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Focus sur les PME - Entreprises magazine

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Numéro 38 — novembre / décembre 2009 — 5 EUR<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Dossier pages 30 - 79


MADE INLUXEMBOURGnuméro 38 — novembre/décembre 2009 - 5 EURwww.entreprises<strong>magazine</strong>.luNews6 | Brèves13 | Les 15 ans d’EURES –Le bon usage dubassin d’emploi15 | Philippe Schmitt –Coach du Parcoursinterrégional de pland’affaires 1,2,3,GO19 | ConcoursTwin Jet –entreprises<strong>magazine</strong>Formationprofessionnellecontinue20 | Entretien avec SteveKoch, professeurde management –Sacred HeartUniversity Fairfield &Luxembourg21 | PwC ACADEMY –Prochaines formations22 | Lifelong-learning.lu23 | La validation desacquis – Valorisezvotre expérience pardes diplômesCommunication24 | La communicationlive – Pour serapprocher de sonpublic cibleSécurité26 | Prescriptions desécurité récentesImmobilier27 | CBRE dresse le bilandu marché immobilierde bureaux à la fin du3 e trimestre 2009Entreprendre auféminin28 | Active, cadre, cheffe :cœur de cible àprendreDossier<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong><strong>PME</strong>30 | Les <strong>PME</strong> au cœurde l’économieluxembourgeoise32 | Les secteurséconomiquesreprésentés parla Chambre deCommerce duLuxembourg36 | L’artisanat, moteur del’économie nationale42 | L’artisanat dans laGrande Région46 | L’entreprise familiale,un modèle destabilité ?49 | Stratégie decroissance après-crisepour <strong>les</strong> <strong>PME</strong>52 | Luxinnovation auservice des <strong>PME</strong>53 | Cahierstransfrontaliersd’EURES Luxembourg61 | Recrutement, moded’emploi64 | Comment optimiserla politique salarialedans le cadre d'unesociété qui démarre ?66 | Journées Créationet Développementd’entreprises – 4 eédition du 21novembre au 3décembre70 | FFCEL – Des <strong>PME</strong> et desfemmes72 | Le plan comptablenormalisé73 | Les procédureseuropéennes derèglement des petitslitiges et d’injonctionde payer75 | Les entreprisesartisana<strong>les</strong> font faceaux opportunités desmarchés étrangers78 | Soutenir <strong>les</strong> <strong>PME</strong>européennes – Unepriorité pour l’Unioneuropéenne et<strong>les</strong> Etats membres79 | La créationd'entreprise –Résultats dusondage réalisé <strong>sur</strong><strong>les</strong>frontaliers.luEmploi80 | L’économie et labonification d’intérêts82 | Fonctions socia<strong>les</strong>,fonctions salaria<strong>les</strong>83 | La retraite à 60 ans :pourquoi pas vous ?Nouvel<strong>les</strong>technologies84 | Les <strong>PME</strong> et lacertification ISO/IEC27001Simplification.lu87 | La simplificationadministrative –Faites-en profitervotre entrepriseBon à savoir88 | L’ancienneté au seind’un groupe, unitééconomique et sociale89 | Mutualité desEmployeurs –Comment suivre vosremboursements demaladie ?A nos frontières92 | UCM-Lux – La grandeentreprise qui veille <strong>sur</strong><strong>les</strong> petitesGrande Région95 | Face-à-face avec laLorraineGolf98 | Ireland’s West Coast –Les links, le vent et vousEtapesgourmandes99 | Les Jardins de laConciergerie à Arlon –Le charme et la classe,du décor à l’assietteAuto100 | Kia Soul – Quand primele look102 | Industriedu transportaérienCheck-in103 | Madère – Un écringrandiose dansl’Atlantique106 | Beauty case108 | Livres110 | MusiqueEditeur / Régie publicitaire /Media & Advertising S.à r.l.104, rue du Kiem - L-1857 LuxembourgTél : (352) 40 84 69 • Fax : (352) 48 20 78Directeur de la publication / Rédacteur en chef /Isabelle CousetE-mail : icouset@yahoo.comRédaction /Isabelle Couset, Alain Ducat,Michel Nivoix, Marc Vandermeir.Merci à toutes <strong>les</strong> personnes qui ontcontribué à la rédaction de ce numéro /1,2,3,GO, Antoine Rech, LLLC, Netty Thines, Eric Eben, CB RichardEllis, l’Espace <strong>Entreprises</strong> de la Chambre de Commerce,Marc Gross, Christophe Loly, Pascal Deisges, Jean-Pierre Faber,Luxinnovation, Adrien Thomas, Arthur Tibesar, Fabienne Jacquet,Florence Henin, Marc Meyers, Caroline Feuga, Tania Braas,Christiane Bram, www.<strong>les</strong>frontaliers.lu, Joël de Marneffe,Christian Jungers, Gabrielle Eynard, Fortis As<strong>sur</strong>ancesLuxembourg, Nicolas Mayer, Céline Lelièvre,Nadine Cambonie, Chantal Crochet, Christophe Voirand,Claude Gengler et Gérard Karas.Mise en page /Michel Blanchy / imprimerie jmwatgen, LuxembourgImpression / imprimerie jmw atgen, LuxembourgParution bimestrielleAbonnements 1 an — 6 numéros : 27 EUR2 ans — 12 numéros : 48 EURMedia & Advertising S.à r.l. informe <strong>les</strong> lecteurs et abonnés du<strong>magazine</strong> qu’elle collecte des informations uniquement auxfins de la publication, gestion des abonnements et marketing.Les personnes concernées disposent d’un droit d’accès et derectification.© 2009 — Media & Advertising S.à r.l.Toute reproduction est interdite


News Classement mondialde la compétitivitéLe Luxembourg gagnequatre placesSelon le rapport annuel établipour l’année 2009-2010 par leWorld Economic Forum (WEF),le Luxembourg améliore sa positiondans le classement internationaldes économies <strong>les</strong> pluscompétitives, passant du 25 e au21 e rang mondial. Le classementest établi <strong>sur</strong> la base d’indicateursstatistiques et de l’opinion desdécideurs économiques et desdirigeants d’entreprises. C’est laChambre de Commerce qui esten charge de la coordination del’enquête au Luxembourg.Comme par le passé, <strong>les</strong>Etats-Unis et la Suisse occupent<strong>les</strong> deux premières places de ceclassement international. Les paysnordiques, Suède, Danemark etFinlande, occupent respectivement<strong>les</strong> 4 e , 5 e et 6 e places. Comparéà ses partenaires européens, leLuxembourg est toujours le moinsbien classé : 7 e position pour l’Allemagne,16 e et 18 e places pour laFrance et la Belgique.La comparaison de l’indiceglobal de compétitivité entre2008 et 2009 fait ressortir quele Luxembourg enregistre une progressionsensible par rapport auxexigences fondamenta<strong>les</strong> de lacompétitivité, passant en un andu 15 e au 7 e rang mondial. C’esten matière institutionnelle et dupoint de vue des infrastructuresque <strong>les</strong> indicateurs s’améliorentle plus. Pour autant, l’améliorationcompétitive relative est plusvisible pour ce qui concerne <strong>les</strong>institutions, la santé et l’éducationprimaire. Autrement dit, le meilleurpositionnement du Luxembourgdans le classement internationalde la compétitivité est à mettre àla fois <strong>sur</strong> des progrès absolus desindicateurs (et donc du pays) et<strong>sur</strong> le déclassement de certainsautres pays, crise économiquemondiale oblige.Les résultats du Luxembourgdemeurent satisfaisantsdu point de vue des performancesmacroéconomiques, tout en gardantà l’esprit la problématiquede la soutenabilité à terme desfinances publiques et du financementdu système de protectionsociale. L’amélioration de laqualité du système de santé etd’éducation primaire (+ 4 places)est à souligner mais doit être relativiséecompte tenu des moyenspublics considérab<strong>les</strong> qui y sontinvestis.Par ailleurs, il y a lieu de soulignerle meilleur positionnementcompétitif du Grand-Duché pource qui concerne <strong>les</strong> améliorateursd’efficacité. Hormis l’indicateur desophistication du marché financier,tous <strong>les</strong> voyants ont évoluéfavorablement et <strong>les</strong> positionsrelatives se sont améliorées (saufen matière de taille de marché) :+ 8 places pour l’enseignementsupérieur, + 10 pour l’efficacité dumarché du travail. Pour des raisonsévidentes, le Luxembourg a peu demarge de manœuvre pour faireévoluer l’indicateur de taille demarché, à plus forte raison dansun contexte de contraction de lademande mondiale.Il demeure en matière d’enseignementuniversitaire des désavantagescompétitifs importants dupoint de vue du système d’éducation,et encore plus en ce qui concernela proportion, dans la populationafférente totale, d’étudiantsinscrits aux études supérieures(104 e rang), tandis qu’il convientde noter le maintien de l’indicateurrelatif à la recherche publique(38 e position). Du reste, il subsistedes rigidités à l’emploi (122 e ) et uneinsuffisance de flexibilité des salaires(100 e place) pour ce qui estde l’efficacité du marché du travail.Les caractéristiques liées auxpratiques d’embauche et de licenciementainsi que la participationdes femmes au marché du travailet la discordance entre rémunérationet productivité constituent,malgré des progrès visib<strong>les</strong>, desdésavantages compétitifs en comparaisoninternationale.De <strong>sur</strong>croît, le Luxembourgprogresse substantiellement enmatière d’efficience des marchésde biens et services (+ 10 places),de même que du point de vuede l’exploitation des nouvel<strong>les</strong>technologies (du 12 e au 5 e rangmondial). En ce qui concerne <strong>les</strong>facteurs d’innovation, le Luxembourgoccupe désormais le 22 e rangmondial s’agissant du degré desophistication des entreprises etle 21 e pour l’innovation. Le rapportWEF souligne <strong>les</strong> efforts gouvernementauxfournis pour renforcer<strong>les</strong> logiques de clustering (22 e ),tout comme la sophistication desprocessus de production (maintienau 15 e rang), même s’il y a lieu deregretter un recul en matière decapacité d’innovation (de la 18 eà la 23 e place) et encore davantage<strong>les</strong> performances stagnantesau niveau de la disponibilitéd’ingénieurs et de scientifiques(82 e rang).Le fait que de nombreuxchefs d’entreprise luxembourgeoisparticipent à l’enquête WEF rendpossible l’identification claire desprincipaux facteurs qui ralentissent<strong>les</strong> progrès du Luxembourgen matière de compétitivité et quientravent la faculté des agentséconomiques à entreprendre. Defaçon plus aiguë encore qu’en2008, <strong>les</strong> principa<strong>les</strong> difficultésrencontrées par <strong>les</strong> entrepreneursluxembourgeois ont trait aux rigiditésdu droit du travail et auproblème de recruter du personnelqualifié. Les lourdeurs administrativesdemeurent aussi unepréoccupation forte, même si el<strong>les</strong>sont dorénavant moins invoquéesque <strong>les</strong> difficultés liées à l’accèsau crédit, difficultés découlant directementde la crise économiqueet financière mondiale. Infos : Département Economiquede la Chambre de Commerce –E-mail : eco@cc.luwww.cc.luEmploi des jeunesdiplômésLes organisations patrona<strong>les</strong>soutiennent l’initiative dugouvernementLes huit organisations patrona<strong>les</strong>réunies au sein de l’UEL saluentl’initiative du gouvernement d'instaurerune me<strong>sur</strong>e pour « atténuer<strong>les</strong> effets de la crise économique<strong>sur</strong> le chômage des jeunes ». Ils’agit en l’occurrence du Contratd’Initiation à l’Emploi-ExpériencePratique (CIE-EP). Le projet de loiest à la Chambre des députés. Enfévrier 2009, l’UEL avait proposél’instauration d’une telle initiativedans le cadre de ses 100 me<strong>sur</strong>espour redresser la compétitivité etrelancer l’activité économique.Les organisations patrona<strong>les</strong>encouragent <strong>les</strong> entreprises àutiliser cet instrument pour offrirune première expérience professionnelleaux jeunes diplômés.Les conditions et modalitésrégissant <strong>les</strong> relations entre <strong>les</strong>jeunes et <strong>les</strong> entreprises tel<strong>les</strong>qu’el<strong>les</strong> ont été arrêtées par legouvernement dans le projet deloi en question peuvent se résumercomme suit : cette me<strong>sur</strong>es’adresse aux jeunes de moins de30 ans détenant un diplôme defin d’études secondaires ou secondairestechniques, un brevet detechnicien ou de technicien supérieur,un bachelor ou un master ;l’indemnité que toucheront <strong>les</strong>jeunes est de l’ordre de grandeurde 120 à 150 % du salaire socialminimum pour travailleurs nonqualifiés en fonction du diplôme ;<strong>les</strong> aides étatiques s’élèvent à40 % de l’indemnité touchéepar le jeune ; en cas d’embauchedu jeune diplômé au terme dela me<strong>sur</strong>e moyennant un CDI,l’entreprise touchera une primeunique correspondant à 30 % del’indemnité touchée par le jeune ;le jeune bénéficie d’une prioritéd’embauche pendant une duréeégale à celle de son expérienceen entreprise.Toute entreprise intéresséepeut dès à présent adresser sonoffre de première expérience à unou plusieurs jeunes à son organisationpatronale. Dès l’entrée envigueur de la nouvelle me<strong>sur</strong>e, <strong>les</strong>organisations patrona<strong>les</strong> mettrontà la disposition des entreprises uncontrat de première expériencestandardisé. novembre / décembre 6


News Plan d’urgencegouvernementalen faveur del’emploi des jeunesdiplômésAvis de la CSLLa Chambre des Salariés (CSL) approuvequant au principe la philosophiedes me<strong>sur</strong>es proposéesen faveur de l’emploi des jeuneset salue la célérité et le pragmatismeayant entouré l’élaborationde ce plan d’urgence qui a unedurée d’application limitée au 31décembre 2010.Il créé d’une part un nouveauContrat d’Initiation à l’Emploi-ExpériencePratique (CIE-EP)conclu dans le cadre d’une procédureallégée. D’autre part, il étendle Contrat d’Appui-Emploi (CAE) etle Contrat d’Initiation à l’Emploi(CIE) à des jeunes qualifiés, en y apportantcertains aménagements,notamment une revalorisation dela rémunération et l’introductiond’une prime à l’embauche saluéespar la Chambre des Salariés.La CSL estime que la prioritédoit rester l’insertion immédiatedes jeunes diplômés <strong>sur</strong> le marchéde travail « régulier ». Et rappellequ’à côté de ces me<strong>sur</strong>es cibléesen faveur des jeunes diplômés,d’autres catégories de la populationne doivent pas être négligées.Elle souhaite donc parallèlementune politique économique etsociale globale de lutte contrele chômage et notamment unrenforcement du dispositif demaintien dans l’emploi.L’objectif du nouveau CIE-EP est d’offrir une expérience detravail pratique réelle aux jeunesde moins de 30 ans détenteurs aumoins d’un diplôme de fin d’étudessecondaires ou secondaires techniques(niveau technicien, BAC,BTS ou universitaire), dans le butd’un accès définitif au marché del’emploi. La CSL salue le fait queces personnes touchent une indemnitésupérieure à celle prévuedans le cadre des CIE/CAE actuels,c’est-à-dire 2.019 EUR (technicien,BAC) et 2.524 EUR (BTS ou bachelor).Les détenteurs d’un CATP (DAP)en sont toutefois exclus, ce quela CSL regrette.Quant au déroulement pratique,<strong>les</strong> jeunes intéressés parcette me<strong>sur</strong>e volontaire s’adresserontà un bureau distinct deslocaux de l’ADEM pour mettre leurCV <strong>sur</strong> une plate-forme informatique.Les employeurs souhaitantoffrir une possibilité de CIE-EP àun jeune diplômé feront de leurcôté publier leurs offres <strong>sur</strong> uneautre plate-forme informatique.Dans un souci de simplification, laCSL revendique l’élaboration d’unmodèle-type de contrat par <strong>les</strong>autorités compétentes qui doitêtre mis à disposition et utilisépar <strong>les</strong> parties intéressées.Enfin, la CSL rend attentiveaux risques d’effet d’aubaine, c’està-direde voir <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> me<strong>sur</strong>esentraînant une aide financière del’Etat (40 % pour le nouveau CIE-EP) profiter à des employeurs dontla situation économique permettraitdes embauches « norma<strong>les</strong> ».La CSL insiste donc pour qu’unsuivi et une évaluation des troiscontrats prévus soient effectuésrégulièrement par un comité depilotage tripartite et transmis auComité permanent du travail etde l’emploi en vue d’une appréciationglobale de ces me<strong>sur</strong>es.La CSL salue par ailleurs la priseen compte de la représentationdes salariés dans l’entreprise dansle cadre de la conclusion de cescontrats, mais demande que cetteconsultation se fasse de manièreplus conséquente que prévu parle projet de loi en question. www.csl.luDes salariés inquietspour leur pensionRésultats d’une enquêtede Swiss LifeDu 10 au 28 septembre 2009, SwissLife a mené l’enquête <strong>sur</strong> son siteInternet, récoltant 534 réponses.Premier constat : le thème de lapension suscite l’inquiétude puisque8 salariés <strong>sur</strong> 10 émettentau minimum des doutes <strong>sur</strong> lefait que la pension légale suffiraà subvenir à leurs besoinsau moment de la retraite. Parmiceux-ci, 58 % sont d’ores et déjàconvaincus que leur retraite léga<strong>les</strong>era insuffisante. Et selon <strong>les</strong> deuxtiers des retraités qui ont participéà l’enquête, la pension légale nesuffit pas. L’inquiétude est égalementde mise pour <strong>les</strong> salariésqui bénéficient déjà d’un régimecomplémentaire de pension. Ilssont 64 % à penser que le montantde leur pension légale serainsuffisant. 46 % des personnes quibénéficient d’un régime complémentairede pension le considèrecomme l’avantage extra-légal leplus important. L’enquête montreque seulement 20 % des salariésdes petites entreprises bénéficientd’une as<strong>sur</strong>ance de groupe. Les résultats détaillés de cetteenquête sont disponib<strong>les</strong> <strong>sur</strong>www.swisslife.luLa BâloiseAchat de Fortis LuxembourgIARD S.A.Début octobre, la Bâloise a achetépour 23 millions EUR l'as<strong>sur</strong>eurluxembourgeois Fortis LuxembourgIARD S.A. qui appartientau Groupe Fortis et est active enas<strong>sur</strong>ance non-vie (6 e place <strong>sur</strong> lemarché au Luxembourg), <strong>sur</strong>toutdans <strong>les</strong> branches Dommagesaux biens, Responsabilité civileet Incendie.Les collaborateurs de FortisLuxembourg IARD S.A., qui gèrentla branche non-vie, ont été reprispar la Bâloise et intégrés dans sesservices.Par cette acquisition, laBâloise renforce de façon significativesa position <strong>sur</strong> le marchéluxembourgeois et s’appuie dorénavant<strong>sur</strong> plus de 25 bureauxd’as<strong>sur</strong>ances professionnels. www.baloise.luAllen & OveryLife after LehmanSelon un rapport publié le 11 septembre2009 par Allen & Overy,un an après la faillite de la banqueLehman Brothers, <strong>les</strong> marchés financiersmondiaux se recentrent<strong>sur</strong> <strong>les</strong> fondamentaux, adoptant ...novembre / décembre 7


News une approche plus prudente enmatière de conclusion d’opérationset d’analyse des risques. Le rapport,qui reflète l’opinion des associésd’Allen & Overy dans vingt pays<strong>sur</strong> <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> pratiques demarché dans leurs juridictions,indique : un durcissement desclauses d'engagement figurantdans <strong>les</strong> contrats de prêt ; un netraffermissement des méthodesde gestion des risques juridiques,tant au sein des banques que desautorités de tutelle ; une attentionplus importante accordée aurisque de contrepartie dans <strong>les</strong>structures de marchés de capitauxavec néanmoins la préservation deconventions de marché solides ;et, dans le cadre des opérationsde restructurations, une augmentationdu recours aux pre-packs(opérations structurées) et auxconversions debt-for-equity » (dette-capital)ainsi que des litiges<strong>sur</strong> <strong>les</strong> modè<strong>les</strong> de valorisation.En bref, <strong>les</strong> opérateurs négocientdavantage et s’efforcent d’évalueret de gérer leurs risques prudemmentdans un environnement demarché toujours incertain. Pour recevoir une copie papier durapport, contactez lumarketing@allenovery.comwww.allenovery.comLife after LehmanAllen & Overy analysis of changes in market practiceBanque RaiffeisenActivités en forte hausse au 1 ersemestre 2009Après <strong>les</strong> excellents résultats réalisésen 2008, la Banque Raiffeisena pu continuer <strong>sur</strong> sa lancée au 1 ersemestre 2009 et note une croissancede son total du bilan de5,5 % par rapport au 31 décembre2008, et de 15 % par rapport au 30juin 2008. Le résultat net semestrielaffiche une hausse de 11≈%par rapport à la même périodeen 2008, grâce notamment à laforte croissance des activités età l’évolution de la situation <strong>sur</strong><strong>les</strong> marchés financiers.Les dépôts de la clientèleont également connu une augmentationremarquable de près de15 %. Cette croissance est liée aunombre important de nouveauxclients qui, alarmés par <strong>les</strong> impactsde la crise financière <strong>sur</strong> laplace bancaire de Luxembourg, onttrouvé en Raiffeisen un partenairebancaire stable et prévisible.Tout en conservant unepolitique prudente, la BanqueRaiffeisen – grâce à un nombre importantde nouveaux clients aussibien dans le domaine des prêtslogements que dans le domainedes crédits aux entreprises – a pudévelopper ses activités de prêtset crédits de manière conséquente(plus de 20 % par rapport au 30juin 2008).La collaboration avec labanque privée suisse Vontobel,entamée en début d’année, lui aégalement permis de compléter sagamme de produits et de servicesen matière de gestion patrimonialeet de conseil en placement.Au cours des six premiersmois de l’année, la Banque Raiffeisena créé 8 nouveaux postes detravail, amenant ainsi le nombre deses effectifs à 484 collaborateursau 30 juin 2009. Le Grand-DuchéPorte d’entrée des investisseurschinois en EuropeLes 6 et 7 octobre derniers, Deloittea reçu une délégation chinoisede haut niveau pour étudier <strong>les</strong>possibilités d’investissement et dedéveloppement de leurs activitésen Europe, et plus particulièrementau Grand-Duché.Conduite par la Hong KongChinese Enterprises Association(HKCEA), cette mission était composéed’une douzaine de CFO etCEO venus de Hong Kong.Conquis par <strong>les</strong> nombreuxatouts de la Place et par sa qualitéde vie, <strong>les</strong> investisseurs chinois présentsont manifesté un vif intérêtpar <strong>les</strong> sujets qui leur ont été présentéset envisagent d’ores et déjàde renforcer activement <strong>les</strong> lienséconomiques sino-luxembourgeois.Deloitte Luxembourg seraà son tour reçu prochainement àHong Kong par <strong>les</strong> membres dela délégation HKCEA. Ernst & YoungLuxembourgBanque privée et relations transfrontalièresEn septembre dernier, Ernst &Young Luxembourg avait organiséune conférence <strong>sur</strong> le thèmeBanque privée et relations transfrontalières,à laquelle plus de 60professionnels de la banque privéeont participé. A cette occasion,Roger Hartmann, associé chezErnst & Young Luxembourg etHans-Joachim Jaeger, associéen charge du département fiscald’Ernst & Young à Zurich, ontsouligné, pour <strong>les</strong> prestataires deservices basés au Luxembourg etengagés dans des relations d’affairestransfrontalières, l’impactdes développements récents enmatière d’échange d’informationau niveau international, et plusparticulièrement <strong>les</strong> me<strong>sur</strong>es fisca<strong>les</strong>mises en place et l’environnementréglementaire toujours plusstrict. Ces développements, qui ontreçu récemment un soutien politiqueen raison des revenus fiscauxgénérés, incluent de nombreusesrenégociations, notamment dela directive européenne <strong>sur</strong> lafiscalité de l’épargne, de projetsà l’échelle OCDE ou encore de lafameuse liste grise discutée ausommet du G20.Compte tenu des pratiquestransfrontalières et des modè<strong>les</strong>économiques susceptib<strong>les</strong> d’êtrefortement remis en cause en raisondes renégociations politiquesactuel<strong>les</strong>, Ernst & Young a jugé opportund’aborder pro-activement<strong>les</strong> défis pour <strong>les</strong> prestataires deservices. Ainsi, Hans-Ulrich Huegliet Markus Krämer, respectivementCEO et responsable du départementLegal and Compliance dela banque Crédit Suisse LuxembourgS.A. ont également partagéavec le public <strong>les</strong> risques réglementairesissus de transactionsbancaires transfrontalières ainsique <strong>les</strong> aspects d’implantation àl’étranger. AtozLe Luxembourg et l’échange d’informationsen matière fiscaleDepuis quelques mois, le gouvernementluxembourgeois s’estefforcé de signer des nouveauxaccords fiscaux avec certainspays concernant l’échange d’informations.Dans ces accords, leLuxembourg s’engage à fournir<strong>sur</strong> demande des renseignementsaux autorités fisca<strong>les</strong> étrangères,même si ces informations sontdétenues par une banque ou pard’autres établissements financiersluxembourgeois.Pour Atoz, cabinet de conseilfiscal indépendant, <strong>les</strong> engagementspris par le gouvernementluxembourgeois se heurtent néanmoinsà la pratique ainsi qu’auxdispositions léga<strong>les</strong> actuellementen vigueur. En cause notammentl’article 178 bis de la loi généraledes impôts (article qui interdit auxautorités fisca<strong>les</strong> de demander desrenseignements aux banques) etl’article 41 de la loi bancaire (articlequi impose une obligationde discrétion professionnelle auxinstitutions financières). Jusqu'àprésent, rien n’a changé dans lame<strong>sur</strong>e où <strong>les</strong> accords signés parle gouvernement n’ont pas encoreété ratifiés par la Chambredes députés et ne sont dès lorspas encore en vigueur. Ainsi <strong>les</strong>banques luxembourgeoises sedoivent de s’abstenir à fournir desrenseignements, sauf dans <strong>les</strong> casSuite page 10 ...novembre / décembre 8


News ternalisant leur gestion et besoinde facturation à des groupementscommerciaux) et non plus commedes individus. L’étude propose égalementquelques suggestions <strong>sur</strong>la façon dont <strong>les</strong> primes aux employéset aux cadres pourraientêtre réformées.La santé, le bien-être, lamobilité internationale et <strong>les</strong>technologies vont être des questionsdécisives pour l’avenir desentreprises, de même que le débatautour de la rémunérationde la performance, susceptiblede modifier la notion de primeet de retraite pour <strong>les</strong> gouvernements,<strong>les</strong> chefs d’entreprise et<strong>les</strong> individus. L'étude Managing tomorrow'speople: How the downturn willchange the future of work estconsultable <strong>sur</strong> www.pwc.com/luou peut être obtenue <strong>sur</strong> simpledemande adressée à pwc.publications@lu.pwc.comSecurexLuxembourgInauguration de ses nouveauxbureaux à LeudelangeLe 13 octobre dernier, SecurexLuxembourg a inauguré officiellementses nouveaux locauxsitués dans la Zone IndustrielleAm Bann, au 15, rue Léon Laval àLeudelange.Depuis le 1 er janvier 2009,<strong>les</strong> activités de Securex Luxembourget d’Alter Domus Payroll &HR Services ont été regroupées.La société a connu une expansionimportante et emploie actuellement32 personnes.Securex Luxembourg estactive dans <strong>les</strong> domaines de laconsultance en ressources humaines,avec notamment dessolutions de gestion de l’absentéisme,des spécialistes enrecrutement et développementde carrière. Disposant de solutionsinformatiques intégrées en matièrede gestion de RH, Securexpropose des services de paie etd’administration RH. www.securex.luMichael Page2 nouvel<strong>les</strong> marques au LuxembourgDepuis septembre dernier, MichaelPage International Luxembourgcompte deux nouvel<strong>les</strong> marques<strong>sur</strong> le marché luxembourgeois :Page Personnel et Michael PageExecutive Search, entité dédiéeà la recherche de dirigeants <strong>sur</strong>des postes de direction générale,de direction opérationnelle, ou detoute autre fonction executive.Page Personnel consacreplus particulièrement ses activitésau secteur du recrutement spécialisépour des candidats occupantdes fonctions opérationnel<strong>les</strong> ainsique le recrutement des juniors.C’est dans ce contexte quedepuis février 2009, Serge Shine(32 ans) a repris la direction del’ensemble des activités de MichaelPage au Luxembourg. PwCLuxembourg4 nouveaux associés et plus de140 nouveaux employés4 nouveaux associés ont étécooptés chez Pricewaterhouse-Coopers Luxembourg au 1 er juilletdernier, portant leur nombre à89. Il s’agit de John Ravoisin, 39ans, associé Audit et membre del’équipe technique IFRS ; BeggaSigurdardottir, 36 ans, associéeTax ; Olivier Carré, 32 ans, associéRegulatory Compliance Advisory ;et René Paulussen, 37 ans, associéAudit.145 collaborateurs ont égalementrejoint PwC le 25 septembredernier, principalement dans <strong>les</strong>domaines de l’audit et du conseilfiscal. DeloitteYves Francis, nouveau ManagingPartner à partir du 1 er juin 2010L’assemblée générale des partnersde la firme luxembourgeoise deDeloitte a élu , le 24 septembredernier, son prochain ManagingPartner. Les suffrages se sont unanimementportés <strong>sur</strong> Yves Francis.Son mandat de 4 ans renouvelabledébutera le lendemain de la dated’échéance du dernier mandat del’actuel Managing Partner, MauriceLam, soit le 1 er juin 2010.De nationalité belge, YvesFrancis, 42 ans, est diplômé del’Université de Liège (HEC-ULG)et titulaire d’un MBA de l’Universitéde Londres. Il a débuté sacarrière de réviseur d’entrepriseschez Deloitte en 1990. Après uneparenthèse de 1997 à 2001 auprèsde JP Morgan Asset Management,il a rejoint Deloitte où il a notammentstructuré et développé <strong>les</strong>services professionnels de la firmepour l’industrie des OPC.Au Luxembourg, Deloittecompte 58 partners et environ1.100 collaborateurs. Yves Franciswww.eco.luLe portail des économistesPromouvoir l’esprit d’entreprise –des études jusqu’à et pendantla vie professionnelle – à traversune offre de services intégréeet adaptée à la communautédes économistes, tel peut êtreformulé l’objectif premier duportail Eco.lu qui a été lancé le22 septembre dernier à l’initiativede l’Association Nationale des Etudiantsen Sciences Economiqueset Commercia<strong>les</strong> (ANESEC), de laFondation des Universitaires enSciences Economiques (FUSE) et del’Amicale et Mutuelle des Universitairesen Sciences Economiques(AMUSE). Ces trois associations,qui comptent quelque 800 membres,ont procédé à la refonte deleurs sites Internet respectifs afinde permettre aux visiteurs – desfuturs diplômés aux économistesconfirmés – d’accéder, sous unmême toit, aux dernières informationset publications à caractèreéconomique, financier et socialde chacune des trois organisations,ainsi que des associationspartenaires du portail. www.legicorp.luLegitech complète son offreLegitech, éditeur juridique luxembourgeois,a lancé sa 3 e base dedonnées juridiques. Après la fiscalité(www.legitax.lu) et le droitsocial (www.legiwork.lu), le droitdes sociétés est en ligne (www.legicorp.lu). Legicorp couvre <strong>les</strong>sociétés commercia<strong>les</strong> en général,le code de commerce, le secteurfinancier et celui des as<strong>sur</strong>ances,la propriété intellectuelle et <strong>les</strong>liquidations, de même que lajurisprudence luxembourgeoiserelative à la matière, <strong>les</strong> circulairesadministratives (CSSF, BCL, RCS…)et <strong>les</strong> documents parlementaires(y inclus ceux à l’origine de la loi<strong>sur</strong> <strong>les</strong> sociétés commercia<strong>les</strong> de1915). Pour tout renseignement et pour<strong>les</strong> tarifs d’abonnement :legicorp@legitech.luHR One 2009Dominique Schmit-Bettoni (Soludec),élue HR Manager of theyear 2009Encore un succès cette annéepour HR One avec plus de 800inscriptions enregistrées dont380 pour la soirée des Awards.Les candidatures, encore très ...novembre / décembre 11


News nombreuses cette année, ontété départagées par un grandjury de plus de 60 DRH.Dominique Schmit-Bettoni,DRH de Soludec, succède à PetraBrockers, HR Director de KPMG,pour le titre d’HR Manager of theYear. L’équipe RH de PricewaterhouseCoopers,est récompenséepour ses différents projets, AXAAs<strong>sur</strong>ances pour ses initiatives RHsocialement responsab<strong>les</strong>, NathalieEvenas, Deloitte S.A., remportele Young HR talent awards et lacarrière de Marc Fox, ArcelorMittal,est saluée par la profession.En plus de ces 5 prix RH, 17 prixconsultants ont été remis. www.hrone.luParcours de pland’affaires 1,2,3,GO13 lauréats récompensés lors dela soirée de clôtureOrganisé par l’asbl Business Initiative,le parcours 1,2,3,GO couronnechaque année <strong>les</strong> projets <strong>les</strong> plusinnovants de la Grande Région.Lors de la soirée de clôture, qui s’esttenue le 23 septembre dernier àla CCI de la Sarre sous le thèmeEntrepreneur entreprenant – lechemin initiatique d’un entrepreneur,<strong>les</strong> 13 meilleurs projets,c’est-à-dire ceux ayant obtenu plusde 70 % des points lors de l’évaluationde leur plan d’affaires, ontété récompensés par un soutienfinancier à hauteur de 5.000 EURpar projet, remis par <strong>les</strong> sponsorsPwC, le cabinet d’avocats PierreThielen et Interfiduciaire. De plus,tous <strong>les</strong> nominés ont reçu des chèquespour des prestations en Webdesign, offerts par <strong>les</strong> sociétés ICT7(Luxembourg), Neftis (France), a3systems (Allemagne) et Produweb(Belgique).Parmi <strong>les</strong> lauréats, <strong>les</strong> domainesde l’IT et des énergiesvertes prédominent : 7 des 13finalistes sont spécialisés dans<strong>les</strong> techniques de l’informationet de la communication (TIC) et3 sont actifs dans le domaine del’énergie verte ou du développementdurable (<strong>les</strong> 3 dernierslauréats relevant du secteur del’industrie). Le « Coup de Cœur desSponsors » est allé au projet belgeOPAL-Systems – qui a développéun système de chauffage par le solsous forme de tapis, permettantdes économies d’énergie de l’ordrede 20 %. Il s’est vu remettre untrophée spécial et un chèque de10.000 EUR.Frédérique Gueth, manager d’1,2,3,GO,et Harald Martin, animateur au SaarländischerRundfunk, ont présenté etanimé la soirée.La prochaine édition, quicorrespond au 10 e anniversairede l’initiative 1,2,3,GO, a débutéen octobre 2009 et promet d’oreset déjà de nombreuses <strong>sur</strong>priseset manifestations. www.123go-networking.orgLuxinnovation a fêtéses 25 ansPhoto-Bohumil KostohryzDe g. à d. : François Biltgen, ministre del'Enseignement supérieur et de la Recherche; Carole Schimmer, journaliste radiosocio-culturelle 100.7 ; Robert Dennewald,président de la Fedil-Business FederationLuxembourg, président du Groupe Eurobéton,vice-président de la Chambre deCommerce ; et Jeannot Krecké, ministre del'Economie et du Commerce extérieur.Le 12 octobre dernier, Luxinnovation,l’Agence nationale pour lapromotion de l’innovation et dela recherche, a célébré 25 annéesau service des entrepreneurs etchercheurs au cours d’une soiréequi a mis à l’honneur l’innovationsous ses multip<strong>les</strong> facettes.Réunis à la Rockhal, au cœur dela future Cité des Sciences, de laRecherche et de l’Innovation, prèsde 400 représentants du mondede la recherche et de l’innovation,publics et privés avaient réponduà l’invitation.Cet anniversaire fut l’occasionpour l’Agence de revenir <strong>sur</strong> letravail considérable accompli parses équipes au cours des 25 dernièresannées, travail qui l’a menéà devenir un acteur stratégique dusystème national d’innovation.Une table ronde a permisaux actionnaires de Luxinnovationd’exposer leurs points de vue etvisions pour l’avenir au sujet del’Agence et du système nationald’innovation.Photo-Bohumil KostohryzLa seconde partie de l’événementa fait la part belle à l’innovationsous de multip<strong>les</strong> aspects.Technologique d’abord avec uneexposition des innovations des laboratoiresde recherche de la célèbreinstitution allemande Fraunhofer-Gesellschaft<strong>sur</strong> des thèmesdivers : santé, sécurité, énergie…dans un Fraunhofer Truck spécialementaménagé à cet effet.Gastronomique ensuite, avec desperformances culinaires de deuxchefs spécialisés dans la cuisineinventive et moléculaire. Musicale,enfin, grâce à la présence inéditede la Reactable, un instrumentde musique électroniqued’un genre nouveau, développépar des chercheurs de l’UniversitéPompeu Fabra de Barcelone,condensé de technologie optiqueet électronique. www.luxinnovation.luwww.innovation.public.luPROgénaAuditeur certifié DGNBParmi <strong>les</strong> différentes certificationsenvironnementa<strong>les</strong> de bâtimentqui attestent de la qualité desconstructions, la DGNB (DeutscheGesellschaft für NachhaltigesBauen) mise en place par <strong>les</strong> autoritésallemandes, est la dernièrenéeet la plus complète.PROgéna, membre de PROgroup,est le premier bureau d’ingénieursluxembourgeois à êtreauditeur certifié DGNB. www.progroup.euwww.dgnb.deLes bouchers-charcutierss’engagentauprès de VALORLUXLes membres de la FédérationNationale des Patrons Bouchers-Charcutiers sont dorénavant membresde VALORLUX. La collaborationentre VALORLUX et la FédérationNationale des Patrons Bouchers-Charcutiers a permis d’élaborerune méthode d’adhésion à VALOR-LUX, adaptée à leurs activités etqui répond aux besoins spécifiquesde la cinquantaine de membresde la fédération par le biais d’unesolution pragmatique qui réduitde façon considérable leur travailadministratif et <strong>les</strong> coûts y relatifs.En adhérant à VALORLUX, <strong>les</strong>bouchers-charcutiers membresde la fédération ne remplissentpas seulement leurs obligationsléga<strong>les</strong> en matière d’emballages,mais soutiennent aussi le tri etle recyclage des emballages. Etpour transmettre le message àleurs clients, ils ont mis en placeune campagne de sensibilisationsous forme d’affiches et d’adhésifsdans leurs magasins. www.valorlux.lunovembre / décembre 12Suite page 14 ...


