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Site de Sous-Cayla Suivi biologique quinquennal – 2008-2009

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Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>Liste <strong>de</strong>s tableauxTableau 1 : rappel <strong>de</strong>s objectifs du projet. Les trois sous-périmètres sont localisés à la figure 2Tableau 2 : évaluation <strong>de</strong> l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs initiaux ITableau 3 : évaluation <strong>de</strong> l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs initiaux IITableau 4 : évaluation <strong>de</strong> l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs initiaux IIITableau 5 : synthèse <strong>de</strong>s propositions d’interventions sur le site <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong>Liste <strong>de</strong>s annexesAnnexe 1a : Carte <strong>de</strong>s milieux naturelsAnnexe 1b : Illustrations <strong>de</strong>s milieuxAnnexe 1c : Evolution <strong>de</strong> la végétationAnnexe 2a : Résultat <strong>de</strong>s cadratsAnnexe 2b : Listes <strong>de</strong>s végétaux vasculaires menacés et non menacésAnnexe 2c : Illustrations floreAnnexe 3a : Liste <strong>de</strong> l’avifaune hivernanteAnnexe 3b : Listes <strong>de</strong> l’avifaune nicheuseAnnexe 4 : Rapport <strong>de</strong> l’Etu<strong>de</strong> du peuplement piscicole sur le site <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong>Annexe 5a : Liste <strong>de</strong>s odonatesAnnexe 5b : Illustrations <strong>de</strong>s odonatesAnnexe 6 : Activités humainesviridis environnement octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>1 IntroductionL’aménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> est une mesure <strong>de</strong> compensation au renouvellement <strong>de</strong> la concessiondu barrage <strong>de</strong> Verbois. Cette mesure figure au Règlement d’application <strong>de</strong> la concession <strong>de</strong> la forcemotrice hydraulique du Rhône pour l’exploitation hydroélectrique <strong>de</strong> Verbois (24 février 1999). Saréalisation date <strong>de</strong> l’année 2002 ; elle n’a fait l’objet, avant <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>, d’aucun suivi <strong>biologique</strong> détaillé.Le suivi réalisé en <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong> s’inscrit dans une nouvelle démarche <strong>de</strong>s SIG, qui consiste à mener <strong>de</strong>ssuivis quinquennaux sur les aménagements réalisés ces <strong>de</strong>rnières années sur le Rhône (à l’instar <strong>de</strong>Planfonds et du bief <strong>de</strong> Tabary par exemple).Le diagnostic a été réalisé conformément au cahier <strong>de</strong>s charges. Le seul changement concerne legroupe <strong>de</strong>s odonates, qui remplace les rhopalocères et les orthoptères. Cette modification a été<strong>de</strong>mandée par SIG ; Elle est motivée par la valeur indicatrice plus élevée <strong>de</strong> ce groupe au regard <strong>de</strong>son cycle (aquatique et terrestre).Les groupes traités sont : milieux naturels, flore, avifaune, poissons, amphibiens, reptiles, mammifères,odonates.La fréquentation et les activités du public ont également été relevées.Le rapport s’articule en trois parties :1. Présentation du site avec rappel <strong>de</strong>s objectifs du projet et <strong>de</strong>s interventions réalisées sur le site<strong>de</strong>puis sa création.2. Etat <strong>de</strong>s lieux sur la flore, la faune et la fréquentation du public. Cette partie comprend pour chaquegroupe :• La méthodologie utilisée ;• Les résultats obtenus, sous forme <strong>de</strong> synthèses (les données complètes figurent en annexe).• L’évaluation <strong>de</strong>s résultats.• Les mesures correctives quant elles s’avèrent nécessaires.3. Bilan et synthèse <strong>de</strong>s actions. Cette <strong>de</strong>rnière partie évalue la situation actuelle au regard <strong>de</strong>sobjectifs initiaux et synthétise les actions correctrices proposées pour chaque groupe.2 Objectifs du suiviLe suivi poursuit <strong>de</strong>ux objectifs :• Etablir un état <strong>de</strong>s lieux 5 ans après la fin <strong>de</strong>s travaux ;• Définir <strong>de</strong>s actions correctrices pour atteindre les objectifs initiaux 1 (cf. chapitre 3.3) et proposer <strong>de</strong>smesures d’amélioration.1 Les actions correctrices découlent d’une part <strong>de</strong>s objectifs du projet et d’autre part <strong>de</strong>s résultats et <strong>de</strong> l’évaluation duprésent suivi.viridis environnement 1 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>Des interventions ponctuelles ont également été réalisées par la même entreprise, à savoir :2002 : Changement d’un bout <strong>de</strong> barrièreDéblai embâcles NantRemplissage niches d’érosion2003 : Curage du nantRéparation <strong>de</strong> la barrière2005 : Intervention sur le profil <strong>de</strong> l’embouchureL’entreprise SITEL SA n’est plus intervenue sur le site au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 2005 (C. MARECHAL, comm. pers.).3.3 Rappel <strong>de</strong>s objectifs d’aménagementCe rappel est issu <strong>de</strong> la notice technique sur l’aménagement <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> <strong>de</strong> février 1999.Des objectifs différents ont été définis selon trois sous-périmètres (zone amont, centrale et aval) duprojet.Tableau 1 : rappel <strong>de</strong>s objectifs du projet. Les trois sous-périmètres sont localisés à la figure 2.Objectifs flore Objectifs faune Objectifs loisirsZone amont -Restaurer les possibilités<strong>de</strong> reproduction <strong>de</strong> lafaune piscicole (truite).Conserver et aménager lasurface <strong>de</strong> délassementexistante.Zone centraleavec les îles1-2-3Recréer <strong>de</strong>s milieuxalluviaux (roselières,saulaies).Créer pour les poissonsun habitat servant <strong>de</strong>refuge lors <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s<strong>de</strong> crues et <strong>de</strong> basseseaux et <strong>de</strong> site <strong>de</strong>grossissement pour lesalevins.-Zone avalRecréer <strong>de</strong>s milieuxalluviaux (roselières,saulaies).Permettre la reproduction<strong>de</strong>s batraciens sur le site.-viridis environnement 4 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>4 Inventaires in situ4.1 GénéralitésPour chacun <strong>de</strong>s groupes traités, les sections sont structurées selon les quatre volets évoqués dansl’introduction : méthodologie, résultats, évaluation, mesures correctives.Les données existantes relatives au site ont été exploitées, les rapports dont elles sont issues figurentdans la bibliographie. On peut relever qu’il n’existe que peu <strong>de</strong> données pour <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong>,principalement en raison <strong>de</strong> son aménagement récent (2002).4.2 Milieux naturels et flore4.2.1 MéthodologieMilieux naturelsLa carte <strong>de</strong>s milieux a été réalisée à partir d’un relevé <strong>de</strong> terrain effectué le 16 juillet <strong>2008</strong>. La typologieutilisée est celle <strong>de</strong> DELARZE et al.. La photo aérienne utilisée comme fond <strong>de</strong> plan date <strong>de</strong> 2005.Carrés permanentsCinq placettes <strong>de</strong>vaient initialement être délimitées, mais en raison <strong>de</strong>s caractéristiques du site (surfaceterrestre, accessibilité) leur nombre a été revu à la baisse.Ainsi, trois carrés <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mètres sur <strong>de</strong>ux mètres ont été délimités le 18 juin <strong>2008</strong>, soit dans la partieaval et sur l’île 3 (cf. annexe 1a). Les placettes ont été marquées au moyen <strong>de</strong> piquets en bois.La réalisation du relevé <strong>de</strong> type Braun-Blanquet a consisté à noter toutes les espèces végétalesprésentes dans les placettes. Un coefficient a été attribué pour chaque espèce par strate (ici herbacéeet arbustive). Le taux <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong> la végétation est exprimé en pourcentage <strong>de</strong> la surface durelevé.Seuls les végétaux vasculaires ont été pris en compte lors du relevé.Espèces menacées et néophytesLes espèces menacées et les néophytes ont été relevées lors <strong>de</strong>s passages effectués pour établir lacarte <strong>de</strong>s milieux, ainsi qu’à partir <strong>de</strong>s espèces recensées dans les carrés permanents.4.2.2 RésultatsMilieux naturelsTrois milieux aquatiques ont été relevés :Eau avec végétation immergée vasculaire (Potamion 1.1.2)Roselière lacustre (Phragmition 2.1.2.1)Magnocariçaie (Magnocaricion 2.2.1.1)viridis environnement 5 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>5 milieux terrestres ont été relevés :Plantation d’arbustes à feuilles caduques (5.3.0)Buissons mésophiles (Pruno-Rubion 5.3.3)Roncier à Rubus fruticosus s.l. (5.3.4)Endroit piétiné humi<strong>de</strong> (Agropyron-Rumicion 7.1.1)Mosaïque entre 5.3.4 et 7.1.1La représentation cartographique <strong>de</strong>s 8 milieux recensés sur le site figure dans l’annexe 1a.La partie amont et aval non aménagée, non représentée dans l’annexe 1a, se compose d’un boisementen gran<strong>de</strong> partie artificiel (dominance <strong>de</strong>s platanes), où la strate arborée est la seule présente (fortpiétinement du sous-bois).Carrés permanentsSur les 3 carrés, on peut noter la prédominance <strong>de</strong>s graminoï<strong>de</strong>s dans la strate herbacée (Carex sp,Phalaris arundinacea L. et Phragmites australis (Cav.) Steud.) avec une répartition différente (espèceset recouvrement) pour chaque cadrat (cf. annexe 2a). A signaler également la présence d’espècesligneuses (5 espèces) sous forme <strong>de</strong> plantule.La strate arbustive est composée d’essences introduites comme le Merisier et la Viorne obier(plantation lors <strong>de</strong> l’aménagement) et venues naturellement comme l’Erable sycomore et le Peupliernoir.Espèces menacées et néophytesLes visites <strong>de</strong> terrains ont permis <strong>de</strong> relever 64 espèces vasculaires sur la partie terrestre <strong>de</strong>l’aménagement et dans le canal, les chenaux et l’étang. La liste complète <strong>de</strong>s espèces figure à l’annexe2b.Peu d’espèces présentes sont considérées comme menacées au niveau genevois et