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Assistance au Ministère de l'Energie et de l'Eau dans l'élaboration ...

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ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)PRESENTATION DU RAPPORTLe rapport du PDSE2030 est constitué <strong>de</strong> 4 volumes :- Le volume 1 : Présentation <strong>et</strong> conclusions du PDSE- Le volume 2 : Etu<strong>de</strong> Economique - Deman<strong>de</strong>- Le volume 3 : Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Offre- Le volume 4 : Etu<strong>de</strong> du Plan d’expansion <strong>au</strong> moindre coût.Le volume 1 a pour objectif <strong>de</strong> définir le contenu <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, le contexte général, lecadre institutionnel, les aspects financiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> résumer les résultats <strong>de</strong>s troisétu<strong>de</strong>s avec les recommandations.L’étu<strong>de</strong> Economique - Deman<strong>de</strong> (volume 2) définit les projections <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> la consommation électrique pour les secteurs BT, MT <strong>et</strong> HT jusqu’en 2030 enfonction <strong>de</strong>s scénarii r<strong>et</strong>enus puis les prévisions <strong>de</strong> la production en puissance <strong>et</strong> enénergie.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Offre (volume 3) propose la liste d’ouvrages concurrents thermiquesou hydroélectriques (parmi..) pouvant satisfaire économiquement à la croissance <strong>de</strong>la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en électricité à long terme pour les différents scénarios r<strong>et</strong>enus.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> du Plan d’expansion <strong>au</strong> moindre coût (volume 4) a pour objectif <strong>de</strong>définir pour les différents scénarii le programme d’investissement optimal pour lepays, entre les proj<strong>et</strong>s thermiques <strong>et</strong> hydroélectriques, <strong>de</strong>s trois rése<strong>au</strong>x (isolés ouinterconnectés) <strong>et</strong> interconnectés avec les pays limitrophes.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 2 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 40 : Evolution <strong>de</strong> la consommation d’électricité en BT <strong>et</strong> MT « Scénario minimal »85Table<strong>au</strong> 41 : Evolution <strong>de</strong> la consommation d’électricité en BT <strong>et</strong> MT « Scénario médian »86Table<strong>au</strong> 42 : Evolution <strong>de</strong> la consommation d’électricité en BT <strong>et</strong> MT « Scénario maximal»86LISTE DES FIGURESFigure 1: Évolution <strong>de</strong> la population <strong>de</strong>s différentes catégories <strong>de</strong> pays (ONU 2005) ....................... 9Figure 2: Comparaison <strong>de</strong>s projections démographiques existantes - Cameroun ............................ 10Figure 3: Répartition <strong>de</strong>s centres urbains <strong>et</strong> <strong>de</strong> la population totale <strong>de</strong>s régions.............................. 12Figure 4: Répartition <strong>de</strong> la consommation d’électricité en 2004 (source : AES-SONEL) ................ 13Figure 5: T<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance réel du PIB (1994 – 2005)............................................................. 17Figure 6: Evolution <strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong> développement humain du Cameroun...................................... 17Figure 7 : Évolution <strong>de</strong>s t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance du PIB réel suivant chacun <strong>de</strong>s 3 scénarios.................. 22Figure 8: Comparaison entre la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> simulée <strong>et</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> réelle en MT............................... 23Figure 9: Vue aérienne <strong>de</strong> l'usine d'Edéa................................................................................... 26Figure 10: Aménagement du territoire - infrastructures............................................................... 47Figure 11: PEAC, moteur du développement économique <strong>de</strong> la région......................................... 49Figure 12: Postes d’Interconnexion possibles <strong>au</strong> Nigeria en 330kV.............................................. 54Figure 13: Carte <strong>de</strong>s interconnexions en 2025 Scénario « Libre Echange » du PEAC (Source PEAC)........................................................................................................................................... 56Figure 16 : Évolution <strong>de</strong> la consommation BT + MT (scénario minimal)...................................... 67Figure 17 : Evolution <strong>de</strong> la consommation BT + MT (scénario médian) ....................................... 69Figure 18 : Évolution <strong>de</strong> la consommation BT + MT (scénario maximal) ..................................... 71** *IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 6 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)1. PREAMBULEL’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en électricité à l’horizon 2030 vise à bâtir <strong>de</strong>s scénarios sur la base <strong>de</strong>paramètres clairement i<strong>de</strong>ntifiés issus <strong>de</strong> :- La démographie, en cherchant à dégager les tendances fondamentales ;- Le développement économique, sous forme <strong>de</strong> cadrage à moyen terme ;- Les grands proj<strong>et</strong>s industriels, en insistant sur les opportunités à venir ;- L’aménagement du territoire, en rappelant les orientations du SDRADDT.** *IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 7 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)2. LA DEMOGRAPHIE2.1 Quel profil démographique pour le Cameroun ?En l’absence <strong>de</strong> recensement <strong>de</strong> la population récent 1 , la meilleure approche pour estimer lapopulation actuelle <strong>et</strong> son évolution <strong>au</strong> cours <strong>de</strong>s 15 prochaines années consiste à comparerles princip<strong>au</strong>x paramètres démographiques du Cameroun avec ceux d’<strong>au</strong>tres pays <strong>au</strong>xnive<strong>au</strong>x <strong>de</strong> développement similaires.Il s’agit – en d’<strong>au</strong>tres termes – d’i<strong>de</strong>ntifier le « profil démographique » du Cameroun.Trois profils types d’évolution <strong>de</strong> la population sont observés suivant le nive<strong>au</strong> <strong>de</strong>développement économique ; ils sont caractéristiques :- <strong>de</strong>s pays industrialisés ;- <strong>de</strong>s pays en développement ;- <strong>de</strong>s pays les moins avancés.L’ONU a ainsi reconstitué les évolutions <strong>de</strong> population sur les 50 <strong>de</strong>rnières années <strong>et</strong> les aproj<strong>et</strong>és jusqu’à 2030 pour chacune <strong>de</strong> ces 3 catégories <strong>de</strong> pays (cf Figure 1).1 Les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers recensements génér<strong>au</strong>x datent <strong>de</strong> 1976 <strong>et</strong> <strong>de</strong> 1987. Toutefois, certaines enquêtesrelativement récentes (EDS 98, ECAM 2002) fournissent <strong>de</strong>s informations importantes sur certains paramètresdémographiques clefs.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 8 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Figure 1: Évolution <strong>de</strong> la population <strong>de</strong>s différentes catégories <strong>de</strong> pays (ONU 2005)Le profil démographique du Cameroun correspond <strong>au</strong>x pays en développement ; il secaractérise par :- un t<strong>au</strong>x d’urbanisation <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 40 à 50 %, en h<strong>au</strong>sse sensible <strong>et</strong> régulière ;- une population rurale en quasi stagnation voire en repli à c<strong>au</strong>se du fort exo<strong>de</strong>rural;- une fécondité en baisse sensible <strong>et</strong> régulière 2 ;- une espérance <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 60 ans 3 .Par comparaison <strong>au</strong>x <strong>de</strong>ux <strong>au</strong>tres types <strong>de</strong> profils, il convient <strong>de</strong> préciser que le Camerounest <strong>dans</strong> une phase <strong>de</strong> transition entre une combinaison <strong>de</strong> forte mortalité / forte fécondité(pays les moins avancés) <strong>et</strong> une combinaison <strong>de</strong> faible mortalité / faible fécondité (paysindustrialisés).Sa population ne suit plus une tendance exponentielle à l’image <strong>de</strong>s pays les moinsavancés, dont la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong> la population est rurale, mais commence à voir sa2 Cela reste néanmoins à démontrer : la <strong>de</strong>rnière étu<strong>de</strong> en date (EDS 1998) montrait en eff<strong>et</strong> que la baisse <strong>de</strong> lafécondité était importante mais restait tout <strong>de</strong> même relativement élevée (ISF <strong>de</strong> 5,3), proche <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s paysles moins avancés.3 Les chiffres <strong>de</strong> mortalité sont cependant anciens <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te valeur est estimée. En 1998, l’EDS calculait unemortalité infantile <strong>de</strong> 77 pour mille, ce qui était encore élevé.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 9 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)croissance démographique s’infléchir par une baisse progressive <strong>de</strong>s t<strong>au</strong>x d’accroissementannuels.2.2 Projections <strong>de</strong> population à l’horizon 2030On dispose <strong>au</strong>jourd’hui <strong>de</strong> 3 projections démographiques officielles à l’horizon 2030 établiesrespectivement <strong>dans</strong> le cadre :- <strong>de</strong>s schémas région<strong>au</strong>x d’aménagement du territoire (SDRADDT 2000) ;- <strong>de</strong> la privatisation <strong>de</strong> la SONEL (1998) ;- <strong>de</strong>s prévisions mondiales <strong>de</strong> population par l’ONU (2003).Les résultats <strong>de</strong> ces projections sont présentés sur la Figure 2, sur laquelle ont été ajoutéesles projections réalisées par la DSCN suite <strong>au</strong> recensement <strong>de</strong> 1987.Les projections établies <strong>dans</strong> le cadre <strong>de</strong>s SDRADDT conduisent manifestement à unesurévaluation <strong>de</strong> la population. En eff<strong>et</strong>, elles se basent sur un profil d’accroissementdémographique caractéristique <strong>de</strong>s pays les moins avancés, incompatible avec le nive<strong>au</strong> <strong>de</strong>développement du Cameroun.Projections démographiques - Cameroun30 00027 50025 00022 500Population totale - ONU 2004 - Sc. minPopulation totale - SDRADDT 2000Population totale - DSCN 1987Population totale - MSC 1998 - Sc. max20 000en milliers17 50015 00012 50010 0007 5005 0002 50001950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030Figure 2: Comparaison <strong>de</strong>s projections démographiques existantes - CamerounEn revanche, les projections établies en 1998 par MSC <strong>et</strong> en 2003 par l’ONU adoptent unprofil <strong>de</strong> pays en développement, mais en r<strong>et</strong>enant <strong>de</strong>s valeurs différentes pour lesparamètres sociodémographiques : l’ONU table – en particulier - sur une réduction plusrapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’indice synthétique <strong>de</strong> fécondité que MSC.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 10 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Ces <strong>de</strong>ux projections extrêmes (minimale <strong>et</strong> maximale) seront donc r<strong>et</strong>enues pour le PDSE2030 <strong>dans</strong> les estimations <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.La projection minimale (cf Table<strong>au</strong> 1 : ) prévoit une population <strong>de</strong> 21,8 millions d’habitantsen 2030 ; la projection maximale table quant à elle sur 26 millions d’habitants, soit un t<strong>au</strong>x<strong>de</strong> croissance compris entre 1,3 % <strong>et</strong> 1,9 % en moyenne sur la pério<strong>de</strong> 2006 - 2030.Table<strong>au</strong> 1 : Projections <strong>de</strong> population à lhorizon 2030Sc. max 2005 2010 2020 2030urbain 9 002 000 10 813 000 14 634 000 17 952 120rural 7 998 000 8 190 683 8 092 864 7 965 608Cameroun 17 000 000 19 003 683 22 726 864 25 917 728Sc. min 2005 2010 2020 2030urbain 8 769 000 10 059 000 12 540 000 15 050 000rural 7 795 000 7 715 704 7 333 006 6 716 528Cameroun 16 564 000 17 774 704 19 873 006 21 766 528Les chiffres détaillés sont présentés en Annexe.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 11 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)2.3 Projections à l’échelle <strong>de</strong>s régionsChacune <strong>de</strong>s 10 régions camerounaises a <strong>de</strong>s caractéristiques propres la rendant plus oumoins attractive en termes <strong>de</strong> démographie.Elles peuvent ainsi être rangées en 5 catégories (Figure 3) :- la région du Centre qui abrite la capitale politique, Yaoundé, ce qui crée une forteattractivité : 25 centres urbains <strong>au</strong> total pour près <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong> population urbainesur l’ensemble <strong>de</strong> la région ;- la région du Littoral qui abrite la capitale économique, Douala, créant le mêmephénomène attractif que Yaoundé mais avec <strong>de</strong>s centres urbains <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong>taille : 11 centres <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10.000 habitants pour un t<strong>au</strong>x d’urbanisation <strong>de</strong>89% sur l’ensemble <strong>de</strong> la région ;- les 3 régions du Sud Ouest, <strong>de</strong> l’Ouest <strong>et</strong> du Nord Ouest, situées près du Nigeria,en partie anglophones, sont très <strong>de</strong>nsément peuplées (30% <strong>de</strong> la populationtotale du pays) <strong>et</strong> comptent 46 centres urbains, dont 5 villes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100.000habitants, pour un t<strong>au</strong>x d’urbanisation global relativement faible (42%) du fait dudynamisme <strong>de</strong>s activités agricoles ;- les 2 régions du Sud <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Est, recouvertes <strong>de</strong> forêts <strong>et</strong> peu peuplées (8% <strong>de</strong> lapopulation totale du pays), qui comptent 16 centres urbains principalement <strong>de</strong>p<strong>et</strong>ite taille, pour un t<strong>au</strong>x d’urbanisation relativement faible (44%) ;- les 3 régions du Nord : Adamaoua, Nord <strong>et</strong> Extrême Nord, à dominanteislamique, fortement peuplées (28% <strong>de</strong> la population totale du pays), faiblementurbanisées (37%), avec <strong>de</strong>s caractéristiques socio-démographiques <strong>de</strong> typesahélien.50454035Villes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50.000 habVilles <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 50.000 hab10ADAMAOUA / NORD /EXTREME NORD28%CENTRE17%30252015105032249CENTRE LITTORAL SUD OUEST / OUEST /NORD OUEST36214724SUD / EST ADAMAOUA / NORD /EXTREME NORDSUD / EST8%SUD OUEST / OUEST /NORD OUEST30%LITTORAL17%Figure 3: Répartition <strong>de</strong>s centres urbains <strong>et</strong> <strong>de</strong> la population totale <strong>de</strong>s régionsLa répartition <strong>de</strong> la population par région s’appuie sur ces caractéristiques propres, sansprendre en compte les grands proj<strong>et</strong>s industriels pouvant modifier c<strong>et</strong> équilibre.** *IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 12 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)3. L’ECONOMIE3.1 Energie <strong>et</strong> croissance économiqueIl est clairement établi que la croissance économique entraîne, <strong>dans</strong> les pays endéveloppement, une <strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> énergétique, notamment électrique 4 .Toutefois, ce lien reste très dépendant du pays <strong>et</strong> <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong> ses activitéséconomiques, ainsi que <strong>de</strong> son <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> développement.De manière générale, la croissance économique est liée à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en énergie électriqueà travers (par ordre décroissant d’importance) :- La consommation <strong>de</strong>s activités économiques en h<strong>au</strong>te tension, en moyenn<strong>et</strong>ension <strong>et</strong> en basse tension ;- La consommation unitaire <strong>de</strong>s habitants raccordés ;- Le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong> la population.Au Cameroun, où près <strong>de</strong> 80 % <strong>de</strong> la consommation est non domestique <strong>et</strong> plus <strong>de</strong> 70 % estdirectement liée <strong>au</strong>x activités économiques, c’est principalement la croissance <strong>de</strong>s secteursd’activité fortement consommateurs qui déterminera la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> future (Figure 4).La consommation domestique, qui ne représente en 2004 que 20 % <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> totale,restera relativement peu déterminante sur la croissance <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à moyen terme.Enfin, <strong>au</strong> Cameroun comme <strong>dans</strong> la plupart <strong>de</strong>s pays en développement, l’accroissement dut<strong>au</strong>x <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte est plus lié <strong>au</strong>x programmes nation<strong>au</strong>x d’électrification qu’à la croissance,surtout si celle-ci reste relativement mo<strong>de</strong>ste 5 .3 500BT domestique21%BT nondomestique11%HT45%GWh3 0002 5002 0001 500641337724BT domestiqueBT non domestiqueMTHT1 000MT23%5001 3910Consommation 2004Figure 4: Répartition <strong>de</strong> la consommation délectricité en 2004 (source : AES-SONEL)4 Pour une synthèse : « International Energy Outlook 2005 » - 2005 - US Dpt of Energy5 Entre 3% <strong>et</strong> 6% par an en termes réels.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 13 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Les clients HT sont en nombre très réduit : ALUCAM / SOCATRAL (production <strong>et</strong>transformation d’aluminium) <strong>et</strong> CIMENCAM. Ils représentent à eux seuls 45 % <strong>de</strong> laconsommation totale en électricité. Leur consommation future sera donc évaluée <strong>au</strong> cas parcas (note n°3 : proj<strong>et</strong>s industriels).La consommation MT est répartie sur l’ensemble <strong>de</strong>s secteurs d’activité économique (voir leTable<strong>au</strong> 2 : ), avec une n<strong>et</strong>te prédominance du secteur secondaire (en particulier <strong>de</strong>sindustries manufacturières).Table<strong>au</strong> 2 : Répartition <strong>de</strong>s abonnés <strong>et</strong> <strong>de</strong> la consommation MT par secteur dactivité (1996/1997) 6SecteurNombre d'abonnésConsommationd'activité économique Nombre % MWh %Agriculture, Forêt, Pêche 27 2,8 13 213 2,7Industries extractives 12 1,2 5 553 1,1Industries manufacturières (a) 309 31,6 244 780 50,3Electricité, E<strong>au</strong> 81 8,3 45 686 9,4B.T.P. 18 1,8 1 693 0,3Commerce, Rest<strong>au</strong>rants, Hôtels 124 12,7 43 427 8,9Transports, Communication 134 13,7 50 093 10,3Banques, Assurances 41 4,2 27 058 5,6Services à la collectivité 167 17,1 41 133 8,5Autres services <strong>et</strong> non classés 66 6,7 13 810 2,8Total 979 100,0 481 325 100,0La consommation MT est bien corrélée avec la croissance économique, comme le montreles tests effectués par BDS (2005) <strong>et</strong> MSC (1998).Toutefois, <strong>au</strong> cours <strong>de</strong>s 5 <strong>de</strong>rnières années, <strong>de</strong> nombreux rapports 7 ont montré quel’insuffisance <strong>de</strong> l’offre en énergie électrique bri<strong>de</strong> la croissance économique du Cameroun.C<strong>et</strong>te situation perdure actuellement, y compris <strong>dans</strong> les villes, où AES-SONEL reconnaît nepas pouvoir répondre pleinement à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> 8 .Ainsi, il est difficile <strong>de</strong> mesurer la corrélation entre la croissance économique <strong>et</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>en énergie électrique à partir <strong>de</strong>s historiques <strong>de</strong> consommation. Il conviendra d’être pru<strong>de</strong>ntsur le coefficient r<strong>et</strong>enu, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s analyses <strong>de</strong> sensibilité <strong>de</strong>vront être réalisées.6 Source : Rapport MSC 1998 sur la base <strong>de</strong>s données SONEL. Depuis 1996/1997, la structure du PIB a peuchangé <strong>et</strong> on peut supposer qu’il en est <strong>de</strong> même pour la structure <strong>de</strong> la consommation électrique. Cela pourraitêtre confirmé par une nouvelle analyse <strong>de</strong>s clients MT d’AES-SONEL.7 Parmi ces rapports :Le DSRP 2003 <strong>et</strong> sa version actualisée <strong>de</strong> 2005 ;« Le risque d’une stratégie <strong>de</strong> développement inadaptée <strong>au</strong>x besoins <strong>de</strong> l’économie nationale » DIAL / AFD2003 ;Contribution <strong>au</strong> PDSE 2030 – Justin NTSAMA 2005 ;Revue du programme FMI / Cameroun – Octobre 2005.8 AES-SONEL ne parvient pas à raccor<strong>de</strong>r tous les ménages qui en font la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> (y compris ceux qui préfinancentles coûts du branchement).IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 14 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Enfin, la consommation basse tension est calculée à partir <strong>de</strong> la consommation par habitant<strong>de</strong>sservi. L’analyse <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te consommation unitaire sur une longue pério<strong>de</strong> <strong>au</strong>Cameroun montre qu’elle ne peut pas être calculée à partir <strong>de</strong> l’évolution du PIB / tête, nimême à partir <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la consommation finale <strong>de</strong>s ménages : entre 1993 <strong>et</strong> 2004, lePIB / tête a <strong>au</strong>gmenté <strong>de</strong> 2,03 % en moyenne annuelle, la consommation finale / tête <strong>de</strong>1,77 %, tandis que la consommation unitaire a évolué <strong>dans</strong> une fourch<strong>et</strong>te comprise entre –0,25 % <strong>et</strong> + 0,94 % par an, suivant le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte évalué pour l’année 2004 9 . Cecisemble d’<strong>au</strong>tant plus juste que le tarif (BT) <strong>de</strong> l’électricité a subi une <strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> 50%entre 2001, <strong>au</strong> moment <strong>de</strong> l’arrivée du nouvel opérateur, <strong>et</strong> 2004 ; il est passé <strong>de</strong> 50 à 75fcfa par kwh.Le déficit d’offre en électricité ne s<strong>au</strong>rait expliquer seul la stagnation – voire le repli – <strong>de</strong> laconsommation unitaire BT. Les nouve<strong>au</strong>x abonnés sont généralement <strong>de</strong>s ménages plusmo<strong>de</strong>stes que ceux qui sont déjà raccordés ; leur raccor<strong>de</strong>ment a pour eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> réduire laconsommation unitaire moyenne. En outre, l’élasticité prix est non négligeable <strong>et</strong> a dû <strong>au</strong>ssijouer significativement sur ces mêmes consommations moyennes <strong>au</strong> cours <strong>de</strong>s 10 <strong>de</strong>rnièresannées.3.2 L’économie camerounaise <strong>au</strong>jourd’hui3.2.1 Evolution récente <strong>de</strong> l’économie3.2.1.1 Une économie bien diversifiée 10Le pays bénéficie d’une importante diversification <strong>de</strong> ses activités économiques quicontribuent chacune à alimenter la croissance économique.Ainsi, les cultures <strong>de</strong> rente (cacao, café, caoutchouc, coton, banane, <strong>et</strong>c.) ont participépositivement à la croissance. La sylviculture y a moins contribué, la baisse <strong>de</strong> production<strong>de</strong>s grumes ayant été compensée par une forte croissance <strong>de</strong>s bois transformés.Le secteur manufacturier connaît quant à lui une croissance soutenue <strong>de</strong>puis 1998 (5,2 %par an en moyenne), limitée toutefois par l’insuffisance <strong>de</strong> l’approvisionnement en énergieélectrique. La part du pétrole ne cesse <strong>de</strong> diminuer <strong>de</strong>puis 1998 du fait <strong>de</strong> l’épuisementprogressif <strong>de</strong>s puits. Le secteur manufacturier <strong>dans</strong> son ensemble est soutenu par unevigoureuse <strong>de</strong>man<strong>de</strong> intérieure.Le secteur tertiaire agit <strong>de</strong>puis 1999 en moteur <strong>de</strong> la croissance, grâce <strong>au</strong>x bonnesperformances enregistrées <strong>dans</strong> les activités <strong>de</strong> transport <strong>et</strong> <strong>de</strong> communication :amélioration <strong>de</strong>s infrastructures routières <strong>et</strong> portuaires, développement <strong>de</strong> la téléphoniemobile, <strong>de</strong>s transports aériens <strong>et</strong> ferroviaires.9 En l’absence <strong>de</strong> recensement, le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte national est évalué par enquête. Sa valeur se situerait entre37 % <strong>et</strong> 47 %.10 Voir pour plus <strong>de</strong> précisions : « Contribution à l’élaboration du PDSE » - Célestin N’DONGA - 2005IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 15 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Doté d’importantes ressources minières <strong>et</strong> énergétiques, le Cameroun peut développer <strong>de</strong>grands proj<strong>et</strong>s industriels <strong>dans</strong> les années à venir 11 .La part du secteur informel reste importante <strong>dans</strong> le PIB (près <strong>de</strong> 50%), principalement <strong>dans</strong>le secteur primaire (agriculture vivrière en tête) où il représente près <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong> sa valeur <strong>et</strong><strong>dans</strong> le secteur tertiaire où il reste stable à près <strong>de</strong> 60%.Les investissements ont quant à eux connu une forte <strong>au</strong>gmentation en 2000 <strong>et</strong> 2001principalement grâce à la construction <strong>de</strong> l’oléoduc Tchad – Cameroun, pério<strong>de</strong> pendantlaquelle ils ont dépassé 20% <strong>de</strong>s emplois du PIB 12 .3.2.1.2 Une reprise économique incertaineAprès avoir plongé <strong>dans</strong> une grave crise économique à partir <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> moitié <strong>de</strong>sannées 80, le Cameroun a progressivement renoué avec la croissance après la dévaluationdu FCFA survenue en 1994.En 2003, le PIB a atteint 5 543 milliards <strong>de</strong> FCFA 93 13 , ce qui correspond à un PIB par têteévalué à 346 500 FCFA 93.Le Cameroun a alors connu une croissance régulière <strong>de</strong> son PIB <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 4,5 % par anen volume <strong>et</strong> le PIB par tête a <strong>au</strong>gmenté quant à lui <strong>de</strong> 2,1 % par an en moyenne.La croissance a cependant été réduite <strong>au</strong> cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années du fait <strong>de</strong>l’essoufflement <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong>s ménages <strong>et</strong> du report <strong>de</strong> l’atteinte du pointd’achèvement <strong>de</strong> l’IPPTE <strong>au</strong> premier semestre 2006 (Figure 5) 14 .11 Les grands proj<strong>et</strong>s industriels sont abordés <strong>dans</strong> la note n°3.12 Il convient toutefois <strong>de</strong> souligner que l’eff<strong>et</strong> « pipeline » sur la croissance s’est vite estompé, à c<strong>au</strong>se du faiblelien entre c<strong>et</strong> investissement <strong>et</strong> l’économie locale (faible eff<strong>et</strong> multiplicateur) en termes <strong>de</strong> volume <strong>de</strong> biens <strong>et</strong>services fournis.13 Source : INS – les comptes nation<strong>au</strong>x – 2005.14 L’analyse <strong>de</strong>s statistiques montre en eff<strong>et</strong> que le principal moteur <strong>de</strong> la croissance économique <strong>au</strong> Cameroun,en 2004, reste la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> intérieure, tirée « principalement par le dynamisme <strong>de</strong> la consommation privée ». Surles 3,9% <strong>de</strong> t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> l’année 2004, la consommation privée y <strong>au</strong>rait contribué pour plus <strong>de</strong> 97%tandis que le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> l’investissement est négatif. Dans la foulée, les exportations n<strong>et</strong>tes ont<strong>au</strong>gmenté d’à peine 1 % (Source BDS : Contribution à la revue du DRSP en Juin 2005).IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 16 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)T<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance réel du PIB6.0%5.0%4.0%3.0%2.0%1.0%0.0%1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005Figure 5: T<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance réel du PIB (1994 2005)En eff<strong>et</strong>, le principal déterminant <strong>de</strong> la reprise du développement économique à un nive<strong>au</strong>soutenu (4 à 5 % <strong>de</strong> t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance annuel du PIB) est l’atteinte du point d’achèvement<strong>de</strong> l’initiative PPTE 15 , en avril 2006, qui perm<strong>et</strong>trait <strong>de</strong> relancer les investissements publics<strong>dans</strong> le domaine <strong>de</strong>s infrastructures, <strong>de</strong> la santé <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’éducation <strong>et</strong> par là-même d’enrayerla dégradation <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s Camerounais (Figure 6).IDH du CAMEROUN0.520.50.480.460.440.420.41975 1980 1985 1990 1995 2000 2005Figure 6: Evolution <strong>de</strong> lindice <strong>de</strong> développement humain du Cameroun15 La mise « off-track » du Cameroun en Août 2004 a eu <strong>de</strong> graves conséquences économiques en matièrebudgétaire <strong>et</strong> financière. La trésorerie <strong>de</strong> l’Etat se trouve d’<strong>au</strong>tant plus sous tension que les financementsextérieurs prévus ont été reportés alors qu’il f<strong>au</strong>t précisément limiter les dépenses publiques <strong>et</strong> <strong>au</strong>gmenter lesrec<strong>et</strong>tes pour se conformer <strong>au</strong>x objectifs. Les eff<strong>et</strong>s sur le ralentissement <strong>de</strong> l’activité économique en 2005 sontmultiples : le report <strong>de</strong>s remboursements <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte intérieure fragilise le secteur privé, alors que la diminution<strong>de</strong>s dépenses publiques réduit leur volume d’activité <strong>et</strong> que l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> la pression fiscale réduit leursmarges <strong>et</strong> limite donc leurs investissements. Aussi le moral <strong>de</strong>s entrepreneurs est <strong>au</strong>jourd’hui <strong>au</strong> plus bas.