , la construction et l'ameublementd'une cinquième école primaire, rueRibaucourtSOMMESallouéesauBUDGET.Er. C.300 »1,000 »100 »100,000 »90,000 »3,000 »100 »150 »20,000 »500,000 »RECETTESeffectives.Fr. Cs.111 80567 25594 ,,» »14,152 9211,669 574,321 622,500 »121,110 407,000 »13 79150 »10,000 »A reporter. 172,191 55


— 201 —Report. . . 172,191 3512. Subsi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'Etat et <strong>de</strong> la Province pour laconstruction d'une cinquième école primaire,rue Ribaucourt 104,500 » » »15. Subsi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'Etat et <strong>de</strong> la Province pourl'ameublement <strong>de</strong> la même école . . 10,500 » » »14. Subsi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'Etat et <strong>de</strong> la Province pour l'ameublementdu jardin d'enfants au Heysel. . 856 » 856 »14 bis . Subsi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Etat pour l'organisation <strong>de</strong> fêtesà l'occasion <strong>de</strong> l'inauguration du monumentélevé à la mémoire du Roi Léopold I er . » » 10,000 »Total du chapitre I er . . . 185,047 55CHAPITRE II.RECETTES ORDINAIRES.Excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s recettes ordinaires <strong>de</strong> 1878 surles dépenses <strong>de</strong> même nature .1. Produit <strong>de</strong> 80 centimes additionnels à lacontribution foncière . . . . 42,053 » 42,822 582. Produit <strong>de</strong> 80 centimes additionnels à lacontribution personnelle . . . . 44,787 » 45,256 175. Produit <strong>de</strong> 30 centimes additionnels au droit<strong>de</strong> patente 5,100 » 5,539 304. Part dans le fonds communal créé par la loidu 18 juillet 1860 105,000 » 107,826 255. Location <strong>de</strong>s propriétés communales . . 80 » 80 »6. Divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong> comme actionnaire <strong>de</strong> la Société duCrédit communal 5,131 25 2,625 »7. Produit <strong>de</strong> la location <strong>de</strong> la chasse . . 50 » 50 »8. Droit <strong>de</strong> délivrance <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> l'état civil etremboursement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> timbre <strong>de</strong>sexpéditions diverses 2,000 » 1,506 159. Versement <strong>de</strong> la part as- \signée à la <strong>commune</strong> idans le fonds com- I Par le Bureau <strong>de</strong>mun (art. 10 <strong>de</strong> la ) bienfaisance. . 4,512 04 4,859 12loi du 14 mars 1876 \ Par les Hospices . 4,512 04 4,859 12sur le domicile <strong>de</strong> ]secours). /10. Retenue à opérer sur le traitement du secrétairecommunal pour sa part contributivedans l'alimentation <strong>de</strong> la caisse centrale<strong>de</strong> prévoyance (pour ordre. — Année 1880) 180 » 180 »11. Taxe sur les divertissements publics . . 2,500 » 5,077 8812. Remboursement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> construction parla perception <strong>de</strong>s taxes :A. sur le pavage 5,000 » 6,078 01B. sur les trottoirs . . . . 5,000 » » »C. sur les embranchements d'égout . 5,000 » 7,024 84A reporter. 229,764 42


— 202 —Report. . . 229,764 4213. Taxe sur les bâtisses14. Taxe sur les inhumations d'étrangers à la 12,000 9,427 64<strong>commune</strong> 10,000 » 17,700 ,,15. Taxe communale sur les chiens . 5,500 »2,842 »16. Taxe sur le revenu cadastral 57,500 59,889 9742518. Taxe sur le débit en détail <strong>de</strong>s boissons alcoo­49liques 5,600 » 5,838 751,032 2620. Taxe sur la construction <strong>de</strong>s caves sous lestrottoirs et sur les ouvertures y donnantaccès21. Droits <strong>de</strong> stationnement <strong>de</strong>s voitures <strong>de</strong> place100 » » »et <strong>de</strong>s omnibus . . . . 800 800 »22. Amen<strong>de</strong>s en matière <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> civique . 100 58 9023. Revenu du legs <strong>de</strong> la dame veuve Sterckx 400 » 400 »24. Remboursement <strong>de</strong>s frais d'exhumation. 2,500 »25. Produit du rôle à dresser à charge <strong>de</strong>s indus­2,350 »triels faisant usage <strong>de</strong> procédés pouvantcorrompre ou dénaturer les eaux <strong>de</strong> laSenne, <strong>de</strong> la Petite-Senne et <strong>de</strong> leurs affluents 145 75 143 7526. Produit <strong>de</strong> la location du marché aux chevaux. 200 200 ».27. Revenu du legs <strong>de</strong> M. Wautelée . 250 » 250 »28. Arrérages <strong>de</strong> la rente attribuée aux hameauxHooge- en Ne<strong>de</strong>rleest inscrite au Grand-Livre <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte publique. 58 20 58 2029. Intervention <strong>de</strong> l'Etat dans le traitement d'attented'une institutrice en disponibilité pourmotif <strong>de</strong> santé 500 500 »30. Recouvrement d'arriérés <strong>de</strong> différentes natures, 11,777 57 2,923 6751. Remboursement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> corpsà inhumer dans le cimetière 5,000 2,454 »>52. Restitution <strong>de</strong>s frais d'impression du règlementsur les bâtisses 10 1 »55. Restitution <strong>de</strong>s frais d'impression <strong>de</strong>s livretsd'ouvriers 5 » » »54. Restitution <strong>de</strong>s frais d'impression <strong>de</strong>s livrets<strong>de</strong> domestiques 5 » »55. Remboursement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> transport <strong>de</strong>prévenus, d'accusés, etc. 50 » 76 »56. Remboursement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> police sanitaire. 500 » » »57. Produit du rôle à dresser à charge <strong>de</strong>s riverainspour le curage <strong>de</strong>s rivières 5,000 » »58. Produit du rôle à dresser à charge <strong>de</strong>s riverainspour le curage <strong>de</strong>s ruisseaux . 400 » »Total du chapitre II . . 317,116 05Total du chapitre 1 er . . 185,047 55Total général <strong>de</strong>s recettes. 500,165 40


— 203 —3D» 33 Jt» 3E3 IV S E S .DÉPENSESCHAPITRE PREMIEE.EXTRAORDINAIRES.§ 1 er -1. Excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s dépenses extraordinaires <strong>de</strong> 1878sur les recettes <strong>de</strong> même nature.2. Remboursement au Trésor <strong>de</strong>s centimes additionnelssur les non-valeurs <strong>de</strong> la contributionpersonnelle <strong>de</strong> 1878 . . . .3. Cotes irrécouvrables, réductions et déchargessur les rôles <strong>de</strong>s taxes communales etfrais <strong>de</strong> poursuites3 bis Cotes <strong>de</strong> différentes taxes en litige, à justifierau budget <strong>de</strong> 1882 .§ 2. — Travaux d'utilité publique et chargesqui s'y rapportent.SOMMESallouéesauBUDGET.Fr.Cs.32,013 881,000 »2,500 »» »Total.DEPENSESeffectives.Fr. C".52,015 882,171 612,098 582,560 9858,645 054. Exécution <strong>de</strong> travaux extraordinaires et expropriation<strong>de</strong> différentes rues à élargir .5. Frais d'adjudication . .6. Plantations7. Établissement d'égouts et <strong>de</strong> pavages dans lequartier dil : Tour-et-Taxis au moyen <strong>de</strong>sfonds prévus à l'art. 5 <strong>de</strong>s recettes extraordinaires7 bls . Paiements effectués au moyen <strong>de</strong>s fonds provenant<strong>de</strong> l'art. 5 bis<strong>de</strong>s recettes extraordinairesla. Paiements effectués au moyen <strong>de</strong>s fonds provenant<strong>de</strong> l'art. 5« <strong>de</strong>s recettes extraordinaires1b. Paiements effectués au moyen <strong>de</strong>s fonds provenant<strong>de</strong> l'art. 5c <strong>de</strong>s recettes extraordinaires. . . . . .8. Acquisition du terrain et construction d'unecinquième école primaire rue Ribaucourt .9. Ameublement <strong>de</strong> la même école10. Ameublement du jardin d'enfant au Heysel11. Curage, entretien et réparation <strong>de</strong>s égouts12. Exécution <strong>de</strong> travaux d'assainissement .13. Placement <strong>de</strong> pierres tumulaires, avec épitaphesau-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s galeries souterraines.344,854 45300 »300 »100,000 )>209,000 »21,000 »2,140 »2,000 »5,000 »Total.24,525 5967 7014,152 92» 11,669 572,500 »2,020 >»1,994 66» »6,857 5065,765 74


— 204 —§ 3. — Dépenses extraordinaires <strong>de</strong> différentesnatures.14. Frais <strong>de</strong> célébration <strong>de</strong>s fêtes publiques. . 2,000 »14 bis . Frais pour la célébration <strong>de</strong> fêtes publiquesà l'occasion du cinquantenaire <strong>de</strong> l'indépendancenationale 26,200 »15. Subsi<strong>de</strong> à titre d'encouragement à la Sociétéd'horticulture et pour conférences publiquessur l'arboriculture . . . . 450 »16. Frais <strong>de</strong> procédure 5,000 »17. Subsi<strong>de</strong> à la crèche-école gardienne . . 500 »18. Dépenses imprévues et acci<strong>de</strong>ntelles . . 5,000 »18 bis . Part <strong>de</strong>là fabrique <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Damedans le produit <strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong>terrain au cimetière (convention du1 er avril! 874) 20,000 »19. Donations en faveur du Bureau <strong>de</strong> bienfaisancepour concessions au cimetière. . 11,500 »20. Donations en faveur <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong>sHospices pour concessions au cimetière . 11,500 »21. Allocation spéciale pour couvrir l'insuffisance<strong>de</strong>s crédits alloués au budget <strong>de</strong> l'instructionprimaire et <strong>de</strong>s écoles d'adultes, en ce quiconcerne le chauffage et l'éclairage <strong>de</strong>sclasses 996 2522. Bourses d'étu<strong>de</strong> 400 »23. Distribution <strong>de</strong> récompenses. . . . 3,100 »24. Subsi<strong>de</strong> à l'Administration <strong>de</strong>s Hospices pourcouvrir l'insuffisance <strong>de</strong> ses ressources . 16,894 7525. Entretien du matériel d'incendie et achatd'objets divers pour le compléter . . 1,000 »26. Versement au Crédit communal <strong>de</strong> 22 actions<strong>de</strong> mille francs et une <strong>de</strong> cinq cents francs. 22,500 » » »DÉPENSESCHAPITRE II.Total. 80,599 20Total <strong>de</strong>s dépenses extraordinaires. 182,809 99ORDINAIRES.§ 1 er . — Frais divers.1,999 1526,041 70450 ),4,822 56500 »2,8C3 88» »13,046 4015,046 40996 25398 802,704 6113,594 75191 701. Prix d'abonnement au Recueil <strong>de</strong>s lois . . 6 » 6 »2. Id. au Mémorial administratifet à d'autres impressions fournies par laProvince 200 » 159 455. Timbres <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> l'état civil et <strong>de</strong>sexpéditions diverses . . . . 2,500 » 1,566 60A reporter. . . 1,752 05


- 205 —Report4. Traitement du Bourgmestre .5. Id. <strong>de</strong>s Échevins6. Id. du Secrétaire . . . .7. Id. du Receveur . . . .8. Id. du personnel <strong>de</strong> l'administrationcentrale9. Id. du Sténographe . . . .10. Id. du Mé<strong>de</strong>cin vérificateur <strong>de</strong>s naissaneeset <strong>de</strong>s décès.11. Bibliothèque <strong>de</strong> rAdministration(abonnements,acquisition <strong>de</strong> livres, frais <strong>de</strong> reliure, etc.).12 Frais d'impression et <strong>de</strong> publication13. Chauffage et éclairage <strong>de</strong> la Maison communaleet <strong>de</strong> ses dépendances.14. Frais <strong>de</strong> bureau15. Quote-part <strong>de</strong> la fabrique Notre-Dame dansle produit <strong>de</strong> la location <strong>de</strong> la chasse16. Quote-part du Bureau <strong>de</strong> bienfaisance dans leproduit <strong>de</strong> la location <strong>de</strong> la chasse .17. Contributions sur les biens communaux et surceux affectés à <strong>de</strong>s services communaux .18. Entretien <strong>de</strong> la Maison communale et dumobilier19. Primes d'assurance <strong>de</strong>s bâtiments communauxet <strong>de</strong> ceux affectés à <strong>de</strong>s services communaux.20. Entretien <strong>de</strong> l'horloge et traitement du conducteur(église Notre-Dame)21. Entretien du matériel <strong>de</strong>s bureaux électoraux.22. Subvention pour l'alimentation <strong>de</strong> la caisse<strong>de</strong> prévoyance <strong>de</strong>s secrétaires communaux.— 5 p. c. du traitement <strong>de</strong> l'année 1880.a Versement effectué pour le comptedu secrétaireb Part <strong>de</strong> la Commune . . . .25. In<strong>de</strong>mnité pour conduire les miliciens auchef-lieu <strong>de</strong> la province (5 francs par lieue,y compris le retour)2i. in<strong>de</strong>mnité aux experts chargés <strong>de</strong> l'évaluation<strong>de</strong>s propriétés immobilières soumises à lataxe sur le revenu cadastrai25. Frais <strong>de</strong> route et <strong>de</strong> séjour <strong>de</strong>s fonctionnairesau conseil <strong>de</strong> milice. (Art. 59 <strong>de</strong> la loi du3 juin 1870.)26 Nettoyage <strong>de</strong> la maison communale et <strong>de</strong>ses dépendances27. Part dans les frais d'administration du conseil<strong>de</strong> prud'hommes . . . .1,752 055,000 » 5,000 »4,000 » 4,000 »6,000 » 5,500 »4,000 » 4,000 »52,100 » 51,898 57900 » 900 »1,400 » 1,400 )»1,200 1,172 755,700 » 5,697 052,000 » 1,855 801,800 » 1..580 2615 33 13 5533 67 33 67500 » 1,558 942,000 » 1,205 50250 » 264 9050 » 50 »100 » 3 »80 » ) _ fiA80 » i ° 6 0 15 » 5 »500 » 500 »10 « 10 »700 » 700 »552 78 552 78Total. 69,591 40


§2. — Police et sûreté.— 206 —28. Traitement du Commissaire <strong>de</strong> police. 4,000 » 4,000 »29. Id. <strong>de</strong> trois adjoints au commissaire<strong>de</strong> police 6,900 6,900 »30. Id. <strong>de</strong> seize agents <strong>de</strong> police . 22,711 22,446 6631. Id. <strong>de</strong> trois gar<strong>de</strong>s champêtres. 5,550 » 3,550 »52. In<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> logement <strong>de</strong> trois gar<strong>de</strong>s champêtres750 750 »55. Frais d'équipement <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> police. 5,990 » 5,859 5054. ld. <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s champêtres 500 » 500 »55. Service <strong>de</strong> la prison communale . 200 » 200 »56. Frais <strong>de</strong> police (cas imprévus et acci<strong>de</strong>ntels). 500 » 500 »57. Inspection <strong>de</strong>s voitures <strong>de</strong> place . 25 » 25 »58. Service <strong>de</strong> l'éclairage au gaz et à l'huile 52,509 » 52,509 »59. Id. <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> civique 5,809 5,809 »40. Location du bâtiment du commissariat <strong>de</strong>police et entretien dumobilier . . . 5,600 5,415 1041. Abonnement au service <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>pour secours en cas d'incendie. 100 » 100 »42. Entretien <strong>de</strong>s appareils télégraphiques <strong>de</strong>sbureaux <strong>de</strong> police 500 » 279 »Total. 82,445 26§ 5. — Salubrité et hygiène publique.45. In<strong>de</strong>mnité au vaccinateur, calculée à raison<strong>de</strong> 2 francs par 100 habitants (résolutionsdu Conseil provincial du 16 juillet 1852). 555 » 555 »44. Comité local <strong>de</strong> salubrité publique (frais d'administration)150 » 150 »45. Service du cimetière (frais divers) . 5,700 » 5,554 7546. Traitement <strong>de</strong> l'inspecteur civil du cimetière. 1,900 1,900 x47. Id. du fossoyeur et <strong>de</strong> ses ai<strong>de</strong>s. 4,000 » 5,851 »48. Id. du chimiste inspecteur d'hygiène . 800 800 »49. Service <strong>de</strong> la ferme <strong>de</strong>s boues 18,900 » 18,900 »50. Frais <strong>de</strong> police sanitaire . . . . 500 » » »51. Quote-part dans le traitement <strong>de</strong> l'inspecteurprovincial <strong>de</strong>s usines et <strong>de</strong>s fabriques 145 75 145 7552. Traitement du mé<strong>de</strong>cin vétérinaire chargé <strong>de</strong>l'inspection <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s . . . . 700 » 700 »55. Traitement <strong>de</strong> l'inspecteur du poisson et <strong>de</strong>smollusques . . . . 500 500 »Total. 52,854 48


