Tome RptAn - Partie 1 - Ville de Bruxelles

— 24 -Dans nos écoles des faubourgs, surgit une difficulté qu'il serait,inutile de dissimuler : Pour occuper un emploi, une fonctionquelconque, il est actuellement de toute nécessité, dans le pays entier,de bien connaître au moins deux langues.L'instituteur, fonctionnant surtout dans les classes supérieures, setrouve en face de cette grande difficulté, étant obligé de considérer lalangue française comme langue véhiculaire, tandis que dans laplupart des familles, le flamand prédomine.Parmi les moyens plus ou moins efficaces pour initier, en peu detemps, les écoliers à l'usage bilingue courant j'emploie avec fruit lalecture, et ainsi je forme très souvent des lecteurs qui, a un âge plusavancé, retournent non-seulement à la bibliothèque, mais encorepassent plus volontiers leurs loisirs en compagnie d'un beau livre quedans la société des habitués du café.La bibliothèque est donc une œuvre philanthropique qui enveloppel'individu, pendant et après l'âge scolaire, d'une atmosphère d'instructionet d'éducation. Il s'en suit, - comme je le disais plus haut, —qu'elle est un auxiliaire dans la tendance générale vers le bien-êtrequi, de nos jours, retentit, sinon toujours triomphant, du moinstoujours ennobli, dans toutes les discussions, et qui trouve unpuissant écho dans toutes les sphères sociales.Veuillez agréer, Messieurs, l'hommage de ma considération trèsdistinguée.Laeken, le 15 août 1895.Le bibliothécaire,A. JONCKHEERE.§ 5. — Crèches.La crèche Clémentine, établie rue de Molenbeek, n° 38,nous a adressé le rapport suivant :