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Analyse expérimentale et modélisation du transfert de matière et du ...

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Chapitre 1: Intro<strong>du</strong>ction généraleLa modélisation <strong>et</strong> la simulation <strong>de</strong>s systèmes gaz-liqui<strong>de</strong> in<strong>du</strong>striels s’appuyait, donc,jusqu’à il y a une dizaine d’années, presque exclusivement sur c<strong>et</strong>te approche globale quisimplifiait d’une manière drastique les équations qui décrivent le mouvement <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s.Ces équations sont <strong>de</strong>s bilans entrée-sortie ou <strong>de</strong>s équations différentielles ordinaires quitra<strong>du</strong>isent les bilans <strong>de</strong> masse, <strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> mouvement <strong>et</strong> d’énergie. La théorie <strong>de</strong> ladispersion axiale <strong>et</strong> le concept <strong>de</strong> la distribution <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> séjour (DTS) ont, ainsi, étéutilisés dès les années cinquante pour rendre compte dans les modèles <strong>de</strong>s caractéristiques<strong>de</strong> l’écoulement dans les réacteurs. Les modèles <strong>de</strong> flux interfaciaux <strong>de</strong> masse en milieugaz-liqui<strong>de</strong> se sont appuyés sur <strong>de</strong>s corrélations expérimentales appliquées à <strong>de</strong>sécoulements plus ou moins compliqués. Elles ont donné lieu à une panoplie <strong>de</strong> modèlesqui relient, le plus souvent <strong>de</strong> manière empirique, le taux <strong>de</strong> <strong>transfert</strong> <strong>de</strong> masse auxpropriétés physiques <strong>du</strong> liqui<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>du</strong> gaz dissous <strong>et</strong> aux caractéristiques macroscopiques<strong>de</strong> l’écoulement.Cependant <strong>et</strong> malgré leur apport incontestable dans le développement <strong>de</strong>s procédés <strong>et</strong>dans la maîtrise <strong>de</strong>s techniques, les modèles hydrodynamiques globaux associés auxmodèles cinétiques <strong>de</strong> <strong>transfert</strong> restent insuffisants pour représenter la physique complexequi gouverne les <strong>transfert</strong>s dans les écoulements multiphasiques.Le progrès important réalisé au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières décennies dans le domaine <strong>de</strong> laMécanique <strong>de</strong>s Flui<strong>de</strong>s Numérique perm<strong>et</strong> aujourd’hui une approche plusphénoménologique <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> <strong>transfert</strong>s dans les systèmes <strong>de</strong> flui<strong>de</strong>smultiphasiques dispersés. Des progrès importants ont d’abord été réalisés dans lamodélisation <strong>de</strong>s écoulements turbulents monophasiques. Et les modèles in<strong>du</strong>strielsdisponibles aujourd'hui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> traiter <strong>de</strong>s classes <strong>de</strong> problèmes d'écoulementsturbulents variées (complexité géométrique, en présence d’écoulements secondaires,d’interaction on<strong>de</strong>-courant, <strong>et</strong>c...). Cependant, les modèles adoptés dans les co<strong>de</strong>scommerciaux pour décrire les <strong>transfert</strong>s interfaciaux en écoulement diphasique dispersésont encore assez peu élaborés. Certains traitent le milieu diphasique comme un mélangehomogène. Ces co<strong>de</strong>s numériques peuvent être assez performants pour décrire lesécoulements turbulents diphasiques à condition qu’ils puissent être considérés comme <strong>de</strong>smilieux homogènes ou « quasi-homogénes ». C<strong>et</strong>te démarche semble réaliste à conditionque les interactions hydrodynamiques entre les phases restent faibles ainsi que lemouvement relatif. C'est éventuellement le cas <strong>de</strong>s écoulements diphasiques dispersés trèsdilués où les particules sont <strong>de</strong> faible taille par rapport aux échelles <strong>de</strong> Kolmogorov.Appliqués aux écoulements diphasiques dispersés, les modèles homogènes <strong>de</strong>viennentinsuffisants dès qu’on s’écarte <strong>de</strong> ces hypothèses (c’est le cas <strong>de</strong>s écoulements à bulles àgrand nombre <strong>de</strong> Reynolds par exemple). Dans ce cas, <strong>de</strong>s difficultés propres auxsystèmes multiphasiques apparaissent. Elles consistent en un couplage fort entre les <strong>de</strong>uxphases qui résulte <strong>de</strong>s interactions interfaciales. Il est donc nécessaire <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>smodélisations capables <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire ces interactions <strong>et</strong> leurs eff<strong>et</strong>s sur les champs2

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