— 207 —§4. — Voirie.54. Quote-part dans le traitement <strong>de</strong> l'inspecteurvoyer55. Entretien et réparation <strong>de</strong>s voies publiques .406 177,580 94Total.406 177,257 677,643 8456 Curage <strong>de</strong>s rivières57. Id. <strong>de</strong>s ruisseaux§ 5. — Cours d'eau.5,000 »400 »Total.§ 6. — Instruction publique.58. Allocation communale en faveur <strong>de</strong> l'instructionprimaire59. Allocation communale en faveur <strong>de</strong>s écolesd'adultes60. Allocation communale en faveur <strong>de</strong> l'écolemoyenne <strong>de</strong> garçons61. Allocation communale en faveur <strong>de</strong> l'école primairesupérieure <strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselles6 V 2. Allocation communale en faveur <strong>de</strong>s jardinsd'enfants65. Allocation communale en faveur <strong>de</strong>s écolesgardiennes•64. In<strong>de</strong>mnité aux assistants <strong>de</strong>s écoles communales. . .65. Traitement du professeur <strong>de</strong> musique .66. Traitement d'attente d'une institutrice endisponibilité pour motif <strong>de</strong> santé67. Service <strong>de</strong> la bibliothèque populaire (achat <strong>de</strong>livres, etc.)68. Achat <strong>de</strong> fournitures classiques pour les écolesd'adultes69. In<strong>de</strong>mnité à l'instituteur <strong>de</strong> l'école n° IIIpour la suppression <strong>de</strong> son jardin potager.70. Prélèvement à effectuer pour l'intervention <strong>de</strong> laCommune dans le paiement <strong>de</strong>s pensionsaccordées aux professeurs et instituteurscommunaux15,215 »1,557 165,249 »5,242 »10,600 »2,520 »50 »800 »1,050 »200 »400 »50 »181 3515,215 »1,557 169,210 454,522 948,940 245,200 36» »800 »1,050 »58 26» »50 »181 35Total. 44,563 76


— 208 —§ 7. — Bienfaisance.71. Part <strong>de</strong> la Commune dans la formation du fondscommun (voir art. 9 <strong>de</strong>s recettes ordinaires).§ 8. — Culte.72. Quote-part dans le loyer du presbytère <strong>de</strong>l'église <strong>de</strong> Saint-Roch . . . .73. In<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> loyer du presbytère <strong>de</strong> l'église<strong>de</strong> Notre-Dame§ 9. — Dette constituée.74. 12 e annuité du capital emprunté au Créditcommunal. (Arrêté royal du 7 mai 1869.) .75. 6 e annuité du capital emprunté à l'État.(Arrêté royal du 21 août 1875) .76. 4 e annuité du capital emprunté à l'Etat.(Arrêté royal du 50 novembre 1876)77. 4 e annuité du capital emprunté au Créditcommunal. (Arrêté royal du 10 janvier 1877).78. l r e annuité du capital à emprunter au Créditcommunal79. Exonération <strong>de</strong>s charges attachées aux legs <strong>de</strong>M m e veuve Sterckx et <strong>de</strong> M. Wautelée79 bis Intérêts <strong>de</strong>s fonds empruntés à la fabrique<strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Dame.9,024 08Total.663 061,000 »Total.47,500 »1,734 883,614 3655,000 »8,077 »74 »2,014 32Total9,718 249,718 24663 06» »663 0617,500 »1,734 885,614 5655,000 »» »74 »» »57,925 24BALANCE.Total du chapitre II.Total du chapitre I er .I Total général <strong>de</strong>s dépensesj Id. <strong>de</strong>s recettes505,581 28182,809 99488,191 27500,165 40Excé<strong>de</strong>nt. 11,972 15


N° 14. ANNEE 1881. MARDI 29 NOVEMBRE.COMMUNE DE LAEKEN.BULLETINCOMMUNAL.BUREAU D'ABONNEMENT :CHEZ M M E V E JULIEN BAERTSOEN, GRAND'PLACE, 5, A BRUXELLES.Prix d'abonnement : 4 francs par an.CONSEIL COMMUNAL.Séance du 29 novembre 1881.Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. E. BOCKSTAEL, bourgmestre.SOMMAIRE :Conseil communal. — Procès-verbal <strong>de</strong> la séance du 20 octobre.— Approbation, 210.Communications :Elections communales du 25 octobre. — Décision interlocutoire <strong>de</strong> la Députationpermanente, 211 ;Dons du Ministère <strong>de</strong> l'Intérieur à la Bibliothèque populaire, 212;Section normale d'instituteurs annexée à l'Athénée royal <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>. — Annoncepar la voie du Bulletin communal <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong> cet établissement, 212;Rue <strong>de</strong>s Régates. — Modification au tracé, etc. — Arrêté royal approbatif, 212 ;Rue du Casino. — Prolongement sur le territoire <strong>de</strong> Laeken. — Adoption provisoiredu plan. — Ouverture d'une enquête, 212 ;Rues Stéphanie et <strong>de</strong> la Cave. — Acquisition et échange <strong>de</strong> terrains. — Approbationpar la Députation permanente, 216.Taxes communales. — Rôles divers <strong>de</strong> 1881. — Approbation provisoire, 216.Eglise <strong>de</strong> Saint-Roch. — A. Compte <strong>de</strong> 1880; B. Budget <strong>de</strong> 1882. — Avis défavorable,217.Eglise <strong>de</strong> Saint-Roch. — Budget <strong>de</strong> 1882. — Avis défavorable, 217.Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Budget <strong>de</strong> 1882, 218.Propriétés communales :A. Location <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux maisons sises à Jette-Saint-Pierre. — Adoption du cahier<strong>de</strong>s charges, 219 ;B. Acquisition <strong>de</strong> terrain pour l'élargissement <strong>de</strong> la rue Leopold, 220.Fourniture du combustible en 1882. — Adjudication. — Cahier <strong>de</strong>s charges, 220.Cimetière. — Concessions <strong>de</strong> terrains et <strong>de</strong> caveaux, 221.Hospices civils. — Remboursement d'une créance hypothécaire. — Remploi <strong>de</strong>fonds. — Avis favorable, 222.Avenue <strong>de</strong> la Reine (section comprise entre la chaussée d'Anvers et la Senne). —Reconstruction <strong>de</strong> l'égout, 223.Comité secret, 225.


La séance est ouverte à huit heures et un quart du soir.Présents : MM. Bockstael, bourgmestre; De Schryver, échevinSteyls, Claessens, Van<strong>de</strong>rgeten, Lepage, Tollenaere,' Gochet'conseilters; Houba, secrétaire communal.M. l'échevin Fransman est empêché pour motif <strong>de</strong> santé.Absents : MM. Van Santen, Torsin, De Bauche, Luycx, Cauchie,Verhoeven, conseillers.M. LE SECRÉTAIRE donne lecture du procès-verbal <strong>de</strong> la séancedu 20 octobre.M. LE BOURGMESTRE. Y a-t-il <strong>de</strong>s observations sur la rédactiondu procès-verbal?M. GOCHET. Il me semble avoir entendu que l'art. 44 du cahier<strong>de</strong>s charges pour la construction <strong>de</strong> l'école n° V stipule qu'on nepourra pas faire <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> maçonnerie ou <strong>de</strong> plâtrage entrele 45 octobre et le 15 mars.M. LE BOURGMESTRE. Voici comment est libellé l'art. 44 :« Les constructions formant l'objet <strong>de</strong> l'entreprise <strong>de</strong>vront être entièrementachevées dans toute leurs parties le 1er septembre 1882, sous peine d'uneretenue <strong>de</strong> 20 francs pour chaque jour <strong>de</strong> retard, qui sera faite à l'entrepreneursur le prix <strong>de</strong> son entreprise. On ne pourra exécuter aucuns travaux <strong>de</strong>maçonnerie ou <strong>de</strong> plâtrage entre le 15 octobre et le 15 mars, ni travailleravant le lever ou après le coucher du soleil, ni les dimanches ou jours <strong>de</strong> fêtes,sans l'autorisation <strong>de</strong> l'architecte. «M. GOCHET. S'il fallait tenir compte <strong>de</strong> celte prescription, il enrésulterait que l'entrepreneur qui va être incessamment déclaréadjudicataire ne pourrait pas immédiatement commencer les travauxet cela malgré la clémence du temps.M. LE BOURGMESTRE. Parfaitement, il pourrait commencer, sousréserve d'une décision prise par l'architecte; il est évi<strong>de</strong>nt que,lorsque le temps est bon, comme en ce moment, l'architecte donneral'autorisation <strong>de</strong> commencer les travaux; dès que le temps<strong>de</strong>vient mauvais, il doit être en droit <strong>de</strong> faire stator le travail, et c'estpour cela que la prescription <strong>de</strong> l'art. 44 est nécessaire. Mais, je lerépète, pareille prescription ne sera maintenue ni par l'architecte,ni par le Collège, lorsque le temps sera bon.M. GOCHET, Par le temps que nous avons maintenant, on peutparfaitement faire <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> maçonnerie. Le Collège appliquerait-ilen ce moment la prescription <strong>de</strong> l'art. 44.M, LE BOURGMESTRE. Non; je crois que nous pouvons conserverla rédaction <strong>de</strong> l'art. 44, sauf à s'en rapporter au Collège, qui dé-


— 211 —ci<strong>de</strong>ra, le cas échéant, s'il y a lieu d'autoriser la continuation <strong>de</strong>stravaux ou <strong>de</strong> les faire stater.— Adhésion.La rédaction du procès-verbal est approuvée.Communications.M. LE BOURGMESTRE. NOUS avons plusieurs communications àfaire au Conseil. Eu premier lieu, la Députation permanente, <strong>de</strong>vantstatuer dans les trente jours sur l'élection communale qui a eu lieuà Laeken le 25 octobre <strong>de</strong>rnier, nous a notifié la décision suivante :Décision prise par la Députation permanente du Conseil provincial du Brabanten matière d'élections communales.Séance du 23 novembre 1881.La Députation permanente,Vu le procès-verbal <strong>de</strong> l'élection qui a eu lieu à Laeken le 25 octobre 1881,aux fins <strong>de</strong> pourvoir au renouvellement partiel <strong>de</strong>s membres du Conseilcommunal <strong>de</strong> cette localité ;Vu les pièces produites à l'appui ;Attendu que l'instruction <strong>de</strong> cette affaire n'a pu être terminée jusqu'à cece jour;Vu l'art. 263 du co<strong>de</strong> électoral du 5 août 1881,Arrête :Art. 1 er . Il sera statué ultérieurement sur le résultat <strong>de</strong>s opérations électoralesqui ont eu lieu à Laeken le 25 octobre <strong>de</strong>rnier.Art. 2. Expédition du présent arrêté sera transmise, afin d'exécution, auCollège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Echevins <strong>de</strong> Laeken,<strong>Bruxelles</strong>, le 23 novembre 1881.Présents : MM. DUBOIS-THORN, prési<strong>de</strong>nt; MERCIER, DE LUESEMANS,TIBERGHIEN, TORSIN, CHARBONNIER et BERGER, membres; BARBIAUX,greffier provincial.Par ordonnance : Le Prési<strong>de</strong>nt,Le Greffier provincial,(Signé) BARBIAUX.Pour expédition conforme :Le Greffier provincial,BARBIAUX.(Signé) DUBOIS-THORN.La Députation statuera donc ultérieurement sur la validité <strong>de</strong> nosélections.— Pris pour notification.


M. LE BOURGMESTRE. M. le Ministre <strong>de</strong> l'Intérieur a transmisà la Bibliothèque populaire les <strong>de</strong>ux ouvrages suivants :1° Élu<strong>de</strong> sur les appréciations émises par les autorités médicalesau sujet <strong>de</strong> l'organisation d'un service médical rural <strong>de</strong>s indiaent*ypar Ch. Van Gael;'2° Méli-mélo dramatique, par Michaëls.Je vous propose, Messieurs, d'accuser réception <strong>de</strong> ces ouvrageset <strong>de</strong> remercier le donateur.— Adhésion.M. LE BOURGMESTRE. La Section normale d'instituteurs annexéeà l'Athénée royal <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, boulevard du Hainaut, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àfaire connaître l'existence <strong>de</strong> cet établissement par la voie du Bulletincommunal.Je crois, Messieurs, qu'il n'y a aucun inconvénient à faire insérerdans le Bulletin le programme <strong>de</strong> ladite Section normale; MM. lesconseillers et le public pourront ainsi en prendre connaissance (1).— Adhésion.M. LE BOURGMESTRE. Le Moniteur du 26 novembre <strong>de</strong>rnier annonceque la délibération prise en vue <strong>de</strong> modifier le plan d'expropriationpar zones pour l'ouverture d'une rue <strong>de</strong> dix mètres, quiprendra le nom <strong>de</strong> rue <strong>de</strong>s Régates, a été approuvée par arrêtéroyal. Cet arrêté modifie donc le tracé décrété le 6 février 4878.Nous pourrons d'ici à peu <strong>de</strong> temps ouvrir cette rue, qui est si nécessaireentre la chaussée d'Anvers et la rue <strong>de</strong> l'Allée-Verte.— Pris pour notification.M. LE BOURGMESTRE. NOUS avons reçu <strong>de</strong> l'administration communale<strong>de</strong> Schaerbeek la lettre que voici :Schaerbeek, le 25 novembre 1881.A Messieurs les Bourgmestre et Echevins <strong>de</strong> Laeken.Messieurs,Le manque <strong>de</strong> communications directes entre nos <strong>de</strong>ux <strong>commune</strong>s sefaisant généralement sentir et ayant à maintes reprises donné lieu à <strong>de</strong>splaintes que, comme nous, vous avez déjà dû reconnaître bien fondées, nousavons pensé qu'en attendant une solution, éloignée peut-être, <strong>de</strong> la questiondu voûte nient <strong>de</strong> la Senne, un premier travail pourrait être efficacement(1) Voir page 232.