News Chambre desMétiersFormation de Tuteuren EntrepriseChaque année, environ 1.600jeunes et adultes sont formésdans quelque 700 entreprisespour apprendre un métier dansun des domaines suivants : alimentation,mode/santé/hygiène,mécanique, construction, communication,art.Pour épauler <strong>les</strong> entreprisesformatrices dans leurs efforts deformation des apprentis, la Chambredes Métiers a mis en place,dans le cadre de la formationcontinue, une nouvelle offre deformation qui comprend un voletjuridique et un volet pédagogique,et qui s’adresse directement auxtuteurs (patron ou collaborateur)responsab<strong>les</strong> de la formation desapprentis en entreprise.La formation de Tuteur enEntreprise se situe dans le cadrede toute une série d’initiatives etde projets que la Chambre desMétiers a mis en place en matièrede promotion des métierstechnico-manuels et de l’apprentissageartisanal : création d’unlabel Entreprise formatrice ; remisedu prix Meilleur Apprenti,avec le concours du Rotary ClubEsch-Bassin Minier ; mise en placed’une plate-forme des tuteurs enentreprise (pour 2010) ; créationd’un prix Meilleure Entrepriseformatrice (pour 2010).Le 30 septembre dernier, laministre de l’Education nationaleet de la Formation professionnelle,Mady Delvaux-Stehres, a honorél’engagement des entreprisesformatrices en procédant, avecRoland Kuhn, président de laChambre des Métiers, à la remisedes certificats aux participants àla formation. www.cdm.luFédération des<strong>Entreprises</strong> desMétiers du MétalForte demande d’apprentis et detravailleurs qualifiésAu Luxembourg, quelque 2.000personnes travaillent actuellementdans <strong>les</strong> métiers du métal.Confronté à une demande croissante,le secteur devrait recruter aumoins 50 salariés supplémentairespar an, rien que pour maintenirle niveau de qualité actuel etremplacer <strong>les</strong> départs naturels.Or, actuellement, le nombre dejeunes optant pour ce métier atteintà peine une douzaine par an.Et souvent, la plupart d’entre euxpoursuivent leur carrière dans <strong>les</strong>ecteur public (Etat ou communes).L’objectif n’est pas seulementde former des apprentis afin dedisposer plus tard d’un nombresuffisant d’ouvriers qualifiés afinde pouvoir accepter d’importantescommandes, mais également deformer des cadres capab<strong>les</strong> d’assumerdans <strong>les</strong> années à venir desresponsabilités dans <strong>les</strong> entreprises,de diriger des sociétés ou d’encréer de nouvel<strong>les</strong>. Présenter <strong>les</strong>métiers du métal et leurs perspectivesainsi que motiver <strong>les</strong> jeunes àopter pour un apprentissage dansla large palette de professions quecompte le secteur est le messagequ’ont fait passer <strong>les</strong> responsab<strong>les</strong>de la Fédération lors de la Foired’automne. Fédération des <strong>Entreprises</strong> desMétiers du Métal2, circuit de la Foire InternationaleL-1347 LuxembourgTél : (352) 42 45 11-1Association pourla Vente Directeau LuxembourgUn secteur porteur,mais pas reconnuLa vente directe, organisée sousforme de réunions à domicile pourdes ustensi<strong>les</strong> plastiques, produitsd’entretien, bougies, vêtements…,existe depuis longtemps auLuxembourg et y est très appréciéepar <strong>les</strong> consommateurs, selonun sondage réalisé par TNS Ilresdébut 2009. Malgré le fait que <strong>les</strong>ecteur soit porteur, l’Associationpour la Vente Directe au Luxembourg(AVD) estime que <strong>les</strong> freinsà son développement sont d’ordrelégal et social. Pour l’AVD, il y a lieude différencier l’activité indépendanteà titre principal de l’activitécomplémentaire d’une personnequi souhaite se constituer un revenud’appoint – que l’AVD estimeà +/- 500 EUR/mois.L’AVD plaide pour la miseen place d’un statut spécifiquecomme celui d’indépendant à titrecomplémentaire (Belgique) oucelui de Vendeur à domicile indépendant(France). L’AVD plaide égalementpour un assouplissementdes règ<strong>les</strong> nationa<strong>les</strong> actuellementen vigueur, ce qui permettrait à denombreuses sociétés étrangèresde s’implanter dans le pays.Fondée en 1996, l’AVD compte16 membres . Le secteur de lavente directe réalise un chiffred’affaires total annuel comprisentre 10 et 15 millions EUR. www.avd.luADT-Centera fêté ses 10 ansIl y a peu, le cabinet de consultanceADT-Center, a fêté ses 10 ans avecses clients et partenaires.Le cabinet d'origine luxembourgeoiseet à vocation internationalea été fondé en 1999par Joëlle Letsch, diplômée enpsychologie du travail et JosianeEippers, diplômée en scienceshumaines.Depuis 10 ans, <strong>les</strong> deux dirigeantesont développé le cabinetpour en faire un acteur-clé dansle domaine des RH. Aujourd’hui,le cabinet est composé d’uneéquipe de professionnels multilinguespouvant intervenir danssix langues.Les deux dirigeantes d’Adt-Center, JosianeEippers et Joëlle Letsch.ADT offre à une large clientèleune gamme complète de servicesallant de l’Assessment Center,du coaching et team-building àl’animation de formation softskills. Précurseur dans le domainede l'outplacement, <strong>les</strong> associéesd'ADT ont introduit ce service dans<strong>les</strong> années 90' au Luxembourg.ADT est également connu pourson travail en matière de sujetsnovateurs comme la RSE et le développementdurable, le bien-êtreau travail (work-life-balance), lechange mangement, la diversitéen entreprise et le mentoring, ainsique pour la promotion et le développementde sujets commel’entrepreneuriat et la transmissiond’entreprise ou des sujetstouchant à la société commel’aspect gender et la complémentaritéhommes et femmes dansle domaine du travail. www.adt-center.luTechnoport®Deux nouvel<strong>les</strong> entreprises innovantesLes sociétés Trendiction S.à r.l. etOnformonics S.à r.l. ont officiellementintégré le Technoport®.Trendiction S.à r.l., créée enavril 2009, est spécialisée dansle domaine de l’agrégation dedonnées et en technologies derecherche <strong>sur</strong> Internet. Elle assistedes entreprises du secteur de lacommunication et des fournisseursde service Internet dans leurprocessus d'agrégation et de veilleen ce qui concerne le contenu desmédias sociaux, un processus traditionnellementtrès complexeet coûteux. Les solutions proposéespar Trendiction combinentdes technologies de pointe et desalgorithmes développés en interne.La société a été fondée par ThibautBritz (Ing. dipl. ETH) et ChristopheFolschette (Inf. dipl. TUM) qui, dansune première phase commerciale,ont décidé de se focaliser <strong>sur</strong> lemarché germanophone.Onformonics S.à r.l. est unesociété dont la création formelleremonte à 2008 au sein de l’incubateurSynergie Center en Irlande.Après un an d’activité centrée <strong>sur</strong>le développement de son produit,la société a décidé de créerSuite page 16 ...novembre / décembre 14


News Philippe SchmittCoach du Parcours interrégional deplan d’affaires 1,2,3,GODans le cadre du parcours interrégional de plan d’affaires 1,2,3,GO, Philippe Schmitt a déjàcoaché de nombreux projets. Entretien.Philippe Schmitt, directeur de Stratégieet Valeurs.Qu’est-ce qui vous amotivé à devenir coachchez 1,2,3,GO ?C’est l’idée de transnationalite et d’interculturalitéqui m’a tout de suiteséduit ainsi que de pouvoir intervenirdans le cadre de la Grande Région.L’approche très technique età la fois humaine est un point fort.Je suis intimement persuadé qu’ilfaut dépasser ses propres croyanceset assimiler d’autres cultures pouratteindre la réussite d’un projet, etque celle-ci relève de l’homme et nonuniquement de la technique.Aujourd’hui, avez-voustoujours ces mêmesmotivations ?Oui, bien sûr ! L’intégration dans leteam des coaches a été naturelle etrapide. On parle souvent de la relationentre le porteur de projet et soncoach, mais c’est le soutien logistiqueet organisationnel qui est lapierre angulaire de l’œuvre 1,2,3 GO.La qualité des projets et l’engagementdes concurrents sont d’autrespoints forts du programme.Dans quelle me<strong>sur</strong>e avezvouspu être utile auxporteurs de projets ? Quelstypes de conseils avezvouspu leur donner ?Les apports du coach tiennentd’abord compte des besoins duporteur de projet par rapport aumodèle McKinsey © utilisé pourl’évaluation. Il s’agit dans un premiertemps de mettre en place desoutils méthodologiques qui facilitentla définition des facteurs-clésde succès. L’idée est de placer le projetdans <strong>les</strong> réalités économiquesdu secteur d’activités.Quels sont <strong>les</strong> besoins précis,financiers en particulier, etquels plans d’action à mettreen place ?Cette première étape est importantemais souvent elle décourage.Le coach est alors un guide quifacilite l’identification des risqueset des écarts par rapport à la situationvoulue. Ce qui compte n’est pasuniquement d’être primé à l’issuedu parcours, mais bien le cheminparcouru avec le coach.Pouvez-vous nous donnerquelques exemp<strong>les</strong>concrets ?Oui, bien sûr, deux en particulier.Dans le premier, le Business planétant déjà bien élaboré, je suis <strong>sur</strong>toutintervenu afin de clarifier lapolitique marketing et commerciale.J’ai eu le plaisir de voir ce projetêtre primé et c’est une pleine satisfactionpour moi. Dans le secondexemple, le projet était techniquementbien abouti et <strong>les</strong> idées assezclaires. Par contre, beaucoup d’élémentsméthodologiques étaientabsents. Nous avons exploité aumaximum <strong>les</strong> outils et méthodesdisponib<strong>les</strong> et élaboré un vrai Businessplan. Peu importe le résultatdu concours, nous avons beaucoupappris tous <strong>les</strong> deux. Lui, enméthodologie et stratégie, et moi,en connaissance du secteur d’activitéde son projet. Nous avons doncgagné tous <strong>les</strong> deux !Que vous apportele coachingprofessionnellement ? Etpersonnellement ?D’un point de vue professionnel,c’est d’abord l’appartenance à unréseau international d’experts animéstous par la même passion : cellede partager et de transmettreleurs expériences. La confrontationde mes propres idées, des modè<strong>les</strong>que j’utilise, à ceux des autres esttrès enrichissante. Le réseau est dynamique.Chaque relation coach/porteur de projet étant une expérienceunique, comprendre <strong>les</strong>points qui ont fait la réussite ounon du projet sont autant de pistesd’amélioration de mes propresactivités de conseil. Ensuite, l’interculturalitéest forte même <strong>sur</strong> unpetit territoire comme la GrandeRégion. C’est une composante intéressantecar passer <strong>les</strong> frontièresd’un pays, physiquement, c’est aussidépasser ses propres frontières.Comment travailler ensemble audéveloppement de notre territoiresans se connaître ? Il faut favoriser<strong>les</strong> rencontres transnationa<strong>les</strong> pourse comprendre, s’apprécier, s’entraider…Le réseau 1,2,3, GO est aussi lemelting pot où se mélangent toutesnos forces, c’est sans doute l’undes creusets des prochains progrèsde notre région.1,2,3 GO est un réseau internationaldont la notoriété est bienétablie (il suffit de lire <strong>les</strong> statistiques<strong>sur</strong> <strong>les</strong> projets du parcours).L’appartenance à ce réseau permetà ma propre société de bénéficierd’une forte communication de typecobranding qui rejaillit <strong>sur</strong> sa proprenotoriété.D’un point de vue pluspersonnel, la relation que j’entretiensavec le porteur de projet estun élément important de la réussite.C’est à chaque fois une aventurehumaine unique. Lorsque l’engagementdu créateur est au rendezvous,c’est un vrai plaisir de contribuerà l’élaboration du Plan d’affaires.La confrontation des idéeset des points de vue est un momentmagique où on peut refairele monde.Pouvez-vous nous fairepart d’un projet qui vousa particulièrement tenu àcœur ?Tous <strong>les</strong> projets m’ont tenu à cœur.A chaque fois, la relation avec leporteur de projet a été forte, à chaquefois le sujet était différent, maistoujours intéressant et captivant.Je ne me suis jamais ennuyé dansl’exercice d’accompagnement. J’aitoujours rencontré <strong>les</strong> mêmes niveauxde motivation et d’engagement.Êtes-vous resté en contactavec certains créateursaprès le coaching chez1,2,3,GO ? Si oui, quel<strong>les</strong>sont vos relations avec cesderniers aujourd’hui ?Les relations se sont espacées caraprès <strong>les</strong> proclamations des résultats,chacun repart dans sa vie. Maison le sait d’avance ! Peut-être quedans certaines circonstances, la relationpeut être suivie par une missionde développement complémentaire,mais cela n’a pas encore étémon cas. Pouvoir continuer le travailentrepris après le concours seraitintéressant et sans doute multiplierait<strong>les</strong> chances de réussite,mais c’est un autre débat… www.123go-networking.orgnovembre / décembre 15


Luxembourg – Avenue de la GareLuxembourg – Grand’RueLieu - Location :Chambre de Commerce / Chamber of Commerce7, Rue Alcide de GasperiL-2981 LuxembourgGrand-Duché de Luxembourg(Grand-Duchy of Luxembourg)Esch-<strong>sur</strong>-Alzette – Rue de l’AlzetteNews une structure au Luxembourgoù deux de ses fondateurs résident.La société a développé etcommercialise une solution degestion de conformité (compliancemanagement) pour <strong>les</strong> standardsPCI DSS (Payment Card IndustryData Security Standards). Cesstandards sont imposés par lePCI consortium qui regroupe <strong>les</strong>principa<strong>les</strong> entreprises de cartesde crédit, tel<strong>les</strong> que Visa, Amex,ou encore Mastercard. La solutioninnovante délivrée par Onformonicsen mode SaaS (Software as aService) facilite le processus pourtoutes <strong>les</strong> parties impliquées dansl'atteinte et le suivi d'un bon niveaude conformité par <strong>les</strong> entreprises(auditeurs et audités).Ces deux dernières arrivéesportent à 27 le nombre d’entreprisesmembres du Réseau d’InnovationTechnoport® dont 14 sonthébergées <strong>sur</strong> site et 13 sortiesavec succès. www.technoport.luCommerceéquitableUne année 2008 exceptionnelle,malgré la crise économiqueLa consommation éthique auLuxembourg augmente. En 2008,4,3 millions EUR de produits portantle label Fairtrade/TRANSFAIR ontété vendus au Luxembourg, soitune hausse du chiffre d'affaires de36 %. Les moteurs de croissanceétaient en particulier le sucre (+167 %), le coton (+ 229 %), <strong>les</strong> bananes(+ 31 %) et le café (+ 19 %).Dans le monde, 2,89 milliardsEUR ont été dépensés enproduits équitab<strong>les</strong> (+ 22 %). Leplus grand chiffre d'affaires a étéréalisé par le Royaume-Uni avec880 millions EUR, suivi par <strong>les</strong>Etats-Unis, la France et l'Allemagne.Pour ce qui est des dépenses parhabitant, le Luxembourg se placeen 5 e position au niveau mondial,avec 9 EUR/an/habitant. Comme<strong>les</strong> années précédentes, la Suissereste le pays avec la plus hauteconsommation de produits Fairtrade.Le succès du commerceéquitable bénéficie en particulieraux 746 organisations de producteurscertifiés en Afrique, Asie etAmérique Latine. En tout, plus de5 millions de personnes profitentdu commerce équitable.Alors que le prix d'achat pour<strong>les</strong> produits régionaux restentassez élevés, le prix des matièrespremières <strong>sur</strong> le marché mondialdiminuent fortement pour des produitscomme le café, le thé, le sucreet le cacao. La crise financière nese fait pas sentir que dans <strong>les</strong> paysindustrialisés, elle accentue aussila situation économique déjà trèscritique des personnes dans <strong>les</strong>pays <strong>les</strong> plus pauvres. Le commerceéquitable essaye de remédier àcette situation désastreuse enencourageant de petites productionsagrico<strong>les</strong> et des plantationsgérées démocratiquement dans<strong>les</strong> pays d'Amérique Latine, d’Asieet d’Afrique, et <strong>les</strong> conseils ciblésd’experts du commerce équitableaident <strong>les</strong> organisations deproducteurs à développer leurspropres semences et à diversifierleur production. Heureusement,<strong>les</strong> chiffres internationaux ducommerce équitable démontrentque, même en temps de crise, <strong>les</strong>consommateurs continuent à <strong>les</strong>outenir.En tant qu’organisationindépendante de labellisation,TRANSFAIR-MINKA ne commercialisepas de produits, mais donneson accord pour distribuer le labelaux produits issus du commerceéquitable <strong>sur</strong> le marchéluxembourgeois. Actuellement,dix entreprises luxembourgeoisesproposent des produits certifiésFairtrade/TRANSFAIR comme lecafé, le chocolat, le sucre, <strong>les</strong> bananes,le riz et <strong>les</strong> roses. www.transfair.luEva FerrantiMaintenant en villeEva Ferranti a quitté sa boutiquedu Grund pour s’établir au centreville,au 4-6, rue de la Boucherie.Ouverte depuis le 10 octobre, laboutique compte deux étages, l’undédié à la collection masculine,l’autre à la toute nouvelle ligneféminine. Le commerceluxembourgeoisau carrefour del’Europe2 e édition de la conférence <strong>sur</strong> lecommerce de détailOrganisé le 21 septembre dernierpar le Conseil belgo-luxembourgeoisdes centres commerciaux etparrainé par le groupe immobilierProperty Partners et ING Real Estate,ce séminaire a été l’occasion,pour <strong>les</strong> acteurs du secteur, defaire le point <strong>sur</strong> la situation ducommerce luxembourgeois et <strong>sur</strong><strong>les</strong> grands enjeux des années quiviennent.Carlo Thelen, membre ducomité de direction, économiste enchef de la Chambre de commerce,a rappelé que « le commercecontribue à 21 % au PIB luxembourgeois,et emploie 25 % dessalariés ». Luc Plasman, présidentdu Conseil belgo-luxembourgeoisdes centres commerciaux (CBLCC)et Chief Executive Officer d’INGReal Estate Development HoldingBelgium, a expliqué que le conceptmême du shopping a changé, leconsommateur voulant faire sescourses avec plaisir.Séminaire - SeminarLundi - Monday 21,09,2009Shopping Center IndustryLe Commerce LuxembourgeoisauCarrefour de l’EuropeRetail in Luxembourgat theCrossroads of EuropeIl a souvent été dit que<strong>les</strong> prix des biens vendus auLuxembourg étaient plus élevésqu’ailleurs. Pour Carlo Thelen, celieu commun est faux. Dans laGrande Région, le pouvoir d’achatest généralement en hausse, tirépar le Luxembourg qui abrite 4,4 %de la population mais produit 12 %du PIB. Dans un rayon de 30 kmautour du Luxembourg, <strong>les</strong> <strong>sur</strong>facescommercia<strong>les</strong> bénéficient de1,5 million de consommateurs. Sur200.000 frontaliers,140.000 entrentau Luxembourg. Les dépensespar tête atteignent 9.076 EUR,soit 1,22 milliard EUR. Les achatsau Luxembourg de non-résidentset non-frontaliers atteignent 600millions à 1,1 milliard EUR, tandisque 900 millions EUR sont dépenséschaque année dans la GrandeRégion par <strong>les</strong> Luxembourgeois,dont 163 millions à Trèves. « Il estnécessaire de développer une organisationpropre afin de freinerl’évasion du pouvoir d’achat desrésidents et de stimuler le pouvoird’achat des non-résidents (touristes,frontaliers et étrangersde passage pour des raisons degestion de fortune) », a soulignéNorbert Friob, président honorairede la Confédération luxembourgeoisedu commerce.Au cours des 3 dernièresannées, 200.000 m 2 de grandes<strong>sur</strong>faces ont été autorisés, quisont en phase de réalisation oude planification. Mais il ne faut pasvider <strong>les</strong> centres-vil<strong>les</strong> en créantdes espaces commerciaux à lapériphérie. Un bon équilibre doitêtre recherché. « Nous sommes àla veille du lancement de grandsprojets de <strong>sur</strong>faces commercia<strong>les</strong> :Hamilius, Auchan Gasperich, Placede l’Etoile, Livange et l’extension decentres commerciaux », a rappeléVincent Bechet, Senior Partner &Managing Director de PropertyPartners, administrateur du Conseilbelgo-luxembourgeois des centrescommerciaux. « Le Luxembourg sepositionne comme un pôle d’attractioncommercial. »« Le commerce fait partiedes piliers de l’économie luxembourgeoise.Il représente 700entreprises et 40.000 emplois.C’est un secteur porteur de valeurajoutée. Nous voulons soutenir<strong>les</strong> efforts pour faire connaître lenovembre / décembre 16


News teignant ainsi 1.950 personnes etune augmentation très importantedu nombre de ses nouveaux clients.Le chiffre d’affaires atteint 221 millionsEUR, en progression de 6 %.PwC a maintenu la quasitotalitéde ses investissements àcaractère stratégique, notammentdans <strong>les</strong> domaines des ressourceshumaines, en conservantses recrutements à un niveauhistoriquement très élevé (360personnes) ; celui de la prospectionauprès d’entreprises étrangèrespouvant investir au Luxembourgainsi que l’innovation avec le développementde nouveaux serviceset solutions adaptés aux besoinsde sa clientèle.La progression de PwCLuxembourg a été constatée dansl’ensemble des services : audit,conseil fiscal et consulting au seinde tous <strong>les</strong> secteurs d’activité deses clients, avec à nouveau unetrès forte croissance du secteurfinancier à laquelle s’ajoute l’importantdynamisme du côté dusecteur public et des entreprisesluxembourgeoises de toutes tail<strong>les</strong>dans <strong>les</strong> domaines industriel etcommercial.« L’année 2010 devrait êtrecelle de la reprise pour la plupartdes activités de la place financière.La situation économique dansd’autres secteurs devrait cependantrester très tendue en raisondes problèmes importants querencontrent toujours la plupartdes économies de par le monde.Nous faisons donc preuve d’unoptimisme modéré et poursuivonsnotre stratégie et nos investissementsà long terme. 2010 devraitaussi permettre de lever certainesincertitudes, dont <strong>les</strong> modalitésde l’échange d’information quipeuvent affecter <strong>les</strong> activités debanque privée et l’année devraitaussi voir se concrétiser plusieursopportunités de développement,notamment dans le domaine dela gestion alternative où la réputationde Luxembourg devrait luipermettre d’attirer de nouvel<strong>les</strong>activités », souligne Didier Mouget,Managing Partner. The SOLARWINDProjectUn bâtiment à triple certificationenvironnementaleLe 22 octobre dernier, <strong>les</strong> initiateursdu projet The SOLARWIND Project,PROgroup et Schuler, ont présentéle nouveau bâtiment tertiaire quiva être construit dans la zone d’activitéEcoparc de Windhof, en présencede Marco Schank, ministredu Logement et ministre déléguéau Développement durable et auxInfrastructures.The Solarwind Projectest un projet de constructiondurable basé <strong>sur</strong> le concept des4P (People, Planet, Profit, Pedagogy)développé par <strong>les</strong> partenaires Maîtred’ouvrage.Le bâtiment sera la premièreconstruction au monde àmettre en oeuvre <strong>les</strong> trois certificationsenvironnementa<strong>les</strong> majeures: BREEAM (BRE EnvironmentalAssessment Method) ; HQE(Haute Qualité Environnementale); DGNB (Deutsche Gesellschaftfür Nachhaltiges Bauen). Leprojet SOLARWIND est présentéà la 4 e édition des SUSTAINABLEENERGY EUROPE AWARDS 2010 (22au 26 mars ) dans le cadre d’unecampagne européenne destinéeà sensibiliser le public aux énergiesrenouvelab<strong>les</strong>. Il est inscritdans la catégorie Promotion etcommunication <strong>sur</strong> <strong>les</strong> énergiesrenouvelab<strong>les</strong>. L’inauguration dubâtiment est prévue pour juillet2011. www.solarwind.luwww.progroup.euwww.sustenergy.orgwww.schulerimmo.luHausmeeschter S.A.Un homme à tout faire tout prèsde chez vous !Les sociétés Lakehouse S.A. etRollinger Walfer S.A. ont lancérécemment Hausmeeschter S.A.Opérationnelle dans un premiertemps dans la commune de Steinsel,la société élargira ses activitésaux communes voisines à partirde 2010.Elle offre une large palettede services relatifs à la maison etses alentours : réparations, installations,montage et démontagede meub<strong>les</strong> ; petits travaux depeinture ; entretien du jardin ;rénovations, recyclage… Les interventionssont en principe limitéesà une heure. Pour <strong>les</strong> travaux plusimportants, Den Hausmeeschtertravaille avec un réseau departenaires tels que RollingerRenovation, De Cillia Carrelage,Electricité Melcher, HAPOGA (DePoolmann), etc. www.hausmeeschter.luTél : (352) 661 770 000CEPS/INSTEAD2 e enquête <strong>sur</strong> <strong>les</strong> pratiquesculturel<strong>les</strong>De septembre à décembre 2009 sedéroule la 2 e grande enquête culturellecommanditée par le ministèrede la Culture au CEPS/INSTEAD.Loisirs socioculturels, habitudesde lecture, fréquentation des lieuxculturels, pratique des médias…sont quelques-uns des thèmesabordés. Leur analyse permettrade saisir <strong>les</strong> contours des pratiquesculturel<strong>les</strong> et de me<strong>sur</strong>er leur évolutionpar rapport à la 1 ère enquêteCulture réalisée en 1999.2.000 personnes, âgées de15 ans ou plus, représentatives de lasociété luxembourgeoise, vont êtreinterrogées et invitées à donnerune appréciation globale <strong>sur</strong> l’offredisponible au Luxembourg.Les analyses seront effectuées,par <strong>les</strong> équipes du CEPS/INSTEAD, durant le printemps etl’été 2010. www.ceps.luPremière rentréelittéraire pourChar<strong>les</strong> MandicaUne histoire rondement menéepar une femme détruite depuisl’enfance, manipulatrice et entouréed’hommes séduits. Zacharie,son dernier mari, fou d’amour pourelle, va découvrir un cahier jaune,la face cachée de son épousée. Enplein dilemme, il décide de partirquelques semaines en Australiepour faire le point. Entre amouret haine, saura-t-il trancher ? DuLuxembourg jusqu’aux terresaustra<strong>les</strong>, en passant par Rigaet Bruxel<strong>les</strong>, le lecteur est tenuen haleine par une intrigue originale.L’auteur, directeur générald’une société bien connue de laPlace, publie ici son premier roman.Il fallait oser ! Il est allé aubout d’un projet qui lui tenait àcœur depuis quelques années.Chapeau ! Le puzzle de BestzellerDe Char<strong>les</strong> MandicaEdité par Char<strong>les</strong> Mandica(247 pages – 11,88 EUR)Disponible dans plusieurs librairiesluxembourgeoises, belges etfrançaises.www.lepuzzledebestzeller.comnovembre / décembre 18


Formation professionnelle continue /Entretien avec Steve Koch,professeur de managementSacred Heart UniversityFairfield & LuxembourgSteve Koch est le fondateur et manager de Global Vision Hotels, USA et professeur de Managementau sein du programme MBA de Sacred Heart University. Une fois par an, il se rend <strong>sur</strong>le campus de Luxembourg pour enseigner le cours Organizational Behavior.Professeur Steve Koch,Sacred Heart University Fairfield &Luxembourg.Etant à la fois professeur et dirigeantde société, son regard et sesconnaissances <strong>sur</strong> le monde professionnelsont très bénéfiquespour <strong>les</strong> étudiants. Travaillant eneffet depuis plus de 25 ans dansle secteur hôtelier, son expériencede l’organisation est réellementintéressante. Il a notamment longtempstravaillé pour le groupe Hiltonen étant à tour de rôle responsabledes départements Ressourceshumaines, Formation etOpérationnel.Steve Koch a obtenu sonMBA de l’Université du Michigan etson Master of Arts en Psychologieorganisationnelle de l’Universitéde Fairfield aux Etats-Unis.Sacred Heart Universityest une Universitéaccréditée AACSB.A l’occasion de sa venueà Luxembourg, nous lui avonsdemandé son avis <strong>sur</strong> <strong>les</strong> pointsimportants pour une bonne organisationau sein d’un hôtel.La proactivité :un avantage réelL’ efficacité de l’organisation sepasse tout d’abord en amont.Dans le secteur hôtelier, la stratégieproactive est cruciale. « Ilfaut attirer <strong>les</strong> clients pour qu’ilspoussent <strong>les</strong> portes de nos hôtels »,confie Steve Koch. Pour cela, <strong>les</strong>hôtels ont plusieurs techniquestel<strong>les</strong> que faire partie de clubs oud’organisations permettant d’amplifiersa renommée, de connaître<strong>les</strong> personnes relais, à savoir <strong>les</strong>responsab<strong>les</strong> de réservation pour<strong>les</strong> groupes, par exemple. La finalitéde cette présence <strong>sur</strong> plusieursterrains est de créer un réflexepermettant de positionner ennuméro 1 l’hôtel parmi <strong>les</strong> possibilitésoffertes au client.Chaque employé dans lapeau d’un vendeurUne fois la porte poussée par leclient, chaque membre de l’hôteldoit effectuer son travail enpensant à ses conséquences directes.Dans un hôtel, il est trèsimportant d’avoir un bon contactavec <strong>les</strong> clients. Il peut être brefpour <strong>les</strong> personnes de l’accueil, lepersonnel de chambre ou d’entretien,mais chaque employé doitse dire que, grâce à lui, le clientreviendra. L’esprit de customerservice est primordial et donneune dimension de vente à chaqueemployé. En plus de faire sontravail, l’employé devra sans arrêtgarder en mémoire que le contactavec le client créera un lien dont ilse rappellera pour son futur choixd’hôtel. A l’instar des vols aériens,le contact bref d’un employé avecle client influencera <strong>les</strong> décisionsde revenir ou pas dans cet hôtelou voyager avec cette compagnie.Si le contact n’est pas bon, il sepeut qu’une deuxième chance nese présente pas.Steve Koch termina soncours par une session de vidéoconférence,système permettant auxétudiants situés à Luxembourg depouvoir continuer leurs travauxavec le professeur, quant à lui deretour aux Etats-Unis. Sacred Heart University Luxembourg délivre des diplômes Master of Business Administration (MBA)ainsi que des Certificats Professionnels (Corporate Finance, Global Investments et Leadership). SacredHeart University a établi son campus international au Luxembourg en 1991 et est accréditée par laprestigieuse AACSB.John F. WelchCollege of BusinessProchaines sessionsde formations(MBA & CERTIFICATS) OrganizationalManagement& BusinessCommunicationDébut des cours ennovembreProfesseurDr. Petra Garnjost MarketingManagementDébut des cours ennovembreProfesseurAndy MacGovern Global InvestmentsDébut des cours ennovembreProfesseurJohn T. GerlachPour tout renseignementconcernant <strong>les</strong> formationset événements à venir,contactezAntoine Rech,Development andRelationship Managerarech@shu.luTél : (352) 22 76 13-31www.shu.lunovembre / décembre 20


Formation professionnelle continue /Prochaines formationsUCITS IV - Opportunities and challengesNovember 23, 2009ITIL Foundation Bridge23 et 24 novembre 2009Administration and Management of Real EstateInvestment Vehic<strong>les</strong>November 25 and 26, 2009OGAW IV - Herausforderungen und Chancen30. November 2009IFRS pour Holding et Soparfi (Module 5)3 et 10 décembre 2009Gestion du risque de liquidité pour <strong>les</strong> institutionsfinancières au Luxembourg4 décembre 2009Liquidity Risk Management for Financial Institutionsin LuxembourgDecember 7, 2009L’art du manager-coach7 et 8 décembre 2009Consolidation des comptes8 et 9 décembre 2009Réparation des incidents dans le cadre de la circulaireCSSF 2002/77 (5 modu<strong>les</strong>)9, 10 et 11 décembre 2009QI Basic princip<strong>les</strong> Deutsche Version8. Dezember 2009 English versionDecember 10, 2009Liquiditätsrisikosteuerung für Finanzinstitute inLuxemburg10. Dezember 2009Nouvel<strong>les</strong> règ<strong>les</strong> TVA en 2010: comment s'y préparer?11 décembre 2009Administration of Private Equity Funds and SICARDecember 14 and 15, 2009Islamic FinanceDecember 18, 2009QI-Advanced reporting Deutsche Version13. Januar 2010 English versionJanuary 20, 2010Transfer Pricing for Operational CompaniesJanuary 15, 2010Performance Fees (Version française)18 et 19 janvier 2010Les brochures descriptives des formations listées ci-dessus ainsi que <strong>les</strong> bulletins d’inscription sont disponib<strong>les</strong> <strong>sur</strong>www.pwcacademy.lu. Renseignements complémentaires au (352) 49 48 48-4040.novembre / décembre 21


Formation professionnelle continue /RSE : mode d’emploiPublicContenuTout public.La Responsabilité Sociale de l’Entreprise est un conceptplus que jamais d’actualité. Beaucoup d’entreprisessouhaitent aujourd’hui s’engager dans cette voie,mais cherchent des idées et des outils adaptés à leurorganisation. Cette formation permet de se familiariseravec le concept et de découvrir <strong>les</strong> étapes et outils pourla mise en œuvre d’une démarche à long terme.Prochaine session 02/12/2009Durée 4 heuresContact Tél : (352)26 92 91 – Florence NavarroOrganisme SD Worx – 89 F, Pafebruch – L-8301 CapellenLa reconnaissance non monétaire :un outil de motivation et d’engagementPublicContenuDirection d’entreprise, managers.La reconnaissance pour une meilleure motivation devos collaborateurs : être capable de communiquerefficacement avec ses collaborateurs, comprendrel’impact de l’envoi de signes de reconnaissance <strong>sur</strong> lamotivation de ses collaborateurs.Prochaine session 08/12/2009Durée 1 jourContact Tél : (352) 44 40 91-600Luxembourg Lifelong Learning CenterOrganisme Chambre des Salariés du Luxembourg (CSL)13, rue de Bragance – L-1255 LuxembourgSanté au travailPublicContenuPréventeurs en matière de santé et de sécurité au travail,travailleurs désignés, ingénieurs de sécurité.Avoir une vue d’ensemble <strong>sur</strong> le fonctionnement etl’organisation de la médecine du travail au Luxembourget d’expliquer <strong>les</strong> principaux risques auxquels <strong>les</strong>travailleurs sont soumis durant leur travail.Prochaine session 02/12/2009Durée 2 joursContact Tél :(352) 44 40 91-600 – Luxembourg Lifelong LearningCenterOrganisme Chambre des Salariés du Luxembourg (CSL)13, rue de Bragance – L-1255 LuxembourgTechniques de coachingPublic Chefs d’entreprise, cadres, responsab<strong>les</strong> d’équipes.Contenu Encadrer le changement avec ses collaborateurs ;Comprendre comment l’être humain apprend etquel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong> limites de l’apprentissage ; Gérer ledéveloppement des compétences professionnel<strong>les</strong> defaçon motivante et efficace ; Savoir adapter <strong>les</strong> style decommunication lors d’une session d’apprentissage.Prochaine session 10/12/2009Durée 2 joursContact Tél (352) 42 67 67 -271/259Service Formation continueOrganisme Chambre des Métiers2, circuit de la Foire InternationaleL-1016 LuxembourgPour plus d’informations concernantla formation professionnelle continue,contactez l’infoligne 26 20 40novembre / décembre 22


