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le damagaram N°3 - Nigerdiaspora

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N° 21 -Janvier 2010- Prix: 300 FCFAPOLITIQUELE PLUS GROS PÉCHÉ DE TANDJAMŒURSUN MARABOUT COMDAMNÉ POUR LEVIOL DE SES TALIBÉS GARÇONSINSOLITEUNE ARME À FEU RETROUVÉE DANS LE SIÈGEREGIONAL DE LA CONVENTION DEMOCRATIQUE ETSOCIALE (CDS) RAHAMA DE ZINDERC’EST ARRIVÉELLE JETTE SON BÉBÉ DANS UN VIEUXPUITS POUR SAUVER SON MARIAGEPOLITIQUELE PRÉSIDENT DE SOUS-SECTION MNSDNASSARA DE LA COMMUNE 3 ÉJECTÉ POURMAUVAISE CONDUITEPhoto: DRSEM Tandja Mamadou, président du NigerDIFFAQUAND LES GÉNIES TCHATCHEURSS’INVITENT À LA FÊTE DU 18DÉCEMBRE ...LUTTE TRADITIONNELLE À ZINDER :AUX GRANDS MAUX,À QUAND LES GRANDSRestaurantLyafa :Un endroit tranquil<strong>le</strong>,Une cuisine soignée,Des plats excel<strong>le</strong>ntsREMÈDES ?L’ancien lutteur de Zinder Balla kadoPour mes études,j`ai choisi ESPAS !Et vous ?Photo: Le Dam


BRÈVES...BRÈVES...QUAND LE GOUVERNEUR DE DIFFACHERCHE SES MOTS !Chose inhabituel<strong>le</strong> ! Un gouverneur qui cherche désespérémentet lourdement ses mots ? Pire, <strong>le</strong>s cherche devant <strong>le</strong>président de la république et de toutes <strong>le</strong>s autres hautes personnalitésdu pays ! Exercice pénib<strong>le</strong>. Voire péril<strong>le</strong>ux. Oh ! Lepremier responsab<strong>le</strong> de la région de Diffa ! Comme il fallait <strong>le</strong> voirtituber, trébucher, cherchant <strong>le</strong>s mots. Oh ! La ! La ! Pour la petitehistoire, c’est que Mr <strong>le</strong> Gouverneur n’est pas en possession dudiscours spécia<strong>le</strong>ment prévu pour la circonstance ! Discours dans<strong>le</strong>quel il a noté soigneusement <strong>le</strong>s remerciements de la population deDiffa, et porté, noir sur blanc <strong>le</strong>s éloges, comme à l’accoutumée, etd’ail<strong>le</strong>urs à l’instar de tous, du président de la république, sur sesœuvres de refondation de la république. Vous savez que l’habitudeest une seconde nature ! Improviser devant un tel auditoire, en unmoment aussi so<strong>le</strong>nnel, il faudrait avoir la hauteur ! Mais, en fait, oùest passé <strong>le</strong> discours de Mr <strong>le</strong> gouverneur ? Dans quelques paperassesempilées au fond d’une commode résidentiel<strong>le</strong>? Non ! Dans untiroir de son protoco<strong>le</strong> ? Non !Mais alors où ? Hé bien…dans <strong>le</strong>saffaires d’un technicien de Sono-Niger ! Au moment où <strong>le</strong>dit technicienarrangeait son matériel pour <strong>le</strong> retour à Niamey, il s’étonne devoir des papiers qu’il n’a pas déposés.- Qui a bien pu mettre ces documents dans mes affaires, se demandel’homme de la technique ? C’est en ouvrant la chemise jaune portantla mention « Gouvernorat » avec <strong>le</strong> sceau en encre rouge tout audessus, qu’il se voit en possession du discours de 3 pages quedevrait tenir <strong>le</strong> gouverneur de Diffa ! Mais attendez ! Comments’était- il trouvé là ? A moins que <strong>le</strong> gouverneur, faisant partie ducomité d’organisation, ne se soit essayé à la technique ! Ah ! La fêtetournante, que ça tourne la tête !!!UN MARABOUT VIOLE SES TALIBÉSGARÇONS MINEURSACTUALITÉSLeDAMAGARAM 2cacher au mari. Quand <strong>le</strong> marabout qui la soupçonne d’être grosselui propose de jurer sur <strong>le</strong> Saint Coran pour <strong>le</strong>ver toute équivoque,la femme montre tant d’engouement que <strong>le</strong> mari crût en sa sincéritéet la laissa. Toutefois, pour se prémunir contre tout imprévu,l’homme déclara à la femme que si el<strong>le</strong> accouche avant six mois, ilne va pas reconnaitre l’enfant et sera répudiée. Ainsi, la femme vaaccoucher en cachette, jeta l’enfant dans un puits du village. Desvillageois vont entendre à tout hasard des cris provenant du fondd’un puitse : « Qu’est-ce qui peut pousser ces cris ? » Et <strong>le</strong>s autresde répondre : « Ca ne peut être là que <strong>le</strong>s cris d’un bébé génie ! »Laraison l’emporte fina<strong>le</strong>ment. Et naturel<strong>le</strong>ment, un volontaire seconstitue. Celui-ci saute dans <strong>le</strong> puits à l’aide d’une corde pour «faire sortir ce qui crie. » Et quel<strong>le</strong> ne fut sa surprise de découvrirune fil<strong>le</strong> en train criant à fendre l’âme au milieu de flaques d’eauentourées de serpents et d’épines ! Aussitôt, <strong>le</strong> chef du village et lagendarmerie prennent des dispositions nécessaires pour découvrirqui est la femme qui a accouché et qui a commis un tel crime ! LeSaint Coran est brandi « contre cette femme si el<strong>le</strong> ne se dénoncepas ! »Mais la femme se tait. Il a fallu que son mari, qui la soupçonnaittoujours, la dénonce à la gendarmerie. La femme, après un test,est reconnue mère de l’enfant. Une série histoires, nous rappel<strong>le</strong>pareil<strong>le</strong> forfaiture ! Il y a quelque temps de cela, un enfant d’à peineun an est retrouvé devant la porte d’un monsieur. L’enfant enquestion bien habillé était enveloppé dans du linge. Lorsque cemonsieur en sortant de chez lui voit l’enfant, sa première réactionétait de faire appel à la police. Cel<strong>le</strong>-ci prend l’enfant et <strong>le</strong> met entre<strong>le</strong>s mains de la direction de la protection de la mère et de l’enfantqui, à son tour, <strong>le</strong> place dans un orphelinat pour assurer sonsuivi.C’est aussi <strong>le</strong> cas d’un autre enfant retrouvé sur <strong>le</strong> chantier deconstruction d’une maison par un ouvrier qui travaillait sur <strong>le</strong>ditchantier. Il faut reconnaître qu’à la base de ces drames, on retrouvesouvent <strong>le</strong>s mariages forcés qui poussent <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s à quitter la maisonet à se livrer à la prostitution. Ces dernières se retrouvent dans l’incapacitéd’assurer <strong>le</strong>ur propre prise en charge et cel<strong>le</strong> de l’enfant quiva naître. Il est grand temps de se pencher sur pareil problèmes.BintoumadouTROIS MILLIONS DE FCFA VOLÉS À MIRRIAHMallam X est un dévot de Sheitan pour faire de tel<strong>le</strong>spratiques sur des petits enfants ! Il utilise un stratagèmeassez simp<strong>le</strong>. Chaque fois, à la descente de l’éco<strong>le</strong>coranique, il retient un talibé à qui il ordonne de faire <strong>le</strong> balayage dela cour. Une fois seul avec l’enfant, il prétend réciter une Fatiha debénédiction au talibé pour qu’il soit <strong>le</strong> premier de sa classe. C’estainsi qu’il frotte son sexe entre <strong>le</strong>s cuisses de l’enfant jusqu’à cequ’il jouisse. Son forfait commis, il menace <strong>le</strong> talibé de n’informerpersonne au risque d’être dernier de sa classe. Par peur de subir <strong>le</strong>schâtiments corporels, <strong>le</strong>s discip<strong>le</strong>s se taisent et ne disent mot àpersonne. Chacun ainsi gardait pour lui son petit secret en pensantqu’il est <strong>le</strong> seul à recevoir cette bénédiction et qu’il va sûrement être<strong>le</strong> premier lors de la récitation du saint texte. Et c’est un enfantb<strong>le</strong>ssé par <strong>le</strong>s actes odieux de Mallam qui dévoi<strong>le</strong>ra <strong>le</strong> sataniquemarabout.Il sera mis aux arrêts et tous <strong>le</strong>s enfants vont dénoncer cequ’ils avaient subi.Le jugement vient d’être rendu <strong>le</strong> 22 décembre. Ainsi, <strong>le</strong> maraboutécope d’un an de prison ferme avec interdiction de séjour de 5 ans àZinder et vingt mil<strong>le</strong> francs d’amende. Il doit en outre verser centmil<strong>le</strong> francs de dommage à chaque enfant violé.Que penser de cet homme? Et dire que <strong>le</strong> bon exemp<strong>le</strong> est attendudes maîtres et de surcroît de nos guides spirituels, mais voila que deschoses époustouflantes proviennent de ceux-là qui sont censés nousdonner <strong>le</strong> bon exemp<strong>le</strong>. Ces personnes se cachent derrière <strong>le</strong>paravent de la religion pour accomplir des actes répréhensib<strong>le</strong>s,voire impudiques dans certains cas, qui nuisent à la société. Allah yakiyaye.ELLE SE DÉBARASSE DE SON BÉBÉ POURSAUVER SON MARIAGE :Ayant accouché à trois reprises d’enfants illégitimes, unefemme de la région de Zinder décide de devenir pieuse etsérieuse. El<strong>le</strong> se marie avec un marabout qui voit en el<strong>le</strong>une femme repentie. Mais cette femme, en fait, ignorait qu’el<strong>le</strong>portait une grossesse de quatre mois. Grossesse qu’el<strong>le</strong> décida deDans la première semaine du mois de janvier 2010, une boutique a étémise à sac à Mirriah par des cambrio<strong>le</strong>urs. Selon <strong>le</strong>s sources, troismillions (3.000.000) de francs CFA ont été emportés. Tout cet argentparti par négligence! Comment comprendre qu’une tel<strong>le</strong> somme dorme tranquil<strong>le</strong>mentdans un tiroir d’un magasin exposé!Espérons, à l’avenir, que noscommerçants vont prendre des mesures de sécurité, et comprendre que l’argentse dépose en lieu sûr, qui est au niveau des coffres-forts de banques, là où ni<strong>le</strong>s mites ni <strong>le</strong>s vo<strong>le</strong>urs ne peuvent y avoir accès ! A bon entendeur, salut!UNE ARME À FEU RETROUVÉE DANS LE SIÈGE REGIONALDE LA CONVENTION DEMOCRATIQUE ET SOCIALE (CDS)RAHAMA DE ZINDERDans la nuit du 5 au 6 janvier 2010, une arme à feu de marque pisto<strong>le</strong>tautomatique plus un démonte-pneu ont été retrouvés au siège de ladélégation CDS Rahama. Ce sujet a suscité de nombreux commentaires.Il faut noter que ce siège partage <strong>le</strong> même périmètre avec une Agencede Banque, ce qui n’est pas sans susciter <strong>le</strong>s commentaires du communcitoyen. En plus, dans la même nuit, a eu lieu un vol dans une boutique devente d’appareils cellulaires et de cartes de recharge..Cette affaire, qui ainquiété plus d’un, étant donné <strong>le</strong> point sensib<strong>le</strong> de l’endroit, mérite très certainementune enquête. Affaire donc à suivre.Rassemblées par KoundéLE JOURNALLE DAMAGARAM SOUHAITE ÀTOUS SES LECTEURS ETLECTRICES UNE BONNE ETHEUREUSE ANNÉE 2010Mensuel d’informations généra<strong>le</strong>sN° 21- Janvier 2010


MESSAGELeDAMAGARAM 4Le Gouverneur de Zinder M.Yahaya YANDAKA honoré par SonExcel<strong>le</strong>nce Tandja MAMADOU, président de la République du NigerLe Président de la République SEM Mamadou Tandja a é<strong>le</strong>vé Yahaya Yandaka, gouverneur de la région de Zinder àla dignité de Grand Officier de l’Ordre du Mérite du Niger. C’était lors de la commémoration du 51ème anniversairede la proclamation de l’indépendance du Niger. Ce sacre qui vient à point nommé salue hautement <strong>le</strong> courage etl’engagement de M.Yahaya Yandaka qui a mené et qui continue de mener une lutte âpre contre <strong>le</strong> banditisme arméen coordonant <strong>le</strong>s opérations de récupération des armes illicites dans <strong>le</strong>s départements de Gouré où il avait étéc’estun rappel- b<strong>le</strong>ssé par <strong>le</strong>s éclats d’une grenade. Il a éga<strong>le</strong>ment facilité <strong>le</strong> retour et la réintégration socia<strong>le</strong> deplusieurs dizaines de ressortissants du département de Tanout impliqués dans <strong>le</strong>s actes de banditisme. Enfin c’estaussi à son actif que se comptabilise <strong>le</strong>s succés de plusieurs projets de développement en cours à Zinder. Toute larédaction du journal Le Damagaram se joint à son directeur pour féliciter <strong>le</strong> gouverneur Yahaya YANDAKA.Photo: Le DamBrèves ...Brèves...Brèves ...LE PRÉSIDENT DE SOUS-SECTION MNSD NASSARADE LA COMMUNE 3ÉJECTÉ POUR MAUVAISECONDUITELe samedi 02 janvier 2009 s’esttenue une AssembléeExtraordinaire de la soussectionMNSD NASSARA Commune3. Les différentes raisons qui ontmotivé <strong>le</strong> bureau à convoquer cetteconférence communa<strong>le</strong> étaient destatuer sur <strong>le</strong>s comportements duprésident de la sous-section commune3, Mr Mahaman Bazindré dit Nize lorsdes législatives 2009.Entre autresgriefs qui lui étaient imputés, figuraitune violation doublée d’uneméconnaissance et d’un méprisflagrant des textes fondamentaux duparti ; une non exécution duprogramme d’action défini par <strong>le</strong>congrès. Il est éga<strong>le</strong>ment reproché auprésident de diviser <strong>le</strong> parti en semantla zizanie entre <strong>le</strong>s militants et <strong>le</strong>smembres du bureau.Enfin, il lui estreproché d’avoir détourné, lors deslégislatives une somme équiva<strong>le</strong>nte à745. 000 francs correspondant à desappuis à la campagne.Après un rappel de sanctions prévuespar <strong>le</strong>s textes statutaires du parti, àl’issue d’un consensus des 15 présidentsprésents sur <strong>le</strong>s 17, il a été décidéd’exclure Mr Mahamane Bazindré ditNizé de son poste de président.L’intérim restant assuré par <strong>le</strong>Secrétaire Général de la sous section,M.Bouda Mazadou. Aux dernièresnouvel<strong>le</strong>s, Mr Mahaman Bazindré quis’est exprimé sur une radio privéeloca<strong>le</strong>, a déclaré que : « nul n’a <strong>le</strong>pouvoir de m’exclure de mon poste ! ».Affaire donc à suivre…LE CAMBRIOLAGE D’UNEMUTUELLE À ZINDERRELANCE LE DÉBAT DUGARDIENNAGEDans la nuit du 17 au 18décembre 2009, une caissed’une mutuel<strong>le</strong> de la place afait l’objet d’une tentative de cambriolage.Selon notre source, une porte etune fenêtre ont été défoncées, demême qu’un tiroir. Les cambrio<strong>le</strong>ursont eu des difficultés à défoncer <strong>le</strong>coffre-fort. Bilan : aucun dégâtMensuel d’informations généra<strong>le</strong>sN° 21- Janvier 2010matériel ou financier n’a été enregistré.Il faut noter que la majorité des institutionset autres compagnies sontgardées par des vigi<strong>le</strong>s qui sont, pour<strong>le</strong>ur majorité, recrutés sur <strong>le</strong> tas, sansaucune formation préalab<strong>le</strong> et sansaucune arme de protection. Et, pireencore, on ne sait même pas où setrouvent <strong>le</strong>s sièges de ces agences devigi<strong>le</strong>s qui travail<strong>le</strong>nt dans l’informel.Il n’est point rare, d’ail<strong>le</strong>urs, de voir<strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s desdites agences sepromener avec <strong>le</strong>urs agences dans<strong>le</strong>urs cartab<strong>le</strong>s! Par ail<strong>le</strong>urs, nuln’ignore quels genres de contrats lientces agents à <strong>le</strong>urs patrons d’une part, etces agences aux sociétés ou organismesqui louent <strong>le</strong>urs services d’autrepart. Pour comprendre cette situationprécaire proche de l’anarchie qui est demise dans ce secteur, Le Damagaram atenu à rencontrer <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong> del’ANPE de Zinder. Ce dernier,préférant s’en tenir à la loi du si<strong>le</strong>nce,n’a pas voulu répondre à nosquestions. Mieux, cet homme, qui, àl’évidence, interprète à sa manière <strong>le</strong>stextes de loi, est allé jusqu’à menacerde faire fermer, sans autre forme deprocès, notre journal, dans <strong>le</strong> cas où cedernier « oserait s’attaquer auxagences de gardiennage !»Nous aimerions dire à cet esprit deslois, ce juriste de classe exceptionnel<strong>le</strong>,que fermer un journal ne se fait pas surun simp<strong>le</strong> coup d’humeur d’un agentde l’ANPE ! Il doit surtout savoir que<strong>le</strong> code qui régit <strong>le</strong> travail est un. Et <strong>le</strong>code qui régit l’exercice de la presseun autre ! A moins que monsieur àl’ANPE n’ait quelque secret à cacher,ou quelque intérêt à défendre en lamatière, nous voyons très malpourquoi autant de fumée, là où nousne voyons aucun feu ! Ou peutêtre…Oui,peut-être que monsieur àl’ANPE serait al<strong>le</strong>rgique à la mise surla place publique d’une information,qui ici n’est ni plus ni moins que d’informerl’opinion nationa<strong>le</strong> qui y adroit, de l’état d’irrégularité tota<strong>le</strong> danslaquel<strong>le</strong> certaines de ces agencesrecrutent <strong>le</strong>ur personnel, et, surtout,dans quel<strong>le</strong> insécurité tota<strong>le</strong> el<strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>nt! Et c’est après des discussionsque ce responsab<strong>le</strong>, pour lâcher un peude <strong>le</strong>st, a déclaré que dans <strong>le</strong> cadre dela loi sur <strong>le</strong> travail, <strong>le</strong>s nigérienspeuvent établir un contrat verbal entreeux. Et qui serait légal ! Et entrenigériens et non nigériens, monsieur <strong>le</strong>juriste à l’ANPE, <strong>le</strong> contrat verbalserait-il aussi légal? Kundé