— 213 —entrepris. Il consisterait dans la création d'une rue reliant la place du Marchéà la chaussée d'Anvers.Une voie publique se trouve déjà amorcée <strong>de</strong> chaque côté <strong>de</strong> ladite placeet aboutit à la Senne ; il vous serait aisé et relativement peu coûteux <strong>de</strong> prolongerl'une <strong>de</strong> ces rues sur votre territoire jusqu'à la chaussée d'Anvers.Le prolongement <strong>de</strong>là rue du Casino, qui se trouve au sud <strong>de</strong> la place,n'entraînerait pour votre Administration que l'expropriation <strong>de</strong> quelquesmaisons, presque toutes sans gran<strong>de</strong> valeur. Un pont provisoire pourrait êtreconstruit aux frais <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>commune</strong>s, pour relier les <strong>de</strong>ux tronçons <strong>de</strong> larue à ouvrir. Nous ne cloutons nullement, Messieurs, que, désireux autant quenous <strong>de</strong> contribuer à tout ce qui peut intéresser le bien-être <strong>de</strong>s populationsque nous sommes appelés à administrer, il vous conviendra <strong>de</strong> prendre ensérieuse considération le projet que nous avons l'honneur <strong>de</strong> vous soumettre.Recevez, Messieurs, l'assurance <strong>de</strong> notre considération distinguée.Le Secrétaire,Le Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Echevins,(Signé) FORTIN. (Signé) COLIGNON.L'administration communale <strong>de</strong> Schaerbeek nous a transmis enmême temps le numéro du Bulletin communal rendant compte <strong>de</strong>la discussion à laquelle ce projet a donné lieu.Il a été entendu que la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Schaerbeek <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait àcelle <strong>de</strong> Laeken son concours pour le percement <strong>de</strong> la rue duCasino.La <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Schaerbeek s'engageait à construire à ses fraisle pont à établir sur la Senne. Votre Collège a immédiatement examinéle projet.Depuis longtemps nous avons pensé qu'une communication entrele parvis Saint-Roch et surtout le quartier urbain <strong>de</strong> notre Communeétait indispensable, mais nous avons reconnu aussi que cetravail pouvait entraîner une dépense considérable.Les négociations que le Collège a entreprises avec différents propriétairesme permettent d'ajouter qu'il nous serait possible d'exécuterce travail d'utilité publique à peu <strong>de</strong> frais, si, bien entendu,la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Schaerbeek consent à exécuter ses intentions premières,c'est-à-dire à construire à ses frais le pont qui doit mettreles <strong>de</strong>ux <strong>commune</strong>s en communication.Sous cette réserve, je vous proposerai <strong>de</strong> soumettre à l'enquête<strong>de</strong> commodoet incommodo le projet dont il s'agit.Il y aura différentes expropriations par zones à faire, et en s'entendantavec les propriétaires, la Commune pourrait cé<strong>de</strong>r son droitd'exproprier au notaire Valentyns, par exemple, qui est le principalintéressé à l'ouverture <strong>de</strong> la rue.


Je vous propose <strong>de</strong> prononcer l'urgence sur cette question etd'examiner ensuite s'il y a lieu <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à l'enquête.Lorsque celle-ci sera close, vous possé<strong>de</strong>rez tous les élémentsnécessaires pour apprécier la suite qu'il conviendra <strong>de</strong> donner auprojet.M. GOCHET. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai que l'affaire soit renvoyée à l'examen<strong>de</strong>s Sections.Le projet est très important et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à être étudié avec soinilm'est impossible <strong>de</strong> me prononcer en ce moment en connaissance<strong>de</strong> cause.M. LE BOURGMESTRE. Le Collège a pensé, au contraire, qu'ilserait préférable <strong>de</strong> donner aux Sections le moyen d'étudier le projetet <strong>de</strong> le mettre à même d'examiner en même temps les réclamationsqui pourraient se produire.Si nous renvoyons aujourd'hui le projet à l'examen <strong>de</strong>s Sections,sur quoi vont-elles statuer? Sur un simple plan, sur l'utilité qu'ilpeut y avoir <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>r notre territoire à celui <strong>de</strong> Schaerbeek;il est évi<strong>de</strong>nt pour tout le mon<strong>de</strong> que ce raccor<strong>de</strong>ment est nécessaire,désirable, parce que, si la chaussée d'Anvers manque <strong>de</strong> vie,c'est parce qu'elle est comprimée entre la Senne d'une part et lechemin <strong>de</strong> fer d'autre part. Elle manque <strong>de</strong> débouchés, <strong>de</strong> communications.Lorsque vous serez en possession du procès-verbal <strong>de</strong> l'enquête<strong>de</strong> commodo et incommodo, ainsi que <strong>de</strong>s réclamations qui aurontpu se produire, vous serez bien plus à même <strong>de</strong> donner un avissérieux sur le projet.Avant <strong>de</strong> continuer la discussion au fond, je mettrai aux voixla proposition <strong>de</strong> déclarer l'urgence.— L'urgence est prononcée à l'unanimité.M. GOCHET. Depuis quand le Collège est-il en possession du planet <strong>de</strong>puis quand la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Schaerbeek a-t-elle délibéré?M. LE BOURGMESTRE. NOUS avons fait dresser ce plan aussitôtque le conseil communal <strong>de</strong> Schaerbeek nous a transmis sa proposition.Le projet qui consiste à prolonger la rue du Casino existe <strong>de</strong>puislongtemps dans la pensée du Conseil communal; si nous n'avionspas eu la Senne comme principal obstacle, il y a longtemps quecette rue aurait été prolongée sur le territoire <strong>de</strong> Schaerbeek.Je prierai les membres du Conseil <strong>de</strong> jeter un coup d'œil sur leplan, ils se rendront immédiatement compte du projet, qui est fortsimple.


— 215 —M. L'ECHEVIN DE SCHRYVER. Pendant que ces Messieurs examinentle plan, j'en profiterai pour faire une observation.Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que nous profitions <strong>de</strong> cette circonstance où l'administrationcommunale <strong>de</strong> Schaerbeek invoque les excellents rapportsqui existent entre nous, pour lui rappeler la question <strong>de</strong>stramways, qui intéresse si vivement les administrés <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<strong>commune</strong>s.Quoique nous manquions <strong>de</strong> communications avec une partie duterritoire <strong>de</strong> Schaerbeek, c'est l'administration <strong>de</strong> celte <strong>commune</strong>qui empêche le tramway <strong>de</strong> passer par l'avenue <strong>de</strong> ia Reine, ce quine permet plus aux voyageurs d'aboutir comme autrefois au chemin<strong>de</strong> 1er.Il me semble que l'occasion est favorable pour lui rappeler cettequestion et lui faire comprendre qu'en hiver surtout il est gran<strong>de</strong>mentdésirable pour nos populations d'avoir un tramway aboutissantau chemin <strong>de</strong> fer.M. LE BOURGMESTRE. Le Collège transmettra ces observations àl'administration communale <strong>de</strong> Schaerbeek.M. VANDERGETEN. L'ouverture <strong>de</strong> l'enquête <strong>de</strong> commodo et incommo<strong>de</strong>-n'engage en aucune façon, je pense, le Conseil communal.M. LE BOURGMESTRE. Evi<strong>de</strong>mment non.M. VANDERGETEN. Par conséquent, nous ne risquons absolumentrien en ordonnant l'enquête. Nous ne saurions nous prononcer ence moment, ni ici, ni en Section, sur l'utilité du prolongement <strong>de</strong>la rue du Casino; l'enquête seule peut nous gui<strong>de</strong>r, tant aupoint <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la nécessité du projet qu'au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s fraisgénéraux qu'il entraînera.Quant au principe <strong>de</strong> la chose, personne ne s'y opposera, tout lemon<strong>de</strong> reconnaîtra qu'une communication entre la chaussée d'Anverset les populeux quartiers <strong>de</strong> Schaerbeek et <strong>de</strong> Saint-Josse-ten-Noo<strong>de</strong>, serait un avantage considérable pour notre Commune.Etant d'accord sur le principe, nous pouvons, sans scrupule aucun,ordonner l'enquête, en nous réservant d'examiner la chose <strong>de</strong> plusprès, lorsque les résultats <strong>de</strong> cette enquête nous seront connus.M. LE BOURGMESTRE. Nous sommes entrés en négociation avecles principaux propriétaires, qui sont disposés à faire tous les frais,attendu que le travail aura pour conséquence <strong>de</strong> leur procurer <strong>de</strong>grands avantages. Nous poursuivrons nos négociations et nousprésenterons plus tard <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> convention à passer avec différentspropriétaires.


Si personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus la parole, je mettrai aux voix l'approbationprovisoire du plan qui comporte le prolongement <strong>de</strong> larue du Casino, sur le territoire <strong>de</strong> Laeken, <strong>de</strong>puis la Senne jusqu'àla chaussée d'Anvers, et avec cette condition que la <strong>commune</strong> <strong>de</strong>Schaerbeek construira à ses frais le pont qui doit mettre en communicationles <strong>de</strong>ux <strong>commune</strong>s.Dans un mois nous soumettrons à votre examen l'approbationdéfinitive <strong>de</strong> ce projet.— La proposition est adoptée à l'unanimité.M. LE BOURGMESTRE. Dans une séance précé<strong>de</strong>nte, vous avez adoptéune convention passée entre le Collège et M. Loiseleur, propriétaired'un terrain situé rue <strong>de</strong> la Cave, pour l'acquisition <strong>de</strong> ce terrain,qui doit être incorporé à la voie publique. J'ai l'honneur <strong>de</strong> vousfaire connaître que la Députation permanente a approuvé la délibérationrelative à cet objet.— Pris pour information.M. LE BOURGMESTRE. La Députation permanente a également approuvél'échange <strong>de</strong> terrain fait avec M. De Clercq, rue Stéphanie.— Pris pour notification.Le Conseil abor<strong>de</strong> son ordre du jour.1 er Objet. — Impositions. — Bôles divers <strong>de</strong> 1881.M. LE BOURGMESTRE. Nous avons à soumettre à votre approbationprovisoire les rôles suivants :1° Le rôle C <strong>de</strong> 1881 <strong>de</strong> la taxe sur le pavage, s'élevant àfr. 5,144-70;2° Le rôle C <strong>de</strong> 1881 <strong>de</strong> la taxe sur les embranchements d egout,se montant à fr. 7,084-68;3° Le rôle C <strong>de</strong> 1881 <strong>de</strong> la taxe sur les bâtisses, s'élevant àfr. 3,976-64.Ces rôles seront affichés conformément à la loi.— Adopté sans observations.


— 2 il —2 e Objet. — Eglise <strong>de</strong> Saint-Roch. — Compte <strong>de</strong> 1880. —Rapport <strong>de</strong>s Sections réunies.M. ÎOLLENAERE :Messieurs,Au Conseil communal.Laeken, 29 novembre 1881.Les Sections, réunies en séance du 24 <strong>de</strong> ce mois, ont procédé à l'examendu compte <strong>de</strong> l'exercice 1880 <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Saint-Roch.Elles ont fait ressortir que le Conseil <strong>de</strong> fabrique <strong>de</strong> ladite église a méconnula décision <strong>de</strong> la Députation permanente qui avait prescrit le placement d'unesomme <strong>de</strong> fr. 692-02 poi'tée d'office par elle au budget <strong>de</strong> 1880.Dans ces conditions, Messieurs, les Sections réunies vous prient d'émettreun avis défavorable à l'approbation du compte qui vous est soumis.Le Rapporteur, Le Prési<strong>de</strong>nt,E. TOLLENAEUE. E. BOCK STAËL.— Adopté sans observations.3 e Objet. — Eglise <strong>de</strong> Saint-Roch. — Budget <strong>de</strong> 1882. —Rapport <strong>de</strong>s Sections réunies.M. TOLLENAERE :Laeken, le 29 novembre 1881.Au Conseil communal.Messieurs,Les Sections réunies ont examiné le budget <strong>de</strong> 1882 <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong>l'église <strong>de</strong> Saint-Roch.Cet examen a donné lieu aux observations ci-après :La somme <strong>de</strong> 5,000 francs qui figure en recettes à l'art 24, représentantle montant du legs fait par M. Masson, est confondue avec les ressourcesgénérales du budget, alors qu'elle <strong>de</strong>vrait être capitalisée et que le revenuseul en pourrait être affecté à la célébration <strong>de</strong> messes anniversaires, en casd'autorisation d'accepter ce legs.L'assemblée a fait ressortir que les augmentations <strong>de</strong> traitement prévuesaux articles 21 (traitement <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> choeur), 25 (traitement du suisse),ne sont aucunement justifiées, pas plus que la somme <strong>de</strong> 600 francs portéeà l'article 36 comme supplément <strong>de</strong> traitement au curé, et celle <strong>de</strong> 500 francsprévue à titre <strong>de</strong> majoration du supplément <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s vicaires.A l'article 41 (remises au trésorier), une in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> 500 francs a étéprévue.Les Sections ont fait ressortir, Messieurs, qu'en vertu <strong>de</strong> la loi, les fonc-


218tions <strong>de</strong> trésorier <strong>de</strong> fabrique d'église sont gratuites. Une décision ministérielledu 13 juin 1811 porte que les trésoriers ne peuvent exiger <strong>de</strong> salairepour ce qu'ils reçoivent ou peuvent recevoir par eux-mêmes.M. Brixhe, dans son traité d'administration <strong>de</strong>s fabriques d'église belges,dit que c'est un véritable abus que d'allouer un traitement, une remise ou undroit <strong>de</strong> recettes aux trésoriers <strong>de</strong>s fabriques.Les Sections estiment que cette in<strong>de</strong>mnité au trésorier, <strong>de</strong> même que lasomme <strong>de</strong> 200 francs prévue à l'art. 50B (loyer <strong>de</strong> la remise du corbillard)et celle du même import prévue à l'art. 50c (frais <strong>de</strong> procession,musique, etc.), n'ont pas <strong>de</strong> raison d'être, et qu'il est désirable que ces supplémentsd'allocations et ces allocations nouvelles soient rejetés.Dans ces conditions, les Sections prient le Conseil communal d'émettre unavis défavorable à l'approbation du budget qui lui est soumis.Le Rapporteur,Le Prési<strong>de</strong>nt,E. TOLLENAERE. E. BOCKSTAEL.— Adopté à l'unanimité.4 e Objet. — Eglise <strong>de</strong> Notre-Dame. — Budget <strong>de</strong> 1882. —[(apport <strong>de</strong>s Sections réunies.M. TOLLENAERE :Messieurs,Au Conseil communal.Laeken, le 29 novembre 1881.L'examen du budget <strong>de</strong> 1882 <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Dame asuggéré aux Sections réunies les observations suivantes :Recettes ordinaires.Art. 1 er . Le loyer <strong>de</strong>s maisons ne figure au budget que pour une somme <strong>de</strong>2,125 francs, au lieu <strong>de</strong> fr. 5,135-17 portés par la Députation permanenteau budget <strong>de</strong> 1881.Art. 9. En 1881, le budget prévoyait une somme <strong>de</strong> 12,000 francs du chef<strong>de</strong> rentes sur l'Etat. Pour 1882, la Fabrique n'a porté au budget qu'une allocation<strong>de</strong> 7,312 francs, sans justifier cette diminution.Dépenses ordinaires.Art. 12. Le crédit pour l'achat d'ornements et vases sacrés était en 1881<strong>de</strong> 100 francs.Pour 1882, l'allocation prévue est <strong>de</strong> 1,000 francs, sans que la Fabriquefasse valoir le motif <strong>de</strong> cette augmentation <strong>de</strong> 900 francs.Art. 20. Traitement du souffleur. Il y a une augmentation <strong>de</strong> 150 francs,eu égard au crédit prévu en 1881.Art. 26 B. Le traitement du concierge du gar<strong>de</strong>-meubles a été rejeté en