Formation professionnelle continue /La validation des acquisValorisez votre expérience par des diplômesLe Luxembourg Lifelong Learning Center, la formation continue de laChambre des salariés, propose une validation de vos connaissances et devos compétences dans le cadre de son programme des cours du soir.La validation des acquis (VA) estun dispositif qui permet à toutepersonne pouvant justifier d’uneexpérience professionnelle et/ouextra-professionnelle significatived’obtenir un ou plusieurs diplômessans devoir suivre des cours ni passerdes examens.Il va de soi que <strong>les</strong> activitésprofessionnel<strong>les</strong> et extra-professionnel<strong>les</strong>mentionnées doivent avoirun rapport direct avec le diplômepour lequel la validation est demandée.Pourquoi une validationdes acquis ?La Commission européenne encouragefortement <strong>les</strong> pays membresà proposer la VA aux citoyenseuropéens et a élaboré des lignesdirectrices à ce sujet. En France, laVA est pratiquée à grande échelledepuis quelques années. Au niveaunational, la VA a une base légale dansla loi portant création de l’Universitédu Luxembourg et dans la loi du 19décembre 2008 portant réformede la formation professionnelle. Leministère de l’Education nationaleet de la Formation professionnellea élaboré un projet de règlementgrand-ducal déterminant <strong>les</strong> modalitéspratiques de la VA. Ainsi,toute personne a le droit de fairevalider <strong>les</strong> acquis de son expérienceen vue d’une qualification professionnelle.La VA vise <strong>les</strong> certificatset <strong>les</strong> diplômes de l’enseignementsecondaire technique (le certificatde capacité professionnelle, le diplômed’aptitude professionnelle, lediplôme de technicien et le diplômedu régime technique), le brevet demaîtrise et le brevet de techniciensupérieur.Le projet de règlementd’exécution de la VA prévoit que <strong>les</strong>postulants doivent avoir exercé uneactivité pendant une durée totaled’au moins 3 ans, en rapport avec lediplôme pour lequel ils introduisentune demande de validation pourque cette dernière soit éligible.Au Luxembourg, le LLLCest la première institution à proposerla VA dans le cadre de ses cours dusoir – d’où son caractère précurseuren la matière.Quels diplômes sont concernés ?Les diplômes des cours du soir danstous <strong>les</strong> domaines socio-économiquesproposés par le LLLC : Informatiqueet Bureautique, Comptabilitéet Contrôle de gestion, Droit, Actioncommerciale, Compétences socia<strong>les</strong>et Economie et gestion. Par exemple,pour un diplôme « Le comptable »,la personne qui a travaillé pendant3 années dans un service comptableou qui a acquis des connaissancescomptab<strong>les</strong> par un autre moyen,peut introduire une demande devalidation. Même si l’intéressé n’apas assimilé toutes <strong>les</strong> connaissancesrequises, il peut quand mêmeintroduire un dossier VA et obtenirune validation partielle éventuellement.Dans ce cas, il devra suivreet réussir uniquement <strong>les</strong> modu<strong>les</strong>manquants pour avoir droit au diplômepostulé.J’ai une expérienceprofessionnelle et/ou extraprofessionnelleet je souhaiteobtenir un, voire plusieursdiplômes proposés dans le cadredes cours du soir du LLLC. Est-ceque je remplis <strong>les</strong> conditionspour accéder à la VA ?Par la VA vous pouvez obtenir <strong>les</strong>diplômes des cours du soir du LLLC.Mais afin de garantir leur valeur ilfaut respecter certaines conditionset procédures : justifier d’une expérience professionnelleet/ou extra-professionnelle,en continu oudiscontinu, d’au moins troisans plein (666 jours) ; l’expérience acquise peut résulterd’une activité salariée,non salariée ou bénévole. Maisattention, elle doit être justifiéeet avoir un rapport directavec le(s) diplômes(s) pour le(s)quel(s) la demande de dispensea été introduite.Qui est concerné par la VA ?Les salariés, <strong>les</strong> indépendants et<strong>les</strong> demandeurs d’emploi peuventpostuler à la VA pour autant qu’ilsremplissent <strong>les</strong> conditions d’accèsà la VA.Les diplômes des cours du soiront-ils la même valeur que ceuxobtenus par la formation ?Les diplômes obtenus par la VA ontla même valeur que ceux obtenuspar la formation. Il n’y a donc aucuneannotation <strong>sur</strong> <strong>les</strong> diplômes en ce quiconcerne leur mode d’obtention. Lesdiplômes délivrés par la formationet la VA sont identiques.Quelle démarche dois-je suivrepour obtenir une VA ?En premier lieu, il faut demanderun dossier de VA auprès du LLLC.Ce dernier devra être complété minutieusementen annexant toutes<strong>les</strong> pièces justificatives nécessairesà la validation. Avant d’entamer leprocessus de VA, une autorisationest prononcée par le LLLC. Le LLLCest souverain dans sa décision.Par qui et comment est évalué mondossier VA ?En cas d’acceptation du dossier parle LLLC, ce dernier est soumis pourévaluation à un jury, composé deprofessionnels et d’intervenants descours du soir du LLLC. La décisiondu jury est souveraine.Le jury prend une décisionen analysant votre expérienceacquise avec <strong>les</strong> connaissanceset compétences visées par le diplôme.Votre parcours scolaire etvos formations continues suiviesantérieurement sont égalementpris en compte.Il se peut que le jury vousaccorde uniquement une partie dudiplôme, un ou plusieurs certificatsuniquement, pour lequel vous postulezet que vous deviez obtenir <strong>les</strong>certificats manquants par la voieclassique, c.-à-d. en suivant <strong>les</strong> coursde formation et/ou en réussissant<strong>les</strong> examens y relatifs. Le délai pourse soumettre aux examens en questionest de 5 ans.Après avoir pris connaissancede votre dossier le jury peutdécider de vous convoquer à unentretien d’évaluation.Comment se déroule l’entretiend’évaluation ?En cas de convocation par le jury,votre présence à l’entretien d’évaluationest obligatoire et fait partieintégrante du processus de VA. L’entretiend’évaluation est l’occasionde présenter votre dossier VA avecdes explications approfondies afinde permettre au jury d’appréciervotre expérience. En cas de doute,le jury peut décider que vous voussoumettiez à une épreuve complémentaire(écrit, oral, mise ensituation…). En principe, la duréede l’entretien d’évaluation est limitéeà 30 minutes.Quels sont <strong>les</strong> frais liés à lavalidation ?Les frais à la VA comprennent lavalidation de votre dossier par leLLLC, l’évaluation de votre dossierpar le jury ainsi que <strong>les</strong> frais d’émissionliés au(x) diplôme(s). Le coûts’élève à 150 EUR pour chaque diplômeque vous souhaitez obtenirvia la VA. LLLCwww. LLLC.lunovembre / décembre 23


Communication /La communication livePour se rapprocher de son public cibleComme tout être humain socialisé, vous êtes en contact perpétuel avec la publicité. Que cesoit au réveil avec <strong>les</strong> jing<strong>les</strong> radio, lorsque vous vous rendez au travail avec <strong>les</strong> panneauxd’affichage, au bureau quand vous <strong>sur</strong>fez <strong>sur</strong> Internet ou à la maison lorsque vous zappeznégligemment pour vous détendre d’une journée de labeur. Oui, la pub est omniprésente !A défaut de pouvoir cibler avecprécision, elle vise tout le mondepour ne toucher qu’une infimepartie de son public de choix. Danscet environnement, l’impact de lacommunication live est indéniable.Avec quel autre moyen peut-oncréer un moment privilégié avecson client dans un environnementqu’on se crée soi-même et sansque l’invité ne soit perturbé pardes facteurs externes ?D’après EventView 2009(étude de marché réalisée conjointementpar MPI, Event MarketerInstitute et George P. Johnson auxEtats Unis, Europe et Asie de l’Estauprès de 1.000 spécialistes dumarketing), la possibilité de la me<strong>sur</strong>edu retour <strong>sur</strong> investissementdevient un facteur-clé dans le choixdes supports de communication.De ce fait, <strong>les</strong> outils de communicationinteractifs et online gagnenten importance. 30 % des répondantschoisissent le marketingévénementiel comme disciplineprocurant le ROI le plus important,suivi à 21 % par le Web marketing.27 % du budget marketing moyenest consacré à l'event marketing,dont 70 % à des événements externes.54 % des entreprises quiont fait une expérience de marketingreconduisent leurs budgetsl’année suivante.Experience MarketingL’événement pour interagiravec la marqueL’impact des événements est dûà leur capacité d’agir <strong>sur</strong> <strong>les</strong> émotionsen mettant en éveil tous <strong>les</strong>sens. Grâce aux événements, <strong>les</strong>annonceurs peuvent créer un universde marque et le faire partageravec le public de leur choix.Les spécialistes de lacommunication live sont d’accord<strong>sur</strong> le fait que se profile une tendanceclaire vers des événementsintégrés dont l’objectif est de faireconnaître un produit, stimuler <strong>les</strong>ventes, développer l’image de marque,fidéliser <strong>les</strong> clients et <strong>les</strong> collaborateurs.Il ne faut pas penserl’événement comme un outil isolé.Au contraire, il doit être intégrédans la stratégie de communicationglobale et prendre en compteses cib<strong>les</strong> et son positionnement.En effet, l’événement permet decréer un dialogue avec sa cible auniveau émotionnel et de nouerune relation avec elle. De plus, sil’émulation se fait, l’événementrestera longtemps ancré dans lamémoire des invités et contribueraau dynamisme et à l’image dela marque.Ainsi, l’événement doitvéhiculer <strong>les</strong> valeurs, l’atmosphèreet le concept de la marque. L’idéa<strong>les</strong>t que le public découvre la marquesans que cette dernière soitdévoilée ouvertement. Par ailleurs,le produit ou le service phare peutêtre mis en scène de différentesmanières : à travers la décoration,une animation, à travers lemobilier ou encore à travers <strong>les</strong>discours. Il peut également êtreintéressant de jouer <strong>sur</strong> <strong>les</strong> 5 senspour vraiment faire « plonger » <strong>les</strong>invités dans l’univers de la marqueet <strong>les</strong> y faire adhérer. D’ailleurs,même la terminologie de l’événementielévolue. Dès à présent,on parle d’Experience Marketingpour décrire tous <strong>les</strong> outils de lacommunication relationnelle.Une animationcommerciale originaleL’animation <strong>sur</strong> le lieu de venteou dans la rue permet égalementde toucher émotionnellement <strong>les</strong>consommateurs et d’interagiravec eux. Le secret d’une bonneanimation ? Compte tenu de laconcurrence et du contexte économiqueactuels, il faut, avant tout,se faire remarquer en trouvant lejuste équilibre entre originalité etvisibilité. Ainsi, selon votre cible etvotre positionnement, il peut êtreintéressant de mettre en place uneanimation inédite, l’unique butétant de faire parler de soi. Attention,cependant, à ne pas oublierd’identifier votre marque pour quele public la reconnaisse.Le street marketing, quiconsiste à réaliser des actions dansla rue, est un excellent moyen pourtoucher une cible urbaine. Définirle lieu de l’action est important,car vous ne toucherez pas <strong>les</strong> mêmescatégories de personnes auxabords d’une discothèque qu’aumarché. Le personnel, réalisant l’action,doit être habillé aux couleursde votre marque afin d’augmentervotre visibilité. Il doit être avenantet doit bien connaître la marque,le produit ou le service dont il faitla promotion afin de répondre àd’éventuel<strong>les</strong> questions. Ici également,l’originalité est de mise,<strong>les</strong> actions de street marketingétant courantes.Il ne faut paspenser l’événementcomme un outil isolé.Au contraire, il doit êtreintégré dans la stratégiede communicationglobale et prendre encompte ses cib<strong>les</strong> et sonpositionnementAujourd’hui, le consommateurest donc devenu consomacteur.Il est de plus en plus informéet il recherche de la transparence.Le dialogue est devenula priorité des marques. El<strong>les</strong> ontdonc envahi Facebook, Twitter ettous ces réseaux sociaux, mais unhomme n’est-il pas plus efficacequ’une interface pour parler avecun homme ? Netty ThinesConseil en CommunicationMediation S.A.novembre / décembre 24


Sécurité /Prescriptionsde sécurité récentesCertaines prescriptions de l’Inspection du Travail et des Mines relatives aux bâtiments ontété mises à jour fin mars de cette année, fruit d’une collaboration entre <strong>les</strong> autorités et <strong>les</strong>services incendie et d’ambulance de la Ville de Luxembourg.Ces nouvel<strong>les</strong> éditions, sont : ITM-SST 1500.1Prescriptions de sécuritéincendie – Définitions généra<strong>les</strong> ITM-SST 1501.1 Prescriptionsde sécurité incendie– Dispositions généra<strong>les</strong>– Bâtiments bas ITM-SST 1502.1 Prescriptionsde sécurité incendie– Dispositions généra<strong>les</strong>– Bâtiments moyens ITM-SST 1503.1 Prescriptionsde sécurité incendie– Dispositions généra<strong>les</strong>– Bâtiments hauts ITM-SST 1504.1 Prescriptionsde sécurité incendie– Dispositions spécifiques– Bâtiments administratifs ITM-SST 1505.1 Prescriptionsde sécurité incendie– Dispositions spécifiques– Restaurants recevantplus de 50 personnes ITM-SST 1506.1 Prescriptionsde sécurité incendie– Dispositions spécifiques– Parkings couvertsde plus de 20 véhicu<strong>les</strong> ITM-SST 1507.1 Prescriptionsde sécurité incendie– Dispositions spécifiques– Sal<strong>les</strong> de spectac<strong>les</strong> ITM-SST 1508.2 Prescriptionsde sécurité incendie– Dispositions spécifiques– Etablissementsde vente/Centres commerciauxUne nouvelleprescription duservice incendie etambulance de la Villede Luxembourg estégalement apparue enmars 2009 pour <strong>les</strong>immeub<strong>les</strong> mixtes ITM-SST 1509.1 Prescriptionsde sécurité incendie– Dispositions spécifiques– Hôtels et autresétablissements d’hébergementCel<strong>les</strong>-ci sont des modificationsde prescriptions existantes.Souvent considérées à tort commedes contraintes supplémentairespour tout candidat bâtisseur, el<strong>les</strong>tiennent cependant plus desclarifications des anciens textes.Des précisions quelquefois agrémentéesde schémas permettentde lever toute ambiguïté <strong>sur</strong> lavolonté du législateur. De plus, certainsallègements se font jour enraison de l’évolution des techniqueset des besoins de secteursspécifiques.Les sujets abordés sontmultip<strong>les</strong> et variés : de l’implantationdu bâtiment, aménagementsextérieurs, construction, aménagementsintérieurs, évacuationdes personnes, issues de secours,éclairage, désenfumage, installationstechniques, moyens de secourset d’intervention…Pour mémoire, ces prescriptionssont, suivant la naturedu projet, imposées par l’arrêtéd’autorisation délivré par le ministèredu Travail en fin de procédureCommodo-Incommodo. Unbâtiment de bureaux de 3.000m 2 répartis <strong>sur</strong> 4 étages comprenantun parking de 60 places…sera donc soumis, en autres, auxprescriptions 1502.1, 1504.1, 1506.1précédemment citées.Il importe de noter qu’unenouvelle prescription du service incendieet ambulance de la Ville deLuxembourg est également apparueen mars de cette année. Celle-citraite des immeub<strong>les</strong> mixtes(immeuble bâtiment qui, en partieou dans son intégralité, ne tombepas sous la nomenclature de la loi<strong>sur</strong> <strong>les</strong> établissements classés ; ilcontient plusieurs unités d’exploitationdont la <strong>sur</strong>face maximale estde 300 m 2 chacune et qui peuvents’étendre <strong>sur</strong> un maximum de troisniveaux (triplex). Une unité peutservir à des fins de logement individuel,logement collectif, cabinetde profession libérale, bureaux oucommerce. Dans certains cas, unlogement peut être intégré dansune unité d’exploitation d’une activitéprofessionnelle ou de commerce,tout en respectant la <strong>sur</strong>facemaximale) et vient compléterla liste fournie par l’Inspection duTravail et des Mines.Une utilité bien réelleSi ces prescriptions concernent <strong>les</strong>bâtiments en général et un typed’exploitation particulier suivantle cas, la nouvelle ITM-SST 1515.1est quant à elle applicable auxchantiers. Elle a pour but de rappeler<strong>les</strong> me<strong>sur</strong>es de préventioncontre l’incendie lors des opérationsde construction et/ou detransformation pour réduire <strong>les</strong>probabilités de <strong>sur</strong>venance d’unsinistre et, le cas échéant, en limiter<strong>les</strong> conséquences.L’utilité de ces textespour la personne ayant en charge<strong>les</strong> activités de prévention ausein de l’exploitation est réelle. Eneffet, ils apportent des précisionsconcrètes aux textes généraux<strong>sur</strong> le bien-être au travail et permettentde guider le préventeurdans ses démarches d’éliminationdes risques. Leur étude estdonc indispensable dans la phased’analyse des risques.De même, la confrontationde la situation existanted’un bâtiment à ces textes, à lalégislation environnementale età l’étude de l’ensemble des documentsadministratifs (PAP-PAG,permis de bâtir…) permettent àtout investisseur potentiel désireuxd’acquérir un bien immobilierde disposer d’un état deslieux relativement complet. Cettedémarche, amorcée dans le butd’éviter toute mauvaise <strong>sur</strong>priseet donc de limiter ses risques,peut apporter également des argumentsprécieux lors de la négociationd’achat par une priseen compte des coûts inhérents àune éventuelle mise en conformité.Eric EbenArchitecteConseiller en prévention N1CSD S.A.novembre / décembre 26


L’offre de <strong>sur</strong>faces, <strong>sur</strong>tout de secondemain, augmente. Mais aussides produits nouveaux sont arrivés<strong>sur</strong> le marché au 3 e trimestre. Cecimène le taux de vacance à augmenter.Les loyers faciaux maintiennenttoujours leur niveau. La pressionbaissière cependant, déjà observéelors des trimestres précédents, s’accentue.Tout comme le marché locatif,le marché de l’investissementimmobilier luxembourgeois resteégalement peu dynamique.En comparaison avec <strong>les</strong>années précédentes le take-up enregistréentre janvier et septembre2009 reste assez bas, totalisantuniquement 69.000 m 2 . La tailledes transactions est égalementmoins importante que <strong>les</strong> annéesprécédentes.A ce jour, la taille moyennedes transactions entre janvier etseptembre 2009 représente environ650 m 2 . Les deux plus grandestransactions de l’année, quasimentidentiques en termes de taille, sontl’achat du projet Findel Golf OfficePark F7 (9.400 m 2 ) par NorddeutscheLandesbank et la pré-location dupremier bâtiment des Twin Buildingsà Esch-Belval (9.057 m 2 ) parla Commission des Loyers pour yloger l’ADEM et d’autres servicesde l’Etat. Cette dernière transactiondéjà réalisée au 2 e trimestrea seulement été officialisée trèsrécemment.L’activité lors du 3 e trimestre2009 est similaire à celleobservée lors des deux trimestresprécédents. Historiquement le 3 e trimestreest un des moins actifs <strong>sur</strong>une année, dû au traditionnel congédu bâtiment.La demande pour des <strong>sur</strong>facesde bureaux reste faible. La priseen occupation, réalisée lors de 32transactions, n’a pas dépassé la barrede 18.000 m 2 . Cela montre le manquede dynamisme persistant.Les occupants sont prudentset essayent de reporter, sipossible, leurs décisions immobilièresvers des périodes moinsincertaines. La conclusion d’unelocation est devenue nettementmoins rapide.Les quartiers qui ontconnu le take-up le plus importantau Q3 sont le centre-ville, le Kirchberget le quartier de la Gare. Sur cestrois quartiers se concentre plus de80 % des m 2 pris en occupation. Lalocation de 4.475 m 2 par Eri Bancairedans le bâtiment Espace KennedyC au Kirchberg représente une destransactions majeures. En analysantle nombre de transactions, il devientapparent qu’une partie non négligeable,environ 45 %, a été réaliséeau centre-ville et dans le quartierde la Gare. Le secteur banques, finance,as<strong>sur</strong>ances (37 %) suivi deprès du secteur des services (31 %)ont été <strong>les</strong> acteurs <strong>les</strong> plus actifsau sein du marché de l’occupationau 3 e trimestre.DéveloppementJusqu’à la fin de l’année 2009 environ169.000 m 2 de locaux neufsauront été livrés si <strong>les</strong> dates de livraisonsont maintenues. Pour 2010environ 157.000 m 2 sont prévus. Ilfaut néanmoins nuancer ce constatpar le fait que, parmi <strong>les</strong> <strong>sur</strong>faces quiseront construites au cours de cesdeux années, seulement 90.000 m 2en 2009 et 136.000 m 2 en 2010 seronteffectivement disponib<strong>les</strong>, <strong>les</strong>autres <strong>sur</strong>faces ayant déjà fait l’objetd’une pré-location, d’un achat pouroccupation propre ou étant l’objetd’une construction pour occupationpropre. Il devient apparent que <strong>les</strong>promoteurs démarrent de moins enmoins des projets à risque. Dans cenouvel environnement économique,la signature d’un contrat de bailreprésente souvent la conditionnécessaire et préalable au lancementd’un projet.Le taux de vacanceL’estimation du nombre de <strong>sur</strong>facesdisponib<strong>les</strong> à la fin du 3 e trimestremène à un chiffre s’élevant à environ141.115 m 2 . Le taux de vacancecorrespondant se situe autour de4,5 %.La conjugaison d’une demandeplus faible en 2009 avecla livraison de 90.000 m 2 de nouvel<strong>les</strong>constructions spéculativescontinuera à faire augmenter <strong>les</strong>disponibilités lors des mois prochains.Il faut également ajouterle phénomène de l’augmentationde l’offre en sous-location. Différentslocataires ayant conclu desbaux avant la détérioration del’environnement économique,disposent aujourd’hui de <strong>sur</strong>facessuperflues qu’ils remettent <strong>sur</strong> lemarché via des sous-locations oudes cessions de bail.Un taux de vacance del’ordre de 4,8 % devrait en résulterd’ici la fin 2009. Si cette hausse mettra<strong>les</strong> candidats locataires dans uneposition plus avantageuse, un teltaux de vacance reste raisonnableen comparaison à beaucoup d’autresmarchés européens.Immobilier /CBRE dresse le bilan dumarché immobilier de bureauxà la fin du 3 e trimestre 2009Le take-up réalisé <strong>sur</strong> <strong>les</strong> neuf premiers mois de l’année s’élève à un total de 69.132 m 2 .LoyersPour des <strong>sur</strong>faces de bureaux dequalité au CBD des prime rents de40 EUR/m 2 /mois ont pu être réalisésau cours du 3 e trimestre. Mêmesi une certaine pression baissières’est mise en place, <strong>les</strong> loyers faciauxse sont maintenus jusqu’à présent.Une légère correction des loyers àla baisse n’est pas improbable dans<strong>les</strong> mois qui viennent, suite à unedemande non dynamique de la partdes occupants et d’une augmentationde l’offre <strong>sur</strong> le marché. Lesloyers économiques cependant ontdiminué suite à l’octroi plus aisé degratuités et de participations de lapart des propriétaires.InvestissementsL’année 2009 a été une année pauvreen termes d’investissements immobiliers.Environ 300 millions EURont été investis lors d’une vingtainede transactions <strong>sur</strong> <strong>les</strong> neuf premiersmois de l’année. La plupartdes objets vendus avait une valeurinférieure à 20.000.000 EUR sousune structure en Asset Deal.Le peu de transactions estle résultat de deux tendances : unmanque flagrant d’acheteurs et unmanque de produits intéressants.Une grande partie des bâtimentsqui seront livrés prochainement adéjà été l’objet de vente en futurétat d’achèvement au cours desannées précédentes.Les acheteurs actifs auGrand-Duché sont en majorité desinvestisseurs privés luxembourgeois.Les fonds ouverts allemands, principauxacheteurs dans le passé, nesont toujours pas de retour, bien quel’on observe un regain d’intérêt deleur part depuis la fin de l’été. Celas’explique <strong>sur</strong>tout par le manqued’attractivité des produits offertspar rapport à d’autres pays européensainsi que par la fermetureprolongée des demandes de retraitsde certains de ces fonds observéeau cours de l’année. Contact : Véronique Kochveronique.koch@cbre.comCB Richard Ellis S.A.novembre / décembre 27


Entreprendre au féminin /Active, cadre, cheffe :cœur de cible à prendreLa femme, responsable en entreprise, titille études de marché et communicateurs. Elle estdevenue une population homogène, un créneau en soi.Le marketing et tous ses corollaires,de la simple communicationà la campagne publicitaire la plusélaborée, représentent sans aucundoute l’outil le plus pointu d’observationanthropologique moderne,dans nos sociétés de consommation.Pas une nouvelle tendance ausein de la population qui échappeà la vigilance des spécialistes, auxtireurs d’élite <strong>sur</strong> cible mobile à toucheren priorité. Chaque catégorie,chaque composante qui disposed’un potentiel pouvoir d’achat, estune niche particulière, qui doit êtreabordée avec ses spécificités et servieselon ses habitudes, acquisesou à créer.La femme, à cet égard, aété moult fois visée depuis que lemarketing existe ! La plus célèbre –mais peu flatteuse – appellationpour un « cœur de cible » resteprobablement « la ménagère demoins de 50 ans », qui a nourri– et y contribue encore – desgénérations de publicitaires etde concepteurs télévisuels, quisont souvent <strong>les</strong> mêmes. Maison aurait tort de croire que lemarketing avale du stéréotypeà chaque brainstorming.La femme-objet, la femme-tronc,la femme fatale ou lapotiche… Aux constats d’un autreâge, <strong>les</strong> limiers préfèrent <strong>les</strong> études,<strong>les</strong> approches sociologiques,l’observation attentive. Et ils ont vuémerger, au cours des dix à vingtdernières années déjà, mais deplus en plus au fil de l’évolutiondes mentalités, une femme active,une femme cadre voire, plusen haut de l’échelle, une femmedirigeante. Et celle-là est de plusen plus courtisée.novembre / décembre 28Cours et séminairesspécifiquesOn trouve bon nombre d’essais,d’intitulés de cours dans <strong>les</strong> éco<strong>les</strong>de marketing ou de séminaires dédiésdans <strong>les</strong> grandes entreprisesde communication, qui s’arrêtent<strong>sur</strong> cette authentique catégoriesocioprofessionnelle. Car <strong>les</strong> femmescadres sont bel(<strong>les</strong>) et bien(s)devenues une cible incontournable: leur nombre, leur histoire, enfait une population homogène,la première génération de femmesactives qui assument avecélégance et rigueur leur doub<strong>les</strong>tatut, wonderwoman au bureau,femme dans tous ses états à lamaison.Cela étant, pour homogènequ’elle soit, cette populationféminine recèle aussi de subti<strong>les</strong>différences, que <strong>les</strong> trends ne peuventignorer. Cela peut aller loin,jusqu’à l’élaboration, par des entreprisesspécialisées dans la ventepar exemple, de techniques de« drague » – parfois machistes audemeurant – centrées <strong>sur</strong> le marketingInternet ou <strong>les</strong> approchestéléphoniques de cheffes d’entreprise<strong>sur</strong> leur lieu de travail, selonleur métier, leur profil…Les études – souventcitée, une enquête des agencesfrançaises Marketing et Australie,basée <strong>sur</strong> des sondagesIpsos réalisés en 2003, semblefaire autorité chez <strong>les</strong> exégètesdu marché – notent par exemplela fracture qui existe entre <strong>les</strong> plusâgées – cel<strong>les</strong> qui ont défriché leterrain de l’emploi égalitaire – et<strong>les</strong> plus jeunes.Réel pouvoir d’influenceLeur compétence ne fait aucundoute, validée par des diplômeset l’expérience, leur statut est affirméet el<strong>les</strong> se consacrent totalementà toutes <strong>les</strong> séquencesde leur vie.Certes, il subsiste dansle monde du travail des freinsqui, souvent, barrent le passagevers <strong>les</strong> fonctions <strong>les</strong> plus élevéesdans <strong>les</strong> secteurs public commeprivé. Il reste aussi la dichotomiequi voit <strong>les</strong> femmes, à poste égal,toucher pécuniairement moins.Mais el<strong>les</strong> ont fait leurs preuves etse sentent reconnues. Valorisées ?Leur salaire, totalement légitime,leur autorise ces dépenses, jadisqualifiées de somptuaires quandel<strong>les</strong> apparaissaient futi<strong>les</strong>…Et puis, de toute évidence,<strong>les</strong> femmes cadres disposentd'un réel pouvoir d'influence :même quand el<strong>les</strong> ne sont pas« cheffe » dans leur entreprise,el<strong>les</strong> ont, dans la famille, <strong>les</strong> leviersde la consommation, pour unelarge gamme d'achats.C’est ainsi que, <strong>sur</strong> basede ces modè<strong>les</strong> élaborés grâce àdes femmes el<strong>les</strong>-mêmes au traversde leur expérience sondée, lafemme « dirigeante » est devenuele cœur le plus à prendre : le cœurde cible… Alain DucatLes femmes cadres sont bel et bien devenuesune cible incontournable : leur nombre, leur histoire,en fait une population homogène, la premièregénération de femmes actives qui assument avecélégance et rigueur leur double statutLe droit de vote desfemmes au LuxembourgIl y a 90 ansLe 26 octobre 1919, <strong>les</strong> femmesbénéficiaient enfin du droit devote et se voyaient admises àparticiper à la vie politique. En1919, Marguerite Thoma-Clementa été la première femme à siégerà la Chambre des députés. Prèsd’un siècle plus tard, la démocratieparitaire n’est toujours pas uneréalité.Lors des élections de 2009,<strong>les</strong> femmes représentaient 34,1 %des candidats <strong>sur</strong> <strong>les</strong> listes nationa<strong>les</strong>et 80 % des parlementairesélus directement étaient des hommes.Le gouvernement en placese compose de 73 % d’hommes.Le déséquilibre persiste égalementau niveau communal toutcomme dans <strong>les</strong> divers organesdécisionnels.Une plaque commémorativea été inaugurée fin octobre<strong>sur</strong> le parvis du bâtiment de laChambre des députés.www.cnfl.luwww.cid-femmes.lu


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Les <strong>PME</strong> au cœur del’économie luxembourgeoiseLe 23 juillet dernier, Françoise Hetto-Gaasch a fait son entrée au gouvernement. Nomméeministre des Classes moyennes et du Tourisme, et ministre de l’Egalité des chances, elle est à latête de deux ministères importants pour tous ceux qui ont envie d’entreprendre. Rencontre.Photo-SIP/Eric ChenalComme vous le dites, <strong>les</strong>ecteur des Classes moyennesconstitue un pilier important del’économie luxembourgeoise. Ilenglobe environ 17.000 entreprisesartisana<strong>les</strong> et commercia<strong>les</strong>y compris le secteur Horeca, ainsique certaines professions libéra<strong>les</strong>.Le secteur emploie environ150.000 personnes, soit un peuplus de 40 % de l’emploi intérieur.Au cours des dix dernières années,il a créé plus de 40.000 emploisnouveaux supplémentaires. Partant,<strong>les</strong> entreprises du secteurdes classes moyennes contribuentefficacement à la consolidation denotre tissu économique ainsi qu’àl’expansion du marché de l’emploiet as<strong>sur</strong>ent également une partessentielle de la formation professionnellede notre jeunesse.Concernant l’environnementdes <strong>PME</strong>, nous allonsaméliorer dans <strong>les</strong> meilleurs délaisle régime d’aides en faveur dusecteur des classes moyennes. Cefinancière qui sera accordée auxmutualités pour couvrir jusqu’à50 % de leurs pertes. Ceci aurapour conséquence un partage durisque entre partenaires privés etpublics. De plus, ce principe defonctionnement ne dispenserapas <strong>les</strong> Mutualités de gérer leursdossiers de manière prudentielle.Nous espérons que cette me<strong>sur</strong>epermettra d’as<strong>sur</strong>er la disponibilitéde crédits et de moyens definancements pour <strong>les</strong> <strong>PME</strong>.Mes priorités sont bien entendu le renforcementde la compétitivité de nos entrepriseset une politique d’encouragement des <strong>PME</strong>permettant de consolider l’emploiFrançoise Hetto-Gaasch, ministre des Classes moyennes et du Tourisme,et ministre de l’Egalité des chances.Quel<strong>les</strong> sont et serontvos priorités à la tête duministère des Classesmoyennes en faveurdes <strong>PME</strong> et TPE, quireprésentent un panimportant de l’économieluxembourgeoise ?Mes priorités sont bien entendule renforcement de la compétitivitéde nos entreprises et unepolitique d’encouragement des<strong>PME</strong> permettant de consoliderl’emploi.régime d’aides à l’investissementsera amélioré en augmentant l’intensitébrute maximale des aidespour <strong>les</strong> investissements dans desimmobilisations corporel<strong>les</strong> et incorporel<strong>les</strong>des entreprises. Lestaux majorés s’appliquent cependantuniquement aux aides ayantun effet incitatif. Les aides sontréputées avoir un effet incitatifsi, avant le début de la réalisationdu projet ou de l’activité en question,le bénéficiaire a présenté unedemande d’aide au ministère desClasses moyennes.En tant qu’instrumentde crise, nous allons soutenir <strong>les</strong>Mutualités du Commerce et de l’Artisanat.Il s’agit d’une interventionUne autre priorité du ministèredes Classes moyennes estla réforme de la loi d'établissement,remaniée à plusieurs reprises etdernièrement en juillet 2004. Ledroit d’établissement soumetl'exercice indépendant de laprofession de commerçant à uneautorisation préalable, obligatoiretant pour <strong>les</strong> personnes physiquesque pour <strong>les</strong> personnes mora<strong>les</strong>,de même que <strong>les</strong> changements ouextensions à apporter à l'objet del'entreprise et <strong>les</strong> changementsconcernant <strong>les</strong> personnes chargéesde la direction et de la gestion. Actuellement,et ceci dans le contextede la transposition de la directiveServices, une réforme s’impose.novembre / décembre 30


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Nous entendons poursuivre une politique activede promotion de l’esprit d’entreprendre <strong>sur</strong>toutauprès de la jeune générationet auprès des femmesUn projet de loi sera présentéprochainement proposant unenouvelle réforme fondamentalede ce droit d’établissement. Leschangements concerneront notamment<strong>les</strong> commerçants, <strong>les</strong>artisans et certaines professionslibéra<strong>les</strong>. En outre, la législationen matière d’autorisations particulières,communément appelées« autorisations grandes <strong>sur</strong>faces »sera réformée.Pour ce qui est des autrespriorités de mon département,permettez-moi également de citerle coaching et le soutien desinitiatives loca<strong>les</strong> renforçant lacompétitivité du commerce urbain.Dans le but d’as<strong>sur</strong>er l’équilibreentre activité commerciale descentres- vil<strong>les</strong> et des grandes <strong>sur</strong>facespériphériques, le ministèredes Classes moyennes soutiendrades initiatives loca<strong>les</strong> visant à renforcerle dynamisme du commerceurbain et de proximité.Pour mieux accompagner<strong>les</strong> entrepreneurs qui sontconfrontés à des choix diffici<strong>les</strong>lors de la création et du développementde leur entreprise,le gouvernement facilitera, avec<strong>les</strong> chambres professionnel<strong>les</strong>, lerecours aux services des experts/consultants (coaching) aux créateursd’entreprises.Le gouvernementenvisage de créer unvrai statut du dirigeantd’entreprise. A terme,quels seraient <strong>les</strong> grandschangements ?D’abord, il s’agit d’analyser lasituation des indépendants enprofondeur. L’objectif est de nepas trop défavoriser un dirigeantd’une entreprise par rapport à unsalarié pour éviter une certaine frilositéà devenir indépendant. Nousallons donc comparer ces deuxstatuts, notamment au niveaude l’imposition, des cotisationssocia<strong>les</strong>, du droit du travail, de laresponsabilité et le cas échéant,proposer des modifications <strong>sur</strong>l’un ou l’autre plan.L’entrepreneuriat chez<strong>les</strong> jeunes a besoin d’êtreconstamment stimulé.Diverses actions sontdéjà menées chaqueannée, mais quefaudrait-il faire de pluspour <strong>les</strong> sensibiliser et <strong>les</strong>inciter à créer, demain,leur entreprise ?Nous entendons poursuivre unepolitique active de promotion del’esprit d’entreprendre <strong>sur</strong>toutauprès de la jeune génération etauprès des femmes. Sont à citerdans ce contexte <strong>les</strong> initiativesexistantes comme Trau dech et <strong>les</strong>initiatives dans <strong>les</strong> éco<strong>les</strong> commepar exemple <strong>les</strong> mini-entreprises.N’oublions pas non plus dans cecontexte <strong>les</strong> activités de l’Universitédu Luxembourg, de la nouvelleLuxembourg School for Commerceet de l’IUIL (Institut UniversitaireInternational Luxembourg) qui offrentégalement des formationsaxées <strong>sur</strong> l’entrepreneuriat et <strong>sur</strong>le management d’entreprise.Cependant, nous devonsprovoquer un changement de mentalitéau niveau de l’éducation etde la formation des jeunes en promouvantun maximum d’interfacesenseignement-entreprise (contratd’apprentissage, stages, alternance)en général susceptib<strong>les</strong> d’être acceptéespar <strong>les</strong> patrons-formateurspotentiels et développer une formationdes enseignants (initiale etcontinue) as<strong>sur</strong>ant une meilleureperception des opportunités et limiteséconomiques.Les femmes sont encoresous-représentées à ladirection des entreprises.En tant que ministre del’Egalité des chances, etfemme active, quel<strong>les</strong>sont <strong>les</strong> actions quevotre ministère comptemettre en place pourbooster l’entrepreneuriatféminin et permettre auxfemmes de gravir tous<strong>les</strong> échelons au sein desentreprises ?Il y a plusieurs raisons qui expliquentce phénomène. D’abord,l’éducation des enfants. L’Etat jouedéjà un rôle important en offrantle service des structures d’accueil,par exemple des maisons relais.Mais dans notre société, composéed’hommes et de femmes, je pensequ’il faut impliquer <strong>les</strong> hommesdans ce changement du rôle dessexes, car si le rôle des femmeschange, celui des hommes doitévoluer également. Ceci veut direque <strong>les</strong> hommes doivent davantages’impliquer dans l’organisationde la vie familiale et dansl’éducation des enfants. Pour laplupart, ce sont <strong>les</strong> femmes quioccupent <strong>les</strong> postes mi-temps pours’occuper de l’éducation de leursenfants, avec <strong>les</strong> conséquencesque cela implique au point devue cotisations socia<strong>les</strong>.Un autre aspect nonnégligeable est le courage desfemmes pour prendre des responsabilitésdans une entreprise. Dansce domaine, <strong>les</strong> habitudes doiventencore changer et je pense que desactions de sensibilisation changerontcette attitude. L’exempledes femmes cheffes d’entreprisemontrera certainement le cheminà d’autres. Propos recueillis par Isabelle Couset ...novembre / décembre 31