LeDAMAGARAM 5SPORTLUTTE TRADITIONNELLE À ZINDER :AUX GRANDS MAUX, À QUAND LES GRANDS REMÈDES ?Depuis quelques années, la lutte traditionnel<strong>le</strong> connaît quelques difficultésdans la région de Zinder. A titre d’exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> mauvais score affichélors du championnat de Tahoua. Zinder, phénomène qui n’a jamais eulieu dans l’histoire de la lutte traditionnel<strong>le</strong> au Niger, a été éliminé de lacourse au sabre avant la demi-fina<strong>le</strong>. Qu’est-ce qui est à la base de cerecul de la prestation de la région de Zinder dans ce sport dont on luireconnaît être l’un des ténors parmi <strong>le</strong>s régions du Niger ? Pour répondreà cette question, nous avons fait ce reportage qui va des origines, donc deceux-là qui ont jeté la base de la lutte à Zinder jusqu’au témoignage dejeunes ta<strong>le</strong>nts et anciens de ce sport.Elh Albachir Adam ancienencadreur et responsab<strong>le</strong> régional dela lutte.Autrefois, ici <strong>le</strong>s gens de Tahouaet de tous <strong>le</strong>s horizons se retrouvaient.Tout <strong>le</strong> monde attendla fin des récoltes. Avant qu’on necommence à s’attrouper, feu AmirouIssa nous réunit pour qu’on réfléchisseet se concerte sur la tenue de la lutte.On entoure <strong>le</strong> terrain de lutte avec destiges de mil et de sorgho. .Le terrain delutte se trouvait à côté de la mare MélaDouaram. Amirou Issa était en cemoment <strong>le</strong> président. Na kakalé était <strong>le</strong>trésorier. Il y avait éga<strong>le</strong>ment Dodoyan Batri un grand supporter de lalutte et qui avait sa maison à côté durond point Goussoub. En ce momentlà,quand on col<strong>le</strong>ctait de l’argentdestiné à à lutte, on achetait desanimaux. C’étaient <strong>le</strong>s prix que <strong>le</strong>slutteurs obtenaient s’ils gagnaient. A lafin, Ils pouvaient soit <strong>le</strong>s revendre soitpartir avec <strong>le</strong>urs gains.En ce momentdes gens comme Elh Hadj Mai Kandiliétaient encore très jeunes. Et c’étaitDodo Yan Batri qui hébergeait <strong>le</strong>slutteurs que nous retrouvions tout justeau moment où commence de la lutte.Dodo logeait <strong>le</strong>rs lutteurs. Il <strong>le</strong>s nourrissait.Il pourvoyait à <strong>le</strong>urs besoins.Ence moment de grands lutteurs venaientdu Nigéria. Il y avait des gens commeIro, Mai Damushé. En ce moment, <strong>le</strong>sBalla Kado et <strong>le</strong>s Langa Langa étaienttrès jeunes et suivaient ces grandschampions pour porter <strong>le</strong>urs effets. Onluttait en ces temps non pas pour avoirune quelconque fortune. On luttaitpour <strong>le</strong> nom ; pour <strong>le</strong> titre. C’était unequestion de prestige. Et il arrivait <strong>le</strong>plus souvent que ce que <strong>le</strong>s lutteursavaient gagné comme animaux ouautres, ils <strong>le</strong> distribuaient auxchanteurs et autres griots qui <strong>le</strong>urfaisaient des louanges.Aujourd’hui, cequi tue la lutte, c’est <strong>le</strong> manque deconviction. Le manque d’amour etd’engagement pour ce sport. Cetamour, ce désir de renommée, ontperdu <strong>le</strong>ur sens, <strong>le</strong>ur portée. L’argentest parvenu à tisser sa toi<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>cœur des lutteurs. Pour l’argent parexemp<strong>le</strong>, un lutteur aujourd’hui estcapab<strong>le</strong> de se compromettre.D’accepter de se vendre. De vendreson honneur. Autrefois, même si tudois donner la terre entière à un lutteurpour qu’il avoue forfait, il refusera de<strong>le</strong> faire. Pour lui, gagner est unequestion de vie ou de mort. Ce qu’ilfaut pour redonner toute sa nob<strong>le</strong>sse àla lutte, c’est de motiver <strong>le</strong>s jeuneslutteurs. D’abord donner l’envie auxjeunes de s’adonner à ce sport. Leurdonner de la conviction. De la force decœur. La lutte est un sport d’homme.Un sport qui montre la maturité. Laforce. La technique. L’endurance. Larecherche constante du dépassement desoi. C’est autant de va<strong>le</strong>urs qu’il fautcultiver et inculquer aux jeunes qui deplus en plus s’éloignent de ce sportpourtant nob<strong>le</strong>.Balla Kado, plusieurs fois championnational, détenteur du sabre, qui àconduit la délégation de Zinder àDiffa :Quand nous étions juste des gamins, lalutte traditionnel<strong>le</strong> était un sport deprédi<strong>le</strong>ction. C’était un jeu favori quetout jeune homme devait passer pourson initiation. Pour ma part je luttaisbien avant même que je porte mapremière tenue de lutteur. On peutévaluer cela à l’âge de sept ans. Pourma part, ma principa<strong>le</strong> activité était <strong>le</strong>commerce. Cela consistait à m’occuperdes vaches, et même des pou<strong>le</strong>ts. Jevendais en fait un peu de tout. Et àchaque fois dans notre contrée quand ily avait un lutteur invincib<strong>le</strong> qui avaitréussi à terrasser tous ses adversaires etqui restait donc invincib<strong>le</strong>, je laissaiscette activité et je venais affronter cechampion. Il arrivait que je mette desjours à <strong>le</strong> suivre dans ses randonnéesavant que je n’ai l’occasion de l’affronter.Mais à chaque fois, je sortaisvainqueur et je rentrais chez moi. Apartir de cela nous avons commencé lalutte de club. On venait à Zinder lutterà côté de la mare Méla Douaram.C’était au temps du président Diori. Onluttait comme « masse », commelutteur de secours. Depuis, j’ai faitcarrière. Avec amour. Avec un don desoi. Avec une recherche du meil<strong>le</strong>ur demoi. Concernant l’organisation de lalutte en ce moment, <strong>le</strong>s choses sont cequ’el<strong>le</strong>s sont. Maintenant ce sontmême <strong>le</strong>s lutteurs qui manquent. Lesjeunes gens ne s’adonnent plus à cesport initiatique ; aujourd’hui on marie<strong>le</strong> jeune homme à un bas âge. A p a r tcela on <strong>le</strong> laisse supporter la charge desa famil<strong>le</strong>. L’enfant est obligé d’al<strong>le</strong>rchercher de l’argent pour subvenir auxbesoins de sa famil<strong>le</strong>. Quand on prend<strong>le</strong> département de Tanout, l’exode vers<strong>le</strong> Libye nous arrache nos lutteurs. Ilfaut reconnaître qu’autrefois, <strong>le</strong> départementde Tanout est notre principa<strong>le</strong>réserve de lutteurs de la région deZinder. Maintenant Tanout manque delutteurs. Quand on prend par exemp<strong>le</strong><strong>le</strong> département de Matamèye, <strong>le</strong>sPhoto: Le DamMensuel d’informations généra<strong>le</strong>sN° 21- Janvier 2010jeunes gens partent en exode vers <strong>le</strong>Nigéria, ce qui vide <strong>le</strong> département deses jeunes lutteurs. C’est Magariaseu<strong>le</strong>ment qui a un potentiel de lutteursaujourd’hui. Mais la lutte dans cedépartement est régiona<strong>le</strong>. Et <strong>le</strong>champion régional ne peut pas faire <strong>le</strong>poids à l’extérieur. A Diffa, Zinder n’apas excellé non plus.L’appel que je lance aux responsab<strong>le</strong>sest de trouver un moyen adéquat pourrevaloriser ce sport qui fait partie denotre richesse. Aujourd’hui dès que <strong>le</strong>sjeunes commencent la lutte, ils abandonnent.Dans tel cas, on est obligé dechercher des ta<strong>le</strong>nts et de <strong>le</strong>s