suisse. Seules3 figurent sur la liste rouge cantonale (Carex pseudocyperus L., Equisetum fluviatile L., etMyriophyllum spicatum L.) et 2 sur la liste rouge nationale (Carex pseudocyperus L. etSchoenoplectus tabernaemontani (C.C.Gmel.) Palla).Au niveau <strong>de</strong>s néophytes, on peut relever la présence <strong>de</strong> 4 espèces inscrites sur la liste noire(Buddleja davidii Franchi., Elo<strong>de</strong>a nuttalii (Planch.) H.St.John, Robinia pseudoacacia L. et Solidagogigantea Aiton) et une sur la liste <strong>de</strong>s espèces à surveiller (Erigeron annuus (L.) Desf.s.str.).On peut noter également la présence d’une espèce horticole présente sur le site avant les travaux(Platanus sp) sous forme <strong>de</strong> rejets <strong>de</strong> souches et <strong>de</strong> jeunes plants.4.2.3 EvaluationMilieux naturelsOn observe un très fort effet <strong>de</strong> mosaïque au niveau <strong>de</strong>s milieux terrestres. Les limites <strong>de</strong>s milieuxaquatiques sont plus précisément définies.On peut constater que les objectifs en termes <strong>de</strong> végétalisation sont en partie atteints (cf. annexe 1c).Des milieux comme la haie ou les roselières se sont bien développées, au contraire <strong>de</strong>s milieux« forestiers » qui se sont peu développés.viridis environnement 6 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>On peut en partie imputer cette situation au manque d’entretien qui a prévalu entre 2006 et <strong>2008</strong>. Celaa permis aux ronciers <strong>de</strong> croître au dépend <strong>de</strong>s jeunes arbres. Les conditions pédologiques (saturationdu sol en eau) ont pu également jouer un rôle, ne permettant pas une croissance optimale <strong>de</strong>s jeunesplants et boutures au moment <strong>de</strong> leur reprise.On observe néanmoins le développement plus ou moins isolé <strong>de</strong> ligneux arborescents (saules et aulnesnoirs), notamment au sein <strong>de</strong>s ronciers, qui indiquent le caractère temporaire <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers (milieu <strong>de</strong>transition). Ces jeunes arbres sont issus <strong>de</strong>s plantations, mais aussi pour une partie apparusnaturellement.La surface et la <strong>de</strong>nsité d’herbier aquatique ont fortement diminué <strong>de</strong>puis le relevé effectué dans lecadre <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la végétation aquatique du Rhône genevois (GREN 2004). Il occupait alors l’entier<strong>de</strong> la surface en eau, alors qu’aujourd’hui il n’est formé que <strong>de</strong> quelques zones discontinues.Cette diminution pourrait être due aux modifications du substrat (apport d’éléments fins sur le fond) et àla croissance <strong>de</strong>s végétaux ligneux qui, par l’ombre portée, sont défavorables au développement <strong>de</strong>sherbiers dans le canal <strong>de</strong> grossissement.Carrés permanentsLes 3 carrés sont caractérisés par le faible nombre d’espèces herbacées présentes (11 espèces) et parla dominance <strong>de</strong>s graminoï<strong>de</strong>s au sein <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières (6 espèces sur 11). Une partie <strong>de</strong>s graminées(Phalaris arundinacea) provient du semi réalisé lors <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> végétalisation.On peut noter également la présence sur l’ensemble <strong>de</strong>s carrés d’espèces ligneuses dans les stratesherbacée et ligneuse. Une partie (Prunus avium et Viburnum opulus <strong>de</strong> la strate arbustive) correspondaux plantations réalisées à l’origine du projet. L’autre partie correspond à une installation naturellefacilitée probablement par l’absence d’entretien <strong>de</strong>puis 2005.Il est difficile d’établir un pronostic sur la croissance futur <strong>de</strong> ces plantules d’arbres issu <strong>de</strong> semisnaturels.Espèces menacées et néophytesLes néophytes ne représentent pour l’instant pas un problème majeur. Les foyers ne sont pas étenduset ne paraissent pas coloniser rapi<strong>de</strong>ment la zone (concurrence <strong>de</strong>s autres végétaux). Néanmoins, si<strong>de</strong>s travaux d’entretiens sont planifiés, il est important <strong>de</strong> les éradiquer, afin d’empêcher undéveloppement plus massif.4.2.4 Actions correctricesLa gestion <strong>de</strong> la végétation présente doit répondre à <strong>de</strong>s objectifs divers et parfois contradictoires. Ainsi,si le développement <strong>de</strong>s essences ligneuses à bois blanc est favorable au Castor, il sera défavorable àcertains groupes d’invertébrés, notamment aux odonates qui apprécient pour la plupart <strong>de</strong>s milieuxouverts.L’entretien <strong>de</strong>vra donc prendre en compte ces besoins contrastés par une approche sectorielle.viridis environnement 7 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>4.3 Avifaune4.3.1 MéthodologieAvifaune hivernanteLe relevé <strong>de</strong> l’avifaune hivernante a été réalisé lors <strong>de</strong> six passages entre début décembre et fin février(5/18/30.12, 8.1 et 5/28.2). Les observations ont initialement été faites <strong>de</strong>puis les <strong>de</strong>ux rives, commeproposé dans le cahier <strong>de</strong>s charges. Mais la faible quantité d’oiseaux stationnant sur le Rhône <strong>de</strong>vant lesite et les bonnes conditions d’observation <strong>de</strong>puis l’amont ont permis <strong>de</strong> rapi<strong>de</strong>ment simplifier lesrecensements, en effectuant les comptages uniquement <strong>de</strong>puis la rive droite. Les oiseaux présentsdans les chenaux ont également été recensés, <strong>de</strong>puis le chemin <strong>de</strong> rive et <strong>de</strong>puis la digue.Avifaune nicheuseLes espèces nicheuses ont été recensées sur l’ensemble du périmètre aménagé et sur les environsimmédiats. La métho<strong>de</strong> appliquée est celle <strong>de</strong> l’Atlas <strong>de</strong>s oiseaux nicheurs du canton <strong>de</strong> Genève(LUGRIN et al. 2003), soit trois passages dès l’aube, entre fin avril et mi juin. Les recensements ont étéeffectués à la vue et à l’ouïe.Dans le cas du site <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong>, un premier passage le 28 avril et un <strong>de</strong>uxième le 26 mai ont étésuffisants pour évaluer l’occupation du site et <strong>de</strong>s alentours.Cette métho<strong>de</strong> permet <strong>de</strong> recenser les passereaux et d’autres familles d’oiseaux chanteurs et/outerritoriaux (colombidés et picidés par exemple). Les palmipè<strong>de</strong>s ont été relevés lors <strong>de</strong> chaquepassage, la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Atlas <strong>de</strong>s oiseaux nicheurs du canton <strong>de</strong> Genève n’étant pas suffisante pourles recenser.En parallèle aux relevés <strong>de</strong> terrain, la base <strong>de</strong> données www.ornitho.ch a été consultée pour lescompléter, ce qui permet <strong>de</strong> documenter la nidification du Harle bièvre <strong>de</strong>puis 2005.4.3.2 RésultatsAvifaune hivernanteCe sont au total 10 espèces qui ont été observées sur le site. Le plan d’eau refuge est fréquenté par<strong>de</strong>s espèces comme la Sarcelle d’hiver, le Râle d’eau et la Poule d’eau, qui y trouvent une certainetranquillité. Le Râle d’eau semble même y trouver suffisamment <strong>de</strong> quiétu<strong>de</strong> pour y stationner pendantau moins un mois. Les effectifs sont toutefois très mo<strong>de</strong>stes, en rapport avec la surface du site (1-2individus par espèce).Dans un rayon plus élargi, 6 nouvelles espèces apparaissent. Ces espèces stationnent sur le Rhône(Grèbes castagneux et huppé, Harle bièvre et Foulque macroule) ou ses berges (Canard colvert,Cincle plongeur et Bergeronnette <strong>de</strong>s ruisseaux). Aucune <strong>de</strong>s espèces ne présentent <strong>de</strong>s effectifsimportants (cf. tableau <strong>de</strong> l’annexe 3a).L’activité <strong>de</strong> pêche à la sortie du chenal et <strong>de</strong>vant le mur a été constatée pour le Grèbe castagneux etle Harle bièvre. Elle n’a pas été relevée le long <strong>de</strong> la rive droite en amont et en aval.viridis environnement 8 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>Avifaune nicheuseLe site est caractérisé par une diversité d’espèces nicheuses et une <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> territoires faibles. Ceconstat s’applique aussi bien aux oiseaux terrestres qu’aquatiques (cf. annexe 3b).La majorité <strong>de</strong>s espèces et <strong>de</strong>s territoires du site se situent dans la partie amont et aval arborisée. Cesont <strong>de</strong>s cavernicoles, qui comme le Pigeon colombin, utilisent les cavités <strong>de</strong>s platanes.Les roselières n’ont abrité qu’un seul couple <strong>de</strong> Foulque macroule en <strong>2008</strong>, dont il semble bien qu’ils’agisse du premier cas <strong>de</strong> nidification à <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong>.Le cordon boisé qui bor<strong>de</strong> le site abrite une avifaune caractéristique <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> milieu moyennementdiversifié avec 18 espèces (cf. annexe 3b).4.3.3 EvaluationAvifaune hivernanteLe site présente une diversité moyenne avec 9 espèces hivernantes recensées. Ce secteur du Rhônen’abrite sur l’ensemble <strong>de</strong> son linéaire (<strong>de</strong> la Jonction <strong>de</strong> l’Arve et du Rhône à la roselière d’Aïre) qu’unepetite proportion <strong>de</strong> l’effectif hivernant du secteur OROEM.Le dérangement induit par la forte fréquentation du public (le site se trouve dans un espace <strong>de</strong> libertépour les chiens et proche <strong>de</strong> zones rési<strong>de</strong>ntielles importantes) ainsi que sa faible taille et sescaractéristiques environnementales (fort courant sur le Rhône, pas d’interface eau-terre développé) nepermettent le stationnement d’hivernants en nombre important.Avifaune nicheuseLa faible utilisation du site par les passereaux pour leur nidification s’explique probablement par safaible superficie et par l’absence <strong>de</strong> strate arborée.L’absence d’espèces liées aux roselières, comme la Rousserolle effarvatte ou la Poule d’eau, estprobablement due au développement actuel insuffisant <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières.Le