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Les secteurs économiquesreprésentés par laChambre de Commerce duLuxembourgLa Chambre de Commerce du Grand-duché de Luxembourg (CdC) est une institution de droitpublic, regroupant pratiquement toutes <strong>les</strong> entreprises, hormis l’agriculture et l’artisanat.Au Luxembourg, l’affiliation à laCdC est obligatoire pour toutes <strong>les</strong>personnes physiques et mora<strong>les</strong>exerçant une activité commerciale,financière, industrielle ouune profession libérale au traversd’une société commerciale.La composition de la CdCreflète donc la diversité du tissuéconomique luxembourgeois. Fin2008, la CdC comptait quelque34.000 ressortissants du mondede l’économie « réelle », donc sansprise en compte des sociétés ditesde participations financières puresqui relèvent pourtant el<strong>les</strong> ausside la CdC. Cet « univers » composédu commerce, de l’industrie et desactivités financières, immobilières,de location et de services auxentreprises renfermait, avec ses230.000 salariés, pratiquement <strong>les</strong>deux tiers de l’emploi total qui avoisinaitalors le nombre de 350.000.De plus, le vivier représenté parla CdC produisait plus de 75 % dela richesse du pays exprimée envaleur ajoutée brute (à prix courants)qui, pour mémoire, avoisinait<strong>les</strong> 32,65 milliards EUR en 2007.La valeur ajoutée (VA) permet deme<strong>sur</strong>er la valeur créée par unagent économique. Elle me<strong>sur</strong>el'écart entre <strong>les</strong> consommationsintermédiaires et la somme desvaleurs des produits ou des servicesqu’un agent économique vend.La somme des valeurs ajoutéesd'un pays constitue son produitintérieur brut (PIB).Le Répertoire systématiquedes entreprises luxembourgeoisesdu STATEC ne couvre quant aului qu’en tout 26.464 entreprisesau 1 er janvier 2009. Ce répertoirereprend, après certains retranchements,grosso modo <strong>les</strong> entreprisesactives pourvu qu’el<strong>les</strong> soientassujetties à la T.V.A.Depuis 35 ansIndépendamment de la questiondu chiffre réel d’entreprises activesétablies au Luxembourg, il estimportant de mettre en exergue<strong>les</strong> changements importants quela structure productive du Luxembourga subis au cours des derniers35 ans. Alors qu'en 1974 lapart de la sidérurgie était encorede 25 % de la somme des VA del'économie luxembourgeoise, ellen'en représentait plus que 3,4 %en 2008. Or, ce n’est pas seulementl’industrie sidérurgique quise trouve en retrait, mais le poidsglobal de l’industrie dans l'économieluxembourgeoise tend àdiminuer. Sa part, y compris l'énergie,passe de 23,8 % de la sommedes VA en 1985 à 9,8 % en 2007. Ilen est de même pour sa part dansl'emploi total qui passe de 23,7 %en 1985 à 10,8 % en 2008. Ceci n’estnéanmoins pas un indicateur de« désindustrialisation » du pays.Tout au contraire, <strong>les</strong> activitésindustriel<strong>les</strong> au Luxembourg,comme ailleurs dans le monde,sont aujourd’hui caractérisées parun haut degré de diversificationet se développent plutôt de façondynamique.Ceci dit, tout le mondeconnaît le retournement « miraculeux» qui a fait que la sidérurgiea trouvé son remplaçant dans <strong>les</strong>banques et <strong>les</strong> services financiersà orientation internationale. Jusquedans <strong>les</strong> années 1960, la placefinancière de Luxembourg trouvaitsa clientèle presqu’essentiellementdans la population locale et éventuellementencore régionale. Lesdébuts de l'essor de la place financièresont liés à l’éclosion dumarché des « eurodollars » et àune politique contraignante dufisc des pays voisins.Le développement de laplace financière va de pair avecl’apparition de ce que l’on appellecouramment la tertiarisation del’économie, à savoir le processusde transformation des économiesvers une prépondérance du secteurdes activités autres qu'agrico<strong>les</strong> etindustriel<strong>les</strong>. La première décenniedu 21 e siècle est même marquéepar une « quaternisation »de l'économie luxembourgeoise,à savoir une économie de servicesimprégnée par <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong>technologies de l’information etde communication, <strong>les</strong> NTIC. Etpour preuve, en 2008, le poids deLe vivier représenté par la CdC produisait plusde 75 % de la richesse du pays exprimée en valeurajoutée brute (à prix courants) qui avoisinait <strong>les</strong> 32,65milliards EUR en 2007l'industrie et de l’agriculture dansla somme des valeurs ajoutéesétait en-dessous des 10 % !Etant donné que <strong>les</strong> secteursde l'électricité, du gaz et del'eau, et le secteur de l'agriculturene représentaient plus que respectivement1,2 % et 0,4 % de lasomme des VA en 2008, et quela part de la branche « construction» était de 6,2 %, l'ensembledes services – commerce, services ...novembre / décembre 32


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>financiers, services immobiliers etservices aux entreprises, autresservices comme administrationpublique, éducation, servicescollectifs – contribuaient pourpratiquement 84 % à la valeurajoutée totale en 2008. La CdC separtage d’ailleurs un tant soit peula branche de la construction avecla Chambre des Métiers, <strong>les</strong> activitésde la construction industrielleétant du ressort de la CdC.La structure productivedu Luxembourg révèle donc unsecteur des services – dominé par<strong>les</strong> services financiers et par <strong>les</strong>services aux entreprises – hautementdéveloppé et des plus dynamiques.Ces caractéristiquesse retrouvent d'ailleurs dans lastructure de l'emploi, mais à undegré un peu moindre. La part del'emploi dans <strong>les</strong> services comparéeà l'emploi total est d'environ 76 %au Luxembourg.En progressionLes services financiers (intermédiationfinancière, as<strong>sur</strong>ances, auxiliairesfinanciers) constituent àl’heure actuelle toujours le secteuréconomique dominant. Le nombrede banques présentes au Luxembourgest passé de 37 en 1970 à202 en 2000 pour retomber à 152en 2008. La somme des bilans atoutefois atteint 931,6 milliardsEUR en 2008, à comparer aux 6milliards EUR de 1970. Quant àl'emploi dans <strong>les</strong> banques, il aévolué de 3.700 en 1970 à plusde 38.000 personnes en 2008 danstout le secteur financier. L'importanceque le secteur financier aprise dans le tissu économiquedu Luxembourg au cours desannées 1970-2008 s'exprime lemieux par sa part dans la sommedes VA qui passe de 4 % en 1970à plus ou moins 25 % en 2008.Ces chiffres ne reflètent toutefoispas le véritable poids des servicesfinanciers qui « tirent » in fine <strong>les</strong>autres services.Et effectivement, dans lafoulée de l’essor des services financiers,<strong>les</strong> services immobiliers et servicesaux entreprises connaissenteux aussi une très forte progression.En 2007, l'emploi dans ce secteurétait de 54.900 personnes (15,7 %de l'emploi total en 2007), contre8.700 en 1985 (5,4 % de l'emploitotal). La part dans la somme desVA est de même assez spectaculaireen passant de 11,7 % en 1985à 20,6 % en 2008.A côté des services financiers,des services immobilierset services aux entreprises,la progression des transports etcommunications n’est nullementà négliger. En 1985, l'ensemble decette branche occupait 11.200personnes, soit 7 % de l'emploitotal. En 2008, avec environ 26.700personnes employées, elle représentaitdéjà 7,6 % de l'emploi. Entermes de VA, la progression en estune autre : de 6 % de la sommedes VA en 1985, <strong>les</strong> transports etcommunications passent à prèsde 1 2% en 2001, pour se tasserautour de 8,7 % en 2007.Commerce et HORECALe secteur du commerce proprementdit est à première vue le plustraditionnel en ce qu’il embrassele négoce et l’intermédiation commerciale,donc des activités auxquel<strong>les</strong>l’homme s’est livré de touttemps. La mobilité individuelleétant devenue un vecteur-clé dudéveloppement économique toutau long du 20 e siècle, le commercede voitures automobi<strong>les</strong> occupeune place singulière dans ce secteur.La réparation des voitures enest intimement liée, voire mêmeindissociable, de sorte que <strong>les</strong> statistiquesen font l’amalgame. Lesecteur du commerce ainsi appréhendéoccupe une positionintermédiaire entre la vivacité dumonde des services, d’un côté, et<strong>les</strong> branches industriel<strong>les</strong> historiquesnettement en retrait auregard de leur portée dans <strong>les</strong>grands indicateurs que sont laVA et l’emploi national.L'emploi dans le commercecroît à un rythme soutenu :de 27.000 personnes en 1985 à44.200 en 2007. Or, la croissanceencore plus importante de l'emploidans <strong>les</strong> autres services fait que lapart de l'emploi du commerce secompacte un peu au cours de lamême période : 16,8 % de l'emploitotal en 1985 par rapport à 13,3 %en 2007. L'évolution de la VA estcomparable : le commerce représentait12,2 % de la VA totale del'économie luxembourgeoise en1985 et encore 9,9 % en 2007.Ce serait néanmoinshâtif de vouloir y voir l’indicateurd’une bataille en retraite. Ilva évidemment sans dire que <strong>les</strong>grandes <strong>sur</strong>faces se sont de plusen plus imposées et dominent unegrande partie du commerce dedétail. Au fil des années, le groupeCactus est ainsi devenu le 3 e employeurdu pays. Or, il y a un lentrevirement en ce que le commercetraditionnel a su conserver, voiremême développer ses niches, d’uncôté, et que le temps des centrescommerciaux dans <strong>les</strong> périphériesdes agglomérations semble à sonapothéose. De plus, le commerceest en train de se libérer de seslimitations territoria<strong>les</strong> pour enfinréaliser le potentiel qui réside dansla Grande Région. C’est ainsi quela concurrence entre <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> duQuattroPole a pris de l’ampleur etque le commerce luxembourgeoisessaie de reconquérir le pouvoird’achat évadé, épaulé en cela parle gouvernement et <strong>les</strong> chambrespatrona<strong>les</strong> au sein du projet visantà faire du Luxembourg « le » pôlecommercial en Grande Région. Pourplus de détails <strong>sur</strong> le commerceluxembourgeois, il est conseilléde consulter le nouveau livre(Re)Parlons commerce de l’ancienvice-président de la CdC,Norbert Friob, paru aux éditionsBinsfeld.La deuxième branche« intermédiaire » est celle del'hôtellerie et de la restauration(secteur HORECA), du moins sion réfléchit en termes de performancecomparative. La part dansla somme des valeurs était passéede 2,2 % en 1985 à 2,4 % en 1990,mais tombe à 1,85 % en 2007. Onassiste bien à une croissance dela VA en volume de quelque 55 %<strong>sur</strong> 15 ans. En outre, l'emploi de labranche connaît une progressionassez importante en évoluant de8.700 en 1985 à 15.600 en 2007.Toutefois, le niveau de productivité(VA/emploi) par rapport à l'ensemblede l'économie est faible :38.800 EUR par emploi dans <strong>les</strong>ecteur HORECA contre 77.000EUR dans le « grand » commerce(commerce et réparation, HORECA,transports et communication) ou<strong>les</strong> 98.000 EUR pour l'ensemblede l'économie en 2007. Comme lecalcul de la productivité ne tientpas compte du temps de travail,il faut évidemment manier ceschiffres avec précaution. De plus,l'évolution des différentes sousbranchesdu secteur HORECA doitêtre nuancée. Communiqué parl’Espace <strong>Entreprises</strong>de la Chambre de CommerceL’article suit la trame dela publication du STATECPortrait économique et socialdu Luxembourgwww.portrait.public.luLes chiffres sont ceux publiéspar le STATEC <strong>sur</strong>www.statec.luLa structure productive du Luxembourg révèleun secteur des services – dominé par <strong>les</strong> servicesfinanciers et par <strong>les</strong> services aux entreprises –hautement développé et des plus dynamiquesnovembre / décembre 34


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Economie nationale et artisanat: création d'emplois3002752502252001751501251001970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2008ArtisanatEconomie nationaleSource: STATEC, Chambre des Métiersl’art et métiers divers (6 groupesde métiers) », l’artisanat rassembleplus de 150 métiers différents etoccupe ainsi une place privilégiéedans l’économie nationale.Les <strong>PME</strong> de l’artisanaten 2008 – Analyse pargroupes de métiersAlors que le groupe des entreprisessans salariés et la strate des microentreprises(1-9 salariés) restentplus ou moins constants à traversle temps, le nombre d’entreprisesoccupant entre 10 et 49 salariéss’est beaucoup développé (+ 170 %de 1980 à 2008). Il en est de mêmedes entreprises occupant entre 50et 99 salariés. Autre phénomèneintéressant : en 2008, la stratedes entreprises occupant plus de99 salariés a pris une importancecertaine (plus que 2 % des entreprisesartisana<strong>les</strong> enregistrées en2008).Artisanat :acteur au niveau del’intégrationLe secteur de l’artisanat est depuisdes générations un secteurintégrateur de cultures et deprovenances diverses. Ainsi, <strong>sur</strong>l’ensemble des salariés occupésen 2008, seulement 14 % sontde nationalité luxembourgeoise.Par conséquent, <strong>les</strong> salariés denationalité étrangère prennentune importance croissante : lamême année, 40 % étaient résidentsétrangers et 46 % frontaliers.La part des frontaliers n’était quede 31 % en 1990 et ne fait quecroître depuis lors. Une analyseplus fine de l’origine des salariésétrangers est dans ce contexteintéressante : Portugais (35 %),Français (28 %), Allemands (16 %),Belges et Néerlandais (12 %), Italiens(3 %), Autres (6 %).Même si pour une partde nombreux métiers artisanauxse démarquent traditionnellementplutôt par des salariés masculins,bon nombre d’entreprises artisana<strong>les</strong>occupent entre-temps unepart croissante de salariés féminins(23 % en 2008 contre 18 % en 1980),notamment vu le développementgraduel de services administratifsau sein des entreprises.Artisanat :perspectives de réussitepour futurs chefsd’entrepriseChaque année se créent environ250 nouvel<strong>les</strong> entreprises artisana<strong>les</strong>.Jusqu’en 2008, le taux decréation (ratio nombre d'entreprisescréées par nombre d'entreprisesexistantes) s’est stabilisé àun niveau élevé de 6 %.Le fait que le taux de<strong>sur</strong>vie des entreprises artisana<strong>les</strong>avoisine <strong>les</strong> 75 % après 3 ans etque l'artisanat est sous-représentépar rapport à l'ensemble de l'économieau niveau des faillites (lapart des entreprises artisana<strong>les</strong>dans <strong>les</strong> faillites tota<strong>les</strong> est de 15 %,par contre l'artisanat représente19 % du nombre total des entreprises)prouve que l'artisanat estun secteur dynamique de notreéconomie et offre ainsi de réel<strong>les</strong>possibilités de carrière aux futurschefs d'entreprise. D’après <strong>les</strong> informationsdisponib<strong>les</strong> actuellement,cette tendance encourageantes’est poursuivie tout aulong des neuf premiers mois de2009, donc même en temps decrise économique.L’artisanat :secteur formateurLes entreprises artisana<strong>les</strong> sont defacto <strong>les</strong> premiers formateurs dupays, étant donné que, par le biaisde l’apprentissage, le transfert dusavoir-faire se réalise de façon continueet durable d’une générationà l’autre. Ainsi en 2008, 283 candidatsont réussi l’examen de find’apprentissage CATP, 63 candidatsl’examen de fin d’apprentissageCCM et 48 candidats un CITP.Une enquête réalisée apu conclure que parmi <strong>les</strong> candidatsayant réussi leur apprentissage,plus de 90 % des jeunesdiplômés sont soit sous contratde travail soit en cours de formation,et que plus de 70 % de cesjeunes diplômés ont été engagéspar leur entreprise formatrice. Cesrésultats confirment qu’il importede poursuivre la politique de revalorisationdes métiers technico-manuelset de motivationdes jeunes à l’apprentissage d’unmétier artisanal.Le brevet de maîtriseconfère deux droits à son détenteur,à savoir s’établir à sonpropre compte en créant ou ennovembre / décembre 38


Les entreprises artisana<strong>les</strong> sont de facto<strong>les</strong> premiers formateurs du pays, étant donné que,par le biais de l’apprentissage, le transfertdu savoir-faire se réalise de façon continue et durabled’une génération à l’autre<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Artisanat: <strong>Entreprises</strong> créées et taux de créationreprenant une entreprise et ledroit de former des apprentis. Pour2008, 117 candidats ont obtenule diplôme de maîtrise. Il est engénéral reconnu que ce dernier,par le fait de conférer au candidatdes connaissances solides engestion et en technologies, donneune certaine garantie en matièrede pérennisation de l’activité et,partant, de carrière, égalementen temps de crise.L’artisanat, secteurà haut potentielinnovateurPremier atout : la diversitéLa diversité, premier atout essentieldes <strong>PME</strong> de l’artisanat, va de pairavec différentes capacités, typesde connaissances, de savoir-faire,expériences et origines. La créativité,la compétence et la soup<strong>les</strong>sequi en découlent débouchent <strong>sur</strong>une grande gamme de produits etde services de qualité élevée quipermet de répondre aux souhaitsindividuels des clients. Ainsi, undes atouts de l’artisanat est de répondreaux besoins individuels enproposant des services complets.Que ce soit pour <strong>les</strong> particuliers<strong>Entreprises</strong> créées35030025020015010050ou <strong>les</strong> clients dans l’industrie, lecommerce ou <strong>les</strong> pouvoirs publics,l’artisanat doit être considérécomme le prestataire de servicespar excellence.Deuxième atout :la proximitéL’artisanat se caractérise égalementpar un deuxième atoutessentiel, à savoir la proximité desmarchés locaux et régionaux. Lesentreprises artisana<strong>les</strong> proposenttraditionnellement un large éventaild’activités et de métiers. Cesactivités et métiers ont subi uneévolution plus ou moins forte selon<strong>les</strong> impacts culturels. L’exercicepratique des activités a cependantdébouché <strong>sur</strong> une caractéristiquedonnant à l’orientation régionaleune valeur unique en son genre :la force économique du secteurartisanal, autant dans <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> quedans le milieu rural, s’accompagned’une mobilisation importante des0<strong>Entreprises</strong> créées199119921993199419951996Source: Chambre des Métiers1997Taux de créationpotentialités régiona<strong>les</strong> voire interrégiona<strong>les</strong>.Les entreprises artisana<strong>les</strong>sont ancrées dans la région et dans<strong>les</strong> marchés interrégionaux et couvrenten même temps <strong>les</strong> besoinslocaux. Ces entreprises proposentdes emplois et as<strong>sur</strong>ent <strong>les</strong> effortsde formations <strong>sur</strong> place, notammenten matière d’apprentissage. La miseau point d’une politique mettantà disposition des sites qui répondentaux besoins des entreprisesartisana<strong>les</strong> est donc déterminantepour leur évolution. L’entreprise artisanale,prestataire ou partenairele plus proche, est souvent l’un despremiers interlocuteurs de clientslocaux ou régionaux. Elle proposedes solutions personnalisées, complexeset créatives et a un impactnon négligeable <strong>sur</strong> la vie sociale<strong>sur</strong> place de par son engagementsocial, politique et culturel.199819992000200120022003200420052006200720087.0%6.5%6.0%5.5%5.0%4.5%4.0%3.5%3.0%Taux de créationTroisième atout :la force innovatriceLes entreprises artisana<strong>les</strong> sontinnovantes et impulsent <strong>les</strong> travaux.El<strong>les</strong> appliquent de nouvel<strong>les</strong>technologies et permettent auxclients de tirer profit de techniquesdéveloppées par l’industrieen leur proposant des prestationsinnovantes et personnalisées. El<strong>les</strong>conquièrent constamment denouveaux marchés en proposantde nouveaux produits ou servicesen fonction des besoins dela clientèle.Il faut aujourd’hui reconsidéreret honorer différemmentla capacité d’innovation de l’artisanat.Les innovations artisana<strong>les</strong> onten effet de nombreuses facettes.Le nombre de demandes de brevetset <strong>les</strong> dépenses engagées dansla recherche et le développementne permettent pas de me<strong>sur</strong>er cecaractère innovant. Ainsi, le secteurartisanal est innovant de multi- ...novembre / décembre 39


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>p<strong>les</strong> manières. En fabriquant unproduit personnalisé ou en proposantdes services personnalisés, <strong>les</strong>entreprises artisana<strong>les</strong> innoventconstamment. Par le fait de s’efforcerde répondre aux souhaitsde leurs clients, el<strong>les</strong> profitent deces expériences pour proposerdes solutions innovantes. Ainsi,dans l’artisanat, de nombreusesinnovations se traduisent par uneamélioration des processus et desprocédés, notamment au niveaumanagérial et organisationnel.Quatrième atout : le potentiel dedéveloppement et de transfertde savoir-faireUn des défis de l’avenir consisteraà améliorer la coopération entre<strong>les</strong> entreprises artisana<strong>les</strong> et <strong>les</strong>universités ainsi que <strong>les</strong> instituts detransfert de technologie. Un développementciblé s’impose ici.Conseillé par l’entrepriseartisanale, le client décide souventdu produit industriel ou commercialqui sera utilisé. L’artisanest ainsi souvent un médiateurtechnologique qui met au pointdes solutions personnalisées pourdes clients privés, commerciauxou <strong>les</strong> pouvoirs publics.Les entreprises artisana<strong>les</strong>agissent généralement de manièreresponsable, notamment enregard des liens familiaux étroitsexistant souvent au niveau de ladirection et de la préparation dela reprise des affaires par la générationsuivante. Les liens existantégalement dans <strong>les</strong> petitesentreprises entre <strong>les</strong> employés et<strong>les</strong> employeurs, parfois <strong>sur</strong> plusieursdécennies, sont égalementdes éléments non négligeab<strong>les</strong>.Cette orientation <strong>sur</strong> l’avenir inciteà mettre au point une stratégieentrepreneuriale durable.Comme déjà mentionnéci-dessus, le chef d’entreprisesuppose souvent qu’il transmettrasa propre entreprise, sesconnaissances techniques et sonsavoir-faire à la génération suivante.Pour cette simple raison, ilaccorde une très grande attentionaux ressources dont dispose sapropre entreprise.L’artisanat ne se fondegénéralement pas <strong>sur</strong> des critèresde réussite définis à court terme. Lechef d’entreprise s’intéresse égalementaux nouveaux champs d’activité.En période de changementclimatique et de hausse des prixénergétiques, l’artisanat contribueà préserver <strong>les</strong> ressourcesprécieuses des entreprises et dela société. Grâce aux solutions durab<strong>les</strong>qu’il propose, il rehaussepar ailleurs la qualité de vie enappliquant systématiquementdes processus et emplois sains,et offrant la sécurité requise.Le secteur artisanal danstoutes <strong>les</strong> composantes régiona<strong>les</strong>est connu pour sa gestion du cyclede vie des produits et des processus: <strong>les</strong> ressources naturel<strong>les</strong> sontménagées, <strong>les</strong> matières premièressont utilisées de manière optimale,<strong>les</strong> biens sont transportés <strong>sur</strong> decourts trajets et commercialisésdans <strong>les</strong> environs. Les prestationstypiques de l’artisanat comme<strong>les</strong> réparations, la maintenanceet l’entretien répondant à ladevise « gestion rationnelle desressources » sont de plus en plusdemandées. Le secteur artisanals’occupe également de la préservationde biens matériels et immatérielsde grande valeur, par ex.dans le domaine de la rénovationet de la restauration effectuéesselon <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> de l’art. Le secteurartisanal préserve nos ressourcesénergétiques et naturel<strong>les</strong>. Les entreprisesconcernées profiteronttrès certainement de nouveauxmarchés à croissance rapide dufait des nouvel<strong>les</strong> évolutionsdans le domaine de l’économied’énergie. Les métiers ayant traità la construction et aux aspectstechniques des bâtiments ont unrôle-clé à jouer.Cinquième atout : un contrepoidsà la globalisationProche du marché, l’entrepriseartisanale a la possibilité d’identifier<strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> tendances etde déterminer <strong>les</strong> nouveauxbesoins à un stade précoce. Enproposant des produits et servicesinnovants, elle conquiert denouveaux marchés ou élargit sesdébouchés, souvent au-delà deson site d’implantation, par ex.dans des régions voisines et de plusen plus <strong>sur</strong> <strong>les</strong> marchés interrégionaux.Partenaire économiqueperformant, <strong>les</strong> <strong>PME</strong> de l’artisanatforment ainsi un contrepoids importantà la globalisation.ConclusionLe bref tour d’horizon esquisséa permis de mettre en évidencel’importance et la valeur des <strong>PME</strong>de l’artisanat pour l’économienationale. Il importera dès lorsplus que jamais de bien définir<strong>les</strong> conditions-cadres en vue de lapérennisation voire de l’éclosionde ces activités. Le potentiel decréativité et d’innovation pourraainsi durablement contribuer àla diversification de notre économieet à la création d’emploisnouveaux. Il sera donc nécessaired’engager des initiatives politiquesà long terme, par exemplepar le biais d’un nouveau Pland’action <strong>PME</strong>, dans le sens d’unsoutien stratégique des <strong>PME</strong> del’artisanat. Marc GrossSous-directeurChambre des Métiersmarc.gross@cdm.luwww.cdm.lunovembre / décembre 40


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>L’artisanat dansla Grande RégionL’artisanat est l’un des principaux secteurs économiques de la Grande Région.Le secteur artisanal regroupe quelque165.000 petites et moyennesentreprises qui constituent le cœurde l’économie de la Grande Région.Il emploie quelque 790.000salariés ; 50.000 apprentis reçoiventune formation qualifiée dans<strong>les</strong> entreprises artisana<strong>les</strong> de laGrande Région.Les entreprises artisana<strong>les</strong>en général, et le secteurartisanal implanté dans la GrandeRégion et impacté par de nombreuxcourants culturels en particulier,se démarquent d’autressecteurs économiques de par ladiversité de leurs activités et depar leur proximité des marchéslocaux et régionaux. Ces caractéristiquesseront certainementdéterminantes pour l’évolutionfuture de ce secteur, eu égardà l’intégration économique etpolitique qui se poursuit dans laGrande Région. Le développementprogressif de marchés régionauxet transnationaux potentiels, issusde l’intégration économique, nepeuvent présenter que des avantagespour l’artisanat, à conditionque <strong>les</strong> entreprises s’adaptent auxnouvel<strong>les</strong> tendances et tirent profitde leurs atouts, notamment auniveau de l’innovation.L’importance del’artisanat dans <strong>les</strong>différentes zonesconstitutives de laGrande Région (2008)Le tableau montre quelques différencesstructurel<strong>les</strong> existant auniveau des entreprises artisana<strong>les</strong>des différentes zones constitutivesde la Grande Région : si lataille moyenne d’une entrepriseartisanale établie en Wallonie ouen Lorraine se situe en dessous dela moyenne générale de la GrandeRégion dans son ensemble, <strong>les</strong>autres régions affichent des tail<strong>les</strong>Zone <strong>Entreprises</strong> Emploi (1) Emploi moyen parentreprise artisanaleLuxembourg 5.058 64.970 12,8Saarland 11.663 73.000 6,3Rheinland-Pfalz 49.273 346.640 7Lorraine 32.615 136.296 4,2Wallonie 67.000 (2) 171.000 (2) 2,6Grande Région 165.609 791.906 4,8(1) Emploi, ne comprenant pas <strong>les</strong> chefs d’entreprise, <strong>les</strong> conjoints et aidants familiaux.(2) Wallonie 2008 : estimations.Source : Conseil Interrégional des Chambres des Métiers Saar-Lor-Lux et Chambres des Métiers membres.moyennes situées au-dessus. LeLuxembourg mène la course avec12,8 salariés en moyenne par entrepriseartisanale (14 personnesoccupées si l’on compte également<strong>les</strong> chefs d’entreprise et <strong>les</strong> aidantsfamiliaux) et devance clairement<strong>les</strong> deux voisins allemands, à savoirla Rhénanie-Palatinat et la Sarre,qui présentent un résultat similaire.Ces différences mettent enévidence des évolutions structurel<strong>les</strong>différentes en fonction desrégions, ce qui met le doigt <strong>sur</strong><strong>les</strong> besoins différents en termesde management des entreprisesen fonction de leur provenance.Le Conseil Interrégionaldes Chambres des Métiers Saar-Lor-Lux (CICM) est convaincu quele secteur artisanal de la GrandeRégion peut contribuer de manièresignificative à préparer l’avenirdans la Grande Région.Conseil Interrégional desnovembre / décembre 42


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong><strong>les</strong> décideurs politiques en particulierdoivent : accroître et appuyer la mise àdisposition de main-d’œuvreau travers de la formation etd’une qualification complémentaire; prendre et promouvoir desme<strong>sur</strong>es visant à mieux exploiter<strong>les</strong> ressources humainesprésentes dans le secteurartisanal ; promouvoir de façon équilibréeaussi bien <strong>les</strong> professions académiquesque <strong>les</strong> professionsmanuel<strong>les</strong> ; faire en sorte que la maind’œuvrequalifiée ne quitte<strong>les</strong> entreprises artisana<strong>les</strong>.Par ailleurs, le CICM estimequ’il s’impose d’améliorer leplacement de la main-d’œuvreet de promouvoir l’insertion depersonnes diffici<strong>les</strong> à placer dansle premier marché de l’emploi. Lesecteur artisanal est actuellementl’un des secteurs économiques générantla plus forte valeur ajoutéeet créant le plus grand nombred’emplois. 30 % à 35 % des entrepreneursdans le secteur artisanalont plus de 50 ans. Il n’est doncpas étonnant que toutes <strong>les</strong> instancespolitiques et économiquesdans <strong>les</strong> composantes régiona<strong>les</strong>considèrent comme prioritaires <strong>les</strong>créations et reprises d’entreprises.Il est essentiel pour ce faire demaintenir et de renouveler la structureéconomique, car le nombrede créations d’entreprises baissedans <strong>les</strong> différentes composantesrégiona<strong>les</strong>.La valeur sociale de lacréation d’une entreprise ne doitpas être sous-estimée. Toute personnedécidant de créer ou de reprendreune entreprise fait preuvede courage dans une société ou leOn devrait mieux sensibiliser <strong>les</strong> <strong>PME</strong> et<strong>les</strong> inciter à reconnaître <strong>les</strong> chances qui s’offrent àel<strong>les</strong> pour développer leurs activités en tempsde crise, tout en considérant la Grande Régioncomme une opportunité de marchéet non pas comme un obstaclepatronat et l’autonomie n’ont pasune très grande importance. Si l’onsouhaite promouvoir la créationd’entreprises, il faut faire en sorteque l’entrepreneur dispose de plusde liberté, que <strong>les</strong> procédures administrativessoient simplifiées et que<strong>les</strong> charges fisca<strong>les</strong> et socia<strong>les</strong> soientabaissées. Les gouvernements et <strong>les</strong>instances de l’Union européennedoivent promouvoir et appuyer lacréativité et le comportement responsableet social des entrepreneurs.Une relation plus étroite entre <strong>les</strong>Chambres des Métiers et d’autresacteurs économiques (interlocuteursdirects) peut permettre d’aideret de conseiller efficacement <strong>les</strong>futures entreprises. Des me<strong>sur</strong>esde sensibilisation régiona<strong>les</strong>, interrégiona<strong>les</strong>,nationa<strong>les</strong> et européenneset l’intégration de modu<strong>les</strong>de formation visant à promouvoirl’esprit d’initiative dans toutes <strong>les</strong>filières de la formation professionnellecontribueraient à créerde nouvel<strong>les</strong> valeurs socia<strong>les</strong> et àdonner à la notion d’esprit de risquel’importance qu’elle mérite.En regard de ces défisauxquels se voient confrontées<strong>les</strong> entreprises artisana<strong>les</strong>, le CICMa défini plusieurs aspects stratégiquesqu’il convient de traiteren priorité au niveau politique. Ils’agit des aspects suivants : suppression d’entraves et d’obstac<strong>les</strong>administratifs au niveaunational et transfrontalier ; politique énergétique et environnementaleinterrégionaleau sens des <strong>PME</strong> artisana<strong>les</strong> ; innovation et transfert detechnologie : offensive interrégionalepour l’innovationdans le secteur artisanal et<strong>les</strong> <strong>PME</strong> ; politique de formation scolaireet professionnelle dansla Grande Région ; infrastructure et politique destransports dans la Grande Région; planification régionale et gestiondes <strong>sur</strong>faces commercia<strong>les</strong>.Renforcer <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong>structures dans la GrandeRégion favorisant unepolitique des <strong>PME</strong>concertéeLe CICM salue <strong>les</strong> efforts faits enmatière de coopération interrégionaledepuis le 1 er Sommet tenuà Mondorf-<strong>les</strong>-Bains en septembre1995. La coopération politiqueest dynamique et constitue unevaleur ajoutée pour tous <strong>les</strong> acteursimpliqués. Par ailleurs, ilsalue expressément la nouvellearchitecture de la coopérationinstitutionnelle dans la GrandeRégion, telle que confirmée parle Sommet de la Grande Régionen 2005, entre autres le rapprochementdes instances chargéesde la coopération transfrontalière(« Commission Régionale Saar-Lor-Lux-Trèves/Palatinat occidental» et « Sommet de la GrandeRégion »).Mentionnons que laconférence <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong> dans laGrande Région, organisée par leCESGR sous le haut-patronagedu ministre luxembourgeois desClasses moyennes en avril 2009sous la devise Quel est l’avenir despetites et moyennes entreprisesdans la Grande Région? a pu définirdes accents importants. Lefait que <strong>les</strong> ministres, secrétairesd’Etat et délégués politiques desExécutifs de toutes <strong>les</strong> composantesde la Grande Région sesoient penchés <strong>sur</strong> <strong>les</strong> besoinsdes <strong>PME</strong> et aient discuté de me<strong>sur</strong>escommunes ciblées montreque des rencontres sectoriel<strong>les</strong>régulières des ministres en chargede l’économie et des <strong>PME</strong> dans laGrande Région permettront demettre en œuvre une politiqueconcertée des <strong>PME</strong>.Le CICM se prononcesystématiquement pour la pérennisationd’un tel « Sommet<strong>PME</strong> » réunissant régulièrementtous <strong>les</strong> 18 mois <strong>les</strong> ministres compétentspour suivre la mise enœuvre d’une politique des <strong>PME</strong>commune dans des secteurs définisau préalable.Mentionnons pour finirque la continuité dans le cadre de lapolitique interrégionale et notammentdans sa mise en oeuvre auraune importance primordiale dès lorsqu’il s’agira de renforcer l’identité dela Grande Région auprès des populationset de tous <strong>les</strong> acteurs impliqués.La mise en place d’un secrétariatcommun institutionnalisé dans lecadre de la « Maison de la GrandeRégion » à Luxembourg serait unpas important vers la consolidationde la coopération politique. Le CICMa appuyé la proposition de la présidenceluxembourgeoise visantà institutionnaliser et à alléger <strong>les</strong>structures organisationnel<strong>les</strong> dans laGrande Région en créant une structureautonome qui pourrait prendrela forme d’un Groupement Européende Coopération Territoriale (GECT)doté de la personnalité juridique,avec un propre secrétariat et unpropre budget.novembre / décembre 44


Le CICM salue l’initiative de la présidencesarroise de mettre en place une Task Force venantcompléter <strong>les</strong> services de conseil existants auxquelspeuvent s’adresser <strong>les</strong> employeurs et <strong>les</strong> travailleursfrontaliers. Cette nouvelle structure aura pourobjectif de mettre au point des solutions politiqueset juridiques aux problèmes posés par <strong>les</strong> différentssystèmes juridiques<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Le CICM salue l’initiativetrès prometteuse de la présidencesarroise de mettre en place uneTask Force venant compléter<strong>les</strong> services de conseil existantsauxquels peuvent s’adresser <strong>les</strong>employeurs et <strong>les</strong> travailleurs frontaliers.Cette nouvelle structureaura pour objectif de mettre aupoint des solutions politiques etjuridiques aux problèmes poséspar <strong>les</strong> différents systèmes juridiques.Comme l’a formulé leCESGR dans une recommandationpubliée il y a peu de temps, onpourrait ainsi lever <strong>les</strong> obstac<strong>les</strong>existants, expliquer et simplifier<strong>les</strong> procédures complexes misesau point pour <strong>les</strong> activités transfrontalières.Marc GrossSecrétaire GénéralConseil interrégional desChambres des MétiersSaar-Lor-Luxcontact@cicm-irh.euwww.artisanat-gr.euwww.handwerk-gr.eunovembre / décembre 45