entretenir.Car <strong>le</strong>s champions ne naissent pas dujour au <strong>le</strong>ndemain.Maintenant onenvisage de tenir la lutte à Zinder. Ilnous est un devoir de nous apprêter dèsà présent pour pouvoir la faire dans <strong>le</strong>smeil<strong>le</strong>ures conditions de préparationpossib<strong>le</strong>s. En tant que responsab<strong>le</strong>s dece sport, nous avons <strong>le</strong> devoir dechercher de jeunes ta<strong>le</strong>nts prometteurs.Nous avons éga<strong>le</strong>ment pour tâche de<strong>le</strong>s encadrer en <strong>le</strong>s initiant aux techniques.Nousallons essayer d’al<strong>le</strong>r ducôté de Washa de Gouchi. Du côté deTanout ; Gouré, Takiéta Matamèyepour que d’ici la date nous ayons deslutteurs qui seront assez représentatifs.Car nous voulons faire en sorte quecette année Zinder retrouve son rang derégion qui est à l’avant-garde de lalutte traditionnel<strong>le</strong> au Niger comme on<strong>le</strong> lui reconnaît autrefois.MATO, un jeune lutteur de Zinder :Le lutteur se cherche. Dès que tonenfant grandit en campagne, quand ondit que El Hadj Bala Kado <strong>le</strong> cherchepour intégrer son équipe de lutte, tu tesens toi-même honoré. Quand la lutteétait ce qu’el<strong>le</strong> était, à Matamèye, onavait l’habitude de passer 13 jours entrain de lutter. Aujourd’hui on par<strong>le</strong> dela lutte de Damagaram. Aujourd’hui iln’y a plus de lutte à Matamèye. Quandon accordait de la considération aux ElHadj Bala, ces derniers organisaientdes compétitions de lutte à Matamèye.Et c’était là qu’on choisissait <strong>le</strong>slutteurs qui avaient du mérite. Nousn’avons été nul<strong>le</strong> part pour apprendrela lutte. C’est entre <strong>le</strong>s mains de cesanciens que nous avons fait nospremiers pas et que nous nous sommesperfectionnés. Mais demander à untelou à un tel de venir pour lutter n’est pasde la vraie lutte. Si on dit aux Bala etaux autres anciens de la lutte d’amenerde jeunes lutteurs, ils savent mieux quequiconque qui sont ces jeunes lutteurset où <strong>le</strong>s trouver. On doit nécessairementretourner à la base. On doitprendre la lutte par la racine et non laprendre par <strong>le</strong>s feuil<strong>le</strong>s. Aujourd’hui onpeut demander de chercher des lutteurssans même <strong>le</strong>ur donner de quoi <strong>le</strong>schercher. Ensuite quand on trouve deslutteurs ces derniers n’ont même pasde quoi laisser à la famil<strong>le</strong> pour partirl’esprit tranquil<strong>le</strong> aux lieux de compétition.Si on organise un championnat de lutteque <strong>le</strong> lutteur vienne et qu’à la fin il n’amême pas de quoi acheter du savonpour amener chez lui, je crois qu’iln’aura pas da <strong>le</strong> courage de revenirdemain. Surtout il n’aura pas beaucoupde courage pour vouloir faire de la lutteson activité puisqu’il va voir que pourlui c’est une perte de temps. Et que cesport est pratiquement sans avenir.Pour que la lutte Ce qu’il faut selonmoi est de motiver <strong>le</strong>s lutteurs. C’estde faire de la lutte un sport qui nourritson homme. Et pour cela il faut qu’onmultiplie la tenue des rencontres delutte, qu’el<strong>le</strong>s soient beaucoup pluspériodiques afin qu’el<strong>le</strong>s permettentaux lutteurs de pouvoir trouver dessources de revenus.Propos recueillis et décryptés parBello Marka


Amadou Kouran Daga est l’undes sultans qui ont régné sur lacité-état du Damagaram.Ce sultan mythique et dont <strong>le</strong>règne était entouré par un voi<strong>le</strong>de mystère, fait aujourd’huipartie des sultans <strong>le</strong>s plus citésdans la dynastie des sultans quiont gouverné sur Zinder, lacapita<strong>le</strong> de la cité-état duDamagaram.Dans « connaissance de l’histoiredu Damagaram », nous noussommes intéressés aux touspremiers actes qu’AmadouKouran Daga, Amadou l’hyènemâ<strong>le</strong> des champs de batail<strong>le</strong>,Amadou <strong>le</strong> vaillant, après qu’ilait été élu par <strong>le</strong> collège é<strong>le</strong>ctoral-c’était la toute première foisdans l’histoire du sultanat duDamagaram qu’il fallut recourirà des é<strong>le</strong>ctions pour choisir <strong>le</strong>nouveau sultan-, posa d’abord,avant de commencer véritab<strong>le</strong>mentson règne.Dans toutes ses actions,Amadou a été guidé par <strong>le</strong>sens de l’équité. Il avaithorreur de voir <strong>le</strong>s riches maltraiterou se moquer des pauvres ; ou <strong>le</strong>sforts s’imposer sans raison au faib<strong>le</strong>.Dès qu’il fut nommé sultan duDamagaram(Après que <strong>le</strong> collège é<strong>le</strong>ctoral l’aitélu, sous <strong>le</strong> regard d’un charognard,perché sur <strong>le</strong> toit du palais, et quisuivait avec attention <strong>le</strong> dérou<strong>le</strong>mentdes votes, et qui fut fina<strong>le</strong>ment abattusur ordre de Katchalla Dabouwa, unnotab<strong>le</strong>, par Harou Na Sadau, unarcher), tous <strong>le</strong>s courtisans prêtèrentserment de fidélité devant <strong>le</strong> nouveausultan, avant de se séparer. Suivant latradition, <strong>le</strong> nouveau sultan devait, enretour, jurer par <strong>le</strong> coran de ne pasHISTOIREL’HISTOIRE DU DAMAGARAMLES QUATRE FOIS TROIS JOURS D’AVANT RÈGNEDU SULTAN AMADOU KOURAN DAGAagir dans un sens contraire auxintérêts de son peup<strong>le</strong>. Mais amadourefusa de prêter serment immédiatement.La cour se disloqua et <strong>le</strong> sultan entredans son palais. Il ne devait en sortirque 3 jours plus tard. Et ce matin-là,là, il fit appe<strong>le</strong>r un certain Baarma ;- Un jour, alors que j’étais jeuneprince, dit-il, tu m’as frappé pouravoir plongé ma main dans l’écuel<strong>le</strong>contenant pourtant <strong>le</strong> repas destinéaux princes ! Aujourd’hui, ta fin asonné !Amadou chargea sur <strong>le</strong> champ Ajiyade l’exécution de Baarma. Puis il s’enretourna dans son palais3 jours après, il fit de nouveau sonapparition. Sur sa demande, uncertain Bakardé lui fut présenté. Lesultan lui tint ce langage :- Quand j’étais prince, j’ai connu unevie malheureuse ! Nous étionspauvres, mon unique femme Amina etmoi même ! Mais toi, tu étais déjàaisé, et comme tu aimais mon épouse,tu as su gagner ses faveurs, et encontrepartie, tu lui donnais de l’argentet de la kola ! Cet argent nous a ététrès uti<strong>le</strong>. Mais aujourd’hui, <strong>le</strong>s rô<strong>le</strong>sont changé. C’est moi qui suis maîtreet c’est toi mon sujet ! Rassure-toi, jene vais pas te tuer. Tu seras envoyétout simp<strong>le</strong>ment à Ifara. Après taguérison, je t’affecterai au service dema reine Amina, que tu aimes, et quetu pourras contemp<strong>le</strong>r toute ta vie !Ainsi fut fait. Amadou disparutencore dans son palais pour une autrepériode de 72 heures. Quand ilreparut, il fit appe<strong>le</strong>r un de ses voisinsdu temps où il était prince et dont <strong>le</strong>nom n’a malheureusement pas étéretenu.