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 17 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Le point d’achèvement atteint, l’enjeu principal pour le Cameroun reste celui durenforcement <strong>de</strong> la croissance pour porter son t<strong>au</strong>x à <strong>de</strong>s nive<strong>au</strong>x supérieurs à 6 % par an,susceptibles d’entraîner une création <strong>de</strong> richesses <strong>et</strong> d’emplois, <strong>de</strong> donner à l’Etat lesmoyens d’assurer ses missions, <strong>et</strong> d’améliorer in fine les conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s populations.Au cur <strong>de</strong> ce pari <strong>de</strong> la croissance se trouve l’investissement privé, dont il f<strong>au</strong>t créer lesconditions d’attrait <strong>et</strong> <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong>s capacités, notamment par l’amélioration <strong>de</strong> sonenvironnement physique <strong>et</strong> du climat <strong>de</strong>s affaires.Toutefois, l’économie camerounaise est confrontée à <strong>de</strong>s problèmes structurels risquant <strong>de</strong>comprom<strong>et</strong>tre le r<strong>et</strong>our à une croissance forte <strong>et</strong> durable : (i) la faiblesse du volume <strong>de</strong>sinvestissements privés 16 ; (ii) la faible contribution du commerce international à lacroissance ; (iii) une structure <strong>de</strong>s exportations constituées essentiellement <strong>de</strong> produitsagricoles traditionnels <strong>et</strong> <strong>de</strong> pétrole dont le volume diminue <strong>au</strong> fil <strong>de</strong>s ans; (iv) une valeurajoutée manufacturière par habitant négligeable.En outre, la marge <strong>de</strong> compétitivité du Cameroun s’est érodée <strong>au</strong> fil du temps 17 . Alors qu’elleatteignait 34% après la dévaluation en 1993/94, elle est tombée à 8,5% en 2002. Ainsi, lesgains <strong>de</strong> compétitivité réalisés suite à la dévaluation se sont érodés progressivement àc<strong>au</strong>se <strong>de</strong> la dégradation continue <strong>de</strong> la productivité <strong>de</strong>s facteurs en capital <strong>et</strong> en travail, <strong>et</strong><strong>de</strong> l’informatisation croissante <strong>de</strong>s activités productives. Enfin, la compétitivité <strong>de</strong> l’économiecamerounaise est mise à mal par une concurrence nigériane <strong>et</strong> asiatique accrue.Ainsi, la baisse <strong>de</strong> la compétitivité camerounaise a <strong>de</strong>ux dimensions : une dimensionconjoncturelle liée à l’appréciation <strong>de</strong> l’Euro/FCFA vis-à-vis du dollar/naira <strong>et</strong> une dimensionplus structurelle liée à la faible productivité <strong>de</strong> l’appareil productif camerounais <strong>dans</strong> uncontexte international très compétitif. Elle se traduit <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> international par uneconcurrence accrue <strong>de</strong>s produits nigérians <strong>et</strong> chinois, phénomène confirmé par les chiffresdu commerce international.D’<strong>au</strong>tre part, la consommation <strong>de</strong>s ménages, qui avait été le moteur <strong>de</strong> la croissance <strong>de</strong> lafin <strong>de</strong>s années 90, montre <strong>de</strong>s signes d’essoufflement. Selon les analyses <strong>de</strong> BDS sur lacroissance <strong>et</strong> la compétitivité <strong>de</strong> l’économie camerounaise, tout relèvement <strong>de</strong> laconsommation qui se ferait par une <strong>au</strong>gmentation du pouvoir d’achat <strong>de</strong>s ménages <strong>au</strong>rait<strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s inflationnistes avec une inci<strong>de</strong>nce négative sur la stimulation <strong>de</strong> la croissance.Ainsi, pour relancer une dynamique <strong>de</strong> forte croissance <strong>au</strong> Cameroun, il est nécessaire <strong>de</strong>« booster » les investissements privés (dont le nive<strong>au</strong> en pourcentage du PIB reste trèsfaible, moins <strong>de</strong> 13%, en comparaison avec <strong>de</strong>s pays asiatiques qui connaissent <strong>de</strong>sperformances économiques élevées) <strong>et</strong> les exportations dont l’inci<strong>de</strong>nce sur la croissanceapparaît marginale 18 . Ces <strong>de</strong>ux facteurs sont liés à la compétitivité du Cameroun, c’est àdire à son attractivité pour les investissements privés comme lieu <strong>de</strong> production par rapportà d’<strong>au</strong>tres sites concurrents <strong>dans</strong> le mon<strong>de</strong>. Sur ce plan, la disponibilité <strong>de</strong>s infrastructuresperformantes – <strong>de</strong> transports, d’énergie <strong>et</strong> <strong>de</strong> télécommunications – l’existence <strong>de</strong> politiques16 Environ 12% du PIB en 2004, comparé à 42% <strong>et</strong> 25% pour la Chine <strong>et</strong> l’In<strong>de</strong> respectivement <strong>au</strong> cours <strong>de</strong> lamême année.17 Statistiques BEAC, 2004.18 BDS 2005 : Analyse <strong>de</strong> la croissance <strong>et</strong> <strong>de</strong> la compétitivité du Cameroun.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 18 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)macro-économiques rigoureuses, ainsi que d’un cadre institutionnel, juridique <strong>et</strong>réglementaire favorables à l’investissement privé sont indispensables.A c<strong>et</strong> égard, l’utilisation judicieuse <strong>de</strong> la part annulée du service <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte, estimée àenviron 250 à 300 milliards <strong>de</strong> FCFA par an <strong>au</strong> cours <strong>de</strong>s dix prochaines années, estsusceptible d’encourager l’initiative privée <strong>et</strong> d’impulser une vigoureuse reprise économiquesi elle est appuyée par : (i) la poursuite <strong>de</strong>s réformes <strong>de</strong> bonne gouvernance en matière <strong>de</strong>justice, <strong>de</strong> gestion foncière, <strong>de</strong> gestion économique <strong>et</strong> <strong>de</strong>s finances publiques, <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong>s entreprises publiques, d’amélioration <strong>de</strong> l’efficacité administrative, <strong>de</strong> lutte contre lacorruption ; (ii) <strong>et</strong> la mobilisation <strong>de</strong>s investissements publics <strong>et</strong>/ou privés <strong>dans</strong> ledéveloppement <strong>de</strong>s infrastructures d’appui (transports, énergie, télécoms) à l’activitééconomique en milieu urbain <strong>et</strong> rural, ainsi que la construction <strong>de</strong>s infrastructures socialesen matière <strong>de</strong> logement, <strong>de</strong> santé, d’éducation <strong>et</strong> <strong>de</strong> formation professionnelle. Toutes cesmesures contribueront à la rest<strong>au</strong>ration d’un climat <strong>de</strong> confiance entre les acteurséconomiques <strong>et</strong> l’Etat.Une telle dynamique <strong>de</strong> croissance résulterait <strong>de</strong> la mise en valeur <strong>de</strong>s filières à fortpotentiel <strong>dans</strong> l’agriculture, la construction (le bâtiment, les trav<strong>au</strong>x publics, les logements,<strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> les activités associées (la filières bois, la production <strong>de</strong> ciment, les fers à béton,<strong>et</strong>c.), les industries légères, les industries agroalimentaires, le tourisme, l’intermédiationfinancière, les TIC, le commerce <strong>et</strong> les <strong>au</strong>tres services.3.2.2 Perspectives <strong>de</strong> développementLa conjoncture internationale est plutôt favorable à la reprise économique du Cameroun,notamment grâce à la bonne tenue <strong>de</strong>s matières premières <strong>et</strong> <strong>au</strong> boom pétrolier <strong>dans</strong> legolfe <strong>de</strong> Guinée.Les nombreuses analyses <strong>de</strong>s performances économiques camerounaises (Ndonga 2005,Ntsama 2005, DSRP 2005, AFD / DIAL 2003 <strong>et</strong> 2005, BDS 2005) pointent toutefois lesmêmes faiblesses structurelles :- La dépendance vis-à-vis <strong>de</strong> l’extérieur (<strong>de</strong>tte, conjoncture du commerceinternational <strong>et</strong> t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> change) ;- La frilosité <strong>de</strong>s investisseurs privés jugeant l’environnement institutionnel,juridique, administratif <strong>et</strong> réglementaire peu efficace <strong>et</strong> peu fiable, d’où laperception <strong>de</strong> risques élevés <strong>et</strong> <strong>de</strong> coûts <strong>de</strong> transaction excessifs ;- Le blocage du développement à c<strong>au</strong>se <strong>de</strong> la faiblesse <strong>de</strong>s infrastructures(électricité, transport) ;- La faible productivité <strong>de</strong>s facteurs – capital <strong>et</strong> travail – <strong>et</strong> le vieillissement <strong>de</strong>séquipements industriels.Selon le DSRP 2005 (paragraphe 64), ce sont principalement l’agriculture, le secteur <strong>de</strong>sservices (intermédiation financière, télécommunications, commerces, transports, tourisme)<strong>et</strong> les industries agroalimentaires qui tireront la croissance économique <strong>dans</strong> les prochainesannées.Il convient <strong>de</strong> noter que :IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 19 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)- ces secteurs pèsent <strong>au</strong>jourd’hui peu <strong>dans</strong> la consommation d’électricité ;- les grands proj<strong>et</strong>s industriels (alumine, aluminium, gaz, <strong>et</strong>c.) ne sont pas pris encompte <strong>dans</strong> les projections <strong>de</strong> croissance du DSRP.En résumé, l’atteinte du point d’achèvement <strong>de</strong> l’IPPTE <strong>et</strong> les remises <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes quis’ensuivront sont indispensables pour relancer la croissance économique du Cameroun.La mise en uvre <strong>de</strong>s actions préconisées <strong>dans</strong> le DSRP perm<strong>et</strong>tra <strong>au</strong> Cameroun <strong>de</strong>consoli<strong>de</strong>r la reprise grâce à <strong>de</strong>s financements ciblés vers les secteurs clefs dudéveloppement : infrastructures, santé, éducation, filières à fort potentiel, <strong>et</strong>c.Toutefois, pour doper la croissance à plus <strong>de</strong> 6 %, le pays a besoin d’attirer <strong>de</strong>sinvestissements privés pour les porter à un nive<strong>au</strong> significatif. A c<strong>et</strong> égard, le développement<strong>de</strong> grands proj<strong>et</strong>s structurants <strong>dans</strong> les secteurs industriels <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’aménagement du territoirepourrait y contribuer <strong>de</strong> manière significative. Le Cameroun dispose en eff<strong>et</strong> d’un importantpotentiel en matière d’hydroélectricité, <strong>de</strong> développement portuaire, <strong>de</strong> gaz, <strong>de</strong> b<strong>au</strong>xite <strong>et</strong> <strong>de</strong>fer qui pourraient être mis en valeur <strong>dans</strong> ce sens.3.3 Scénarios <strong>de</strong> croissance économique3.3.1 Présentation <strong>de</strong>s scénariosLes scénarios tablent tous sur une reprise <strong>de</strong> la croissance économique <strong>au</strong> cours <strong>de</strong>sprochaines années grâce <strong>au</strong> rebond insufflé par le Gouvernement camerounais. Celui-ci s<strong>et</strong>raduit en premier lieu par l’atteinte du point d’achèvement <strong>de</strong> l’IPPTE <strong>au</strong> premier semestre2006.Trois scénarios ont été ainsi élaborés :- Le scénario « minimal » : poursuite <strong>de</strong>s réformes structurelles 19 mais non atteinte<strong>de</strong>s ODM ;- Le scénario « médian » : poursuite <strong>de</strong>s réformes structurelles, mise en uvre duDSRP 2005 <strong>et</strong> atteinte <strong>de</strong>s ODM ;- Le scénario « maximal » : poursuite <strong>de</strong>s réformes structurelles, mise en uvredu DSRP 2005 <strong>et</strong> réalisation <strong>de</strong>s grands proj<strong>et</strong>s industriels (scénario dit « <strong>de</strong>sgran<strong>de</strong>s ambitions »).3.3.2 Scénario minimalLe scénario minimal correspond <strong>au</strong> cas <strong>de</strong> figure où les réformes structurelles seraientpoursuivies, mais <strong>dans</strong> un contexte économique tendu à c<strong>au</strong>se d’une conjoncture19 Succès du Staff Monitored Program 2005-2008 passé entre le Gouvernement Camerounais <strong>et</strong> le FMI.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 20 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)internationale défavorable <strong>et</strong> <strong>de</strong>s faiblesses d’ordre structurel <strong>de</strong> l’économie camerounaise:faible compétitivité <strong>et</strong> faible productivité, manque d’investissements <strong>dans</strong> les infrastructures,peu <strong>de</strong> mobilisation <strong>de</strong>s capit<strong>au</strong>x publics <strong>et</strong> privés internation<strong>au</strong>x, <strong>et</strong>c.La croissance reprendrait, mais à un nive<strong>au</strong> d’équilibre inférieur <strong>au</strong>x objectifs du DSRP(fixés à une fourch<strong>et</strong>te <strong>de</strong> 6 à 8 % par an).La croissance suivrait alors les <strong>de</strong>rnières prévisions du FMI 20 jusqu’en 2008 puis seraientstabilisées ensuite à 4,5 % par an.L’inflation resterait faible, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 à 2 % par an.Le PIB par habitant croîtrait <strong>de</strong> 2,7 % par an en moyenne sur la pério<strong>de</strong> 2005 – 2030.3.3.3 Scénario médianLe scénario médian est le scénario « principal » : il correspond <strong>au</strong>x projections <strong>de</strong>croissance du DSRP révisé en 2005.Ce scénario table sur une vigoureuse reprise économique stimulée par la poursuite <strong>de</strong>sréformes structurelles <strong>et</strong> par la mobilisation d’investissements publics <strong>et</strong>/ou privés vers lessecteurs prioritaires (infrastructures, santé <strong>et</strong> éducation) <strong>et</strong> vers les activités économiques àfort potentiel <strong>de</strong> développement (agriculture, industries agroalimentaires, tourisme, banques,commerce <strong>et</strong> <strong>au</strong>tres services).La croissance <strong>au</strong>gmenterait progressivement jusqu’en 2010 puis se stabiliserait ensuite à6 % par an.L’inflation resterait relativement faible, à 2 % par an.Le PIB par habitant croîtrait <strong>de</strong> 3 à 4 % par an en moyenne sur la pério<strong>de</strong> 2005 – 2030.Pour ce scénario « principal », la croissance a été détaillée sur 10 sous-secteurs du PIB <strong>de</strong>manière à évaluer <strong>au</strong> plus juste son impact sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en énergie MT.3.3.4 Scénario maximalLe scénario dit « <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s ambitions » est la résultante <strong>de</strong> la poursuite <strong>de</strong>s réformesstructurelles, <strong>de</strong> la mise en uvre réussie du DSRP <strong>et</strong> <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>sstructurants <strong>dans</strong> les secteurs industriels <strong>et</strong> <strong>de</strong>s infrastructures. Ces proj<strong>et</strong>s (aluminium, gaz,mines, exportation d’énergie, <strong>et</strong>c.) scelleraient le r<strong>et</strong>our <strong>de</strong>s grands investisseurs privésinternation<strong>au</strong>x <strong>au</strong> Cameroun <strong>et</strong> pourraient engendrer une croissance économique à la foisforte <strong>et</strong> durable.20 Projections élaborées en Octobre 2005.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 21 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Dans ce scénario, la croissance pourrait dépasser 8 % à 10 % sur une pério<strong>de</strong> relativementlongue.Si ce scénario se réalise, la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> industrielle en énergie électrique HT <strong>au</strong>gmentera trèsfortement (aluminium) ainsi que la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en MT pour les industries directementdépendantes <strong>de</strong>s grands proj<strong>et</strong>s. C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong> additionnelle fera l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> calculsspécifiques, indépendants <strong>de</strong>s t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance du PIB.3.3.5 Présentation <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>s projectionsLes t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance du PIB réel évolueraient comme indiqué sur la Figure 7.11.5%11.0%10.5%10.0%9.5%9.0%T<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissanceScénario bas - FMI Oct. 2005 prolongéScénario médian - DSRP 2005 prolongéScénario 3 - BDS8.5%8.0%7.5%7.0%6.5%6.0%5.5%5.0%4.5%4.0%3.5%3.0%2.5%2.0%1.5%1.0%0.5%0.0%1993199519971999200120032005200720092011201320152017201920212023202520272029Figure 7 : Évolution <strong>de</strong>s t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance du PIB réel suivant chacun <strong>de</strong>s 3 scénariosLes t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance du PIB réel <strong>et</strong> du PIB par tête sont soutenus, quel que soit lescénario. Le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance du PIB par tête dépasse 5 % <strong>dans</strong> le scénario dit« <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s ambitions » <strong>au</strong>-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 2010 (Table<strong>au</strong> 3 : Table<strong>au</strong> 4 :Table<strong>au</strong> 3 :T<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance moyens suivant chacun <strong>de</strong>s 3 scénariosT<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance du PIBScénario minimalScénario médian (dit : "DSRP v. 2005")Scénario maximal (dit : "<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s ambitions")2005 - 20104.3%5.5%5.4%2010 - 2020 2020 - 20304.5% 4.5%6.0% 6.0%7.8% 9.7%T<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance du PIB par têteScénario minimalScénario médian (dit : "DSRP v. 2005")Scénario maximal (dit : "<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s ambitions")2005 - 2010 2010 - 2020 2020 - 20302.0% 2.6% 3.1%3.2% 4.1% 4.6%3.1% 5.9% 8.3%IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 22 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 4 :Evolution du PIB réel <strong>et</strong> du PIB par tête suivant les 3 scénariosen milliards <strong>de</strong> FCA 1993PIB 2005 2010 2020 2030Scénario minimal 5 917 7 303 11 342 17 613Scénario médian (dit : "DSRP v. 2005") 5 952 7 786 13 969 25 016Scénario maximal (dit : "<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s ambitions") 5 917 7 712 16 310 41 279en FCFA 1993 par habitantPIB par tête 2005 2010 2020 2030Scénario minimal 348 059 384 303 499 040 679 581Scénario médian (dit : "DSRP v. 2005") 350 090 409 687 614 647 965 222Scénario maximal (dit : "<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s ambitions") 348 060 405 818 717 662 1 592 6963.4 Impact sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en électricitéLe scénario médian sert <strong>de</strong> base <strong>au</strong>x projections <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en moyenne tension.La consommation MT <strong>de</strong> chaque sous-secteur d’activité est supposée croître <strong>au</strong> mêmerythme que l’activité (élasticité <strong>de</strong> 1). C<strong>et</strong>te hypothèse est bien vérifiée sur la pério<strong>de</strong> 1997 –2004 (Figure 8), l’année 2002 ayant connu une exceptionnelle insuffisance <strong>de</strong> l’offre.800 000Comparaison simulation / réalisé700 000600 000500 000400 000300 000MT simuléeMT réalisée200 000100 00001995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005Figure 8: Comparaison entre la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> simulée <strong>et</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> réelle en MTDans ce scénario médian, la consommation unitaire BT est supposé <strong>au</strong>gmenter <strong>de</strong> 1 % paran <strong>de</strong> 2006 à 2010, puis <strong>de</strong> 1,5 % par an sur le reste <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> (avec une sensibilité <strong>de</strong>+/- 50 % <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te valeur).Dans le scénario minimal, à déf<strong>au</strong>t <strong>de</strong> projections économiques détaillées par sous-secteur,la croissance est supposée réduite uniformément sur les activités primaires, secondaires <strong>et</strong>tertiaires.Dans ce scénario, la consommation unitaire BT est supposé <strong>au</strong>gmenter <strong>de</strong> 1,5 % par an <strong>de</strong>2006 à 2010, puis <strong>de</strong> 2 % par an sur le reste <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> (avec une sensibilité <strong>de</strong> +/- 50 %<strong>au</strong>tour <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te valeur).IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 23 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Dans le scénario maximal, la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> MT supplémentaire induite par les grands proj<strong>et</strong>ssera calculée <strong>au</strong> cas par cas en fonction <strong>de</strong>s grands proj<strong>et</strong>s r<strong>et</strong>enus <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur importance.Dans ce scénario, la consommation unitaire BT est supposé <strong>au</strong>gmenter <strong>de</strong> 1,5 % par an <strong>de</strong>2006 à 2010, puis <strong>de</strong> 2,5 % par an sur le reste <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> (avec une sensibilité <strong>de</strong> +/-50 % <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te valeur).Enfin, l’accroissement du t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte est indépendant <strong>de</strong>s scénarios <strong>de</strong> croissanceéconomique ; il est directement lié <strong>au</strong>x objectifs <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte prévus <strong>au</strong> contrat AES-SONEL,comptabilisés en nombre <strong>de</strong> nouve<strong>au</strong>x branchements à réaliser chaque année.** *IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 24 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)4. LES GRANDS PROJETS INDUSTRIELSSTRUCTURANTS AU CAMEROUN4.1 L’industrie <strong>de</strong> l’aluminium4.1.1 La situation actuelleLa contribution du secteur industriel à une croissance forte <strong>et</strong> durable ne pourra se réaliserque par le développement d’industries pérennes <strong>dans</strong> le temps reposant sur l’utilisationrationnelle <strong>de</strong>s ressources énergétiques <strong>et</strong> minières abondantes <strong>au</strong> Cameroun (<strong>dans</strong> unmarché stable <strong>et</strong> croissant). A c<strong>et</strong> égard, le développement d’une industrie <strong>de</strong> l’aluminium <strong>et</strong><strong>de</strong> l’alumine associée <strong>au</strong> développement d’une production d’électricité d’origine hydr<strong>au</strong>lique<strong>et</strong> thermique (gaz) pourrait largement y contribuer.Face <strong>au</strong>x enjeux, un développement conjoint privé-public (Partenariat Public Privé) estindispensable avant <strong>de</strong> s’engager <strong>dans</strong> la production d’aluminium <strong>et</strong> d’alumine, l’exploitation<strong>de</strong>s gisements <strong>de</strong> b<strong>au</strong>xite, d’ouvrages hydroélectriques <strong>et</strong> <strong>de</strong> lignes <strong>de</strong> transport, d’unrése<strong>au</strong> industriel <strong>de</strong> gaz naturel, la réalisation d’infrastructures lour<strong>de</strong>s (chemin <strong>de</strong> fer,installations portuaires, <strong>et</strong>c.).Les investissements à mobiliser contribueront à relancer progressivement l’économie dupays premièrement par une injection massive <strong>de</strong> capit<strong>au</strong>x <strong>et</strong> <strong>de</strong>uxièmement par une forte<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> l’Etat sur une assez longue pério<strong>de</strong>. Il est prévu, parmi lesétu<strong>de</strong>s futures, d’entreprendre une étu<strong>de</strong> détaillée <strong>de</strong> l’impact économique dudéveloppement <strong>de</strong> la filière « B<strong>au</strong>xite-Aluminium » <strong>au</strong> Cameroun.Un objectif ambitieux <strong>de</strong> production d’aluminium <strong>et</strong> d’alumine à l’horizon 2025-2030 estenvisagé par le Gouvernement camerounais respectivement <strong>de</strong> 1750 kt <strong>et</strong> <strong>de</strong> 3500 kt.4.1.2 L’extension d’Édéa : Phase 14.1.2.1 Les engagements <strong>et</strong> décisions en cours concernant le court termeLe 26 octobre 2005, la société Alcan Inc. <strong>et</strong> le gouvernement du Cameroun ont signé une« L<strong>et</strong>tre d'Intention » visant la mo<strong>de</strong>rnisation <strong>et</strong> l'expansion éventuelles <strong>de</strong> l'usined'aluminium <strong>de</strong> première fusion « Alucam » qu'ils détiennent en coentreprise pour accroîtresa capacité à environ 260 kt/an, ainsi que la construction d'une nouvelle centralehydroélectrique "Chutes <strong>de</strong> Nachtigal » <strong>de</strong> 230 à 280 MW sur la Sanaga, pour un coût totalestimé à 900 MUSD 21 .21 dont 300MUSD pour l’aménagement hydroélectrique <strong>de</strong> NachtigalIDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 25 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)La puissance nécessaire <strong>au</strong> site d’Edéa serait <strong>de</strong> 450 MW en base (4 TWh) à partir en 2010pour perm<strong>et</strong>tre c<strong>et</strong>te production d’aluminium primaire.Le gouvernement du Cameroun <strong>et</strong> la société Alcan Inc. détiennent chacun une participationégale <strong>dans</strong> le capital <strong>de</strong> la société « Alucam ». L’Agence française <strong>de</strong> Développement (AfD)détient <strong>de</strong> son coté 11 %.C<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre d'intention perm<strong>et</strong>tra à Alcan Inc. <strong>et</strong> à ses partenaires d'entreprendre les étu<strong>de</strong>stechniques, les étu<strong>de</strong>s d'impacts environnement<strong>au</strong>x <strong>et</strong> le processus <strong>de</strong> consultation <strong>de</strong>sparties prenantes afin d'établir la faisabilité <strong>de</strong> ce proj<strong>et</strong> très prom<strong>et</strong>teur, conformément <strong>au</strong>xnormes reconnues internationalement. Le proj<strong>et</strong> <strong>au</strong>rait <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>ombées sociales,économiques <strong>et</strong> environnementales pour toutes les parties prenantes, notamment lapossibilité <strong>de</strong> valoriser les ressources naturelles du Cameroun, conformément <strong>au</strong>x principesd'Alcan en matière <strong>de</strong> durabilité, <strong>et</strong> <strong>de</strong> produire <strong>de</strong> l'aluminium à un coût très concurrentiel.Le site d'Alucam ( Edéa) qui emploie actuellement environ 750 personnes passera à un peumoins <strong>de</strong> 1200 personnes à la mise en service <strong>de</strong> l’extension.Le proj<strong>et</strong> proposé par Alcan Inc. porterait la capacité actuelle <strong>de</strong> 90-100 kt/an <strong>de</strong> l'usineexistante d'aluminium à 260 kt/an grâce à la mo<strong>de</strong>rnisation (20 kt/an) <strong>de</strong> la série <strong>de</strong> cuvesexistante (par <strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> l’ampérage) <strong>et</strong> à la construction d'une <strong>de</strong>uxième série <strong>de</strong>cuves (150 kt/an). C<strong>et</strong>te capacité supplémentaire triplerait les capacités actuelles du sited’Edéa <strong>et</strong> <strong>au</strong>gmenterait d'environ 4 % la production annuelle actuelle du groupe Alcan Inc.