Tome RptAn - Partie 1 - Ville de Bruxelles

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— 41 —Nous espérons, Messieurs, que votre bienveillant appui nouspestera acquis dans l'avenir comme il l'a été toujours dans le passé.Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de notre considération trèsdistinguée.AU NOM DU BUREAU :Le Secrétaire, LOrdonnateur, Le Président,J. VAN NIEUWENHUYSE. REPER. ERNEST SALU.Laeken, le 2 septembre 1895.A Messieurs tes Bourgmestre et Echevins de Laeken.MESSIEURS,Pour nous conformer à la loi, nous avons l'honneur de vous fairele rapport suivant sur la situation et la marche des services hospitaliers,confiés à nos soins, pendant l'exercice 1894-1895.Administrationgénérale.Dans notre compte rendu de 1893-1894, nous disions :« La situation, dans son ensemble, n'a pas varié depuis plusieursannées.« Ressources, attributions, moyens d'assistance, nombre desecourus, tout est plus ou moins resté stationnaire. »Cette appréciation sommaire peut également s'appliquer à l'annéeadministrative qui vient de finir et pendant laquelle aucun fait saillantne s'est produit. La commission n'a eu à s'occuper que dequestions courantes, qui toutes, le cas échéant, ont été résolues avecle concours des autorités compétentes.Les divers services hospitaliers dont nous avons la gestion donnenttout ce qu'ils peuvent, et s'ils ne sont pas absolument parfaits, aumoins pouvons-nous dire que nos pensionnaires ne manquent derien.
— 42 —Le ministore de la justice étudie, en ce moment, la réorganisationde l'assistance publique, et s'il accueille les vœux que nous avonseu l'honneur de lui transmettre, il en résultera de grands avantageset pour les malheureux et pour les institutions de bienfaisance. Nousavons réclamé, notamment, la création d'orphelinats et d'asiles d'incurablesprovinciaux, avec intervention de l'Etat et de la provincedans les frais d'entretien des pensionnaires, au môme titre que pourles aliénés, les sourds-muets, les aveugles et les reclus dans lesmaisons de refuge, etc.Pourquoi l'Etat et la province ne supporteraient-ils pas une partiedes frais d'entretien de ces catégories d'indigents? En 1783, lesrépublicains avaient décrété « charge nationale » l'assistance detous les indigents. Depuis, cette charge a pour ainsi dire été exclusivementattribuée aux communes. En étendant l'intervention del'Etat et de la province aux orphelins et aux incurables, on arriveraà un moyen terme, ce qui nous paraît juste et équitable.Beaucoup de communes sont pauvres, très pauvres, et ne sont pasen situation de secourir efficacement les malheureux. Les orphelins,les enfants abandonnés et les incurables sont nombreux, et en participantaux frais de leur entretien, l'Etat et la province assureront àces indigents une assistance complète qui leur est souvent marchandéeaujourd'hui, à cause du manque de ressources.Notre administration s'est déjà plainte de la façon dont le bureaude bienfaisance comprend son rôle en matière d'attributions. Ellerenouvelle ici les observations qu'elle a présentée à différentesreprises.Les hospices ne doivent que seconder l'administration des pauvres,c'est-à-dire, intervenir seulement en cas d'insuffisance ou d'inefficacitédes secourus à domicile.Cela est si vrai que la formule de budget arrêtée par la provincepour les bureaux de bienfaisance, renseigne toutes les catégoriesd'indigents, sauf les malades dans les hôpitaux et les reclus auxcolonies agricoles. On y lit, entre autres, un poste intitulé : « Pensionsde vieillards, d'infirmes, etc. »
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