site semble favorable aux femelles <strong>de</strong> Harles bièvres qui le fréquentent avec leur nichée. Laprésence <strong>de</strong> cette espèce piscivore sur un site <strong>de</strong>vant favoriser le développement <strong>de</strong>s alevins <strong>de</strong> truitepourrait être problématique. La conception du site (présence <strong>de</strong> cache) <strong>de</strong>vrait permettre à ces <strong>de</strong>rniersd’échapper en partie aux harles. Cette présence n’est que ponctuelle dans le temps et les poussinsaprès quelques jours sont emmenés sur d’autre secteur du Rhône.4.3.4 Actions correctricesAvifaune hivernanteDe par la situation du site, il paraît difficile d’améliorer les conditions d’accueil <strong>de</strong>s hivernants. Malgrétout, si l’on veut garantir la quiétu<strong>de</strong> du site, il est important que les entretiens futurs prennent encompte cet élément, en maintenant une barrière végétale physique et visuelle suffisante.De plus, l’impossibilité d’accès à la digue est un élément qui favorise la tranquillité <strong>de</strong>s oiseaux (lors <strong>de</strong>l’hiver 2007-<strong>2008</strong>, un tronc permettait <strong>de</strong> rejoindre la digue à pied sec, ce qui a accessoirement facilitéles recensements mais qui, par la présence régulière <strong>de</strong> visiteurs, a probablement réduit l’attrait du sitepour certains hivernants farouches).viridis environnement 9 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>Avifaune nicheuseLe site semble très favorable à la nidification du Harle bièvre. Toutefois il est important <strong>de</strong> ne pasfavoriser cette espèce dans ce secteur en y installant <strong>de</strong>s nichoirs par exemple.Un futur entretien du site <strong>de</strong>vra garantir sa tranquillité, facteur permettant la nidification d’espèces ayantdéjà occupé la zone (Canard colvert et Foulque macroule) et d’espèces qui pourraient s’y installer dansle futur (Grèbe castagneux, Poule d’eau et Rousserolle effarvatte).4.4 Poissons4.4.1 GénéralitésLa partie concernant le Recensement semi-quantitatif <strong>de</strong> la faune piscicole <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> est reprise<strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> l’Institut Terre-Nature-Paysage <strong>de</strong> l’école d’ingénieurs <strong>de</strong> Lullier. Les documentscomplets se trouvent à l’annexe 4.4.4.2 MéthodologieFrai <strong>de</strong>s truitesL’évaluation du frai <strong>de</strong>s truites a été réalisée par recherche visuelle <strong>de</strong> géniteurs ou d’indice d’activité <strong>de</strong>frai (substrat «gratté » par exemple) <strong>de</strong>puis la rive. Trois passages ont été effectués au mois <strong>de</strong>décembre (5/18/30.12.08) et un au mois <strong>de</strong> janvier (08.01.09).Recensement <strong>de</strong> la faune piscicoleLes pêches électriques ont été réalisées le 28 août <strong>2008</strong> et le 12 mai <strong>2009</strong>. Les dates <strong>de</strong> ces pêchesont été fixées <strong>de</strong> manière à offrir le meilleur échantillonnage possible (fin <strong>de</strong> l’été : évaluation <strong>de</strong> lafréquentation estivale et <strong>de</strong> la reproduction <strong>de</strong>s cyprinidés ; printemps : évaluation <strong>de</strong> la reproductionéventuelle <strong>de</strong>s salmonidés).Les prospections ont été réalisées par pêche électrique, utilisant un moteur type Honda 4-temps 4.5kWmis à disposition par la Direction Générale <strong>de</strong> la Nature et du Paysage (DGNP). Tous les poissonscapturés ont été i<strong>de</strong>ntifiés, mesurés et pesés. Pour les espèces les plus abondantes, <strong>de</strong>s classes <strong>de</strong>tailles ont été constituées (tous les 10 mm) afin d’analyser la structure démographique <strong>de</strong> la population.La pêche électrique a été réalisée sur trois secteurs, présentant chacun <strong>de</strong>s conditions hydrologiques etmorphologiques propres.4.4.3 RésultatsFrai <strong>de</strong>s truitesAucun géniteurs ou indices <strong>de</strong> reproduction n’ont été observés.Recensement <strong>de</strong> la faune piscicoleLa première pêche a permis la capture <strong>de</strong> 12 espèces <strong>de</strong> poissons, dont 8 espèces <strong>de</strong> cyprinidés etune espèce exotique indésirable (perche soleil) au sens <strong>de</strong> l’Ordonnance relative à la loi fédéralesuisse sur la pêche (OLFP, RS 923.01). Lors <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> campagne, seules 6 espèces ont étéviridis environnement 10 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>inventoriées, dont 3 espèces <strong>de</strong> cyprinidés et une nouvelle espèce, en l’occurrence la Loche franche.Ce sont donc au total 13 espèces qui ont été recensées sur le site.Parmi ces 13 espèces capturées lors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux campagnes, <strong>de</strong>ux figurent sur liste rouge : le Barbeaufluviatile et l’Epinoche. Ces <strong>de</strong>ux espèces présentent un statut <strong>de</strong> menace NT ou « potentiellementmenacées ». Pour le barbeau, ce statut est essentiellement dû à <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> dégradation <strong>de</strong> sonhabitat. Pour l’épinoche, espèce non originaire du bassin du Rhône, c’est plutôt l’aire <strong>de</strong> distributionrestreinte <strong>de</strong> l’espèce sur le territoire suisse qui lui a conféré ce statut. Pourtant, autrefois confinée à larégion bâloise, l’épinoche a été largement répandue, notamment par les aquariophiles, et coloniseactuellement bon nombre <strong>de</strong> cours d’eau du bassin du Rhin et du Rhône. La prolifération <strong>de</strong> cetteespèce hors <strong>de</strong> son aire naturelle <strong>de</strong> répartition serait susceptible <strong>de</strong> porter atteinte à la fauneautochtone (PEDROLI 1991).Il est intéressant <strong>de</strong> noter la présence <strong>de</strong> la Vandoise, cyprinidé peu fréquent dans le bassinlémanique, pourtant très présent plus en aval dans le bassin du Rhône. L’espèce, non menacée auniveau <strong>de</strong> la Suisse, présente néanmoins une sensibilité aux aménagements et à la pollution (KEITH1992).L’absence <strong>de</strong> captures <strong>de</strong> salmonidés est à relever.4.4.4 EvaluationFrai <strong>de</strong>s truitesComme lors du suivi <strong>de</strong>s frayères dans le Rhône urbain réalisé en 2004, aucun indice <strong>de</strong> frai n’a étérelevé sur le site <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong>. Les truites, espèces cible <strong>de</strong> cet aménagement, n’y trouvent trèsvraisemblablement pas les conditions nécessaires pour la reproduction.Les facteurs limitants actuels sont les mêmes que ceux énoncés dans la conclusion du rapport sur lesuivi <strong>de</strong>s frayères dans le Rhône urbain (ECOTEC 2004), à savoir « l’absence <strong>de</strong> charriage naturel <strong>de</strong>graviers, la tendance au « pavage » du lit, l’envahissement par la moule zébrée et la sédimentation ».Le marnage important observé est certainement aussi un facteur négatif.Recensement <strong>de</strong> la faune piscicoleL’inventaire piscicole du canton <strong>de</strong> Genève (SFPNP, 2003) a répertorié 28 espèces <strong>de</strong> poissons sur leRhône genevois. Le rapport s’appuie sur les données recueillies dans le cadre du suivi du Seujet, <strong>de</strong>1988 à 1999, ainsi que sur <strong>de</strong>s inventaires par pêches électriques réalisées en juin 2000. Ainsi, 25espèces ont été capturées lors du suivi du Seujet, et seulement 18 au cours <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> pêchesélectriques.Sur les 13 espèces répertoriées à <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong>, 10 ont été capturées lors <strong>de</strong>s inventaires <strong>de</strong> 2000. Laperche-soleil n’a été recensée qu’au niveau du Seujet. Enfin, <strong>de</strong>ux espèces n’ont jamais étérépertoriées : la Vandoise et le Carassin argenté (ou carpe prussienne).D’une manière générale, le peuplement piscicole du site <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> correspond au peuplement duRhône genevois. La différence majeure reste l’absence totale <strong>de</strong> salmonidés. Certains cyprinidés n’ontpas été recensés, comme le rotengle, le vairon ou le goujon. Cependant, le type <strong>de</strong> pêche n’acertainement pas permis une capture exhaustive <strong>de</strong> toutes les espèces présentes sur le site.La pêche <strong>de</strong> mai <strong>2009</strong> a montré que le site abritait nettement moins d’espèces et d’individus qu’en août<strong>2008</strong>. Les cyprinidés étaient en particulier moins représentés. Une partie d’entre eux occupent le site unpeu plus tard dans la saison (fraie). L’absence du Brochet au printemps s’explique par les ressourcesalimentaires limitées à cette saison (pas <strong>de</strong> poissons fourrage).viridis environnement 11 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>La campagne <strong>de</strong> mai a permis <strong>de</strong> confirmer que le chenal ne permet pas l’accueil, en l’état actuel, <strong>de</strong>juvéniles <strong>de</strong> salmonidés. Il est difficile d’évaluer si les conditions écomorphologiques sont réunies pourpermettre le grossissement <strong>de</strong>s juvéniles, <strong>de</strong> par l’absence <strong>de</strong> reproduction sur le site et sur une gran<strong>de</strong>partie du Rhône à l’amont. Il est par contre certain que le marnage important auquel est soumisl’aménagement a une inci<strong>de</strong>nce significative sur le peuplement piscicole présent et aurait un impactimportant sur les jeunes salmonidés.4.4.5 Actions correctricesLa frayère <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> n’est pas exploitée par les truites durant la fraie. Les raisons sont à chercherdans les conditions peu propices pour l’espèce, <strong>de</strong> manière générale sur le Rhône genevois et pluslocalement à <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> (notamment marnage important et substrat pas optimal malgré l’entretienrégulier).Dans les conditions actuelles d’exploitation hydroélectrique du fleuve, les caractéristiqueshydromorphologiques et d’écoulement au niveau <strong>de</strong> la frayère artificielle ne sont pas modifiables, enparticulier en ce qui concerne le marnage. Des