Les Colloques de Menton Samedi 1 - Ville de Menton

La Cité des Hommes Samedi 15 octobre 2011est notoirement corrompu. Ils peuvent sembler prêts à la discussion. En réalité, ils rêvent d’instaurerleur propre dictature.De la salleJe suis lieutenant-colonel dans l’armée de l’air. J’aimerais savoir ce que pensent les conférenciersd’une éventuelle extension du printemps arabe à l’Algérie et à nos banlieues.Mathieu GUIDEREUne majorité d’Algériens estiment qu’ils ont fait leur révolution en 1988. Cette révolution adébouché sur l’islamisme et sur une décennie de violences qui ont traumatisé la population.Aujourd’hui, les Algériens hésitent. Il y a, certes, eu des manifestations en janvier 2011 et aussi plusrécemment. Mais le régime algérien maîtrise mieux qu’aucun autre les techniques de contrôle et decanalisation des foules. L’augmentation des salaires a apaisé les tensions, sans doute pasdéfinitivement.Vous avez raison de souligner le lien entre le printemps arabe et les banlieues. Les révolutions onttouché des personnes en France liées affectivement à ces pays parce qu’ils y ont des proches.Réciproquement, les Français sans lien familial avec l’autre côté de la Méditerranée ont suivi deprès ces événements parce qu’ils pressentent leur impact sur l’avenir commun. Je suppose que vousparlez plutôt des banlieues qui ne sont pas nécessairement liées aux diasporas arabes. Je pense quela conscience politique de leurs habitants n’est pas assez forte pour déclencher un mouvementd’ampleur.Ali BENMAKHLOUFLes individus ont la conscience politique du lieu où ils vivent. Les banlieues françaises sontsoumises à l’Etat de droit français. Les difficultés des banlieues sont liées aux inégalités dansl’accès aux soins, au logement et à l’éducation. Une commission avait été nommée pour décider del’inscription de la diversité culturelle dans le préambule de la Constitution. Cette commissionprésidée par Simone Weil a estimé qu’une telle inscription ne se justifiait pas dans la mesure où lepeuple français est un et indivisible. Je salue cette conclusion.Henri GUAINOLa République doit tenir ses promesses. Elle est aussi en droit d’avoir des exigences vis-à-vis deceux qui y vivent. Tous les jours, nous devons la protéger du communautarisme. Je regrette que lemot « assimilation » soit devenu tabou. Selon moi, il faut assumer une politique d’assimilation afinque ceux qui vivent sur notre territoire aient en partage une culture, une langue et une façon devivre.Il n’est pas imaginable qu’une partie, fut-elle infime, de la population française vive dans la hainede son pays.Les Colloques de Menton Penser notre Temps 18