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>L’entreprise familiale,un modèle de stabilité ?Les entreprises familia<strong>les</strong> constituent la colonne vertébrale de l’économie de la Grande Région.El<strong>les</strong> se caractérisent essentiellement par un contrôle effectif de la propriété et du managementpar une famille qui a l’intention de la transmettre à la génération suivante. Représentant prèsde 70 % des entreprises, majoritairement petites et moyennes, el<strong>les</strong> contribuent largement àla stabilité économique et sociale de la région.Le modèle familial s’inscrit nettementdans une stratégie de croissanceà long terme et ne recherchepas la rentabilité à tout prix. Cemodèle a donc parfois été décriépour son manque de compétitivité.Pourtant, si <strong>les</strong> entreprises familia<strong>les</strong>ne sont pas épargnées par lacrise, le modèle qu’el<strong>les</strong> incarnentsemble aujourd’hui attirer la faveurdes acteurs économiques.Quel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong>particularités desentreprises familia<strong>les</strong>et comment sont-el<strong>les</strong>impactées par la crise ?La famille actionnaire et <strong>les</strong>priorités d’entrepriseL’entreprise familiale est sansdoute une des formes <strong>les</strong> pluscomplexes d’organisation. Au-delàdes questions liées au managementet à l’actionnariat, elle doitintégrer une troisième dimension,celle de la famille, garante desvaleurs. La divergence d’intérêtsentre stabilité et rentabilité desacteurs qui composent l’entrepriseen font toute sa spécificité, ce quiconstitue parfois une force, lorsquel’entreprise s’enrichit de points devue différents, sources de créativité,mais aussi une faib<strong>les</strong>se, lorsqueces divergences entraînent destensions ou des blocages. Une tellecomplexité de l’environnementdemande des règ<strong>les</strong> très précisesen matière de gestion et decontrôle et donc une gouvernanceplus organisée.Pourtant, dans une entreprisefamiliale, le contrôle estsouvent entre <strong>les</strong> mains d'une oude quelques personnes. Cette centralisationdes pouvoirs entraîneun désintérêt à la gouvernanced’entreprise, considérée comme« un processus supplémentaire,non indispensable ». Cependant,dans un environnement devenu deplus en plus complexe, où le besoinde transparence se fait pressant, lagouvernance d’entreprise devientun impératif. Pour <strong>les</strong> entreprisesfamilia<strong>les</strong>, la gouvernance familialedoit prendre le pas <strong>sur</strong> la gouvernanced’entreprise classique.Une meilleure gouvernancefamiliale peut d’abord setraduire par la mise en place d’unecharte familiale. Cette dernière estdestinée à garantir la pérennitéde l’entreprise et du patrimoinede ses actionnaires en fixant desrèg<strong>les</strong> claires et <strong>sur</strong>tout équitab<strong>les</strong>.Le conseil de famille vise pour sapart à s’as<strong>sur</strong>er que <strong>les</strong> intérêtsde la famille sont respectés par leconseil d’administration. Encoretrop peu adoptés par <strong>les</strong> entreprisesfamilia<strong>les</strong>, la charte familialeet le conseil de famille peuventsouvent prévenir <strong>les</strong> décisionset situations potentiellementconflictuel<strong>les</strong> au sein même dela famille.Dans la période actuelle,sans déroger à la vision à longterme qui <strong>les</strong> caractérise, <strong>les</strong> entreprisesfamilia<strong>les</strong> ont besoind’une stratégie claire et de lignesdirectrices fortes. La préventionou la gestion des conflits ainsique la gouvernance familiale deviennentalors des facteurs-clésde succès. ...novembre / décembre 46


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Stratégie de croissanceaprès-crise pour <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Les petites et moyennes entreprises (<strong>PME</strong>) ont un poids considérable dans l’économie luxembourgeoise.En effet, non seulement el<strong>les</strong> génèrent de nombreux emplois, mais el<strong>les</strong> contribuent égalementde façon significative à la croissance économique du pays. Au Luxembourg, <strong>les</strong> <strong>PME</strong> sontmajoritairement de petite taille (97 % d’entre el<strong>les</strong> ont un effectif inférieur à 50 salariés (1) ).Contrairement aux plus grandesstructures, qui profitent d’uneattribution des rô<strong>les</strong> et responsabilitésà une équipe dirigeanteplus large et s’appuient <strong>sur</strong> descollaborateurs aux compétencesspécialisées, <strong>les</strong> dirigeants de <strong>PME</strong>regroupent responsabilités et capacitéde décision. Cette situationparticulière est alors susceptibled’empêcher le dirigeant de conserverune vision à long terme del’entreprise et de se concentrer <strong>sur</strong>le développement du marché oudes produits et services fournispar son entreprise. De plus, <strong>les</strong><strong>PME</strong> qui sont gérées aux limitesde leurs capacités financièressont très exposées au risque defaillite depuis le ralentissementéconomique, qui a débuté à lafin de l’année dernière.Cette situation périlleusea non seulement conduit <strong>les</strong> <strong>PME</strong>à privilégier le court terme autravers d’efforts accrus, afin dedégager des liquidités, mais ellea également provoqué une forteremise en question stratégique,axée <strong>sur</strong> la refonte de leur modèled’entreprise, le maintien oula création d’avantages compétitifset la recherche d’opportunitésde partenariat pour garantir leur<strong>sur</strong>vie à moyen terme.Des initiatives de réduction des coûtsd’exploitation doivent être menées, sans toutefoisdénaturer la substance ou l’avantagecompétitif de l’entrepriseDéfis-clés en périodede criseDans ce contexte, <strong>les</strong> entrepreneursdoivent privilégier des actions forteset <strong>sur</strong> me<strong>sur</strong>e pour as<strong>sur</strong>er lapérennité de leur entreprise. Ainsi,des initiatives de réduction descoûts d’exploitation doivent êtremenées, sans toutefois dénaturerla substance ou l’avantage compétitifde l’entreprise. De plus, laflexibilité que possède une <strong>PME</strong>par sa taille réduite doit lui permettrede capitaliser plus rapidement<strong>sur</strong> des changementsopérationnels menés au seinmême de l’entreprise, commedans la chaîne d’approvisionnementet de distribution desproduits et/ou services fournis.Cette remise en question de leurchaîne de valeur peut s’intégrerà celle de leurs clients, au traversd’une adaptation de leur offre deservices <strong>sur</strong> des besoins critiquespour leur clientèle.Cette réactivité permetaussi un ajustement commercialrapide de l’entreprise à la redistributiondes parts de marchésen cours depuis le début d’année.Ainsi, il s’agit de protégerle chiffre d’affaires en portantune attention particulière auxclients profitab<strong>les</strong> et en maîtrisantle taux d’érosion des clientsà fort potentiel. Dans cette optique<strong>les</strong> <strong>PME</strong> ont un avantage<strong>sur</strong> <strong>les</strong> grandes entreprises grâceaux rapports privilégiés qu’el<strong>les</strong>entretiennent avec leurs clients(proximité, base clients moinslarge, relations commercia<strong>les</strong>plus exclusives) qui permet demieux apprécier l’efficacité enbout de chaîne de valeur deschangements opérés au sein deleur organisation.Par ailleurs, <strong>les</strong> efforts <strong>sur</strong>la recherche et l’innovation doiventêtre maintenus afin de créer <strong>les</strong>conditions d’une différenciationréussie <strong>sur</strong> un marché concurrentiel,mais également d’exploiterdes niches moins soumises auxfluctuations économiques. Alternativement,certaines <strong>PME</strong>envisagent aussi des alliancesavec des sociétés concurrentespour acquérir des technologiesou savoir-faire.Ces changements quiportent <strong>sur</strong> le long terme nécessitentnon seulement une situationfinancière saine, mais aussi unaccès à des compétences particulières,afin de pérenniser le nouveaumodèle d’entreprise. L’accès àun personnel qualifié est souventune décision difficile à prendrepour une <strong>PME</strong> au regard du coûtadditionnel que cette embauchereprésente. Comme le démontreune étude réalisée par le cabinetErnst & Young Mittelstandsbarometer<strong>sur</strong> l’Allemagne, la Suisse etl’Autriche, la criticité des compétences-clésest souvent négligéeet le retard de l’embauche ou lelicenciement en temps de crisepeut conduire à la non-concréti- ...(1) Source : Statec – Répertoire des entreprises – février 2009.novembre / décembre 49


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Les efforts <strong>sur</strong> la recherche et l’innovationdoivent être maintenus afin de créer <strong>les</strong> conditionsd’une différenciation réussie <strong>sur</strong> un marchéconcurrentiel, mais également d’exploiter des nichesmoins soumises aux fluctuations économiquessation ou la perte de l’avantagecompétitif, mettant l’entrepriseen difficulté certaine.Opportunités après-criseCertaines actions doivent êtreentreprises par la direction des<strong>PME</strong> afin de préparer la repriseannoncée. Ainsi, la proximité avecleurs clients doit être accrue, toutcomme le niveau de service offert,afin de fidéliser <strong>les</strong> clients à moyenterme. En complément, une analysepoussée de la segmentationdu portefeuille clients et la miseen œuvre d’actions commercia<strong>les</strong>ciblées peuvent engendrer des résultatsdirects <strong>sur</strong> la rentabilitéde l’entreprise, permettant ainsides possibilités d’expansion <strong>sur</strong>de nouveaux marchés. En termesde développement commercial,l’accélération de la mise <strong>sur</strong> lemarché de nouveaux produitset services accroît la capture departs de marché délaissées par <strong>les</strong>entreprises ayant fait faillite.ConclusionLes <strong>PME</strong> représentent la colonnevertébrale du tissu économiqueluxembourgeois et de la GrandeRégion. Ces dernières occupent souventavec succès une niche <strong>sur</strong> lemarché, ou se différencient par leproduit et/ou le service offert. Cettecapacité repose <strong>sur</strong> un bien ou unecompétence spécifique souventdérivée de l’innovation, ainsi que<strong>sur</strong> la proximité de leurs clients.Pendant une période de crise, il estimportant que <strong>les</strong> <strong>PME</strong> conserventcet avantage concurrentiel en neréduisant pas <strong>les</strong> coûts de manièrenon ciblée et sans rogner <strong>sur</strong> leursavoir-faire.Si l’avantage concurrentield’une entreprise est maîtrisé, ilpeut alors même croître en tempsde crise, par le biais d’une loyautéaccrue des clients existants, l’acquisitionde parts de marché devenuesdisponib<strong>les</strong> et le respect desfondamentaux liés à une gestiondes liquidités pouvant permettrede saisir des opportunités dedéveloppement de l’entreprise àtravers l’intégration d’activitésnouvel<strong>les</strong>, ou des opérations defusions/acquisitions. (1) Source : Statec – Répertoire desentreprises – février 2009.Pascal DeisgesPartnerpascal.deisges@lu.ey.comJean-Pierre FaberSenior Managerjean-pierre.faber@lu.ey.comErnst & Young Luxembourgnovembre / décembre 50


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Luxinnovation au servicedes <strong>PME</strong>Les petites et moyennes entreprises (<strong>PME</strong>) jouent un rôle primordial en tant que créateurs d’emploi etacteurs-clés du développement économique. Pour tirer profit de la globalisation et de l’accélération duchangement technologique, le dynamisme entrepreneurial est indispensable. La capacité à exploiterle potentiel de recherche et d’innovation est donc un enjeu majeur pour le développement des <strong>PME</strong>.Les <strong>PME</strong> sont un public cible trèsimportant pour Luxinnovation,l’Agence nationale pour la promotionde l’innovation et de larecherche. En effet, <strong>sur</strong> <strong>les</strong> 300organismes (<strong>PME</strong>, grandes entreprises,centres de recherche publicset privés, créateurs d'entreprises etparticuliers porteurs de projets innovants)accompagnés annuellement,60 % sont des <strong>PME</strong>.Aussi, afin de stimuler lepotentiel d’innovation des <strong>PME</strong>,Luxinnovation offre des servicesgratuits personnalisés qui s’appuient<strong>sur</strong> des actions d’information,de sensibilisation, de mise enrelation et de conseil. Ces servicesse traduisent par : le développement de synergiesentre <strong>les</strong> <strong>PME</strong>, <strong>les</strong> grandesentreprises, <strong>les</strong> centres de rechercheet <strong>les</strong> partenaires institutionnelset financiers ; la diffusion d’offres et de demandesde technologies ciblées ; la recherche de partenariatstechniques ; la mise en œuvre de diagnosticd’innovation afin d’évaluer lepotentiel innovant d’une entreprise; l’aide au montage de dossiersde projets de RDI (recherchedéveloppement-innovation) envue d’obtenir des financementsnationaux ou européens.Une des actions cibléesde Luxinnovation en faveur des<strong>PME</strong>, est l’assistance au montage deprojets de recherche collaborativeavec des financements européens.En effet, au niveau des financementseuropéens en matière derecherche- développement (R&D),Luxinnovation est, en tant quenovembre / décembre 52Point de Contact National pourle 7 e Programme Cadre pour laRecherche et le Développement(FP7), l’interlocuteur privilégié desentreprises au Luxembourg.Les programmeseuropéens de R&D à laportée des <strong>PME</strong>Avec un budget de plus de 50 milliardsEUR, le FP7 constitue le principaloutil de cofinancement de laCommission européenne destiné àsoutenir <strong>les</strong> activités de R&D. Sur lapériode 2007-2013, il a pour objectifde renforcer la compétitivité et ledynamisme de l’Union européenneen encourageant la coopérationentre <strong>les</strong> acteurs européens de larecherche.Plus de 6 milliards EURsont réservés aux <strong>PME</strong> avec untaux de cofinancement pouvantatteindre 75 % pour <strong>les</strong> activitésde R&D. Une <strong>PME</strong>, pour répondreà la définition européenne, doitemployer moins de 250 personnes,réaliser moins de 50 millionsEUR de chiffre d’affaires annuelet moins de 25 % de son capitaldoit être détenu par une grandeentreprise.Les programmes Coopérationet Capacités du FP7Le FP7 propose des me<strong>sur</strong>es desoutien ciblées aux <strong>PME</strong> au traversdu programme Coopération et duprogramme Capacités. Entrer dansune telle démarche de recherche collaborativepermet d’augmenter <strong>les</strong>capacités d’innovation d’une <strong>PME</strong>,d’internationaliser ses activités etd’externaliser sa R&D auprès desmeilleurs chercheurs européens.Le programme Coopérationvise à soutenir la mise en placede projets transnationaux de R&Ddans 10 thématiques-clés et ainsirépondre à des sujets de rechercheprédéfinis par la Commission.Quant au programme Capacités,il permet de monter des projets<strong>sur</strong> des sujets de recherche nonprédéfinis, de renforcer <strong>les</strong> capacitésd’innovation et de recherche des<strong>PME</strong> ou groupements de <strong>PME</strong> afinde trouver des solutions technologiquesspécifiques.3 e appel à propositionsdu programme Capacitésconcernant <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Dans le cadre du programme Capacités,un 3 e appel à propositionsconcernant <strong>les</strong> <strong>PME</strong> a été publiéle 30 juillet 2009 et reste ouvertjusqu’au 3 décembre 2009. Avecun budget de 136,84 millions EUR,il vise à soutenir des petits groupesde <strong>PME</strong> innovantes pour le lancementde projets de recherche.Dans ce contexte, Luxinnovationoriente <strong>les</strong> <strong>PME</strong> vers le dispositifde financement le plus adapté parrapport à leur projet et <strong>les</strong> aidedans la recherche de partenairesadéquats en Europe.Le réseau européenTransCoSMEDans le cadre de cet appel à propositions,Luxinnovation proposeaux <strong>PME</strong> de découvrir un outil derecherche de partenaires développédans le cadre du réseau européenTransCoSME. Cet instrument regroupe<strong>les</strong> points de contactsnationaux <strong>PME</strong> du FP7 et est accessiblevia un portail Internet :www.ncp-sme.net. Il permet derechercher de futurs partenaires(coordinateur ou membre d’unconsortium), de diffuser <strong>les</strong> compétencesd’une <strong>PME</strong> et pouvoir ainsiêtre identifié comme partenairepotentiel en Europe.L’aide nationaleFIT4EUROPE-FP7Afin de stimuler la participationdes entreprises luxembourgeoisesaux programmes européens, et enparticulier <strong>les</strong> <strong>PME</strong>, le ministère del’Economie et du Commerce extérieuraccorde une aide financière aumontage d’une proposition FP7.Mise en œuvre par Luxinnovation,l’aide FIT4EUROPE-FP7 apour but de soutenir <strong>les</strong> entreprisesen leur octroyant une sommeforfaitaire variable permettant decouvrir l’entièreté ou une partiedes frais liés au montage du projet(par exemple : des rencontres departenaires et des frais de consultanceextérieure). Pour plus d’informations <strong>sur</strong><strong>les</strong> me<strong>sur</strong>es FP7 pour <strong>les</strong> <strong>PME</strong>ou <strong>sur</strong> l’outil de recherche departenaires, contactez :Eric JacqueyProgrammes de financementnationaux et européensLUXINNOVATION GIEAgence nationale pour lapromotion de l’innovationet de la recherche7, rue Alcide de GasperiL-1615 LuxembourgTél : (352) 43 62 63-1Fax : (352) 43 81 20eric.jacquey@luxinnovation.luwww.luxinnovation.luwww.innovation.public.lu


Les cahiers transfrontaliers d’EURESLuxembourg n°3/2009édito /Ce numéro des Cahiers transfrontaliers entenddonner un aperçu des dispositifs existants dansla Grande Région en matière d’anticipationdes besoins au niveau de l’emploi et desqualifications. Il s’inscrit dans le cadre du projet« OPTI-MATCH », réalisé par l’ObservatoireInterrégional du Marché de l’Emploi et cofinancépar le programme Interreg IV A Grande Région.Ce projet s’attache à étudier le fonctionnementdu marché du travail transfrontalier.L’anticipation des besoins en emplois et enqualifications est particulièrement importantedans le contexte actuel de crise économiquecaractérisé par l’accélération du taux de chômageet des besoins de reconversion professionnelleaccrus. L’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> évolutions desmétiers et de l’économie constitue une aide àla décision pour des responsab<strong>les</strong> politiqueset économiques. Elle permet notammentd’adapter l’offre de formation et l’orientationprofessionnelle.L’imbrication des marchés du travail au sein dela Grande Région (Lorraine, Grand-Duché deLuxembourg, Sarre, Rhénanie-Palatinat, Provincede Luxembourg, Communauté Germanophonede Belgique), caractérisés notamment par ungrand nombre de travailleurs transfrontaliers,fait que la problématique de l’adéquationentre qualifications et emplois prend d’embléeune dimension interrégionale. Les démarchesd’anticipation des emplois-qualifications sontrares à ce niveau. El<strong>les</strong> pourraient pourtantconstituer un moyen d’accroître la transparenceet la mobilité <strong>sur</strong> le marché de travail de laGrande Région.Adrien THOMASCRD EURES LuxembourgREPREM - CEPS/INSTEADCe numéro est le fruit d'une collaborationEURES - Interreg IV A Grande Région dans lecadre du projet OPTI-MATCHL’anticipation des besoins emplois-qualificationsdans la Grande RégionAnticiper <strong>les</strong> besoinsde compétencesLes travaux d’anticipation emplois-qualifications construisentune prospective ou une prévision de l’emploi (créationsd’emplois, départs en retraite) pour en déduire des besoinsde formation et de qualification. Le but est de contribuer àla mise en place d’un équilibre entre l’offre et la demanded'emplois et de qualifications, en fournissant des données <strong>sur</strong><strong>les</strong> évolutions à l’oeuvre.Les théories économiques et sociologiques du « matching »considèrent le marché du travail comme un espace danslequel <strong>les</strong> salariés et <strong>les</strong> employeurs sont continuellement à larecherche d’emplois acceptab<strong>les</strong> et de salariés suffisammentqualifiés (Sørensen 1981, Coleman 1991). Dans le processus dumatching, la formation ou la qualification des demandeursd’emploi joue un rôle important étant donné que le faitd’embaucher des salariés suffisamment qualifiés permet auxemployeurs d’économiser des frais de formation et de réaliserdes gains de productivité.S’il est possible d’optimiser le processus du matching et d’allervers une augmentation de la transparence <strong>sur</strong> <strong>les</strong> évolutionsdu marché du travail, il serait cependant illusoire de penserpouvoir arriver à un état d’adéquation parfaite entre l’offre et laWalloniedemandedemaind’oeuvre,notammentparce que « <strong>les</strong>pratiquesderecrutementdes entreprisesévoluent,enparticulierau contact del’évolutiondesflux de formation. »(Commissariat généraldu Plan 1996).LuxembourgLorraineRhénanie-PalatinatSarreLes difficultés de recrutement que des entreprises éprouventpour pourvoir certains postes peuvent aussi être influencéespar des facteurs tels que la localisation de l’entreprise, laréputation de la profession ou de l’entreprise, ou encore<strong>les</strong> salaires et la nature du contrat de travail proposés(Observatoire régional de l’emploi, de la formation et desqualifications 2005).novembre / décembre 53


Les cahiers transfrontaliers d’EURES LuxembourgLe marché de l’emploi dans la Grande RégionUne spécificité saillante du marché du travail dans la GrandeRégion est le grand nombre de travailleurs frontaliers. Dansla Grande Région, 205.000 personnes ont en effet passé,en 2008, une frontière tous <strong>les</strong> jours pour se rendre deleur domicile à leur lieu de travail dans une région voisine(Cellule EURES de l’ADEM). Les disparités régiona<strong>les</strong> en termesde dynamisme économique alimentent la mobilité destravailleurs. L’héritage de la désindustrialisation, de la crisede la sidérurgie et de la fin de l’extraction minière continue àmarquer la Grande Région.Principalement le Grand-Duché de Luxembourg, mais aussila Sarre, attirent un nombre important de travailleurs venantd’autres régions, tandis que la Lorraine, la Rhénanie-Palatinatet la Wallonie comptent un grand nombre de personnes allanttravailler à l’extérieur de leur territoire d’habitation, parfoisau-delà des frontières nationa<strong>les</strong>. Ainsi, au Luxembourg, deuxtiers des emplois nouvellement créés au cours des dernièresannées ont été occupés par des frontaliers. Le nombre totald’emplois salariés a été de 328.776 salariés en mars 2008 selonle STATEC, dont 143.716 (43,7 %) ont été des frontaliers (21,9 %venant de France, 11,3 % de Belgique et 10,5 % d’Allemagne).Le taux de chômage moyen a été de 7,6 % dans la GrandeRégion en 2007 selon l'Observatoire Interrégional dumarché de l'emploi. Le fait que, malgré ce taux de chômageimportant, des emplois ne sont pas pourvus dans la GrandeRégion faute de travailleurs suffisamment qualifiés est le plussouvent attribué à des problèmes de niveau de qualification.Alors que <strong>les</strong> suppressions de postes faiblement qualifiéssont de plus en plus nombreuses, des emplois destinés à destravailleurs très qualifiés et spécialisés ne sont pas pourvus.Selon l’Observatoire interrégional du marché de l’emploi, unmanque croissant de travailleurs qualifiés se dessine dans<strong>les</strong> secteurs techniques et scientifiques et dans <strong>les</strong> brancheséconomiques axées <strong>sur</strong> <strong>les</strong> technologies, par exemple parmi<strong>les</strong> ingénieurs, dans le secteur informatique ou encore dans<strong>les</strong> transports et télécommunications.La pénurie de salariés qualifiés entraîne déjà aujourd’hui desphénomènes de concurrence pour <strong>les</strong> attirer. Dans la périoderécente, le Luxembourg a, par exemple, attiré une maind’œuvrejeune et qualifiée de ses régions voisines. Cel<strong>les</strong>-ciont alors commencé à éprouver des difficultés de recrutement,tandis que le chômage intérieur des résidents moins forméset plus exigeants en matière de salaires (Brosius 2005) risquede devenir un facteur de tension au Grand-Duché.Grand-Duché de LuxembourgLes enquêtes « Les qualifications de demain »La Fedil (Business Federation Luxembourg), qui représente desentreprises des secteurs de l’industrie, de la construction etdes services aux entreprises, mène depuis 1997 des enquêtesdans le secteur industriel et dans le secteur des technologiesde l’information et de la communication. Ces enquêtes,publiées sous le titre « Les qualifications de demain »,relèvent, <strong>sur</strong> un horizon de deux ans, <strong>les</strong> besoins de maind’œuvredes entreprises et leurs niveaux de qualification(remplacements et nouvel<strong>les</strong> créations de postes). El<strong>les</strong>sont menées en coopération avec notamment le Ministèrede l’Education nationale et de la Formation professionnelleet avec le soutien d’EURES. Les enquêtes sont organiséeschaque années et alternent entre des enquêtes portant <strong>sur</strong> <strong>les</strong>ecteur industriel et des enquêtes portant <strong>sur</strong> le secteur destechnologies de l’information et de la communication. Lesobjectifs de ces études sont d’offrir une guidance aux parentset aux jeunes dans leurs choix de formations, ainsi qu’auxautorités publiques et aux professionnels de la formationafin de promouvoir une adéquation entre <strong>les</strong> besoins desentreprises et <strong>les</strong> formations offertes.L’enquête n’entend pas se baser <strong>sur</strong> un échantillon représentatif,mais prend en compte <strong>les</strong> seu<strong>les</strong> réponses envoyées par <strong>les</strong>entreprises. Notons cependant que le taux de couverture del’enquête est élévé : 58,6% de l’emploi du secteur industriel en2008. Le questionnaire est envoyé aux entreprises via courrierélectronique, suivi éventuellement d’un appel téléphoniquede relance de la part des responsab<strong>les</strong> de l’enquête. Desquestions sont posées aux entreprises concernant leurintention d’embaucher ou de remplacer des salariés dans <strong>les</strong>deux ans à venir et <strong>sur</strong> <strong>les</strong> qualifications et compétences dontils ont besoin. Le choix des professions soumis aux entreprisesest basé, en ce qui concerne l’enquête dans le domaine destechnologies de l’information et de la communication, <strong>sur</strong>novembre / décembre 54


Les cahiers transfrontaliers d’EURES Luxembourgdes nomenclatures et des référentiels des « emplois-métiers »de l’informatique et des télécommunications, et, en ce quiconcerne l’enquête dans le secteur industriel, <strong>sur</strong> des listes dequalifications, définies en collaboration avec <strong>les</strong> experts desdifférents secteurs.La dernière enquête en date consacrée à l’industrie, qui a étémenée en 2008-2009, couvre 136 entreprises. Les entreprisesayant participé à l’enquête prévoient 894 embauches dans <strong>les</strong>deux années à venir, principalement dans <strong>les</strong> qualificationstechniques et <strong>les</strong> professions de la production. La proportionde nouvel<strong>les</strong> créations d’emplois (en opposition avec leremplacement de départs en retraite) s’élève à 42,6 % du totaldes prévisions. Les exigences de formation des entreprisessont relativement élevées (généralement au moins le CATP).Les enquêtes ont conduit à des réalisations concrètes. A la suitede la détection d’un besoin d’agents de fabrication, des cyc<strong>les</strong>de formation destinés à des demandeurs d’emploi ont ainsiété organisés. Des formations spécialisées en informatiqueont également été mises en place dans des éco<strong>les</strong>.Un projet d’enquête de la Chambre des métiersLa Chambre des métiers mène en octobre-novembre 2009 uneenquête <strong>sur</strong> <strong>les</strong> besoins en termes d’emplois-qualificationsdes entreprises du secteur de l’artisanat. La Chambre desMétiers représente environ 5.000 entreprises artisana<strong>les</strong>occupant environ 70.000 salariés (ce qui représente enmoyenne 14 salariés par entreprise).L’enquête vise à dégager <strong>les</strong> tendances à l’horizon 2010 entermes de création de nouveaux postes et de remplacementsde départs en retraite ou de démissions, en différenciant enfonction des groupes de métier et par branches d’activité.Les fonctions pour <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> des prévisions seront établiesconcerneront aussi bien <strong>les</strong> métiers de la productiontechnique, que <strong>les</strong> fonctions administratives.Province de LuxembourgLe plan d’action « métiers en pénurie »Le service public de l’emploi en Belgique, le FOREM, a mis enplace, sous le nom de « Job <strong>Focus</strong> », un plan d’actions pourdétecter, en collaboration ave <strong>les</strong> secteurs concernés, <strong>les</strong>métiers en manque de main-d’œuvre, afin d’informer etd’orienter <strong>les</strong> demandeurs d’emploi.Considérant que l’écart entre <strong>les</strong> compétences disponib<strong>les</strong> et<strong>les</strong> compétences recherchées est responsable des difficultésde recrutement dans certains secteurs, le FOREM établitune liste des compétences et qualifications demandéespour <strong>les</strong> métiers en pénurie. Une fois l’analyse établie, <strong>les</strong>ervice public de l’emploi engage des plans d’actions quicomportent la promotion des métiers, l’aide à l’insertion,la formation de demandeurs d’emploi et/ou de travailleurs,l’accompagnement des entreprises ou encore la mise enavant des offres d’emploi diffici<strong>les</strong> à pourvoir.Les demandeurs d’emploi intéressés par l’un ou l’autre métieren pénurie sont invités à participer à un screening, sousforme de test écrit permettant de situer leurs compétencespar rapport au métier. Concrètement, il s’agit de déterminers’ils disposent ou non des compétences nécessaires pourrépondre à une offre d’emploi dans le secteur en pénurie qui<strong>les</strong> intéresse. A la suite de ce test, le FOREM peut soit leurproposer une offre d’emploi correspondant à leur profil,soit <strong>les</strong> orienter vers une filière de formation qui doit leurpermettre d’acquérir <strong>les</strong> compétences manquantes.Rhénanie-Palatinat et SarreLes enquêtes de l’Institut pour la recherche <strong>sur</strong> le marché dutravail et <strong>les</strong> métiersDepuis 1989, l’Institut pour la recherche <strong>sur</strong> le marché du travailet <strong>les</strong> métiers (Institut für Arbeitsmarkt- und Berufsforschung)effectue une veille <strong>sur</strong> l’évolution de l’offre d’emplois dans<strong>les</strong> différents secteurs de l’économie allemande, en relevantle nombre de postes vacants et en <strong>les</strong> différenciant enfonction des métiers, des demandes de qualification etd’autres caractéristiques. L’enquête <strong>sur</strong> <strong>les</strong> postes vacantsest menée auprès d’un panel représentatif d’entreprises etnovembre / décembre 55


Les cahiers transfrontaliers d’EURES Luxembourgd’administrations. L’Institutdonne aussi des indications<strong>sur</strong> <strong>les</strong> régions connaissantle plus grand nombre depostes vacants et analyse <strong>les</strong>corrélations entre l’évolutiondu nombre d’actifs et <strong>les</strong>postes vacants. Fin 2008, lenombre de postes vacantsétait particulièrement élevéen Hesse et en Bavière (letaux de postes vacants s’yélève respectivement à 3,2 %et 2,9% du nombre d’actifs).Pour la Rhénanie-Palatinatet la Sarre, le taux de postesvacants s’élevait à 2 %.L’Institut pour la recherche <strong>sur</strong> le marché du travail et <strong>les</strong>métiers fait également effectuer une enquête annuelleentre juin et octobre auprès des entreprises, qui comportenotamment une partie <strong>sur</strong> l’anticipation de créationsd’emplois. L’enquête est menée par entretiens auprèsd’un panel représentatif des entreprises en Allemagne. Lequestionnaire de 24 pages porte notamment <strong>sur</strong> la structurede l’emploi de l’entreprise, <strong>les</strong> perspectives d’embauche etl’anticipation des évolutions futures. Un certain nombre deLänder allemands (dont la Rhénanie-Palatinat) financent uneévaluation spécifique de la situation et des anticipations desentreprises de leur région.Le marché du travail en Rhénanie-Palatinat-Sarre à l’horizon2025Sur commande de la direction régionale Rhénanie-Palatinat-Sarre de l’agence publique allemande pour l’emploi, la Sociétépour l’étude des structures économiques (Gesellschaft fürwirtschaftliche Strukturforschung, basée à Osnabrück) aconduit en 2007 une projection en ce qui concerne le marchédu travail à l’horizon 2005-2025 en Rhénanie-Palatinat et enSarre (Distelkamp 2007).L’étude prévoit pour <strong>les</strong> vingt ans à venir une croissancemodérée de l’emploi en Sarre. En Rhénanie-Palatinat, leniveau d’emploi restera stable à long terme. Dans <strong>les</strong> deuxLänder, un recul du nombre d’emplois est anticipé pour la finde la période de projection pour des raisons démographiques.En Rhénanie-Palatinat, <strong>les</strong> différences entre sous-régionsvont continuer à persister. Dans la période considérée,l’emploi devrait augmenter à Trèves et dans le Mittelrhein-Westerwald, tandis qu’il devrait rester stable dans leRheinpfalz et diminuer légèrement à Rheinhessen-Nahe,ainsi que dans la Westpfalz.Lorraine« Métiers en tension »Le service public français de l’emploi, Pôle emploi, publie deslistes de « métiers en tension » en établissant pour certainsmétiers des comparaisons entre le nombre de demandeursd’emploi et le nombre d’offre d’emploi. Ces listes sontétablies par bassin d’emploi. Un bassin d’emploi est unespace géographique où la majeure partie de la populationhabite et travaille à la fois. Autrement dit, la majorité deshabitants ne sort pas de ce périmètre pour se rendre <strong>sur</strong> sonlieu de travail. Pôle emploi publie ainsi des listes des « métiersen tension » pour <strong>les</strong> seize bassins d’emploi que compte laLorraine. Les principaux métiers en tension en Lorraine en2008 ont concerné <strong>les</strong> métiers de l’animation socioculturelle,du bâtiment, de l’hôtellerie-restauration et <strong>les</strong> transports.Enquête « Besoins de Main-d’œuvre »L’enquête « Besoins de Main d’œuvre » (BMO) est menée parPôle emploi, en collaboration avec le Centre de recherchepour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc).L’enquête vise à recenser <strong>les</strong> projets et difficultés derecrutement des employeurs par métiers et secteurs d’activité.La huitième édition de l’enquête « BMO 2009 » a été réalisée enoctobre-novembre 2008 auprès des 1.554.350 établissementscouverts par Pôle emploi. L’enquête produit des résultats pourchacun des 379 bassinsd’emploi en France.L’enquête recense <strong>les</strong>projets d’embauchede façon globale. Elledifférencie aussi enfonction des secteurs.Le fait saillant del’enquête 2009 estune chute de près de24 % des intentionsd’embauche. Lessecteurs <strong>les</strong> moinsaffectés par cette baissesont le secteur médicosocial,l’hôtellerierestaurationet<strong>les</strong> services à la personne. En 2009, 43 % des projets derecrutement ont été jugés problématiques (en 2008, laproportion des projets assortis de difficultés prévisib<strong>les</strong>à recruter s’établissait encore à 51 %). Les difficultés derecrutement concernent particulièrement le secteur de laconstruction, <strong>les</strong> activités industriel<strong>les</strong>, l’action sanitaire etsociale, ainsi que <strong>les</strong> services aux particuliers et aux entreprises(prestations d’études techniques, services opérationnels).novembre / décembre 56


Les cahiers transfrontaliers d’EURES LuxembourgAu niveau interrégionalL’Observatoire Interrégional de l’EmploiL’Observatoire Interrégional de l’Emploi (OIE) est un réseau desprincipaux acteurs du marché de l’emploi et des institutionscompétentes en matière d’emploi, de qualification et deformation dans la Grande Région. La création de l’Observatoirea été décidée <strong>sur</strong> proposition du Comité économique et socialde la Grande Région en 1998. La mission de l’Observatoire estde collecter des informations relatives au marché du travaildans la Grande Région et de <strong>les</strong> analyser, afin d’éclairer <strong>les</strong>acteurs en charge des politiques d’emploi et de formation.L’OIE réunit un réseau d’instituts producteurs de statistiquespubliques, en charge de l’élaboration de bases de donnéescomparatives <strong>sur</strong> la Grande Région, et un réseau d’institutsd’études, en charge de la réalisation de travaux d’études.L’Info-Institut pour la Sarre et la Rhénanie-Palatinatcoordonne <strong>les</strong> travaux d’études. Le Centre de Ressources etde Documentation des EURES pour la Lorraine, l’ObservatoireRégional de l’Emploi, de la Formation et des Qualifications deLorraine, l’ADEM-EURES pour le Grand-Duché de Luxembourg,l’Observatoire de l’Emploi de Belgique Orientale pour lacommunauté germanophone de Belgique, ainsi que l’InstitutWallon de l’Evaluation, de la Prospective et de la Statistiquefont partie de l’OIE.Parmi <strong>les</strong> réalisations récentes de l’OIE, on peut citerune analyse prospective du marché de l’emploi dans laGrande Région qui a abouti à une publication bilingue : DerArbeitsmarkt in der Grossregion bis 2020 - Le marché du travailde la Grande Région à l’horizon 2020.Observatoire Interrégional du marché de l’Emploi (OIE)L’Observatoire Interrégional du marché de l’Emploi (OIE) collecte pour le compte du Sommet de la Grande Régiondes informations <strong>sur</strong> le marché de l’emploi dans <strong>les</strong> régions partenaires et effectue des analyses <strong>sur</strong> la situation del’emploi <strong>sur</strong> le marché de l’emploi transfrontalier. Il établit des prévisions et des recommandations d’actions pour <strong>les</strong>évolutions du marché de l’emploi à venir dans l’espace de coopération. L’OIE est soumis à un Comité de pilotage desreprésentants des régions impliquées qui définit <strong>les</strong> activités centra<strong>les</strong> en accord avec <strong>les</strong> responsab<strong>les</strong> politiques dela Grande Région. La réalisation du programme de travail est as<strong>sur</strong>ée par un réseau de six instituts spécialisés de laGrande Région. Le secrétariat permanent et la coordination du réseau sont as<strong>sur</strong>és par l’Institut INFO à Sarrebruck.L’OIE présente à l’occasion de chaque Sommet de la Grande Région un rapport <strong>sur</strong> la situation du marché de l’emploi,qui peut être téléchargé <strong>sur</strong> le site http://www.granderegion.netL’OIE mène des projets ponctuels avec des partenaires extérieurs au réseau. C’est le cas pour OPTI-MATCH, dont lepartenaire luxembourgeois est la division REPREM du CEPS/INSTEAD.Contacts et informationssupplémentairesObservatoire Interrégional du marché de l’Emploi (OIE)c/o INFO-InstitutPestelstraße 6 - D-66119 SarrebruckTél.: ++49/ (0)681- 954130 •Fax: ++49/ (0)681- 9541323Courriel: iba-oie@info-institut.deWeb: http://www.info-institut.dehttp://www.granderegion.netnovembre / décembre 57