(3500 kt d’aluminium).Figure 9: Vue aérienne <strong>de</strong> l'usine d'EdéaLa faisabilité <strong>de</strong> ce proj<strong>et</strong> dépendra <strong>au</strong>ssi <strong>de</strong> l’engagement <strong>de</strong> la construction du réservoir <strong>de</strong>régulation <strong>de</strong> Lom Pangar par le gouvernement du Cameroun, dont le coût total pour lacollectivité est <strong>au</strong>jourd’hui estimé entre 115 <strong>et</strong> 150 GFCFA. Ce réservoir perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong>saturer <strong>et</strong> maximiser la production <strong>de</strong> la centrale <strong>de</strong> Nachtigal située à l’aval <strong>et</strong> <strong>de</strong> répondre<strong>au</strong>x besoins en électricité du proj<strong>et</strong> pour la production d’aluminium.Le barrage <strong>de</strong> Lom Pangar contribuera par ailleurs à <strong>au</strong>gmenter le débit <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong> laSanaga <strong>et</strong> l'offre d'électricité globale pour le rése<strong>au</strong> HT du sud .Nota : Alcan Inc <strong>et</strong> AES-Sonel <strong>au</strong>ront à rembourser les annuités d’investissement dubarrage <strong>de</strong> Lom Pangar proportionnellement <strong>au</strong>x productions supplémentaires apportéespar la régulation du réservoir. Ces productions moyennes seraient d’environ 375 GWh pourNachtigal <strong>et</strong> 250 GWh pour SongLoulou <strong>et</strong> Edéa. Par contre le montant <strong>de</strong>s investissementscorrespondant <strong>au</strong> volume non garanti (compris entre 5,5 <strong>et</strong> 7,5 km 3 ) reste implicitement à lacharge <strong>de</strong> l’Etat.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 26 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Alucam envisage l’achat d’une production ferme d’électricité <strong>de</strong> 50 MW provenant <strong>de</strong> lafuture centrale <strong>de</strong> Kribi pour pallier un déficit éventuel (en année sèche) <strong>de</strong> 50 MW parrapport à l’offre global actuel (200 MW garantis sur Nachtigal pour 230 MW installés plus200 MW garantis d’AES-Sonel).C’est l’opportunité à saisir pour le Cameroun <strong>de</strong> relancer son économie <strong>et</strong> ses activitésindustrielles notamment <strong>dans</strong> ce secteur, <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir un acteur majeur en Afrique <strong>dans</strong> lemarché <strong>de</strong> l’alumine <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’aluminium à long terme.4.1.2.2 Historique <strong>de</strong>s consommations délectricité dAlucamDurant ces <strong>de</strong>rnières années (2000 à 2004) Alucam a subit <strong>de</strong>s délestages annuelsimportants (<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 250 GWh) qui ont perturbé l’exploitation <strong>de</strong> l’usine <strong>et</strong> réduit laproduction d’aluminium.En 2005, la situation est re<strong>de</strong>venue presque normale avec quelques disfonctionnements quiont encore pesé sur le ratio kWh/t par rapport à la régularité <strong>de</strong> la fourniture. Laconsommation a été <strong>de</strong> 1,4TWh pour une production d’aluminium d’environ 90kt (ratiospécifique <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 15 MWh/t) <strong>et</strong> <strong>de</strong> 23kt transformés chez Socatral (la puissancegarantie <strong>de</strong> base est <strong>de</strong> 145MW <strong>et</strong> <strong>de</strong> 165 à 185MW sur les cinq mois <strong>de</strong> la saison humi<strong>de</strong>plus, les 2MW pour la transformation chez Socatral).Le Table<strong>au</strong> 5 : résume c<strong>et</strong>te évolution :Table<strong>au</strong> 5 :Historique <strong>de</strong>s consommations délectricité à Edéa (Alucam & Socatral)Alucam & Socatral:Consommation en GWh1 999/00 1 4442 000/01 1 3512 001/02 1 0402 002 1 0942 003 1 2052 004 1 346 (80 kt)2 005 1 412 (90 kt)Diférence entre2 002 & 2 005 3184.1.2.3 Les besoins en électricité à 2010 <strong>de</strong> la Phase 1Pour la Phase 1 <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’aluminium, les besoins en électricité pour ledoublement <strong>de</strong> la production sur le site actuel <strong>de</strong> l’usine d’Edéa sont <strong>de</strong> 4TWh par an àl’horizon 2010 pour une puissance nécessaire <strong>de</strong> 450MW.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 27 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 6 :Phase 1 - Extension <strong>de</strong> lusine existante daluminium dEdéa (Alucam)AnnéesProduction d’Aluminium(en milliers <strong>de</strong> tonnes)Besoins en puissance (MW)<strong>et</strong> en Energie (TWh)2 005 90/100 145/175 MW 1,4 TWh2 007/08 130 200 MW 1,8 TWh2 010 260 450 MW 3,9 TWh4.1.3 Nouvelle unité <strong>de</strong> production à Kribi : Phase 2Pour la Phase 2 <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’aluminium, qui consiste en la construction en2015 <strong>de</strong> nouvelles installations par une nouvelle unité <strong>de</strong> production c<strong>et</strong>te fois sur le site <strong>de</strong>Kribi, les besoins supplémentaires en électricité seraient <strong>de</strong> 6,5TWh par an pour un besoin<strong>de</strong> puissance <strong>de</strong> 800MW (fonctionnement en base).Table<strong>au</strong> 7 :Nouvelle unité <strong>de</strong> production daluminium à Kribi (par Alcan inc.)Année 2015 Production d’Aluminium Besoins en puissance (MW)(en milliers <strong>de</strong> tonnes) <strong>et</strong> en Energie (TWh)Aluminium 500 kt 800 MW 6,5 TWh4.1.4 Développement d’une filière « B<strong>au</strong>xite-Alumine-Aluminium » : Phases 3<strong>et</strong> 44.1.4.1 Développement <strong>de</strong> la filière « B<strong>au</strong>xite-Alumine-Aluminium »Le Cameroun possè<strong>de</strong> d'importants gisements <strong>de</strong> b<strong>au</strong>xite (le <strong>de</strong>uxième potentiel d’Afriqueaprès celui <strong>de</strong> la Guinée Conakry <strong>et</strong> le 6ième <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> mondial) avec <strong>de</strong>s réserves <strong>de</strong>l’ordre du milliard <strong>de</strong> tonnes (pour une teneur <strong>de</strong> 40 à 45 % d’alumine). La b<strong>au</strong>xite est lamatière première principale après traitement en alumine pour la production d’aluminium. Cesréserves perm<strong>et</strong>tent d’espérer une exploitation durable <strong>de</strong> la b<strong>au</strong>xite sur plus <strong>de</strong> cent ans.Nota : C’est l’éloignement <strong>de</strong>s gisements <strong>de</strong> b<strong>au</strong>xite par rapport <strong>au</strong> port d’embarquement quia freiné les étu<strong>de</strong>s en vue <strong>de</strong> leurs exploitations.La volonté du gouvernement du Cameroun <strong>de</strong> développer localement la filière «B<strong>au</strong>xite-Alumine-Aluminium » perm<strong>et</strong>tra en <strong>au</strong>gmentant le PIB <strong>de</strong> relancer l’économie du pays.Pour atteindre c<strong>et</strong> objectif considérable <strong>de</strong> production (1750 kt d’aluminium <strong>et</strong> 3500 ktd’alumine) un développement progressif s’impose face <strong>au</strong>x investissements en jeu.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 28 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)4.1.4.2 Les hypothèses <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> lindustrie <strong>de</strong> laluminium <strong>et</strong> alumineL’industrie <strong>de</strong> l’Aluminium (Alucam <strong>et</strong> Socatral) s’est développée <strong>au</strong> Cameroun à partir <strong>de</strong>sannées soixante 22 <strong>au</strong>tour du seul pôle d’Edéa <strong>et</strong> <strong>de</strong>s possibilités offertes par la centralehydroélectrique d’Edéa.Aujourd’hui, l’avenir <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te industrie, grosse consommatrice d’électricité, dépend <strong>de</strong> lavolonté <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong> développer les ressources énergétiques du pays notammenthydroélectriques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s infrastructures lour<strong>de</strong>s nécessaires à son développement.Les différentes étapes envisagées du développement <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te filière <strong>de</strong> 2007 à 2025/30 àpartir <strong>de</strong>s ports en e<strong>au</strong>x profon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Kribi (<strong>et</strong>/ou Limbé) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s gisements <strong>de</strong> b<strong>au</strong>xite <strong>de</strong>Mini Martap <strong>et</strong> Ngaoundal (plate<strong>au</strong> <strong>de</strong> l’Adamaoua) <strong>et</strong>/ou <strong>de</strong> Fongo Tongo (Nkongsamba)seraient les suivantes :Remarque : La réalisation d’une centrale thermique <strong>de</strong> Cogénération (250MW) à Kribi seraitune option économiquement intéressante si la production d’alumine se situe <strong>au</strong>ssi à Kribi <strong>et</strong>si l’on dispose <strong>de</strong> réserves suffisantes <strong>de</strong> gaz naturel.Le chiffre d’affaire annuelle attendue en 2030 pour l’ensemble <strong>de</strong> la filière «B<strong>au</strong>xite-Alumine-Aluminium » serait donc <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 3 300 GFCFA 2006 (estimé pour un prix <strong>de</strong> vente 23 <strong>de</strong>l’aluminium primaire à long terme à 1900 USD/t)Ces <strong>de</strong>rnières années, le prix <strong>de</strong> l’alumine était traditionnellement fixé à une valeurreprésentant 12 à 15 % <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l’aluminium (spot LME) mais actuellement le marché <strong>de</strong>l’alumine est plus lié <strong>au</strong> prix Spot du <strong>au</strong> nombre limité <strong>de</strong> fournisseurs par rapport à l’offre <strong>et</strong>à la rapidité <strong>de</strong> la croissance <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Chine. Le prix <strong>de</strong> l’aluminium est coté <strong>au</strong>London M<strong>et</strong>al Exchange (LME) sur le marché à terme « 27-months seller » à 1950USD/t.Nota : Pour les opérateurs, la rentabilité pour les différents investissements sera calculéesur la base d’un prix <strong>de</strong> revient économique à moyen terme (à ne pas dépasser) <strong>de</strong>1500 USD la tonne d’aluminium <strong>et</strong> <strong>de</strong> 200 à 250 USD la tonne d’alumine pour être compétitifsur le long terme.Pour l’alumine le facteur déterminant est la proximité d’un gisement <strong>de</strong> b<strong>au</strong>xite <strong>de</strong> qualitéainsi qu’un accès à la sou<strong>de</strong> c<strong>au</strong>stique à prix faible.Pour la production d’aluminium, le facteur prépondérant est une source d’électricitéabondante <strong>et</strong> à faible coût <strong>et</strong> du prix <strong>de</strong> l’alumine.La filière « B<strong>au</strong>xite-Alumine-Aluminium » <strong>de</strong>vrait occuper directement environ10 000 personnes à l'horizon 2025 sur les différents sites <strong>de</strong> production d’Edéa <strong>et</strong> <strong>de</strong> Kribi(ou Limbé), <strong>et</strong> <strong>de</strong>s gisements <strong>de</strong> b<strong>au</strong>xite.22 La production d'Aluminium à Edéa a commencé le 19 août 1957 avec la mise en service du groupe 4 <strong>de</strong> lacentrale d'Edéa.23 , Spot LME - 3-months price : le prix <strong>de</strong> l’aluminium primaire était <strong>de</strong> 2242USD /t <strong>au</strong> 8 décembre 2005.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 29 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Pour produire une tonne d’alumine, il est nécessaire d’extraire entre 2 <strong>et</strong> 2,5 tonnes <strong>de</strong>b<strong>au</strong>xite <strong>au</strong> maximum selon la teneur. Le Table<strong>au</strong> 8 : donne les bilans <strong>de</strong>s entrants-sortantspour le traitement <strong>de</strong> la b<strong>au</strong>xite en alumine <strong>et</strong> la production <strong>de</strong> l’aluminium.Table<strong>au</strong> 8 : Production daluminium primaire <strong>et</strong> dalumine - Bilan « Matière-Energie »Productions Entrants SortantsAlumine B<strong>au</strong>xite 3,5 à 5 tonnesSou<strong>de</strong> <strong>et</strong> Calcaire250 à 350 kgFuel-oil 24250 à 300 kgVapeur6 à 7 tonnesRésidus (boues)1,3 à 1,5 tonnesAlumine1,9 à 2 tonnesPrix <strong>de</strong> revient <strong>de</strong> l’Alumine (à ne pas dépasser)200/250 USD/tAluminium Alumine 1,9 à 2 tonnesAno<strong>de</strong>s (p<strong>et</strong>coke, brai), fluori<strong>de</strong><strong>et</strong> cryolithe, fuel-oil, vapeur, <strong>et</strong>c.1 à 1,2 tonnesGES : émissions <strong>de</strong> CO 2.<strong>et</strong> CF 4 inf. à 2 tCO 2-e/tElectricité13 à 14 kWh/kgAluminium primaire1 tonnePrix <strong>de</strong> revient <strong>de</strong> l’Aluminium (à ne pas dépasser)1500 USD/t4.1.4.3 Développement du gaz pour lalumineUne quantité non négligeable <strong>de</strong> fioul lourd ou <strong>de</strong> gaz est nécessaire pour la productiond’aluminium primaire <strong>et</strong> d’alumine. La consommation totale pour ces <strong>de</strong>ux transformationsest estimée à environ 400 kg <strong>de</strong> fioul lourd ramené à la tonne d’aluminium produite(principalement pour le traitement <strong>de</strong> l’alumine).L’utilisation du gaz à la place du fioul lourd (HFO) relativement coûteux perm<strong>et</strong>trait <strong>de</strong>séconomies d’<strong>au</strong>tant plus importantes que le différentiel <strong>de</strong> prix reste élevé entre ces <strong>de</strong>uxcombustibles. C<strong>et</strong>te substitution du fioul lourd par du gaz serait d’environ 800 Mm 3 à la place<strong>de</strong> 700 kt <strong>de</strong> HFO.Nota : Les besoins annuels en gaz pour l’industrie <strong>de</strong> l’aluminium <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’alumine complétéspar une production d’électricité <strong>de</strong> 230 MW pourraient atteindre le milliard <strong>de</strong> m 3 ; ce quireprésenterait pour l’industrie du gaz un chiffre d’affaire annuel d’environ 40 à 50 GFCFA.Pour la Phase 3 <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’aluminium (500kt)), les besoins supplémentaires enélectricité seraient <strong>au</strong>ssi <strong>de</strong> 6,5TWh par an pour un besoin <strong>de</strong> puissance <strong>de</strong> 800MW(fonctionnement en base) <strong>et</strong> pour l’alumine (2500kt) <strong>de</strong> 0,75TWh par an pour un besoin <strong>de</strong>puissance <strong>de</strong> 100MW.24 Ou GazIDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 30 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 9 : Phase 3 : Augmentation <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> production <strong>de</strong> laluminium avec undéveloppement <strong>de</strong> la filière «B<strong>au</strong>xite-Alumine-Aluminium » à Kribi (ou à Limbé)Année 2020 Production d’Aluminium(en milliers <strong>de</strong> tonnes)Besoins en puissance (MW)<strong>et</strong> en Energie (TWh)Aluminium250 à 500 400/800 MW 3,5/6,5 TWh(fon<strong>de</strong>rie)Alumine (raffinerie) 2000 à 2500 100 MW 0,75 TWhB<strong>au</strong>xite (extraction) 4000 à 7500 n.c.Dans c<strong>et</strong>te Phase, la production <strong>de</strong> raffinerie d’alumine à c<strong>et</strong>te date satisfera uniquementl’ensemble <strong>de</strong> la production « Edéa plus Kribi ».Pour la Phase 4 <strong>de</strong> développement d’une production supplémentaire d’aluminium (500kt),les besoins en électricité seraient <strong>au</strong>ssi <strong>de</strong> 6,5TWh par an pour un besoin <strong>de</strong> puissance <strong>de</strong>800MW (fonctionnement en base) <strong>et</strong> pour l’alumine (1000kt) <strong>de</strong> 0,25TWh par an pour unbesoin <strong>de</strong> puissance <strong>de</strong> 100MW.Table<strong>au</strong> 10 : Phase 4 : Deuxième <strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> production <strong>de</strong> laluminium <strong>et</strong> <strong>de</strong>alumine-b<strong>au</strong>xite à Kribi (<strong>et</strong>/ou Limbé) par d<strong>au</strong>tres opérateurs (BHP Billiton, Alcoa , CVRD, Hydromines,<strong>et</strong>c.)Année 2025Production d’Aluminium(en milliers <strong>de</strong> tonnes)Besoins en puissance (MW)<strong>et</strong> en Energie (TWh)Aluminium(fon<strong>de</strong>rie)250 à 500 400/800 MW 3/6,5 TWhAlumine (raffinerie) 500 à 1000 50 MW 0,25 TWhB<strong>au</strong>xite (extraction) 1000 à 3000 n.c.En résumé, pour atteindre un objectif <strong>de</strong> production d’aluminium à 1750 kt à l’horizon 2025-2030 pour la filière « B<strong>au</strong>xite-Alumine-Aluminium», 3000 MW d’ouvrages <strong>de</strong> productionhydroélectrique <strong>de</strong>vront être réalisés <strong>au</strong> Cameroun pour satisfaire <strong>au</strong>x besoinssupplémentaires en électricité pour une consommation <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 24/25 TWh.Table<strong>au</strong> 11 :Bilan 2030 <strong>de</strong> l'évolution <strong>de</strong> la filière Aluminium (prévision h<strong>au</strong>te)Objectifs à 2030 Production d’Aluminium(en milliers <strong>de</strong> tonnes)Besoins en puissance (MW)<strong>et</strong> en Energie (TWh)Aluminium1250 à 1750 2000/2800 MW 16/23 TWh(fon<strong>de</strong>rie)Alumine (raffinerie) 2500 à 3500 150 MW 1 TWhB<strong>au</strong>xite (extraction) 5000 à 10000 n.c.4.1.5 Contraintes liées à la filièreLes choix <strong>et</strong> engagements pris sur les gran<strong>de</strong>s options d’infrastructures portuaires (site) <strong>et</strong> lerenforcement <strong>de</strong>s voies ferrées (parcours) seront certainement <strong>de</strong>s éléments décisifs pourl’engagement rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te filière.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 31 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)4.1.5.1 Pour la production daluminium primaireUne aluminerie se divise en trois grands secteurs : le secteur « carbone » pour la fabrication<strong>de</strong>s ano<strong>de</strong>s, le secteur « électrolyse » <strong>et</strong> la fon<strong>de</strong>rie.La production industrielle <strong>de</strong> l’aluminium primaire nécessite 25 principalement <strong>de</strong> l’alumine,<strong>de</strong>s ano<strong>de</strong>s <strong>et</strong> une source d’électricité bon marché. Elle implique <strong>au</strong>ssi la proximité d’un porten e<strong>au</strong>x profon<strong>de</strong>s (13 à 15 m <strong>de</strong> tirant d’e<strong>au</strong>) pour l’accès <strong>au</strong>x bate<strong>au</strong>x <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> capacité(70 kt <strong>de</strong> type « Panamax ») pour l’approvisionnement en alumine <strong>et</strong> l’exportation <strong>de</strong>l’aluminium vers les pays consommateurs.4.1.5.2 Pour la transformation en alumine <strong>de</strong> la b<strong>au</strong>xiteLes princip<strong>au</strong>x gisements <strong>de</strong> b<strong>au</strong>xite <strong>de</strong> Mini Martap <strong>et</strong> <strong>de</strong> Ngaoundal (Plate<strong>au</strong> <strong>de</strong>l’Adamaoua) sont relativement peu éloignés <strong>de</strong> la voie ferrée existante (<strong>et</strong> <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong>Ngaoudal). Par contre, ils se situent à environ mille kilomètre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux ports en e<strong>au</strong>xprofon<strong>de</strong>s (Kribi <strong>et</strong> Limbé).La transformation <strong>de</strong> la b<strong>au</strong>xite en alumine nécessite principalement :- une quantité d’e<strong>au</strong> importante,- <strong>de</strong> la sou<strong>de</strong> c<strong>au</strong>stique <strong>et</strong> <strong>de</strong> la ch<strong>au</strong>x (environ 300 kg pour 2 tonnes d’alumine),- d’une production <strong>de</strong> vapeur fournie par un combustible fioul lourd (300 kg pour2 tonnes d’alumine) ou du gaz le cas échéant,- <strong>et</strong>, d’une source d’électricité pour l’exploitation <strong>de</strong>s installations.Concernant l’implantation <strong>de</strong> l’usine d’alumine <strong>au</strong> Cameroun, on a <strong>de</strong>ux possibilités :- soit créer une usine à proximité immédiate <strong>de</strong> la localité <strong>de</strong> Tibati pour disposer<strong>de</strong> quantités d’e<strong>au</strong> suffisantes (située à environ 30 km),- soit créer une usine à Kribi (ou Limbé) en bordure <strong>de</strong> mer proche <strong>de</strong> l’usine <strong>de</strong> lafon<strong>de</strong>rie d’aluminium mais par contre éloignée <strong>de</strong>s gisements <strong>de</strong> b<strong>au</strong>xite.4.1.5.3 Le transport par chemin <strong>de</strong> ferDans le premier cas, on sera amené à transporter par la voie ferrée existante <strong>et</strong> par tonned’aluminium environ <strong>de</strong>ux tonnes d’alumine (<strong>dans</strong> un sens) plus la sou<strong>de</strong> <strong>et</strong> le combustible(fioul lourd 26 ) <strong>dans</strong> l’<strong>au</strong>tre sens par wagons citernes.25 Deux tonnes d’alumine plus environ une tonne <strong>de</strong> coke <strong>de</strong> pétrole « p<strong>et</strong>coke » <strong>et</strong> <strong>de</strong> brai liqui<strong>de</strong> pour lafabrication <strong>de</strong>s ano<strong>de</strong>s sont nécessaires pour produire une tonne d’aluminium.26 ou du brut en provenance du pipeline Tchad-KribiIDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 32 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)C<strong>et</strong>te voie <strong>de</strong>vra être certainement renforcée (ou doublée) sur une gran<strong>de</strong> partie duparcours <strong>et</strong> prolongée <strong>de</strong> 200 km <strong>au</strong>x extrémités.Dans le <strong>de</strong>uxième cas, on sera amené à transporter par tonne d’aluminium environ quatre àcinq tonnes <strong>de</strong> b<strong>au</strong>xite sur 1000km (donc <strong>de</strong>ux fois plus <strong>dans</strong> un sens ) mais sans transport<strong>de</strong> sou<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> fioul lourd. Car on utilisera le gaz naturel disponible comme combustible, <strong>et</strong>be<strong>au</strong>coup plus avantageux que le fioul lourd. C<strong>et</strong>te option nécessitera certainement ledoublement <strong>de</strong> la voie existante (soit environ 100 ktonnes <strong>de</strong> rail à poser) avecéventuellement un renforcement <strong>de</strong> la voie ferrée existante. Car en eff<strong>et</strong> la voie ferréeexistante pourrait être très vite surchargée (la charge limite serait <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> 3000-4000 ktpar an).Une optimisation économique <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> toutes les productions doit être menéeglobalement en intégrant les impacts sur l’environnement (comme les émissions <strong>de</strong> gaz àeff<strong>et</strong> <strong>de</strong> serre).Le coût du renforcement <strong>et</strong>/ou du doublement 27 <strong>de</strong> la voie ferrée existante sur 1000 km, quinécessitera environ 100 kt <strong>de</strong> rail (100 kg/m) par option, dépendra <strong>de</strong> nombreux aléas(difficiles à estimer <strong>au</strong>jourd’hui sans une étu<strong>de</strong> approfondie) :- difficultés <strong>de</strong> terrain <strong>et</strong> nombre d’obstacles rencontrés,- prix du ballast fonction <strong>de</strong> l’éloignement <strong>de</strong> la future carrière à exploiter,- <strong>et</strong>, fluctuations du prix <strong>de</strong> l’acier (qui a pratiquement doublé en USD sur <strong>de</strong>uxannées).Le budg<strong>et</strong> à prévoir (en première estimation) serait compris à minima entre 300 <strong>et</strong>800 GFCFA (500 <strong>et</strong> 1500 MUSD).Il convient donc <strong>de</strong> bien étudier sur une durée d’exploitation <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> cinquante ans les<strong>de</strong>ux options <strong>de</strong> transport ainsi que le futur tracé à partir d’Eséka avec ou sans une liaisondirecte avec Kribi (si ce site est r<strong>et</strong>enu).4.1.5.4 Les ports concurrents : Kribi ou Limbé ?Le <strong>de</strong>uxième point à souligner concerne le choix du port en e<strong>au</strong>x profon<strong>de</strong>s : Kribi ouLimbé ?En 2004 une étu<strong>de</strong> a été effectuée par le bure<strong>au</strong> d’étu<strong>de</strong> BCEOM sur l’intérêt d’un port ene<strong>au</strong>x profon<strong>de</strong>s <strong>au</strong> Cameroun (Kribi-Grand Batanga) par rapport <strong>au</strong>x ports <strong>de</strong> Douala <strong>et</strong> <strong>de</strong>Limbé (en cours <strong>de</strong> construction) ou avec le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Bata.Les activités industrielles du port <strong>de</strong> Limbé (en phase <strong>de</strong> développement) se concentrentactuellement sur les trois pôles suivants:27 On doit compter environ 1M€ par km <strong>de</strong> voie ferrée en FranceIDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 33 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)- La raffinerie « Sonara » existante (importation-exportation <strong>de</strong> produits pétroliers),- La centrale <strong>de</strong> production d’électricité d’AES-Sonel (80MW),- Et, le chantier naval <strong>de</strong> réparation en cours d’achèvement par la société <strong>de</strong>Chantier Naval <strong>et</strong> Industriel du Cameroun (CNIC).