Les Colloques de Menton Samedi 1 - Ville de Menton

Science et Conscience Samedi 8 octobre 2011Michèle RIVASILe coût de la maintenance des 58 réacteurs dans le respect des normes européennes est équivalentau coût de la sortie du nucléaire pour 2033. Il va de toute façon falloir commencer ledémantèlement et gérer les déchets. Il s’agit de proposer la même qualité de vie avec des appareilsélectroménagers et des lampes qui consommeront moins pour limiter le gaspillage. Il s’agit duchoix d’une société qui décide de ne pas hypothéquer le futur des générations à venir avec unediminution de toutes les énergies fossiles. Il est possible de consacrer de l’argent à la recherche dansle domaine des énergies alternatives plutôt que dans le nucléaire. Il s’agit d’un défi réaliste.Jean-Marie CHEVALIERL’énergie renouvelable n’est pas deux fois et demie plus coûteuse que le nucléaire car elle nefonctionne pas en continu. La priorité majeure doit être donnée à l’efficacité énergétique. Nousdevons développer les énergies renouvelables.De la salleL’arrêt du nucléaire en France n’empêchera pas d’autres pays de développer le nucléaire. Lespersonnes antisciences sont parfois les plus dangereuses.Michèle RIVASILe scientisme est également dangereux. Je suis scientifique pour le bien public. La France ne doitpas développer le nucléaire parce que la Chine l’a fait. Nous avons une responsabilité dansl’exportation du nucléaire dans le monde.Jean-Claude GUIBALLa décroissance énergétique risque d’entraîner une décadence de notre société déjà débordée par lesgrands pays émergents.De la salleJe suis également scientifique. L’électricité n’est pas stockable. Comment faire après la sortie dunucléaire pour avoir de l’électricité de façon raisonnable ?Michèle RIVASIIl faut diminuer d’environ 40 % notre demande d’électricité par la sobriété et l’efficacitéénergétique. 14 % de l’électricité provient de l’énergie hydraulique. L’énergie thermique au gaz, aucharbon et au pétrole pourra également être utilisée. Il s’agit de fermer progressivement lescentrales et d’augmenter les énergies renouvelables, qui ne représentent aujourd’hui qu’1 % de la20