Tome RptAn - Partie 1 - Ville de Bruxelles

- 23 —que les mêmes lecteurs — ce qui arrive très fréquemment, —demandent des livres flamands au Willemsfonds et des ouvragesfrançais à la bibliothèque populaire, bien que cette dernière possèdeaussi une section flamande, moins bien fournie pourtant que labibliothèque du Willemsfonds.La bibliothèque populaire possède notamment, en ce moment,environ . . . 1,600 volumes français.350 » flamands.Total1,950 volumes.Ce nombre ne peut être considéré comme stable ; car, d'un côté, ilfaut enregistrer des acquisitions et tenir compte, d'autre part, desusures occasionnées par un mouvement relativement considérable.Pendant l'exercice écoulé, la bibliothèque, — ouverte tous lesdimanches de 9 heures et demie jusque vers l'heure du midi, — a distribué3,000 volumes à 77 lecteurs et 41 lectrices ; soit, enmoyenne, 75 volumes par dimancheQuant aux services que rend la bibliothèque, elle contribue, à monavis, à l'amélioration de l'individu et est un des facteurs pourparvenir à un meilleur ordre social :La masse doit être éclairée, dit-on. — C'est vrai ; mais l'instructionseule ne suffit pas à cet immense programme.Monsieur Gilon, dans un livre intitulé « La lutte, pour le bienêtre ». écrit: «La cause première du malaise général, c'est lepaupérisme ou la part insuffisante que le travailleur reçoit dans leproduit total de la production. »Mais ce desideratum, fût-il atteint, qu'il faudrait toujours agir surle moral de l'individu, et la seconde réforme, — corollaire de lapremière, — plane au-dessus de toutes les croyances, de toutes lessectes : C'est la morale du bien pour le bien, qui peut et qui doitrallier tous les hommes.Je remarque que chez le lecteur ouvrier, par exemple, cettetendance morale est bien plus fortement accentuée que chez l'individuqui ne lit pas.