- Les perspectives <strong>de</strong> développement à moyen terme ou long terme pourraientêtre :- Le proj<strong>et</strong> d’une cimenterie (avec importation <strong>de</strong> clinker <strong>et</strong> exportation <strong>de</strong> ciment),- Le proj<strong>et</strong> du futur « hub gazier <strong>de</strong> Limbé» <strong>dans</strong> l’hypothèse d’un doublement <strong>de</strong>l’usine <strong>de</strong> liquéfaction en Guinée Équatoriale <strong>et</strong> un raccor<strong>de</strong>ment à Limbé,- Et, le développement d’industries chimiques liées <strong>au</strong> gaz naturel (urée,ammoniaque, <strong>et</strong>c.) ou <strong>au</strong>tres.Par contre en ce qui concerne le futur port <strong>de</strong> Kribi « Grand Batanga » <strong>et</strong> après l’installationd’un terminal en mer pour exporter le brut en provenance du Tchad <strong>et</strong> la construction duproj<strong>et</strong> <strong>de</strong> centrale <strong>de</strong> production d’électricité (fonctionnant <strong>au</strong> gaz) en 2008, les perspectivesindustrielles seraient :- les fon<strong>de</strong>ries <strong>et</strong> raffineries pour une production d’aluminium <strong>et</strong> d’alumine,- le port minéralier associé avec <strong>de</strong>s « importation-exportation » d’alumine <strong>et</strong> <strong>de</strong>minerais <strong>de</strong> fer, cobalt-nickel, <strong>et</strong>c.- le développement d’ industries sidérurgiques associés,- Et, le développement d’<strong>au</strong>tres filières comme le « Bois » avec notammentl’exportation <strong>de</strong> grumes en provenance du Congo.L’option avancée est actuellement le port <strong>de</strong> Kribi pour le développement <strong>de</strong> la filièreAluminium <strong>et</strong> <strong>de</strong> la sidérurgie.4.1.5.5 Le rése<strong>au</strong> <strong>de</strong> transport délectricité en HT (330 kV)Pour alimenter progressivement en énergie électrique le site industriel <strong>et</strong> portuaire <strong>de</strong> Kribi(<strong>de</strong> 7 à 20 TWh) en provenance <strong>de</strong>s futurs ouvrages hydroélectriques situés à priori sur lecours <strong>de</strong> la Sanaga, <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> transport HT (<strong>de</strong> 200 à 300 km <strong>de</strong> long) <strong>de</strong>vront êtreconstruites pour acheminer les 800 à 2500 MW nécessaires pour la production d’aluminium.Un nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> tension est requis <strong>de</strong> 330 kV (ou <strong>de</strong> 400 kV) <strong>et</strong> une sécurité en N-1 pourgarantir la continuité <strong>de</strong> la fourniture en électrique.Nota : Localement, 300MW en secours provenant <strong>de</strong> la future centrale <strong>de</strong> Kribi <strong>de</strong> 150MW <strong>et</strong><strong>de</strong> la ligne (par AES-Sonel) pourraient apporter une partie <strong>de</strong> la garantie.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 34 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)4.1.5.6 Les aspects sur lenvironnementConcernant les émissions <strong>de</strong> gaz à eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> serre (GES), l’utilisation <strong>de</strong> l’hydr<strong>au</strong>lique pour laproduction <strong>de</strong> l’électricité, du gaz pour le traitement <strong>de</strong> l’alumine <strong>et</strong> <strong>de</strong> nouvellestechnologies (ano<strong>de</strong>s) par Alcan Inc <strong>de</strong>vraient perm<strong>et</strong>tre d’atteindre globalement un nive<strong>au</strong>d’émission inférieur à 2 tCO 2 -e. par tonne d’aluminium produitePour la production d’alumine <strong>de</strong>s boues aci<strong>de</strong>s 28 seront rej<strong>et</strong>er <strong>et</strong> à traiter sur place4.1.6 ConclusionsSeule une volonté forte du gouvernement du Cameroun perm<strong>et</strong>tra d’engager les phases 2 à4 <strong>de</strong> la filière « B<strong>au</strong>xite-Alumine-Aluminium» avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> financements privés. Elle <strong>de</strong>vras’accompagner rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> prises <strong>de</strong> décisions, <strong>de</strong> participations financières <strong>et</strong>subventions <strong>dans</strong> les différents développements suivants:- du hub gaz <strong>de</strong> Limbé <strong>et</strong> particulièrement <strong>dans</strong> les négociations avec la GuinéeEquatoriale concernant l’interconnexion <strong>de</strong>s champs gaziers du golfe <strong>de</strong> Guinée(champs <strong>de</strong> Rio Del Rey <strong>et</strong> <strong>de</strong> Kita) avec le <strong>de</strong>uxième train <strong>de</strong> l’usine <strong>de</strong>liquéfaction sur l’île <strong>de</strong> Malabo,- <strong>de</strong>s infrastructures portuaires <strong>de</strong> Kribi à engager rapi<strong>de</strong>ment,- d’un rése<strong>au</strong> national <strong>de</strong> transport d’électricité en h<strong>au</strong>te tension entre les points <strong>de</strong>production <strong>et</strong> <strong>de</strong> consommation,- <strong>et</strong>, <strong>de</strong>s infrastructures liées à la liaison ferroviaire entre Kribi <strong>et</strong> les gisements <strong>de</strong>b<strong>au</strong>xite situées sur le plate<strong>au</strong> <strong>de</strong> l’Adamaoua.Remarque : Il est important <strong>de</strong> rappeler que la réalisation du hub « gaz » pourra se justifieréconomiquement si l’on réalise <strong>au</strong> préalable le proj<strong>et</strong> d’interconnexion avec l’usine <strong>de</strong>liquéfaction avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Banque Mondiale 29 le cadre du programme <strong>de</strong> « Gaz FlaringReduction » lancé en 2001.Ainsi l’ensemble <strong>de</strong>s dépenses faites sur plusieurs années <strong>et</strong> liées directement <strong>au</strong>développement <strong>de</strong> la filière « B<strong>au</strong>xite-Alumine-Aluminium» représentera pour le pays <strong>de</strong>smontants d’investissement assez considérables à h<strong>au</strong>teur <strong>de</strong> dix mille milliards <strong>de</strong> francsCFA.En se fixant comme objectif la transformation localement <strong>de</strong> la b<strong>au</strong>xite en alumine ( sur siteou en bordure <strong>de</strong> mer ) les investissements propres à c<strong>et</strong>te filière, pour atteindre une miseen production <strong>de</strong> 1750 kt à l’horizon 2025, seront <strong>de</strong> l’ordre 10 000 GFCFA (18 000 MUSD)avec la décomposition suivante :- 34 % pour les ouvrages <strong>de</strong> production d’électricité <strong>et</strong> le rése<strong>au</strong> HT en 330kV,28 environ 1,5 tonnes pour une tonne d’aluminium29 Africa Gas Inititive 2001 (ESMAP)IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 35 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)- 34 % pour les usines d’aluminium (1500 kt),- 12 % pour les usines d’alumine (3500 kt),- 5 % pour les installations portuaires <strong>de</strong> Kribi,- 5 % pour la voie ferrée,- <strong>et</strong>, 10 % pour les <strong>au</strong>tres investissements d’infrastructure.Pour perm<strong>et</strong>tre une meilleure visibilité sur tous les dossiers techniques <strong>et</strong> points endiscussion, il est recommandé d’engager un certain nombre d’étu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> réflexions quinécessiteront <strong>de</strong>s moyens financiers <strong>et</strong> humains importants. Des étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> faisabilité <strong>et</strong>d’APS <strong>de</strong>vront être lancées à l’issue du PDSE2030 (sous la responsabilité d’un comité parexemple) par les différents acteurs <strong>et</strong> ministères (Minee, SNH, Sonara, Alcan Inc., AESSonel, Camrail, Total, Pérenco, investisseurs, <strong>et</strong>c..) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s bailleurs <strong>de</strong> fonds ou agences <strong>de</strong>développement (BM, SFI, AfD, <strong>et</strong>c) pour <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> décision rapi<strong>de</strong>s concernant lesdifférentes options proposés. Ces dossiers concerneront principalement les voies ferrées <strong>et</strong><strong>de</strong> communication, les installations portuaires, le futur rése<strong>au</strong> électrique HT structurant, lesinterconnexions, l’exploitation <strong>de</strong>s mines (B<strong>au</strong>xite, fer, Cobalt-NI, <strong>et</strong>c. ), les centrales <strong>de</strong>production hydroélectrique ou thermique, l’hydrologie <strong>et</strong> les risques associés, le rése<strong>au</strong> gaz,les impacts socioéconomiques <strong>et</strong> sur l’environnement <strong>et</strong> les aspects institutionnels.Il convient à c<strong>et</strong> égard <strong>de</strong> mentionner que la Banque Mondiale envisage un appui <strong>au</strong>Gouvernement pour le financement d’une étu<strong>de</strong> relative <strong>au</strong>x perspectives <strong>de</strong> développement<strong>de</strong> la filière « B<strong>au</strong>xite-Aluminium » . Elle <strong>de</strong>vrait démarrer <strong>au</strong> cours du <strong>de</strong>uxième semestre<strong>de</strong> 2006.4.1.7 Projections à long terme <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en electricitéAprès 2010, l’échelonnement <strong>de</strong>s nouve<strong>au</strong>x équipements (2500 MW) en fonction dudéveloppement <strong>de</strong> la filière « B<strong>au</strong>xite-Alumine-Aluminium » <strong>au</strong> Cameroun est le suivant<strong>dans</strong> l’hypothèse du choix du site <strong>de</strong> Kribi. En 2025 les besoins en électricité seront <strong>de</strong>l’ordre 25 TWh pour l’ensemble <strong>de</strong> la filière.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 36 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DE DEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITEHORIZON 2030 (PDSE 2030)Phases <strong>de</strong>développement<strong>de</strong> l’aluminium <strong>au</strong>CamerounTable<strong>au</strong> 12 : Prévisions <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en électricité pour la filière « B<strong>au</strong>xite-Alumine-Aluminium» à 2030Prévisions <strong>de</strong> la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> Filière« Aluminium»Site d’Edéa :Passage <strong>de</strong> 145/185 à 450MW+ Socatral (2MW) +2MW (HFO°Sur le Site <strong>de</strong> Kribi TOTAL MW+Énergie Puissance FC Énergie Puissanc FC Énergie Puissance FCe(GWh) (MW) ( % ) (GWh) (MW) ( % ) (GWh) (MW) ( % )2004 1 335 175 87% 1 335 175 87% -2005 1 335 187 81% 1 335 187 81% 122006 1 433 187 87% 1 433 187 87% 02007 1 433 187 87% 1 433 187 87% 02008 1 750 204 98% 1 750 204 98% 1712009 1 750 204 98% 1 750 204 98% 02010 3 975 454 100% 3 975 454 100% 2482011 3 975 454 100% 3 975 454 100% 02012 3 975 454 100% 3 975 454 100% 02013 3 975 454 100% 3 975 454 100% 02014 3 975 454 100% 3 975 454 100% 02 2015 3 975 454 100% 6 517 800 93% 10 493 1 254 95% 8003 2020 3 975 454 100% 13 850 1700 93% 17 825 2 154 94% 9004 2025 3 975 454 100% 20 774 2550 93% 24 750 3 004 94% 8502030 3 975 454 100% 20 774 2550 93% 24 750 3 004 94% 0IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 37 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)4.2 Les <strong>au</strong>tres proj<strong>et</strong>s industriels4.2.1 Développement d'un complexe sidérurgique à Kribi4.2.1.1 DescriptionCe proj<strong>et</strong> concerne le développement d’un complexe minier <strong>et</strong> sidérurgique pourl’exploitation du minerai <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> Kribi (gisement <strong>de</strong>s mamelles) <strong>et</strong> la production d’acier.Deux configurations <strong>de</strong> production ont été envisagées :CONFIGURATION 1 : production <strong>de</strong> 1 700 ktonnes par an <strong>de</strong> minerai <strong>et</strong> <strong>de</strong> 595 ktonnes par an<strong>de</strong> concentré, couplé avec une unité <strong>de</strong> réduction directe <strong>de</strong> 420 kt/an <strong>de</strong> minérais préréduits<strong>et</strong> une aciérie <strong>de</strong> 211 kt/an d’acierCONFIGURATION 2 : production <strong>de</strong> 5 200 kt/an <strong>de</strong> minerai <strong>et</strong> <strong>de</strong> 1 820 kt/an <strong>de</strong> concentré,intégrant une unité <strong>de</strong> réduction directe <strong>de</strong> 636 kt/an <strong>et</strong> une aciérie <strong>de</strong> 421 kt/an.Les débouchés concernent le marché local <strong>et</strong> celui <strong>de</strong> l’exportation, <strong>et</strong> le proj<strong>et</strong> est localisé<strong>dans</strong> la zone <strong>de</strong> Grand Batanga, à Kribi, où il est envisagé le développement d’unenouvelle ville.4.2.1.2 GenèseLe gisement <strong>de</strong> fer <strong>de</strong>s mamelles a été découvert <strong>au</strong> sud <strong>de</strong> Kribi dès la fin <strong>de</strong>s années 50par le Bure<strong>au</strong> Minier <strong>de</strong> la France (<strong>de</strong>venu BRGM). La mise en valeur <strong>de</strong> ce gisement a étémomentanément abandonnée à c<strong>au</strong>se <strong>de</strong> la p<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é du minerai (teneur en fer 36%), alorsqu’étaient découverts <strong>dans</strong> d’<strong>au</strong>tres pays en Afrique <strong>et</strong> <strong>dans</strong> le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> grands gisementsà h<strong>au</strong>te teneur d’hématite.La découverte d’importants gisements <strong>de</strong> gaz <strong>au</strong> large <strong>de</strong> Kribi à la fin <strong>de</strong> la décennie 70, lespotentialités <strong>de</strong> la région en hydroélectricité <strong>et</strong> les progrès technologiques réalisés <strong>dans</strong>l’enrichissement <strong>de</strong>s minerais à faible teneur en fer ont justifié la décision d’étudier lespossibilités <strong>de</strong> mise en valeur <strong>de</strong> ce gisement <strong>au</strong> début <strong>de</strong>s années 80.De nombreuses étu<strong>de</strong>s – géologiques, géotechniques, étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> traitement, sidérurgiques,économiques, commerciales <strong>et</strong> financière – ont été conduites <strong>au</strong> cours <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>1981 à 1984 par les entreprises suivantes : BRGM, KRUPP, SOCOMINE, Compagniefrançaise <strong>de</strong> sidérurgie, CLECIM <strong>dans</strong> le cadre <strong>de</strong> la société d’étu<strong>de</strong>s pour le fer duCameroun (SEFERCAM). Le proj<strong>et</strong> a par la suite été mis en veilleuse à c<strong>au</strong>se <strong>de</strong> la criseéconomique.La réalisation <strong>de</strong> ce proj<strong>et</strong> est fortement dépendante <strong>de</strong> la conjoncture internationale <strong>de</strong>l’acier, influencée par la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> grands pays consommateurs tels que la Chine <strong>et</strong> l’In<strong>de</strong><strong>et</strong> la situation <strong>de</strong> production <strong>de</strong>s pays tels que le Brésil. Les besoins futurs <strong>de</strong> ces pays sontsusceptibles d’accroître l’attrait du gisement <strong>de</strong>s mamelles pour <strong>de</strong>s investisseursinternation<strong>au</strong>x, <strong>et</strong> la conjoncture internationale semble favorable à la reprise <strong>de</strong> dialogueavec ces grands pays consommateurs.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 38 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)La disponibilité en gaz est essentielle pour un proj<strong>et</strong> intégré <strong>de</strong> la mine à la sidérurgie,notamment pour la réduction directe. Les besoins en gaz sont estimés <strong>de</strong> 135 à 210 Mm 3par an selon le scénario.Les besoins en électricité complexe intégré sont évalués à : 80 MW <strong>de</strong> puissance installéepour le p<strong>et</strong>it scénario <strong>et</strong> 160 MW <strong>de</strong> puissance installée pour le grand scénario. Selon lescénario, la consommation d’énergie est estimée à 300 ou 600 Gwh par an.D’importantes infrastructures d’appui seront nécessaires pour le développement <strong>de</strong> ceproj<strong>et</strong> incluant la construction d’un barrage hydro-électrique pour assurerl’approvisionnement <strong>de</strong> la mine <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’usine sidérurgique, le développement d’une villenouvelle <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> Grand Batanga (logements <strong>et</strong> <strong>au</strong>tres infrastructures sociales).Si <strong>de</strong>s accords étaient négociés <strong>au</strong> courant <strong>de</strong> l’année 2006 avec <strong>de</strong> potentiels promoteurs,le démarrage <strong>de</strong> l’exploitation du fer <strong>de</strong> Kribi pourrait être envisagé <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> 2013.4.2.2 Mise en valeur <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la BénouéLa mise en valeur <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Bénoué a été envisagée par les pouvoirs publicscamerounais <strong>au</strong> début <strong>de</strong> la décennie 80 afin <strong>de</strong> tirer avantage <strong>de</strong> la présence du barragehydroélectrique <strong>de</strong> Lagdo, qui prévoit également <strong>de</strong>ux sorties (can<strong>au</strong>x) pour l’irrigation <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux berges du fleuve Bénoué.C’est <strong>dans</strong> c<strong>et</strong>te optique que différentes expérimentations agricoles menées <strong>dans</strong> la vallée<strong>de</strong> la Bénoué ont permis d’obtenir d’utiles informations – en termes <strong>de</strong> variétés, <strong>de</strong>ren<strong>de</strong>ments, d’engrais, <strong>de</strong> cycle <strong>de</strong> production, <strong>de</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> semences, <strong>de</strong> besoins <strong>et</strong>techniques d’irrigation - sur les spéculations agricole susceptibles d’y être développées.Ainsi, furent étudiées les possibilités d’exploitation agricole <strong>et</strong> <strong>de</strong> transformation industrielle<strong>de</strong> la canne à sucre, <strong>de</strong> céréales <strong>et</strong> <strong>de</strong> fruits <strong>et</strong> légumes (e.g. tomates, haricots verts,haricots rouges, maïs, soja, carottes, horticulture, <strong>et</strong>c.) par la création d’un complexe agrosucrier<strong>et</strong> d’<strong>au</strong>tres agro-industries (conserveries, huileries, maïseries, usines d’aliments <strong>de</strong>bétail, <strong>et</strong>c.).Les marchés visés sont essentiellement ceux <strong>de</strong> la sous-région incluant le vaste débouchédu Nigéria voisin.Si la crise économique du milieu <strong>de</strong>s années 80 a entraîné la mise en veilleuse <strong>de</strong> cesproj<strong>et</strong>s, la richesse <strong>de</strong>s informations agricoles obtenues pourraient en faciliter la promotion,<strong>et</strong> plus largement la matérialisation <strong>de</strong>s perspectives <strong>de</strong> développement <strong>au</strong>prèsd’investisseurs privés moyennant <strong>de</strong>s mesures d’incitation appropriées.La réalisation d’un pôle <strong>de</strong> développement agro-industriel <strong>dans</strong> la vallée <strong>de</strong> la Bénouénécessitera la construction <strong>de</strong> différentes infrastructures d’appui : <strong>de</strong>s routes pourl’acheminement <strong>de</strong>s intrants <strong>et</strong> <strong>de</strong>s produits finis ; <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong>sproduits ; la construction d’installations frigorifiques près <strong>de</strong> l’aéroport <strong>de</strong> Garoua pourl’exportation <strong>de</strong> produits. Dans ce contexte également, les besoins glob<strong>au</strong>x d’énergie pourun tel schéma <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>vraient s’élever <strong>au</strong> minimum à 50 MW.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 39 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)4.2.3 Raffinerie <strong>de</strong> pétroleLa Société nationale <strong>de</strong> raffinage (SONARA) dispose d’une raffinerie <strong>de</strong> type hydroskimingqui a une capacité nominale <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> 2 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> brut par an. Elle estcapable <strong>de</strong> traiter du brut du type Arab Light. C<strong>et</strong>te raffinerie produit une large gamme <strong>de</strong>produits, du butane <strong>au</strong> fuel, mais également un volume important <strong>de</strong> fuel lourd dont lamajeure partie est commercialisée à l’exportation. Le <strong>de</strong>sign <strong>de</strong> la raffinerie a prévu unecertaine flexibilité <strong>dans</strong> le traitement <strong>de</strong> différents types <strong>de</strong> brut par l’adjonction d’unités <strong>de</strong>conversion. Il est également prévu la possibilité d’un doublement <strong>de</strong> sa capacité <strong>de</strong> raffinagepar l’extension <strong>de</strong> l’unité actuelle.Différents spécialistes s’accor<strong>de</strong>nt à dire que la technologie <strong>de</strong> l’actuelle raffinerie <strong>de</strong> laSociété nationale <strong>de</strong> raffinage (SONARA) ne paraît pas la plus adaptée pour les besoins dupays, <strong>et</strong> qu’il serait plus indiqué d’envisager la réhabilitation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te usine <strong>dans</strong> les cinqprochaines années, notamment vers l’introduction d’une unité <strong>de</strong> craquage catalytique flui<strong>de</strong>qui <strong>au</strong>gmentera la production d’essence <strong>et</strong> <strong>de</strong> GPL.D’<strong>au</strong>tre part, la capacité <strong>de</strong> raffinage actuelle <strong>de</strong> la SONARA, estimée à 2 millions <strong>de</strong> tonnespar an, ne sera plus en mesure <strong>de</strong> satisfaire les besoins <strong>de</strong> l’économie camerounaise enproduits pétroliers (essence, gas-oil, butane, pétrole lampant, GPL, fuel) <strong>dans</strong> le cadre <strong>de</strong>sdifférents scénarios <strong>de</strong> développement envisagés <strong>dans</strong> le PDSE, <strong>dans</strong> la mesure où cesbesoins sont liés <strong>au</strong>x performances <strong>de</strong> l’économie.D’après l’étu<strong>de</strong> sur l’optimisation <strong>de</strong> l’approvisionnement en produits pétroliers (CSPH,2005), la consommation <strong>de</strong>s produits pétroliers doublerait à l’horizon <strong>de</strong>s vingt prochainesannées, passant <strong>de</strong> 983 409 à 1 732 202 tonnes <strong>de</strong> 2005 à 2025. La situation <strong>de</strong> l’offre <strong>au</strong>regard <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s consommations indique <strong>de</strong>s déficits croissants à l'horizon.De plus, le Cameroun a une position privilégiée pour exploiter une partie <strong>de</strong>s opportunités<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> produits pétroliers <strong>dans</strong> les pays <strong>de</strong> la sous-région du Golfe <strong>de</strong> Guinée quitotalisent plus <strong>de</strong> 200 millions d’habitants (pays <strong>de</strong> la CEEAC + Nigéria).Dans ce contexte, les réflexions sont en cours <strong>dans</strong> ce sous-secteur pour la constructiond’une raffinerie dont la capacité <strong>de</strong> traitement serait <strong>au</strong> moins <strong>de</strong> 5 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong>pétrole brut importé <strong>de</strong>s pays producteurs <strong>de</strong> la sous-région, <strong>et</strong> dont les produits seraientécoulés sur les mêmes marchés.Une telle unité, susceptible d’entrer en production à l’horizon <strong>de</strong> 7 ans, vers 2012,<strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait une puissance annuelle d’<strong>au</strong> moins 35 MW.Il est recommandé d’entreprendre le plus tôt possible une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s perspectives <strong>de</strong> la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> (nationale/sous-régionale <strong>et</strong> mondiale) <strong>de</strong> produits pétroliers <strong>et</strong> <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong>l’offre <strong>dans</strong> le but d’éclairer les investisseurs potentiels sur les choix à faire concernant ledéveloppement <strong>de</strong> capacités futures <strong>de</strong> raffinage <strong>au</strong> Cameroun.4.2.4 Filière « coton-textile-confection »La filière coton-textile va <strong>de</strong> la culture du coton à sa transformation en tissus, <strong>et</strong> par la suiteen vêtements. Plus le coton est transformé, plus on y ajoute <strong>de</strong> la valeur. C<strong>et</strong>te remarqueest importante pour souligner qu’<strong>au</strong> Cameroun, bien que la culture du coton occupe plus <strong>de</strong>300000 agriculteurs localisés <strong>dans</strong> les provinces septentrionales, seuls 5 pourcent <strong>de</strong>s450000 tonnes <strong>de</strong> coton-graine produit en 2004 subissent une transformation locale.