- Tous <strong>le</strong>s après midis, après mesprières, j’aillais m‘adosser contre tonsecco et toi, régulièrement, tu prenaisun bout de bois et tu me piquais àtravers <strong>le</strong> secco, sous prétexte que tuavais affaire à une chèvre qui risquaitde dévorer ta case ! Eh bien, sacheaujourd’hui que la chèvre est devenuelion, et <strong>le</strong> lion, lui, dévore <strong>le</strong>s hommes! Le pauvre fut confié à Ajiya quil’exécuta.De nouveau, <strong>le</strong> sultan retourna dansson palais pour 3 jours à l’issuedesquels il fit venir un nomméGaagara et son compagnon. Il <strong>le</strong>urparla en ces termes du motif de <strong>le</strong>urconvocation :-Un jour, vous veniez ici au palaischez <strong>le</strong> sultan. Vous m’aviez dépasséassis devant ma case. A côté de moi setrouvait une certaine quantité deharicot dont la vente m’avait été provisoirementconfiée par une vieil<strong>le</strong>femme d’entre mes voisines partie aupuits chercher de l’eau. Après avoirremarqué que c’étaient des haricotset que vous en aviez besoin pour voschevaux, vous fîtes demi-tour pour enacheter chacun cinq mesures de deuxcent cinquante cauris l’une ; maiscomme vous n’aviez pas d’argent survous, vous étiez partis en promettantde venir régulariser la situation.Gaagara, lui était revenu, mais pas toi,dit Amadou au second personnage.Aujourd’hui, <strong>le</strong> moment est venu depayer et tu vas payer de ta tête !Aussitôt, <strong>le</strong> bourreau du sultans’empara du condamné. Quant àGaagara, qui avait non seu<strong>le</strong>mentapporté à la vieil<strong>le</strong> ce qu’il devait,mais avait fait cadeau de la coquettesomme de deux mil<strong>le</strong> cinq cent caurisà Amadou, alors simp<strong>le</strong> prince vivantdans la pauvreté, il reçu un don de dixmil<strong>le</strong> cauris de la part du nouveausultan qui lui confia en outre lacol<strong>le</strong>cte des cent dix mesures de milque devait par an tout chef de concession;au sultan du Damagaram.C’est ainsi qu’Amadou inaugura sonrègne !Extraits de « Le sultanat duDamagaram au 18è sièc<strong>le</strong> » duProfesseur André Salifou.CHEZ hadj Ali,L’excel<strong>le</strong>nce fait la différence !LeDAMAGARAM 7ZEINABOU LAWALI :LA RÉVÉLATION DES FES-TIVITÉS CULTURELLES DU18 DÉCEMBRE À DIFFAPhoto: Le DamDiffa 2009 a été l’occasion deprésenter des ta<strong>le</strong>nts. Ilsétaient un certain MamaneGarba, conteur. Ado Ahmat Salah,comédien devenu conteur. IlliassouMamane dit Dolo de la célèbre sérieDolo et Hawaou qui a défrayé lachronique à la radio Anfani. FatiTchombiano qui est l’une desactrices phares du théâtreNigérien.Tous ces artistes reconnusavaient répondu présent à cetteimportante manifestation qui aconsacré la région de Diffa capita<strong>le</strong>de l’oralité (conte, légende, épopée etensemb<strong>le</strong> lyrique) du Niger.Mais tout à côté de ces ta<strong>le</strong>ntsconfirmés, s’est é<strong>le</strong>vée une frê<strong>le</strong>voix, qui pourtant s’est fait entendre.C’est cel<strong>le</strong> de la très jeune diseuse delégende Zeinabou Lawaly. Agée de13 ans, cette jeune artiste en herbe,s’est vue décerner <strong>le</strong> prix de la plusjeune diseuse de légende. El<strong>le</strong> a suforcer l’admiration en tenant devantun public de plusieurs milliersd’hommes et de femmes. Devant <strong>le</strong>sspots puissants qui éclairaient lascène, el<strong>le</strong> a su dire sa légende.Cela témoigne combien <strong>le</strong>s jeunesta<strong>le</strong>nts sont à encourager. Surtout àfaire découvrir. Car <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs ontbesoin d’être ressourcées. Et comme<strong>le</strong> dit <strong>le</strong> dicton « s’il manque des gensqui apprennent, la race de ceux quisavent est condamnée à s’éteindre. »Bello MarkaANFANI FM 100 MHZ Shukura Fm 105.5 MHZ Alternative Fm 99.4 MHZLa fréquence desmerveil<strong>le</strong>s à ZinderLa fréquence deréférence à ZinderOuvrir <strong>le</strong>s portes del’Avenir à ZinderMensuel d’informations généra<strong>le</strong>sN° 21- Janvier 2010


II y a de cela à peu près une année,une information alors non encoreofficiel<strong>le</strong> faisait la une des débatsau niveau des conversations tenuespar tous <strong>le</strong>s Nigériens.Progressivement, alors que cetteinformation se concrétisait endevenant de plus en plus officiel<strong>le</strong>, <strong>le</strong>sdébats s’étendaient jusqu'aux médiasnationaux, puis internationaux. C’estalors que <strong>le</strong> verdict tomba, mettant finà toute incertitude : c’est désormaisofficiel, <strong>le</strong> gouvernement annoncel’organisation d’un référendum en vuede l’adoption d’une nouvel<strong>le</strong> constitution,avec, à la c<strong>le</strong>f, une rallonge detrois ans accordés au président de larépublique, pour, selon <strong>le</strong>s dire, « luipermettre de parachever des chantiersqui ne pourront pas arriver à terme aubout de son deuxième et derniermandat constitutionnel. »Cela fit l’effet d’une bombe surnotre opposition politique qui, aprèsavoir passé une décennie à dormirsous <strong>le</strong>s cajo<strong>le</strong>s du pouvoir auquel el<strong>le</strong>était même souvent confondue, ehbien cette opposition s’est réveillée ensursaut. El<strong>le</strong> s’était mise à battre despieds et des mains pour réveil<strong>le</strong>r avecel<strong>le</strong> toute l’humanité afin de lui fairecomprendre qu’au Niger, il est entrain de se passer de si graves évènementsqu’il était nécessaire de semobiliser pour ne pas laisser faire.Nous comprenons parfaitement l’oppositiondans ce qu’el<strong>le</strong> dénonce,mais nous comprenons aussi <strong>le</strong>pouvoir, étant donné que désormais cen’est plus un secret, chacune des deuxparties se bat d’abord pour ce quil’arrange, comme quoi , la république,el<strong>le</strong>, attendra !L’opposition crie au scanda<strong>le</strong> car,défend-t-el<strong>le</strong>, rien ne justifie <strong>le</strong> changementd’une constitution, étantdonné qu’il n’y a aucun blocageconstaté et que toutes <strong>le</strong>s institutionsfonctionnent norma<strong>le</strong>ment. Ce qui estvrai .De l’autre côté, <strong>le</strong> pouvoir s’accrocheet rappel<strong>le</strong> que rien ne luiinterdit de proposer au peup<strong>le</strong> unchangement de constitution, étantdonné qu’il ne <strong>le</strong> fera que si <strong>le</strong> peup<strong>le</strong><strong>le</strong> souhaite. Ce qui est tout aussi vrai.Et <strong>le</strong> temps passa. Et comme prévupar <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier établi pour la circonstance,toutes <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions eurentlieu : d’abord <strong>le</strong> référendum, puis <strong>le</strong>slégislatives, enfin, <strong>le</strong>s loca<strong>le</strong>s.Cependant, aujourd’hui plus quejamais, <strong>le</strong> pouvoir et l’oppositioncontinuent à se tourner <strong>le</strong> dos, chacunregardant vers ses intérêts, oubliantqu’au centre, il y a <strong>le</strong>s intérêts d’uncertain Niger.A notre avis, <strong>le</strong> combat essentiel quedevait mener l’opposition était celuid’empêcher que ce scrutin eut lieu,car aussitôt qu’il se déroula, et àmoins que ses résultats ne fassentl’objet de contestations, <strong>le</strong> pouvoir enplace tenait désormais entre <strong>le</strong>s mains,<strong>le</strong>s preuves d’une incontestab<strong>le</strong> légitimité.L’opposition a donc, sur ce point là,raté son combat. El<strong>le</strong> devrait tout faireNATIONSituation politique au Niger :pour que la constitution ne soit paschangée. Et nous pensons qu’el<strong>le</strong>avait <strong>le</strong>s moyens de <strong>le</strong> faire, pour lasimp<strong>le</strong> et bonne raison suivante:même si <strong>le</strong> pouvoir agissait dans tousses droits comme aucun artic<strong>le</strong> de laconstitution ne lui interdisait d’organiserun référendum en vue deproposer une autre constitution, ilétait plus qu’évident que <strong>le</strong> Nigerconnaissait alors une appréciab<strong>le</strong>quiétude socia<strong>le</strong>, une accalmiepolitique indéniab<strong>le</strong>. Toutes <strong>le</strong>s institutionsrépublicaines étaient parfaitementen marche. Rien donc ne justifiaitvraiment un changement de constitution.Il était plus faci<strong>le</strong> pour l’opposition dedéfendre cette position, qu’il ne l’étaitpour <strong>le</strong> pouvoir de défendre la sienne.Et si l’opposition avait opté pour uncombat sur <strong>le</strong> terrain juridique, el<strong>le</strong>aurait peut-être eu raison. Le changementdes personnalités, en ces tempslà,au niveau des institutions juridiques,n’étant pas encore opéré.De toutes <strong>le</strong>s façons, là n’est pas <strong>le</strong>problème. N’a-t-on pas coutume dedire que ce qui est fait, est fait ?Ce qui intéresse <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> maintenant,c’est l’avenir. Le Niger a assez ététraîné comme ça. Ce qu’il attend, c’estqu’on <strong>le</strong> sorte de cette impasse danslaquel<strong>le</strong> l’ont mis