actions correctrices ne sont donc pas envisageables.4.5 Amphibiens4.5.1 MéthodologieLa méthodologie appliquée pour le suivi <strong>de</strong> se groupe s’apparente à celle utilisé par le KARCH dans lecadre <strong>de</strong>s suivis <strong>de</strong>s sites d’importance nationale pour les batraciens. Elle comprend les observationsvisuelles à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> lampes (torches, frontales), l’écoute, l’écoute subaquatique à l’ai<strong>de</strong> d’hydrophoneset la pose <strong>de</strong> nasses (relevées le matin suivant). L’ensemble du site à été prospecté à trois reprises à latombée <strong>de</strong> la nuit, entre le 12 mars et le 25 septembre <strong>2008</strong>.4.5.2 RésultatsSeules 3 espèces ont été trouvées sur le site : le Crapaud commun (18 3 ), le Triton alpestre (7 3 ) et laGrenouille rieuse (50 3 ). La première possè<strong>de</strong> le statut d’espèce vulnérable sur la Liste rouge, le Tritonalpestre est non menacé et la Grenouille rieuse (espèce introduite) n’est pas évaluée (SCHMIDT et al.,2005).Elles semblent toutes se reproduire sur le site et comportent un nombre suffisant d’adultes pour s’ymaintenir.4.5.3 EvaluationCes espèces font parties <strong>de</strong>s plus communes sur le canton <strong>de</strong> Genève, mais la petite zone humi<strong>de</strong> <strong>de</strong><strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong>, avec quelques étangs privés situés autour du chemin du Nant-<strong>Cayla</strong> forment les reliquesd’une population dont la seule connexion est le Rhône et ses berges.3 Nombre maximum d’adultes observés. Populations probablement plus importantes.viridis environnement 12 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>Des observations non confirmées <strong>de</strong> Grenouilles rousses ou agiles datant <strong>de</strong> 2004 n’ont pas pu êtreconfirmées lors <strong>de</strong> ces visites, mais la (leur) présence ponctuelle est possible. L’observation plusancienne d’une Salamandre tachetée est quant à elle très certainement liée à un déplacementanthropique, le débit d’étiage du Nant <strong>de</strong> <strong>Cayla</strong> ne permettant pas le développement <strong>de</strong> larves.4.5.4 Actions correctricesL’atterrissement <strong>de</strong> l’étang actuel est inévitable, et une action <strong>de</strong>vra être engagée à moyen terme (5-10ans) pour y remédier. Deux types d’actions complémentaires sont envisageables : fauche régulière <strong>de</strong>sroseaux lors d’autres interventions sur le site (léger) et/ou curage complet du plan d’eau (lourd).Si la surface nécessaire est disponible, <strong>de</strong> petites dépressions (< 1m 2 ) allégeraient la compétition entreces trois espèces.Les milieux terrestres alentours sont probablement suffisants (forêt riveraines), mais <strong>de</strong> petits habitats(tas <strong>de</strong> branches, blocs, souches) favoriseraient l’hivernage et la survie <strong>de</strong>s juvéniles, d’autant que lapression sur les zones bâties augmente.4.6 Reptiles4.6.1 MéthodologieL’inventaire <strong>de</strong>s reptiles présents sur le site s’est fait d’après <strong>de</strong>s observations directes ou d’indices lors<strong>de</strong> visites réalisées pour d’autres groupes.4.6.2 RésultatsSeul le Lézard <strong>de</strong>s murailles a été contacté en périphérie du site. L’espèce est présente en faibleeffectif le long du chemin <strong>de</strong> berge en pied <strong>de</strong> pente. Il possè<strong>de</strong> le statut LC ou non menacé (ListeRouge 2005).4.6.3 EvaluationLe site paraît actuellement peu favorable aux reptiles. Cette situation peut s’expliquer en partie par lasituation d’isolement dans lequel il se trouve par rapport à <strong>de</strong>s secteurs du Rhône plus favorable. Lasurface réduite <strong>de</strong>s espaces ensoleillés est également un facteur limitant. Il représente néanmoins unrelais entre l’Arve en amont et la partie aval du Rhône.4.6.4 Actions correctricesLa mise en place <strong>de</strong> tas <strong>de</strong> branches (abris) et <strong>de</strong> tas <strong>de</strong> végétaux herbacés (reproduction) issus <strong>de</strong>l’entretien du site, rendrait le site plus attractif pour ce groupe, notamment pour une espèce aquatiquecomme la Couleuvre à collier.viridis environnement 13 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>4.7 Odonates4.7.1 MéthodologieLes odonates ont été inventoriés lors <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux passages le 19 juin et le 18 août. Ils ont été réalisés enmilieu <strong>de</strong> journée dans <strong>de</strong>s conditions météorologiques favorables (absence <strong>de</strong> couverture nuageuse).La détermination <strong>de</strong>s espèces s’est faite à vue ou après capture <strong>de</strong>s individus.Les différents habitats présents sur le site <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> (berge du Rhône, étang, canal, lagune etmilieux terrestre) ont été parcourus.4.7.2 RésultatsCe sont au total 12 espèces qui ont été observées sur le site. L’ensemble <strong>de</strong>s espèces possè<strong>de</strong>nt lestatut <strong>de</strong> menace LC ou non menacé (Liste Rouge 2002). Le site <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> abrite <strong>de</strong>s odonatescaractéristiques <strong>de</strong>s eaux courantes comme les Calopteryx vierge et éclatant observées au bord duRhône et le long du canal. Les autres libellules sont ubiquistes ou liées aux eaux stagnantes (cf. annexe5a). L’ensemble du cortège observé présente <strong>de</strong>s populations faibles.4.7.3 EvaluationLa présence <strong>de</strong> milieux lentiques et lotiques, ainsi que la mosaïque <strong>de</strong> structures en milieu terrestrepermet le développement d’une diversité moyenne. L’observation <strong>de</strong> comportements reproducteurs(défense <strong>de</strong> territoire, tan<strong>de</strong>m et ponte) pour une partie <strong>de</strong>s espèces indique que le site leur permet <strong>de</strong>réaliser la totalité <strong>de</strong> leur cycle.La faible taille <strong>de</strong>s populations observées est due en partie à la qualité médiocre <strong>de</strong>s habitats présents(les conditions météorologiques jouent également un rôle dans cet état <strong>de</strong> fait).L’artificialisation prononcée <strong>de</strong> l’interface eau-terre (enrochements, ouvrages en bois) limiteprobablement la disponibilité en abris pour le développement <strong>de</strong>s larves et <strong>de</strong> fait la taille <strong>de</strong>spopulations présentes.La couverture totale <strong>de</strong> l’étang est également un facteur limitant pour <strong>de</strong>s espèces exigeant unminimum <strong>de</strong> dégagement du plan d’eau.Le site permet également <strong>de</strong> par sa situation abritée <strong>de</strong> servir comme relai dans le déplacement <strong>de</strong>sodonates, comme le montre l’observation d’un mâle d’Orthetrum sp non territorial à fin juillet <strong>2008</strong>.L’Atlas <strong>de</strong>s odonates du canton <strong>de</strong> Genève fournit peu <strong>de</strong> données relatives au Rhône, permettant ainsidifficilement <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s comparaisons qualitatives avec d’autres sites.4.7.4 Actions correctricesIl est important <strong>de</strong> conserver la mosaïque <strong>de</strong> milieux existant ainsi qu’un bon ensoleillement tant auniveau terrestre qu’aquatique.La fauche <strong>de</strong> l’étang permettrait probablement d’augmenter sa disponibilité comme site <strong>de</strong> ponte.viridis environnement 14 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>4.8 Mammifères4.8.1 MéthodologieLe diagnostic a été établi sur la base d’observations directes ou d’indices. Les données ont étécollectées lors <strong>de</strong>s visites effectuées pour les autres groupes.4.8.2 RésultatsDes indices <strong>de</strong> Castor ont été relevés sur le site (coupes <strong>de</strong> saules et d’aulnes et dépôt <strong>de</strong> castoréum).Cette espèce est notée comme en danger d’extinction dans la Liste Rouge <strong>de</strong>s mammifères menacés<strong>de</strong> Suisse (Liste Rouge 1994).L’Ecureuil roux est bien présent en périphérie mais n’a pas été observé sur le site.Des chauves-souris en chasse ont été notées le 28 février au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la partie aménagée.4.8.3 EvaluationLe site est favorable au Castor. Il se situe probablement au sein d’un territoire plus vaste, commel’atteste la découverte d’un dépôt <strong>de</strong> castoréum durant l’été <strong>2008</strong>. Il joue vraisemblablement un rôleimportant comme relais entre la partie aval du Rhône d’une part et le Rhône urbain et l’Arve d’autrepart.Il est utilisé comme site <strong>de</strong> nourrissage occasionnel comme l’indique les observations <strong>de</strong> saules etd’aulnes abattus en hiver et en été <strong>de</strong> l’année <strong>2008</strong>.L’installation durable d’une « famille » semble plus difficile. On peut évoquer comme facteur limitant lemanque <strong>de</strong> tranquillité d’une partie du site et <strong>de</strong> ses alentours le soir en été (fréquentation humaine),l’offre alimentaire relativement faible sur le site et les berges voisines et l’aspect artificiel <strong>de</strong> l’interfaceeau-terre (enrochement, ouvrages en bois) qui rend difficile le creusement d’un terrier.L’Ecureuil roux est bien présent dans les massifs boisés qui bor<strong>de</strong>nt le site, mais ne semble pas utiliserce <strong>de</strong>rnier, probablement en raison <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> grands arbres.4.8.4 Actions correctricesIl est important <strong>de</strong> conserver au maximum la tranquillité du site si l’on veut conserver les conditionsd’accueil actuelles et futures.viridis environnement 15 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>4.9 Fréquentation du public4.9.1 MéthodologieLa fréquentation du public a été relevée lors <strong>de</strong> chaque visite effectuée. Ces <strong>de</strong>rnières, réalisées aussibien à la belle qu’à la mauvaise saison, ont permis <strong>de</strong> mesurer l’ampleur <strong>de</strong> la fréquentation sur le site.On peut relever la présence <strong>de</strong> 6 activités sur la zone amont et aval non aménagée et en périphérie dusite et 1 sur la zone centrale (cf. annexe 6). La fréquentation, <strong>de</strong> par la diversité <strong>de</strong>s utilisateurs, se faitdu matin au soir.On peut relever la présence <strong>de</strong> déchets liés à la consommation <strong>de</strong> boissons et <strong>de</strong> nourriture et cemalgré la mise à disposition <strong>de</strong> sacs poubelles, ainsi que <strong>de</strong> foyers.4.9.2 EvaluationLa partie terrestre <strong>de</strong> la zone amont est soumise à une très forte pression humaine qui limite fortementson attrait en terme d’accueil <strong>de</strong> la faune, dont ce n’est à la base pas la vocation.Les zones centrale et aval sont bien protégées et ne subissent que peu la pression du public. Elle selimite en l’utilisation du muret et <strong>de</strong> ses extensions surtout par les baigneurs en été. Cette présencehumaine a probablement un impact négatif sur l’avifaune nicheuse (palmipè<strong>de</strong>s).On peut relever que le site n’est actuellement pas utilisé dans la sensibilisation du public àl’environnement (absence <strong>de</strong> panneaux didactiques) malgré sa situation privilégiée (proximité <strong>de</strong> la ville)et sa forte fréquentation.4.9.3 Actions correctricesIl est important <strong>de</strong> maintenir un écran végétal protecteur afin <strong>de</strong> limiter l’attrait <strong>de</strong> la zone centrale etaval aménagée auprès du public. L’entretien <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong>vra se faire en prenant en compte cetélément majeur pour la tranquillité du site.La mise en place <strong>de</strong> panneaux didactiques serait intéressante dans le cadre <strong>de</strong> la sensibilisation dupublic à l’environnement. Le facteur limitant est probablement le vandalisme auquel il risque d’êtreconfronté.viridis environnement 16 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>Seule une partie <strong>de</strong>s milieux alluviaux projetés se sont bien développés. L’aménagement étant jeune etencore en évolution, il est difficile d’établir un bilan définitif.Le rôle <strong>de</strong> refuge n’a pas fonctionné en 2003 lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière chasse réalisée sur le Rhône genevois(moratoire) comme le montre la partie piscicole du rapport sur le suivi <strong>de</strong>s impacts sur l’environnement<strong>de</strong> la vidange <strong>de</strong> Verbois (GREN 2003).La pêche électrique réalisée en <strong>2008</strong> indique clairement que le site permet le grossissement d’alevins(voir Annexe 4).Tableau 4 : évaluation <strong>de</strong> l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs initiaux III.Objectifs flore Objectifs faune Objectifs loisirsZone avalRecréer <strong>de</strong>s milieuxalluviaux (roselières,saulaies).Permettre la reproduction<strong>de</strong>s batraciens sur le site. -Objectif partiellementatteintObjectif atteint -Comme pour la zone centrale, l’objectif flore a été partiellement atteint. Les milieux forestiers se sontpeu développés au profit <strong>de</strong> ronciers, qui ont probablement étouffé les jeunes plants et boutures. Malgrétout, le site présente une bonne diversité <strong>de</strong> milieux et une structure favorable aux odonates parexemple.Le site permet la reproduction <strong>de</strong>s batraciens. Il offre une alternative pérenne aux populations localesqui dépendaient jusqu’alors <strong>de</strong>s étangs <strong>de</strong> jardin.Le tableau ci-<strong>de</strong>ssous donne une synthèse <strong>de</strong>s mesures proposées pour les différents groupes traitésdans le suivi.viridis environnement 18 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>Tableau 5 : synthèse <strong>de</strong>s propositions d’interventions sur le site <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong>.DomaineMilieux naturelsFloreAvifaunePoissonsAmphibiensReptilesOdonatesMammifèresFréquentation du publicActions proposéesConservation <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong> milieux (ligneux/herbacées) via un entretien cibléRonciers (5.3.4) : diminution <strong>de</strong> la surface occupéeEndroits piétinés humi<strong>de</strong>s (7.1.1) : maintien en l’état (surface)Roselière <strong>de</strong> l’étang (2.1.2.1) : faucheNéophytes : élimination <strong>de</strong>s foyersVégétation ligneuse : sélection <strong>de</strong>s individusAucune ’action proposée(mais maintien <strong>de</strong> la tranquillité actuelle via un entretien mesuré <strong>de</strong> la végétation,en particulier <strong>de</strong> la haie qui entoure la partie centrale et aval)Aucune action proposéeCréation <strong>de</strong> microstructures (tas <strong>de</strong> bois et d’herbes)Fauche <strong>de</strong> la roselière <strong>de</strong> l’étangCréation <strong>de</strong> microstructures (tas <strong>de</strong> bois et d’herbes)Maintien <strong>de</strong> secteurs terrestres ouvertsFauche <strong>de</strong> la roselière <strong>de</strong> l’étangConservation « d’îlots » <strong>de</strong> bois blanc pour le castorSensibilisation du public sur l’intérêt du site (sur la base <strong>de</strong>s résultats du suivi)Les actions proposées doivent permettre d’optimiser la capacité d’accueil pour les groupes quiprésentent un potentiel <strong>de</strong> conservation et <strong>de</strong> développement sur le site. Elles ne prennent pasexactement les objectifs initiaux.Dans le cas <strong>de</strong> la végétation, les actions proposées vont en partie à l’encontre <strong>de</strong>s objectifs « flore »initiaux.L’action <strong>de</strong> « Conservation <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong> milieux (ligneux/herbacés) via un entretien ciblé » vise àpermettre à <strong>de</strong>s groupes comme les odonates ou les reptiles, qui ont trouvé ou pourraient trouver sur lesite <strong>de</strong>s bonnes conditions <strong>de</strong> développement, <strong>de</strong> se maintenir.viridis environnement 19 octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong><strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>–</strong> <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>BibliographieDELARZE R. & GONSETH Y. (<strong>2008</strong>). Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s milieux naturels <strong>de</strong> Suisse. Rossolis, Bussigny. 424 p.DUELLI P. (1994). Liste Rouge <strong>de</strong>s espèces animales menacées <strong>de</strong> Suisse. Ed. Office fédéral <strong>de</strong>l’environnement, <strong>de</strong>s forêts et du paysage, Berne. 97 p.GONSETH Y. & MONNERAT C. (2002). Liste Rouge <strong>de</strong>s Libellules menacées en Suisse. Ed. Office fédéral <strong>de</strong>l’environnement, <strong>de</strong>s forêts et du paysage, Berne et Centre suisse <strong>de</strong> cartographie <strong>de</strong> la faune, Neuchâtel. SérieOFEFP « L’environnement pratique ». 46 p.KELLER V., ZBINDEN N., SCHMID H. & VOLET B. (2001). Liste Rouge <strong>de</strong>s oiseaux nicheurs menaces <strong>de</strong>Suisse. Ed. Office fédéral <strong>de</strong> l’environnement, <strong>de</strong>s forêts et du paysage, Berne et Station ornithologique suisse,Sempach. Série OFEFP « L’environnement pratique ». 57 p.LUGRIN B., BARBALAT A. ALBRECHT P (2003). Atlas <strong>de</strong>s oiseaux nicheurs du canton <strong>de</strong> Genève. EditionsNicolas Junod, Genève. 384 p.LAMBELET C., SCHNEIDER C., MAYOR R. (2006). Inventaire <strong>de</strong>s plantes vasculaires du canton <strong>de</strong> Genèveavec Liste Rouge. Conservatoire et jardin botanique <strong>de</strong> Genève, Genève. 135 p.MONNEY J..-C., MEYER A. (2005). Liste Rouge <strong>de</strong>s reptiles menacés en Suisse. Ed. Office fédéral <strong>de</strong>l’environnement, <strong>de</strong>s forêts et du paysage, Berne et Centre <strong>de</strong> coordination pour la protection <strong>de</strong>s amphibiens et<strong>de</strong>s reptiles <strong>de</strong> Suisse, Berne. Série OFEFP « L’environnement pratique ». 46 p.MOSER D., GYGAX A., BÄUMLER B., WYLER N. & PALESE R. (2002). Liste Rouge <strong>de</strong>s fougères et plantesmenacées <strong>de</strong> Suisse. Ed. Office fédéral <strong>de</strong> l’environnement, <strong>de</strong>s forêts et du paysage, Berne ; Centre du RéseauSuisse <strong>de</strong> Floristique, Chambésy ; Conservatoire et Jardin botanique <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Genève, Chambésy. SérieOFEFP « L’environnement pratique ». 118 p.OERTLI B. & PONGRATZ E. (1992). Atlas <strong>de</strong>s odonates du canton <strong>de</strong> Genève. CRSF, Neuchâtel. 115 p.SCHMIDT B.R., ZUMBACH S. (2005). Liste Rouge <strong>de</strong>s amphibiens menacés en Suisse. Ed. Office fédéral <strong>de</strong>l’environnement, <strong>de</strong>s forêts et du paysage, Berne et Centre <strong>de</strong> coordination pour la protection <strong>de</strong>s amphibiens et<strong>de</strong>s reptiles <strong>de</strong> Suisse, Berne. Série OFEFP « L’environnement pratique ». 46 p.BODMER O. & GERMOND V. (<strong>2008</strong>) 4 . Répartition géographique et dénombrement estimatif <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong>castors dans le canton <strong>de</strong> Genève et ses environs - Contribution au recensement national 2007/<strong>2008</strong>. 53 p.ECOTEC (2004) 4 . <strong>Suivi</strong> <strong>de</strong>s frayères dans le Rhône urbain (Ge) - Pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> reproduction [2003-2004]. SIG-Cellule environnement Rhône. 6 p.ECOTEC/GEOS (1999) 4 . Aménagement <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - Notice technique. SIG. 11 p.ECOTEC/GEOS (1995) 4 . Aménagement <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - Projet définitif - Mémoire technique et <strong>de</strong>visgénéral. SIG. 22 p.ECOTEC (2005) 4 . Recensement <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> frai dans le Rhône genevois. SIG-Cellule environnement Rhône. 8p.GREN (2003) 4 . <strong>Suivi</strong> <strong>de</strong>s impacts sur l’environnement <strong>de</strong> la vidange <strong>de</strong> Verbois - <strong>Suivi</strong> <strong>de</strong>s aspects piscicole -Rapport provisoire. 43 p.GREN (2004). Etu<strong>de</strong> la végétation aquatique du Rhône genevois. SECOE-DIAE. 80 p.4 Rapports contenant <strong>de</strong>s informations sur le site <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong>.viridis environnement 20 octobre <strong>2009</strong>