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 40 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)L’égrenage du coton-graine est effectué <strong>dans</strong> huit usines <strong>de</strong> la SODECOTON localisées<strong>dans</strong> les zones <strong>de</strong> production <strong>de</strong> coton-graine, tandis que le coton-fibre produit est exporté àplus <strong>de</strong> 95%, le reste étant vendu à la Cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM),installée à Garoua <strong>et</strong> à Douala.L’activité <strong>de</strong> la filature <strong>et</strong> du tissage est principalement assurée par la CICAM, plus <strong>de</strong> 90%<strong>de</strong> la production, qui produit une gamme variée <strong>de</strong> tissus <strong>de</strong>stinés à divers usages (pagnes,tissus pour vêtement, linges, ameublement).Si le segment amont a bénéficié d’un important encadrement <strong>de</strong>s pouvoirs publics, pour laproduction <strong>de</strong> coton, tel n’a pas été le cas pour les activités ultérieures <strong>de</strong> transformation ducoton. Le Cameroun dispose ainsi d’un important potentiel pour la production <strong>de</strong> produits àbase <strong>de</strong> coton <strong>et</strong> à plus forte valeur ajoutée, notamment <strong>dans</strong> les segments <strong>de</strong> la filature, dutissage <strong>et</strong> <strong>de</strong> la fabrication <strong>de</strong>s vêtements. En tablant sur la transformation locale <strong>de</strong> lamoitié du coton-fibre, il f<strong>au</strong>drait envisager la mise à disposition d’une puissance électriqued ‘environ 20 MW <strong>de</strong>stinée <strong>au</strong>x unités industrielles engagées <strong>dans</strong> <strong>de</strong> telles activités.Il est évi<strong>de</strong>nt que toute décision d’investissement <strong>dans</strong> les industries envisagées ci-<strong>de</strong>ssusne se prendront par <strong>de</strong>s investisseurs privés qu’à la lumière <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong> lacompétitivité <strong>de</strong>s industries textiles installées <strong>au</strong> Cameroun en comparaison avec d’<strong>au</strong>tressites concurrents, en Afrique <strong>et</strong> en Asie notamment. Les facteurs déterminants <strong>de</strong> lacompétitivité <strong>de</strong> telles industries implantées <strong>au</strong> Cameroun <strong>de</strong>vront être minutieusementexaminées.4.2.5 Filière « bois »La forêt camerounaise, qui couvre une superficie d’environ 25 millions d’hectares, est la<strong>de</strong>uxième forêt tropicale d’Afrique après celle <strong>de</strong> la République démocratique du Congo(RDC) dont la superficie couvre près <strong>de</strong> 130 millions d’hectares. Sur plus <strong>de</strong> trois centsespèces recensées, seules une quinzaine fait l’obj<strong>et</strong> d’une exploitation intense pour lesbesoins <strong>de</strong>s marchés d’exportation. Il en résulte une sous-exploitation <strong>de</strong> la ressourceligneuse qui s’exprime par un faible ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s superficies exploitées, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 4.7m 3 /ha par rapport à un potentiel <strong>de</strong> 30 m 3 /ha <strong>de</strong> bois d’uvre ). C<strong>et</strong> mo<strong>de</strong> d’exploitationsélectif <strong>de</strong> la forêt - qualifié d’écrémage – est dû <strong>au</strong> fait que les exploitants s’intéressentsurtout <strong>au</strong>x essences les plus connues sur les marchés mondi<strong>au</strong>x <strong>au</strong> détriment d’essencesmoins connues mais utilisables pour différents besoins.En 2003, la production camerounaise <strong>de</strong> grumes est <strong>de</strong>scendue à 1 700 000 m 3 alors qu’ellese situait à 3 100 000 m 3 en 1997. Au cours <strong>de</strong> l’ année 2003, plus <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong> grumes ontété transformés localement. L’activité <strong>de</strong> transformation secondaire en sciages, placages <strong>et</strong>contreplaqués concernent environ 70 unités <strong>de</strong> transformation reparties comme suit :- 60 scieries, répertoriées principalement <strong>dans</strong> les provinces <strong>de</strong> l’Est, du Sud,- du Centre <strong>et</strong> du littoral ;- 5 Unités <strong>de</strong> déroulage : SFID (Dimako), SCAF-SOFIBEL (Bélabo), COCAM- (Mbalmayo), ALPICAM <strong>et</strong> IBCAM à Douala ;- 1 Usine <strong>de</strong> tranchage : ECAM PLACAGES à Mbalmayo ;IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 41 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)- 1 Allum<strong>et</strong>terie : UNALOR à Douala.Ces unités fonctionnent pour la plupart en-<strong>de</strong>cà <strong>de</strong> leur capacité installée <strong>et</strong> semblent avoirété mises en place davantage pour répondre <strong>au</strong>x exigences légales que <strong>dans</strong> le cadre <strong>de</strong>stratégies volontaristes <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> grumes. Leurs performances laissent ainsi àdésirer, <strong>et</strong> sont affectées par plusieurs handicaps :- le m<strong>au</strong>vais approvisionnement <strong>de</strong>s usines en matière première bois , <strong>de</strong>s grumes<strong>de</strong> premier choix étant exclusivement réservées à l’exportation ;- le faible nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> mécanisation <strong>et</strong> la faible utilisation <strong>de</strong> la capacité installée ;- l’absence <strong>de</strong> normalisation notamment <strong>dans</strong> la construction qui rend laproduction industrielle impossible ;- la pénurie <strong>de</strong> personnel qualifié qui ren<strong>de</strong>nt la production industrielle nationalenon compétitive tant <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> la qualité que <strong>de</strong>s prix ;- la vétusté <strong>et</strong> l’inadéquation <strong>de</strong>s installations même s’il est vrai que <strong>de</strong>s effortslouables <strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong> matériel se font <strong>dans</strong> certaines entreprises ;- l’inorganisation du secteur qui reste mal connu <strong>et</strong> peu développé.Le Table<strong>au</strong> 13 : donne l’évolution <strong>de</strong>s productions <strong>et</strong> d’exportation <strong>de</strong> bois entre 1993 <strong>et</strong>2003.Table<strong>au</strong> 13 : Evolution <strong>de</strong>s productions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s exportations <strong>de</strong> bois (1993-2003)Bois2004 2005 200693/94 94/95 95/96 96/97 97/98 98/99 99/00 00/01 01/02 01 2002 2003 est. Prév. Prév.Production <strong>de</strong>grumes2700 2448 2803 3178 3360 2900 2500 3400 2070 2070 1931,3 1738 1999 2058,9 2120,6(1000 m3)Production <strong>de</strong>bois débités / 1192 1382 1605 1871 / / / / / / / / / /(1000 m3)Exportation <strong>de</strong>grumes (1000 1058,7 821,9 1062,9 1202,8 1770 1320 799 231,8 225,8 233,3 214 136,3 157,2 161,9 166,8tonnes)Exportation <strong>de</strong>bois débités(1000 tonnes188,3 277,5 245,9 205,4 420,2 487,2 597,5 677,7 678,2 658,4 561,2 644,9 771,4 806,1 842,4Le secteur informel du sciage fournit une production qui est <strong>de</strong> plus en plus façonnée <strong>et</strong>rabotée pour l’exportation <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s proportions non connues. Le marché local <strong>de</strong>s débitésest dominé par c<strong>et</strong>te production artisanale, souvent fr<strong>au</strong>duleuse mais qui sert à laconstruction <strong>et</strong> la menuiserie.Les marchés pour les produits transformés sont essentiellement ceux <strong>de</strong> l’exportation, àl’exception <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> troisième transformation (fabrication <strong>de</strong> meubles) qui sont le fait<strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> moyennes entreprises <strong>et</strong> <strong>de</strong>s artisans <strong>de</strong>stinés <strong>au</strong> marché local.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 42 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Les défis <strong>de</strong> ce sous-secteur restent par conséquent l’accroissement du volume <strong>de</strong>production <strong>de</strong> grumes grâce à l’amélioration du ren<strong>de</strong>ment, la transformation du bois enproduits plus élaborés <strong>de</strong>s sciages, contreplaqués <strong>et</strong> placages vers la fabrication <strong>de</strong>smeubles <strong>et</strong> éléments <strong>de</strong> meubles, appuyés par une politique soutenue <strong>de</strong> regénération <strong>de</strong> laforêt. Dans un tel contexte les experts s’accor<strong>de</strong>nt à dire que le Cameroun pourrait produireaisément 10 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> grumes par an.Ainsi convient-il <strong>de</strong> souligner que la valeur d’un mètre cube <strong>de</strong> meuble est équivalente àenviron sept à huit fois celle d’un mètre cube <strong>de</strong> grumes, ou à <strong>de</strong>ux à trois fois celle d’unmètre cube <strong>de</strong> sciage. C<strong>et</strong>te observation m<strong>et</strong> en exergue la perte <strong>de</strong> valeur qu’implique lemaintien <strong>de</strong> l’industrie camerounaise du bois <strong>au</strong>x sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la première <strong>et</strong> <strong>de</strong>uxièm<strong>et</strong>ransformation. Elle justifie toute politique visant à valoriser davantage la ressource ligneuse<strong>de</strong> ce pays.L’objectif d’amélioration du ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s exploitations forestières, combiné à celui d’unevalorisation plus poussée <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> grumes en produits <strong>de</strong> qualiténécessitera la construction <strong>de</strong> nouvelles unités industrielles plus performantes, ainsi que laréhabilitation <strong>de</strong> celles existantes. Dans un tel contexte, le fonctionnement <strong>de</strong> l’ensemble<strong>de</strong>s industries du bois entraînerait un surcroît <strong>de</strong> besoin d’<strong>au</strong> moins 50 MW à l’horizon <strong>de</strong>scinq à dix prochaines années <strong>dans</strong> le cadre d’une politique volontariste <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> lafilière bois, s’appuyant sur <strong>de</strong>s mesures d’incitations propres à attirer <strong>de</strong>s investisseursprivés <strong>dans</strong> le sous-secteur.4.2.6 Fabrication d'engrais, d'urée <strong>et</strong> d'ammoniacLa croissance démographique, combinée l’urbanisation accélérée du Cameroun <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pays<strong>de</strong> la sous-région, impose à l’agriculture camerounaise <strong>de</strong> nouve<strong>au</strong>x défis en termesd’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments, si elle veut continuer à être le « grenier » <strong>de</strong> la sousrégion.C<strong>et</strong> accroissement <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments agricoles est essentiellement lié à l’intensification <strong>de</strong>sexploitations agricoles pour une amélioration <strong>de</strong> leur productivité, qui dépend largement <strong>de</strong>l’utilisation <strong>de</strong>s engrais <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur gestion rationnelle.Si la découverte d’importantes réserves <strong>de</strong> gaz <strong>au</strong> large <strong>de</strong> Kribi a suscité un regain d’intérêtpour la mise en valeur du gisement <strong>de</strong> fer <strong>de</strong>s mamelles pour la réduction directe du minerai<strong>de</strong> fer, elle a également entraîné l’initiation d’étu<strong>de</strong>s pour la transformation du gaz en uréeammoniac<strong>et</strong> la fabrication d’engrais composés.La conversion du gaz en urée-ammoniac <strong>et</strong> l’utilisation <strong>de</strong> ces produits comme matièrepremière pour la fabrication d’engrais constituent une <strong>de</strong>s options possibles pour lavalorisation du gaz camerounais. La viabilité commerciale <strong>et</strong> financière <strong>de</strong> celle-ci doit êtreexaminée <strong>de</strong> manière approfondie à la lumière <strong>de</strong>s perspectives du marché, <strong>de</strong>s coûtsd’investissement, du prix du gaz <strong>et</strong> d’<strong>au</strong>tres inputs, <strong>de</strong>s cours mondi<strong>au</strong>x <strong>de</strong>s engraisenvisagés.Si les étu<strong>de</strong>s concluent à la viabilité commerciale <strong>et</strong> financière <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te option, sa mise enuvre <strong>et</strong> son exploitation ultérieure exigeraient une puissance électrique d’environ 20 à 30MW selon la taille visée.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 43 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)4.2.7 Deuxième cimenterieLes performances économiques considérées <strong>dans</strong> le cadre <strong>de</strong>s trois scénarios du PDSE2030 vont influencer à la h<strong>au</strong>sse les besoins <strong>de</strong> ciment <strong>au</strong> Cameroun <strong>dans</strong> les prochainesannées, <strong>au</strong>ssi bien pour la fabrication <strong>de</strong> logements <strong>et</strong> d’usines que pour la construction <strong>de</strong>sinfrastructures <strong>de</strong> transport (routes <strong>et</strong> ponts), d’énergie (barrages hydro-électriques) <strong>et</strong> <strong>de</strong>bâtiments.La production actuelle <strong>de</strong> la CIMENCAM, unique entreprise locale <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong> ciment,avoisine plus <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong> sa capacité installée <strong>de</strong> 1 100 ktonnes par an (990 ktonnes pourl’usine <strong>de</strong> Bonabéri à Douala <strong>et</strong> 110 ktonnes pour l’usine <strong>de</strong> Fuiguil). Les chiffresd’importation <strong>de</strong> ciment indiquent déjà un déficit <strong>de</strong> production qui ira croissant.Une <strong>de</strong>uxième cimenterie, qui sera installée à Limbé, est en phase d’implantation avec unecapacité <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> 500 ktonnes. Ses besoins d’électricité seront d’<strong>au</strong> moins 4 MW. Elle<strong>de</strong>vrait démarrer <strong>dans</strong> les 24 mois.4.2.8 SynthèseLe Table<strong>au</strong> 14 : ci-<strong>de</strong>ssous récapitule les besoins en puissance électrique <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>sindustriels hors aluminium envisagés <strong>dans</strong> le présent rapport.Il convient toutefois <strong>de</strong> souligner que, <strong>dans</strong> le cadre du processus du PDSE, ledéveloppement <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> production d’énergie électrique est fondé sur <strong>de</strong>sperspectives <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du secteur public ou <strong>de</strong>s industries, selon le principe d’une offred’énergie tirée par une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Dans ce contexte, les proj<strong>et</strong>s ou schémas <strong>de</strong>développement industriel proposés ci-<strong>de</strong>ssus sont basés sur différentes étu<strong>de</strong>s ou rapportsantérieurs. 30 Ces proj<strong>et</strong>s sont présentés <strong>dans</strong> une perspective dynamique d’un PDSE quisera continuellement mis à jour <strong>au</strong> regard <strong>de</strong>s évolutions <strong>de</strong> l’environnement national <strong>et</strong>international. En indiquant <strong>de</strong>s opportunités industrielles avec <strong>de</strong>s horizons <strong>de</strong> réalisationprobables, ils perm<strong>et</strong>tent d’envisager <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> <strong>de</strong>s localisations possibles<strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> production électrique nécessaires à leurs besoins potentiels.Bien que leurs perspectives <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>meurent réelles, elles ne pourront sematérialiser sans l’implication d’investisseurs privés qui y verraient <strong>de</strong>s opportunitésd’affaires intéressantes. A c<strong>et</strong> égard, une <strong>de</strong>s actions prioritaires du gouvernement <strong>de</strong>vraitêtre d’actualiser les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> développement <strong>au</strong> Cameroun <strong>de</strong>s filières concernées afin <strong>de</strong>mieux en cerner les conditions d’attrait pour <strong>de</strong>s investisseurs privés en termes <strong>de</strong>compétitivité en comparaison à d’éventuels pays concurrents. Les résultats <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>sperm<strong>et</strong>tront par la suite <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s stratégies appropriées <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong>s filièresou segments <strong>de</strong> filières r<strong>et</strong>enus <strong>au</strong>près d’investisseurs privés.30 Plan directeur d’industrialisation 1988 – Schéma d’aménagement <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Bénoué, 1980 – Sociétéd’étu<strong>de</strong>s du gaz du Cameroun, SEGAZCAM, 1980 – Société d’étu<strong>de</strong>s pour le fer du Cameroun, SEFERCAM –Etu<strong>de</strong>s BDS sur la filière bois – Données SNH sur la SONARA.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 44 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Enfin, si la mise en uvre du PDSE, tant pour la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> industrielle d’énergie que pour safourniture, fait le pari du marché pour attirer les capit<strong>au</strong>x privés <strong>au</strong> développement <strong>de</strong>différentes branches d’activités, il est important <strong>de</strong> souligner que les marchés ne sont niparfaits ni une génération spontanée. L’Etat <strong>au</strong>ra un rôle capital à jouer pour créer <strong>de</strong>sconditions physiques, institutionnelles <strong>et</strong> réglementaires susceptibles d’attirer <strong>et</strong> <strong>de</strong> sécuriserles investissements privés <strong>dans</strong> le développement <strong>de</strong>s filières industrielles préconisées, quelque soit leur intérêt. Ce rôle <strong>de</strong> garant, <strong>de</strong> facilitateur <strong>et</strong> <strong>de</strong> catalyseur pour l’investissementprivé est essentiel <strong>et</strong> les moyens <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong>s capacités du gouvernement à remplirces missions <strong>de</strong>vront être prévus <strong>dans</strong> le PDSE, f<strong>au</strong>te <strong>de</strong> quoi il ne pourra jouer le rôle <strong>de</strong>boussole souhaité <strong>et</strong> restera l<strong>et</strong>tre morte, comme d’<strong>au</strong>tres plans avant lui.Les chapitres sur le cadre institutionnel <strong>et</strong> la stratégie <strong>de</strong> mobilisation <strong>de</strong>sfinancements traiteront <strong>de</strong> ce point capital du PDSE. Ils toucheront notamment <strong>au</strong>xquestions liées à l’amélioration <strong>de</strong> l’environnement <strong>de</strong>s affaires incluant le renforcement <strong>de</strong>la stabilité <strong>de</strong>s finances publiques (réduction <strong>de</strong>s déficits budgétaires, maîtrise <strong>de</strong> l’inflation,contrôle <strong>de</strong> l’en<strong>de</strong>ttement), le développement <strong>de</strong>s infrastructures d’appui <strong>au</strong> secteurproductif ( dont celles relatives à l’énergie, <strong>au</strong>x transports, <strong>au</strong>x télécommunications), lerenforcement du système judiciaire <strong>et</strong> celui <strong>de</strong> la sécurité juridique <strong>de</strong>s investissements, laréduction <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> transaction, l’amélioration <strong>de</strong> la gouvernance (simplification <strong>de</strong>sprocédures administratives, accélération <strong>de</strong>s processus décisionnels, décentralisation,transparence <strong>et</strong> lutte contre la corruption). La remise <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte qui est attendue <strong>de</strong> l’atteintedu point d’achèvement <strong>dans</strong> le cadre <strong>de</strong> l’initiative PPTE <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre <strong>au</strong> gouvernementd’accor<strong>de</strong>r la priorité à ces questions.Table<strong>au</strong> 14 :Synthèse <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s industriels <strong>au</strong>tres que la filière aluminiumProj<strong>et</strong> industrielDeman<strong>de</strong> en puissance(MW)Industrie lour<strong>de</strong>Développement d'un complexesidérurgique à Kribi80 / 160Industrie légèreMise en valeur <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Bénoué 50Raffinerie <strong>de</strong> pétrole 35Filière « Coton-textile-confection » 20Filière « bois » 50Fabrication d'engrais, d'urée <strong>et</strong> d'ammoniac 20 / 30Deuxième cimenterie 4 / 5Sous-total industrie légère 180 / 190Grand Total 260 / 350** *IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 45 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)5. L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE5.1 Le schéma régional d’aménagement du territoire (2000)Les schémas directeurs région<strong>au</strong>x d’aménagement <strong>et</strong> <strong>de</strong> développement durable duterritoire (SDRADDT) <strong>et</strong> le schéma directeur national ont fixé les gran<strong>de</strong>s orientations entermes d’administration, d’urbanisation, d’environnement, d’infrastructures <strong>et</strong> d’économie àl’horizon 2015 sur l’ensemble du territoire.Les scénarios <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s infrastructures ont fait l’obj<strong>et</strong> d’une synthèse nationale.5.2 Princip<strong>au</strong>x centres <strong>et</strong> axes structurantsLes schémas directeurs ont confirmé les rôles respectifs <strong>de</strong> chaque région <strong>dans</strong>l’aménagement du territoire, en cherchant à promouvoir les interconnexions régionales (versles <strong>au</strong>tres pays <strong>de</strong> la zone CEMAC) <strong>et</strong> internationales.Le pays gar<strong>de</strong> ses centres <strong>de</strong> gravité (voir Figure 10):- Douala en capitale économique ;- Yaoundé en capitale politique <strong>et</strong> administrative ;- Ngaoundéré, Garoua <strong>et</strong> Maroua pour les régions du Nord ;- Bafoussam, Limbe <strong>et</strong> Bamenda pour les régions <strong>de</strong> l’Ouest ;- Kribi <strong>et</strong> Ebolowa pour le Sud ;- Bertoua pour l’Est.La principale voie <strong>de</strong> communication intérieure reste donc le double axe routier / ferroviaireDouala – Yaoundé – Ngaoundéré.Des voies secondaires sont renforcées par <strong>de</strong>s interconnexions régionales vers la GuinéeEquatoriale, le Gabon, le Congo, le Centrafrique, le Tchad <strong>et</strong> le Nigeria.Le Cameroun renforce son ouverture maritime grâce à 2 nouve<strong>au</strong>x ports : Kribi <strong>et</strong> Limbe.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 46 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Figure 10: Aménagement du territoire - infrastructuresAvec c<strong>et</strong>te nouvelle configuration, les infrastructures reliant directement l’ouest <strong>au</strong> nordd’une part, <strong>et</strong> le sud à l’est d’<strong>au</strong>tre part, seraient, à moyen terme, renforcées.** *IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 47 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)6. LES POTENTIALITES D’EXPORTATION D’ÉLECTRICITELe Cameroun possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s frontières communes avec le Nigeria <strong>et</strong> les cinq pays <strong>de</strong> laCommun<strong>au</strong>té Economique <strong>de</strong>s Etats <strong>de</strong> l’Afrique Central (CEEAC) qui sont :- la République du Tchad,- la République du Congo,- la République du Centre Afrique,- le République du Gabon,- <strong>et</strong>, la Guinée Equatoriale.Les productions en 2002 pour les différents pays cités sont résumées <strong>dans</strong> le Table<strong>au</strong> 15 :qui montre clairement le poids du Nigeria <strong>dans</strong> la région.Table<strong>au</strong> 15 :Rappel <strong>de</strong>s productions électriques <strong>de</strong> 2002 en Afrique CentralePays Production en 2002TCHAD0,10 TWhCENTRE AFRRIQUE0,10 TWhCONGO0,75 TWhGABON1,1 TWhGUINEE EQUATORIALE0,25 TWhCAMEROUN3,3 TWhTOTAL5,6 TWhNIGERIA19 TWhTrois types d’interconnexion en HT ou en MT sont possibles du Cameroun vers ces six paysvoisins:- locales <strong>dans</strong> le cadre <strong>de</strong> programme d’électrification transfrontalière entre <strong>de</strong>slocalités décentralisées (en moyenne tension),- régionales (entre <strong>de</strong>ux pays limitrophes) en h<strong>au</strong>te tension ,- inter-régionales en courrant continu comme le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> liaison entre la RDC <strong>et</strong> leNigeria « Inga-Calabar ».C<strong>et</strong>te réflexion intervient pour le Cameroun <strong>dans</strong> une pério<strong>de</strong> marquée par une réformeprofon<strong>de</strong> du secteur électrique toujours en cours <strong>et</strong> par le développement <strong>de</strong>s activités duPool Energétique <strong>de</strong> l’Afrique Centrale (PEAC) dont l’une <strong>de</strong>s missions est <strong>de</strong> faciliter lesinterconnexions <strong>et</strong> échanges d’énergie entre les différents pays <strong>de</strong> la CEEAC.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 48 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Les interconnexions privilégiant l’utilisation <strong>de</strong>s ressources hydroélectriques considérables<strong>de</strong> l’Afrique centrale seront vivement encouragées par le PEAC <strong>au</strong>ssi lui-même appuyé parle NEPAD.6.1 Le Pool Energétique <strong>de</strong> l’Afrique Centrale <strong>et</strong> l’Afrique <strong>de</strong>l’Ouest6.1.1 Le Pool Energétique <strong>de</strong> l’Afrique Centrale (PEAC)Le PEAC a été crée par la CEEAC en avril 2003. C<strong>et</strong>te institution est sous la responsabilitéd’un « Conseil » regroupant les Ministres <strong>de</strong> l’énergie <strong>de</strong>s pays membres.Les membres permanents du PEAC sont principalement les sociétés nationales d’électricité:AES-SONEL (Cameroun), ENE-EP <strong>et</strong> EDEL (Angola), ENERCA (République CentreAfrique), SNE (République du Congo), SEEG (Gabon), SEGESA (Guinée Equatoriale),SNEL (République Démocratique du Congo), EMAE (Sao Tome <strong>et</strong> Principe), <strong>et</strong> la STEE(Tchad).Le rôle du PEAC est <strong>de</strong> contribuer à l’établissement <strong>de</strong>s conditions favorables à laconstitution d’un marché électrique répondant <strong>au</strong>x besoins d’alimentation en électricité <strong>de</strong>spopulations <strong>de</strong>s états <strong>et</strong> <strong>de</strong>s industries <strong>de</strong> l'Afrique Centrale par une interconnexion <strong>de</strong>srése<strong>au</strong>x nation<strong>au</strong>x. Ce rôle à jouer par le PEAC est d’être le moteur du développementéconomique <strong>de</strong> la régionFigure 11: PEAC, moteur du développement économique <strong>de</strong> la régionCes objectifs fixés par la CEEAC sont les suivants:- <strong>de</strong> renforcer la politique <strong>de</strong> l’énergie <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> régional,- <strong>de</strong> promouvoir <strong>et</strong> développer le commerce <strong>de</strong>s échanges d’électricité <strong>et</strong> services,- d’accroître l’accès <strong>de</strong> l'électricité <strong>au</strong>x populations pour réduire la p<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é,- d’améliorer la fiabilité <strong>et</strong> la qualité <strong>de</strong> système d'électricité <strong>dans</strong> toute la région,IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 49 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)- <strong>et</strong>, <strong>de</strong> créer un marché régional d'électricité libre.La vision du PEAC est <strong>au</strong>ssi d’utiliser <strong>au</strong> maximum les énormes potentialitéshydroélectriques <strong>de</strong> l’Afrique Centrale estimées à plus <strong>de</strong> 650 TWh/an (la moitié <strong>de</strong> tout lepotentiel africain) pour satisfaire <strong>au</strong>x besoins d’électricité <strong>de</strong> l'Afrique Centrale.Le CEEAC a proposé en 2004 un liste <strong>de</strong> plusieurs grands proj<strong>et</strong>s d’interconnexions (14),qui sont déjà envisagés comme prioritaires par le PEAC, <strong>et</strong> un certain nombre <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>sd’électrification transfrontalière (12).En novembre 2005, le PEAC a présenté <strong>au</strong>x membres du CEEAC (<strong>et</strong> du Nigeria) lesrésultats <strong>de</strong> la première étu<strong>de</strong> du « Schéma Directeur pour l’Afrique Centrale » faite par PAConsulting (mai 2005) sous le financement <strong>de</strong> l’Agence <strong>de</strong>s Etats-Unis d’Amérique pour leDéveloppement International (USAID).Ce document reflète <strong>et</strong> synthétise les opinions <strong>de</strong>sconsultants <strong>de</strong>s sociétés d’électricité nationales <strong>et</strong> <strong>de</strong>s directions <strong>de</strong> l’énergie <strong>de</strong>s <strong>Ministère</strong>s<strong>de</strong> l’énergie nation<strong>au</strong>x.A l’instar du WAPP pour l’Afrique <strong>de</strong> l’ouest <strong>et</strong> du SAPP pour l’Afrique Australe, le PEAC<strong>de</strong>vrait faire évoluer les réflexions <strong>et</strong> engager <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>dans</strong> ce sens avec un appuisoutenu du NEPAD, <strong>de</strong>s Agences <strong>de</strong> développement <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Institutions.6.1.2 Le West African Power Pool (WAPP) <strong>et</strong> le West African Gas Pipeline (WAGP)Devant la situation critique du secteur électrique <strong>dans</strong> la région <strong>de</strong> l’ouest <strong>de</strong> l’Afrique bienque disposant <strong>de</strong> ressources importantes hydroélectriques <strong>et</strong> <strong>de</strong> gaz (notamment <strong>au</strong>Nigeria) avec un faible nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> performance (faible t<strong>au</strong>x d’électrification, faibleconsommation par habitant, faible disponibilité <strong>de</strong>s installations, h<strong>au</strong>t nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> perte,tarification élevée, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> lever <strong>de</strong>s fonds pour investir <strong>dans</strong> les moyens<strong>de</strong> production <strong>et</strong> <strong>de</strong> transport, la Commun<strong>au</strong>té <strong>de</strong>s États <strong>de</strong> l’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest (CEDEAO -ECOWAS) a créé en novembre 1999 le WAPP puis le WAGP. Ces <strong>de</strong>ux « Institutions » ontpour objectifs princip<strong>au</strong>x <strong>de</strong> faciliter le développement <strong>de</strong>s interconnexions, <strong>de</strong>s échanges,<strong>de</strong> l’utilisation du gaz (notamment torché) <strong>et</strong> <strong>de</strong> promouvoir les investissements privés <strong>dans</strong>les moyens <strong>de</strong> production, d’harmoniser les législations du secteur énergétique <strong>et</strong> créer unmarché ouvert pour l’électricité.Le gazoduc d’Afrique <strong>de</strong> l’ouest (WAGP) est un pipeline <strong>de</strong> 600km <strong>de</strong> long <strong>de</strong>stiné àtransporter le gaz du Nigeria vers trois pays :Togo, Benin <strong>et</strong> Ghana qui <strong>de</strong>vrait être mis enservice en 2006. L’arrivée du gaz perm<strong>et</strong>tra rapi<strong>de</strong>ment <strong>et</strong> économiquement <strong>de</strong> compléterl’offre en électricité <strong>dans</strong> ces pays.En 2004, un programme indicatif d’interconnexions régionales pour la pério<strong>de</strong> 2004-2020 aété proposé <strong>dans</strong> un rapport d’étu<strong>de</strong> fait par Nexant sous un financement USAID.Dans ce rapport, il est mentionné qu’une <strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> 7% par an <strong>de</strong>2007à 2020 <strong>au</strong> Nigeria impliquera d’engager plus <strong>de</strong> 8000MW <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> production surla pério<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>au</strong>ssi d’interconnexions avec les pays voisins.