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Les examens de laboratoire dans les maladies auto-immunes

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<strong>Les</strong> <strong>examens</strong> <strong>de</strong> <strong>laboratoire</strong> <strong>dans</strong><strong>les</strong> <strong>maladies</strong> <strong>auto</strong>-<strong>immunes</strong>Module optionnel mé<strong>de</strong>cine interne2006-2007


Double démarche• À partir d’un élément clinique évocateur– Ex : phénomène <strong>de</strong> Raynaud, photosensibilité,scléro<strong>de</strong>rmie, éruption lupique, syndrome sec, faussescouches et/ou MTEV,– Rechercher <strong>les</strong> autres éléments cliniques– Chercher <strong>les</strong> anomalies biologiques correspondantesaux <strong>maladies</strong> <strong>auto</strong>-<strong>immunes</strong>• A partir d’un élément biologique évocateur– Auto-anticorps– Hypergammaglobulinémie– Syndrome inflammatoire biologique– Cytopénies


connectivites• <strong>maladies</strong> inflammatoires systémiques quipeuvent toucher tous <strong>les</strong> tissus et tous <strong>les</strong>organes.• atteintes <strong>les</strong> plus fréquentes : cutanées,articulaires et réna<strong>les</strong>.• Diagnostic– caractéristiques cliniques,• type et topographie <strong>de</strong> l'atteinte cutanée ou articulaire• association avec certaines atteintes viscéra<strong>les</strong>.– <strong>examens</strong> biologiques = ai<strong>de</strong> précieuse• authentifier le syndrome inflammatoire général• déceler une éventuelle consommation <strong>de</strong> certainesfractions du complément.• détection d'<strong>auto</strong>-anticorps <strong>dans</strong> le sérum• phénotype <strong>de</strong> certains antigènes HLA• anatomo-pathologie


Le dépistage <strong>de</strong>s <strong>auto</strong>-anticorpsantinucléaires• cellu<strong>les</strong> Hep2 (issues d’une lignée tumoraled’adénocarcinome pharyngé)• par immunofluorescence indirecte• sérum du mala<strong>de</strong> dilué initialement au 1/80• puis un anti-sérum marqué fluorescent• estimation quantitative, et• aspect <strong>de</strong> la fluorescence peut orienter versla nature <strong>de</strong> l’antigène


• le meilleur seuil discriminant entreune population normale et mala<strong>de</strong>est entre 1/80 et 1/160.• <strong>Les</strong> sera sont dilués <strong>de</strong> manière àrendre un titre.• Quatre aspects principaux sontobservés:


Aspect en fluorescence• - homogène traduit une fixation <strong>de</strong>s Ac sur lachromatine : anticorps anti-ADN, anti histone ouanti nucléosome• - moucheté fin <strong>de</strong>s anticorps anti-antigènesnucléaires solub<strong>les</strong> (ribonucléoprotéines)• - une moucheture à gros grains oriente vers <strong>de</strong>santicorps anticentromère (cellu<strong>les</strong> en mitose)- nucléolaire (sur l’appareil <strong>de</strong> réplication) : <strong>auto</strong>anticorps<strong>de</strong> la scléro<strong>de</strong>rmie• fluorescence cytoplasmique oriente vers d’autrestypes d’<strong>auto</strong>-anticorps (anti synthétase, ribosomeou mitochondrie )


Fluorescence homogèneÉvoque <strong>de</strong>s Ac anti-DNA natifLupus?


Fluo mouchetée = anticorps anti-ENA


Ac anti-Sm : lupus


Ac anti-SSA : lupus avec photosensibilité // SGSjögren


Ac anti-SCL70= scléro<strong>de</strong>rmie


Fluorescence nucléolaire : scléro<strong>de</strong>rmie


Ac anti-centromère (CREST Syndrome)


L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s <strong>auto</strong>anticorpsantinucléaires• a) anticorps anti-antigènes nucléaires solub<strong>les</strong>(anti-extractable nuclear antigen ou anti ENA)• Immunodiffusion ou Immunoempreinte• - SSA (Sicca Syndrome A) ou Ro• - SSB (Sicca Syndrome B) ou La• - Sm• - RNP (Ribonucléoprotéine)• - Scl70 ( pour scléro<strong>de</strong>rmie)• - PmScl (pour polymyosite-sclero<strong>de</strong>rmie)


Outerlony = double immunodiffusion radiale


DOT-BLOT


anticorps anti-ENA et lupus• - anti-SSA : lupus cutané, lupus subaigu, atteintesarticulaires, lupus congénitaux avec bloc auriculoventriculaire,lupus liés à <strong>de</strong>s déficits héréditairesen complément• - anti SSB sont plus rares <strong>dans</strong> le lupus, avecatteinte articulaire en général• - anti –Sm sont très spécifiques du lupus, maispeu sensib<strong>les</strong>. On <strong>les</strong> trouve fréquemment <strong>dans</strong> <strong>les</strong>lupus avec atteinte rénale ou neurologique• <strong>Les</strong> anti-RNP se voient <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s lupus, moinssévères avec rareté <strong>de</strong> l’atteinte rénale