A N N E X E S


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - <strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>2008</strong>Annexe 1aMilieuxMilieux naturels selon la typologie DELARZEC2C11243C3N1:7500 10 20 Mètres Eau avec végétation immergée vasculaireRoselière lacustreMagnocariçaiePlantation artificielle à feuilles caduquesBuissons mésophilesRoncierEndroit piétiné humi<strong>de</strong>Endroit piétiné humi<strong>de</strong> / Roncierviridis environnement octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - <strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>2008</strong>Annexe 1bMilieux1. Roselière aquatique à Phragmites australis dans la lagune. On <strong>de</strong>vine sous l’eau un herbier à Myriophylle en épi.2. Zone aval : au premier plan la roselière <strong>de</strong> l’étang et au 2 ème plan le roncier avec <strong>de</strong>s jeunes saules arborescents.viridis environnement octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - <strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>2008</strong>Annexe 1bMilieux3. Zone aval : roncier à Rubus fruticosus. Au 1 er plan à droite une touffe <strong>de</strong> Solidage géant, au 2 ème plan rejets <strong>de</strong> souche<strong>de</strong> Platane.4. Zone aval : végétation <strong>de</strong>s endroits piétinés humi<strong>de</strong>s. A gauche, le front <strong>de</strong> colonisation du roncier. A droite, une touffeclairsemée <strong>de</strong> Solidage géant.viridis environnement octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - <strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>2008</strong>Annexe 2aFloreRésultats <strong>de</strong>s cadratsEspècesRecouvrementHerbacées Cadrat n°1 Cadrat n°2 Cadrat n°3Acer campestre +Acer pseudoplatanus + 1Carex acutiformis 1 3Carex flacca 1Carex hirta 5 1 +Equisetum fluviatile + 3Erigeron annuus 1Festuca arundinacea + +Fraxinus excelsior + 1Lythrum salicaria +Mentha aquatica 1Phalaris arundinacea 3Phargmites australis 1 +Populus nigra + +Prunus avium +Rubus fruticosus +Salix cinerea +Veronica persica +Arbustives Cadrat n°1 Cadrat n°2 Cadrat n°3Acer pseudoplatanus +Populus nigra 1Prunus avium 2Viburnum opulus 2 +Recouvrement : += 75%viridis environnement octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - <strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>2008</strong>Annexe 2bFloreListe <strong>de</strong>s végétaux vasculaires et statuts• Espèces vasculaires menacées aux niveaux genevois et suisse (statut NT à CR)Nom latin Nom vernaculaire LR* GE(2006)LR CH(2002)RemarquesCarex pseudocyperus L. Laiche faux-souchet VU CR Espèce introduite (50 plants).Equisetum fluviatile L. Prêle <strong>de</strong>s eaux courantes CR LCForte diminution (1 plant trouvé).Myriophyllum spicatum L. Myriophylle en épi NT LCSchoenoplectustabernaeontanii Palla* : LR = liste rougeSchoenoplectus <strong>de</strong>TabernaemontanusLC VU Selon le projet, plantation <strong>de</strong>Schoenoplectus lacustris (Jonc<strong>de</strong>s-tonneliers),y a-t-il confusionlors <strong>de</strong> la plantation ?• Espèces vasculaires non menacées aux niveaux genevois et suisse (statut LC)En gras : les espèces <strong>de</strong> la Liste noire (néophytes)Nom latinAcer campestre L.Acer pseudoplatanus L.Alnus glutinosa (L.) GaertnerArtemisia spBetula spBuddleja davidii FranchetCarex acutiformis EhrhartCarex flacca SchreberCarex hirta L.Centaurium erythraea (Swartz) DruceCirsium arvense (L.) ScopoliClematis vitalba L.Cornus sanguinea L.Nom vernaculaireErable champêtreErable sycomoreAulne noirArmoiseBouleauBuddléaLaiche fausse laiche aiguëLaiche glauqueLaiche hérisséePetite-centaurée rougeCirse <strong>de</strong>s champsClématiteCornouiller sanguinviridis environnement octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - <strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>2008</strong>Annexe 2cFloreListe <strong>de</strong>s végétaux vasculaires et statuts (suite)• Espèces vasculaires non menacées aux niveaux genevois et suisse (statut LC)Nom latinCorylus avellana L.Crataegus monogyna JacquinDaucus carota L.Elo<strong>de</strong>a nuttallii (Planchon) St-JohnEpilobium parviflorum SchreberErigeron annuus (L.) Persoon S.L.Festuca arundinacea Schreber S. L.Frangula alnus MillerFraxinus exelsior L.Geum urbanum L.Hypericum perforatum L.Hippophaë rhamnoi<strong>de</strong>s L.Iris pseudoacorus L.Juncus effusus L.Juncus inflexus L.Lotus corniculatus L.Lycopus europaeus L.S.L.Lysimachia vulgaris L.Lythrum salicaria L.Melilotus albus MedicusMentha aquatiqua L.Origanum vulgare L.Phalaris arundinacea L.Phragmites australis (Cavanilles) Steu<strong>de</strong>lPlatanus spPopulus nigra L.S.L.Potamogeton pectinatus L.Potamogeton perfoliatus L.Potentilla reptans L.Prunella vulgaris L.Nom vernaculaireNoisetierAubépine à un styleCarotte sauvageElodée du NuttallEpilobe à petites fleursVergerette annuelleFétuque faux roseauBourdaineFrêneBenoîte vulgaireMillepertuis perforéArgousierIris <strong>de</strong>s maraisJonc éparsJonc courbéLotier corniculéChanvre d'eauLysimaque vulgaireSalicaireMélilot blancMenthe aquatiqueOriganAlpiste roseauRoseauPlatanePeuplier noirPotamot pectinéPotamot perfoliéPotentille rampanteBrunelle vulgaireviridis environnement octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - <strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>2008</strong>Annexe 2dFloreListe <strong>de</strong>s végétaux vasculaires et statuts (suite)• Espèces vasculaires non menacées aux niveaux genevois et suisse (statut LC)Nom latinPrunus padus L.S.L.Robinia pseudoaccacia L.Rubus fruticosus L.Salix alba L.Salix caprea L.Salix cinerea L.Salix elaeagnos ScopoliSalix purpurea L.S.LScirpus sylvaticus L.Senecio jacobea L.Solidago giganteaStachys sylvaticaTypha latifolia L.Ulmus minorUtricularia spVeronica persica PoiretViburnum opulus L.Nom vernaculaireCerisier à grappesRobinier faux-acaciaRonceSaule blancSaule marsaultSaule cendréSaule drapéSaule pourpreScirpe <strong>de</strong>s boisHerbe <strong>de</strong> Saint-JacquesSolidage géantEpiaire <strong>de</strong>s boisMassette à large feuilleOrme champêtreUtriculaireVéronique <strong>de</strong> PerseViorne obierviridis environnement octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - <strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>2008</strong>Annexe 2eFloreIllustrationsSolidago giganteaJeune plant <strong>de</strong> Platanus issu <strong>de</strong> semisnaturels.De gauche à droite :Myriophyllum spicatum, Potamogeton pectinatus,Potamogeton perfoliatus et Elo<strong>de</strong>a nuttalliiCarex pseudocyperusviridis environnement octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - <strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>2008</strong>Annexe 3aAvifauneListe <strong>de</strong> l’avifaune hivernante, recensée entre début décembre 07 et fin février 08EspècesGrèbe huppéGrèbe castagneuxHéron cendré*Grand cormoranCygne tuberculé*Sarcelle d’hiver*Canard colvert*Occupation du siteUn à <strong>de</strong>ux individus présents sur le Rhône, qu’ils utilisent comme site <strong>de</strong> pêche et<strong>de</strong> repos.Jusqu’à six individus stationnant <strong>de</strong>vant le mur central à début janvier. Présence <strong>de</strong>l’espèce entre début décembre et fin février.Présence lors <strong>de</strong> tous les passages. Le site semble surtout fréquenté la nuit lorsqueles dérangements sont nuls.Présence d’oiseaux en pêche sur le Rhône et au repos en rive gauche.Présence sur le site <strong>de</strong> manière irrégulière avec <strong>de</strong>s effectifs faibles.Présence <strong>de</strong> 2 femelles dans le chenal à début décembre.Présence lors <strong>de</strong>s six passages avec au maximum quinze individus.Harle bièvre* Présence lors <strong>de</strong>s six visites, toujours sur le Rhône et en faible nombre (