nos hommes politiques.Ce que <strong>le</strong> citoyen attend, cesont des preuves de bonne volonté.Maintenant, ce que <strong>le</strong> peup<strong>le</strong>demande, sinon exige de la classepolitique, c’est un acte de bonne foi etLeDAMAGARAM 8Un feuil<strong>le</strong>ton tout sauf passionnant !Le 18 décembre a été l’occasionpour la jeunesse nigérienne dese retrouver. De partager.D’échanger. En un mot decommunier.Parmi <strong>le</strong>s délégationsprésentes pour commémorer <strong>le</strong> 51èanniversaire de la proclamation de larépublique, la délégation de Zinder,composée de sportifs et de culturels,était logée à l’éco<strong>le</strong> Boukari Sabo.Pour ceux qui connaissent l’histoire deDiffa, cette éco<strong>le</strong>, qui est l’une destoutes premières, et qui date du 10-01-1948, est sise non loin du gouvernorat,et de Communauté Urbaine. Dans cettemême éco<strong>le</strong> était logée une délégationde peulhs venus des départements deDiffa pour participer aux festivités.Lafête était bel<strong>le</strong>. Chaque soir, <strong>le</strong>s jeunespeuls venaient faire cerc<strong>le</strong> dans lavaste cour de l’éco<strong>le</strong> pour chanter etdanser selon <strong>le</strong>urs habitudes.Un jour, un phénomène inattenduvint briser la quiétude de la fête : dejeunes fil<strong>le</strong>s de la délégation de Zinderétaient attaquées par une légion de cesesprits qu’on nomme communémentTchatcheurs. Ces génies ont, dit <strong>le</strong>commun, « cette manie de posséder<strong>le</strong>s jeunes fil<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> corps desquelsils entrent pour vio<strong>le</strong>r <strong>le</strong>ur intimité. »Ainsi, plus de cinq fil<strong>le</strong>s connurent cetétat possessif. C’était la vraie paniqueparmi <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s ; et <strong>le</strong> désarroi parmi <strong>le</strong>sgarçons. Un fait vint faire monter latension : une des fil<strong>le</strong>s possédées, enhurlant, après avoir franchi un cordonde peulhs, alla se jeter dans <strong>le</strong>s brasd’un jeune peulh. Il fallut recourir à laforce pour dénouer son étreinte et l’arracherdu corps du jeune peulh quiparaissait lui-même dépassé par <strong>le</strong>sévénements. Pour <strong>le</strong>s jeunes gens de ladélégation de Zinder, la chose étaitentendue : <strong>le</strong>s peulhs avaient purementet simp<strong>le</strong>ment ensorcelé <strong>le</strong>urs sœurs.Et il fallait « qu’ils relâchent <strong>le</strong>ursâmes qu’ils avaient prises en otage.Sinon, c’était la guerre déclarée ! » Etune des exigences émises par <strong>le</strong>sDiffa:jeunes de la délégation de Zinder, quicomptaient parmi eux des adeptesdeTae kondo, de la boxe, et même deslutteurs traditionnels, était que <strong>le</strong>speulhs quittent immédiatement <strong>le</strong> lieud’hébergement.Très vite, se formèrent deux groupes.Deux parties adverses. Deux campsennemis.D’un côté <strong>le</strong>s jeunes deZinder, allumés, prêts à tout. Del’autre, <strong>le</strong>s jeunes peulhs, hommes etfemmes, armés de gourdins et desabres, retranchés dans un coin. Ilfallut fort à faire aux responsab<strong>le</strong>s quiconduisent ou qui encadrent <strong>le</strong>s deuxdélégations. Ce fut <strong>le</strong> temps despalabres. L’heure des négociations.Longues. Crispées. Enflammées. Puis,dépassionnées. Enfin, fraternel<strong>le</strong>s.Fina<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s peulhs, après un longconciliabu<strong>le</strong> entre <strong>le</strong> chef decampement et <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s de ladélégation, sagement, acceptèrent dequitter l’éco<strong>le</strong>. « Mieux vaut quitter. Etlaisser la paix régner. Plutôt que dede sagesse.L’union européenne a fait preuve debonne volonté en prolongeant de troismois sa période dite d’observation. Lepouvoir, pour sa part, recu<strong>le</strong> de saligne de front en <strong>le</strong>vant <strong>le</strong>s poursuitesjudiciaires prononcées contre des<strong>le</strong>aders de l’opposition et en revenantpresque instantanément sur sadécision de suspendre sa participationaux négociations suite à un communiquéde la chère CEDEAO ?L’opposition a, el<strong>le</strong> aussi, mis de l’eaudans son vin en acceptant de participerà des discutions sur <strong>le</strong> territoireNigérien. Tout cela nous réconfortebien sûr en tant que Nigériens, maisnous ne sommes pas sans inquiétudequand nous analysons <strong>le</strong> comportementde dame CEDEAO. En effet,comment comprendre que pendantque des négociations viennent à peinede commencer sous l’égide d’unémissaire envoyé par el<strong>le</strong>-même, laCEDEAO prononce un communiquédans <strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> remet en cause la légitimitéd’une des parties en discussions? C’est là un comportement de natureà saper ces discussions et <strong>le</strong>s positionsprises par cette institution depuis <strong>le</strong>début de ce problème sont loin denous rassurer. Néanmoins, <strong>le</strong>sNigériens restent optimistes etespèrent pouvoir compter sur unpossib<strong>le</strong> sursaut de patriotisme de lapart de ses principaux acteurs politiques.Omar MamaneQuand <strong>le</strong>s génies tchatcheurs s’invitent àla fête du 18 décembre ...Mensuel d’informations généra<strong>le</strong>sN° 21- Janvier 2010rester. Et de donner à l’anarchie la possibilitéde s’instal<strong>le</strong>r. »Ouf, a-t-onentendu dire. Le pire vient d’être évité.Aujourd’hui, tous ces événementsfont partie des épisodes du passé. Lespossédées ont retrouvé <strong>le</strong>ur santé. Lafête qui s’est bien passée, a été bel<strong>le</strong>.Et à la fin, tout <strong>le</strong> monde est repartichez lui…Content. Avec cet épisodequi aurait bien pu tourner à unetragédie avec effusion de sang de fils etde fil<strong>le</strong>s d’une même maison-pays, ilapparaît évident que la paix et l’unité,dans ce si court mais très instructif faitbanal qui rejoint <strong>le</strong>s faits divers, ont étéébranlées. El<strong>le</strong>s ont été, n’est-ce quedans un coin du Niger, à l’insu desautres citoyens, mises à mal. La bel<strong>le</strong><strong>le</strong>çon qui vient à notre bon sens, c’estqu’en fin de compte, l’esprit a suvaincre <strong>le</strong> cœur. La raison et <strong>le</strong> bonsens ont vaincu l’égo.Bello Marka


ARTS &CULTURELeDAMAGARAM 9Le peintre Mahamadou Bahari, alias Picasso:Chronique d’une vie de toi<strong>le</strong>sDans <strong>le</strong> cadre de la promotion de laculture de manière généra<strong>le</strong>, et desartistes singulièrement, <strong>le</strong> CentreCulturel Franco-Nigérien (CCFN) deZinder, sous la conduite de sondirecteur, Mr Jean-FrançoisBELLEFACE, a initié une série derencontres avec <strong>le</strong>s artistes de laplace. Cet exercice consiste à mettre<strong>le</strong>s artistes en face du public pour unéchange direct, vif et humain. Eneffet un tel exercice permet au public,notamment <strong>le</strong>s admirateurs, de poserà l’artiste toutes <strong>le</strong>s questions qui luitiennent à cœur. Questions quipeuvent toucher tant sa vie artistique,donc publique, que privée.Le but pédagogique de cette activitéest de rapprocher au mieux <strong>le</strong> publicdes artistes, mais aussi de réveil<strong>le</strong>r cegoût artistique qui sommeil<strong>le</strong> ennous.Le premier artiste à passer sous <strong>le</strong>feu de rampe du public est <strong>le</strong> peintreBoukari Mamadou dit MahamadouBahari, surnommé aussi affectueusementPicasso.Né en 1960 à Kountarou, unvillage du département deMirriah. Mahamadou Baharifit ses études primaires de 1967 à1974 à l’éco<strong>le</strong> mission de Zinder.Après, l’art prend <strong>le</strong> dessus sur <strong>le</strong>sétudes. Très vite, son ta<strong>le</strong>nt d’illustrateurl’amène à devenir, depuis, techniciengraphiste à l’inspection régiona<strong>le</strong>de l’alphabétisation de Zinder. Mariéà une femme, et père de sept enfants,l’homme connaît une vie artistiqueaussi prolifique. En effet, cette œuvre,riche, a fait que l’artiste a étéplusieurs fois lauréat. Il a gagné entreautres prix :-1er Prix CND en 1986 (<strong>le</strong> village deDan Dilo)-1er Prix CCFN en 1986 (Soundjata)-1er Prix 2PEB/GTZ en 1999(Mai guida da barawo)-2eme Prix fête tournante du 18Photo: Le Damdécembre Zinder 2006-1er Prix fête tournante du 18décembre Tillabéry 2008.En plus des prix, Bahari a aussiexposé ses œuvres au Niger, maiséga<strong>le</strong>ment en France.