Les cahiers transfrontaliers d’EURES LuxembourgConclusionDes initiatives interrégiona<strong>les</strong> visant à déterminer <strong>les</strong> pénuriesde compétences et de qualifications au niveau de laGrande Région pourraient apporter plus de prévisibilité et detransparence dans le marché du travail de la Grande Région.Si des difficultés liées à la collecte et à la comparabilité desdonnées existent, el<strong>les</strong> n’apparaissent cependant pas in<strong>sur</strong>montab<strong>les</strong>.Le faible développement d’études interrégiona<strong>les</strong>d’anticipation et de veille des emplois-qualifications est davantagelié à l’orientation des différents services publics del’emploi <strong>sur</strong> leurs marchés du travail nationaux, sans compterque le niveau général d’intégration institutionnelle de laGrande Région reste faible (Clément 2008).BibliographieBrosius J. – La différence de demandes salaria<strong>les</strong> comme source des écarts de taux de salaire entre frontaliers et résidents luxembourgeois,Cahiers PSELL, numéro 147, septembre 2005.Clément F. – La construction sociale du territoire de la Grande Région : une confusion entre <strong>les</strong> concepts de coopération et d’intégration,CEPS/INSTEAD, Gouvernance & Emploi n°2, 2008.Coleman J. S. – Matching Processes in the Labour Market. , Acta Sociologica 34: 1991, pp. 3-12.Commissariat général du Plan – Outils pour une prospective des qualifications, Paris, La Documentation française, 1996.Distelkamp M., Drosdowski T., Meyer B. – Beschäftigungsprojektion Rheinland-Pfalz und Saarland bis zum Jahr 2025 , Osnabrück,2007 (http://www.gws-os.de/downloads/IAB_Abschlussbericht.pdf).Observatoire interrégional du marché de l’emploi / Interregionale Arbeitsmarktbeobachtungsstelle – Der Arbeitsmarkt in derGrossregion bis 2020 / Le marché du travail de la Grande Région à l’horizon 2020, Bielefeld, W. Bertelsmann Verlag, 2007.Observatoire régional de l’emploi, de la formation et des qualifications – Enquêtes de prospective des emplois et des qualificationsen Lorraine. Analyse des expériences passées, octobre 2005.Sørensen A. B., Kalleberg A. L. – An Outline of a Theory of the Matching of Persons to Jobs, dans Ivar Berg (éd.), Sociological Perspectiveson Labor Markets, New York: Academic Press, 1981, pp. 49-74.novembre / décembre 58


ans d’actionsau service de l’emploi transfrontalier1994 - 2009 - 1994 - 2009 - 1994 - 2009 - 1994 - 2009 - 1994 - 2009 - 1994 - 2009 - 1994 - 2009 - 1994 - 2009 - 1994 - 200915 ans : un anniversairecélébré le 16 octobre 2009<strong>sur</strong> la Moselle, symbole frontalier,de Remich à Apachen passant par Schengen.De nombreux acteursdu réseau EURESont fait part de leur(s) expérience(s) lorsde la conférence organiséepar EURES SLLR, EURES PEDet EURES Luxembourg,à l’occasion de cette balade fluviale <strong>sur</strong>le «Roude Léiw».Depuis 15 ans déjà, EURES a su promouvoirla mobilité auprès de ses publics cib<strong>les</strong>et répondre avec efficacité au besoind’informations et de conseils <strong>sur</strong> la situationdu marché de l’emploi et <strong>les</strong> conditionsde vie et de travail dans <strong>les</strong> paysvoisins.Chaque année dans la Grande Région,pas moins de 40.000 personnes ont accèsà un service personnalisé d’une grandequalité et délivré gratuitement parun des 27 conseillers EURES des réseauxEURES PED, EURES SLLR et EURES nationalluxembourgeois.15 ANS : L’AGE DE LA MATURITE ! EURES,fort de son expérience et de son rôle d’acteurincontournable du marché de l’emploitransfrontalier, aspire aujourd’hui àdévelopper plus encore sa fonction d’outilde placement et de recrutement par uneaction conjuguée des Services Publicsde l’Emploi des 5 régions concernées etdes partenaires sociaux, notamment parle renforcement de son activité visantà rapprocher <strong>sur</strong> le marché de l’emploide la Grande Région, et plus largementeuropéen, offre d’emploi et demanded’emploi. C’est là tout le défi qu’EURESse propose de relever pour <strong>les</strong> prochainesannées.1994 - 2009 - 1994 - 2009 - 1994 - 2009 - 1994 - 2009 - 1994 - 2009 - 1994 - 2009 - 1994 - 2009 - 1994 - 2009 - 1994 - 2009Le Roude Léiw▲ Monsieur Labbé, président del’EURES PED et Monsieur Lindingre,président de l’EURES SLLRMonsieur Weber,▼ Maire de SchengenQuelques acteursdu réseau EURES▲ ▲novembre / décembre 59


Ont collaboré à ce numéro :Adrien Thomas (CRD EURES Luxembourg, REPREM - CEPS/INSTEAD)Arthur Tibesar et Fabienne Jacquet (Cellule EURES de l’ADEM)Avec le soutien financier du programme EURES de l’Union Européenne (europa.eu.int/eures)EURES LuxembourgUne collaboration ADEM - CEPS/INSTEADRue Bender, 1 • L-1229 LuxembourgTél : 00 352 247 85 389 / 247 85 093247 85 478FAX : 00 352 26 19 08 21jean.hoffmann@adem.etat.luarthur.tibesar@adem.etat.luemmanuelle.mathieu@adem.etat.lufabienne.jacquet@adem.etat.luCRD EURES LuxembourgFranz ClémentUnité REPREMBP 48 • L-4501 DifferdangeTél : 00 352 58 58 55 531FAX : 00 352 58 55 53franz.clement@ceps.lunovembre / décembre 60


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Recrutement, mode d’emploiQui embauche, comment, selon quels critères ? C’est parfois étonnant. Le CEPS/INSTEAD, avecla collaboration du ministère du Travail et de l’Emploi, a mis au point un programme derecherche concernant <strong>les</strong> pratiques de recrutement des entreprises basées au Grand-Duché.Intéressant à plus d’un titre !Part d'utilisation de chaque canal en pourcentSources : Enquête <strong>sur</strong> <strong>les</strong> pratiques de recrutement des entreprises, CEPS/INSTEAD,Ministère du Travail et de l’Emploi, 2007.Guide de lecture : 78 % des entreprises déclarent utiliser <strong>les</strong> candidatures spontanéeslors de leurs recrutements.Comment recrute-t-on au Luxembourg? Qui recrute ? Les pratiquessont-el<strong>les</strong> différentes d’un secteurà l’autre ou d’un poste à pourvoir àl’autre ? Quels canaux sont <strong>les</strong> plusutilisés dans le processus d’embauche? Le champ des questionsest vaste. Et évidemment intéressant,pour tout qui veut avoir uneidée des coulisses du marché del’emploi, dans une économie oùl’immense majorité des entreprisessont des <strong>PME</strong>.Dans une série de publications(1) , <strong>les</strong> chercheurs du CEPS –Mireille Zanardelli et Jacques Brosius– se penchent notamment <strong>sur</strong><strong>les</strong> moyens mis en œuvre pour laprospection des candidats dans leprocessus de recrutement. Les candidaturesspontanées représententle moyen le plus utilisé (78 %) poursélectionner des profils. C’est, notet-on,une solution à moindre coût,puisqu’il suffit d’aller puiser dansun stock archivé. Viennent ensuitela diffusion d’offres d’emploi dansla presse ou <strong>sur</strong> Internet (72 %).A contrario, le canal des agencesde recrutement dans la GrandeRégion ne semble pas très porteur(14 %).Le poids des réseauxPlusieurs vecteurs sont intéressantsà creuser. Il y a bien entendule « passage obligé » par l’ADEM.Ainsi que <strong>les</strong> canaux relationnelsou canaux informels. Voici unepratique qui fonctionne bien, selonl’étude, puisque dans quasi7 cas <strong>sur</strong> 10, <strong>les</strong> responsab<strong>les</strong>d’entreprises demandent à leurssalariés s'ils n'ont pas dans leursconnaissances des personnes quiseraient intéressées par le postevacant. En poussant plus loin cetteapproche, <strong>les</strong> chercheurs soulignentque « avec près de 45 %de frontaliers et 30 % d’immigrésdans la main-d’œuvre occupée, lepoids des canaux informels peutconduire à renforcer progressivementla présence frontalièrepuisque, dans le cadre de recrutementsinformels, <strong>les</strong> frontaliersactiveront leurs réseaux sociaux,constitués sans doute majoritairementde frontaliers ».L’importance des « réseauxinformels » transparaît entout cas bien dans <strong>les</strong> réponsesanalysées : outre <strong>les</strong> relationspersonnel<strong>les</strong> des salariés, cel<strong>les</strong>des recruteurs eux-mêmes et descontacts professionnels (fournisseurs,clients…) sont activées dansplus de la moitié des cas. Un tiersdes entreprises qui ont recrutédes employés qualifiés ont utilisé,parfois exclusivement, des canauxinformels de recrutement. Et laplupart n’a pas eu de souci pourle recrutement.Généralement, la structurede la société ou la nature del'emploi n'entre pas en comptepour le choix du moyen de recrutement.C'est le style de managementde l'entreprise qui vainfluencer le choix : une sociétéqui base sa gestion des ressourceshumaines <strong>sur</strong> la confiance et laresponsabilisation de sa maind'oeuvreaura plus tendance àactiver des réseaux informels…Les <strong>PME</strong> recrutent plusLe programme de recherche vadans le détail. Il s’intéresse aussiau rapport entre recrutement ettaille de l’entreprise. Et dans <strong>les</strong><strong>PME</strong>, il y a des tendances asseznettes qui se dégagent. « Pour <strong>les</strong>entreprises de moins de 25 salariés,la contribution à l’ensemble desTaux de recours aux canaux et nombre moyen de canaux par type de poste% d’entreprisesutilisatrices dansle recrutementd’ouvriers nonqualifiésrecrutements est, en moyenne,supérieure au poids qu’el<strong>les</strong> représententdans l’emploi salariétotal », notent <strong>les</strong> auteurs. Ainsi, <strong>les</strong>petites sociétés, de 2 à 5 salariés,effectuent 11 % des recrutements,alors qu’el<strong>les</strong> occupent 8 % de lamain-d’œuvre dans le privé. Cesratios sont de 7 et 10 % pour <strong>les</strong>entreprises comptant de 6 à 10salariés, de 13 et 17 % pour cel<strong>les</strong>qui emploient 11 à 25 personnes.« Au-delà, la tendance s’inverse »,souligne le CEPS. « Plus la taillede l’entreprise augmente, plus lacontribution aux recrutementsse réduit en valeur relative ».Ainsi, <strong>les</strong> entreprises de plus de250 salariés, qui représentent untiers des salariés du privé dans lepays, ne réalisent que 20 % desrecrutements.Les <strong>PME</strong> apportent leurpierre à l’édifice économique et del’emploi. Alors, autant savoir commentet qui el<strong>les</strong> recrutent… Alain Ducat(1) Les recrutements au Luxembourg –Population et Emploi – série en cours –disponib<strong>les</strong> <strong>sur</strong> www.ceps.lu% d’entreprisesutilisatrices dansle recrutementd’ouvriersqualifiés% d’entreprisesutilisatrices dansle recrutementd’employésqualifiés% d’entreprisesutilisatrices dansle recrutementde cadresCandidatures spontanées 68 70 66 44Diffusion d’offres d’emploi dans la presse ou <strong>sur</strong>Internet51 62 69 52ADEM 65 65 53 17Relations personnel<strong>les</strong> des salariés 67 71 51 22Relations personnel<strong>les</strong> du recruteur 46 56 50 34Relations professionnel<strong>les</strong> 23 33 36 32Intermédiaires spécialisés 15 24 33 44Agences de travail intérimaire 27 31 22 4Promotion interne 18 24 28 32Nombre moyen de canaux 3,8 4,4 4,1 2,8Sources : Enquête <strong>sur</strong> <strong>les</strong> pratiques de recrutement des entreprises, CEPS/INSTEAD, Ministère du Travail et de l’Emploi, 2007.Guide de lecture : 68 % des entreprises comptant des postes d’ouvriers non qualifi és recourent aux candidatures novembre spontanées / décembre lorsqu’el<strong>les</strong> recherchent 61 uncandidat pour un poste d’ouvrier non qualifi é.


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Premier prêt BEI pour <strong>les</strong> <strong>PME</strong> au LuxembourgEn partenariat avec BGL BNP ParibasLa Banque Européenne d’Investissement(BEI) et BGL BNP Paribasont passé un accord de partenariatpar lequel cette dernière meten oeuvre un prêt BEI de 50 millionsEUR à l’intention des <strong>PME</strong>.Les agences du réseau BGL BNPParibas sont <strong>les</strong> intermédiairesfinanciers et se chargent de rétrocéder<strong>les</strong> fonds de la BEI sous formede crédits aux <strong>PME</strong> afin d’appuyerleurs projets d’investissement. Ils’agit de la première opérationde ce type au Grand-Duché deLuxembourg.Ce prêt BEI pour <strong>les</strong> <strong>PME</strong>consiste en une ligne de créditque BGL BNP Paribas exploiteau profit de petites entreprisescomptant moins de 250 salariés,opérant dans un large éventail desecteurs économiques admissib<strong>les</strong>à un financement de la BEI. Les projetsfinancés doivent être réalisésdans l’Union européenne, ne pasdépasser le montant maximumde 25 millions EUR par projet. Ilne peut s’agir de refinancementou de transactions purement financièresou immobilières.Cette nouvelle formulede prêts BEI destinés aux <strong>PME</strong> seveut plus souple et plus transparente,y compris dans l’informationdonnée aux entrepreneurs. Les<strong>PME</strong> bénéficiaires ont l’as<strong>sur</strong>ancede percevoir <strong>les</strong> avantages d’unconcours de la BEI, essentiellementsous la forme de taux d’intérêtréduits.Depuis octobre 2008, enpartenariat avec le monde bancaire,la BEI a mis à la dispositiondes <strong>PME</strong> de l’Union européennequelque 8 milliards EUR.www.bei/org/smeFormation : un programme entièrementsubventionné par la Commission européennepour <strong>les</strong> cadres des <strong>PME</strong> européennesLes cadres des <strong>PME</strong> européennesont l’opportunité unique de seformer pour devenir de véritab<strong>les</strong>experts de la Chine. Le Programmed’échange et de formation pour<strong>les</strong> managers (METP) s’adresse plusparticulièrement aux cadres d’expériencemoyenne ou élevée des<strong>PME</strong> quel que soit leur secteur d’activité.Ce programme de 10 moisdébutera en mai 2010 (METP 5)et propose des cours intensifs dechinois commercial ainsi qu’unstage dans une entreprise chinoise.Ce programme, entièrementsubventionné par la Commissioneuropéenne (l’ensemble du séjour+ frais de formation), comprendégalement une bourse mensuellede 1.000 EUR.Tous <strong>les</strong> diplômés recevrontun diplôme officiel signépar l’ambassadeur de l’Unioneuropéenne en Chine et par leprésident de la Chambre de commerceinternational de Chine.L’appel à candidaturess’achève le 7 janvier 2010. Il estpréférable que <strong>les</strong> candidatsn’aient aucune connaissance ouune connaissance limitée de lalangue chinoise.Renseignements et modalitésd’inscription <strong>sur</strong>www.metp.net.cn oucomposez le n° d’appel généralMETP : (49) 69 15402 638Le Programme UE-Chine d’échangeet de formation des managers(METP) est un projet de coopérationintergouvernementale de 4 ans(2006-2010) entre la Commissioneuropéenne et le gouvernement dela République Populaire de Chine.Ce programme à but non lucratif aété conçu pour renforcer l'expertisedes managers européens et chinoisdans le domaine de l'entreprisepar le biais de la formation. L’objectifdu METP est de former et desoutenir financièrement <strong>les</strong> stagesen entreprise de 200 managerschinois au sein de l’UE et de 200managers européens en Chine. Leprgramme bénéficie d'un budgettotal de 23 millions EUR financépar la Commission européenne etle gouvernement chinois.novembre / décembre 62


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Comment optimiser lapolitique salariale dans le cadred'une société qui démarre ?Pour réaliser son projet d’entreprise, le futur dirigeant est amené à faire des choix judicieux,notamment en matière de politique salariale pour ses futurs collaborateurs.En effet, une bonne politique salarialeest souvent une motivationimportante pour le personnel, motivationessentielle pour une entreprisequi débute. Elle permet égalementà l’employeur de rémunérerson personnel en tenant comptede son secteur d’activité, tout encontrôlant ses coûts salariaux viaun budget salarial prédéfini.Si le salaire comprend larémunération de base, il peut aussiêtre optimisé par l’introduction decertains avantages. Les avantages <strong>les</strong>plus fréquemment rencontrés <strong>sur</strong> lemarché sont <strong>les</strong> chèques repas, <strong>les</strong>voitures de société, <strong>les</strong> as<strong>sur</strong>anceset plans de pension complémentaires,<strong>les</strong> bonifications ou économied’intérêts.Toutefois, pour une entreprisequi débute, il convient de cibler<strong>les</strong> avantages <strong>les</strong> plus pertinentspouvant être mis en place avec uncoût minimum pour l’employeur enfonction de sa stratégie de développementet de son marché.Les chèques repasOctroyés en l’absence d’une cantined’entreprise, <strong>les</strong> chèques repasprésentent un avantage tant pourl’employeur que pour le salariés.Ils offrent un réel pouvoir d’achatsupplémentaire aux salariés et permettentà l’employeur de bénéficierd’une exonération des charges socia<strong>les</strong>et fisca<strong>les</strong>. De plus, deux solutionss’offrent à l’employeur quantau traitement de cet avantage. Lapremière est la prise en charge totaledu coût du chèque repas (8,40 EURen général). Dans ce cas, le salariésera uniquement taxé <strong>sur</strong> un faiblemontant correspondant à 1/3 de lavaleur d’un chèque de 8,40 EUR (soit2,80 EUR par chèque). La deuxièmealternative pouvant être retenue parl’employeur est de faire contribuerle salarié à hauteur de 2,80 EUR parchèque. Aucune taxation n’intervientalors dans le chef du salarié. Bienque la première solution soit unpeu plus coûteuse pour l’employeur,il faut souligner qu’elle permettradavantage d’optimaliser le packagesalarial du futur employé.La bonification d’intérêtsLa bonification d’intérêts correspondà la subvention directe ou indirectepar l’employeur des intérêts dus parle salarié auprès d’une banque. Cesintérêts doivent être relatifs à un prêtimmobilier accordé à l’employé pourl’achat de sa résidence principale,même si cette résidence est situéehors du Luxembourg.L’avantage de cet instrumentréside dans le fait qu’aucunecharge sociale n’est due <strong>sur</strong> la bonificationd’intérêts et que, de <strong>sur</strong>croît,elle peut être exemptée d’impôtjusqu’à la limite des plafonds définispar la loi (jusque 3.000 EUR voire6.000 EUR par an en cas d’impositioncollective avec le conjoint).Il peut également s’agird’intérêts <strong>sur</strong> un prêt à la consommation,auquel cas <strong>les</strong> exemptionssont réduites.A côté de ces avantagesqui n’engendrent aucune chargepatronale, le futur employeurpeut envisager de mettre en placedes avantages ne bénéficiant pasd’exemption fiscale et/ou socialeafin de séduire et d’encourager <strong>les</strong>futurs salariés. Il est en effet essentielau bon démarrage d’une entreprisede pouvoir compter <strong>sur</strong> descollaborateurs motivés, notammentgrâce à l’octroi d’un package salarialcompétitif. Parmi <strong>les</strong> nombreuxavantages qui coexistent, <strong>les</strong> pluscourants sont <strong>les</strong> suivants :La voiture de sociétéLa voiture de société, qui constitueun avantage taxable et cotisablequand elle est utilisée pour l’usageprivé du salarié, a un attrait certainlorsqu’elle est introduite dans le packagesalarial. De plus, elle permetde fidéliser davantage le salariéquand un leasing est envisagé<strong>sur</strong> plusieurs années. Toutefois, ilne faut pas perdre de vue qu’un telengagement <strong>sur</strong> plusieurs annéespeut coûter cher au chef d’entrepriseen cas de faillite ou en cas derupture anticipé du contrat suiteau départ de l’employé.Le plan d’as<strong>sur</strong>ances et de pensioncomplémentaireLa mise en place d’un plan d’as<strong>sur</strong>ancevie, décès, invalidité et/ou d’unplan de pension complémentaireagréé par l’Inspection Générale dela Sécurité Sociale peut être envisagéepour permettre au salariéde bénéficier d’un package pour saretraite, qui sera exempté d’impôtau Luxembourg. L’employeur s’engageà cotiser une prime annuelleà définir dans le plan. Un impôtde 20 % est réglé directement parl’employeur. De plus, ce type de planouvre droit à des déductions fisca<strong>les</strong>pour le salarié en cas de participationpersonnelle au plan, ce qui le rendd’autant plus attractif. L’employeurpeut, quant à lui, déduire <strong>les</strong> coûtsrelatifs à ce type de plan jusqu’àune certaine limite. Il constitue unbon outil de fidélisation si <strong>les</strong> droitsdeviennent acquis après un certaintemps à définir dans le plan.Les as<strong>sur</strong>ances médica<strong>les</strong>L’employeur peut également proposerau salarié de financer directement<strong>les</strong> as<strong>sur</strong>ances médica<strong>les</strong>contractées par ce dernier, sans passerpar un plan d’as<strong>sur</strong>ances et depension complémentaire. Ce typed’avantage est toutefois taxable etimposable dans le chef du salarié.En revanche, sa mise en place peuts’avérer moins contraignante quecelle d’un plan de pension complémentaire.Dans un contexte decrise, il est d’autant plus essentielde réfléchir de façon approfondieà une optimisation du packagesalarial des futurs collaborateursparallèlement à une maîtrise descoûts patronaux qui en découlent.Une bonne connaissance des différentséléments pouvant composerun salaire est donc primordiale pourune entreprise qui démarre. Aussi,le recours à des spécialistes de lapaie et de la fiscalité peut s’avérerjudicieux pour le futur dirigeantd’entreprise. Florence HeninAdvisorSecurex Luxembourg S.A.novembre / décembre 64


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Journées Création etDéveloppement d’entreprises4 e édition du 21 novembre au 3 décembreOrganisées conjointement par la Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers, leministère de l’Economie et du Commerce extérieur, et le ministère des Classes moyennes etdu Tourisme, <strong>les</strong> Journées Création et Développement d’entreprises permettent à tous ceuxqui veulent créer, reprendre et développer leur entreprise de rencontrer tous <strong>les</strong> acteurs-clésen quelques jours. Zoom <strong>sur</strong> le programme 2009 avec Rachel Gaessler, conseillère au sein del’Espace <strong>Entreprises</strong> du Département Création et Développement d’entreprises de la Chambrede Commerce.Photo-Alain WemersRachel Gaessler, conseillère au sein de l’Espace <strong>Entreprises</strong> du Département Créationet Développement d’entreprises de la Chambre de Commerce.Cette année, c’est laChambre de Commercequi est en charge del’organisation desJournées Créationet Développementd’entreprises. Dévoileznousle programmed’ouverture…Le Kick Off aura lieu en présencede Françoise Hetto-Gaasch, ministredes Classes moyennes etdu Tourisme le 21 novembre, de9 h à 15 h, à la Chambre de Commerceet sera placé sous le signede la créativité. Le but étant dedémystifier la notion de créativitéet de montrer que celle-ci n’estpas seulement réservée à un certaintype de sociétés innovantes,mais peut également s’appliquerdans des sociétés d’activités plusclassiques. C’est en tout cas ceque va nous exposer Mark Raison,conférencier international encréativité, lors de sa conférence<strong>sur</strong> le thème Boostez votre géniecréatif : activez <strong>les</strong> idées qui ferontla différence !Un espace stands seraouvert toute la matinée jusqu’à15 h. Nous avons également prévuà cette occasion une garderie.Quel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong>nouveautés cetteannée ?Sans détailler l’ensemble du programme,je citerai <strong>sur</strong>tout la Nocturnedes guichets uniques le 25novembre et la participation de laFUSE (Fondation Universitaire enSciences Economiques) et de b2fairaux Journées Création. Pour revenirau premier point, il s’agit d’unnouveau concept dont le principeest de permettre aux entrepreneurs,en phase de réflexion <strong>sur</strong> lacréation de leur future entrepriseou en phase de développement,de pouvoir s’inscrire, via le sitewww.journees.lu, à un rendezvouspréprogrammé de 20 minutesavec un spécialiste en la matière(experts des Chambres de Commerceet des Métiers, du guichetunique <strong>PME</strong>, des mutualités, deLuxinnovation, des ministères ouencore de la SNCI). L’objectif finalétant pour l’intéressé de pouvoirchoisir sa plage horaire et être misen contact directement avec le boninterlocuteur. Cet événement setiendra de 17 à 21 h à la Chambrede Commerce. Les personnes souhaitantparticiper à la Nocturnedoivent s’inscrire et remplir unformulaire.Cette année, la FUSE et laplate-forme de rencontres b2fairont été intégrées aux JournéesCréation. Il s’agit pour le voletFUSE d’offrir aux entrepreneursun panel de séminaires variés (problématiquedu BP, financement…)et, pour le volet b2fair, de permettreà des entrepreneurs d’être mis encontact avec des partenaires d’affairesdans la Grande Région, auniveau européen et internationalvia des rendez-vous préprogrammés.La participation à ces deuxévénements se fera moyennantune contribution modeste.Pendant <strong>les</strong> 9 jours, unpanel de workshops (transmission,entreprendre au féminin…)seront proposés par de nombreuxpartenaires.Vous innovez égalementavec <strong>les</strong> siteswww.journee.lu etwww.journees.lu...En effet, ces sites dédiés uniquementaux Journées Création etDéveloppement d’entreprises neseront ouverts qu’une fois par anpour présenter le programme etcentraliser toutes <strong>les</strong> inscriptions.Cette année, nous avons choisiun nouveau visuel, la rose, quisymbolise d’une part l’ éclosioncomparable à la durée de vie d’unprojet jusqu’à son éclosion, à savoirla création d’entreprise et, d’autrepart, <strong>les</strong> épines de la tige qui représentent<strong>les</strong> obstac<strong>les</strong> à <strong>sur</strong>monteravant de créer sa société. Propos recueillis par Isabelle Cousetnovembre / décembre 66


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>ProgrammeSamedi, 21 novembre 09h00-15h00Kick OffLieu : Chambre de Commerce09h00 Accueil des participants09h30 Mot de bienvenueGérard Eischen, membre du Comité de directionde la Chambre de Commerce09h35 Allocation de bienvenueFrançoise Hetto-Gaasch, ministre desClasses moyennes et du Tourisme09h45 ConférenceBoostez votre génie créatif :activez <strong>les</strong> idées qui feront la différence !Mark Raison, conférencier international en créativité.10h30 Visite des stands (ouverts de 09h00 à 15h00)Une garderie est mise à dispositionLundi, 23 novembre – 18h00-20h00Osez entreprendre au fémininConférence FFCEL (Fédération des Femmes Cheffesd’Entreprise du Luxembourg) et Femmes Leaders LuxembourgLieu: Chambre de CommerceMardi 24 novembre – 14h30-16h30Transmission – Conférence Chambre des MétiersIntervenants :• Char<strong>les</strong> Bassing, conseiller économiqueà la Chambre des Métiers• Gérard Eischen, membre du Comité de directionde la Chambre de Commerce• Me Alain Rukavina, étude Wagner et Rukavina• Jean-Paul Wolff, responsable des CentresLieu :professions libéra<strong>les</strong> et <strong>PME</strong> à la BGL BNP ParibasCube 521 – 1, an der Driicht – L-9764 MarnachMercredi 25 novembre – 17h00-21h00Nocture des Guichets uniqueInscription préalable <strong>sur</strong> www.journées.luLieu : Chambre de CommerceJeudi 26 novembre – 14h00-18h00b2fairInscription obligatoire – Prix : 75 EURwww.b2fair.com/forumentreprise2009Lieu : LuxexpoVendredi 27 novembre – 10h00-18h00Workshop b2fairInscription obligatoire – Prix : 75 EURwww.b2fair.com/forumentreprise2009Lieu : LuxexpoVendredi 27 novembre – 16h00-21h00Workshop FUSE• Lancer son entreprise au Luxembourg• S’adapter dans un monde qui change• L’accompagnement et la stimulationdes entrepreneurs• Table ronde : Les me<strong>sur</strong>es de stimulation etde promotion de l’esprit entrepreneurialau Luxembourg dans le contexte économiqueet politique actuelPanel de discussion avec la participationde deux témoignages- best practicesInscription obligatoire – Prix : 40 EURwww.eco.lu et www.journee.luLieu : Chambre de CommerceSamedi 28 novembre – 8h30–13h00Workshop FUSE• Comment présenter son dossier aux différentspartenaires financiers ?• L’accompagnement après la création• Table ronde : Comment présenter son dossier :fail<strong>les</strong> et tuyauxAvec la participation de deux témoignagesbest practicesInscription obligatoire – Prix : 40 EURwww.eco.lu et www.journee.luLundi 30 novembre 18h00-20h00Le marché français – Conférence Chambre des MétiersLieu : Chambre des MétiersMardi 1 er décembre – 17h45-20h00Le marché allemand – Conférence Chambre des MétiersLieu : Chambre des MétiersJeudi 3 décembre – 16h00-18h00Le marché belge – Workshop Chambre des MétiersLieu : Hosingen – 12, parc naturel de l’OurL-9863 HosingenJeudi 3 décembre 17h00-19h00Aides et financement – Workshop LuxinnovationLieu : Chambre de CommerceL’inscription à tous ces événements est obligatoire.www.journees.lunovembre / décembre 67


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>FFCELDes <strong>PME</strong> et des femmesDepuis sa création en novembre 2004, la Fédération des Femmes Cheffes d'entreprise duLuxembourg (FFCEL) a pris rapidement une belle vitesse de croisière. Forte de quelque 120membres, elle est composée, en grande majorité, de femmes qui dirigent des <strong>PME</strong> ou des TPEissues de tous <strong>les</strong> secteurs de l'économie. Quels sont ses objectifs aujourd’hui ? Rencontre avecFrançoise Folmer, présidente de la FFCEL.Photo-Alain WemersFrançoise Folmer, présidente de la FFCEL.Pouvez-vous nousrappeler <strong>les</strong> objectifs dela FFCEL ?La Fédération des Femmes Cheffesd'Entreprise du Luxembourgfédère des cheffes d'entreprise,des femmes exerçant une professionlibérale, des femmes occupantdes postes décisionnelsdans des entreprises, des conjointesaidantes et des femmes ayantun projet de création d'entreprise.Ses objectifs sont, entre autres,de promouvoir l'entrepreneuriatféminin, de sensibiliser le grandpublic et <strong>les</strong> représentants politiquesaux aspirations des femmescheffes d'entreprise, de défendre lepoint de vue des entrepreneusesauprès des instances politiques,économiques et socia<strong>les</strong>, de développer<strong>les</strong> relations publiqueset l'image positive de la femmedans la société, et d'étudier <strong>les</strong>problèmes rencontrés par sesmembres dans le cadre de leursactivités professionnel<strong>les</strong>.Que répondez-vous àtous ceux qui qualifientparfois la FFCEL defédération féministe et/ou sexiste ?Bien évidemment, je leur répondsqu'ils se trompent. Pour ne parlerque des pays voisins, des fédérationssimilaires à la nôtre existentaussi. Ce sont des fédérations composéesuniquement de femmes etavec <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> nous échangeonsrégulièrement. Nous sommes pourque <strong>les</strong> femmes trouvent leur placeaux côtés des hommes et nonpour qu'el<strong>les</strong> prennent la place deshommes. Afin de donner une visibilitéaux entrepreneuses et auxproblèmes qu'el<strong>les</strong> rencontrent auquotidien, il faut une fédérationqui puisse être leur porte-parole.Est-ce féministe ou sexiste que depenser que <strong>les</strong> femmes méritentune autre place que celle qu'el<strong>les</strong>occupent actuellement et qu’ily a encore beaucoup de travail àfaire dans ce domaine ?Je leur réponds aussi quenous allons ouvrir beaucoup plusd'événements aux hommes lorsde nos prochaines conférenceset de nos soirées networking.Aujourd'hui, pour avancer, notrefédération a besoin d'une plusgrande visibilité tant au niveaude la présentation des entreprisesdirigées par ses membres, quedes thèmes qu'elle aborde, et sedoit aussi de faire connaître sesobjectifs à un public plus large.Un événement très importantplacé sous ce thème de l'ouverturesera notre soirée anniversairedes 5 ans.Quel sera leprogramme ?Nous comptons faire du 5 e anniversairede la FFCEL, le 26 novembreprochain, un très bel événement.Les thèmes qui seront évoquésà cette occasion porteront<strong>sur</strong> l'éthique en affaires et <strong>sur</strong> ceque la mixité hommes/femmesau niveau du management apporteaux entreprises. Plusieursorateurs nous feront part de leurexpérience <strong>sur</strong> ces deux thèmeset de nombreux invités et personnalitésseront conviés.La FFCEL dit aussi aider<strong>les</strong> femmes en pratique.Comment ?Etant donné que nos membressont dans leur grande majoritédes cheffes de <strong>PME</strong> et TPE et desprofessionnel<strong>les</strong> de leur métier,la FFCEL leur propose régulièrementde la formation continue.Ces programmes de formation àprix très démocratiques portant<strong>sur</strong> l'interprétation comptable, <strong>les</strong>entretiens d'embauche, le droitnovembre / décembre 70


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Aujourd'hui, pour avancer, notre fédérationa besoin d'une plus grande visibilitétant au niveau de la présentation des entreprisesdirigées par ses membres que des thèmesqu'elle aborde, et se doit aussi de faire connaîtreses objectifs à un public plus largedu travail… sont adaptés à leursbesoins et à l'actualité des TPE/<strong>PME</strong> et leur permettent ainsi dese tenir informées. La FFCEL offreaussi la possibilité aux femmesdésireuses de créer ou de reprendreune entreprise de participer àses activités pendant le processusde création ou de reprise afind'échanger <strong>les</strong> bonnes pratiqueset pouvoir alimenter leur réflexionde l'expérience de consoeurs. Laparticipation est limitée à une annéeen cas de non-réalisation duprojet.En juillet dernier, laFFCEL a reçu le Prix AnneBeffort. Que signifie-t-il ?Ce prix est décerné chaque annéepar la Ville de Luxembourg àune personne ou un organismeoeuvrant dans le domaine de l'égalitédes chances entre hommeset femmes. Nous avons été trèshonorées de le recevoir car ce prixest une belle reconnaissance pour<strong>les</strong> valeurs et <strong>les</strong> engagementsde notre fédération. Propos recueillis par Isabelle CousetLa FFCEL fête ses 5 ansle 26 novembre 2009à la Philharmonie à Luxembourgsous le haut patronage du ministère des Classes moyennes, du Tourisme et de l’Egalité deschances et du ministère de l’Economie et du Commerce extérieur.18h00Accueil18h45 Allocutions :Françoise Folmer, présidente de la FFCELClaudine Speltz, présidente d’honneur de la FFCELFrançoise Hetto-Gaasch, ministre des Classes moyennes,du Tourisme et de l’Egalité des chances19h15ParticipantsModération20h0020h15Table rondeL’éthique dans le monde économiqueLes avantages de la mixité dans <strong>les</strong> instances dirigeantes des entreprisesDominique de la Garanderie, membre du Comité d’éthique entrepreneurialedu MEDEFFrançois Gauchenot, directeur général du St. George Institute en SuisseHjoerdis Stahl, Executive Vice-President LuxairCargoBob Kneip, CEO Kneip CommunicationMarie-Jeanne Chèvremont-Lorenzini, Senior advisor Arendt & MedernachM. Rolf Tarrach, recteur de l’Université du LuxembourgDiscussion libreRéceptionEncadrement musical de la soirée : Kalima Trio (Sascha Ley, Laia Genc, Christina Fuchs)www.ffcel.lunovembre / décembre 71


