Tome RptAn - Partie 1 - Ville de Bruxelles

- 26 —que le temps consacré au labeur de chaque jour, et partant au gaindu salaire quotidien indispensable à l'entretien de leur famille.Nous savons tous que l'œuvre des crèches répond, dans les centrpspopuleux surtout, à un véritable besoin social et que l'action bienfaisantede ces asiles, loin de se restreindre doit, au contraire, pouvoirs'étendre et se développer.Au lieu de limiter sa protection aux tout petits, une crèche devraitse trouver à même d'accueillir les enfants jusqu'à ce qu'ils aient,atteint l'âge où ils peuvent, seuls, sans danger, se rendre à l'écoleprimaire.Tous les enfants en-dessous de cinq ou six ans, devraient pouvoiry être reçus dans des salles vastes et bien aérées ; les plus âgés,,surveillés et guidés par des maîtresses dévouées, s'y livreraient à desjeux et des récréations favorisant leur développement physique,moral et intellectuel. Nous ne pouvons oublier que notre tâche, pasplus que celle des parents, n'est remplie lorsque nous avons procuréla pâture et donné des soins corporels aux enfants ; notre devoirconsiste également à travailler au développement des facultés del'enfance.Pour atteindre ce but, il importe de ne jamais condamner les toutpetits enfants à l'immobilité : il faut par conséquent leur ménager unespace suffisant où ils puissent se mouvoir et se livrer à leurs ébats.Nous réitérons donc le vœu, que nous avions déjà formé dans desrapports antérieurs, de voir agrandir les locaux de la crèche au pointque l'installation réponde à tous les besoins.Pour le moment il suffirait de bâtir du côté du jardin ; les deuxplaces actuelles du rez-de-chaussée seraient affectées à la pouponnière; le bas de la nouvelle construction serait réservée aux enfantsde deux à trois ans, et l'étage à des plus âgés.Certes, pareille réorganisation augmenterait sensiblement lescharges de l'œuvre, mais nous savons que la sympathie bien connuedes habitants de Laeken pour les œuvres de bienfaisance en général,est acquise depuis longtemps à la crèche, et nous sommes persuadésque nos concitoyens s'empresseraient de répondre aux sollicitationsqui tendraient à créer à l'institution les ressources indispensables.