— 219 —1881 par la Députation permanente. Malgré cela, la Fabrique reproduit cetraitement pour 1882.Art. 29. Le crédit pour entretien du cimetière était <strong>de</strong> 150 francs en 1881.Malgré que cette allocation soit sans objet pour la Fabrique <strong>de</strong> l'église, puisquec'est la Commune qui se charge exclusivement <strong>de</strong>s travaux d'entretien duchamp <strong>de</strong> repos, le budget <strong>de</strong> Notre-Dame prévoit une dépense <strong>de</strong> 600 francspour 1882.Art. 36. Le supplément <strong>de</strong> traitement au curé est porté à 800 francs. LaDéputation permanente avait cependant rejeté, pour 1881 déjà, toute allocation<strong>de</strong> ce genre.Art. 37. Une somme <strong>de</strong> 1,000 francs avait été allouée en 1881 à titre <strong>de</strong>supplément <strong>de</strong> traitement aux vicaires. Pour 1882,1e budget prévoit un crédit<strong>de</strong> 2,100 francs pour le même objet.Art. 40. Le crédit porté en 1881 pour visites décanales avait été rejeté parla Députation permanente, parce que le curé <strong>de</strong> Notre-Dame est doyen. Cemotif plausible du rejet <strong>de</strong> cette allocation n'a pas empêché la Fabrique <strong>de</strong>prévoir <strong>de</strong> rechef une somme <strong>de</strong> 20 francs pour 1882.Dépensesextraordinaires.Art. 60. Au budget <strong>de</strong> 1881 figurait une allocation <strong>de</strong> 1,000 francs pourfrais <strong>de</strong> procédure Ce crédit à été porté à 5,000 francs pour 1882. Pour justifiercette augmentation <strong>de</strong> crédit, la Fabrique fait valoir qu'il est impossible<strong>de</strong> connaître d'avance le montant <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> procédure.Les Sections réunies, en vous exposant les observations qui précè<strong>de</strong>nt, Messieurs,vous prient d'émettre un avis défavorable à l'approbation du budget<strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Notre-Dame pour 1882.Le Rapporteur, Le Prési<strong>de</strong>nt,E. TOLLENAERE. E. BOCKSTAEL.— Adopté sans observations.5 e Objet. — Propriétés communales. — Location <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux maisonssises à Jette Saint-Pierre.M. LE BOURGMESTRE. NOUS avons fait dresser par M. le notaireValentyns le cahier <strong>de</strong>s charges pour la location <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux propriétésque la <strong>commune</strong> <strong>de</strong> Laeken possè<strong>de</strong> à Jelte-Saint-Pierre.Ce cahier <strong>de</strong>s charges est le même que celui que nous avonsadopté antérieurement.Il y a une certaine urgence à s'occuper <strong>de</strong> cette affaire, puisqu'ils'agit <strong>de</strong> mettre en adjudication publique la location <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>uxpropriétés dont le bail va expirer.Vous savez qu'aux termes <strong>de</strong> la loi, nous ne pouvons louer nospropriétés que par adjudication publique.


— 220 —Le Collège vous propose, Messieurs, d'approuver le cahier <strong>de</strong>scharges dont il s'agit.— Adopté à l'unanimité.6 e Objet. — Propriétés communales. — Acquisition <strong>de</strong> terrainpour l'élargissement <strong>de</strong> la rue Léopold.M. LE BOURGMESTRE. Le Collège vous propose d'acquérir uneban<strong>de</strong> <strong>de</strong> terrain faisant partie <strong>de</strong> la propriété <strong>de</strong> M. Tilquin et situéerue Léopold, s on C, n° 1 4 7 A 2 .Aux termes d'une convention passée entre l'Administration etl'intéressé, celui-ci s'engage à cé<strong>de</strong>r son terrain à raison <strong>de</strong> fr. 5-25le mètre carré (25 centimes le pied); la ban<strong>de</strong> à acquérir comprend15 centiares ou 197 pieds et 25/100 ; la somme à payer par la <strong>commune</strong>serait <strong>de</strong> fr. 49-51, à imputer sur l'art. 5 du budget <strong>de</strong> 1881.— Adopté sans observations.7 e Objet. — Fourniture du combustible en 1882. —Adjudication.—Cahier <strong>de</strong>s charges.M. LE BOURGMESTRE. Le cahier <strong>de</strong>s charges pour la fourniture ducombustible nécessaire aux établissements publics n'a donné lieu àaucun inconvénient jusqu'ici.Je vous propose, en conséquence, Messieurs, d'adopter le mêmecahier <strong>de</strong>s charges pour 1882.M. GOCHET. Je suis nouvellement arrivé au Conseil communal etje ne connais pas ce cahier <strong>de</strong>s charges.Je voudrais avant <strong>de</strong> voter pouvoir en prendre connaissance.— M. le Bourgmestre donne lecture <strong>de</strong> ce document :M. GOCHET. Il est dit dans ce cahier <strong>de</strong>s charges que l'entrepreneurqui fournirait du mauvais charbon, serait tenu <strong>de</strong> l'enlever dansles huit jours ; je trouve que ce délai est trop long.M. LE BOURGMESTRE. Nous pouvons nous pourvoir <strong>de</strong> charbonaux frais <strong>de</strong> l'entrepreneur; je ne vois donc pas qu'il y ait un inconvénientà lui laisser un délai <strong>de</strong> huit jours pour enlever sa fourniture;son intérêt est d'ailleurs <strong>de</strong> faire reprendre immédiatement lecharbon refusé.M. GOCHET. L'Etat accor<strong>de</strong> vingt-quatre heures pour l'enlèvement<strong>de</strong> tous les matériaux refusés. Si l'enlèvement n'est pas fait dans ledélai prescrit, l'Etat y procè<strong>de</strong> d'office.


M. LE BOURGMESTRE. Il faut remarquer que le cas ne se présenterajamais ou fort rarement ici, puisque le charbon est examiné avantson entrée en cave.M. Gochet fait-il une proposition?M. GOCHET. Je proposerai <strong>de</strong> donner au fournisseur un délai <strong>de</strong>trois jours pour l'enlèvement du charbon.M. LE BOURGMESTRE. Je suppose que le Conseil ne s'opposera pasau changement <strong>de</strong>mandé.— La proposition, mise aux voix, est adoptée à l'unanimité.8 e Objet. — Cimetière. — Concessions <strong>de</strong> terrains et <strong>de</strong> caveaux.M. LE BOURGMESTRE :Messieurs,Le Collège au Conseil.Les personnes dont les noms figurent au tableau ci-<strong>de</strong>ssous sollicitent respectivement<strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong> terrain avec ou sans caveaux dans le cimetièrecommunal, savoir :Concessions <strong>de</strong> terrain.M. D. C1. M m e Berger-Devleeschou<strong>de</strong>r, <strong>Bruxelles</strong> . . 2.00 «2. Neetens-I)e Mayer, <strong>Bruxelles</strong> . . . 3.60 »3. F. Janssens, <strong>Bruxelles</strong>, rue <strong>de</strong>s Longs-Chariots,5 3.60 «Concessions <strong>de</strong> terrain avec caveaux (galerie funéraire).4. H.-P. Lambert, <strong>Bruxelles</strong>, rue Montoyer, 64. 1 caveau 500 u5. Ch. Deprez, pour Mme V e Brogniez, <strong>Bruxelles</strong>,rue <strong>de</strong> l'Ecuyer, 40. 1 id. 500 II6. Ch.-E. Belleroche, Etterbeek, avenue d'Au<strong>de</strong>rghem,76 . 1 id. 500 117. F. Leclercq-Story, Molenbeek-Saint-Jean 1 id. 500 u8. F. Galetti, pour J.-B. Seis<strong>de</strong>dos, Saint-Gilles,rue Berckmans, 104 1 id. 500 u9. A. Lacoste, pour J.-J.-A. Mathieu, Schaerbeek,rue De Locht, 30 . 1 id. 500 II10. J.-J.-E. Dufour, Anvers, avenue Moretus, 35. 2 id. 1,000 u11. Ch. Heylen, <strong>Bruxelles</strong>, rue <strong>de</strong> la Fontaine, 15. 2 id. 1,000 u12.E. Salu, pour la famille Haine, <strong>Bruxelles</strong>,avenue Louise, 8 . . . . 2 id. 1,000 u13. Ve A. Staadt, Schaerbeek, rue <strong>de</strong>s Palais, 115. 2 id. 1,000 u14. J. De Neck, Schaerbeek, rue <strong>de</strong> Cologne, 55 . 5 id. 2,500 II15. C. Dailly, Schaerbeek, rue <strong>de</strong> la Consolation, 74 10 id. 5,000 uChacune <strong>de</strong> ces personnes s'est engagée : 1« à payer à la CommunePRS.es.1,008 a1,814 401,814 40


les sommes reprises au tarif du 27 janvier 1880 pour prix <strong>de</strong> la concession-2° à faire aux pauvres (Bureau <strong>de</strong> bienfaisance et Hospices) une donation<strong>de</strong> 40 p. c. par mètre carré, donation qui a été acceptée par les administrationsfavorisées.Nous avons l'honneur, Messieurs, <strong>de</strong> vous proposer d'accor<strong>de</strong>r ces concessions,d'émettre un avis favorable sur les donations et <strong>de</strong> nous charger <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>r àia Députation permanente d'approuver celles-ci.Laeken, le 28 novembre 1881.Par le Collège :Le Collège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Echevins,Le Secrétaire communal, E. BOCKSTAEL.LHOUBA.— Adopté sans observations.9 e Objet. — Hospices civils. — Remboursement d'une créanhypothécaire. — Remploi <strong>de</strong> fonds.M. LE BOURGMESTRE. La Commission <strong>de</strong>s hospices civils nous afait parvenir la délibération dont la teneur suit :Extrait du registre aux procès-verbaux <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong> V Administration<strong>de</strong>s Hospices civils <strong>de</strong> Laeken.Séance du 14 octobre 1881.Présents : Messieurs Breesch, prési<strong>de</strong>nt; Van Leuven, Claessens, Lepage,membres; P. Boisson, secrétaire.M. le Prési<strong>de</strong>nt expose qu'usant <strong>de</strong> la faculté que leur accordait l'acte <strong>de</strong>prêt hypothécaire du 17 juillet 1869, les héritiers <strong>de</strong> M. Félix Lavergne ontremboursé, le 22 août 1881, après un préavis <strong>de</strong> trois mois, la créance <strong>de</strong>18,000 francsque l'Administration <strong>de</strong>s hospices possédait à charge <strong>de</strong> celui-ciLes fonds ont été déposés à la caisse d'épargne.Pour se conformer à la loi sur la matière, il reste à donner la mainlevée <strong>de</strong>l'inscription hypothécaire qui grève les biens <strong>de</strong> la famille Lavergne et, àcet effet, une autorisation <strong>de</strong> la Députation permanente est nécessaire.M. le Prési<strong>de</strong>nt est d'avis qu'il y a lieu <strong>de</strong> solliciter cette permission, bienque l'accomplissement <strong>de</strong> la formalité dont il s'agit soit la conséquence naturelleet inéluctable du remboursement <strong>de</strong> la créance.Mise aux voix, celte proposition est adoptée à l'unanimité.Pour extrait conforme :Le Secrétaire, Le Prési<strong>de</strong>nt,P. BOISSON. J.-B. BREESCH.M. LE BOURGMESTRE. Le Collège propose d'émettre un avis favorable.— Approuvé.


— 223 —M. LE BOURGMESTRE. Je vous proposerai, Messieurs, soit <strong>de</strong> renvoyeren Section, soit d'examiner immédiatement, une propositiontendant à reconstruire l'égout <strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> la Reine, dans la partiecomprise entre la chaussée d'Anvers et la Senne. Je prierai avanttout le Conseil <strong>de</strong> prononcer l'urgence.— L'urgence est prononcée à l'unanimité.La plupart <strong>de</strong>s égouts construits par nos prédécesseurs sont enmauvais état; celui dont nous nous occupons a subi certains enfoncementset il se déverse encore dans la Senne; il en résulte qu'àchaque crue <strong>de</strong> la rivière, les eaux <strong>de</strong> la Senne remontent dansl'égout et viennent inon<strong>de</strong>r les caves <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> laReine.Il est indispensable que nous changions la direction <strong>de</strong> cet égout,d'autant plus qu'il s'est produit, comme je viens <strong>de</strong> le dire, <strong>de</strong>s enfoncementsdu radier <strong>de</strong> près cle 70 centimètres.La boue s'accumule dans ces enfoncements.Nous avons fait dresser un profil et un plan <strong>de</strong> l'égout qui existeet <strong>de</strong> celui que nous nous proposons <strong>de</strong> construire.Dans le cas où le Conseil communal ne se déci<strong>de</strong>rait pas à reconstruiretout l'égout, il faudrait cependant le refaire en partie; quantà moi, je crois qu'il faut démolir l'égout et lui donner une pente ensens inverse, <strong>de</strong> manière à ne plus le mettre en communication avecla Senne et à éviter ainsi les inondations fréquentes.M. GOCHET. A combien s'élèverait la dépense?M. LE BOURGMESTRE. Le <strong>de</strong>vis estimatif est <strong>de</strong> 5,836 francs.M. GOCHET. Et si l'on se contentait <strong>de</strong> relever le radier, combiencela coûterait-il à la Commune?M. LE BOURGMESTRE. Cela coûterait évi<strong>de</strong>mment moins cher, unecouple <strong>de</strong> mille francs peut-être, mais l'inconvénient principal, c'està-direla communication avec la Senne, continuerait à exister.M. GOCHET. VOUS voudriez donc mettre cet égout en communicationavec celui <strong>de</strong> la chaussée d'Anvers?M. VANDERGETEN. Ne pourrait-on le mettre en communicationavec l'égout <strong>de</strong> la rue du Pont <strong>de</strong> l'Avenue?M. LE BOURGMESTRE. C'est une proposition qui avait été faite parles habitants; nous avons fait faire un nivellement et nous avonsreconnu que le radier <strong>de</strong> la rue du Pont <strong>de</strong> l'Avenue était plus élevéque celui <strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> la Reine.Il aurait fallu commencer par relever le radier <strong>de</strong> l'égout <strong>de</strong>l'avenue.


— 224 —Tout bien réfléchi, il est encore préférable <strong>de</strong> changer la pente <strong>de</strong>cet égout et <strong>de</strong> le raccor<strong>de</strong>r à celui <strong>de</strong> la chaussée d'Anvers.M. VANDERGETEN. Sur quel exercice prendrions-nous les fondsnécessaires à l'exécution du travail?M. LE BOURGMESTRE. Sur l'exercice <strong>de</strong> 1882. Une partie <strong>de</strong>s fraisque nous occasionnera cet égout sera remboursée par les riverainsNous avons obtenu un jugement qui condamne <strong>de</strong>ux ou Irois propriétairesà nous payer la taxe d'égout, <strong>de</strong> telle sorte que nous pourronsobliger tous les riverains à payer cette taxe, d'autant plusqu'elle n'a pas encore été appliquée jusqu'à présent.M. VANDERGETEN. Le procès intenté aux différents propriétairesest-il terminé en première instance ou en appel?M. LE BOURGMESTRE. En appel.Il avait été intenté contre M. Verhey<strong>de</strong>n et M M EDavid.Jusqu'à présent la Commune n'avait pas appliqué la taxe, sinon à<strong>de</strong> nouvelles constructions.Quand nous aurons reconstruit l'égout, nous pourrons appliquerla taxe à tous ceux qui ne l'ont pas encore payée.Voulez-vous renvoyer cette aflaire en Section?M. GOCHET. Je crois que c'est par là qu'il faut commencer.M. VANDERGETEN. Je crois que nous ferons chose sage en prenantune décision aujourd'hui.Nous n'aurons pas en Section d'autres éclaircissements que ceuxque l'on vient <strong>de</strong> nous donner.Si nous attendons encore, le mauvais temps va empêcher laprompte exécution du travail.Comme la dépense sera d'ailleurs en gran<strong>de</strong> partie, si pas entièrement,remboursée par les propriétaires riverains, et qu'au surplusceux-ci réclament instamment le travail, je crois que nous pouvonspasser outre.Les caves <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> la Reine sont inondées àchaque instant, et c'est là un très grand inconvénient pour les locataireset les propriétaires.M. LE BOURGMESTRE. Vous voyez par le profil qui a été fait qu'ilexiste une différence <strong>de</strong> niveau <strong>de</strong> 75 centimètres.Il y a donc 75 centimètres <strong>de</strong> vase là où <strong>de</strong>s enfoncements sesont produits.11 est dès lors facile <strong>de</strong> comprendre qu'à la moindre crue <strong>de</strong> laSenne, l'égout est entièrement bouché et que les eaux font invasiondans les caves.