- En 1982- 1985- et 1986, au CentreCulturel Franco-Nigérien de Zinder- En 1995 à Niort en France- En 2002 au Centre Culturel Franco-Nigérien Jean Rouch de Niamey-En 2005 à Limoges en France- En 2009 au Val De Marne en FranceBahari est éga<strong>le</strong>ment illustrateur delivres pour enfants. Il en a illustré unebonne dizaine. Dans ce cadre, ilforme un tandem avec son amiécrivain de Zinder Moustapha BelloMarka à qui il a illustré de nombreuxlivres dont Karami et <strong>le</strong> cerceau éditéchez EDICEF dans la col<strong>le</strong>ctionCaméléon vert.Après cette présentation, faite par <strong>le</strong>peintre lui-même, l’on a passé à laphase des questions posées par <strong>le</strong>public, dont la première, - à toutseigneur tout honneur -, fut lasuivante :- Bahari, dis-nous, comment es-tudevenu peintre ? As-tu fréquenté uninstitut d’art ?À cette question directe, la réponse aété franche :- Je dois dire que je n’ai suivi aucuneformation. Je suis ce qu’on appel<strong>le</strong>couramment un autodidacte. Tout ceque je fais, je l’ai appris sur <strong>le</strong> tas. Jesuis élève de l’éco<strong>le</strong> de la vie,répondra Bahari. Cette réponse a visib<strong>le</strong>mentsurpris plus d’un. Et laseconde question, cette fois posée parun lycéen, semb<strong>le</strong> être liée à lapremière.- Si je veux m’initier à la peinture, quej’adore, dira ce lycéen, existe-t-il unestructure qui pourrait me former ? Outout au moins m’encadrer ?- Hélas non ! lui répondra Bahari. Laseu<strong>le</strong> structure qui permettait auxjeunes de s’initier à la peinture, c’étaitl’atelier de peinture du CCFN qui setenait une fois par semaine au Centred’Enseignement du Français. Cedernier, avec regret depuis quelquetemps, ne se tient plus.- Quel<strong>le</strong> est votre source d’inspiration? demandera une jeune demoisel<strong>le</strong>.Question assez pertinente.L’inspiration, qui fait l’œuvre, faitaussi l’artiste.- Mon environnement…La vie de tous<strong>le</strong>s jours…Un regard d’inconnu. Unsourire écrasé par la fou<strong>le</strong>. Le ventvenu de nul<strong>le</strong> part qui s’en va pourl’ail<strong>le</strong>urs. Tout ce qu’enfante <strong>le</strong>quotidien ! répondit aisément Bahari.-Combien de tab<strong>le</strong>aux avez-vous àvotre actif ? La question était certainementimprévue. Combien d’œuvres,en effet qui passent et qui tissent latoi<strong>le</strong> de fond de la vie d’un artiste ?Combien de rencontres ont été fixéessur une toi<strong>le</strong> ? De moments saisis aubout d’un pinceau ?Presque embarrassé par une questionà laquel<strong>le</strong>, en toute évidence, il nes’attendait point, l’artiste lâcha :- Des milliers !La réponse, spontanée, arracha un crid’admiration au public.Eh oui ! C’est cela l’artiste. Un ilotcaché de réalité. Une oasis perdue derêve. Un peu de soi, toujours, qu’onextrait de ses mines d’intimité, pour<strong>le</strong>s placer au bord du creuset du «partager » une conviction avec <strong>le</strong>prochain.- Comment pourriez-vous présentervotre art ?, lui demandera encorequelqu’un.- Je fais de l’art naïf, du figuratif, maisaussi de l’art pour l’art. Car, à monsens, la peinture est une question degoût. Donc d’interprétation personnel<strong>le</strong>!Une autre question qui a été posée aupeintre est de savoir si, dans <strong>le</strong> cadrede son activité, il reçoit des appuisextérieurs.-Non !-Et qui achète vos toi<strong>le</strong>s ?- La plupart du temps, ce sont <strong>le</strong>scoopérants. Les expatriés. Ils enachètent pour offrir. Ou pour envoyerà des amis. Ou pour <strong>le</strong>ur plaisirpersonnel.Cela est tout à fait vrai, Bahari. Nousn’avons pas cette tradition d’acheterdes toi<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s placer dans nossalons. Et pourtant, la toi<strong>le</strong> du peintreest une image vivante, personnel<strong>le</strong>,particulière, et surtout unique de lavie.Notons que cet événement a étéhautement salué par <strong>le</strong> public qui aémis <strong>le</strong> vœu d’en voir la tenuerégulière. L’artiste, au delà, <strong>le</strong>sartistes, <strong>le</strong> plus souvent, on en entendpar<strong>le</strong>r. Ce n’est point tous <strong>le</strong>s joursqu’on en rencontre un. Surtout s’ilssont d’aussi grande notoriété. Ilsconstituent un monument de grandeur.Comme ils sont <strong>le</strong>s témoins quipeignent par <strong>le</strong>ur plume, par <strong>le</strong>urpinceau, par <strong>le</strong>urs instantanés, par<strong>le</strong>urs œuvres, notre vécu, nous devonsêtre aussi des témoins de <strong>le</strong>urnaissance, de <strong>le</strong>ur croissance, et <strong>le</strong>saccompagner, et <strong>le</strong>s aider à atteindre<strong>le</strong>s sommets de <strong>le</strong>ur art.Moussa AngouPAGES LITTERAIRESLe jardin du Centre CulturelFranco Nigérien (CCFN) deZinder, <strong>le</strong> mercredi 23décembre, a servi de cadre aulancement d’une nouvel<strong>le</strong> manifestationintitulée « Nouvel<strong>le</strong>s plumes ».Cette soirée qui a été introduite parMoustapha Bello Marka directeur depublication du journal Le Damagaram,éga<strong>le</strong>ment écrivain de Zinder, est partied’une idée simp<strong>le</strong> mais lumineuse. Eneffet, un jeune auteur de Zinder, BachirDjibo participe au concours du jeuneécrivain avec une nouvel<strong>le</strong> intitulée «désir d’un affamé ». Cette œuvre, bienqu’el<strong>le</strong> n’ait pas été primée, se vautl’attention du jury. « Pourquoi ne pasorganiser une manifestation qui laisseraitla place aux nouvel<strong>le</strong>s plumes, touten favorisant <strong>le</strong>ur émergence ? »,demandait <strong>le</strong> directeur du CCFN,Monsieur Jean-François Bel<strong>le</strong>face.C’était l’étincel<strong>le</strong>. Bien vite un petitcomité est mis en place. Ce dernierprépare et programme une soirée culturel<strong>le</strong>.La première phase concernait la<strong>le</strong>cture proprement dite de la nouvel<strong>le</strong>« Désir d’un affamé » de Bachir Djibo,faite par Abdoulaye Louis Padonou ditDoulla, professeur au CES Birni etanimateur dans une radio privée. «Désir d’un affamé » relate l’histoired’un coup<strong>le</strong> de citoyens ordinaires quivit avec sa fil<strong>le</strong>. La famil<strong>le</strong> estdémunie. El<strong>le</strong> n’a rien à manger à telpoint que l’enfant qui n’a pour toutaliment à consommer que de la bouilliede mil, ne peut même pas se rendre àl’éco<strong>le</strong>. La situation est si diffici<strong>le</strong> que<strong>le</strong> coup<strong>le</strong> n’arrive même pas à satisfaireses désirs élémentaires. Et un jour,c’est en p<strong>le</strong>in sommeil, alors que safemme pour <strong>le</strong> conso<strong>le</strong>r à son insu <strong>le</strong>caresse, que l’homme, qui se réveil<strong>le</strong>en sursaut, demande : « est-ce de lasalade ? ». La seconde étape, très passionnante,a été un contact sur <strong>le</strong> vifentre l’auteur et <strong>le</strong> public. L’auditoire apu poser des questions directement àl’auteur. Cet instant, fort cha<strong>le</strong>ureux,a permis au public de faire descritiques et des propositions qui permettentà cette jeune plume de retravail<strong>le</strong>rson œuvre, mais éga<strong>le</strong>ment deparfaire son art pour mieux aborder defutures écritures.Les participants ontémis <strong>le</strong> vœu de voir, pour l’avenir, <strong>le</strong>stextes mis à temps entre <strong>le</strong>s mains deséventuels participants afin qu’ilspuissent en prendre connaissance etpuissent éventuel<strong>le</strong>ment apporter descritiques plus réfléchies.Un point qui aretenu l’attention du public, estl’absence d’un cadre adéquat ou d’unatelier d’écriture qui permettra auxamateurs de <strong>le</strong>cture et de littérature dese retrouver pour échanger et éventuel<strong>le</strong>mentpouvoir écrire. Un tel cadre vapermette entre autre aux artistesconfirmés et aux professeurs de <strong>le</strong>ttres,qui étaient nombreux de la partie, d’encadrer<strong>le</strong>s jeunes ta<strong>le</strong>nts, grâce auxateliers qui pourront être éventuel<strong>le</strong>mentorganisés. Le souhait de tous,fina<strong>le</strong>ment a tourné autour de l’idéeque cette initiative à saluer sepoursuive et devienne une tradition àl’avenir.Bello MarkaMensuel d’informations généra<strong>le</strong>sN° 21- Janvier 2010