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Le plan comptable normaliséLe règlement grand-ducal du 10 juin 2009 a introduit un Plan Comptable Normalisé (PCN) auGrand-Duché de Luxembourg.Ce règlement s'inscrit égalementdans la perspective de la simplificationadministrative pour <strong>les</strong>entreprises dans l’attente de l’allègementfutur des obligations dereporting des entreprises à l'égardde l'Administration (A.E.D., A.C.D.,STATEC).Toute entreprise luxembourgeoisea l’obligation fiscalede tenir une comptabilité régulièreet complète (§§ 162-165 dela loi générale des Impôts) quantà la forme et au fond. De plus,un règlement grand-ducal du 21décembre 1979 en matière de TVAimpose la tenue d’une comptabilitéconforme aux autres dispositionsléga<strong>les</strong> ou réglementaires.A cet effet, le Code du Commerceprévoit que toute entreprise doittenir une comptabilité appropriéeà la nature et à l'étendue de sesactivités en se conformant auxdispositions léga<strong>les</strong> particulièresqui la concernent (article 9), suivantun plan comptable normalisétel qu’il a été déterminé par lerèglement grand-ducal du 10 juin2009 (article 12).On distingue sept classesdans le PCN : cinq classes de comptes debilan (Classes 1 à 5) ; deux classes de comptes deprofits et pertes (Classes 6et 7).A qui s’adresse ce PCN ? aux commerçants personnesphysiques ; aux sociétés commercia<strong>les</strong>(SA, Sàrl, SE, SC, SECA,SECS, SENC), GIE, GEIE ayantleur siège social au Luxembourg; aux succursa<strong>les</strong> et établissementsstab<strong>les</strong> réalisantdes opérations au Luxembourg.Dérogation : personnes physiques etsociétés de personnes réalisantun chiffre d’affairesannuel hors TVA inférieurà 100.000 EUR.le plan comptable normalisé devra être appliquéau plus tard pour le 1 er exercice débutant après le 31décembre 2010, soit l’exercice clos en 2011Est-il obligatoire ?La loi du 19 décembre 2002 imposele dépôt au RCS du soldedes comptes pour l’ensemble desentreprises, personne physique ousociété, dans un délai maximal de7 mois de la clôture de l’exercicecomptable, suivant la structureidentique du PCN.Cependant, si l’activitédes sociétés ne justifie pas l’utilisationde l’ensemble des rubriques,<strong>les</strong> entreprises sont autorisées àne pas compléter l’ensemble desrubriques du PCN.Les entreprises utilisantun autre plan comptable détailléque le PCN (utilisation d’un plancomptable groupe ou entreprisesexistantes) n’ont pas d’obligationformelle de changer de plan comptableà condition de lier leur plancomptable au PCN à l’aide d’unetable de correspondance.A partir de quand doit-ilêtre appliqué ?Au plus tard pour le 1 er exercicedébutant après le 31 décembre2010, soit l’exercice clos en 2011.Nonobstant, dans l’hypothèsed’une adaptation du plancomptable utilisé par <strong>les</strong> entreprisesau PCN et dans le but dedisposer de chiffres comparab<strong>les</strong>,<strong>les</strong> entreprises devront réfléchirà une application anticipée ouà un retraitement de leurs donnéesen fonction du PCN. C’est laraison pour laquelle la FiduciaireGénérale de Luxembourg a élaboréun Plan Comptable NormaliséLuxembourgeois de poche, disponibledans toutes <strong>les</strong> librairies auLuxembourg. Marc MeyersAssociémameyers@fgl.luCaroline FeugaManagercfeuga@fgl.luFiduciaire Généralede LuxembourgLa Fiduciaire Générale deLuxembourg est en me<strong>sur</strong>ede vous fournir toute assistancenécessaire à la mise enplace du PCN, quant à sonutilisation, ou pour touteautre question en matièred’expertise comptable etfiscale.Vous pouvez vous inscrirepour des mises à jour gratuitespar e-mail (pcn@fgl.lu)www.fgl.lunovembre / décembre 72


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Les procédures européennesde règlement des petits litigeset d’injonction de payerLa loi du 13 mars 2009 (Mém. A n°50 du 20 mars 2009) (1) a transposé en droit national <strong>les</strong>procédures européennes de règlement des petits litiges et d’injonction de payer dans le butde simplifier, d’accélérer et de réduire <strong>les</strong> coûts du recouvrement de certaines créances enmatière civile et commerciale.La procédure européenne de règlementdes petits litiges s’appliqueaux litiges transfrontaliers en matièrecivile et commerciale dont lavaleur de la demande ne dépassepas 2.000 EUR au moment de lademande, hors intérêts, frais etdébours, tandis que la procédureeuropéenne d’injonction de payers’applique au recouvrement decréances liquides et exigib<strong>les</strong> enmatière civile et commerciale aumoment de l’introduction de lademande quel que soit le montantde la créance.Le présent article a pourobjet de relever <strong>les</strong> dispositionsprincipa<strong>les</strong> de ces deux procédureseuropéennes.Procédure européenne de règlementde petits litigesChamp d’application Les litiges transfrontaliers en matière civile et commercialedont le montant de la créance ne dépasse pas 2.000 EUR aumoment de la demande, hors intérêts, frais et débours. Les conflits nés dans <strong>les</strong> Etats membres de l’Union européenneà l’exception du Danemark.Procédure européenne d’injonction de payerChamp d’application Les litiges transfrontaliers en matière civile et commercialede créances pécuniaires incontestées à la date à laquellela demande d’injonction de payer est introduite. Les conflits nés dans <strong>les</strong> Etats membres de l’Union européenneà l’exception du Danemark.Engagement et déroulement de la procédure Cette procédure est facultative c’est-à-dire qu’elle s’ajouteaux procédures nationa<strong>les</strong> des Etats membres : le créancierpeut aussi bien recourir à cette procédure européennequ’aux procédures nationa<strong>les</strong>. Toutefois, dans ce derniercas, la procédure d’exequatur est nécessaire pour conférerà la décision judiciaire force exécutoire dans le pays dudébiteur. La procédure est écrite et la représentation par un avocatn’est pas obligatoire. La demande est à introduire au moyen d’un formulaire standardisé(formulaire A annexe I du règlement n°861/2007)devant le juge de paix. Le demandeur doit décrire l’objetde sa demande et ajouter toutes <strong>les</strong> pièces justificatives.Engagement et déroulement de la procédure Cette procédure est facultative c’est-à-dire qu’elle s’ajouteaux procédures nationa<strong>les</strong> des Etats membres : le créancierpeut aussi bien recourir à cette procédure européennequ’aux procédures nationa<strong>les</strong>. Toutefois, dans ce derniercas, la procédure d’exequatur est nécessaire pour conférerà la décision judiciaire force exécutoire dans le pays dudébiteur. La procédure est écrite et la représentation par un avocatn’est pas obligatoire. La demande est à introduire au moyen d’un formulaire standardisé(formulaire A annexe I du règlement n°1896/2006)devant la juridiction compétente : devant le juge de paix lorsque la demande ne dépassepas 10.000 EUR ; devant le président du tribunal d’arrondissementlorsque la demande dépasse la valeur de 10.000 EUR.Le demandeur doit décrire l’objet de sa demande et ajoutertoutes <strong>les</strong> pièces justificatives. La juridiction saisie de la demande d’injonction de payer,examine dans <strong>les</strong> meilleurs délais si <strong>les</strong> conditions de recevabilitésont réunies (caractère transfrontalier du litige en ...novembre / décembre 73


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong> Si <strong>les</strong> informations fournies manquent de clarté ou sontinsuffisantes ou si le formulaire n’est pas dûment rempli,le juge de paix met le demandeur en me<strong>sur</strong>e de compléterou de rectifier le formulaire de demande voire même de leretirer dans le délai fixé par lui au moyen du formulaire B(annexe II du règlement n°861/2007). Lorsque la demande apparaît manifestement non fondéeou irrecevable ou lorsque le demandeur ne complète pas nine rectifie le formulaire de demande dans le délai indiqué,la demande est rejetée. Après réception par le juge de paix du formulaire de demandedûment complété, ce dernier remplit à son tour unformulaire de réponse (formulaire C annexe III du règlementn°861/2007) qui, accompagné d’une copie de la demande,et le cas échéant, des pièces justificatives, est notifié audéfendeur dans un délai de quatorze jours. Le défendeur dispose d’un délai de trente jours pour prendreposition. Ce délai commence à courir à partir de la date denotification du formulaire précité. Dans <strong>les</strong> trente jours à compter de la date de réception desréponses du défendeur, le juge de paix devra prendre sadécision à moins qu’un complément de renseignements oula convocation des parties à une audience soit nécessaire.Dans ce cas, la juridiction prendra sa décision dans un délaide trente jours après l’audience ou après réception de toutes<strong>les</strong> informations nécessaires pour statuer. Lorsque <strong>les</strong> partiesne répondent pas dans <strong>les</strong> délais prescrits, le juge de paixrend toutefois une décision relative à la demande. La décision est reconnue et exécutée sans qu’il faille obtenirune décision d’exequatur dans l’Etat membre d’exécution.L'exécution de la décision se déroule selon le droit procéduralde l'État membre d'exécution. La partie qui demande l'exécutionproduit une copie authentique de la décision ainsique du certificat relatif à une décision rendue dans le cadrede la procédure européenne de règlement des petits litiges,ce dernier étant traduit par une personne habilitée dansla ou <strong>les</strong> langues officiel<strong>les</strong> de l'État membre d'exécution.matière civile ou commerciale, compétence de la juridictionsaisie, créances pécuniaires liquides et exigib<strong>les</strong> etc.) et sila demande semble fondée. Si la demande n’est pas complète, la juridiction met ledemandeur en me<strong>sur</strong>e de compléter ou de rectifier la demandedans un délai fixé par elle au moyen du formulaireB (annexe II du règlement n°1896/2006). La juridiction peut adresser une proposition de modificationde sa demande au demandeur si celle-ci remplit seulementune partie des conditions requises. A cet effet, elle utilise leformulaire type C (annexe III du règlement n°1896/2006).Le demandeur est alors invité à accepter ou à refuser laproposition d’injonction de payer européenne portant <strong>sur</strong>un montant qu’elle a fixé. Si la demande est manifestement non fondée, si <strong>les</strong> conditionsde recevabilité ne sont pas remplies, si le demandeurn’envoie pas sa réponse dans le délai indiqué ou s’il refusela proposition faite par celle-ci, l’intégralité de la demandeest rejetée. Quand <strong>les</strong> conditions pour l’introduction d’une injonction depayer sont réunies, la juridiction délivre l’injonction de payerdans <strong>les</strong> meilleurs délais et en principe dans un délai de 30jours à compter de l’introduction de la demande au moyendu formulaire E (annexe V du règlement n°1896/2006). Elleest délivrée <strong>sur</strong> le seul fondement des informations fourniespar le demandeur, et non vérifiées par la juridiction. Le défendeur a 30 jours pour former opposition auprèsde la juridiction qui a délivré l’injonction de payer. En casd’opposition de sa part, la procédure se poursuit devant <strong>les</strong>juridictions de l’Etat membre d’origine selon le droit nationalde procédure civile, sauf si le demandeur a demandéde mettre un terme à la procédure. A défaut d’opposition,l’injonction de payer devient exécutoire. La décision est reconnue et exécutoire sans qu’il faille obtenirune décision d’exequatur dans l’Etat membre d’exécution.L’exécution de la décision se déroule selon le droit procéduralde l’Etat membre d’exécution. La partie qui demande l’exécutionproduit une copie authentique de la décision qui esttraduite, le cas échéant, dans la ou <strong>les</strong> langues officiel<strong>les</strong> del’Etat membre d’exécution par une personne habilitée.(1) Loi du 13 mars 2009 relative aux procédures européennes d’injonction de payer etde règlement des petits litiges et ayant pour objet de compléter et de modifier :- le nouveau Code de procédure civile ;- le Code civil ;- la loi modifiée du 7 mars 1980 <strong>sur</strong> l’organisation judiciaire ;- la loi modifiée du 9 décembre 1976 relative à l’organisation du notariat.(2) Règlement communautaire n°861/2007 du Parlement européen et du Conseil du11 juillet 2007 instituant une procédure européenne de règlement des petits litiges(JOCE L 199/1 du 31/07/2007).Règlement communautaire n°1896/2006 du Parlement européen et du Conseildu 12 décembre 2006 instituant une procédure européenne d’injonction de payer(JOCE L 399/1 du 30/12/2006).novembre / décembre 74Tania BraasAttachée juridiqueChambre des Métierstania.braas@cdm.lu


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Les entreprises artisana<strong>les</strong>font face aux opportunitésdes marchés étrangersSelon une enquête récente (1) auprès des entreprises artisana<strong>les</strong> luxembourgeoises, 54 % d’entreel<strong>les</strong> sont actives au-delà du Luxembourg, une des raisons principa<strong>les</strong> étant de développerune plus grande résistance aux aléas conjoncturels.L’enquête a été réalisée auprèsd’un échantillon représentatifde 2.700 entreprises artisana<strong>les</strong>.Globalement, un retour élevé de16 % a été atteint.Les marchés français, allemandset belges sont <strong>les</strong> plusattractifs pour ces entreprises, laproximité des clients jouant unrôle non négligeable pour la majoritédes entrepreneurs. La GrandeRégion offre de nombreuses opportunitésaux <strong>PME</strong>, malgré le faitque le Luxembourg représente unvéritable pôle d’attraction économiquepour beaucoup d’entreprisesétrangères. Néanmoins, 12 % desentreprises artisana<strong>les</strong> sont égalementactives <strong>sur</strong> d’autres marchésde l’Union européenne et 10 %sont actives en dehors de l’Unioneuropéenne. En règle générale, <strong>les</strong>prestations de services poussentplus d’entreprises artisana<strong>les</strong> àl’étranger que la vente de produits.L’implantation d’une entrepriseà l’étranger représente pour uneminorité d’entreprises la prochaineétape dans l’internationalisationde leurs affaires.Les entreprises développentleurs relations à l’étranger<strong>sur</strong>tout par le biais des contactsindividuels. De manière moins fréquenteet régulière, el<strong>les</strong> passentpar <strong>les</strong> contacts professionnels et<strong>les</strong> salons et foires à l’étrangerpour se lancer <strong>sur</strong> de nouveauxmarchés. Les relations développéesà l’étranger sont <strong>sur</strong>tout des relationsde type commercial, ensuitedes productions délocalisées ; <strong>les</strong>relations technologiques, financièresou autres sont plus rares.De nombreux obstac<strong>les</strong>…Même si un certain nombre d’entreprisesartisana<strong>les</strong> ont déjà déve- ...novembre / décembre 75


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Marchés étrangers54 %des entreprisesartisana<strong>les</strong>sont activesau-delàdu Luxembourg©Chambre des Métiers35%30%25%20%15%10%5%0%B elgique Franc e Allemagne UE a ut r es Hor s UEloppé un deuxième pilier d’activitédans un autre Etat membre, <strong>les</strong>freins à une expansion durab<strong>les</strong>ont nombreux. D’une part, il s’agitd’un manque d’informations <strong>sur</strong><strong>les</strong> marchés à prospecter, d’uneabsence de stratégie d’accès, etde démarches administrativescomplexes. Le manque de compétencesen interne ainsi que lafamiliarisation avec des législationset normes différentes d’unpays à l’autre, et des difficultésde financement complètent unéventail de défis à <strong>sur</strong>monteravant de se lancer <strong>sur</strong> de nouveauxmarchés.D’autre part et malgréla réalisation du Marché intérieur,<strong>les</strong> entreprises qui réalisent desprestations de services à l’étrangersont régulièrement confrontéesà des obstac<strong>les</strong>. Les difficultés <strong>les</strong>plus fréquentes sont liées aux formalitésadministratives, aux législationsnationa<strong>les</strong> non compatib<strong>les</strong>d’un Etat membre à l’autre ainsiqu’aux aspects juridiques spécifiquesaux activités transfrontalières.Les risques financiers et <strong>les</strong>paiements étrangers représententdes aspects supplémentaires àanalyser à l’avance.Mais une volontéde développer leursactivitésMalgré ces obstac<strong>les</strong>, maintesentreprises sont motivées pourchercher de nouveaux débouchésà l’étranger. Les raisons du développementsont tout d’abord uneexpansion de l’activité. Ensuite, àpeine un tiers des entreprises sontmotivées par la concurrence forteau Luxembourg. D’autres facteurscomme la recherche de partenaires,le développement de compétencesspécifiques, une main-d’œuvrequalifiée ou, au contraire, des coûtsCapacité de productionAutresCultures différentesCapacité commercialeLanguesAccès au métierNormesDouaneAs<strong>sur</strong>ancesPaiements étrangersRisques financiersAspects juridiquesLégislations différentesFormalités adm.de main-d’œuvre réduits jouentun rôle moins important. Dansbeaucoup de cas, <strong>les</strong> demandesindividuel<strong>les</strong> de la part des clientsimpliquent un premier pas au-delàdes frontières, sans qu’une volontédélibérée d’aborder de nouveauxmarchés ne soit à la base de l’accèsaux marchés étrangers.Un tiers des entreprisescitent <strong>les</strong> services spécifiques offertsau client en premier avantagecompétitif pour accéder auxmarchés à l’étranger. Un quart desentreprises se démarquent par desproduits spécifiques, à peu prèsDifficultés lors des activités à l'étrangerle même nombre d’entreprises sebasent <strong>sur</strong> leurs compétences internespour conquérir de nouveauxmarchés. Une entreprise <strong>sur</strong> cinqjoue la carte de l’image de marqueou de la marque commerciale pourgagner une nouvelle clientèle. Apeine la moitié des entreprises ontadopté une politique spécifiquedes prix.Force est de constaterque <strong>les</strong> entreprises qui ont fait lechoix délibéré d’aborder de nouveauxmarchés sont en principebien préparées. El<strong>les</strong> ont analyséla situation concurrentielle et <strong>les</strong>©Chambre des Métiers0 20 40 60 80 100novembre / décembre 76entreprises %


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>DéVELOPPEZVOTRE ENTREPRiSEÀ L’éTRANGERAFFAiRES ET MARCHéS EUROPéENSbesoins du marché à l’étrangeravant de relever ce défi. Cette analysepermet de déterminer si <strong>les</strong>produits et services offerts au plannational conviennent égalementau marché étranger ciblé.Une préparation conséquentede l’accès en matière dedémarches et de formalités ainsiqu’une veille régulière spécifique<strong>sur</strong> <strong>les</strong> marchés étrangers est incontournablepour ces entreprises.La grande majorité des entreprisesont une gestion des risques, desas<strong>sur</strong>ances et des garanties pourl’activité à l’étranger. Peu d’entreel<strong>les</strong> ont prévu un mécanismespécifique de financement deleur activité à l’étranger.La visibilité de l’entreprisereprésente un pilier incontournable,presque deux tiers desentreprises disposent actuellementd’un site Web promotionnel. Unquart des entreprises utilisent undépliant promotionnel et chaque10 e entreprise dispose d’unspot ou d’une vidéo publicitairepour présenter ses activités auxclients potentiels. Des annoncespublicitaires et présentations del’entreprise dans des cataloguesprofessionnels sont égalementutilisés, mais de manière moinsfréquente. Un tiers des entreprisesont adapté leurs moyens de prospectionaux marchés étrangersen matière de langue ou d’autresspécificités nationa<strong>les</strong>.Certaines lacunesLes entreprises qui développentleur activité au-delà des frontièresconnaissent en règle générale <strong>les</strong>spécificités du droit contractuel àl’étranger. La majorité des entreprisessont également au courantdes conditions internationa<strong>les</strong>de livraison et de paiement, desconditions généra<strong>les</strong> de vente ainsique des responsabilités encourues.Néanmoins, el<strong>les</strong> connaissentmoins bien <strong>les</strong> mécanismesde recouvrement des créances àl’étranger ainsi que <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> dudroit applicable et de la juridictioncompétente. Il ressort de l’analyseque <strong>les</strong> dispositifs existants d’aideet d’assistance aux entreprisesqui se développent à l’étrangerdoivent être promus davantageauprès de ce public cible.En suivant la même tendanceque la situation actuelle,l’intérêt futur des entreprises setourne plutôt vers <strong>les</strong> marchésde proximité du Luxembourg ; laFrance en premier lieu, suivie deprès par la Belgique et l’Allemagne.D’autres Etats membres del’Union européenne et hors Unioneuropéenne sont cités de manièreponctuelle. Un certain nombred’entreprises luxembourgeoisesont pris la décision de se développer<strong>sur</strong> <strong>les</strong> marchés étrangerset ont déjà gagné le pari. Du dynamismeet de la persévérance,ainsi qu’une stratégie prédéfinieet une approche ciblée du marchéà prospecter sont <strong>les</strong> garantsd’une réussite à moyen ou à longterme. Christiane BramConseiller de directionChambre des Métierschristiane.bram@cdm.lu(1) Enquête réalisée par la Chambre desMétiers auprès d’un échantillon représentatifde 2.700 entreprises del’artisanat.Les entreprises qui réalisentdes prestations de services à l’étrangersont régulièrement confrontéesà des obstac<strong>les</strong>novembre / décembre 77


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>Soutenir <strong>les</strong> <strong>PME</strong> européennesUne priorité pour l’Union européenneet <strong>les</strong> Etats membresLa Charte européenne des <strong>PME</strong>, lancée en 2000 suite au Conseil européen de Lisbonne, engage<strong>les</strong> Etats membres signataires à prendre des actions prioritaires pour <strong>les</strong> <strong>PME</strong> dans des domainespolitiques clés. Chaque année, une sélection de meilleures pratiques nationa<strong>les</strong> est publiée afind’encourager <strong>les</strong> Etats membres à imiter <strong>les</strong> meilleures pratiques des autres Etats membres.En 2008, le Small Business Act(SBA) a tracé un nouveau cadrepour la politique <strong>PME</strong> enEurope en se focalisant <strong>sur</strong> sixaxes prioritaires : une meilleureréglementation pour <strong>les</strong> <strong>PME</strong>,placer <strong>les</strong> <strong>PME</strong> au premier rangde la société, améliorer l’accès des<strong>PME</strong> aux marchés, améliorer l’accèsdes <strong>PME</strong> au financement et àl’innovation, transformer <strong>les</strong> défisde l’environnement en opportunitéspour <strong>les</strong> <strong>PME</strong>, et renforcerl’application des principes de lapolitique européenne des <strong>PME</strong>.Aussi, en 2009, <strong>les</strong> meilleurespratiques sélectionnées dans lecadre de la Charte européennedes <strong>PME</strong> se sont focalisées <strong>sur</strong> <strong>les</strong>axes prioritaires du SBA.Parmi ces meilleures pratiquesprésentées sous présidencesuédoise lors de la conférence Dela Charte européenne des <strong>PME</strong>au Small Business Act en octobre2009, une initiative luxembourgeoise– le Club Innovation dansl’artisanat – a été retenue dans lacatégorie Développer la créativitédans <strong>les</strong> entreprises. Le Club Innovationest une initiative conjointede la Chambre des Métiers et deLuxinnovation, l’objectif primordialétant de favoriser l’échanged’informations et d’expériencesen matière d’innovation entre <strong>les</strong>entreprises. Les réunions du Clubfont alterner des présentations debonnes pratiques et discussionsde projets actuels des entreprisesavec des thématiques transversa<strong>les</strong>liées au concept de l’innovation,comme par exemple la créativité,<strong>les</strong> droits de la propriété intellectuelleen matière de contrats, etc.La vocation du Club Innovationest également de développer denouvel<strong>les</strong> idées innovantes et defavoriser <strong>les</strong> collaborations et <strong>les</strong>transferts de technologie entreentreprises.Beaucoup d’autres meilleurespratiques pertinentes enmatière de politique <strong>PME</strong> ontété présentées, on peut releverun projet hongrois en matièrede médiation s’adressant spécifiquementaux <strong>PME</strong>. L’objectif duprojet est de sensibiliser <strong>les</strong> entreprisesnotamment artisana<strong>les</strong>à la médiation en tant qu’outilefficace pour résoudre certainsconflits. Les actions phares duprojet sont la réalisation d’unecampagne d’information ciblée<strong>sur</strong> la médiation et le financementdes médiations pour plusieurs entreprisesartisana<strong>les</strong>, notammentdans le cadre des litiges liés auxretards de paiements qui peuventavoir des conséquences néfastespour ces <strong>PME</strong>.Ambassadrices del’entrepreneuriatLe réseau des ambassadrices del’entrepreneuriat a été lancé à cettemême occasion. Les ambassadricesde l’entrepreneuriat serviront demodè<strong>les</strong> et mettront en valeurle rôle que <strong>les</strong> femmes peuventjouer dans la création d'emplois etla promotion de la compétitivité.Les ambassadrices contribuerontà accroître le niveau de confiancenécessaire pour réussir à créer desentreprises dans tous <strong>les</strong> secteurs.El<strong>les</strong> serviront aussi de modè<strong>les</strong>pour inciter d'autres femmes àdevenir chefs d'entreprise en leurracontant leur histoire.D’autres meilleures pratiques,notamment en matièred’accès des <strong>PME</strong> aux marchéspublics, de transmission d’entreprises,d’éco-innovation et degestion énergétique efficace, sontégalement très intéressantes etproposent sûrement quelquespistes de réflexion à analyserdans un cadre national.Simultanément à la conférence<strong>sur</strong> la Charte européennedes <strong>PME</strong>, plus de 700 experts duRéseau européen des entreprises(Enterprise Europe Network) se sontréunis en début du mois d’octobrepour discuter de la meilleure manièrede soutenir <strong>les</strong> petites entreprisesdans une conjoncture économiquedifficile. Avec près de 600 partenaireslocaux, le réseau offre soutienet conseil à 2,5 millions de <strong>PME</strong>européennes, et <strong>les</strong> aide à exploiterau mieux <strong>les</strong> débouchés commerciauxau sein de l'Union européenne.Christiane BramConseiller de directionChambre des Métierschristiane.bram@cdm.luParmi <strong>les</strong> meilleures pratiques présentéessous présidence suédoise, une initiativeluxembourgeoise – le Club Innovation dansl’artisanat – a été retenue dans la catégorieDévelopper la créativité dans <strong>les</strong> entreprisesnovembre / décembre 78


<strong>Focus</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>La création d'entrepriseRésultats du sondage diffusé enseptembre par www.<strong>les</strong>frontaliers.luCréer sa société est une décision importante et délicate. D'autant plus, si c'est dans un pays différentde celui ou l'on réside. Cela implique un investissement personnel important et une prise de risquequ'il ne faut pas négliger. Ce sondage reflète la situation dans ce domaine au niveau des frontaliers :veulent-ils ou ont-ils créé leur société, pour quel<strong>les</strong> raisons, pourquoi ne passent-ils pas à l'acte ?Ce questionnaire a été élaboré en partenariat avec entreprises <strong>magazine</strong> et a recueilli 266 votes de frontaliers. Ce sondage permettait dechoisir plusieurs réponses par question. Sur 266 votes :1. Avez-vous déjà pensé créer votre propre entreprise ?a. Oui, je l'ai déjà fait (24 %) 47 votesb. Oui, j'y pense depuis longtemps, mais je n'ai pas encore sauté le pas (66 %) 129 votesc. Non, je n'y ai jamais songé, mais pourquoi pas (6 %) 12 votesd. Non, cela ne m'intéresse pas (2%) 4 votese. Je n'ai pas d'avis (2 %) 3 votes2. Pour quel<strong>les</strong> raisons monteriez-vous votre entreprise ?a. Parce que j'ai une idée novatrice (19 %) 56 votesb. Pour exercer mon métier pour moi et pas pour un patron (45 %) 129 votesc. Pour être décisionnaire (25 %) 72 votesd. Pour évoluer dans la hiérarchie (3 %) 9 votese. Parce que je ne trouve pas de travail (4 %) 11 votesf. Je ne veux pas monter ma boîte (2 %) 6 votesg. Autre (2 %) 6 votes3. Quel<strong>les</strong> raisons vous empêcheraient de créer votre société ?a. La peur de me lancer (17 %) 66 votesb. Le manque de clarté des démarches (15 %) 57 votesc. Le risque financier (27 %) 104 votesd. La situation actuelle du marché/l'économie fragile (18 %) 69 votese. La concurrence <strong>sur</strong> le marché (5 %) 20 votesf. La difficulté de trouver des clients (13 %) 50 votesg. Autre (6 %) 23 votes4. Pour quel<strong>les</strong> raisons privilégieriez-vous le Luxembourg plutôt que <strong>les</strong> pays frontaliers ?a. Pour la fiscalité/l'imposition (43 %) 131 votesb. Car le marché est plus porteur (21 %) 64 votesc. Car c'est une capitale européenne (12 %) 37 votesd. Pour sa situation au coeur de la Grande Région/de l'Europe (14 %) 44 votese. Je ne monterai/je n'ai pas monté ma société au Luxembourg (4 %) 12 votesf. Je ne veux pas créer ma société (1 %) 4 votesg. Autre (5 %) 15 votes5. Divers événements sont organisés au Luxembourg pour promouvoir l'esprit d'entreprise, comme <strong>les</strong> Journées Création etDéveloppement d'entreprises, qui se tiennent chaque année en novembre. Pour vous, ces événementsa. Permettent d'obtenir une bonne information et des contacts (33 %) 74 votesb. Sont de bonnes initiatives pour m'inciter à créer mon entreprise (38 %) 86 votesc. N'offrent pas toute l'information dont j'ai besoin pour créer mon entreprise (18 %) 40 votesd. Non, el<strong>les</strong> ne m'intéressent pas (12 %) 27 votes6. Aimeriez-vous en connaître plus <strong>sur</strong> la création d'entreprise ?a. Oui, c'est un sujet qui m'intéresserait (91 %) 172 votesb. Non, je ne compte pas monter ma boîte de toute manière (3 %) 5 votesc. Ça ne m'intéresse pas (7 %) 13 votesnovembre / décembre 79


Emploi /L’économie etla bonification d’intérêtsEn ces temps de crise, il est bon de rappeler que la loi fiscale offre à l’employeur quelquespossibilités d’optimiser le package salarial de son salarié, sans devoir nécessairement augmenterson revenu brut, malgré le principe selon lequel tout enrichissement dans le chef du salariéest soumis à imposition.Un des moyens consiste enl'économie et en la bonificationd'intérêts visant à aider le salariéà financer des projets privés pardes crédits.Après avoir défini cesnotions, nous déterminerons <strong>les</strong>conditions pour bénéficier d’untraitement avantageux au niveaude la fiscalité et de la sécuritésociale, puis nous expliqueronsquelques spécificités dont l’employeurdoit tenir compte dansla mise en œuvre pratique desmoyens précités.DéfinitionsUne économie d’intérêts consisteen la mise à disposition par l’employeurau salarié d’un prêt à tauxfavorable. Cela vise donc le cas oùc'est l'employeur lui-même quioctroie un prêt à son salarié. Letaux de référence a été fixé pour<strong>les</strong> années 2009 et 2010 à 2 % parrèglement grand-ducal.La bonification d'intérêtsconsiste en un remboursementpar l’employeur d’intérêts payéspar le salarié à un institut financierà titre personnel. Il doit s'agir deprêts hypothécaires ou des prêtsservant au financement d'autresbiens.Le traitement en matièrede sécurité sociale et defiscalitéImpositionDans ces deux cas, la loi fiscaleconsidère que le salarié bénéficied’un avantage en nature. L’article104 de la loi du 4 décembre 1967concernant l’impôt <strong>sur</strong> le revenu(L.I.R.) évalue cet avantage, tandisque l’article 115-22 de la L.I.R.permet de l’exempter à certainesconditions.En cas de subventiond’intérêts, l’avantage en natureest déterminé par la différenceentre le taux fixé (censé être letaux disponible <strong>sur</strong> le marché) etle taux accordé par l’employeur.Ainsi, si l'employeur octroie un prêtà un taux de 1,50 %, la différence,à savoir <strong>les</strong> intérêts non payés àhauteur de 0,50 % est l'avantageen nature que l'employeur accordeà son salarié.En cas de bonificationd’intérêts, l’avantage en natureest déterminé par <strong>les</strong> sommesremboursées par l’employeur autitre de remboursement d'intérêts.L'employeur doit donc explicitementpayer ces sommes en vuedu remboursement des intérêtspayés par le salarié.L’imposition de cet avantageest déclenchée par la mise àdisposition de celui-ci. La mise àdisposition est censée avoir lieu aumoment des arrêtés de compte,mais au plus tard lors du dernierdécompte établi pour l’année enquestion.La loi prévoit toutefoisune exemption fiscale en la matière.Cette exemption est soumise àconditions, en fonction de la naturedu prêt (prêt hypothécaire ou prêtpersonnel) et de la situation fiscaleet familiale du contribuable.Nature du prêt• Sont à considérer commeprêts hypothécaires servantà financer la résidence principaledu salarié tous <strong>les</strong> prêtsen relation économique soitavec l’habitation personnelledu contribuable, soit avec l’acquisitiond’un premier terrainà bâtir, soit avec un immeubleen voie de constructionou de rénovation, immeubleque le salarié déclare vouloirdestiner à utiliser pour sesbesoins personnels. Dans cecontexte, <strong>les</strong> prêts destinés àl’acquisition d’une résidencesecondaire n’entrent pas enligne de compte. En effet, l’habitationdoit être utilisée à desfins personnel<strong>les</strong> et non pourse procurer un revenu supplémentaire(p. ex. en louant ourevendant l’immeuble).• Sont à définir comme prêtspersonnels tous <strong>les</strong> prêtsqui ne sont pas à considérercomme prêts hypothécaires,c’est-à-dire tous <strong>les</strong> prêts utiliséspour financer l’acquisitionde biens de consommation(par exemple l'achat d'unevoiture ou le financementdes études).Situation du contribuable• Pour une personne célibataire,l'exemption fiscale maximalepar an peut être de 3.000 EURpour un prêt hypothécaireservant au financement dela résidence principale et de500 EUR pour un prêt personnelautre.• Pour des personnes imposéescollectivement au Luxembourg,l'exemption fiscalemaximale peut être de 6.000EUR pour un prêt hypothécaireservant au financement dela résidence principale et de1.000 pour un prêt personnelautre. Cela concerne, enprincipe, <strong>les</strong> personnes ayantla classe d'impôt 2. Mais lecritère déterminant étant l'impositioncollective, le maintiende la classe d'impôt 2 dansune phase transitoire aprèsun divorce, une séparation oule décès du conjoint ne donnepas droit à cette exemptionmajorée.Ces exemptions sont applicab<strong>les</strong>cumulativement. Ainsi,si un salarié célibataire bénéficiede l'exemption fiscale pour labonification d'intérêts pour unprêt hypothécaire à hauteur de3.000 EUR, il est tout à fait concevablequ'il bénéficie en parallèlede l'exemption fiscale jusqu'à unmaximum de 500 EUR pour labonification d'intérêts payés àtitre de remboursement d'unprêt personnel durant la mêmeannée fiscale.La bonification d'intérêts consiste en unremboursement par l’employeur d’intérêts payés parle salarié à un institut financier à titre personnelnovembre / décembre 80


Emploi /Une économie d’intérêts consisteen la mise à dispositionpar l’employeur au salariéd’un prêt à taux favorableSécurité socialeLes avantages en nature consistanten l'économie d'intérêts ou labonification d'intérêts ne sont passoumis à charges socia<strong>les</strong>. Souscondition qu'il s'agisse bien detels avantages en nature (ce quel'employeur devra être en me<strong>sur</strong>ede prouver), <strong>les</strong> cotisations socia<strong>les</strong>,patrona<strong>les</strong> et salaria<strong>les</strong>, ne serontpas dues <strong>sur</strong> ces avantages ennature.Les limites applicab<strong>les</strong>en matière d'imposition décritesci-dessus ne s'appliquent pasen matière de sécurité sociale.En d’autres termes, l’exemptionde charges socia<strong>les</strong> n’est limitéeque par le montant des intérêtsréellement payés, mais non par<strong>les</strong> plafonds indiqués plus hautet s’applique à l’ensemble desintérêts bonifiés.SpécificitésDans la pratique, l'employeur doitfaire attention à un certain nombrede points. Il est en effet responsabledes retenues fisca<strong>les</strong> et socia<strong>les</strong>opérées <strong>sur</strong> <strong>les</strong> rémunérations deson salarié et il peut en être tenuresponsable par l'administrationcompétente.Preuve du bien-fondé dutraitement appliquéAfin de pouvoir prouver le bienfondédu traitement fiscal en casde contrôle, il est recommandé àl’employeur d’avoir <strong>les</strong> pièces àl’appui dans le dossier du salariéconcerné.• L'employeur devra être en possessionde documents concernantl’existence du prêt soithypothécaire, soit personnel(par exemple une copiedu contrat de prêt).• En cas de prêt hypothécaire,l’employeur doit avoir la certitudequ’il s’agit bien d’unprêt hypothécaire servant àfinancer la résidence principaledu salarié. Cette preuvepourra être apportée par unedéclaration écrite du salariécertifiant qu’il s’agit d’un prêthypothécaire pour le financementd’une habitation utiliséeà des fins personnel<strong>les</strong>.• En cas de bonification d’intérêts,l’employeur doit avoirla preuve du paiement desintérêts par le salarié à soninstitut financier.• Étant donné que <strong>les</strong> exemptionsne sont accordées qu’uneseule fois par an et par ménage,l’employeur doit être sûrque le conjoint de son salariéne bénéficie pas égalementd’un tel avantage, respectivementde l’exemption fiscale. I<strong>les</strong>t donc recommandé à l’employeurde demander à sonsalarié de lui remettre une déclarationécrite de l’employeurdu conjoint ou, à défaut, unedéclaration <strong>sur</strong> l’honneur duconjoint certifiant qu’il ne bénéficiepas d’une économie,d’une bonification ou d’unesubvention d’intérêt ou, lecas échéant, une déclarationécrite quant à l’avantage età l’exemption accordée.Salarié engagé au coursde l'annéePour le salarié embauché dans lecourant de l’année, il faut vérifiers’il n’a pas déjà bénéficié d’uneexemption fiscale en matière deprêt hypothécaire ou personnelauprès de son ancien employeur.En effet, si le salarié quitte l’employeurau cours d’une année, il n’ypas lieu de proratiser l’exemptionappliquée durant cette année. Ilappartiendra au nouvel employeurde vérifier si et dans quelle me<strong>sur</strong>ele salarié aurait déjà bénéficiéde l’exemption au cours de cetteannée.Limitation aux intérêtsréellement payésDans la pratique l'employeur seheurtera souvent au problème, quel'exemption fiscale et l'exemptionde sécurité sociale en matière debonification d'intérêts est limitéeaux intérêts réellement payés parle salarié durant l'année fiscaledurant laquelle cette bonificationlui a été payée. Si le salarié ne peutpas encore fournir <strong>les</strong> arrêtés decompte durant l'année courante,il peut cependant prouver le paiementpar des relevés de compte.En tout cas, <strong>les</strong> exemptions appliquéesdoivent êtres inclusesdans le décompte annuel et lecertificat de rémunération établiespar l'employeur pour l'annéefiscale concernée.Bonification d’intérêtset bonusLa bonification d'intérêts n'est pasà confondre avec le paiement d'unbonus. Il s'agit de deux paiementslégalement différents. Ainsi l’employeurne pourra pas remplacer lepaiement d'un bonus contractuelpar une bonification d'intérêts. Lesalarié ayant reçu une telle bonificationpourra toujours exiger lepaiement d'un bonus tel que prévudans son contrat ou un autre écritapplicable aux parties.En revanche, si aucunbonus obligatoire n’est prévucontractuellement, l’employeurpeut opter pour l’attribution d’unebonification d’intérêts à la placed’un bonus s’il souhaite récompenserla bonne prestation deson salarié. Joël de MarneffeTax & Legal ConsultantSD Worx S.A.joel.demarneffe@sdworx.comnovembre / décembre 81