— 225 —M. VANDERGETEN. Il existe un autre inconvénient encore qu'il estbon <strong>de</strong> rappeler.Quand on passe à l'avenue <strong>de</strong> la Reine, on seut, aux abords <strong>de</strong>sregards d'égout, <strong>de</strong>s miasmes épouvantables; cela provient biencertainement <strong>de</strong> la stagnation <strong>de</strong>s matières fécales et autres qui setrouvent arrêtées dans cet égout. Au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la salubritépublique, c'est là un inconvénient <strong>de</strong>s plus graves.M. LE BOURGMESTRE. C'est une <strong>de</strong>s raisons pour lesquelles nousnous sommes occupés avec le plus grand soin <strong>de</strong>s améliorations àapporter à cet égout. Pour ma part, je crois qu'il n'y a rien <strong>de</strong>mieux à faire que <strong>de</strong> changer la pente <strong>de</strong> l'égout et <strong>de</strong> le mettre encommunication avec celui <strong>de</strong> la chaussée d'Anvers.En lui donnant une pente <strong>de</strong> 1 millimètre par mètre, nous arrivonsà avoir l'égout 90 centimètres plus bas que les caves les plusbasses. C'est le seul bon travail que l'on puisse faire.J'engage donc le Conseil à approuver le projet et à autoriser lamise en adjudication du travail.Cette proposition, mise aux voix, est adoptée à l'unanimité.La séance publique est levée à dix heures.Le Conseil se constitue en comité secret.U se sépare à onze heures et <strong>de</strong>mie.COMITÉ SECRET.Le Conseil adopte le projet ci-après <strong>de</strong> règlement organique <strong>de</strong>sbureaux <strong>de</strong> l'Administration centrale.ORGANISATION DES BUREAUX DE L'ADMINISTRATION.RÈGLEMENT.Le Conseil communal,Vu les art. 78, 84, 93 et 99 <strong>de</strong> la loi du 30 mars 1836;Consiuéraut qu'il importe d'apporter certaines modifications au règlementdu 29 juillet 1873, déterminant le travail <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong> l'Administration,ainsi que les <strong>de</strong>voirs et les attribution du personnel.


Arrête :— 226 —Art. 1 er . Division <strong>de</strong>s services. — L'Administration, outre le cabinet duBourgmestre, est divisée en bureaux, savoir :l c r bureau. —Administration centrale (secrétariat).2 e » — Etat civil et population.3 e « — Travaux publics et cadastre.Art. 2. Répartition du travail. — Le travail <strong>de</strong>s différents services estdéterminé comme ci-après :I e 'BUREAU.l r e SECTION.A. Assistance publique. - Hospices et bureau <strong>de</strong> bienfaisance. — Hôpitauxet dépôts <strong>de</strong> mendicité, écoles <strong>de</strong> réforme, établissements d'aliénés, institutsspéciaux. — Domiciles <strong>de</strong> secours. — Donations, fondations, etc. enfaveur d'établissements <strong>de</strong> bienfaisance.B. Cultes. — Fabriques d'église. — Legs et donations.C. Publication <strong>de</strong>s lois, règlements, arrêtés et décisions <strong>de</strong> l'Administration— Publication du Bulletin communal.D. Legs et donations faits à la Commune.E. Service <strong>de</strong> la Bibliothèque communale.E. Convocations du Collège, du Conseil, <strong>de</strong>s Sections et <strong>de</strong>s commissions spécialeset transcription <strong>de</strong>s procès-verbaux <strong>de</strong>s séances.G. Tenue <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>x et <strong>de</strong> l'indicateur général. ~ Tenue et contrôle <strong>de</strong>s indicateursparticuliers. — Classement <strong>de</strong>s archives déposées en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>sbureaux. — Travail au chromographe. — Expédition <strong>de</strong> la correspondance<strong>de</strong> la section.2e SECTION.A. Comptabilité générale. — Budgets et comptes <strong>de</strong> la Commune et <strong>de</strong>s établissementsressortissant à la Commune. — Revision et élaboration <strong>de</strong>srèglements relatifs aux taxes communales, confection et publication <strong>de</strong>srôles, examen <strong>de</strong>s réclamations (sauf en ce qui concerne les taxes <strong>de</strong>bâtisse, d'égout et <strong>de</strong> pavage). — Vérification <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong>s fournisseurset ordonnancement <strong>de</strong>s dépenses. — Correspondance relative au recouvrement<strong>de</strong>s recettes. — Examen et transmission <strong>de</strong>s procès-verbaux <strong>de</strong>vérification <strong>de</strong>s recettes et <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> la caisse communale.B. Economat. — Impression, reliure, fournitures diverses pour tous lesservices.C. Contributions directes, —•• Instructions <strong>de</strong>s réclamations. — Commissionsannuelles. — Patentes.3 e SECTION.A. Instruction publique. — Enseignement à tous les <strong>de</strong>grés. — Boursesd'étu<strong>de</strong>s. — Correspondance avec le bureau administratif <strong>de</strong>s écolesmoyennes. — Ecole <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin, admission. — Bibliothèque populaire et<strong>de</strong>s écoles.


B. Milice. — Inscription, tirage au sort, examen <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'exemption,certificats, congés, décomptes, rémunération, etc. — Logementsmilitaires.C. Gar<strong>de</strong> civique. — Tenue <strong>de</strong>s contrôles. — Inscriptions, mutations,radiations, etc.D. Cimetière. — Concessions <strong>de</strong> terrains, autorisations d'exhumer.4" SECTION.A. Elections. — Liste <strong>de</strong>s électeurs, <strong>de</strong>s éligibles au Sénat, <strong>de</strong>s jurés. —Bevision annuelle. — Examen <strong>de</strong>s réclamations.B Agriculture. — Deman<strong>de</strong>s d'in<strong>de</strong>mnités.— Abatage <strong>de</strong>s animaux atteints<strong>de</strong> maladies contagieuses.C. Commerce. — Foires, halles et marchés. — Justice consulaire et prud'­hommes — Décorations industrielles et agricoles. — Institutions <strong>de</strong> prévoyance.— Sociétés <strong>de</strong> secours mutuels.D. Beaux-arts. — Subsi<strong>de</strong>s aux artistes et aux sociétés. — Fêtes communales.— Théâtres.E. Police. —• Débits <strong>de</strong> boissons. — Secours en cas d'incendie. — Etablissementsdaugereux, insalubres et incommo<strong>de</strong>s. — Commissionnairespublics. — Fêtes et cérémonies publiques. — Bals, loteries, collectes ettombolas, — Voitures <strong>de</strong> place. — Aliénés (collocation). — Salubritépublique. •— Service médical et sanitaire. — Prostitution. — Cimetières(croix et inscriptions). — Postes et messageries.F. Récompenses honorifiques.G. Autorité communale. — Maison du Roi. — Avis sur les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>secours.H. Renseignements divers.2« BUREAU.l r e SECTION (ÉTAT CIVIL).A. Naissances. — Réception <strong>de</strong>s déclarations. — Vérification du sexe. —Rédaction <strong>de</strong>s minutes et inscription <strong>de</strong>s actes. — Avis <strong>de</strong>s naissancesfortuites, etc. — Informations pour la tenue <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> population.B. Mariages. — Déclaration. — Examen <strong>de</strong>s pièces. — Publications. —Rédaction <strong>de</strong>s minutes et inscription <strong>de</strong>s actes. — Avis du mariage <strong>de</strong>sétrangers, etc. — Informations pour annotation aux registres <strong>de</strong> population.— Avis <strong>de</strong>s légitimations.C. Divorces. — Déclaration. — Examen <strong>de</strong>s pièces. — Prononcé et inscription<strong>de</strong>s actes. — Annotations et informations.D. Décès. Déclaration. — Vérification. — Rédaction <strong>de</strong>s minutes etinscription <strong>de</strong>s actes. — Permis d'inhumer. - Permis <strong>de</strong> transporter. —Avis au juge <strong>de</strong> paix.— Transmission d'expéditions d'actes <strong>de</strong> décès d'étrangersau pays ou à la <strong>commune</strong>, <strong>de</strong> pensionnés <strong>de</strong> l'Etat, <strong>de</strong> décorés, etc.—Transcription en vertu <strong>de</strong> l'article 80 du co<strong>de</strong> civil. — Etats mensuels aureceveur <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> succession. — Informations pour annotations auxregistres <strong>de</strong> population.


— 228 —E. Transcription <strong>de</strong>s jugements d'inscription ou <strong>de</strong> rectification d'actesInscription <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> reconnaissance ou d'adoption. — Emargement <strong>de</strong>sreconnaissances, légitimations, adoptions, divorces. — Délivrance <strong>de</strong>sextraits d'actes. — Tenue du registre <strong>de</strong>s timbres fournis pour l'établissement<strong>de</strong> ces extraits. — Décompte avec le receveur communal. — Certificats<strong>de</strong> vie et d'indigence.— Correspondance. — Expédition. Tablesalphabétiques annuelles. — Statistique. — Classement <strong>de</strong>s archives particulièresà cette section.2 e SECTION (POPULATION).A. Réception <strong>de</strong>s déclarations et <strong>de</strong>s avis <strong>de</strong>s arrivées, mutations intérieures etdéparts.B. Tenue <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> population, <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>x alphabétique et du registre<strong>de</strong>s entrées et sorties.C. Délivrance <strong>de</strong>s certificats <strong>de</strong> changement <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce et envoi <strong>de</strong>s avis yrelatifs.D. Délivrance <strong>de</strong>s extraits <strong>de</strong>s registre 0 et <strong>de</strong>s renseignements pour l'Administration(milice, gar<strong>de</strong> civique, revision <strong>de</strong>s listes électorales, domiciles<strong>de</strong> secours, etc.), pour le receveur <strong>de</strong> l'enregistrement et pour lesparticuliers.E. Livrets d ouvriers et <strong>de</strong> domestiques.— Délivrance et visa.E. Correspondance. — Envoi. — Classement <strong>de</strong>s archives particulières à cettesection. — Statistique. — Recensement décennal.G. Dénomination <strong>de</strong>s rues et numérotage <strong>de</strong>s maisons.H. Déclarations d'indigénat et <strong>de</strong> naturalisation.I. Militaires en congé limité et illimité. — Tenue du registre spécial. — Ordres<strong>de</strong> rejoindre et ordres <strong>de</strong> rappel. — Mutations. — Revues annuelles. —Déserteurs.J. Visa <strong>de</strong>s exploits d'huissiers, citations, pro justifia, etc., et envoi <strong>de</strong> cespièces aux intéressés. — Remise <strong>de</strong>s pièces adressées à <strong>de</strong>s particuliers parl'entremise <strong>de</strong> l'Administration.A. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s projets.B. Plans, <strong>de</strong>vis, cahiers <strong>de</strong>s charges.3 e BUREAU.De SECTION (SERVICE TECHNIQUE).C. Surveillance <strong>de</strong>s travaux entrepris, qualité <strong>de</strong>s matériaux, durée <strong>de</strong> l'entreprise,réception après achèvement.D. Alignements, nivellements, pavages, égouts, trottoirs, tranchées, etc.E. Entretien général <strong>de</strong> la voirie et <strong>de</strong>s cours d'eau.F. Entretien <strong>de</strong>s bâtiments communaux.GMatériel d'ameublement <strong>de</strong>s locaux et <strong>de</strong>s divers services communauxH. Comptabilité spéciale <strong>de</strong>s travaux.I. Eclairage public.


J. Ferme <strong>de</strong>s boues.K. Indicateur du cadastre.L. Instruction préalable <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> bâtisses et <strong>de</strong> placement <strong>de</strong> monuments.(Voir 2 esection, § C et D.)M. Correspondance relative aux objets préindiqués et classement <strong>de</strong>s pièces<strong>de</strong> la section.(Les instructions pour Yexécution <strong>de</strong>s travaux sont données par le surveillant,d'après les indications du directeur <strong>de</strong>s travaux.)2e SECTION (SERVICE ADMINISTRATIF).A. Avis <strong>de</strong>s adjudications publiques.B. Instruction administrative <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'ouverture <strong>de</strong> rues et <strong>de</strong>s expropriations.C. Autorisations <strong>de</strong> bâtisse, <strong>de</strong> placement d'enseignes (suite à l'instructionfaite par la Ire section, § L).D. Application <strong>de</strong>s taxes <strong>de</strong> bâtisse, égout et pavage. — Examen <strong>de</strong>s réclamations.E. Conservation <strong>de</strong>s registres et plans cadastraux. — Renseignements concernantle cadastre.F. Expertise <strong>de</strong>s propriétés pour l'application <strong>de</strong> la taxe sur le revenucadastral, etc.G. Tramways.H. Vente, échange, location <strong>de</strong> propriétés communales.I. Classement <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> la section. — Correspondance relative auxobjets préindiqués. — Expédition <strong>de</strong> la correspondance <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxsections.Toutes les affaires d'un caractère spécial et non déterminées dans le relevéqui précè<strong>de</strong>, seront réparties par le Collège entre les bureaux qu'il jugera lesplus compétents.Art. 3. Cadre. — Le cadre général du personnel est composé <strong>de</strong> chefs <strong>de</strong>bureau, <strong>de</strong> commis <strong>de</strong> l r e , 2 e et 3 e classe et <strong>de</strong> messagers.Il pourra être nommé par le Collège un ou <strong>de</strong>ux surnuméraires qui prendrontrang dans le cadre, à mesure <strong>de</strong>s extinctions, par ordre d'ancienneté ou<strong>de</strong> mérite.Les promotions et augmentations <strong>de</strong> traitement sont accordées parle Conseilsur la proposition du CollègeL'Administration pourra exiger <strong>de</strong>s examens pour l'obtention d'un gra<strong>de</strong>supérieur.Art. 4. Attributions et <strong>de</strong>voirs du personnel. — Indépendamment <strong>de</strong>s attributionsqui lui sont conférées par la loi communale, le Secrétaire est ie chefdu personnel et responsable du travail <strong>de</strong>s employés.Le Secrétaire, qui est tenu d'habiter la <strong>commune</strong>, et le plus près possible<strong>de</strong> la maison communale, est astreint aux heures <strong>de</strong> bureau.Il a exclusivement dans ses attributions les affaires coutentieuses, sans pré-


