Tome RptAn - Partie 1 - Ville de Bruxelles

— 45 —En ne plaçant dans les asiles spéciaux que les incurables, seulsdépourvus de tout soutien et qui ne peuvent absolument pas rester àdomicile, les hospices vont donc encore au delà de leurs obligationsstrictement légales : ils n'ont pas à fournir de secours dont ils nedisposent pas.Sans doute, le bureau de bienfaisance a cédé un terrain auxhospices, en vue de posséder un plus grand refuge pour la vieillesse,mais tout le monde sait que si cet asile n'a pas encore été érigé, c'estparce que les capitaux font défaut, non seulement pour l'érection,mais pour le service courant.Personne, dans tous les cas, n'a perdu à cet ajournement forcé : nile bureau de bienfaisance, qui a reçu des subsides pour faire face àses besoins,- ni la commune, qui, indépendamment des allocationsextraordinaires pour la construction et l'ameublement, n'a pas dûfournir, jusqu'ici, les fonds nécessaires à l'entretien de cent vieillardsau lieu de quarante.Et si depuis 1884, le bureau de bienfaisance n'a pas encaissé leprix insignifiant de location de la terre du Krayenblock, les hospices,depuis 1881, ont payé à sa décharge, les frais relativementimportants de l'entretien des aliénés à la colonie de Gheel. Il s'agitlà d'un entretien à domicile et les hospices auraient pu refuser derembourser ces frais, malgré la décision du Conseil communal.On le voit, au point de vue du droit les réclamations persistanteset passionnées du bureau de bienfaisance n'ont aucune espèce defondement, et au point de vue pratique, elles ne tendent à rien moinsqu'à faire augmenter considérablement les charges de la bienfaisance,charges que la commune supporte annuellement à concurrence de60,000 franco environ.Nous sommes persuadés que ce n'est pas ce que désire l'autoritélocale, et fort de la loi et de son appui, nous persisterons à administrercomme nous l'avons fait jusqu'ici, d'autant plus que ce n'estpas de ses propres deniers que le bureau de bienfaisance donne lamajeure partie de ses secours.Les budgets et les comptes étant régulièrement soumis au Conseil