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 50 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)6.2 L’interconnexion <strong>de</strong> localités décentralisées frontalièresParmi ces 6 pays, la République du Tchad <strong>et</strong> particulièrement la République du Nigeriaprésentent <strong>de</strong>s potentialités intéressantes pour l’électrification rurale <strong>au</strong> Cameroun. Cespotentialités sont précisées <strong>dans</strong> les points suivants.6.2.1 La République du TchadActuellement, le Tchad ne possè<strong>de</strong> pas <strong>de</strong> rése<strong>au</strong> interconnecté. Les seules villesélectrifiées sont la capitale N’Djamena, Faya, Abéché, Sarh <strong>et</strong> Moundou.Compte tenu <strong>de</strong> la position géographique <strong>de</strong> ces localités, seuls les rése<strong>au</strong>x <strong>de</strong> N’Djamena<strong>et</strong> <strong>de</strong> Moundou pourraient servir <strong>de</strong> source d’alimentation pour l’extension <strong>de</strong> l’électrificationrurale <strong>au</strong> Cameroun. En eff<strong>et</strong>, N’Djamena est située sur la frontière entre les <strong>de</strong>ux pays àl’extrême nord sur le Chari <strong>et</strong> Moundou est à 120 km <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Touboro <strong>dans</strong>l’Adamaoua.Les rése<strong>au</strong>x MT <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux localités sont exploités en 15 kV bien que le rése<strong>au</strong> <strong>de</strong>N’Djamena soit isolé en 20 kV. C<strong>et</strong>te tension est trop faible pour alimenter une partie duCameroun à partir <strong>de</strong> Moundou compte tenu <strong>de</strong> la distance à parcourir pour atteindre lafrontière.Les <strong>de</strong>ux villes produisent leur énergie électrique à partir <strong>de</strong> centrales « Diesel » qui sontapprovisionnées en carburant (gasoil) à partir du Cameroun <strong>et</strong> parfois à partir du Nigeria.N’Djamena présente actuellement une pénurie <strong>de</strong> production compte tenu <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong>vétusté <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> la centrale actuelle. Il sera possible d’envisager une électrification àpartir <strong>de</strong> N’Djamena lorsque la nouvelle centrale <strong>de</strong> Farcha sera mise en service. Celle-ciconsommera les produits fatals <strong>de</strong> la nouvelle raffinerie alimentée par le pétrole <strong>de</strong> Sédigi.6.2.2 La République du NigeriaLa République du Nigeria possè<strong>de</strong> un rése<strong>au</strong> interconnecté HT dont les tensionsnormalisées sont le 330 kV <strong>et</strong> le 132 kV. La production est d’origine hydr<strong>au</strong>lique <strong>et</strong>thermique. Les postes sources HT/MT situés près <strong>de</strong> la frontière camerounaise sont :- Gembu (132/MT kV) situé à 35 km <strong>de</strong> Nwa <strong>et</strong> 63 km <strong>de</strong> Banyo ;- Yola (132/MT kV) situé à 51 km <strong>de</strong> Beka <strong>et</strong> 57 km <strong>de</strong> Touroua ;- Mubi (132/MT kV) situé à 27 km <strong>de</strong> Bourrha <strong>et</strong> 24 km <strong>de</strong> Boudjouma.- Les rése<strong>au</strong>x MT développés à partir <strong>de</strong> ces postes ne sont pas connus.L’énergie est d’origine thermique <strong>et</strong> hydr<strong>au</strong>lique. Il f<strong>au</strong>t noter à titre informatif que le Nigeriaalimente actuellement le Niger par <strong>de</strong>ux lignes d’interconnexion à 132 kV.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 51 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)6.2.3 La Guinée EquatorialeLa Sonel a réalisé en 1994 une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité <strong>de</strong> l’alimentation <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Kye-Ossi<strong>dans</strong> l’extrême sud du pays à partir <strong>de</strong> la centrale thermique <strong>de</strong> Ebebiyin située en GuinéeEquatoriale. Le rapport <strong>de</strong> mission établi par la Division Planification <strong>de</strong> la Sonel en janvier1994 conclut à ne pas r<strong>et</strong>enir c<strong>et</strong>te solution d’interconnexion pour alimenter la ville <strong>de</strong> Kye-Ossi. Les principales raisons invoquées sont :- insuffisance <strong>de</strong> la capacité disponible pour Kye-Ossi ;- fiabilité <strong>de</strong> la Centrale <strong>de</strong> Ebebiyin non assurée du fait <strong>de</strong>s difficultésd’approvisionnement en gasoil <strong>et</strong> en pièces détachées ;- maîtrise imparfaite <strong>de</strong>s problèmes d’exploitation <strong>de</strong> gestion d’une telle structur<strong>et</strong>ournée vers l’exportation ;- conditions financières <strong>de</strong> fourniture d’énergie non précisée.Ces raisons invoquées <strong>et</strong> particulièrement la <strong>de</strong>rnière confirment bien les difficultés <strong>et</strong> lalenteur <strong>de</strong> ce genre <strong>de</strong> processus comme il a été précisé ci-<strong>de</strong>ssus.6.2.4 La République du GabonLa République du Gabon possè<strong>de</strong> un rése<strong>au</strong> interconnecté (225 <strong>et</strong> 90 kV) qui relie laCapitale Libreville <strong>au</strong>x centrales hydr<strong>au</strong>liques <strong>de</strong> Kinguélé <strong>et</strong> Tchimbélé situées sur le fleuveMbei.Port Gentil est raccordé <strong>au</strong> rése<strong>au</strong> par l’intermédiaire du poste HT <strong>de</strong> Ndouaniang. Unrése<strong>au</strong> isolé (63 kV) alimenté par la centrale hydr<strong>au</strong>lique <strong>de</strong> Poubara fournit l’énergie àFranceville <strong>et</strong> à la zone minière. Il n’existe pas <strong>de</strong> rése<strong>au</strong> interconnecté HT/MT proche <strong>de</strong> lafrontière camerounaise qui pourrait servir <strong>de</strong> source d’alimentation à l’électrification rurale.Un proj<strong>et</strong> d’interconnexions entre les trois localités électrifiées <strong>de</strong> Bitam, Oyem <strong>et</strong> Mitzic està l’étu<strong>de</strong>.6.2.5 La République CentrafriqueLa République <strong>de</strong> Centrafrique possè<strong>de</strong> un rése<strong>au</strong> interconnecté qui relie la capitale Bangui<strong>au</strong>x centrales hydr<strong>au</strong>liques installées sur les chutes <strong>de</strong> Boali. Les 12 villes <strong>de</strong> provinceélectrifiées grâce à <strong>de</strong>s unités thermiques connaissent <strong>de</strong> sérieux problèmes d’alimentationen électricité, compte tenu <strong>de</strong> l’irrégularité <strong>et</strong> la difficulté <strong>de</strong> leur approvisionnement encarburant.Compte tenu <strong>de</strong> la position géographique <strong>de</strong> ces 12 localités, seuls les rése<strong>au</strong>x <strong>de</strong> Bouarsituée à 120 km <strong>de</strong> Garoua-Boulai <strong>et</strong> Berbérati située à 75 km <strong>de</strong> la ville frontière <strong>de</strong>Gamboula pourraient servir <strong>de</strong> source d’alimentation pour l’extension <strong>de</strong> l’électrificationrurale <strong>au</strong> Cameroun.Les distances sont cependant importantes <strong>et</strong> l’énergie d’origine thermique très chère.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 52 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)6.2.6 La République du CongoLa république du Congo possè<strong>de</strong> un rése<strong>au</strong> interconnecté dont les tensions normaliséessont le 220 <strong>et</strong> le 110 kV. La tension normalisée pour l’électrification rurale est le 30 kV.L’énergie est essentiellement d’origine hydr<strong>au</strong>lique (production propre <strong>et</strong> importation <strong>de</strong>Inga). La ville frontière avec le Cameroun est Ouesso qui actuellement n’est pas raccordée<strong>au</strong> rése<strong>au</strong> interconnecté national.6.3 Les interconnexions en HT6.3.1 Interconnexion avec le TchadDans le cadre <strong>de</strong> la coopération énergétique entre le Tchad <strong>et</strong> le Cameroun, <strong>de</strong>s pourparlers<strong>et</strong> <strong>de</strong> démarches ont été engagées <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années par les <strong>au</strong>torités <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux pays <strong>dans</strong> un objectif <strong>de</strong> faire aboutir le proj<strong>et</strong> d’interconnexion électrique entre leTchad <strong>et</strong> le Cameroun.Des missions d’experts <strong>de</strong>s ministères en charge <strong>de</strong> l’énergie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sociétés nationalesd’électricité du Tchad <strong>et</strong> du Cameroun engagées <strong>de</strong>puis les années 1990 ont conduit enjuill<strong>et</strong> 1998 <strong>au</strong> dimensionnement d’un proj<strong>et</strong> d’interconnexion.Depuis c<strong>et</strong>te date, la situation économique <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> N’djaména a be<strong>au</strong>coup évoluéeavec surtout l’exploitation <strong>de</strong>s puits <strong>de</strong> pétrole <strong>de</strong> Doba <strong>et</strong> l’exportation du pétrole par leCameroun.Aujourd’hui il s’avère opportun <strong>de</strong> revoir <strong>dans</strong> son ensemble toute la politique énergétique <strong>et</strong>stratégique <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te région ainsi que les étu<strong>de</strong>s en approfondissant notamment :- Les prévisions <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,- L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s candidats hydroélectriques <strong>et</strong> thermiques,- Les nouvelles possibilités d’interconnexion avec le Cameroun,- Les nive<strong>au</strong>x <strong>de</strong> tension,- Les étu<strong>de</strong>s d’impacts, économiques <strong>et</strong> institutionnelles.Il est évi<strong>de</strong>nt qu’une interconnexion entre les rése<strong>au</strong>x du sud du Cameroun <strong>et</strong> le Nigeria (viale rése<strong>au</strong> du nord) modifierait complément les vues <strong>et</strong> perspectives actuelles.6.3.2 Interconnexions avec le NigeriaActuellement les besoins en électricité <strong>au</strong> Nigeria sont considérables <strong>et</strong> <strong>de</strong>vraient le resterencore un certain temps.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 53 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Figure 12: Postes dInterconnexion possibles <strong>au</strong> Nigeria en 330kVPlusieurs grands proj<strong>et</strong>s d’alimentation en électricité sont à l’étu<strong>de</strong> notamment le proj<strong>et</strong>d’interconnexion avec le proj<strong>et</strong> d’Inga en RDC. Tout récemment le Nigeria a signé un« MOU » avec le Gouvernement chinois pour la réalisation <strong>de</strong> l’aménagementhydroélectrique <strong>de</strong> Mambila 31 (2000 MW) situé à la frontière ouest du Cameroun.Les opportunités offertes d’exporter <strong>de</strong> l’électricité vers le Nigeria sont nombreuses.Plusieurs points d’interconnexions semblent vraisemblables <strong>au</strong> vu du schéma directeur durése<strong>au</strong> électrique du Nigeria <strong>et</strong> <strong>de</strong> son développement. En eff<strong>et</strong> il existe plusieurs proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong>poste électrique en 330 kV à moins <strong>de</strong> 100 km <strong>de</strong>s frontières du Cameroun qui sont du nordà l’ouest :- Le poste <strong>de</strong> Yola 32 situé à 100 km <strong>de</strong> la localité <strong>de</strong> Garoua <strong>au</strong> Cameroun,- Les postes <strong>de</strong> Mambila <strong>et</strong> <strong>de</strong> Yan<strong>de</strong>v situés à moins <strong>de</strong> 150 km <strong>de</strong> la localité <strong>de</strong>Bamenda <strong>au</strong> Cameroun,- Et, le poste d’Ikom situé à moins <strong>de</strong> 100 km <strong>de</strong> Manfé <strong>au</strong> Cameroun.Il serait <strong>au</strong>ssi prévu une interconnexion en 330 KV entre les postes <strong>de</strong> Mambilla <strong>et</strong> <strong>de</strong> Yolaavec un éventuel prolongement vers le Tchad parallèlement à la frontière avec le Cameroun.31 La puissance installé totale du proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Mambila serait <strong>de</strong> 3900MW32 Le poste actuel <strong>de</strong> Yola est en 132kVIDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 54 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)6.3.3 Interconnexion avec la Guinée EquatorialeDes discussions sont menées <strong>de</strong>puis peu entre les <strong>de</strong>ux gouvernements sur uneparticipation éventuelle <strong>de</strong> la Guinée Equatoriale <strong>au</strong> développement du proj<strong>et</strong>hydroélectrique <strong>de</strong> Memvé Elé (200 MW) situé <strong>dans</strong> <strong>au</strong> sud du Cameroun <strong>et</strong> à proximité <strong>de</strong>la frontière.Pour évacuer l’énergie vers un futur rése<strong>au</strong> électrique <strong>de</strong> la Guinée Equatoriale <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<strong>de</strong> faisabilité <strong>de</strong>vront être engagées assez rapi<strong>de</strong>ment pour perm<strong>et</strong>tre une réalisation en2012.Nota : C<strong>et</strong>te interconnexion entre le Cameroun <strong>et</strong> la Guinée pourrait se prolonger vers leGabon car le poste <strong>de</strong> Tchimbélé ne se situe qu’à environ 200 km à vol d’oise<strong>au</strong> du proj<strong>et</strong>.6.3.4 L’interconnexion entre la RDC <strong>et</strong> le NigeriaL’évacuation <strong>de</strong> l’énergie électrique produite par l’aménagement hydroélectrique du GrandInga (39 000 MW - 290 TWh) en RDC se fera par un rése<strong>au</strong> en CC (500kV) en direction <strong>de</strong>l’Afrique du Sud par <strong>de</strong>ux axes (Angola <strong>et</strong> RDC) <strong>et</strong> en direction du nord <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’ouest <strong>de</strong>l’Afrique par <strong>de</strong>ux <strong>au</strong>tres axes l’un vers l’Egypte <strong>et</strong> l’<strong>au</strong>tre vers le Nigeria.L’axe en direction <strong>de</strong> l’ouest <strong>de</strong> l’Afrique qui nous intéresse traversera le Cameron pourrejoindre directement le poste <strong>de</strong> Calabar <strong>au</strong> Nigeria qui est situé à une cinquantaine <strong>de</strong> km<strong>de</strong> la frontière camerounaise.C<strong>et</strong>te opportunité <strong>de</strong> développement à long terme perm<strong>et</strong>tra <strong>au</strong> Cameroun d’être unfournisseur d’électricité (<strong>et</strong> non un <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur) s’il est capable <strong>de</strong> proposer <strong>au</strong> momentopportun <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s hydroélectriques très compétitifs. Le gouvernement du Cameroun<strong>de</strong>vra donc être attentif <strong>et</strong> actif <strong>dans</strong> les réflexions à venir <strong>et</strong> particulièrement se positionnersur l’intérêt d’un poste d’interconnexion sur son sol. Les perspectives d’alimenter le Nigeria àlong terme à partir <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s hydroélectriques sur la Sanaga <strong>de</strong> 1000 à 2000MW <strong>et</strong> d’<strong>au</strong>tressites <strong>de</strong> taille moyenne pourraient donc s’envisager.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 55 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Figure 13: Carte <strong>de</strong>s interconnexions en 2025 Scénario « Libre Echange » du PEAC (Source PEAC)6.4 Les scénarios d’exportation d’ÉlectricitéA partir <strong>de</strong>s réflexions menées précé<strong>de</strong>mment <strong>et</strong> <strong>de</strong>s hypothèses concernant la capacitéinstallée, trois scénarios d’exportation d’électricité sont proposés :- Un scénario à long terme quasiment sans exportation mais non marginale pourl’électrification rurale ou décentralisée transfrontalière,- Un scénario intermédiaire d’exportation à long terme en HT <strong>de</strong> l’ordre 250 MW,- Et, un scénario volontariste d’exportation <strong>de</strong> 500 MW en gran<strong>de</strong> majorité vers leNigeria limité à environ dix pourcent <strong>de</strong> la puissance totale installée à long terme.Remarque importante : Le scénario d’interconnexion entre la RDC <strong>et</strong> le Nigeria n’est pasr<strong>et</strong>enu comme un scénario <strong>de</strong> développement car il apparaît pour l’instant encore commeprématuré <strong>et</strong> n’est pas vraiment un investissement structurant pour le Cameroun. Il estpréférable d’attendre tout d’abord les résultats <strong>et</strong> conclusions <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s engagées <strong>et</strong>ensuite que les investisseurs veillent bien se prononcer officiellement <strong>et</strong> concrètement sur laconstruction du proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Grand Inga.Il apparaît difficile <strong>de</strong> prévoir actuellement comment vont se développer ces exportations <strong>et</strong>qui dépendront fortement <strong>de</strong> la conception <strong>et</strong> l’ossature du futur rése<strong>au</strong> national <strong>de</strong> transport(HT) ou <strong>au</strong>ssi <strong>de</strong> l’engagement <strong>de</strong> certains proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> production comme celui <strong>de</strong> MemvéEle.Un schéma <strong>de</strong> développement progressif entre 2015 <strong>et</strong> 2030 pour atteindre une nive<strong>au</strong>d’exportation <strong>de</strong> 500 MW est proposé sans dépasser la limite <strong>de</strong> 10 % <strong>de</strong> la puissanceinstallée attendue à long terme (5000 MW) <strong>dans</strong> l’option « Aluminium ».IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 56 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 16 : Prévisions <strong>de</strong>xportation entre 2015 <strong>et</strong> 2030Exportation <strong>de</strong> 500 MW en 2025Prévisions <strong>de</strong>sExportationsÉnergie Puissance FC MW+(en GWh) (en MW) ( en % )2005 02010 02015 745 100 85% 1002020 2 234 300 85% 2002025 3 723 500 85% 2002030 3 723 500 85% 06.5 Les proj<strong>et</strong>s dédiés d’exportation vers le Nigeria« Des possibilités d’interconnexion « directe » avec les pays voisins (<strong>de</strong> faible capacitécomme la Guinée Equatoriale ou forte comme le Nigeria) à partir <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s hydroélectriquesexistent.Ces proj<strong>et</strong>s hydroélectriques potentiels seront i<strong>de</strong>ntifiés <strong>dans</strong> l’étape suivante en fonction<strong>de</strong>s opportunités restantes. Des propositions seront faites pour les proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> 1000 à3000 MW raccordable <strong>au</strong> rése<strong>au</strong> d’Inga-Nigeria <strong>et</strong> pour les proj<strong>et</strong>s transfrontaliers <strong>de</strong> 20 à50 MW».** *IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 57 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)7. L’ELECTRIFICATION RURALE ET LE PANERP7.1 PréambuleLe PDSE 2030 n’a pas pour objectif d’intégrer le Plan Directeur d’Électrification Rurale(PDER), qui a déjà été élaboré, associé <strong>au</strong> Plan d’Action National Énergie pour la Réduction<strong>de</strong> la P<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é (PANERP) finalisé tout récemment, avec le concours <strong>de</strong> la Banque Mondiale.Le PDSE 2030 <strong>et</strong> le PDER / PANERP sont donc complémentaires.7.2 Le PANERPEn décembre 2005, à l’issue d’un atelier national <strong>de</strong> restitution (du 14 <strong>au</strong> 15/12/2005) ayantassocié tous les acteurs nation<strong>au</strong>x <strong>de</strong> même que les partenaires <strong>au</strong> développement, le Pland’Action National Énergie pour la Réduction <strong>de</strong> la P<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é (PANERP) a été validé. Laversion finale a été publiée <strong>au</strong> mois <strong>de</strong> décembre 2005 puis approuvée en janvier 2006 parle Premier Ministre, Chef du gouvernement. Bien avant sa finalisation, le PANERP a étéintégré <strong>au</strong> DSRP <strong>dans</strong> le processus <strong>de</strong> révision démarré <strong>au</strong> mois <strong>de</strong> juin 2005. Par ailleurs,la réalisation <strong>de</strong> plusieurs composantes a démarré, notamment :- un programme d’assistance technique <strong>et</strong> <strong>de</strong> soutien <strong>au</strong>x PME du secteur <strong>de</strong>l’énergie avec un financement <strong>de</strong> 1,10 millions d’USD <strong>de</strong> la BM ;- un programme d’électrification <strong>de</strong> la frontière Cameroun – Nigeria avec unfinancement <strong>de</strong> 5,3 millions d’€uros du Fonds d’Ai<strong>de</strong> <strong>au</strong> Développement <strong>de</strong>l’Espagne ;- <strong>et</strong>, un programme d’électrification rurale <strong>dans</strong> 4 provinces avec un financement<strong>de</strong> 10 millions d’USD <strong>de</strong> la BID.Le PANERP propose la réalisation d’un programme d’investissement <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 116milliards <strong>de</strong> FCFA sur la pério<strong>de</strong> 2006-2016.Le PANERP est désormais l’outil <strong>de</strong> référence pour le Gouvernement <strong>et</strong> les princip<strong>au</strong>xpartenaires <strong>au</strong> développement pour l‘amélioration <strong>de</strong> l’accès <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong>s zonesrurales <strong>et</strong> périurbaines <strong>au</strong>x services énergétiques (en particulier à l’électricité) en adéquationavec la réduction <strong>de</strong> la p<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> l’atteinte <strong>de</strong>s OMD.Des axes stratégiques d’accès <strong>au</strong>x services énergétiques ont été proposés <strong>dans</strong> le rapportavec <strong>de</strong>s objectifs spécifiques à atteindre <strong>au</strong> cours <strong>de</strong> dix prochaines années, comme parexemple diminuer l’usage du bois <strong>de</strong> feu, étendre le rése<strong>au</strong> d’éclairage <strong>dans</strong> les centressecondaires <strong>et</strong> les villages, i<strong>de</strong>ntifier <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en valeur <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> mini centraleshydroélectriques, intensifier la <strong>de</strong>sserte électrique, réduire la facture énergétique <strong>de</strong>sménages <strong>et</strong> institutions, <strong>et</strong>c.Le PANERP intègre <strong>au</strong>ssi les programmes déjà envisagés <strong>dans</strong> le cadre du Plan Directeurd’Électrification Rurale.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 58 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)7.3 Le plan directeur d’électrification ruraleSur la base <strong>de</strong>s données du <strong>de</strong>rnier recensement général <strong>de</strong> la population réalisé en 1987,le Cameroun compte un total <strong>de</strong> 13.104 localités. La population totale en 2004 est estimée à16,5 millions d’habitants pour environ 3,2 millions <strong>de</strong> ménages. Seulement 2.111 localitéssont électrifiées dont : 58 Chefs lieux <strong>de</strong> département sur 58, 188 Chefs lieuxd’arrondissement sur 270, 13 Chefs lieux <strong>de</strong> district sur 54 <strong>et</strong> 1.852 villages. En 2004, lepays compte environ 455.000 abonnés <strong>de</strong>sservis par le concessionnaire du service publicdont environ 65.000 en zones rurales. Le t<strong>au</strong>x d’accès en zone rurale est évalué à environ10% <strong>et</strong> à 45% en zone urbaine. Le pays compte plus <strong>de</strong> 10.000 localités non électrifiéesparmi lesquelles 103 chefs lieux d’unités administratives <strong>et</strong> près <strong>de</strong> 80 localités totalisantchacune plus <strong>de</strong> 10.000 habitants. Pour trouver <strong>de</strong>s solutions à c<strong>et</strong>te situation, leGouvernement a élaboré le PDER à partir duquel ont été préparés plusieurs programmesd’électrification rurale dont le financement est ouvert <strong>au</strong>x bailleurs <strong>de</strong> fonds, à savoir :Programme prioritaire n°1 (2005-2009) :Il porte sur l’approvisionnement en énergie électrique <strong>de</strong> 567 localités (90 Chefs lieuxd’unités administratives, 454 villages intérieurs <strong>et</strong> 23 villages frontaliers) avec près <strong>de</strong>72.000 abonnés sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 5 ans. La population cible est estimée à 1,1 millionsd’habitants. Le coût total du programme hors taxes est évalué à 51,2 milliards <strong>de</strong> francsCFA.Programme d’électrification rurale n°2 :Il porte sur l’approvisionnement en électricité <strong>de</strong> 32 localités rurales réparties <strong>dans</strong> lesprovinces du Centre, du Nord, du Nord-Ouest <strong>et</strong> du Sud-Ouest. Son objectif principal est <strong>de</strong>développer un rése<strong>au</strong> structurant d’ossature (lignes moyenne tension) à partir du quelpourrait se développer l’électrification rurale par <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites antennes simples à faible coût. Ilperm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>r près <strong>de</strong> 7.000 abonnés sur une population cible <strong>de</strong> 77.500 habitants.Son coût total, pour une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 36 mois, hors taxes est évalué à 5,2 milliards <strong>de</strong> francsCFA.Programme d’électrification rurale n°3 :Il porte sur l’approvisionnement en électricité <strong>de</strong> 50 localités <strong>et</strong> unités administrativessituées le long <strong>de</strong> la frontière Cameroun – Nigeria. Les provinces concernées sont le Sud-Ouest, le Nord-Ouest, l’Adamaoua, le Nord <strong>et</strong> l’extrême Nord. Le coût total du proj<strong>et</strong> horstaxes est estimé à 6,5 milliards <strong>de</strong> francs CFA sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 36 mois.Programme d’électrification rurale n°4 :Il porte sur l’approvisionnement en électricité <strong>de</strong>s régions rurales isolées par ledéveloppement <strong>de</strong> micro / mini centrales hydroélectriques. Les sites envisagés sont :Mbangmbéré, Gandoua <strong>et</strong> Mayo Djinga pour la région <strong>de</strong> l’Adamaoua ; Ndokayo pour larégion <strong>de</strong> l’Est (frontière avec la RCA), I<strong>de</strong>n<strong>au</strong> <strong>et</strong> Baï pour la région Ouest du MontCameroun, <strong>et</strong> le site <strong>de</strong> Deuk Ngoro pour la région isolée du Grand Mbam. Le coût duprogramme sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 5 ans est évalué à près <strong>de</strong> 25 milliards <strong>de</strong> francs CFA.Ces programmes précé<strong>de</strong>nts seront intégralement financés <strong>dans</strong> le cadre du PANERP mais<strong>dans</strong> un schéma <strong>de</strong> subvention incitative.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 59 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Le PDSE 2030 n’a pas pour objectif d’intégrer le Plan Directeur d’Électrification Rurale(PDER), qui a déjà été élaboré, associé <strong>au</strong> Plan d’Action National Énergie pour la Réduction<strong>de</strong> la P<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é (PANERP) finalisé tout récemment.Ces programmes précé<strong>de</strong>nts seront intégralement financés <strong>dans</strong> le cadre du PANERP mais<strong>dans</strong> un schéma <strong>de</strong> subvention incitative.