— 230 —judice <strong>de</strong>s autres travaux dont il peut être chargé. De plus, il doit se tenir àla disposition du Bourgmestre, du Collège ou du Conseil.Art. 5. Les chefs <strong>de</strong> section sont responsables du travail <strong>de</strong>s emplové*sous leurs ordres.La besogne <strong>de</strong> chaque employé est déterminée par un arrêté spécial duCollège <strong>de</strong>s Bourgmestre et Echevins en tenant compte <strong>de</strong>s prescriptions <strong>de</strong>sarticles 2 et 4 du présent règlement. Chaque employé est responsable <strong>de</strong> sabesogne vis-à-vis <strong>de</strong> son chef <strong>de</strong> section, comme celui-ci l'est <strong>de</strong> la sienne visà-visdu Secrétaire.Un indicateur général est tenu à la l r e section <strong>de</strong> l'Administration centrale(Secrétariat; et un indicateur particulier dans chaque section.Un système uniforme <strong>de</strong> classement <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> la correspondance seraadopté pour toutes les sections.Art. 6. Le chef <strong>de</strong> la l r e section du 3 e bureau (service technique <strong>de</strong>s travaux)porte le titre <strong>de</strong> Directeur <strong>de</strong>s travaux. Le personnel <strong>de</strong> ce bureau \ eutêtre chargé, selon les besoins, <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> géomètre, <strong>de</strong>ssinateur, commisaux écritures ou surveillant <strong>de</strong>s travaux.Art. 7. Ouverture <strong>de</strong>s bureaux, — Les heures <strong>de</strong> travail sont <strong>de</strong> neufheures du matin à quatre heures <strong>de</strong> relevée, sans interruption.Les employés doivent, néanmoins, se trouver au bureau en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>ces heures quand leur présence est jugée nécessaire pour les besoins duservice.Le Bourgmestre et les Echevins désignent les fonctionnaires ou employésdont la présence peut être requise pendant les séances du Conseil, <strong>de</strong>s Sectionsou <strong>de</strong>s Commissions,Art. 8. Le public est admis dans les bureaux <strong>de</strong> neuf à quatre heures, lesdimanches et jours fériés exceptés.Toutefois, les bureaux <strong>de</strong> l'état civil et <strong>de</strong> la population <strong>de</strong>vront êtreouverts et accessibles au public les dimanches et jours fériés, <strong>de</strong> dixheures et <strong>de</strong>mie à midi, pour les déclarations <strong>de</strong> naissance et <strong>de</strong> décèsseulement.Art. 9. Communications. — Il est strictement défendu <strong>de</strong> communiquerau <strong>de</strong>hors, à <strong>de</strong>s tiers étrangers à l'Administration, aucun dossier, partie<strong>de</strong> dossier, document ou contenu d'une dépêche quelconque, sans l'autorisationdu membre du Collège sous l'autorité duquel est placé le service.Il sera satisfait aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pièces ou <strong>de</strong> renseignements faites pallesconseillers en vertu <strong>de</strong> l'article 69 <strong>de</strong> la loi communale à l'interventiond'un <strong>de</strong>s membres du Collège ou, en leur absence, du Secrétaire. Cetteintervention ne pourra être refusée pour les affaires <strong>de</strong> la compétence duConseil.Art. 10. Nominations. — Les fonctionnaires et employés <strong>de</strong> tout gra<strong>de</strong>sont nommés par le Conseil sur la proposition du Collège, sauf le cas prévupar l'art. 93, § 3, <strong>de</strong> la loi communale.


— 231 —Art. 11. Congés. — Les congés -ont accor<strong>de</strong>s, savoir : <strong>de</strong> un à huit jourspar le membre du Collège dont relève le service ; d< j plus <strong>de</strong> huit jours parle Collège.Les congés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> quinze jours entraînent la privation du traitement, saufen cas <strong>de</strong> maladie dûment constatée.Art. 12. Mesures disciplinaires. — Les infractions aux mesures réglementairessont frappées, selon la gravité du cas, <strong>de</strong> l'une <strong>de</strong>s peinessuivantes :La répriman<strong>de</strong> infligée par le Bourgmestre au nom du Collège ;La répriman<strong>de</strong> infligée par le Collège en séance ;La privation <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> un à quinze jours infligée par le Collège:La suspension pour six semaines au plus, infligée par le Collège ;La suspension pour un terme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois à un an et la révocation, prononcéespar le Conseil ;La suspension entraîne la privation <strong>de</strong> traitement pendant toute sadurée.Dans tous les cas, l'employé est entendu avant l'application <strong>de</strong> la peine.Par dérogation à ce qui précè<strong>de</strong>, les employés <strong>de</strong> l'état civil sont punis etrévoqués par l'officier <strong>de</strong> ce service, conformément aux termes <strong>de</strong> l'article 93<strong>de</strong> la loi communale.Art. 13. Le Collège est chargé d'arrêter <strong>de</strong>s règlements spéciaux en ce quiconcerne :1° L'ordre intérieur <strong>de</strong>s bureaux ;2° Toutes les mesures complémentaires qu'il croirait utile <strong>de</strong> prévoir dansl'intérêt <strong>de</strong> la bonne organisation du travail.Art. 14. Le règlement du 29 juillet 1873 et toutes les dispositions contrairesau présent règlement sont abrogées.Le Conseil renouvelle pour un terme <strong>de</strong> cinq ans, qui prendracours le 1 er janvier prochain :1° Le mandat <strong>de</strong> M. J. Claessens, membre <strong>de</strong> la Commissionadministrative <strong>de</strong>s hospices civils ;2° Le mandat <strong>de</strong> M. J. Van Nieuwenhuysen, membre du Bureau<strong>de</strong> bienfaisance.Le Conseil autorise le Collège à appeler <strong>de</strong> la décision <strong>de</strong> M. lejuge <strong>de</strong> paix <strong>de</strong> Molenbeek-Saint-Jean, déclarant satisfactoire lasomme <strong>de</strong> fr. 90-25, offerte par M. Hoebancx, pour taxe d'égout.Aux termes du règlement, il est dû 185 francs à la Commune.Le Conseil admet plusieurs élèves à fréquenter, à titre gratuit,les jardins d'enfants payants.


- 232 —Il porte <strong>de</strong> 800 francs à 1,000 francs, et à partir du 1 erjanvier1882, le traitement <strong>de</strong> M U e Eloy, sous-institutrice aux jardins d'enfants.De plus, une gratification <strong>de</strong> 200 francs lui est accordée surl'exercice 1881 (budget <strong>de</strong>s jardins d'enfants, art. 4.)SECTION NORMALEannexée à VAthénéeD'INSTITUTEURSroyal <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>.<strong>Bruxelles</strong>, le 7 septembre 1831.Par arrêté royal du 24 mai 1881, une section normale d'instituteurs avecune école spéciale d'application a été adjointe à l'Athénée royal <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>.Les cours seront ouverts le 3 octobre prochain, à neuf heures du matin.Section normale.La section normale prépare à la carrière d'instituteur primaire.La durée <strong>de</strong>s cours est <strong>de</strong> trois ans.Le jeune homme qui désire suivre les cours doit être âgé <strong>de</strong> 16 ans aumoins au 31 décembre <strong>de</strong> Tannée où l'entrée à l'école normale doit avoir lieuet ne pas avoir dépassé 22 ans à la même date; être d'une conduite irréprochable;avoir été vacciné ou avoir eu la variole ; avoir une bonne constitutionet n'être atteint d'aucune infirmité <strong>de</strong> nature à affaiblir l'autorité que doitexercer un instituteur sur ses élèves ; avoir pris l'engagement <strong>de</strong> se tenir pendantcinq ans, à partir <strong>de</strong> la sortie <strong>de</strong> l'école normale, à la disposition duGouvernement, pour exercer <strong>de</strong>s fonctions dans lenseiguemeut public; avoirjustifié sa qualité <strong>de</strong> Belge.Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'inscription sont adressées avant le l < r avril au Gouverneur<strong>de</strong> la province où les postulants ont leur domicile.L'examen d'admission portera, à pareil- <strong>de</strong> 1882 jusqu'en 1884, sur lesmatières obligatoires du programme officiel <strong>de</strong>s écoles proprement dites, ainsique sur une secon<strong>de</strong> langue (le flamand].A partir <strong>de</strong> 1885, il embrassera les matières du programme <strong>de</strong>s écoles primairessupérieures, non compris les notions <strong>de</strong> chimie, les principes <strong>de</strong>s projectionset les éléments <strong>de</strong> perspective, les notions d'économie sociale et <strong>de</strong>droit constitutionnel, les notions d'agriculture, d'horticulture et d'arboriculture,les éléments <strong>de</strong> commerce et <strong>de</strong> tenue <strong>de</strong>s livres et les notions d'économiedomestique.Ecole primaire supérieure <strong>de</strong> l'Etat.L'école d'application est une école primaire supérieure <strong>de</strong> l'Etat organisée surles bases du programme officiel du 20 juillet 1880.


— 233 —Le programme comprend :La morale; la langue maternelle (langue française : lecture, élocution,grammaire, composition littéraire); la langue flaman<strong>de</strong>; l'écriture ; l'arithmétique;la géométrie pratique; le <strong>de</strong>ssin ; la géographie; l'histoire ; <strong>de</strong>s notionsd'économie sociale et <strong>de</strong> droit constitutionnel ; <strong>de</strong>s notions <strong>de</strong> sciences naturelleset d'hygiène; la tenue <strong>de</strong>s livres; la gymnastique; la musique vocale.L'école primaire supérieure est divisée en huit années d'étu<strong>de</strong>s.Le minimum d'âge d'admission est 6 ans.Les classes auront un nombre limité d'élèves.Le Gouvernement a pris toutes les mesures nécessaires pour assurer labonne marche <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, l'ordre et la discipline.L'inspection <strong>de</strong> l'école primaire supérieure est confiée aux inspecteurs duGouvernement et plus spécialement au directeur <strong>de</strong> la section normale ; leprofesseur <strong>de</strong> pédagogie et <strong>de</strong> méthodologie est chargé <strong>de</strong> la direction <strong>de</strong>sétu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> la discipline.A la tête <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s huit classes se trouve un instituteur diplômé. LeGouvernement s'est attaché à ne choisir que <strong>de</strong>s instituteurs instruits et expérimentésdont la réputation est faite.Les élèves <strong>de</strong> la section normale assistent à <strong>de</strong>s leçons types données dansles diverses classes par le directeur et les instituteurs ; ils sont aussi chargés<strong>de</strong> certaines leçons sous la direction <strong>de</strong>s professeurs et <strong>de</strong>s instituteurs.Ces applications du cours <strong>de</strong> méthodologie ne comprennent qu'une partietrès limitée <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s heures <strong>de</strong> classe; ce sont les instituteurs quidonnent la plupart <strong>de</strong>s leçons portées au programme.Les <strong>de</strong>ux classes supérieures (élèves <strong>de</strong> 14 à 16 ans) formeront le courspréparatoire aux étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'école normale. Néanmoins elles pourront êtrefréquentées par <strong>de</strong>s jeunes gens qui ne se <strong>de</strong>stinent pas à l'enseignement etqui désirent compléter leurs étu<strong>de</strong>s primaires supérieures.Les jeunes gens qui se <strong>de</strong>stinent aux étu<strong>de</strong>s normales subiront un examenle l e f octobre, à neuf heures du matin, pour être admis au cours préparatoire.Le minerval est fixé à 20 francs par trimestre. Il est payable par anticipationle 15 octobre, le 15 janvier, le 15 mars et le 15 juin.Une réduction <strong>de</strong> 20 p. c. est accordée en faveur <strong>de</strong>s frères <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong>l'école.Les inscriptions sont reçues au local, 80, boulevard du Hainaut, à partirdu 10 septembre, <strong>de</strong> neuf heures du matin à une heure.Les parents sont priés <strong>de</strong> joindre à leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un extrait <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong>naissance et un certificat médical constatant que l'enfant a été vacciné ou qu'ila eu la variole.La date <strong>de</strong>s examens pour le classement <strong>de</strong>s élèves sera fixée ultérieurement.


N" 15. AKNÉE 1881. VENDREDI 16 DÉCEMBRE.E=B. É S» i a=> Ê r%x c: E o -v A. A-COMMUNE DE LAEKEN.BULLETIN COMMUNAL.BUKEATJ D'ABONNEMENT :CHEZ M m e V E JULIEN BAERTSOEN, GRAND'PLACE, 5, A BRUXELLES.Prix d'abonnement : 4 francs par an.CONSEIL COMMUNAL.Séance du 16 décembre 1881.Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. E. BOCKSTAEL, bourgmestre.SOMMAIRE :Conseil communal. — Procès-verbal <strong>de</strong> la séance du 29 novembre. — Approbation,235.Elections communales du 25 octobre. — Annulation. — Nouvelle convocation ducorps électoral, 236.La séance est ouverte à huit heures et un quart du soir.Présents : MM. Bockstael, bourgmestre; Steyls, De Bauche,Glaessens, Van<strong>de</strong>rgeten, Lepage, Cauchie, Verhoeven, Tollenaere,Gochet, conseillers; Houba, secrétaire communal.M. l'échevin Fransman est empêché pour motif <strong>de</strong> santé.Absents : MM. De Schryver, échevin; Van Santen, Torsin,Luycx, conseillers.M. LE SECRÉTAIRE donne lecture du procès-verbal <strong>de</strong> la séancedu 29 novembre <strong>de</strong>rnier.— La rédaction est approuvée.


— 236 —M. LE BOURGMESTRE. Le Collège a convoqué le Conseil pour luidonner notification <strong>de</strong> l'arrêté <strong>de</strong> la Députation permanente en datedu 3 décembre courant, annulant les élections communales qui onteu lieu à Laeken le 25 octobre <strong>de</strong>rnier.Vous aurez donc, Messieurs, à fixer le jour pour réunir <strong>de</strong> nouveaule corps électoral.Voici l'arrêté <strong>de</strong> la Députation permanente :Décision prise par la Députation permanente du Conseil provincial du Brabanten matière délections communales.La Députation permanente,Séance du 3 décembre 1881.Vu le procès-verbal <strong>de</strong> l'élection qui a eu lieu à Laeken le 25 octobre 1881,aux fins <strong>de</strong> pourvoir au renouvellement partiel <strong>de</strong>s membres du Conseilcommunal ;Vu les réclamations <strong>de</strong>s sieurs : 1° Joseph Boone et consorts ; 2° Beckers etconsorts ; 3° Cuvelier et consorts, domiciliés à Laeken, reçues au Gouvernementprovincial les 26 octobre, 3 et 4 novembre 1881, et ayant pour objetd'obtenir l'annulation <strong>de</strong> cette élection ;B. Des sieurs : 1° Favresse et consorts ; 2° L. Mahieu et consorts; 3° Smetet consorts ; 4° H. Stroof et consorts ; 5° Van<strong>de</strong>rborght et consorts ; 6° A. Nyset consorts, domiciliés à Laeken , reçues au Gouvernement provincial les4, 8, 9, 21 et 22 novembre 1881, et ayant pour objet d'obtenir la validation<strong>de</strong> la même élection ;Vu les explications données par M. le Prési<strong>de</strong>nt du bureau électoral dansson rapport du 21 novembre et la déclaration du même fonctionnaire, jointeà l'apostille <strong>de</strong> l'Administration communale <strong>de</strong> Laeken du 22, cabinet;Vu la lettre <strong>de</strong>s sieurs Van Santen, Smet et cinq autres signatures, en datedu 2 décembre, et reçue le même jour au Gouvernement provincial, insistantpour établir que les élections du 25 octobre ont été faites régulièrement;Attendu que les faits articulés par les réclamants <strong>de</strong> la première catégorie(litt. A) sont les suivants :1er fait. Des électeurs sont signalés comme ayant pris part au scrutin, alorsqu'ils sont décédés <strong>de</strong>puis le 4 août 1877 et le 7 mars 1880 ; d'autres qui setrouvaient en état <strong>de</strong> faillite ont voté ; le sieur Bogaerts, non inscrit sur laliste électorale <strong>de</strong> 1880, est venu voter pour son père;2 P fait. Bulletin annulé à tort;Refait. Transgression parles 2e et 3e bureaux <strong>de</strong> l'art. 108 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1881;4e fait. Cas <strong>de</strong> corruption ;5e fait. Croix apposée dans la case qui se trouve sur l'affiche placée dansles isoloirs au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la liste triomphante ;