Ac anti nucléaires et Lupus


Critères 1982 modifiés en 1997lupus érythémateux systémique• 1. Rash malaire• 2. Lupus discoï<strong>de</strong>• 3. Photosensibilité• 4. Ulcérations bucca<strong>les</strong>• 5. Arthrites non érosives <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux articulations périphériques, au moins• 6. Pleurésie ou péricardite• 7. Atteinte rénale (protéinurie > 0,5 g/j ou > +++ ou cylindres cellulaires)• 8. Convulsions ou psychose• 9. Atteinte hématologique :– a) anémie hémolytique ou– b) leucopénie (< 4000/mm3 à 2 occasions au moins) ou– c) lymphopénie (< 1500/mm3 à 2 occasions au moins) ou– d) thrombopénie (< 1000000/mm3) en l’absence <strong>de</strong> cause médicamenteuse• 10. Anomalie immunologique :– a) anticorps anti-DNA natif ou– b) anticorps anti-Sm ou– c) taux sérique élevé d’IgG ou M anticardiolipine ou test standardisé positif pourun– anticoagulant circulant ou fausse sérologie syphilitique (<strong>de</strong>puis au moins 6 mois)• 11. Anticorps antinucléaires par immunofluorescence (en l’absence <strong>de</strong>médicament inducteur)


<strong>les</strong> anticorps anti-DNA natif• dirigés contre l’ADN double brin.• plusieurs techniques sont possib<strong>les</strong> :-la technique <strong>de</strong> Farr, métho<strong>de</strong> radioimmunologique<strong>de</strong> référence, très spécifique-IF sur Crithidia luciliae, parasite dont lekinétoplaste contient beaucoup d’ADN doublebrin-Elisa plus sensible mais moins spécifique• Ac anti-DNA natifs très spécifiques du lupus– titre élevé = indice d’évolutivité.


Ac anti-ENA et autresconnectivites• Goujerot Sjögren : anti SSA et SSB sontévocateurs <strong>de</strong> ce syndrome.• Scléro<strong>de</strong>rmie :– anticorps antinucléolaires évocateurs– anticorps anti Scl70 spécifiques mais + <strong>dans</strong> 20 % <strong>de</strong>sscléro<strong>de</strong>rmie diffuses.– anti-centromères évoquent le CREST syndrome(Calcinose sous-cutanée, Raynaud, manifestationsoEsophagiennes , Sclero<strong>de</strong>rmie, Telangiectasies).• syndrome <strong>de</strong> Sharp : anti-RNP• anti PmScl se voient <strong>dans</strong> <strong>les</strong> formes <strong>de</strong>chevauchement entre polymyosite et scléro<strong>de</strong>rmie.


<strong>les</strong> autres <strong>auto</strong>-anticorps <strong>de</strong>sconnectivites• - anticorps anti-histones,– Lupus– lupus médicamenteux,• - antinucléosome <strong>dans</strong> le lupus.• - Ac anti-ARNt synthétase donnent unefluorescence cytoplasmique.– anti-JO1 sont présent <strong>dans</strong> 20 à 25 % <strong>de</strong>s polymyosites,en général associée à une fibrose pulmonaire (syndrome<strong>de</strong>s antisynthétases)• <strong>les</strong> anticorps antiribosome donnent eux aussi unefluorescence cytoplasmique (lupus)


<strong>Les</strong> facteurs rhumatoï<strong>de</strong>s• <strong>auto</strong>-anticorps dirigés contre le fragment Fc <strong>de</strong>simmunoglobulines G• classe Ig M en général, donc pentavalents, ce qui permet<strong>de</strong> <strong>les</strong> déceler par <strong>de</strong>s techniques d’agglutination– test au latex, où on fait agir le sérum du mala<strong>de</strong> sur <strong>de</strong>sparticu<strong>les</strong> <strong>de</strong> latex recouvertes d’immunoglobuline G.test <strong>de</strong> Waaler Rose, GR <strong>de</strong> moutons recouverts d’IgG


FR et polyarthrite rhumatoï<strong>de</strong>nFR non spécifiquesautres <strong>maladies</strong> <strong>auto</strong>-<strong>immunes</strong>,lymphoproliférations,certaines infections,sujet saina mauvaise sensibilitéau début <strong>de</strong> la maladie rhumatoï<strong>de</strong> positif <strong>dans</strong> 50 %<strong>de</strong>s cas.


<strong>Les</strong> autres <strong>auto</strong>-anticorps uti<strong>les</strong>• <strong>les</strong> <strong>auto</strong>-anticorps <strong>de</strong> la polyarthrite rhumatoï<strong>de</strong> :– anti-kératine– anti profilagrine– anti pepti<strong>de</strong> cyclique citrulliné (CCP)• ces 3 <strong>auto</strong>-anticorps sont très spécifiques <strong>de</strong> lapolyarthrite rhumatoï<strong>de</strong>, mais leur sensibilité estfaible au début <strong>de</strong> la maladie, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 50 %


• Anticorps anti-mitochondries <strong>de</strong> type M2 etcirrhose biliaire primitive• Anticorps anti-microsomes <strong>de</strong> foie, Ac antimusclelisse et ac anti-actine : hépatite<strong>auto</strong>immune• Anticorps anti-récepteurs à la TSH et basedow• Ac anti-TPO et thyroïdite• ANCA et vascularites• Test <strong>de</strong> Coombs direct et AHAI…


Anticorps anti-cytoplasme <strong>de</strong>s polynucléaires neutrophi<strong>les</strong>C-ANCA : maladie <strong>de</strong> WegenerP-ANCA : vascularites

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