** *IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 60 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)8. LES SCENARIOS RETENUS ET PROJECTIONS DE LACONSOMMATION D’ÉLECTRICITÉ AU CAMEROUN8.1 DéfinitionsLes projections <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> distinguent la consommation d’énergie électrique <strong>de</strong> la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> – ou besoins – proprement dits.La consommation correspond à l’énergie effectivement consommée par les clients <strong>au</strong> droit<strong>de</strong>s rése<strong>au</strong>x <strong>de</strong> distribution 33 .Les besoins en énergie correspon<strong>de</strong>nt à l’énergie à produire en tête <strong>de</strong> rése<strong>au</strong> poursatisfaire la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s consommateurs.Les besoins en énergie sont donc déduits simplement <strong>de</strong> la consommation en la multipliantpar l’inverse du ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> distribution (spécifique à chaque zone).8.2 Structure du modèleLe modèle distingue les 10 régions du Cameroun <strong>et</strong> détaille pour chacune d’entre elles lesconsommations BT / MT / HT.Les consommations BT / MT sont rassemblées <strong>dans</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dite <strong>de</strong> « service public ».La consommation HT est traitée indépendamment du modèle, en fonction <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s liés àla filière Aluminium <strong>et</strong> <strong>au</strong>x proj<strong>et</strong>s d’exportation.Les consommations <strong>de</strong>s régions sont ensuite agrégées par secteur puis par rése<strong>au</strong>électrique (RIS / RIN / RIE) – voir Table<strong>au</strong> 17 : .Table<strong>au</strong> 17 :Sectorisation <strong>de</strong>s projections <strong>de</strong> consommation en énergie électriqueRése<strong>au</strong> RISRIE RINSecteur Yaoundé Douala Ouest Kribi - -Régions CENTRE LITTORAL OUEST SUD EST ADAMOUASUD OUESTNORDNORD OUESTEXTREME NORD33 c<strong>et</strong>te consommation a été assimilée à l’énergie facturée en 2003 – 2004 - 2005, compte tenu <strong>de</strong>s importantefforts déployés par AES SONEL pour traquer les consommations illégales <strong>et</strong> réduire les pertes commerciales.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 61 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)La consommation unitaire <strong>de</strong>s abonnés domestiques s’accroît généralementproportionnellement <strong>au</strong> PIB / habitant où à la consommation finale <strong>de</strong>s ménages.Cependant, peu <strong>de</strong> corrélations ont été mises en évi<strong>de</strong>nce <strong>au</strong> cours <strong>de</strong>s 20 <strong>de</strong>rnièresannées <strong>au</strong> Cameroun. D’<strong>au</strong>tre part, les scénarios d’accroissement du PIB pour lesprochaines années reposent sur le développement d’activités économiques très spécifiques,<strong>et</strong> non sur la relance <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong>s ménages. Ainsi, les scénarios proposéstablent sur une <strong>au</strong>gmentation mo<strong>de</strong>ste <strong>de</strong> la consommation unitaire <strong>de</strong>s abonnésdomestiques.La population <strong>et</strong> la taille <strong>de</strong>s ménages est estimée à partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong>s enquêtes <strong>de</strong>l’INS (Institut National <strong>de</strong> la Statistique). La taille <strong>de</strong>s ménages évolue à la baisse <strong>de</strong> 5.en2004 à 4 en 2030.Ménages =PopulationTaille MénageLe t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment est calculé à partir <strong>de</strong>s enquêtes les plus récentes, réalisées entre2000 <strong>et</strong> 2004.T<strong>au</strong>x <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment 2000-2004 =Ménages raccordés 2000-2004Ménages 2000-2004Ce t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> calculer le ratio ménages / abonné.Ratio MENAGES/ABONNE =Ménages raccordésAbonnés domestiquesLa consommation unitaire domestique est calculée pour les années 2003 <strong>et</strong> 2004, <strong>de</strong>manière à disposer <strong>de</strong>s valeurs initiales.Cons. Unitaire 2003 - 2004 =Consommation domestique 2003 - 2004Ménages raccordés 2003 - 2004 x Taille Ménage 2003 - 2004Les projections <strong>de</strong>s volumes vendus est calculé en prenant <strong>de</strong>s hypothèses sur (i) le nombre<strong>de</strong> nouve<strong>au</strong>x abonnés, (ii) le ratio « ménages / abonné » <strong>et</strong> (iii) la consommation unitairedomestique.Consommation = [ Abonnés] x [ Ratio MENAGES/ABONNE ] x [ Taille ménages ] x [ Ratio CONSO/HAB ]La consommation domestique ayant un horizon <strong>de</strong> long terme, il n’a pas été intégréd’élasticité prix.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 63 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)La Consommation MTLa consommation MT est directement liée à l’accroissement <strong>de</strong> la production industrielle <strong>et</strong><strong>de</strong> l’activité économique ; elle est donc déduite <strong>de</strong> l’accroissement en valeur réelle <strong>de</strong>chaque sous-secteur du PIB (Figure 15).Le PIB <strong>et</strong> la consommation MT ont été découpés en 10 sous-secteurs pour affiner lescalculs <strong>de</strong> corrélations PIB / consommation MT.Ensuite, les projections <strong>de</strong> PIB ont été ventilées suivant ces mêmes sous-secteurs <strong>de</strong>manière à calculer les projections <strong>de</strong> consommation MT en utilisant les corrélationssectorielles.Structure PIB :10 sous-secteursCalcul<strong>de</strong>scorrelationsStructure Conso MT :10 sous-secteursProjections PIB :10 sous-secteursProjectionsConso MTScénarios <strong>de</strong> croissance du PIBà long termeFigure 15: Schéma <strong>de</strong> construction du modèle <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en MTPour chacun <strong>de</strong>s 3 scénarios, les projections <strong>de</strong> population r<strong>et</strong>enues correspon<strong>de</strong>nt <strong>au</strong>scénario démographique « maximal » <strong>et</strong> ce pour plusieurs raisons : ce scénario prend encompte une évolution plus lente <strong>de</strong>s paramètres socio-démographiques, hypothèseconfirmée par les <strong>de</strong>rnières enquêtes réalisées. Enfin, <strong>dans</strong> un exercice <strong>de</strong> planification àlong terme, il est préférable <strong>de</strong> tabler sur <strong>de</strong>s projections relativement pru<strong>de</strong>ntes, à traverslesquelles le planificateur ne prend pas le risque <strong>de</strong> sous-estimer la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en énergie.L’évolution <strong>de</strong>s t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte ne fait pas l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> variantes, car elle a été fixée pour les20 prochaines années <strong>dans</strong> le contrat liant AES – SONEL à l’Etat Camerounais 34 .Le Table<strong>au</strong> 18 : rappelle ces engagements, exprimés en nouve<strong>au</strong>x branchements sur lapério<strong>de</strong> 2006-20. Pour les années ultérieures, on maintient le rythme moyen <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong>2000 -20.34 Ce paramètre est toutefois modifiable <strong>dans</strong> le modèle.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 64 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 18 :Engagements contractuels dAES SONEL concernant laccroissement <strong>de</strong> la <strong>de</strong>sserte2006-2010PII2011-2015PIII2016-2020PIV2021-2025après contrat2026-2030après contratADAMAOUA 14 893 20 682 24 943 15 586 15 586NORD 20 523 25 733 32 923 20 548 20 548EXTREME NORD 21 054 28 170 32 061 20 999 20 999OUEST 49 210 57 546 66 709 45 366 45 366SUD OUEST 23 012 28 577 30 758 21 418 21 418NORD OUEST 32 746 39 928 46 850 31 140 31 140LITTORAL 91 713 107 974 125 233 84 908 84 908CENTRE 81 894 98 622 115 449 77 208 77 208SUD 9 864 13 175 17 556 10 463 10 463EST 13 811 17 024 19 224 13 040 13 040TOTAL 358 719 437 430 511 705 340 675 340 675Le ratio « nombre <strong>de</strong> ménages par abonné BT » n’a cessé <strong>de</strong> croître jusqu’en 2005, où il aatteint 3 ménages par abonné ; cela témoigne <strong>de</strong> l’incapacité d’AES – SONEL à satisfaire la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ments. Pour les années futures, ce ratio est supposé diminuer trèsprogressivement pour se fixer à 1,5 ménages par abonné BT en 2030.Les nouve<strong>au</strong>x branchements issus <strong>de</strong>s programmes d’électrification rurale sontpartiellement comptabilisés <strong>dans</strong> ces engagements.La consommation unitaire <strong>de</strong>s abonnés BT évolue généralement proportionnellement <strong>au</strong> PIB/ tête ou bien à la consommation finale par tête.Cela n’est toutefois pas observé <strong>au</strong> Cameroun, où les consommations unitaires sont restéesfaibles malgré l’accroissement général <strong>de</strong>s revenus : elles sont <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 160 kWh /habitant raccordé en 2005.Ainsi, entre 1993 <strong>et</strong> 2004, le PIB / habitant a crû <strong>de</strong> 2,03 % par an, la consommation finalepar habitant <strong>de</strong> 1,77 %, alors que les consommations unitaires (consommation par habitantraccordé) ont – <strong>au</strong> mieux – crû <strong>de</strong> 0,94 % <strong>et</strong> – <strong>au</strong> pire – reculé <strong>de</strong> 0,25 % 35 .C’est pourquoi les hypothèses r<strong>et</strong>enues pour l’évolution <strong>de</strong>s consommations unitaires BTresteront pru<strong>de</strong>ntes, <strong>et</strong> ce quel que soit le scénario.Il n’y a donc pas lieu <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s variantes liées <strong>au</strong>x économies d’énergie, quiréduiraient encore plus ces consommations unitaires. Les ménages raccordés semblent <strong>de</strong>fait surveiller d’ores <strong>et</strong> déjà <strong>de</strong> près leurs consommations.8.3 Le scénario « Minimal »8.3.1 HypothèsesLes hypothèses se basent sur le scénario <strong>de</strong> croissance économique « minimal ».35Suivant le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte national r<strong>et</strong>enu pour 2004, sur lequel d’importantes incertitu<strong>de</strong>s subsistent.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 65 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Les consommations unitaires sont supposées <strong>au</strong>gmenter <strong>de</strong> 0,5 % par an entre 2005 <strong>et</strong>2010 puis <strong>de</strong> 1 % par an <strong>au</strong>-<strong>de</strong>là (Table<strong>au</strong> 19 : ).Table<strong>au</strong> 19 :Evolution <strong>de</strong>s consommations unitaires (scénario minimal)kWh / hab. 2005 2010 2020 2030ADAMAOUA 125 128 141 156NORD 139 142 157 174EXTREME NORD 146 150 166 183OUEST 72 74 81 90SUD OUEST 74 75 83 92NORD OUEST 62 64 71 78LITTORAL 307 315 348 384CENTRE 179 184 203 224SUD 75 77 85 94EST 225 230 255 281CAMEROUN 163 166 198 218La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> MT est corrélée <strong>au</strong> PIB pour chacun <strong>de</strong>s sous-secteurs d’activité. Sa répartitionentre les différentes régions est fonction <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong>s activités <strong>dans</strong> chacune d’elles(Table<strong>au</strong> 20 : ).Table<strong>au</strong> 20 :Répartition <strong>de</strong> la consommation MT par région (scénario minimal)Deman<strong>de</strong> MT 2005 2010 2020 2030ADAMAOUA 1.1% 1.0% 0.9% 0.7%NORD 10.3% 10.9% 11.1% 11.4%EXTREME NORD 2.7% 2.8% 2.9% 2.9%OUEST 4.0% 4.0% 4.0% 3.9%SUD OUEST 5.0% 5.3% 5.3% 5.4%NORD OUEST 0.8% 0.7% 0.7% 0.7%LITTORAL 51.3% 51.4% 52.4% 52.9%CENTRE 21.2% 20.3% 19.8% 19.5%SUD 3.1% 3.0% 2.5% 2.2%EST 0.6% 0.5% 0.5% 0.4%CAMEROUN 100% 100.0% 100.0% 100.0%La consommation HT est supposée constante sur toute la pério<strong>de</strong>, <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong>consommation actuel d’Alucam. Aucune exportation d’énergie n’est prise en compte.8.3.2 RésultatsAvec ces hypothèses, la consommation du service public atteindrait près <strong>de</strong> 2 500 GWh en2010 <strong>et</strong> plus <strong>de</strong> 5 600 GWh en 2030 (Table<strong>au</strong> 21 : <strong>et</strong> Figure 16).IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 66 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 21 :Résultats du scénario minimal service public (BT + MT)en GWhCentre(Yaoundé)Littoral(Douala)RISSO / O / NO(Ouest)Sud(Kribi) RIS RIE RIN TOTAL2005 446 810 230 36 1 522 49 192 1 7632010 600 1 131 324 49 2 103 73 304 2 4812015 747 1 490 389 59 2 686 105 410 3 2002020 878 1 896 418 69 3 261 142 505 3 9092025 1 057 2 303 508 82 3 950 166 623 4 7392030 1 253 2 763 607 96 4 719 189 756 5 66490008000Sc. minimal - base7000Sc. minimal - variante +6000Sc. minimal - variante -Historique5 6645000GWh40003000200010000199019921994199619982000200220042006200820102012201420162018202020222024202620282030Figure 16 : Évolution <strong>de</strong> la consommation BT + MT (scénario minimal)Le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance moyen annuel <strong>de</strong> la consommation BT est <strong>de</strong> 4,75 % par an, <strong>de</strong> laconsommation MT <strong>de</strong> 4,82 % <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’ensemble du service public <strong>de</strong> 4,78 %.Les résultats détaillés sont présentés en annexe.8.4 Le scénario « Médian »8.4.1 HypothèsesLes hypothèses se basent sur le scénario <strong>de</strong> croissance économique « médian » quireprend les projections du DSRP (révisées en 2005).IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 67 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Les consommations unitaires sont supposées <strong>au</strong>gmenter <strong>de</strong> 1 % par an entre 2005 <strong>et</strong> 2010puis <strong>de</strong> 1,5 % par an <strong>au</strong>-<strong>de</strong>là (Table<strong>au</strong> 22 : ).Table<strong>au</strong> 22 :Evolution <strong>de</strong>s consommations unitaires (scénario médian)kWh / hab. 2005 2010 2020 2030ADAMAOUA 125 131 152 176NORD 139 146 169 196EXTREME NORD 146 154 179 207OUEST 72 75 87 102SUD OUEST 74 77 90 104NORD OUEST 62 66 76 88LITTORAL 307 323 375 435CENTRE 179 188 219 254SUD 75 79 92 107EST 225 236 274 318CAMEROUN 163 171 213 246La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> MT est corrélée <strong>au</strong> PIB pour chacun <strong>de</strong>s sous-secteurs d’activité. Sa répartitionentre les différentes régions est fonction <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong>s activités <strong>dans</strong> chacune d’elles.Table<strong>au</strong> 23 :Répartition <strong>de</strong> la consommation MT par région (scénario médian)8.4.2 RésultatsDeman<strong>de</strong> MT 2005 2010 2020 2030ADAMAOUA 1.2% 1.0% 0.9% 0.7%NORD 7.2% 10.9% 11.1% 11.4%EXTREME NORD 2.3% 2.8% 2.9% 2.9%OUEST 3.4% 4.0% 4.0% 3.9%SUD OUEST 4.4% 5.3% 5.3% 5.4%NORD OUEST 0.7% 0.7% 0.7% 0.7%LITTORAL 56.6% 51.4% 52.4% 52.9%CENTRE 20.9% 20.3% 19.8% 19.5%SUD 3.0% 3.0% 2.5% 2.2%EST 0.3% 0.5% 0.5% 0.4%CAMEROUN 100% 100.0% 100.0% 100.0%Avec ces hypothèses, la consommation du service public atteindrait plus <strong>de</strong> 2 600 GWh en2010 <strong>et</strong> près <strong>de</strong> 7 600 GWh en 2030 (Table<strong>au</strong> 24 : <strong>et</strong> Figure 17).Table<strong>au</strong> 24 :Résultats du scénario médian service public (BT + MT)en GWhCentre(Yaoundé)Littoral(Douala)RISSO / O / NO(Ouest)TotalSud(Kribi) RIS RIE RIN TOTAL2005 446 854 221 36 1 557 46 168 1 7722010 627 1 191 338 52 2 208 75 321 2 6042015 819 1 653 426 66 2 964 111 456 3 5302020 1 017 2 229 486 83 3 815 155 597 4 5672025 1 299 2 898 628 106 4 932 186 789 5 9072030 1 649 3 756 806 135 6 346 219 1 034 7 599IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 68 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)9000800070006000Sc. médian - baseSc. médian - variante +Sc. médian - variante -Historique5000GWh40003000200010000199019921994199619982000200220042006200820102012201420162018202020222024202620282030Figure 17 : Evolution <strong>de</strong> la consommation BT + MT (scénario médian)Le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance moyen annuel <strong>de</strong> la consommation BT est <strong>de</strong> 5,27 % par an, <strong>de</strong> laconsommation MT <strong>de</strong> 6,84 % <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’ensemble du service public <strong>de</strong> 6,00 %.Les résultats détaillés sont présentés en annexe.8.5 Le scénario <strong>de</strong>s « gran<strong>de</strong>s ambitions »8.5.1 HypothèsesConcernant le service public BT <strong>et</strong> MT, les hypothèses sont les mêmes que pour le scénariomédian.Les consommations unitaires sont supposées <strong>au</strong>gmenter <strong>de</strong> 1 % par an entre 2005 <strong>et</strong> 2010puis <strong>de</strong> 1,5 % par an <strong>au</strong>-<strong>de</strong>là (Table<strong>au</strong> 25 : ).IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 69 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 25 :Evolution <strong>de</strong>s consommations unitaires (scénario maximal)kWh / hab. 2005 2010 2020 2030ADAMAOUA 125 131 152 176NORD 139 146 169 196EXTREME NORD 146 154 179 207OUEST 72 75 87 102SUD OUEST 74 77 90 104NORD OUEST 62 66 76 88LITTORAL 307 323 375 435CENTRE 179 188 219 254SUD 75 79 92 107EST 225 236 274 318CAMEROUN 163 171 213 246Ce scénario maximal diffère du scénario médian par les grands proj<strong>et</strong>s industriels fortementconsommateurs d’énergie électrique ainsi que par les proj<strong>et</strong>s d’exportation d’électricité versles pays voisins.Ces proj<strong>et</strong>s ont été décrits <strong>dans</strong> les parties 4 <strong>et</strong> 68.5.2 RésultatsSur la partie « service public » (BT + MT), les résultats sont i<strong>de</strong>ntiques <strong>au</strong> scénario médian.La consommation du service public atteindrait plus <strong>de</strong> 2 600 GWh en 2010 <strong>et</strong> près <strong>de</strong> 7 600GWh en 2030 (Table<strong>au</strong> 26 : <strong>et</strong> Figure 18).Table<strong>au</strong> 26 :Résultats du scénario maximal service public (BT + MT)en GWhCentre(Yaoundé)Littoral(Douala)RISSO / O / NO(Ouest)TotalSud(Kribi) RIS RIE RIN TOTAL2005 446 854 221 36 1 557 46 168 1 7722010 627 1 191 338 52 2 208 75 321 2 6042015 819 1 653 426 66 2 964 111 456 3 5302020 1 017 2 229 486 83 3 815 155 597 4 5672025 1 299 2 898 628 106 4 932 186 789 5 9072030 1 649 3 756 806 135 6 346 219 1 034 7 599IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 70 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)9000800070006000Sc. médian - baseSc. médian - variante +Sc. médian - variante -HistoriqueGWh500040003000200010000199019921994199619982000200220042006200820102012201420162018202020222024202620282030Figure 18 : Évolution <strong>de</strong> la consommation BT + MT (scénario maximal)Le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance moyen annuel <strong>de</strong> la consommation BT est <strong>de</strong> 5,27 % par an, <strong>de</strong> laconsommation MT <strong>de</strong> 6,84 % <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’ensemble du service public <strong>de</strong> 6,0 %.Les résultats détaillés sont présentés en annexe.8.6 Les trois scenarios <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en production d’électricité à2030Les trois scénarios <strong>de</strong> base <strong>de</strong> la production d’électricité <strong>au</strong> Cameroun, qui ont été r<strong>et</strong>enuspour le plan d’expansion à long terme, sont les suivants (voir Table<strong>au</strong> 27 : ) :- Le scénario dit « Médian » correspondant <strong>au</strong>x hypothèses <strong>de</strong> croissance du« DSRP » pour la consommation <strong>et</strong> <strong>au</strong> doublement <strong>de</strong> la production d’aluminiumà Edéa,- Le scénario dit <strong>de</strong>s « Gran<strong>de</strong>s Ambitions » correspondant <strong>au</strong> scénario« Médian » pour le Service public (SP) plus les développements <strong>de</strong> la filière« b<strong>au</strong>xite-alumine-aluminium », <strong>de</strong>s <strong>au</strong>tres industries HT <strong>et</strong> d’exportationd’électricité- Et, le scénario « Bas » correspondant <strong>au</strong> scénario « Médian » pour le Servicepublic (SP) plus un développement <strong>de</strong> statu quo pour la HT <strong>et</strong> l’aluminium.Le scénario dit « Minimal » correspondant <strong>au</strong>x hypothèses <strong>de</strong> croissance du « FMI » pour laconsommation <strong>et</strong> à un statu quo pour la production d’aluminium <strong>au</strong> Cameroun n’a pas étéIDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 71 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)r<strong>et</strong>enu comme un scénario <strong>de</strong> base pour le plan d’expansion à long terme car il estéquivalent <strong>au</strong> scénario bas décalé <strong>de</strong> quelques années.Table<strong>au</strong> 27 :Les scénarios <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du PDSE 2030 - Production délectricitéService Public (BT/MT)H<strong>au</strong>te TensionScénarios<strong>de</strong> productionHypothèses« FMI »Hypothèses« DSRP »IndustriesAluminiumAutresIndustriesExportationsInterconnexionsMédian - XDoublement <strong>de</strong> la production àEdéa (260 kt)- -Gran<strong>de</strong>sFilière « B<strong>au</strong>xite-Alumine-- XAmbitionsAluminium » <strong>et</strong> Hub « Gaz »XXBas - X Stato quo à Edéa (90 kt) - -Scénario non r<strong>et</strong>enu pour le plan <strong>de</strong>xpansionMinimal X - Stato quo à Edéa (90 kt) - -On r<strong>et</strong>iendra ci-après, pour les projections <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en énergie <strong>et</strong> en puissance,l’ordre du « Plan d’expansion <strong>au</strong> moindre coût »:- Le scénario « Médian »,- Le scénario dit <strong>de</strong>s « Gran<strong>de</strong>s Ambitions »,- Et, le scénario « Bas »8.7 Projections <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en production <strong>et</strong> en puissance <strong>de</strong>pointe8.7.1 Scénario Médian8.7.1.1 Le Service public (SP)La différence entre la consommation <strong>et</strong> la production annuelle est égale <strong>au</strong>x pertestechniques <strong>et</strong> non techniques du système électrique (sans oublier les pertes <strong>de</strong> rése<strong>au</strong> HT<strong>et</strong> les <strong>au</strong>toconsommations). Ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières années, AESS a réduit fortement lepourcentage <strong>de</strong>s pertes pour le ramener à un nive<strong>au</strong> plus acceptable notamment sur le RIS<strong>de</strong> 64 % (ratio entre consommation <strong>et</strong> production) par <strong>de</strong>s actions ciblées <strong>et</strong> <strong>de</strong>sinvestissements sur le rése<strong>au</strong>.Pour le PDSE 2030, nous proposons <strong>de</strong> r<strong>et</strong>enir:- pour le « Service Public » du RIS une amélioration raisonnable <strong>et</strong> progressive <strong>de</strong>ce ratio pour atteindre 69 à 70 % <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment entre la production <strong>et</strong> laconsommation à l'horizon 2030,- Et, pour le RIN <strong>et</strong> le RIE, un gain équivalent <strong>de</strong> 5 % sur la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2005 à2030.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 72 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)L’Énergie livrée <strong>au</strong> rése<strong>au</strong> passera donc <strong>de</strong> 1,7 TWh à 7,6 TWh en 2030 ; ce quicorrespond à une <strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> presque 6 TWh sur 25 ans.Table<strong>au</strong> 28 :Scénario Médian - Estimation <strong>de</strong> la production (SP)Consommationen GWhCentre(Yaoundé)Littoral(Douala)SO / O / NO(Ouest)Sud(Kribi)TotalRIS RIE RINTOTALen GWh2 005 445 854 221 37 1 557 46 168 1 7722 010 631 1 246 322 53 2 252 72 279 2 6042 015 828 1 721 404 72 3 025 107 398 3 5302 020 1 034 2 313 456 97 3 900 151 516 4 5672 025 1 329 3 008 586 129 5 052 181 673 5 9072 030 1 697 3 900 748 172 6 517 214 868 7 599Productionen GWhCentre(Yaoundé)Littoral(Douala)SO / O / NO(Ouest)Sud(Kribi)TotalRIS RIE RINTOTALen GWh2 005 823 1 294 346 58 2 522 58 207 2 7872 010 1 148 1 859 495 82 3 584 89 341 4 0142 015 1 479 2 530 612 110 4 731 131 479 5 3412 020 1 814 3 353 680 144 5 991 182 614 6 7872 025 2 291 4 297 862 189 7 640 216 792 8 6482 030 2 877 5 494 1 083 249 9 703 252 1 010 10 964Le Facteur <strong>de</strong> Charge (FC), qui correspond <strong>au</strong> rapport entre la puissance moyenne <strong>et</strong> lapuissance maximale sur l’année est relativement stable <strong>de</strong>puis plusieurs années avec unratio <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 62 % pour le SP du RIS. Pour estimer la puissance appelée en pointe enproduction il suffit <strong>de</strong> diviser la puissance moyenne <strong>de</strong> l’année par son FC. Pour le SP duRIS, nous proposons <strong>de</strong> r<strong>et</strong>enir pour le FC une amélioration progressive <strong>de</strong> 0,5 % tous lescinq ans avec un objectif <strong>de</strong> 65 % (hors industries) en 2030.Pour améliorer ce facteur, le gouvernement <strong>et</strong> AESS <strong>de</strong>vront encourager les particuliers <strong>et</strong>entreprises à moins consommer en saison ch<strong>au</strong><strong>de</strong> <strong>et</strong>/ou inst<strong>au</strong>rer une tarification«heure <strong>de</strong>pointe-heure creuse» appropriée sur la journée <strong>et</strong> sur la saison pour les particuliers(climatisation, éclairage, <strong>et</strong>c.).Avec ces hypothèses, la puissance <strong>de</strong> pointe du RIS passe <strong>de</strong> 464 MW à 1714 MW en2030, ce qui donne un accroissement <strong>de</strong> 1250 MW (50 MW en moyenne par an).Pour le reste du pays, l’accroissement <strong>de</strong> la puissance <strong>de</strong> pointe sur 25 ans sera <strong>de</strong>183 MW.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 73 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 29 :Scénario Médian - Evolution <strong>de</strong> la puissance appelée à la pointe du SPPuissance<strong>de</strong> pointeen MWCentre(Yaoundé)Littoral(Douala)SO / O / NO(Ouest)Sud(Kribi)TotalRIS RIE RINTOTALen MW2 005 154 234 65 11 464 11 40 5162 010 213 334 92 15 654 17 65 7372 015 272 451 113 20 856 25 91 9732 020 331 593 124 26 1 075 34 116 1 2262 025 415 755 156 34 1 360 40 148 1 5492 030 517 957 195 45 1 714 47 187 1 9488.7.1.2 La h<strong>au</strong>te tension (RIS)Pour le scénario Médian <strong>et</strong> la HT, on considère que seul le doublement <strong>de</strong> l’usine d’Alucamà Edéa est réalisé avec une <strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> la production d’aluminium <strong>de</strong> 90 kt à 260 kt <strong>et</strong>nécessitant une production d’environ 4 TWh (voir le Table<strong>au</strong> 30 : ).Table<strong>au</strong> 30 : Scénario médian : doublement <strong>de</strong> la production daluminium à EdéaDeman<strong>de</strong> (en MW)Production (en GWh)Année Alucam & Socatral Année Alucam & Socatral2 005 187 2 005 1 3352 010 454 2 010 3 9752 015 454 2 015 3 9752 020 454 2 020 3 9752 025 454 2 025 3 9752 030 454 2 030 3 9758.7.1.3 Le Scénario MédianEn résumé, pour le scénario « Médian » les prévisions <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’électricité àl’horizon 2030 sont <strong>de</strong> 15 TWh en énergie <strong>et</strong> <strong>de</strong> 2 400 MW en puissance <strong>de</strong> pointe (voit lesrésultats <strong>de</strong>s prévisions <strong>dans</strong> le table<strong>au</strong> 31). L’accroissement annuel moyen qui est <strong>de</strong>5,25 % implique une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> supplémentaire annuelle <strong>de</strong> 70 MW <strong>et</strong> un investissement ennouve<strong>au</strong> moyen <strong>de</strong> production chaque année <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 80 MW.