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - <strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>2008</strong>Annexe 3bAvifauneListe <strong>de</strong> l’avifaune nicheuse• Palmipè<strong>de</strong>s nicheurs sur le site ou à proximité entre 2005 et <strong>2008</strong>EspècesLR* CH(2001)Occupation du siteCanard colvert LC Des nichées ont été observées en 2006 et 2007. Elles proviennentprobablement <strong>de</strong>s îles qui leur procurent une certaine tranquillité pour lanidification (peu <strong>de</strong> dérangements humains, pression <strong>de</strong>s prédateurs réduite).Harle bièvre VU Entre 2005 et <strong>2008</strong>, <strong>de</strong>s nichées ont été observées sur le site (une partie d’entreelles peuvent provenir <strong>de</strong> zones amont ou aval).Cette espèce peut utiliser les cavités <strong>de</strong>s platanes pour la nidification, puis ellestationne sur le bord du Rhône durant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>spoussins.Foulque macroule LC Une nichée observée en <strong>2008</strong> dans la lagune (1 er cas relevé).• Oiseaux nicheurs (hors palmipè<strong>de</strong>s) sur le site ou à proximité entre <strong>2008</strong>EspècesLR* CH(2001)LocalisationPigeon colombin LC Entre 2 et 4 territoires cantonnés dans les platanes <strong>de</strong> la zone amontet <strong>de</strong> la zone aval non aménagéePigeon ramier LC Cordon boiséPic vert LC Cordon boiséPic épeiche LC Cordon boiséTroglodyte mignon LC Cordon boiséRougegorge familier LC Cordon boiséMerle noir LC Cordon boiséFauvette à tête noire LC Cordon boiséPouillot véloce LC Cordon boiséMésange à longue queue LC Cordon boiséMésange bleue LC Zone amont / aval non aménagée et cordon boiséMésange charbonnière LC Zone amont / aval non aménagée et cordon boiséSittelle torchepot LC Zone amont / aval non aménagée et cordon boiséGrimpereau <strong>de</strong>s jardins LC Cordon boiséGeai <strong>de</strong>s chênes LC Cordon boiséCorneille noire LC Cordon boiséEtourneau sansonnet LC Zone amont / aval non aménagée et cordon boiséPinson <strong>de</strong>s arbres LC Cordon boisé* : LR = liste rougeviridis environnement octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - <strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>2008</strong>Annexe 4Faune piscicole.viridis environnement octobre <strong>2009</strong>


Diagnose piscicoleEtu<strong>de</strong> du peuplement piscicole sur le site <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong>Alexandre RichardAssistant <strong>de</strong> rechercheJean-François RubinProfesseur HESFranck CattanéoProfesseur HES Septembre <strong>2009</strong>Expertise piscicole Page 1


1. IntroductionLe site <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> a fait l’objet <strong>de</strong> travaux d’aménagements, entrepris par les Services Industriels<strong>de</strong> Genève (SIG) comme mesures compensatoires pour le renouvellement <strong>de</strong> concession du barrage <strong>de</strong>Verbois. Ces aménagements, inaugurés en mai 2002, avaient pour objectif la mise en place d’unefrayère à Salmonidés sur le Rhône, ainsi que la création d’un biotope favorable aux alevins <strong>de</strong> truites,et à plusieurs autres espèces <strong>de</strong> poissons. La zone centrale du site a été rehaussée par le biais d’îlotsvégétalisés, laissant place également à une zone lentique, plutôt favorable aux espèces limnophiles.L’expertise piscicole a été conduite sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> viridis environnement, pour le compte <strong>de</strong> SIG etavec la collaboration <strong>de</strong> la Direction Générale <strong>de</strong> la Nature et du Paysage (DGNP). Elle s’est inscritedans le cadre d’un suivi <strong>quinquennal</strong> ayant pour but <strong>de</strong> décrire la structure du peuplement et sonévolution.2. Matériel et métho<strong>de</strong>s2.1. Secteurs <strong>de</strong> pêcheLes pêches électriques ont été réalisées le 28 août <strong>2008</strong> et le 12 mai <strong>2009</strong>. Les dates <strong>de</strong> ces pêches ontété fixées <strong>de</strong> manière à offrir le meilleur échantillonnage possible (fin <strong>de</strong> l’été: évaluation <strong>de</strong> lafréquentation estivale et <strong>de</strong> la reproduction <strong>de</strong>s cyprinidés ; printemps: évaluation <strong>de</strong> la reproductionéventuelle <strong>de</strong>s salmonidés).Les pêches ont été réalisées sur trois secteurs.Figure 1: Localisation <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> pêches électriques (Orthophoto 2001, Arcmap)Expertise piscicole Page 2


• Secteur 1 : Ce secteur constitue la sortie duchenal (aval <strong>de</strong> l’aménagement). A cetendroit, la profon<strong>de</strong>ur est la plus importante(>1.5m) et <strong>de</strong> nombreux blocs tapissent lefond et les berges. Des caches pour la faunepiscicole sont donc présentes dans ce canalrétréci, qui constitue l’exutoire <strong>de</strong>l’aménagement dans le Rhône. Le secteurest pêché <strong>de</strong>puis les rives au niveau <strong>de</strong>l’exutoire et <strong>de</strong>puis le lit près du petit îlotaménagé.• Secteur 2 : Ce second secteur comprendl’intégralité du chenal, jusqu’à la prise d’eauamont. Le secteur est praticable à pied(profon<strong>de</strong>ur moyenne


3. Résultats3.1. Diversité spécifiqueL’inventaire réalisé a permis la capture <strong>de</strong> 13 espèces <strong>de</strong> poissons (Tableau 1), dont 8 espèces <strong>de</strong>Cyprinidés et une espèce exotique indésirable (perche soleil) au sens <strong>de</strong> l’Ordonnance relative à la loifédérale suisse sur la pêche (OLFP, RS 923.01).Tableau 1 : Liste <strong>de</strong>s espèces piscicoles répertoriées à <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong>FamilleNom latinNomvernaculaireStatutListerouge(2007)Juillet 08Mai 09RemarqueCentrarchidae Lepomis gibbosus Perche soleil - x x "présence susceptibled’entraîner une modificationindésirable <strong>de</strong> la faune"(OLFP, annexe 3)Cyprinidae Abramis brama Brème commune LC xCobitidaeAlburnus alburnus Ablette LC x xBarbus barbus Barbeau NT x Sensible à la dégradation <strong>de</strong> laqualité <strong>de</strong> l'habitatCarassius gibelio Carassin argenté - x Autorisation nécessaire en<strong>de</strong>horsdu domaine réservé(OLFP, annexe 2)Rutilus rutilus Gardon LC x xLeuciscus cephalus Chevaine LC x xLeuciscus leuciscus Vandoise LC xTinca tinca Tanche LC xNoemacheilusbarbatulusLoche franche LC xEsocidae Esox lucius Brochet LC xGasterosteidae GasterosteusaculeatusEpinoche NT xPercidae Perca fluviatilis Perche LC x x* LC = non menacé ; ** NT = potentiellement menacéParmi les 13 espèces, <strong>de</strong>ux figurent sur liste rouge : le barbeau fluviatile et l’épinoche. Ces <strong>de</strong>uxespèces présentent un statut <strong>de</strong> menace NT ou « potentiellement menacées ». Pour le barbeau, ce statutest essentiellement dû à <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> dégradation <strong>de</strong> son habitat. Pour l’épinoche, espèce nonoriginaire du bassin du Rhône, c’est plutôt l’aire <strong>de</strong> distribution restreinte <strong>de</strong> l’espèce sur le territoiresuisse qui lui a conféré ce statut. Pourtant, autrefois confinée à la région bâloise, l’épinoche a étéExpertise piscicole Page 4


largement répandue, notamment par les aquariophiles, et colonise actuellement bon nombre <strong>de</strong> coursd’eau du bassin du Rhin et du Rhône. La prolifération <strong>de</strong> cette espèce hors <strong>de</strong> son aire naturelle <strong>de</strong>répartition serait susceptible <strong>de</strong> porter atteinte à la faune autochtone (Pedroli, 1991).Il est intéressant <strong>de</strong> noter la présence <strong>de</strong> la vandoise(Figure 2), cyprinidé peu fréquent dans le bassinlémanique, pourtant très présent plus en aval dans lebassin du Rhône. L’espèce, non menacée au niveau <strong>de</strong> laSuisse, présente néanmoins une sensibilité auxaménagements et à la pollution (Keith, 1992).Figure 2 : photo <strong>de</strong> vandoise capturée à <strong>Sous</strong> <strong>Cayla</strong>Enfin, il faut relever l’absence totale <strong>de</strong> Salmonidés, tant juvéniles qu’adultes.Expertise piscicole Page 5


3.2. Effectifs et biomassesLa Figure 3 présente les résultats <strong>de</strong>s captures cumulées sur les trois secteurs, par effectifs etbiomasses pour chaque passage.Juillet <strong>2008</strong>(a)(b)Perche soleil2Tanche8Vandoise1Vandoise167Tanche584Ablette62Barbeau1Brème94Brochet330Carassin argenté11Perche70Ablette105Perche soleil28AbletteBarbeauBrèmeBrochetCarassin argentéChevaineGardon13Epinoche3Chevaine21Carassin argenté3Brochet5Brème61Barbeau1Perche2544Gardon19Epinoche2Chevaine3539EpinocheGardonPerchePerche soleilTancheVandoiseMai <strong>2009</strong>(a)(b)Ablette1Perche soleil2Ablette1Chevaine1 Gardon1Loche franche1Perche soleil24Chevaine191Gardon1Perche18Perche433Loche franche2Figure 3: Bilan <strong>de</strong>s captures sur le site <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-cayla. Diagramme <strong>de</strong>s effectifs bruts (a) et <strong>de</strong>s biomasses(b), pour juillet <strong>2008</strong> et mai <strong>2009</strong>Expertise piscicole Page 6


On constate une différence notable, selon si l’on considère les effectifs ou les biomasses. Lepeuplement <strong>de</strong> juillet <strong>2008</strong> est constitué pour la majeure partie d’ablettes, <strong>de</strong> perches et <strong>de</strong> brèmes.Cependant, les chevaines représentent à eux seuls près <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> la biomasse totale, qui se chiffre à7380 g. Les perches constituent également une part importante <strong>de</strong> cette biomasse, alors que les autresespèces restent minoritaires.La situation est différente en mai <strong>2009</strong> : une partie <strong>de</strong>s espèces (ablettes et brèmes) qui constituaient lamajorité du peuplement en juillet <strong>2008</strong> est quasiment absente. Les perches constituent plus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>la biomasse, suivies <strong>de</strong> chevaines. Ces <strong>de</strong>ux espèces représentent presque 100% <strong>de</strong> la biomasse totalequi se chiffre à 652g.Expertise piscicole Page 7