NOTE D´APPEL D’OFFRECommunauté Urbaine de Zinder-CUZDans <strong>le</strong> cadre du projet Eau -A s s a i n i s s e m e n t –Environnement dans la vil<strong>le</strong>de Zinder¸ région de Zinder, laCommunauté Urbaine de Zinderfinance en collaboration avec <strong>le</strong> CG94et <strong>le</strong> SIAAP <strong>le</strong>s travaux d’équipementde 8 établissements scolaires enlatrines, points d’eau et éducation àl’hygiène et usage de l’eau dans <strong>le</strong>séco<strong>le</strong>s de la communauté urbaine deZinder. Dans ce cadre, <strong>le</strong> marché destravaux est divisé en trois (3) lotsdéfinis comme suit :LOT N° 1■CONSTRUCTION de 5 BLOCSDE LATRINES À 6 CABINES :•Eco<strong>le</strong> Birni Garcons : 1•Eco<strong>le</strong> Birni fil<strong>le</strong>s : 1•Eco<strong>le</strong> Zengou Nord : 1•Eco<strong>le</strong> Jaguingi : 2■ CONSTRUCTION DE 2 BLOCSDE LATRINES à 3 CABINES :•Eco<strong>le</strong> Zengou Nord : 2■ 4 RACCORDEMENTS DUDISPOSITIF DE LAVE MAINS AURESEAU D’ ADDUCTION D’EAU AUNIVEAU DE 4 ECOLES :•Eco<strong>le</strong> Birni Garcons : 1Eco<strong>le</strong> Birni fil<strong>le</strong>s : 1•Eco<strong>le</strong> Zengou Nord : 1Eco<strong>le</strong> Jaguingi : 1LOT N° 2■REHABILITATION DE 2 BLOCSDE LATRINES :•Eco<strong>le</strong> N’walla I•Eco<strong>le</strong> Zengou Nord■CONSTRUCTION D’UN BLOCDE LATRINE à 6 CABINES :•Eco<strong>le</strong> N’walla I■CONSTRUCTION DE 6 BLOCSDE LATRINES à 3 CABINES :•Eco<strong>le</strong> G. Malam Nord I : 2•Eco<strong>le</strong> Kara kara 3 : 2•Eco<strong>le</strong> N’walla: 1•Eco<strong>le</strong> Karkada II: 1■CONSTRUCTION D’UN BLOCDE LATRINES à 1 CABINEEco<strong>le</strong> Karkada II■DEMOLITION DE 4 BLOCS DELATRINES :• Eco<strong>le</strong> Birni Garcons : 1•Eco<strong>le</strong> Birni fil<strong>le</strong>s : 2•Eco<strong>le</strong> Jaguindi : 1DÉCOUVERTE■ 4 RACCORDEMENTS DUDISPOSITIF DE LAVE MAINS AURESEAU D’ADDUCTION D’EAUAU NIVEAU DE 4 ECOLES :•Eco<strong>le</strong> G. Malam Nord I : 1• Eco<strong>le</strong> Kara kara 3 : 1•Eco<strong>le</strong> N’walla I: 1• Eco<strong>le</strong> Karkada II: 1LOT N° 3 :ANIMATION SENSIBILISATIONET EDUCATION A L’HYGIENEET USAGE DE L’EAU DANS LESECOLES SUIVANTES :•Eco<strong>le</strong> Birni Garcons ; Eco<strong>le</strong> Birnifil<strong>le</strong>s ; Eco<strong>le</strong> Zengou Nord ; Eco<strong>le</strong>Jaguingi ;•Eco<strong>le</strong> G Malam Nord I ; Eco<strong>le</strong>Kara kara 3 ; Eco<strong>le</strong> N’walla ; Eco<strong>le</strong>Karkada II.Le dossier d´appel d’offre peut êtreconsulté pendant <strong>le</strong>s heures ouvrab<strong>le</strong>sà la communauté urbaine de Zindermoyennant <strong>le</strong> paiement d´une sommenon remboursab<strong>le</strong> de cinquante mil<strong>le</strong>(50.000) Francs CFA.Les dossiers peuvent être retirés àpartir du mardi 29 Décembre /2009 à9 heures au siège de la CommunautéUrbaine de Zinder. Sont admis àconcourir tous <strong>le</strong>s soumissionnairesqualifiés dans ce domaine résidantdans la région et répondant auxcritères de passation du présentmarché. Les offres devront êtrevalides pour une période de 120 Jourssuivant la date limite de <strong>le</strong>urdépôt.Les offres doivent être remisesà la Communauté Urbaine de Zinderau plus tard <strong>le</strong> jeudi 28 Janvier 2010à 9 heures. L´ouverture des plis serafaite <strong>le</strong> jeudi 28 Janvier 2010 à 10heures précises au siège de la communautéurbaine de Zinder en présencedes soumissionnaires ou de <strong>le</strong>ursreprésentants dûment mandatés.LE PRESIDENT DU CONSEILMAHAMAN LAMINOUSOULEYMANELeDAMAGARAM10Ml<strong>le</strong> Harira Hamidou:Une styliste modéliste hors-pairHarira est une héritière d’unefamil<strong>le</strong> de tail<strong>le</strong>ur. Son père,Hamidou est un tail<strong>le</strong>ur deson état, qui, très tôt, a donné à samère, Aichatou, fil<strong>le</strong> du grand architecteAboussa, ce virtuose de la décorationet des motifs architecturaux etqui sait si bien embellir <strong>le</strong>s devanturesdes maisons Haoussa de Zinder, <strong>le</strong>goût qui lui a permis de se lancer, el<strong>le</strong>aussi, dans la couture.Dès son plus jeune âge, Harira savait« péda<strong>le</strong>r » la machine à coudreSinger de sa mère. Mais, son vraiapprentissage de la couture, el<strong>le</strong> l’afait à l’ombre de ses deux frères :Aïssa, qui est couturière mais qui n’apas fait de la couture sa vocation. Etc’est surtout avec Sambo, l’aîné de lafamil<strong>le</strong>, qu’on nomme communémentSambo Sty<strong>le</strong>- qui a fait son apprentissagechez <strong>le</strong> couturier Alphadi, l’initiateurdu Festival International de laMode Africaine (FIMA) puis enFrance- que Harira, pour de vrai, a pufaire son vrai départ dans l’univers dela couture professionnel<strong>le</strong>.Styliste modéliste, Harira conçoit etréalise ses modè<strong>le</strong>s. Son amour pour<strong>le</strong> travail bien fait et son esprit d’initiativeont permis à cette dernière dese donner à fond dans ce métier quirelève, aujourd’hui, à la voir s’ymettre, de l’art. Sous l’impulsion del’esprit créateur qui souff<strong>le</strong> et informela matière : tissus, Bazins, Atampa,lin, soie, Turkudi, ou tissus traditionnelsTouaregs, mousseline, <strong>le</strong>ss, etcprennent forme. Les morceaux éparstrouvent chacun son sens quand <strong>le</strong>scoupons, épars se recoupent dans uneextraordinaire harmonie. Les boutsdeviennent un ensemb<strong>le</strong>. Le tout estforme. La robe de la jeune marée,comme la jupe bouffante, émergent.Harira a et participé à des concoursdont <strong>le</strong> concours des jeunes créateursà l’hôtel de la concorde où el<strong>le</strong> agagné <strong>le</strong> 3ième prix, El<strong>le</strong> a fait desdéfilés de mode dont celui de l’anniversairedu studio Flo ou celui del’anniversaire du journal Aïcha.Sa créativité et son assiduité autravail ont permis à Harira d’êtresé<strong>le</strong>ctionnée comme représentante duNiger au FIMA dans la catégoriejeunes stylistes. Et c’est avec hauteurqu’el<strong>le</strong> a conçu <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s qu’el<strong>le</strong> aprésentés et qui lui ont valu <strong>le</strong> prixd’excel<strong>le</strong>nce. Outre la couture pourfemmes, el<strong>le</strong> crée et coud desrobettes, fait de la broderie main, etcoud <strong>le</strong>s ensemb<strong>le</strong>s couvre-lit .Enartiste complète, el<strong>le</strong> fait des tresses etembellit <strong>le</strong>s mains et <strong>le</strong>s pieds desjeunes fil<strong>le</strong>s au henné dont el<strong>le</strong>dessine agréab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s motifs.Très remarquée et considérée commeun ta<strong>le</strong>nt d’avenir, Harira souriequand on lui par<strong>le</strong> de mariage. « Macarrière d’abord ! Je veux au préalab<strong>le</strong>l’asseoir. Quand el<strong>le</strong> sera bieninstallée, <strong>le</strong> mariage alors sera <strong>le</strong>bienvenu. »Bello MarkaPour aider <strong>le</strong> journal Le Damagaram, rejoignezla liste de ses abonnés. 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