Les Colloques de Menton Samedi 1 - Ville de Menton

Rencontres sur les Origines Samedi 1 er octobre 2011nouvelles technologies et ceux qui n’en disposent pas conserveront-ils des liens d’empathie leurpermettant de considérer qu’ils font partie de la même espèce ?La question de la post-humanité est posée. Une partie de l’humanité pourrait à terme échapper auxentraves liées à la matérialité du corps. Les sportifs de haut niveau présentent déjà certaines qualitéspost-humaines. Si les post-humains adviennent, se considèreront-ils comme des éléments évoluésde l’espèce homo sapiens ou comme des êtres distincts et supérieurs à ce groupe humain ? Maposition est plutôt pessimiste sur ce point mais j’espère que cette position sera démentie parles faits.André BRAHICL’homme a longtemps présumé que la Terre était située au centre de l’univers. Il se considère luimêmecomme un aboutissement de l’évolution. Le genre humain est donc doté d’un égo très fort.Pour ma part, il me paraît difficile de définir la vie. En effet, peut-on considérer que la reproductioncaractérise la vie sachant que des cristaux de glace se reproduisent ? La seule expérience derecherche de la vie, la mission Viking, a échoué car elle était fondée sur la réalisation de mesureschimiques plutôt que de mesures biologiques.L’exploration spatiale montre l’existence d’une immense diversité autour de nous. Il se pourraitd’ailleurs que la vie sur Terre ne soit qu’un sous-ensemble d’un phénomène beaucoup plus général.Cette hypothèse montre l’intérêt du doute en matière scientifique. J’incite les parties prenantes à laprudence : la vie est un épiphénomène plutôt que le but de l’univers. Toute pensée contraire serait laproduction de l’égo démesuré de l’homme.Notre cerveau a pour utilité de nous aider à échapper à nos prédateurs, à trouver notre nourriture età nous reproduire. Avec ce cerveau, sommes-nous réellement capables de connaître et decomprendre l’univers ? Je l’ignore.Les découvertes effectuées au cours des dernières générations sont nombreuses. Elles ontbouleversé notre mode de vie. Si la vie existe à quelques années-lumière de la Terre, nous devrionsla trouver au cours du XXIème siècle. Soyons enthousiastes mais ne nous enfermons pas dansnos certitudes.Jean-Claude GUIBALDes découvertes scientifiques de plus en plus importantes s’enchaînent à un rythme de plus en plussoutenu. Cette évolution remet en cause un certain nombre de repères, de références et deprétentions du genre humain. Elle crée une forme d’anxiété collective.J’ai été éduqué dans l’idée que tout réside dans la définition des choses. Nos intervenants indiquentpour leur part qu’ils explorent des notions qui ne peuvent pas être définies.12