3.3. Répartition par secteurLes résultats sont exprimés en nombre <strong>de</strong> captures, pour chacun <strong>de</strong>s secteurs échantillonnés).Juillet <strong>2008</strong>120Secteur 1: EnrochementsSecteur 2: Chenal100Secteur 3: Roselière80Effectif6040200Ablette Barbeau Brème Brochet CarassinargentéChevaine Epinoche Gardon Perche PerchesoleilTancheVandoiseMai <strong>2009</strong>16Secteur 1: Enrochements14Secteur 2: ChenalSecteur 3: Roselière121086420Ablette Chevaine Gardon Perche Perche soleil Loche francheFigure 4: Répartition <strong>de</strong>s captures par espèce en fonction du secteurExpertise piscicole Page 8


Les différences sont notables entre les trois secteurs prospectés. Les perches et chevaines sontmajoritaires dans le premier et <strong>de</strong>uxième secteur, là où le courant est bien présent ; le troisième secteurprésente un peuplement différent, dominé par les cyprinidés d’eau calme.• Secteur 1 : 4 espèces sont capturées en juillet : la perche, le chevaine, la perche soleil et latanche. Si les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières restent très minoritaires (1 perche soleil et 4 tanches), on constateune prédominance <strong>de</strong> perches, avec un total <strong>de</strong> 50 individus capturés. Les chevainesconstituent quand à eux l’essentiel <strong>de</strong> la biomasse sur ce secteur, avec 14 individus capturés,dont 12 <strong>de</strong> taille supérieure à 200 mm.La perche présente en mai l’effectif le plus important avec 15 individus capturés. Les autresespèces (chevaine et perche soleil) restent largement minoritaires avec un individu capturépour chacune d’elle.• Secteur 2 : C’est le secteur le plus diversifié, avec pas moins <strong>de</strong> 8 espèces, comprenant <strong>de</strong>scyprinidés d’eau vive (vandoise, barbeau, chevaine), et <strong>de</strong>s espèces plutôt inféodés auxmilieux peu courants : brochet, perche, tanche, carassin argenté. Une perche soleil a égalementété capturée. Les captures sont essentiellement concentrées dans la moitié aval du secteur. Leseffectifs sont moindres en remontant vers la prise d’eau, la vitesse du courant et le profil trèscanalisé du chenal étant peu propices à la faune piscicole dans cette zone.C’est, comme en juillet, le secteur le plus diversifié, avec 4 espèces : l’ablette, le gardon, laperche et la perche soleil. Les effectifs pour chacune d’elles sont par contre très bas. La percheest l’espèce la plus abondante avec 3 individus capturés.• Secteur 3 : Ce <strong>de</strong>rnier secteur présente un peuplement très différent <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux précé<strong>de</strong>nts.Quatre nouvelles espèces sont répertoriées : l’ablette, la brème, le gardon et l’épinoche. Lechevaine, la perche et le brochet sont également présents. Le peuplement est largementdominé par les ablettes, brèmes et gardons, qui constituent 94% <strong>de</strong>s effectifs, essentiellement<strong>de</strong>s juvéniles. Le secteur fait ainsi office <strong>de</strong> zone <strong>de</strong> reproduction et <strong>de</strong> grossissement pour cescyprinidés : sur un total <strong>de</strong> 191 captures, 189 individus ont une taille inférieure à 70mm. Cesrésultats sont néanmoins biaisés par le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> pêche, peu adapté aux milieux lentiques : lesgros individus perçoivent le champ électrique et certains parviennent à s’enfuir.Ce <strong>de</strong>rnier secteur se caractérise par l’absence presque totale <strong>de</strong> poissons en mai, avec uneunique loche franche capturée.Expertise piscicole Page 9


3.4. Distribution par taille <strong>de</strong>s espèces majoritairesCe chapitre se base sur les captures réalisées en juillet <strong>2008</strong>, qui seules permettent d’effectuer untraitement statistique concernant la distribution par taille.Le peuplement piscicole est globalement dominé par quatre espèces : la perche, le chevaine, l’ablette,et la brème. Pour les ablettes et brèmes, seuls <strong>de</strong>s juvéniles ont été capturés (longueur inférieure à 70mm). L’histogramme <strong>de</strong>s captures par classes <strong>de</strong> tailles est établi pour la perche et le chevaine.3.4.1. La percheAu cours <strong>de</strong> la campagne, 70 perches ont été capturées, réparties inégalement sur les 3 secteurs (Figure5).2520Secteur 1: EnrochementsSecteur 2: ChenalSecteur 3: Roselière15Effectif105030 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200 210 220 230 240 250 260 270 280 290Classe <strong>de</strong> taille (mm)Figure 5: Histogramme <strong>de</strong>s captures <strong>de</strong> perche par taillesLes alevins <strong>de</strong> l’année (taille comprise entre 50 et 70 mm) représentent 43% <strong>de</strong>s effectifs. Ilscolonisent préférentiellement les plantes aquatiques (myriophylles) dans la partie aval du chenal, ainsique dans le secteur 1. Cette génération se distingue nettement dans l’histogramme <strong>de</strong>s tailles,puisqu’aucun individu <strong>de</strong> longueur comprise entre 80 et 130 mm n’a été capturé. Par contre, <strong>de</strong>nombreux individus <strong>de</strong> taille supérieure ou égale à 130 mm ont été capturés, pour la quasi-totalité auniveau <strong>de</strong>s enrochements. Le site <strong>de</strong> <strong>Sous</strong> <strong>Cayla</strong> constitue par conséquent une zone <strong>de</strong> reproduction et<strong>de</strong> grossissement pour la perche, qui semble trouver sur le secteur <strong>de</strong>s herbiers aquatiques favorables àsa fraie.Expertise piscicole Page 10


3.4.2. Le chevaine54Secteur 1: EnrochementsSecteur 2: ChenalSecteur 3: Roselière3Effectif21030 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200 210 220 230 240 250 260 270 280 290Classe <strong>de</strong> taille (mm)Figure 6: Histogramme <strong>de</strong>s captures <strong>de</strong> chevaines par taillesLa distribution en taille <strong>de</strong>s chevaines montre un faible nombre d’alevins <strong>de</strong> l’année (2 alevins <strong>de</strong>longueur comprise entre 30 et 60 mm). Les plus gros individus (>210mm) se tiennent essentiellementdans les enrochements et dans les sous-berges du chenal. On dénombre 19 individus <strong>de</strong> taillescomprises entre 210 et 290 mm, qui représentent à eux seuls près <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> la biomasse totalecapturée.Pour cette espèce, le site <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> constitue donc essentiellement une zone refuge, offrant unhabitat favorable pour les individus adultes. L’utilisation du site comme zone <strong>de</strong> frai n’est pasdémontrée.Expertise piscicole Page 11


4. Discussion4.1. Comparaison aux données existantesL’inventaire piscicole du canton <strong>de</strong> Genève (SFPNP, 2003) a répertorié 28 espèces <strong>de</strong> poissons sur leRhône genevois (Tableau 2). Le rapport s’appuie sur les données recueillies dans le cadre du suivi duSeujet, <strong>de</strong> 1988 à 1999, ainsi que sur <strong>de</strong>s inventaires par pêches électriques réalisées en juin 2000.Ainsi, 25 espèces ont été capturées lors du suivi du Seujet, et seulement 18 au cours <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong>pêches électriques.Tableau 2 : Diversité ichtyologique du Rhône genevois (SFPNP, 2003)Expertise piscicole Page 12


5. BibliographieKeith, P. et J. Allardi (coord.), 2001. Atlas <strong>de</strong>s poissons d’eau douce <strong>de</strong> France. Patrimoines naturels,47 : 387 p.Pedroli J-C., Zaugg B. Et A. Kirchhofer, 1991. Atlas <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong>s poissons et cyclostomes <strong>de</strong>Suisse, Centre Suisse <strong>de</strong> cartographie <strong>de</strong> la Faune, 207 p.Service <strong>de</strong>s forêts, <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la nature et du Paysage, 2003. Inventaire piscicole <strong>de</strong>s coursd’eau du canton <strong>de</strong> Genève, Etu<strong>de</strong>s Nature, 78p.Zaugg, B., Stucki, P., Pedroli, J-C., A. Kirchhofer, 2003. Pisces. Atlas, Centre Suisse <strong>de</strong> Cartographie<strong>de</strong> la Faune, 233 p.Expertise piscicole Page 14


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - <strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>2008</strong>Annexe 5bOdonatesIllustrationsMâle d’Agrion à larges pattesMâle d’Ashne mixteviridis environnement octobre <strong>2009</strong>


Energies, Production électricitéAménagement <strong>de</strong> <strong>Sous</strong>-<strong>Cayla</strong> - <strong>Suivi</strong> <strong>quinquennal</strong> <strong>2008</strong>Annexe 6Activités humainesUtilisation du site et <strong>de</strong> ses alentours par le publicZones Types d’activités constatées Pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’année ImportanceamontPromena<strong>de</strong> (dont jogging)Toute l’année+++Promena<strong>de</strong> avec chiensToute l’année++++Vélo (vtt)Toute l’année+Pique-nique et grilla<strong>de</strong>Pério<strong>de</strong> estivale++Baigna<strong>de</strong>Pério<strong>de</strong> estivale++PêchePério<strong>de</strong> d’ouverture+centrale et avalBaigna<strong>de</strong>Pique-nique (déchets)Pério<strong>de</strong> estivale ++périphériquePromena<strong>de</strong> (dont jogging)Toute l’année++Promena<strong>de</strong> avec chiensToute l’année++++Vélo (vtt)Toute l’année+Baigna<strong>de</strong>Pério<strong>de</strong> estivale+Baigneurs sur l’épi amont (zone centrale)Promeneurs <strong>de</strong> chiens dans la zone amontviridis environnement octobre <strong>2009</strong>

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