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 74 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 31 : Scénario Médian - Production <strong>et</strong> Puissance en pointe (SP <strong>et</strong> HT) - Prévisions en 2030Deman<strong>de</strong>en MW Service Public (BT <strong>et</strong> MT) HTTotalTotalAnnée RIS RIE RIN Total SP Alucam & Socatral2 005 464 11 40 516 187 651 7032 010 654 17 65 737 454 1 108 1 1912 015 856 25 91 973 454 1 310 1 4272 020 1 075 34 116 1 226 454 3 229 1 6802 025 1 360 40 148 1 549 454 4 364 2 0032 030 1 714 47 187 1 948 454 4 718 2 402ProductionHTen GWhService PublicTotalAnnée RIS RIE RIN Total SP Alucam & SocatralTotalRIS2 005 2 522 58 207 2 787 1 335 3 857 4 1222 010 3 584 89 341 4 014 3 975 7 559 7 9902 015 4 731 131 479 5 341 3 975 8 706 9 3162 020 5 991 182 614 6 787 3 975 9 966 10 7622 025 7 640 216 792 8 648 3 975 11 615 12 6232 030 9 703 252 1 010 10 964 3 975 13 678 14 9398.7.2 Scénario dit <strong>de</strong>s « Gran<strong>de</strong>s Ambitions »On r<strong>et</strong>ient comme hypothèse <strong>de</strong> base pour c<strong>et</strong>te évaluation <strong>de</strong> la production d’électricité quele ren<strong>de</strong>ment entre la consommation industrielle <strong>et</strong> la production est <strong>de</strong> 100%. Ceren<strong>de</strong>ment dépend principalement <strong>de</strong>s pertes sur le rése<strong>au</strong> (donc du dimensionnement <strong>et</strong><strong>de</strong>s distances moyennes entre les centres <strong>de</strong> consommation <strong>et</strong> les outils <strong>de</strong> production).Ces pertes rése<strong>au</strong> «HT» seront défalquées <strong>de</strong>s productions pour les nouve<strong>au</strong>x ouvrages.En résumé, les prévisions <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en électricité pour le scénario dit <strong>de</strong>s« Gran<strong>de</strong>sAmbitions » à l’horizon 2030 sont <strong>de</strong> 40,6 TWh en énergie pour une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en pointe <strong>de</strong>5 612 MW (voir le Table<strong>au</strong> 32 : <strong>et</strong> le Table<strong>au</strong> 33 : ).L’accroissement annuel moyen <strong>de</strong> 9,5 % correspond à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> supplémentaireannuelle moyenne <strong>de</strong> 250 MW <strong>et</strong> à environ 300 MW en investissements nouve<strong>au</strong>x.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 75 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 32 :Scénario dit <strong>de</strong>s « Gran<strong>de</strong>s Ambitions »- Prévisions <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> industrielle en HTDeman<strong>de</strong>en MWExportationElectricitéFilièreAluminiumAutresIndustriesTotalen MW2 005 - 187 - 1872 010 - 454 - 4542 015 100 1 254 80 1 4342 020 300 2 154 160 2 6142 025 500 3 004 160 3 6642 030 500 3 004 160 3 664Productionen GWh Exportation Aluminium Autres Ind.Totalen GWh2 005 - 1 335 - 1 3352 010 - 3 975 - 3 9752 015 745 10 493 596 11 8332 020 2 234 17 825 1 191 21 2502 025 3 723 24 750 1 191 29 664030 3 723 24 750 1 191 29 664Le Table<strong>au</strong> 33 : suivant du Scénario dit <strong>de</strong>s « Gran<strong>de</strong>s Ambitions correspond donc à lasomme <strong>de</strong>s Table<strong>au</strong> 31 : (uniquement la BT <strong>et</strong> la MT) <strong>et</strong> Table<strong>au</strong> 32 : (pour la HT).Table<strong>au</strong> 33 :Scénario dit <strong>de</strong>s « Gran<strong>de</strong>s Ambitions » - Prévisions <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du SP <strong>et</strong> HTDeman<strong>de</strong>en MW Service Public (BT <strong>et</strong> MT) HTTotalDéveloppementAnnée RIS RIE RIN Total SP Industries2 005 464 11 40 516 187 7032 010 654 17 65 737 454 1 1912 015 856 25 91 973 1 434 2 4062 020 1 075 34 116 1 226 2 614 3 8392 025 1 360 40 148 1 549 3 664 5 2132 030 1 714 47 187 1 948 3 664 5 612ProductionHTen GWhService PublicTotalAnnée RIS RIE RIN Total SPDéveloppementIndustries2 005 2 522 58 207 2 787 1 335 4 1222 010 3 584 89 341 4 014 3 975 7 9902 015 4 731 131 479 5 341 11 833 17 1742 020 5 991 182 614 6 787 21 250 28 0372 025 7 640 216 792 8 648 29 664 38 3122 030 9 703 252 1 010 10 964 29 664 40 628IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 76 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)8.7.3 Scénario « Bas »Ce scénario correspond <strong>au</strong> scénario médian pour la MT <strong>et</strong> la BT <strong>et</strong> sans doublement <strong>de</strong> laproduction d’aluminium (situation <strong>de</strong> statu quo par rapport à la production actuelle pour laHT).Table<strong>au</strong> 34 :Scénario « Bas » - Prévisions <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du SP <strong>et</strong> HTDeman<strong>de</strong>en MW Service Public (BT <strong>et</strong> MT) HTTotalDéveloppementAnnée RIS RIE RIN Total SP Industries2 005 464 11 40 516 187 7032 010 654 17 65 737 204 9412 015 856 25 91 973 204 1 1772 020 1 075 34 116 1 226 204 1 4302 025 1 360 40 148 1 549 204 1 7532 030 1 714 47 187 1 948 204 2 152ProductionHTen GWhService PublicTotalAnnée RIS RIE RIN Total SPDéveloppementIndustries2 005 2 522 58 207 2 787 1 335 4 1222 010 3 584 89 341 4 014 1 750 5 7642 015 4 731 131 479 5 341 1 750 7 0912 020 5 991 182 614 6 787 1 750 8 5372 025 7 640 216 792 8 648 1 750 10 3982 030 9 703 252 1 010 10 964 1 750 12 7148.7.4 Scénario Minimal (non étudié <strong>dans</strong> le plan d’expansion)En résumé, les prévisions <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en électricité pour le scénario dit « Minimal » àl’horizon 2030 sont <strong>de</strong> 10 TWh en énergie pour une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> pointe <strong>de</strong> 1 665 MW (voirles résultats <strong>de</strong>s prévisions <strong>dans</strong> le Table<strong>au</strong> 35 : ) <strong>et</strong> une croissance annuelle moyenne <strong>de</strong>3,5 %.Rappel : on a conservé les mêmes hypothèses pour les ratios « Pertes » <strong>et</strong> « FC » quecelles du scénario « Médian » pour le SP pour passer <strong>de</strong> la consommation à la production,<strong>et</strong> le statu quo pour l’industrie <strong>de</strong> l’aluminium.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 77 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 35 :Scénario Minimal - Production <strong>et</strong> <strong>de</strong> Puissance <strong>de</strong> pointe (SP <strong>et</strong> HT)Deman<strong>de</strong>en MW Service Public (BT <strong>et</strong> MT) HTTotalAnnée RIS RIE RIN Total SPAlucam &SocatralTotalRIS2 005 464 11 40 515 187 651 7022 010 626 17 63 705 204 830 9092 015 778 24 84 886 204 982 1 0902 020 921 32 100 1 054 204 1 125 1 2582 025 1 091 37 121 1 249 204 1 295 1 4532 030 1 275 41 142 1 459 204 1 479 1 663ProductionHTen GWhService PublicTotalAnnée RIS RIE RIN Total SPAlucam &SocatralTotalRIS2 005 2 509 58 206 2 773 1 335 3 844 4 1082 010 3 413 87 325 3 825 1 750 5 163 5 5752 015 4 282 124 436 4 842 1 750 6 032 6 5922 020 5 112 168 528 5 808 1 750 6 862 7 5582 025 6 103 194 640 6 937 1 750 7 853 8 6872 030 7 189 219 761 8 169 1 750 8 939 9 919** *IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 78 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)ANNEXESIDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 79 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)AI. DETAILS DE LA DEMANDEVoir table<strong>au</strong>x pages suivantes.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 80 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DE DEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 36 :Ventilation sectorielle du PIB, T<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissance réelEstimationsProjections2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015anciennes nouvelles anciennes nouvellesSecteur primaire 3,7 3,7 6,4 4,2 4,6 3,9 3,8 3,2 4,1 4,1 4,2 4,3 4,3 4,4 4,4 4,5 4,6Agriculture <strong>de</strong>s produitsvivriersAgriculture industrielle <strong>et</strong>d'exportation4,6 5,0 7,7 4,7 4,7 4,2 4,3 4,5 4,5 4,6 4,8 4,9 4,9 4,9 4,9 5,1 5,1-2,0 2,8 2,5 -1,7 -0,5 3,3 5,6 3,8 4,9 4,5 4,9 5,0 5,0 5,0 5,0 5,0 5,6Elevage, chasse 8,6 2,6 2,7 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0Pêche 12,7 2,9 3,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,5 2,5 2,5 2,5 3,0 3,0 3,0 3,0Sylviculture <strong>et</strong> exploitationforestière-9,3 -4,5 9,4 11,0 15,8 5,0 -0,1 -8,3 2,3 2,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0Secteur secondaire 4,1 0,0 1,0 2,6 0,7 3,7 1,6 5,4 5,9 5,3 4,6 6,3 4,5 4,3 5,0 5,5 5,6Industries extractives 6,4 -7,1 -3,5 -8,3 -8,3 -7,8 -7,8 5,0 5,1 0,0 -5,0 -5,0 -5,0 -5,0 -5,0 -5,0 -5,0Dont : Hydrocarbures 6,5 -7,2 -3,6 -8,3 -8,3 -7,8 -7,8 5,0 5,1 0,0 -5,0 -5,0 -5,0 -5,0 -5,0 -5,0 -5,0Industries Agro-alimentaires 2,7 4,0 3,3 0,7 0,0 2,5 1,6 3,8 5,2 5,9 6,6 5,9 8,0 6,4 7,3 7,4 7,4Autres Industriesmanufacturières3,0 3,2 2,0 7,3 5,6 7,8 6,6 6,4 6,7 7,3 8,1 9,1 6,1 5,9 6,7 7,3 7,3Electricité, gaz <strong>et</strong> e<strong>au</strong> 1,2 -4,6 8,0 7,9 9,6 7,9 6,5 4,8 4,7 11,2 3,9 45,1 2,9 2,8 3,4 2,9 2,6BTP 3,9 5,7 5,0 4,0 9,0 4,0 6,2 6,8 7,0 7,0 7,1 6,9 7,7 7,6 7,4 7,1 6,7Secteur tertiaire 5,8 8,0 7,9 5,1 5,3 3,9 4,4 5,3 5,5 6,7 6,9 6,5 7,6 7,3 7,3 7,3 7,2Commerce, rest<strong>au</strong>rants <strong>et</strong>hôtelsTransports, entrepôts,communicationsBanques <strong>et</strong> organismesfinanciers7,6 10,2 11,1 6,0 6,3 4,5 4,0 5,6 5,6 6,8 7,0 6,9 8,4 8,0 7,9 7,8 7,76,2 9,6 8,6 6,0 5,5 4,4 6,0 6,2 6,8 8,6 9,1 8,5 8,9 8,2 7,9 7,8 7,73,8 3,9 2,7 3,5 3,7 3,7 2,9 5,3 5,5 6,8 7,0 6,9 8,4 8,0 7,9 7,8 7,7IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 81 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DE DEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON2030 (PDSE 2030)Autres services marchands 3,7 5,8 3,8 3,6 4,1 3,7 5,4 6,1 5,7 6,8 7,0 6,9 8,4 8,0 7,9 7,8 7,7SIFIM (serv. d'intermé.indirect. mesurés)Services non marchands <strong>de</strong>sAPUAutres services nonmarchands14,2 3,4 3,7 2,8 3,0 2,4 2,5 2,1 2,2 2,4 2,6 2,4 2,4 2,4 2,4 2,5 2,55,4 4,7 4,2 3,4 3,5 1,6 2,8 2,1 3,5 4,3 3,9 2,4 2,6 2,4 3,5 3,7 3,51,8 4,4 7,2 7,2 7,2 7,2 7,2 7,2 7,2 7,2 7,2 7,2 7,2 7,2 7,2 7,2 7,2PIB <strong>au</strong>x coûts <strong>de</strong>s facteurs 4,7 4,2 5,2 4,2 3,6 3,9 3,4 4,9 5,4 5,7 5,6 6,0 6,0 5,8 6,0 6,2 6,2Impôts <strong>et</strong> taxes moinssubventions (% PIB)PM: impôts <strong>et</strong> taxes (%PIBCF)7,3 7,1 6,9 7,0 6,9 7,0 6,9 6,9 6,9 6,9 6,9 6,9 6,9 6,9 6,9 6,9 6,97,9 7,7 7,4 7,5 7,4 7,5 7,4 7,4 7,4 7,4 7,4 7,4 7,4 7,4 7,4 7,4 7,4PIB 4,5 4,0 5,0 4,2 3,6 3,9 3,4 4,9 5,4 5,7 5,6 6,0 6,0 5,8 6,0 6,2 6,2Source : MINEFI/Direction <strong>de</strong>s AffairesEconomiquesIDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 82 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 37 : Evolution <strong>de</strong> la population <strong>au</strong> Cameroun « scénario maximal »IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 83 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 38 : Evolution <strong>de</strong> la population <strong>au</strong> Cameroun « scénario minimal »IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 84 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 39 :Evolution du Produit Intérieur Brut du CamerounTable<strong>au</strong> 40 : Evolution <strong>de</strong> la consommation délectricité en BT <strong>et</strong> MT « Scénario minimal »IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 85 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)Table<strong>au</strong> 41 : Evolution <strong>de</strong> la consommation délectricité en BT <strong>et</strong> MT « Scénario médian »Table<strong>au</strong> 42 :Evolution <strong>de</strong> la consommation délectricité en BT <strong>et</strong> MT « Scénario maximal»IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 86 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)AII. SIGLES ET ABREVIATIONSMonnaies:EUR - ECUFCFAUSDUnités <strong>de</strong> Mesure :BlGJGWhhm 3kcalkJkVkVAkm 3kWhMbtuMJMWMVATcfTWhSigles & Abréviations :AACGAERAES-SONELAESSAfDAGAGIAGOAAPS - APDARSELBBADBDEACBDSBEACBMBOT - BOOTBTCCAE - PPAouEuro - European Currency unitFranc CFAUS DollarBarilGiga JouleGiga Wattheurehectomètre cubeKilo calorieKilo JouleKilo VoltKilo Volt Apparentkilomètre cubekilo WattheureMillion <strong>de</strong> btuMéga JouleMéga WattMéga Volt ApparentTera cubic fe<strong>et</strong>Téra WattheureAssociation Camerounaise <strong>de</strong> GazAgence d’Électrification RuraleAES – Société Nationale d’Électricité (Sonel)Agence française <strong>de</strong> DéveloppementGaz associéAfrica Gaz InitiativeA Growth and Opportunity ActAvant Proj<strong>et</strong> Sommaire - Avant Proj<strong>et</strong> DétailléAgence <strong>de</strong> Régulation du Secteur <strong>de</strong> l’ÉlectricitéBanque Africaine <strong>de</strong> DéveloppementBanque <strong>de</strong> Développement <strong>de</strong>s États <strong>de</strong> l’AfriqueCentraleBusiness Development ServiceBanques <strong>de</strong>s États <strong>de</strong> l’Afrique CentraleBanque Mondiale – World BankBuilt, Operate, Own and Transfer (acronyme)Basse TensionContrat d’Achat d’Électricité – Power PurchaseAgreementIDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 87 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)CAGContrat d’Achat <strong>de</strong> GazCCCycle CombinéC2D Contrat <strong>de</strong> Désen<strong>de</strong>ttement <strong>et</strong> <strong>de</strong> Développement –(AfD)CEMAC Commun<strong>au</strong>té Économique <strong>et</strong> Monétaire <strong>de</strong> l’AfriqueCentraleCIFCost, Insurance and Freight (incoterm)CNICChantier Naval <strong>et</strong> Industriel du CamerounCOTCO Cameroon Oil Transportation CompanyCO 2Gaz carboniqueCO 2 -eCO 2 équivalentCPEComité <strong>de</strong> Pilotage ÉnergieCSPM : CM /SP Conseillers du SPMCSPHCaisse <strong>de</strong> Stabilisation <strong>de</strong>s Prix <strong>de</strong>s HydrocarburesDDSRPDocument <strong>de</strong> Stratégie <strong>de</strong> Réduction <strong>de</strong> la P<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>éDIALDéveloppement Institutions & Analyses <strong>de</strong> Long terme(AfD - IRD)EEdFÉlectricité <strong>de</strong> FranceEIEEu<strong>de</strong> d’Impact EnvironnementalESMAPEnergy Sector Management <strong>Assistance</strong> ProgrammeFFEMFonds pour l’Environnement MondialFITFront Inter-tropicalFMIFonds Monétaire InternationalFOBFree On Board (incoterm)FRPCFacilité pour la Réduction <strong>de</strong> la P<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> laCroissanceGGESGaz à Eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> Serre (GHG)GIECGroupe Intergouvernemental sur l’Évolution du ClimatGICAMGroupement inter-Patronal du CamerounGFRGas Flaring ReductionGVEPGlobal Village Energy PartnershipGPLGaz Propane Liqui<strong>de</strong>GORGas to Oil ratioIIBWInstitution <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>ton WoodsIDCInfrastructure Développement ConsultantsIPPTEInitiative PPTEIRDInstitut <strong>de</strong> Recherche <strong>et</strong> DéveloppementHHFOHeavy Fuel Oil (Fioul lourd)HTH<strong>au</strong>te tensionLLFOLight Fuel Oil (Gas oil)LOIL<strong>et</strong>ter Of IntentionIDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 88 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)LNGLMEMMAGMENEFIMINEEMINPLAPDATMT <strong>et</strong> BTMSIMSCNNEPADLiquefied Natural GasLondon M<strong>et</strong>al ExchangeMoteur à Gaz<strong>Ministère</strong> <strong>de</strong> l’Économie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Finances<strong>Ministère</strong> <strong>de</strong> l’Énergie <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’E<strong>au</strong><strong>Ministère</strong> <strong>de</strong> la Planification, <strong>de</strong> la Programmation, duDéveloppement <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Aménagement du TerritoireMoyenne tension <strong>et</strong> Basse TensionMise en serviceManagement System ConsultantsNouve<strong>au</strong> Partenariat pour le Développement <strong>de</strong>l’Afrique (2001)OOMDObjectifs du Millénaire pour le DéveloppementONUOrganisation <strong>de</strong>s Nations UniesORSTOM IRD – Institut <strong>de</strong> Recherche <strong>et</strong> DéveloppementPPANERP Plan d’Action National Énergie pour la Réduction <strong>de</strong> laP<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>éPDSE 2030 Plan développement à long terme du Secteur <strong>de</strong>l’Énergie à 2030PCIPouvoir calorifique inférieurePEFSC 2006 Programme Économique, Financier, Social <strong>et</strong> Culturel(du Gouvernement du Cameroun) 2006PEACPool Énergétique <strong>de</strong> l’Afrique CentralePIBProduit Intérieur BrutPMPremier MinistrePNGProgramme National <strong>de</strong> Gouvernance (Cameroun)PNUDProgramme <strong>de</strong>s Nations-Unies pour le DéveloppementPPAPower Planning AssociatesPPTE - PPTE Pays P<strong>au</strong>vres Très En<strong>de</strong>ttés (voir IPPTE)renforcéPPPPartenariat Public Privé (Private Public Partnership)PROPARCO Société <strong>de</strong> Promotion <strong>et</strong> <strong>de</strong> Participation pour laCoopération Économique (AfD groupe)RRIS, RIN <strong>et</strong> RIE Rése<strong>au</strong>x interconnectés du Sud, du Nord <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’EstSSCDPSociété Nationale <strong>de</strong>s Dépôts PétroliersSDRADDT Schéma Directeur Régional d’Aménagement <strong>et</strong> <strong>de</strong>Développement Durable du TerritoireSKMSinclair Knight MerzSFISociété Financière InternationaleSNI Société Nationale d’Investissement ?SNHSociété Nationale <strong>de</strong>s HydrocarburesSOGREAH Sogréah ConsultantsSONARA Société Nationale <strong>de</strong> RaffinageIDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 89 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)SONELSPMTTAG -TACTICTRI -TRIEUUICN - BRACWWAPPWAGPWTISociété Nationale d’Électricité (Sonel)Service du Premier MinistreTurbine à Gaz ou à CombustionTechnologies, Informations <strong>et</strong> CommunicationsT<strong>au</strong>x <strong>de</strong> Rentabilité Interne (Économique)Union Nationale pour la Nature – Bure<strong>au</strong> Régional pourl’Afrique CentraleWest African Power PoolWest African Gas PipelineWest Texas IntermediateIDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 90 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)AIII. REFERENCES – BIBLIOGRAPHIES1. Deman<strong>de</strong> en électricité, IFC / MSC pour SONEL, 19982. Plan quinquennal <strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong>s équipements <strong>et</strong> <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> laSNEC, SNEC, 19983. Conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s populations <strong>et</strong> profil <strong>de</strong> p<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é <strong>au</strong> Cameroun en 2001 :Rapport principal <strong>de</strong> l'ECAM II, INS (ex DSCN), 20024. Deuxième enquête camerounaise <strong>au</strong>près <strong>de</strong>s ménages : p<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é, habitat <strong>et</strong> cadre<strong>de</strong> vie <strong>au</strong> Cameroun en 2001, INS (ex DSCN), 20025. Evolution <strong>de</strong> la p<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é <strong>au</strong> Camroun entre 1996 <strong>et</strong> 2001, INS (ex DSCN), 20026. Enquête sur le cadre <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> Yaoundé <strong>et</strong> <strong>de</strong> Douala en 2002 :Résultats pour la ville <strong>de</strong> Douala (Volume IIB), INS (ex DSCN), 20037. Enquête sur le cadre <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> Yaoundé <strong>et</strong> <strong>de</strong> Douala en 2002 :Résultats pour la ville <strong>de</strong> Yaoundé (Volume IIA), INS (ex DSCN), 20038. Schéma directeur d'aménagement urbain <strong>de</strong> Yaoundé, <strong>Ministère</strong> <strong>de</strong> l'Urbanisme,20019. Indices <strong>de</strong>s prix à la consommation, INS (ex DSCN), 200510. Schémas directeurs région<strong>au</strong>x d'aménagement durable du territoire (synthèsenationale), MAEPAT, 200211. Schéma directeur régional d'aménagement durable du territoire (Littoral), MAEPAT,200212. Schéma directeur régional d'aménagement durable du territoire (Centre), MAEPAT,200213. Schéma directeur régional d'aménagement durable du territoire (Est), MAEPAT,200214. Schéma directeur régional d'aménagement durable du territoire (Sud), MAEPAT,200215. Schéma directeur régional d'aménagement durable du territoire (Ouest), EPAT, 200216. Schéma directeur régional d'aménagement durable du territoire (Sud Ouest),MAEPAT, 200217. Schéma directeur régional d'aménagement durable du territoire (Nord Ouest),MAEPAT, 200218. Schéma directeur régional d'aménagement durable du territoire (Adamaoua),MAEPAT, 2002IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 91 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)19. Schéma directeur régional d'aménagement durable du territoire (Nord), MAEPAT,200220. Schéma directeur régional d'aménagement durable du territoire (Extrême Nord),MAEPAT, 200221. Schéma directeur d'assainissement <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Douala, Sogreah / ville <strong>de</strong> Douala,200422. Enquête démographie santé du Cameroun 1991, DHS, 199123. Enquête démographie santé du Cameroun 1998, DHS, 199824. World urbanization prospects, ONU, 200325. World population prospects, ONU, 200426. Annexes statistiques - situation économique du Cameroun, FMI, 200527. Rapport zone franc 2003, Banque <strong>de</strong> France, 200428. Le risque d'une stratégie <strong>de</strong> développement inadaptée <strong>au</strong>x besoins <strong>de</strong> l'économienationale, AFD, 200329. Les comptes nation<strong>au</strong>x du Cameroun, INS (ex DSCN), 200530. Rapport mondial sur le développement humain 2004, PNUD, 200431. Perspectives économiques <strong>de</strong> la zone franc - Projections Jumbo 2005/2006, DIAL /AFD, 200532. Perspectives économiques <strong>de</strong> l'Afrique Sub-saharienne, Banque Mondiale, 200533. World Economic Outlook 2005, FMI, 200534. Plan directeur d’électrification rurale – rapport principal (élaboré par Lahmeyer)35. Plan d’action national Energie pour la réduction <strong>de</strong> la p<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é (PNUD – 2005),PNUD, 200536. Courbes <strong>de</strong> charge <strong>au</strong> pas horaire pour le RIS <strong>et</strong> le RIN sur une année (Octobre2004 à Octobre 2005), AES SONEL, 200537. Prévision <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en électricité en 2025 (AES SONEL pour le Comité <strong>de</strong>pilotage <strong>de</strong> l’énergie), AES SONEL, 200538. Revue du DSRP <strong>de</strong> Juin 2005, Gouvernement Camerounais, 200539. Expertise NDONGA pour PDSE 2030, 200540. Expertise NTSAMA pour PDSE 2030, 2005IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 92 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)41. BEAC, Situation Economique, Financière <strong>et</strong> Monétaire <strong>de</strong>s Etats membres <strong>de</strong> laCEMAC en 2004 <strong>et</strong> Perspectives pour 2005, Avril 2005.42. BDS, Secteur Privé, Croissance Economique <strong>et</strong> Réduction <strong>de</strong> la P<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é, Etu<strong>de</strong>réalisée à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> du Comité Technique <strong>de</strong> Suivi <strong>de</strong>s ProgrammesEconomiques avec le concours <strong>de</strong> la Banque mondiale, Août 2002.43. BDS, Stratégies pour la croissance <strong>de</strong> quelques filières à fort potentiel <strong>au</strong> Cameroun,Etu<strong>de</strong> réalisée à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du Comité Technique <strong>de</strong> Suivi <strong>de</strong>s ProgrammesEconomiques avec le concours <strong>de</strong> la Banque mondiale, Août 200244. BDS, Pour une dynamique <strong>de</strong> croissance forte <strong>et</strong> durable <strong>au</strong> Cameroun, étu<strong>de</strong>réalisée à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du Comité <strong>de</strong> Compétitivité, Mars 2005.45. Document <strong>de</strong> Stratégie <strong>de</strong> Réduction <strong>de</strong> la P<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é (DSRP) du Cameroun, versionAvril 2003 <strong>et</strong> version révisée <strong>de</strong> juin 2005.46. <strong>Ministère</strong> <strong>de</strong>s mines, <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’énergie en collaboration avec BDS surfinancement Banque mondiale (ESMAP), Synthèse sur le secteur <strong>de</strong> l’électricité,Septembre 199347. <strong>Ministère</strong> <strong>de</strong>s mines, <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’énergie en collaboration avec BDS surfinancement Banque mondiale (ESMAP), Energie <strong>dans</strong> le contexte socioéconomique,Septembre 199348. <strong>Ministère</strong> <strong>de</strong>s mines, <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’énergie en collaboration avec BDS surfinancement Banque mondiale (ESMAP), Cadre institutionnel du secteur <strong>de</strong> l’énergie,Septembre 199349. <strong>Ministère</strong> <strong>de</strong>s mines, <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’énergie en collaboration avec la sociétécanadienne Lavalin international sur financement <strong>de</strong> l’Agence canadienne <strong>de</strong>développement international (ACDI), Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité du proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> rése<strong>au</strong> intégré<strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> GPL <strong>au</strong> Cameroun, Septembre 198850. <strong>Ministère</strong> <strong>de</strong>s mines, <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’énergie en collaboration avec la sociétéLIQUIGAZ sur financement <strong>de</strong> l’Agence canadienne <strong>de</strong> développement international(ACDI), Proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> politique <strong>et</strong> <strong>de</strong> plan énergétiques pour le Cameroun, Décembre199051. Société nationale <strong>de</strong>s hydrocarbures (SNH) avec le concours technique <strong>de</strong>s sociétésSpie-Batignolles <strong>et</strong> Foster Wheeler, Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité d’une usine <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong>bitumes, 1989.52. Société nationale <strong>de</strong>s investissements (SNI) avec le concours technique <strong>de</strong> la firmebritannique Man<strong>de</strong>rstam Consulting Services (Londres), Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité d’uneunité <strong>de</strong> raffinage <strong>et</strong> <strong>de</strong> fractionnement d’huile <strong>de</strong> palme, Octobre 1987.53. Société nationale <strong>de</strong>s investissements (SNI) avec le concours technique <strong>de</strong> la firmebritannique Tate and Lyle Technical Services Ltd (Londres), Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité d’uncomplexe sucrier <strong>dans</strong> la vallée <strong>de</strong> la Bénoué « Lagdo Sugar Project », Mai 1983.IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 93 / 94


ASSISTANCE AU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L'EAU DANS L’ELABORATION DU PLAN DEDEVELOPPEMENT A LONG TERME DU SECTEUR DE L’ÉLECTRICITE HORIZON 2030 (PDSE 2030)54. <strong>Ministère</strong> du Plan <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Aménagement du Territoire, Plan directeurd’industrialisation (PDI) avec l’appui technique <strong>de</strong> l’Organisation <strong>de</strong>s nations uniespour le développement industriel (ONUDI), 1989.55. Société nationale <strong>de</strong>s investissements (SNI) avec le concours technique <strong>de</strong> la firmeindienne Birla Technical Services, Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong> réhabilitation du complexe <strong>de</strong> pâte àpapier « CELLUCAM », 1988.56. Société nationale <strong>de</strong>s investissements (SNI) avec le concours technique <strong>de</strong>ssociétés Birla Associates Private Ltd <strong>et</strong> Birla Technical Services, Feasibility study ofa mini steel plant in Cameroon, , Octobre 1989.57. Société d’étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fer du Cameroun (SEFERCAM), Proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> mise en valeur dugisement <strong>de</strong> fer <strong>de</strong>s Mamelles (Kribi), étu<strong>de</strong> réalisée avec l’appui technique duBure<strong>au</strong> d’étu<strong>de</strong>s géologiques <strong>et</strong> minières (France), <strong>de</strong> la firme Krupp (Allemagne) <strong>et</strong><strong>de</strong> la Compagnie française <strong>de</strong> sidérurgie (COFRANSID), 1983.58. SONEL, Rapports d’activité <strong>de</strong> 1983 à 1999.** *IDC - EDF - SOGREAH - BDS VOLUME 2 - RAPPORT FINAL- JUILLET 2006 94 / 94

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