Attendu qu'il résuite d'un grand nombre <strong>de</strong> pièces versées au dossier quedans les trois bureaux, pendant les opérations électorales, une croix a étéapposée dans la case qui surmonte une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux listes <strong>de</strong> candidats affichéesdans les compartiments isolés, comme pour indiquer aux électeurs ignorantsou troublés, qui se ren<strong>de</strong>nt dans les isoloirs, l'endroit où ils doivent mettrela croix sur leur bulletin;Attendu que ce fait a été constaté par tous les membres du bureau principal,ainsi que par les témoins <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux listes, et consigné au procès-verbal<strong>de</strong> la séance, avant le dépouillement du scrutin ; que la même constatation aété faite immédiatement après la clôture <strong>de</strong>s opérations dans les <strong>de</strong>ux autresbureaux ; que les affiches figurent parmi les annexes; que le fait est confirmé,en outre, par un grand nombre <strong>de</strong> témoins, et qu'il n'est pas contesté par lespartisans <strong>de</strong> la liste au profit <strong>de</strong> laquelle la frau<strong>de</strong> a été pratiquée ;Attendu que notre Collège a déclaré, en 1878, que le même fait se représentanten même temps et <strong>de</strong> la même manière dans tous les bureaux électoraux,constitue une manœuvre coupable, et que c'est un <strong>de</strong>s considérants quiont motivé l'annulation <strong>de</strong>s élections <strong>de</strong> Schaerbeek ;Attendu, en outre, que l'article 108 a été violé. Il est établi, en effet, parles procès-verbaux <strong>de</strong>s 2 e et 3 e bureaux que les prési<strong>de</strong>nts ont choisi d'avance<strong>de</strong>s scrutateurs au lieu <strong>de</strong> les prendre parmi les électeurs présents les plusimposés ;Or, la loi a voulu assurer l'impartialité dans la composition <strong>de</strong>s bureaux etpermettre aux témoins <strong>de</strong> présenter leurs observations au moment <strong>de</strong> la désignation<strong>de</strong>s scrutateurs ;Attendu que, d'après <strong>de</strong>s documents annexés au dossier, un certain nombre<strong>de</strong> votants étaient en état <strong>de</strong> faillite et que d'autres personnes ont voté pour<strong>de</strong>s électeurs décédés;Attendu que les faits <strong>de</strong> pression et <strong>de</strong> corruption qu'on allègue ne paraissentpas suffisamment établis; qu'ils pourraient faire l'objet d'une enquête,mais ne peuvent être invoqués en faveur <strong>de</strong> l'annulation ;Attendu que la violation reprise ci-<strong>de</strong>ssus, <strong>de</strong> l'art. 108 <strong>de</strong>s lois électorales,constitue à elle seule une irrégularité, ayant un caractère suffisamment gravepour entraîner l'annulation <strong>de</strong> l'élection dans laquelle elle s'est produite;Vu notre arrêté interlocutoire du 23 novembre <strong>de</strong>rnier ;Vu l'art. 263 <strong>de</strong>s lois électorales coordonnées du 5 août 1881 ;Arrête :Art. 1er. L'élection qui à eu lieu à Laeken le 25 octobre 1881 est annulée.Art. 2. Les électeurs <strong>de</strong> ladite <strong>commune</strong> seront convoqués dans le délaifixé par l'art. 263 susvisé, pour procé<strong>de</strong>r à une nouvelle élection, après l'accomplissement<strong>de</strong>s formalités préliminaires requises par la loi et notammentaprès le renouvellement <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> candidats.


— 238 —Art. 3. Expédition du présent arrêté sera transmise au Collège <strong>de</strong>s Bourgmestreet Echevins <strong>de</strong> cette <strong>commune</strong>, chargé <strong>de</strong> pourvoir à son exécution.<strong>Bruxelles</strong>, le 3 décembre 1881.Présents : MM. Dubois-Thorn, prési<strong>de</strong>nt; Mercier, <strong>de</strong> Luesemans,Tiberghien, Torsin, Charbonnier et Berger, membres; Barbiaux, greffierprovincial.Par ordonnance :Le Prési<strong>de</strong>nt,Le Greffier provincial, (Signé) DUBOIS-THORN.(Signé) BARBIAUX.Pour expédition conforme :Le Greffier provincial,BARBIAUX.M. LE BOURGMESTRE. Le Collège propose <strong>de</strong> fixer au mardi27 décembre l'élection qui doit avoir lieu dans notre Commune. Enfaisant imprimer immédiatement les affiches, nous pourrons les faireplacar<strong>de</strong>r <strong>de</strong>main et nous nous trouverons ainsi dans les délais.Nous aurons d'ici au 27 dix jours francs.Si nous attendions davantage, nous arriverions à l'époque <strong>de</strong>svacances <strong>de</strong> Noël et du nouvel an. Je pense donc que la date proposéepar le Collège est la meilleure que nous puissions choisir.Si personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la parole, je mettrai la proposition auxvoix.M. VERHOEVEN. Je crois inutile <strong>de</strong> voter; si personne ne présented'observation, c'est que l'on est d'accord pour choisir la date du27 décembre.M. LE BOURGMESTRE. Je considère donc la proposition commeétant unanimement adoptée.La séance est levée à huit heures et <strong>de</strong>mie.FIN.


RÉSIDENCEROYALE.C O M M U N E DE L A E K E N .BULLETIN COMMUNAL.ANNÉE 1881.TABLEN. B. Les chiffres qui se trouvent à la fin <strong>de</strong> chaque analyse indiquentla page.AACQUISITIONS. — Voyez les noms <strong>de</strong>s services, etc., auxquels elles serapportent.ACTIONS EN JUSTICE. — Voyez les noms <strong>de</strong>s affaires ou <strong>de</strong>s servicesauxquels elles se rapportent.ADMINISTRATION COMMUNALE. Règlement organique <strong>de</strong>sbureaux. — Modifications, 81, 129, 225.Voyez Bourgmestre, Conseil communal, Elections, Secrétaire communal.ALIÉNATIONS. — Voyez Propriétés communales et les noms <strong>de</strong>s institutionsou services quelles concernent.ALIGNEMENT. ~ Voyez Voirie.BBATISSES. — Reconstruction partielle du mur <strong>de</strong> clôture du domaineroyal, rue <strong>de</strong>s Palais, coin du parvis Notre-Dame. — Alignement.— Action intentée par M. Droupy, 142.BIBLIOTHÈQUE POPULAIRE. — Dons du Ministère <strong>de</strong> l'Intérieur, 4,32, 60, 80, 96, 104, 144, 156, 212.


BOURGMESTRE. — Rétablissement <strong>de</strong> M. E. Bockstael. - Félicitationsà l'occasion <strong>de</strong> sa rentrée au Conseil communal, 104.BOURSES D'ÉTUDE. — Décision diverses, 17, 70, 102, 160, 231.BUDGETS. — Voyez les noms <strong>de</strong>s institutions qu'ils concernent.BUREAU DE BIENFAISANCE. — Membres. — Renouvellement dumandat <strong>de</strong> M. J. Van Nieuwenhuysen, 231.Aliénation <strong>de</strong> terrains. — Avis favorables, 101, 145, 154, 156.Règlement d'ordre intérieur. — Approbation, 11.I<strong>de</strong>m. — Proposition <strong>de</strong> M. Verhoeven tendante à autoriser lesmé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong>s pauvres à délivrer tous les soins médicaux en casd'urgence. — Renvoi au Bureau avec avis favorable, 15.Donations pour concessions au cimetière, 34, 84, 105, 194, 221.Compte <strong>de</strong> 1880, 132.Budget <strong>de</strong> 1881, 48.CCAHIERS DES CHARGES. — Voyez les noms <strong>de</strong>s travaux et <strong>de</strong>s fournituresauxquels ils se rapportent.CAISSE COMMUNALE. - Vérification trimestrielle, 4, 72, 132, 188.CANAL DE WILLEBROECK.—Pont <strong>de</strong> Laeken.—Ouverture et fermeture.— Nomination d'une Commission chargée d'aller exposer lesdoléances <strong>de</strong>s habitants à M. le Ministre <strong>de</strong>s Travaux publics, 49, 56.CHAUFFAGE. — Voyez Combustible et Ecoles primaires.CHEMINS DE FER. — Passages à niveau. — Nomination d'une Commissionchargée d'aller exposer les doléances <strong>de</strong>s habitants à M. leMiuistre <strong>de</strong>s Travaux publics, 49, 56. — Communication <strong>de</strong>M. le Bourgmestre, 59.CIMETIÈRE — Concessions <strong>de</strong> terrains et <strong>de</strong> caveaux, 34, 84, 105, 194,221.Produit <strong>de</strong>s concessions. — Action intentée par la Fabrique <strong>de</strong> Notre-Dame — Défense <strong>de</strong>vant la Cour d'appel, 70.CIRCULATION DES CHEVAUX, VOITURES, ETC., AVENUE DUPARC-ROYAL, LE 27 AVRIL. — Ordonnance <strong>de</strong> police prised'urgence par M. le Bourgmestre. — Ratification, 76.COMBUSTIBLE NÉCESSAIRE EN 1882 AUX DIVERS SERVICESCOMMUNAUX. — Adjudication <strong>de</strong> la fourniture. — Cahier <strong>de</strong>scharges, 220.COMMUNE. — Legs <strong>de</strong> M. Donat Masson, 147.Budget <strong>de</strong> 1880. — Inscription d'office par la Députation permanente,5, 37.I<strong>de</strong>m. —Crédits supplémentaires, 63.Compte <strong>de</strong> 1880, 132, 191, 200.


COMMUNE. — Budget <strong>de</strong> 1881. — Imputation <strong>de</strong> dépenses, credits supplémentaireset transferts, 7, 8, 55, 62, 73, 138, 151, 159, 193.I<strong>de</strong>m. — Dépêche <strong>de</strong> M. le Gouverneur <strong>de</strong> la province. — Renvoià la Section <strong>de</strong>s finances, 5. — Inscription d'une allocation <strong>de</strong>20,000 francs en faveur <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong> Notre-Dame, 38.I<strong>de</strong>m. — Dépôt et renvoi aux Sections réunies, 162.Rapport sur la situation et l'administration <strong>de</strong>s affaires (année 1880-1881), 162.Situation financière et administrative. — Interpellation <strong>de</strong> M. Verhoeven,15 7, 1 64. — Griefs <strong>de</strong> M. Van Santen. — Proposition <strong>de</strong>M. Van<strong>de</strong>rgeten tendante à faire imprimer et distribuer auxélecteurs la réponse <strong>de</strong> M. le Bourgmestre, 186.COMMISSARIAT CENTRAL DE POLICE. — Construction d'un hangarpour remiser une partie du matériel d'incendie, 138.COMMUNICATIONS. — Voyez les noms <strong>de</strong>s affaires auxquelles elle* serapportent.COMPTABILITÉ. — Voyez les noms spéciaux <strong>de</strong>s affaires qui s'y rapportent.COMPTES. — Voyez les noms <strong>de</strong>s institutions qu'ils concernent.CONSEIL COMMUNAL. — Procès-verbaux <strong>de</strong>s séances. — Approbation,4, 32, 58, 72, 76, 80, 96, 104, 132, 144, 156, 162, 186, 210,235.CONSISTOIRE. -Voyez Eglises.CONTRIBUTION PERSONNELLE. — Commission instituée par la loidu 28 juin 1822. — Désignation <strong>de</strong> MM. J. Claessens et L. Gochet,conseillers communaux , pour faire partie <strong>de</strong> ladite Commission,199.COURS D'EAU. — Voyez leurs noms.CULTES. — Voyez Églises, etc.DDONS. — Voyez Bibliothèque populaire, Commune, Bureau <strong>de</strong> bienfaisance,Hospices civils.EÉCLAIRAGE PUBLIC. — Prolongation. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Steyls, 54.ÉCOLE MOYENNE DE GARÇONS. — Compte <strong>de</strong> 1880, 88, 189.ÉCOLES MOYENNES. — Allocation d'un crédit <strong>de</strong> 100 francsrécompense communale aux lauréats du <strong>de</strong>rnier concours, 183.IllpourÉCOLE MOYENNE DE FILLES (ÉCOLE PRIMAIRE SUPÉRIEURE).— Démission <strong>de</strong> Mlle Van Landschoot, sous-institutrice et maîtressed'allemand, 17.Permutation provisoire <strong>de</strong> Mlle Snyers, sous-institutrice, avecMlle Willeput, sous-maîtresse à l'école primaire n° III, 55.


ECOLE MOYENNE DE FILLES (ÉCOLE PRIMAIRE SUPÉRIEURE).— Démission <strong>de</strong> M m e Kirsch, directrice, 55.Nomination <strong>de</strong> Mhe M. Verset en qualité <strong>de</strong> sous-institutrice, 77.Nomination <strong>de</strong> Mlle E. Delcourt en qualité <strong>de</strong> directrice, 73.Nomination <strong>de</strong> MU" Gillet en qualité <strong>de</strong> maîtresse d'allemand, 93.Locaux. — Agrandissement au moyen d'une partie <strong>de</strong> la maisonattenante, 102.Compte <strong>de</strong> 1880, 88, 189.ÉCOLES MOYENNES. — Reprise par l'État, 127, 133, 151.Bureau administratif. — Présentation <strong>de</strong> candidats, 153.ÉCOLES PRIMAIRES. — Retrait <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité annuelle <strong>de</strong> 50 francs quiétait accordée à M. Maes pour la suppression du jardin dont ilavait la jouissance et qui a été affecté à la construction <strong>de</strong> l'écolegardienne chaussée d'Anvers, 17.Permutation provisoire <strong>de</strong> Mlle Willeput, sous-institutrice, avecMlle Snyers, sous-maîtresse à l'école moyenne, 55.Règlement d'ordre intérieur. — Fixation du <strong>de</strong>mi-jour <strong>de</strong> congéhebdomadaire, 10. — Dépêche <strong>de</strong> M. le Gouverneur <strong>de</strong> la pro-vince. — Renvoi à la Section <strong>de</strong> l'instruction, 3/. — Adoption<strong>de</strong>s changements proposés, 68. — Nouvelle modification, 82.t /Passage définitif <strong>de</strong> M U e Snyers dans le personnel <strong>de</strong>s écoles primaires,70.Démission <strong>de</strong> MH e Jamees, sous-institutrice à l'école no I, 70.Nomination <strong>de</strong> MM. A. Maenhout et Van Minsel en qualité <strong>de</strong> sousinstituteurs,183.Nomination <strong>de</strong> Mlle E. Fierens en qualité <strong>de</strong> sous-institutrice, 183.Augmentation du traitement <strong>de</strong> Mlle E. Fierens, 199.Mobilier didactique complémentaire à l'école n° II. — Ajournement,99, 106.Système <strong>de</strong> chauffage pour l'école n° IV. — Approbation. — Subsi<strong>de</strong>s<strong>de</strong> l'État et <strong>de</strong> la Province, 6.Construction <strong>de</strong> l'école primaire n° V. — Plans, <strong>de</strong>vis et cahier <strong>de</strong>scharges. — Dépôt. — Benvoi aux Sections réunies, 81. —Ajournement, 100. — Adoption, 108. — Modification au cahier<strong>de</strong>s charges, 196.5e Comité scolaire. — Démission <strong>de</strong> M. Van Aer<strong>de</strong>, 160.Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s différents bois. — Collection présentée par M. Blontrock.— Interpellation <strong>de</strong> M. Cauchie, 99.Budget <strong>de</strong> 1880. — Crédit supplémentaire, 64.Compte <strong>de</strong> 1880, 132, 189.Budget <strong>de</strong> 1882. — Dépôt et renvoi aux Sections réunies, 162.Année scolaire 1881-1882. — Enfants ayant droit à l'instructiongratuite, 137.


ÉCOLES D'ADULTES. — Concours. — Distinctions obtenues par lesélèves <strong>de</strong> Laeken, 80.Compte <strong>de</strong> 1880, 132, 189.Budget <strong>de</strong> 1880. — Crédit supplémentaire, 64.Année scolaire 1881-1882. — Listes d'inscriptions, 195.Budget <strong>de</strong> 1882, 162.ÉCOLES GARDIENNES. — Création <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouvelles écoles gardiennes.— Proposition <strong>de</strong> M. le Ministre <strong>de</strong> l'Instruction publique. —Avis défavorable, 65.École rue <strong>de</strong>s Palais (Centre). —Appropriation <strong>de</strong>s locaux, mobilierclassique et didactique, 8, 60.École rue <strong>de</strong>s Palais (Centre). — Création d'une place d'institutriceet suppression d'une place <strong>de</strong> sous-institutrice, 9.Adjonction <strong>de</strong> l'école gardienne rue <strong>de</strong>s Palais à l'école primaire n° I,dans le sens <strong>de</strong> la loi du l " juillet 1879, 70.Création d'une <strong>de</strong>uxième place <strong>de</strong> sous-institutrice à l'école <strong>de</strong> la rue<strong>de</strong>s Palais, 182.Nomination <strong>de</strong> Mlle D. Eloi en qualité <strong>de</strong> sous-institutrice, 17, 93.Retrait <strong>de</strong>s délibérations du 23 septembre et du 6 octobre 1879,conférant à titre définitif à Mlles Huclin et Louant le mandat <strong>de</strong>sous-institutrice. — Nomination temporaire, 17.Nomination <strong>de</strong> MU e Déliiez en qualité d'institutrice, 93.Augmentation du traitement <strong>de</strong> MU e Déliiez, institutrice, 160.Nomination <strong>de</strong> MH e sC. Bo<strong>de</strong>nborst et M. Fierens en qualité <strong>de</strong> sousinstitutrices,183.Augmentation du traitement <strong>de</strong> M l l e Huclin, sous-institutrice, 183.Remplacement <strong>de</strong> M l l e Louant, sous-institutrice, 182.Compte <strong>de</strong> 1880, 132, 190.Budget <strong>de</strong> 1882. — Dépôt et renvoi aux Sections réunies, 162.ÉCOLE INDUSTRIELLE PROVINCIALE (ÉTABLISSEMENT D'UNE).— Concours financier <strong>de</strong> la Commune. — Renvoi à la Section <strong>de</strong>sfinances, 146.ÉGLISE DE NOTRE-DAME. — Autorisation d'ester en justice contre lesieur Serneels, 61.Vente d'une parcelle <strong>de</strong> terre. — Remploi <strong>de</strong> fonds, 86, 149.Legs <strong>de</strong> M. Donat Masson, 147.Fondation <strong>de</strong> messes anniversaires par M. Heuschling, 125, 146.Compte <strong>de</strong> 1879, 39, 72, 145.I<strong>de</strong>m <strong>de</strong> 1880, 97.Budget <strong>de</strong> 1881, 46.I<strong>de</strong>m <strong>de</strong> 1882, 148-218.V


ÉGLISE DE SAINT-ROCH. — Compte <strong>de</strong> 1880, 146, 217.Budget <strong>de</strong> 1882, 217.ÉGLISE DE LA RÉSURRECTION, A IXELLES. — Budget <strong>de</strong> 1881,— Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> subsi<strong>de</strong>, 48, 148, 157.ÉGOUTS. — Voyez Voirie, Parc public.ÉLECTIONS COMMUNALES DU 25 OCTOBRE 1881. — Décisioninterlocutoire <strong>de</strong> la Députation permanente, 211. — Arrêté d'annulation.— Convocation du corps électoral, 236.ENSEIGNEMENT PUBLIC. — Voyez Ecoles, Jardins d'enfants.FFABRIQUES D'ÉGLISES. — Voyez Églises.FERME DES BOUES. — Voyez Voirie.FONDS COMMUN. — Quote-part <strong>de</strong> la <strong>commune</strong> en 1882. — Répartitionentre le Bureau <strong>de</strong> Bienfaisance et les Hospices, 162.GARDE CIVIQUE. — Compte <strong>de</strong> 1880, 191.Budget <strong>de</strong> 1882. — Dépôt et renvoi aux Sections réunies, 164.GARDES CHAMPÊTRES. — Voyez Police.GHHOSPICES CIVILS. — Membres. — Renouvellement du mandat <strong>de</strong>M. J. Claessens, 231.Donations pour concessions au cimetière, 34, 84, 105, 194, 221.Legs <strong>de</strong> M U e A. Van Gulick. — Appel du jugement <strong>de</strong> l r e instance.— Avis favorable, 101.Remboursement <strong>de</strong> créances hypothécaires, 222.Budget <strong>de</strong> 1880. — Crédits supplémentaires, 126.Compte <strong>de</strong> 1880, 133, 189.Budget <strong>de</strong> 1881. — Approbation, 88.IINSPECTEUR DU POISSON. — Suppression <strong>de</strong> l'emploi. — Proposition<strong>de</strong> M. Verhoeven. — Renvoi au Collège pour rapport, LOI, 149.Révocation <strong>de</strong> M. G. Laureys, 142.


VIIINSTRUCTION PUBLIQUE. — Voyez Écoles, Jardins enfants.INTERPELLATIONS. — Voyez les noms <strong>de</strong>s affaires ou <strong>de</strong>s objets auxquelselles se rapportent.IMPOSITIONS. — Voyez Senne, Taxe, etc.JARDINS D'ENFANTS. — Augmentation du traitement <strong>de</strong> M m e Gheerbrant,sous-institutrice avenue <strong>de</strong> la Reine, 55.Compte <strong>de</strong> 1880, 132, 189.JARDIN D'ENFANTS PAYANTS. — Locaux. — Agrandissement dujardin <strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> la Reine au moyen d'une partie <strong>de</strong> la maisonattenante, 102.Augmentation du traitement <strong>de</strong> M U e Eloy, sous-institutrice, 232.Budget <strong>de</strong> 1882, 162LLIBÉRALITÉS. — Voyez les noms <strong>de</strong>s institutions favorisées.LOCATIONS. — Voyez les noms <strong>de</strong>s administrations ou institutions auxquellesappartiennent les biens.MMARIAGE DE LA PRINCESSE STÉPHANIE. - Réception <strong>de</strong> laFamille Royale par le Conseil communal <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>. Dispositionsarrêtées entre M. le Bourgmestre <strong>de</strong> Laeken et M. legénéral baron Prisse. — Pétition d'habitants pour que le cortègeroyal passe par la chaussée d'Anvers-au lieu <strong>de</strong> l'Allée-Verte, 76.MATÉRIEL D'INCENDIE. — Acquisition d'une pompe à vapeur, 7.NNOMINATIONS, DÉMISSIONS, ETC.auxquels elles se rapportent.— Voyez les noms <strong>de</strong>s servicesPARC PUBLIC. — Ecoulement <strong>de</strong>s eaux. — Interpellation <strong>de</strong> M. Gochet,158.PAVAGE. — Entretien. — Interpellation <strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>rgeten, 92.Voyez Voirie.


VIIIPETITE-SENNE. — Élargissement. — Subsi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Commune. — Décisionnégative, 33.POLICE. — Création <strong>de</strong> trois nouvelles places d'agent <strong>de</strong> police, 11. —Mandat d'agent <strong>de</strong> police aux gar<strong>de</strong>s champêtres Drieghe etDe Ruyter, 17.Création <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouvelles places <strong>de</strong> commissaire-adjoint, 56.H. Stein et G. Losange, nommés commissaires-adjoints, 56.Moens, Ed., nommé agent-inspecteur, 56.Altenloch, E., et Dubucquoy, E., promus agents <strong>de</strong> l r c classe. 56.Démission <strong>de</strong> l'agent Kistiaens, 55.Leclère, L., nommé agent <strong>de</strong> 3 e classe, 55.Van<strong>de</strong> Wouwer, H., id. ,56.Démission <strong>de</strong> l'agent Faster, 151.Wauters, J.-J., nommé agent <strong>de</strong> 3 e classe, 160.Van<strong>de</strong> Wouwer, promu agent <strong>de</strong> 2 e classe, 160.Secours extraordinaire à la veuve du gar<strong>de</strong> champêtre Hecx, 151.Voyez Circulation <strong>de</strong>s chevaux, etc.PROCÈS-VERBAUX. —Voyez Caisse communale, Conseil communal.PROPRIÉTÉS COMMUNALES. — Location <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux maisons sises àJette-Saint-Pierre, 219.Mise à prix <strong>de</strong> différents lots <strong>de</strong> terrains, 102, 125.Barème pour la vente. — Modification, 93.Échange <strong>de</strong> terrain avec M. J. Declercq, 192, 216.Vente du lot 208 à M. Demeulenaere, 100.I<strong>de</strong>m <strong>de</strong>s lots 230 et 231 à M. Thomaes, 100.I<strong>de</strong>m <strong>de</strong>s lots 206 et 207 à M, Buyl, 125.I<strong>de</strong>m <strong>de</strong>s lots 211 et 212 à M. De Decker, 137.I<strong>de</strong>m d'un terrain à M. Sombryn, 137.I<strong>de</strong>m du lot 156 à M. Al<strong>de</strong>rson, 149.Affectation à l'agrandissement <strong>de</strong> l'école moyenne <strong>de</strong> filles et du jardind'enfants d'une partie d'une maison située avenue <strong>de</strong> la Reine, 1 02.Voyez Écoles, Commissariat central <strong>de</strong> police, Voirie.RRAPPORTS. —Voyez les noms <strong>de</strong>s affaires ou <strong>de</strong>s institutions qu'ils concernent.RÉCOMPENSES HONORIFIQUES. — Remise, 144.RÈGLEMENTS. — Voyez les noms <strong>de</strong>s services ou <strong>de</strong>s institutions auxquelsils se rapportent.ROLES D'IMPOSITIONS. — Voyez Senne, Taxes.RUES. — Voyez Voirie.


IXSECRÉTAIRE COMMUNAL. — Réponse <strong>de</strong> l'Administration communaleau mémoire <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> M. E. Hellebaut. - Impression et tirageau nombre d'exemplaires jugé utile par le Collège, 17.Participation <strong>de</strong> M. E. Hellebaut à la caisse <strong>de</strong> prévoyance <strong>de</strong>ssecrétaires communaux (continuation). — Avis, 93.Nomination <strong>de</strong> M. L. Houba, 160. — Prestation <strong>de</strong> serment etinstallation, 162.SECTION NORMALE D'INSTITUTEURS ANNEXÉE A L'ATHÉNÉEROYAL DE BRUXELLES , BOULEVARD DU HAINAUT. —Création — Avis, 212, 232.SENNE. — Corruption <strong>de</strong>s eaux. — Rôle d'imposition <strong>de</strong> 1880, 6.I<strong>de</strong>m. — Liste <strong>de</strong>s industriels à imposer en 1881, 5. — Rôle d'imposition,81.STÉNOGRAPHE. — Remplacement provisoire, 96.SUBSIDES. — Voyez les noms <strong>de</strong>s affaires ou <strong>de</strong>s objets qu'ils concernent.TTAXE SUR LES BATISSES. —Action à intenter au sieur Van Lerberghe, 70.I<strong>de</strong>m. Rôle <strong>de</strong> 1880, 6, 33.I<strong>de</strong>m. Rôle <strong>de</strong> 1881, 81, 97, 105, 145, 216.TAXE COMMUNALE SUR LES CHIENS. — Rôle <strong>de</strong> 1881, 81, 97.TAXE SUR LE DÉBIT EN DÉTAIL DE BOISSONS ALCOOLIQUES. —Rôle <strong>de</strong> 1880, 81, 97.I<strong>de</strong>m <strong>de</strong> 1881, 81, 97.TAXE SUR LES EMBRANCHEMENTS D'ÉGOUT. — Action à intenterau sieur Van Lerberghe, 70.I<strong>de</strong>m. — Recouvrement. — Action à intenter à M. Hoebanx,92, 231.Rôle <strong>de</strong> 1880, 6, 33.I<strong>de</strong>m <strong>de</strong> 1881, 81, 97, 105, 145, 216.TAXE SUR LES FOURS A BRIQUES. — Rôle <strong>de</strong> 1880, 6.TAXE SUR LE REVENU CADASTRAL. — Cotes <strong>de</strong> 1880 et 1881. —Deman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> restitution, 70, 93, 102, 195, 199.Rôle <strong>de</strong> 1880, 81, 97.I<strong>de</strong>m <strong>de</strong> 1881, 145, 156.


TAXE SUR LE PAVAGE. — Règlement. — Dispositions nouvelles, 66.TAXE SUR LE PAVAGE. — Rôle <strong>de</strong> 1880, 6, 33.TAXESI<strong>de</strong>m <strong>de</strong> 1881, 81, 97, 105, 145, 216.COMMUNALES. — Recouvrement. — Contraintes décernées àcharge <strong>de</strong> MM. Laurens et Bascour. — Appel <strong>de</strong> la décision <strong>de</strong>M. le juge <strong>de</strong> paix du canton, 92.TAXES SUR LES BATISSES ET LES EMBRANCHEMENTS D'ÉGOUT.— Recouvrement. — Action intentée par M. Wielemans, 92.TAXE D'ÉGOUT ET DE PAVAGE. — Paiement. — Action à intenter àM. Hauterman, 160.Voyez Senne.TRAMWAYS BRUXELLOIS. — Service au <strong>de</strong>là du Canal, — Suspension.— Interpellation <strong>de</strong> M. Cauchie, 15. — Nomination d'une commissionchargée d'aller porter les doléances <strong>de</strong>s habitants à M. leMinistre <strong>de</strong>s Travaux publics, 49, 56. — Communication <strong>de</strong>M. le Bourgmestre, 58.Tarif <strong>de</strong>s parcours — Modifications. — Interpellation <strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>rgeten,90.VVOIRIE. — Avenue <strong>de</strong> la Reine (section comprise entre la Senne et lachaussée d'Anvers). — Reconstruction <strong>de</strong> l'égout, 223.Rue du Casino à Schaerbeek. — Prolongement jusqu'à la chausséed'Anvers, 212.Rue du Champ-<strong>de</strong>-l'Eglise (section nouvelle). — Convention avecl'Etat pour l'exécution <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> voirie, 36.Rue Kroonveld. — Acquisition <strong>de</strong> terrain pour le prolongement,193, 216.Rue Leopold. — Acquisition <strong>de</strong> terrain à M. Tilquin pour l'élargissement,220.Rue <strong>de</strong>s Régates. — Modification au tracé. — Expropriation ordinaire.— Retrait <strong>de</strong> l'arrêté royal autorisant l'expropriation parzones, 89, 123, 212.Rue du Sport. — Ouverture. — Cession gratuite du terrain. —Retrait <strong>de</strong> l'arrêté autorisant l'expropriation par zones. — Cahier<strong>de</strong>s chapes pour la construction <strong>de</strong> l'égout. — Pavage et éclairage,72, 90,Drève Sainte-Anne. — Replantation <strong>de</strong> la voie et remplacementpartiel <strong>de</strong>s conduites d'eau, 62.Rue Saint-Georges (section <strong>de</strong> droite). — Construction d'un égout,158, 188.


VOIRIE. — Chemin vicinal n° 29, dit Krayenblockstraat. — Élargissementà 10 mètres. — Expropriation pour cause d'utilité publique,69, 88.Chemin vicinal n° 25 (situé entre les propriétés <strong>de</strong> M m e De Rongé etMM. Martha et Van Nieuwenhuyzen). — Rétrécissement. —Interpellation <strong>de</strong> M. Van<strong>de</strong>rgeten, 138.Rues Creuse, <strong>de</strong> Wautier et <strong>de</strong> Molenbeek. — Terrain cédé parM. Hauterman. — Paiement. — Action intentée par le cédant, 160.Voyez Propriétés communales.XIFIN

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!