Emploi /Fonctions socia<strong>les</strong>,fonctions salaria<strong>les</strong>Suite à la loi du 25 août 2006 modifiant entre autres la loi du 10 août 1915 <strong>sur</strong> <strong>les</strong> sociétés commercia<strong>les</strong>,de plus en plus de sociétés anonymes (et notamment cel<strong>les</strong> ayant un actionnariatallemand) changent du modèle dit « classique » ou moniste d'organisation, où le conseil d'administrationseul as<strong>sur</strong>e la gestion sociale de la société, vers un modèle dualiste caractérisépar la coexistence d'un directoire qui dirige la société et d'un conseil de <strong>sur</strong>veillance qui exerceun contrôle permanent de la société sans pouvoir s'immiscer dans la gestion de celle-ci.La question de l'incidence de lastructure moniste ou dualiste <strong>sur</strong>le statut du dirigeant social auregard du droit du travail peut alorsse poser, voire celle de la possibilitéd'un cumul de mandat social etde contrat de travail.L'enjeu est important sachantque la situation des mandatairessociaux est, <strong>sur</strong> le plansocial, moins intéressante que cel<strong>les</strong>des salariés. En effet, un administrateurpeut notammentà tout moment être révoqué deses fonctions sans justificatif etsans indemnisation, au contraired'un salarié bénéficiant lui desdispositions protectrices du Codedu travail.Pour déterminer si <strong>les</strong>rapports professionnels liant <strong>les</strong>membres du directoire à la sociétéanonyme constituent ou non uncontrat de travail, un retour <strong>sur</strong> ladéfinition du contrat de travail et<strong>sur</strong> la jurisprudence en la matières'impose.Dans <strong>les</strong> faitsLe contrat de travail se définitcomme la convention par laquelleune personne s'engage à mettreson activité à la disposition d'uneautre, sous la subordination delaquelle elle se place, moyennantune rémunération. Le contrat detravail se caractérise <strong>sur</strong>tout parson élément essentiel, à savoirl'existence d'un rapport de subordinationjuridique, plaçant le salariésous l'autorité de l'employeur quilui donne des ordres concernantl'exécution du travail, en contrôlel'accomplissement et en vérifie<strong>les</strong> résultats.Bien que le contrat detravail doit être constaté par écritet comporter certaines mentions,l'absence d'un tel support ou decertaines mentions ne préjugepas de l'existence ou non d'uncontrat de travail valable. En effet,l'existence ou non d'un contratde travail ne dépend ni de la volontéexprimée par <strong>les</strong> parties,ni de la dénomination ou de laSalarié et/ou mandataire social ?Comme pour <strong>les</strong> administrateurs, cette question defait se résout par la preuve et relève de l'appréciationsouveraine des jugesqualification qu'el<strong>les</strong> ont donnéeà leur convention, ni encore d'uneaffiliation au Centre Communde la Sécurité Sociale, mais desconditions de fait dans <strong>les</strong>quel<strong>les</strong>s'exerce l'activité de la personneconcernée.A défaut de contrat detravail écrit, il appartient à celuiqui s'en prévaut d'en établirl'élément essentiel, c’est-à-dire lerapport de subordination, alorsqu'en présence d'un contrat detravail apparent la charge de lapreuve est renversée en faveurdu « salarié », et il incombera à lasociété d'établir le caractère fictifdu contrat.La preuve du contrat detravail peut résulter d'un ensembled'éléments qui constituentdes présomptions précises etconcordantes faisant conclureà l'existence d'un lien de subordination.Plusieurs jurisprudencesont posé le principe que la nominationd'un salarié au poste d'administrateurdélégué ne fait pasdisparaître automatiquement lecontrat de travail préexistant.Ainsi, il est admis de manièregénérale que l'administrateurdélégué chargé de la gestionjournalière de la société peut êtreconsidéré comme engagé dans <strong>les</strong>liens de subordination s'il exerceune fonction technique (ex.: directeurgénéral) distincte de sonmandat social, sous la <strong>sur</strong>veillanceet l'autorité du conseil d'administrationqui a une existence propreet qui est en me<strong>sur</strong>e d'exercer <strong>sur</strong>l'employé, également membre duconseil d'administration, <strong>les</strong> pouvoirsqui caractérisent le lien desubordination.Par contre, la Cour d'appela décidé dans un arrêt quel'administrateur délégué d'unesociété anonyme qui agit pourla société et en son nom, qui lareprésente et qui, dans l'exercice deses fonctions, dispose de pouvoirsétendus et est astreint seulementà se conformer aux décisions duconseil d'administration dont il faitpartie et de l'assemblée générale,n'est pas un employé privé, maisun mandataire, ce d'autant pluss'il est en même temps associé etmembre fondateur de la société,participant aux bénéfices et pertes,tenu du passif social et ayantdroit de vote, de contrôle et de<strong>sur</strong>veillance au même titre que<strong>les</strong> autres associés, dès lors que lasubordination n'existe pas pour unassocié-administrateur délégué,<strong>les</strong> associés, respectivement <strong>les</strong>administrateurs d'une sociétén'étant pas <strong>les</strong> subordonnés <strong>les</strong>uns des autres.Sachant qu'il n'existe pasd'incompatibilité de principe entreun contrat de travail et un mandatsocial, la jurisprudence actuelle<strong>sur</strong> le statut de l'administrateurdélégué peut être transposée auxmembres du directoire.Salarié et/ou mandatairesocial ? Comme pour <strong>les</strong> administrateurs,cette question de faitse résout par la preuve et relèvede l'appréciation souveraine desjuges. Christian JungersCounselGabrielle EynardAssociateAllen & Overy Luxembourgnovembre / décembre 82


La retraite à 60 ans :pourquoi pas vous ?Emploi /Dans la période d’instabilité actuelle, il est important de se soucier de son avenir financier,notamment en prévision de sa pension. En effet, <strong>les</strong> baisses de revenus à l’arrivée à la retraite sontinévitab<strong>les</strong> alors que chacun souhaite au contraire la vivre comme un moment d’épanouissementpersonnel et familial.Pourquoi une épargnepension ?Pour vous permettre d’abordercette période avec confiance, FortisAs<strong>sur</strong>ances Luxembourg souhaitevous faire profiter des avantagesfiscaux très importants consentispar l’État luxembourgeois pourpromouvoir l’as<strong>sur</strong>ance pensionindividuelle (article 111bis de la loide l’Impôt <strong>sur</strong> <strong>les</strong> Revenus). Notrecontrat Activ' Pensioun peut vouspermettre de vous consacrer – avecsérénité – à la réalisation de vosrêves.Comment celafonctionne-t-il ?Activ' Pensioun est le produitd'épargne pension proposé parFortis As<strong>sur</strong>ances Luxembourg.Ce contrat d'as<strong>sur</strong>ance vie a pourobjectif la constitution d'un capitalretraite complémentaire.A l'échéance (au plus tôt 60 anset au plus tard 75 ans), vous toucherezla moitié en capital et lereste sera versé sous forme d’unerente viagère.Deux types d’investissementsont à votre disposition : un contrat à taux garanti (tauxfixé par le Commissariat auxAs<strong>sur</strong>ances – actuellement de2,25 %) dont le rendement estencore amélioré par une participationaux bénéfices denotre Compagnie ; un contrat offrant un largechoix parmi différents fondsd’investissement couplantactions et obligations, selonvotre profil de risque.Un panachage entreces deux solutions est tout àfait possible.Qu’est-ce que celarapporte ?L'intérêt est double <strong>sur</strong> le planfiscal. En effet, chaque année, vouspourrez déduire <strong>les</strong> primes versées.Le montant de cette déductioncroît en fonction de votre âge (de1.500 EUR/an à 3.200 EUR/an). Sivous êtes marié(e), vous pouvezcumuler ces avantages en souscrivantchacun à un contrat séparé.Deuxième atout, la rente qui voussera versée mensuellement ainsique la part de capital que vousrécupérerez au terme bénéficientd’une imposition réduite.Pourquoi y a-t-ilune part en rente ?Le gouvernement luxembourgeoissouhaite as<strong>sur</strong>er à chaque preneurd’as<strong>sur</strong>ance un revenu régulierjusqu’à son décès. Le minimumde 50 % du contrat versé en renteest donc une obligation légale. Sivous estimez que ceci est toutde même risqué, il faut garder àl’esprit le petit calcul suivant : enadditionnant le montant que vouspercevrez en capital (la moitié de lavaleur du contrat) et <strong>les</strong> avantagesfiscaux acquis, alors cette sommecorrespondra approximativementà ce qui a été investi. Ainsi, la partque vous percevrez en rente seraun plus.Par ailleurs, vous pouvezchoisir de rendre cette rente viagèreréversible (pour un montantlégèrement réduit). Ceci signifiequ’après votre décès, votre conjointcontinuera à percevoir cette rente.Cette option est particulièrementintéressante si chaque membredu couple a pris un contrat à sonnom et l’a rendu réversible ; vousaurez la certitude de percevoir unrevenu, quoi qu'il arrive.Mon entreprise a unplan de pension pourses employés. Est-ce lamême chose ?Non, il s'agit de deux produits différents.L'épargne pension au Luxembourgrepose <strong>sur</strong> trois piliers : la retraite payée par la SécuritéSociale ; <strong>les</strong> plans de pension des entreprises; <strong>les</strong> plans de pension individuelstels Activ' Pensioun.Dans le cas où votre entreprisea souscrit un plan de pensionpour ses employés, vous avez,sous certaines conditions, la possibilitéd'y faire un versement à titrepersonnel. La prime que vous verserezsera également déductiblefiscalement (jusqu’à 1.200 EUR /an – article 110 de la loi d’Imposition<strong>sur</strong> le Revenu). Si vous souhaitez de plusamp<strong>les</strong> informations,contactez :Rudy FrançoisSa<strong>les</strong> ManagerFortis As<strong>sur</strong>ancesLuxembourgr.francois@fortisin<strong>sur</strong>ance.luTel : (352) 24 18 58-5430novembre / décembre 83


Nouvel<strong>les</strong> technologies /Les <strong>PME</strong> et la certificationISO/IEC 27001Le Centre de Recherche Public Henri Tudor s’engage pour la sécurité de l’information.Quelle entreprise luxembourgeoisepeut se targuer de ne pas êtreconcernée par la loi du 2 août 2002relative à la protection des personnesà l’égard du traitement desdonnées à caractère personnel ?Données clients, renseignements<strong>sur</strong> <strong>les</strong> fournisseurs, coordonnéeset salaires des employés sontautant d’exemp<strong>les</strong> d’informationsrelatives à la vie privée des personnesphysiques pour <strong>les</strong>quel<strong>les</strong>la loi impose une sécurité de traitement.Cependant, nul n’ignoreaujourd’hui que la sécurité desinformations est un problèmecomplexe, en perpétuelle évolutionet que le risque zéro n’existepas. Comment donc respecter <strong>les</strong>contraintes réglementaires et êtreconforme à cette loi ? Si l’on sepenche de plus près <strong>sur</strong> l’article 23de celle-ci, le législateur imposed’être à l’état de l’art en termes desécurité, tout en tenant comptedes risques et des coûts liés à lamise en œuvre des me<strong>sur</strong>es. Unesolution s’impose donc de fait :la mise en place d’un Système deManagement de la Sécurité del’Information (SMSI).La norme ISO/IEC 27001décrit <strong>les</strong> exigences à respecterafin d’établir un SMSI. L’objectifest d’obtenir un cycle d’améliorationcontinue pour la sécurité deUne solution s’imposede fait : la mise en place d’unSystème de Management dela Sécurité de l’Information(SMSI)l’information. Ce cycle s’articuleprincipalement autour d’une appréciationdes risques, ayant pourbut de définir au plus juste <strong>les</strong>me<strong>sur</strong>es de sécurité à mettre enplace au regard des risques encourus.Cependant, le constat réaliséconjointement par le ministère del’Economie et le CRP Henri Tudorest clair : la complexité et le coût dela démarche sont un frein évidentà l’adoption de la norme ISO/IEC27001. Cet état de fait est renforcépar la nature du tissu économiquelocal, composé de plus de 90 %de <strong>PME</strong> aux moyens et ressourcespar nature limités.Un modèle en grappePour répondre à cette problématique,le ministère de l’Economieet du Commerce extérieur a commanditéet cofinancé le projet InformationSecurity ManagementSystem pour <strong>PME</strong> (ISMS-<strong>PME</strong>)mené par le CRP Henri Tudor. Deuxrésultats principaux sont attendus.Le premier est un guide d’implémentationd’un SMSI. Sur base del’expérience du CRP Henri Tudoret de la connaissance d’expertsluxembourgeois du domaine, ceguide décrit une démarche simpleet efficace à suivre pour <strong>les</strong><strong>PME</strong>. En support à ce guide, <strong>les</strong>econd résultat du projet est unensemble de modè<strong>les</strong> et d’outilslogiciels permettant d’accélérer ladémarche. Les expérimentationsréalisées ont clairement montrél’apport d’une telle base de travail,pouvant être réutilisée et adaptéeau contexte ou servir de sourced’inspiration pour <strong>les</strong> différentesprocédures nécessaires au respectde la norme. Ce guide et sesoutils supports ont aujourd’huiété expérimentés dans plusieursorganismes luxembourgeois ets’apprêtent à être transférés auxprofessionnels du domaine.Conscient qu’un tel projet,bien que fondamental, n’est pasune fin en soi en vue d’augmenterla pénétration de l’ISO/IEC 27001au Luxembourg, une nouvelle ini-tiative est actuellement à l’étudeau CRP Henri Tudor. Elle proposeraun modèle en grappe de préparationà la certification ISO/IEC27001. Par modèle en grappe, onentend la création d’un groupede 3 à 5 entreprises mutualisant<strong>les</strong> coûts et leur expérience dansla mise en place d’un SMSI. Cemodèle s’articulera d’une part,autour de formations communeset, d’autre part, autour d’uncoaching personnalisé à la miseen place du SMSI dans chaqueentreprise. Cette initiative auranotamment pour objectif de démontrerla réalisabilité pour une<strong>PME</strong> d’une telle certification à uncoût acceptable. Ce projet devraitdémarrer en janvier 2010 et l’étudedes entreprises potentiel<strong>les</strong> estactuellement en cours. En effet,dans ce type de démarche commune,l’implication et la disponibilitédes ressources allouées parl’entreprise est fondamentale pourgarantir un avancement efficaceet synchrone de la grappe. Nicolas MayerProduct managerSecurity & Continuity Management-CRP Henri Tudornicolas.mayer@tudor.lunovembre / décembre 84


NEWSNymanexdéveloppeun téléphoneportable pour <strong>les</strong>uivi des patientscardiaquesNina Gallois, présidente de Nymanex– implantée à Luxembourget spécialisée dans le financementde projets concernant <strong>les</strong>biotechnologies, la biodiversitéet <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> technologies –et Jong-Won Kim, vice-présidentde Hyundai, ont signé, en juilletdernier à Séoul, un accord de partenariatau terme duquel la sociétéluxembourgeoise distribuera <strong>les</strong>téléphones portab<strong>les</strong> avec la griffedu groupe coréen dans le monde etnotamment en Europe. Cette coopérationse traduira également parle développement d’applicationsconcernant la santé, qui serontimplémentées au fur et à me<strong>sur</strong>e<strong>sur</strong> <strong>les</strong> téléphones portab<strong>les</strong>.Nymanex travaille notamment<strong>sur</strong> une utilisation révolutionnairedu téléphone portablevisant à doter l’appareil de capteurspermettant de me<strong>sur</strong>er lerythme cardiaque de l’utilisateur.Si une anomalie ou une défaillanceest constatée, le téléphone pourraimmédiatement prévenir un médecinou un centre de secours.Concrètement, le téléphone seraéquipé de quatre zones sensib<strong>les</strong><strong>sur</strong> <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> l’utilisateur poseraun doigt. La me<strong>sur</strong>e du rythmecardiaque sera automatique. Desscientifiques européens ont développéle concept et <strong>les</strong> logicielsas<strong>sur</strong>ant le fonctionnement del’application.Des travaux de recherchepour d’autres applications sontd’ores et déjà en cours, en particulierpour <strong>les</strong> diabétiques et <strong>les</strong>épileptiques. L’enjeu est d’ouvrir lechamp d’utilisation des téléphonescellulaires à des applications debien-être pour faciliter la vie deleurs titulaires.Nymanex prévoit de recruter25 salariés dans <strong>les</strong> deuxannées à venir et vise un chiffred’affaires de 240 millions EUR enEurope en 2012. XeroxColorQube 9200Le système multifonction plusieursfois priméLe Xerox ColorQube 9200 est lepremier système multifonctionà encre solide très rapide qui diminuede manière significativele coût des impressions couleurpar rapport aux systèmes lasercouleur traditionnels. Avec le plantarifaire Hybrid Colour proposéavec le Xerox ColorQube 9200,l’utilisateur ne paie qu’à concurrencede la quantité de couleurutilisée pour imprimer une pagedonnée.De plus, la technologie àencre solide, propriété de Xerox,permet de diminuer l’impactenvironnemental des activitésd’impression de bureau. Les blocsd’encre solide, non conditionnés encartouche, réduisent de 90 % <strong>les</strong>gaspillages et diminuent significativementl’impact des opérationsde fabrication et de transport <strong>sur</strong>l’environnement.Le Xerox ColorQube 9200imprime, scanne et copie avec leconcours de technologies avancéesqui simplifient son utilisation et<strong>les</strong> opérations de maintenance.Conforme aux normes ENERGYSTAR®, il imprime de 38 à 85 pages/minute selon <strong>les</strong> modè<strong>les</strong>.Le Xerox ColorQube 9200s’est déjà vu décerner trois awards :un Technological Innovation Awardde la part d’Industry Analysts, Inc.,en raison de l’avancée technologiquequi a permis à Xerox de sortiren première mondiale un systèmemultifonction à encre solide trèsrapide. Le plan tarifaire HybridColour a reçu le prix Most InnovativeColour Printer Pricing, l’undes awards BERTL’s Best décernésen 2009, et le Buyers LaboratoryInc. lui a attribué un OutstandingAchievement Award pour sa facilitéd’utilisation, son aptitude àrespecter l’environnement et lapolitique de tarification novatricequi y est attachée. LuxCalcLa calculatrice fiscale luxembourgeoisepour iPhone disponiblemaintenant en allemandDepuis quelques mois, NFS S.A., sociétéde services luxembourgeoisespécialisée dans le développementautour des technologies libres,Internet et mobi<strong>les</strong>, propose <strong>sur</strong>l’Apple Store l’application LuxCalc.Depuis mi-septembre, celle-ci estaussi disponible en allemand.LuxCalc est la premièreapplication fiscale mobile disponiblepour iPhone et iPod Touchqui permet à chaque salariéluxembourgeois de calculer lemontant des charges socia<strong>les</strong> etde la retenue d'impôts à appliquer<strong>sur</strong> son salaire brut. En plus ducalcul du salaire net à partir dusalaire brut, elle permet en quelquessecondes d'estimer à partirdu salaire net souhaité le salairebrut correspondant.Outre ces fonctionnalités decalculatrice fiscale, LuxCalc propose<strong>les</strong> principa<strong>les</strong> informations uti<strong>les</strong>pour <strong>les</strong> personnes travaillant auLuxembourg : salaire minimum,jours fériés, allocations familia<strong>les</strong>,Nouvel<strong>les</strong> technologies /heures supplémentaires. L'applicationne nécessite pas de connexionInternet pour fonctionner.L'application LuxCalc estdisponible au prix de 1,59 EUR<strong>sur</strong> l'Apple Store. ConostixEt la sécurité informatique des<strong>PME</strong>-PMIConostix S.A., entreprise spécialiséedans <strong>les</strong> solutions de sécuritéInternet innovatrices, a lancé Scopio,sa nouvelle solution de gestionen sécurité informatique pour <strong>les</strong><strong>PME</strong>-PMI luxembourgeoises et dela Grande Région.En 2006, Conostix, avec <strong>les</strong>outien du ministère de l'Economieet du Commerce extérieur,conçoit et développe Secure-Pme,une solution de gestion et de suivipermanent de la sécurité informatiquepour <strong>les</strong> <strong>PME</strong>-PMI. Trois ansplus tard, la solution, rebaptiséeScopio, a gagné en fonctionnalitéset en qualité de services. Elle seprésente en 5 modu<strong>les</strong> couvrantchacun un point de sécurité essentielde l'entreprise : Scopio netsafeprotège <strong>les</strong> connexions à l'aided'un firewall et d'un antivirus ;Scopio mail veille <strong>sur</strong> <strong>les</strong> messagesélectroniques et leurs contenus ;Scopio lan gère la sécurité duréseau interne ; Scopio backupas<strong>sur</strong>e la sauvegarde sécuriséedes informations et Scopio spotpermet un accès sécurisé et sansfil à Internet, aux applications etau réseau de l'entreprise. Autourde cette solution, Scopio offre àses utilisateurs un ensemble de ...novembre / décembre 85


Nouvel<strong>les</strong> technologies /services pour leur as<strong>sur</strong>er unmaximum de tranquillité. Côtétechnique, la gestion de la sécuritése fait via le boîtier Scopio boxinstallé chez le client. www.conostix.comwww.scopio.luAirfieldTout <strong>sur</strong> <strong>les</strong> dernières infos RFIDLa société Airfield, installée auTechnoport d’Esch-<strong>sur</strong>-Alzetteet spécialisée dans la conceptionde solutions RFID, a lancé www.culture-rfid.com qui permet, enun coup d'œil, d'accéder aux derniersartic<strong>les</strong> de trois sites francophones(filrfid.org, RFIDfr.orget le blog RFID) ainsi qu’à ceuxde trois sites anglophones (TheRFID Weblog, RFID Journal et RFIDUpdate). www.airfield-rfid.comDe Galiléo à Galiléo –Connaître l’universpour une meilleurevie <strong>sur</strong> terreDepuis son adhésion à l’AgenceSpatiale Européenne (ESA) en 2005,le Luxembourg n’a cessé de voircroître ses investissements dansla recherche et le développementde technologies spatia<strong>les</strong>. Déjàpositionnées <strong>sur</strong> le secteur desTélécommunications, <strong>les</strong> entreprisesdu pays ont profité desopportunités offertes par l’ESApour développer des compétencesdans le domaine de l’observationde la terre ou autres technologiesd’application plus génériques.L’acquisition de savoir-fairepasse souvent par la collaborationet la construction de partenariatstratégique. L’Italie pourrait êtreun des partenaires stratégiquestant ce pays a su développer cesdernières décennies une industrieforte dans le domaine del’espace.Dans un souci de stimulerla collaboration internationale,de mieux faire connaître <strong>les</strong>entreprises et laboratoires derecherche italiens et luxembourgeois,la Chambre de Commerce,Luxinnovation et l’Université duLuxembourg, en étroite collaborationavec l’ambassade d’Italie,ont organisé, <strong>les</strong> 8 et 9 octobre,deux journées de conférence. Lapremière journée a été consacréeà la présentation des stratégiesdéveloppées par <strong>les</strong> industries depointe du secteur et à l’affirmationd’une volonté politique, tant auniveau national qu’européen, desoutenir <strong>les</strong> acteurs-clés pour faireface aux enjeux de demain dansle secteur spatial. La deuxièmejournée a permis aux scientifiquesitaliens et luxembourgeoisde partager <strong>les</strong> résultats de leurstravaux et de débattre des défisà venir. www.luxinnovation.luCanon et HPDes solutions uniques de gestiondu documentCanon et HP ont élargi leur allianceen vue de commercialiseret de distribuer une nouvellegamme de systèmes bureautiquesmultifonction regroupantle meilleur des deux entreprises :<strong>les</strong> périphériques multifonctionproposés par Canon et <strong>les</strong> solutionsd’imagerie et d’impressiond’entreprise de HP.Cette alliance comprend <strong>les</strong>portefeuil<strong>les</strong> de produits actuelset futurs des deux entreprises, apportantainsi aux utilisateurs unecompatibilité accrue de leur parcpour toutes leurs infrastructuresd’impression bureautique. Canonet HP bénéficieront également deleurs portefeuil<strong>les</strong> respectifs delogiciels de développement tierset de gestion. SystematLuxembourgDes solutions de Business TechnolohyOptimization/BusinessService ManagementPour la plupart des entreprises,75 % des investissements et descharges de l’IT sont représentéspar <strong>les</strong> services d’exploitation etde maintenance. Pour répondre àces défis, Systemat Luxembourgvient d’élargir ses activités d’intégrateuren s’investissant dans <strong>les</strong>solutions BTO/BSM. Son ambitionest d’implémenter des solutionsliées à l’Analyse, au Monitoringet à l’Automatisation des Opérationset des Processus. Dansce but, Systemat Luxembourga renforcé ses équipes et s’estadjoint notamment <strong>les</strong> servicesde Nezha Mambour, spécialiséedans <strong>les</strong> solutions BTO/BSM deHP depuis plusieurs années <strong>sur</strong>le marché luxembourgeois. Uneéquipe d’ingénieurs spécialiséset expérimentés est égalementopérationnelle. www.systemat.comHPNouvelle gamme HP TOUCHDes lignes élégantes, inédites, etun look brillant caractérisent lanouvelle gamme HP. La série HPPhotosmart s'enrichit de 4 nouvel<strong>les</strong>imprimantes tout-en-un. L'ordinateurde bureau HP TouchSmartIQ 830be est le dernier produit àvenir compléter la gamme des PCdesktop de HP.Cette gamme privilégie l’aspecttactile et offre un nombreconsidérable de fonctionnalitéset tous <strong>les</strong> produits sont faci<strong>les</strong>à installer et à utiliser.En matière d’imprimantes,la HP AIO Photosmart (109 EUR)est dotée d'un écran couleur Touch-Smart de 3,7 cm. Celui-ci permetaux utilisateurs de naviguer aisémentparmi <strong>les</strong> fichiers et de visualiser,imprimer, copier et numériserphotos et documents sans seconnecter <strong>sur</strong> un PC. La HP AIOPhotosmart Wire<strong>les</strong>s (129 EUR)possède <strong>les</strong> mêmes caractéristiquesmais offre en plus toutes <strong>les</strong>fonctionnalités du sans fil.La HP AIO Photosmart Plus(169 EUR) est une solution complèteimpression-numérisationcopie,qui permet aux utilisateursd'imprimer, sans fil et avec unmaximum de commodité, photos,pages Web et documents. Grâce àl'écran TouchSmart de 6,1cm dontl'imprimante est dotée, <strong>les</strong> utilisateurspeuvent visualiser, éditer etimprimer aisément des photos àpartir de ce display, sans qu'il faillemettre le PC sous tension.Enfin, l’mprimante HP AIOPhotosmart Premium (199 EUR)offre le confort et la simplicitéd'un écran TouchSmart de 8,9 cm.Les utilisateurs peuvent visionner,éditer et imprimer des photos dequalité labo à partir d'un albumen ligne <strong>sur</strong> Snapfish ( nécessiteun compte snapfish.com et uneconnexion vers l’imprimante),et tout cela à partir de l'écrande l'appareil. Elle est dotée desfonctionnalités Wi-Fi, Bluetooth®et Ethernet pour <strong>les</strong> portab<strong>les</strong>, <strong>les</strong>PC et <strong>les</strong> appareils mobi<strong>les</strong>. Ellecomporte également une fonctionduplex qui permet d'économiserpapier et argent en réalisant destirages en recto-verso.Toutes <strong>les</strong> imprimantesHP AIO Photosmart et <strong>les</strong> ordinateursde bureau TouchSmartsont homologués ENERGY STAR®.Ce label signifie que <strong>les</strong> utilisateurspeuvent réduire leur consommationd'énergie de plus de 25 % parrapport aux modè<strong>les</strong> antérieurset qu'ils disposent d'options permettantd'économiser le papier,comme l'impression recto-versoautomatique.L'ordinateur de bureau HPTouchSmart IQ830be (1.999 EUR)est un puissant tout-en-un quipermet l'accès <strong>sur</strong> simple pressiond’un doigt. Son écran TouchSmart25,5" haute définition permet auxutilisateurs de visualiser, d'éditeret de partager des documents,photos, vidéos et morceaux de musiqueavec une très grande facilité.Son lecteur Blu-ray et son tuner TVintégrés optimisent <strong>les</strong> couleurs.Il dispose aussi de la technologieHP Ambient Light, qui vous permetde choisir la couleur de la lumièred'ambiance en fonction de votrehumeur. novembre / décembre 86


Simplification.lu /La simplificationadministrativeFaites-en profiter votre entrepriseLe gouvernement avait retenu dansson programme gouvernementalde 2009-2014 d’accorder une prioritéà la simplification des formalitésadministratives qui freinentle rendement et l’esprit d’initiativedes <strong>PME</strong>. A moyen terme, le ComitéNational pour la SimplificationAdministrative en faveur des <strong>Entreprises</strong>(CNSAE), qui a récemmentsimplifié son nom en Comité à laSimplification Administrative, serarenforcé. Il est dorénavant sousla tutelle du ministère d’Etat etson objectif principal est de détecter<strong>les</strong> charges administrativespouvant incomber aux entrepriseset citoyens et de s’occuper àréduire de façon substantielle <strong>les</strong>charges administratives pesant<strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>PME</strong>.Par ailleurs, le Comité àla Simplification Administrativevient de modifier son logo.De plus, le Comité à laSimplification Administrative accompagnerala mise en place d’uncertain nombre de me<strong>sur</strong>es enmatière de simplification administrativequi concernent :• la loi du 19 juillet 2004 concernantl’aménagement communalet le développementurbain ainsi que certains desrèglements grand-ducaux afférents;• la loi du 19 janvier 2004 concernantla protection de la natureet des ressources naturel<strong>les</strong>;• la loi du 10 juin 1999 relativeaux établissements classés ;• la législation <strong>sur</strong> <strong>les</strong> marchéspublics ;• la législation relative à l’évaluationdes incidences <strong>sur</strong> l’environnementde projets d’infrastructurede transport ;• la loi du 19 décembre 2008relative à l’eau ;• la loi du 17 juin 1994 relativeà la prévention et à la gestiondes déchets.Ces me<strong>sur</strong>es se traduisenten une harmonisation desprocédures de consultation publiqueet une mise en place deguichets uniques « Autorisations »et « Urbanisme ».En réponse à l’invitationdu Conseil européen de mars 2007de définir des objectifs nationauxde réduction des charges administrativesdans <strong>les</strong> différents Etatsmembres, le ministère d’Etat adécidé de fixer un objectif nationalde réduction de 15 % d’ici 2012,applicable à quelques domainesprioritaires qui seront encore àdéterminer.Ainsi, le Luxembourgprocédera à des me<strong>sur</strong>ages partielsdes charges administratives. Unpremier me<strong>sur</strong>age dans le domainede la sécurité sociale a débutéen printemps 2009. Le 1 er janvier2009 est entrée en vigueur la loidu 13 mai 2008 portant introductiond’un statut unique pour <strong>les</strong>salariés du secteur privé. Cette loia pour vocation première de faireconverger le statut des ouvrierset des employés privés en vuede créer un statut unique pourtous <strong>les</strong> salariés du secteur privé,visant ainsi à abolir <strong>les</strong> différencesde traitement entre ouvriers etemployés.Cette loi a modifié uncertain nombre de démarchesadministratives et <strong>les</strong> entreprisesluxembourgeoises ont dû adapterleurs processus administratifsinternes pour y répondre.Conscient de l’effort faitpar <strong>les</strong> entreprises et dans le butd’optimiser l’environnement administratifdes entreprises, le Comitéà la Simplification Administrativea récemment confié à un cabinetde conseils la mission d’analyserl’évolution des coûts administratifspesant <strong>sur</strong> <strong>les</strong> entreprises suiteà l’adoption du statut unique encomparaison avec l’ancien régimeen vigueur. Le but de cette étudeest de recenser <strong>les</strong> charges administrativessuperflues qui pourraientencore être simplifiées. Auxfins de cette étude, le cabinetconduira une enquête auprèsd’un échantillon d’employeursoù tous <strong>les</strong> secteurs d’activité del’économie luxembourgeoise serontreprésentés. Les résultats decette étude sont attendus au coursdu premier semestre 2010.A l’internationalUn projet d’évaluation des capacitésde gestion de la réglementationdans chacun des quinzeEtats membres initiaux de l’UE,a été créée en 2008 par l’OCDEen partenariat avec la Commissioneuropéenne. Les objectifssont de définir <strong>les</strong> grands axesde leur développement et de détecter<strong>les</strong> lacunes qu’el<strong>les</strong> présententpar rapport aux pratiquesexemplaires, compte tenu des« Principes directeurs de l’OCDErelatifs à la politique réglementaireet des éléments essentielsdes politiques poursuivies parl’Union européenne en matièrede compétitivité et d’améliorationde la réglementation. »Le projet sous rubriquefournira notamment des informationscomplémentaires <strong>sur</strong> lafaçon dont certains États membresrelèvent actuellement le défi queconstitue la réduction des chargesadministratives. Il permettrade savoir plus précisément dansquelle me<strong>sur</strong>e, et de quelle façon,<strong>les</strong> processus d’évaluation d’impactet de consultation des partiesintéressées sont actuellement misen œuvre par <strong>les</strong> États membres,en vue de compléter et renforcer<strong>les</strong> me<strong>sur</strong>es prises au niveau del’UE. Il donnera également lapossibilité d’examiner le suivides examens pluridisciplinairesmenés par l’OCDE, pour <strong>les</strong> paysqui ont participé à ce processus,et de faire le point <strong>sur</strong> la suitedonnée aux recommandationsformulées à cette date.L’OCDE projette de fairecet examen au Grand-Duché deLuxembourg lors de la semainedu 16 novembre 2009, avec <strong>les</strong>outien du Comité à la SimplificationAdministrative et des acteursconcernés. Un rapport desynthèse, élaboré et publié par leSecrétariat de l’OCDE, inscrira <strong>les</strong>conclusions des examens dans uneperspective internationale plusgénérale, s’appuyant <strong>sur</strong> des informationscomplémentaires desautres membres de l’OCDE. Comité à la SimplificationAdministrative (CNSAE)Ministère d'Etat6, boulevard RoyalL-2449 LuxembourgTél : (352) 247-88162Fax : (352) 247-88169cnsae@me.etat.luwww.simplification.lunovembre / décembre 87


Bon à savoir /L’ancienneté au sein d’ungroupe, unité économiqueet socialeMême si la notion de groupe n’est pas définie en tant que telle en droit luxembourgeois, elleest une réalité économique. Nombreuses sont en effet <strong>les</strong> sociétés à avoir des sociétés sœurs,fil<strong>les</strong> ou mère, de part et d’autres des frontières du Luxembourg. Dès lors, il n’est pas rarequ’un même salarié, tout en continuant à travailler pour le même groupe, fasse l’objet deplusieurs contrats successifs, en France, en Belgique et au Luxembourg.La question se pose alors du calculde son ancienneté lorsque, aumoment de ses passages d’unesociété vers une autre, le contrat detravail du salarié est résilié et qu’unnouveau contrat est conclu avecune autre société du groupe dansun autre pays. La Cour supérieurede Justice, dans une décision du 9juillet 2009 vient d’apporter uneréponse (1) intéressante.La Cour d’appel a tout d’abordconstaté que l’ancienneté estun « concept qui repose essentiellement<strong>sur</strong> l’idée de fidélité àl’entreprise » pour en déduire que« c’est l’intégralité du service quidoit être prise en considérationpour le calcul de l’ancienneté etni la modification du statut dusalarié, ni un simple transfert dusalarié d’une société à une autre dumême groupe, considérée commeentreprise unique et seule véritableemployeur, n’a une incidence<strong>sur</strong> l’ancienneté qui commencedonc avec l’entrée en service dansl’entreprise ».La Cour d’appel a ici considéréque des sociétés juridiquementdistinctes pouvaient constitueren matière de droit du travail uneunité économique et sociale et,par conséquent, être considéréescomme une seule entreprise.La Cour d’appel a considéré que des sociétésjuridiquement distinctes pouvaient constituer enmatière de droit du travail une unité économique etsociale et, par conséquent, être considérées commeune seule entreprisePour apprécier l’existence ounon d’une telle unité économique,la Cour d’appel a précisé que <strong>les</strong>critères distinctifs, qui peuventvarier selon la finalité et l’intérêtdu bon fonctionnement de l’institution,sont au plan économiqueune concentration des pouvoirsde direction et des activités identiqueset complémentaires, et auplan social une communauté detravailleurs liés par <strong>les</strong> mêmesintérêts avec, par exemple, unstatut social semblable.L’existence de ces deux typesd’unités (socia<strong>les</strong> et économiques)a été établie <strong>sur</strong> base d’élémentsconcrets et en l’espèce, <strong>sur</strong> basedes courriers échangés entre <strong>les</strong>alarié et <strong>les</strong> différentes entitésdu groupe.Les magistrats ont dès lorspu relever l’existence d’une dépendanceéconomique et socialede la société employeuse luxembourgeoisepar rapport à d’autressociétés françaises et belges, et lavolonté des parties de continuer<strong>les</strong> relations de travail au sein dumême groupe.Une seule entrepriseDès lors, pour établir l’anciennetédu salarié, <strong>les</strong> juges saisis ont prisen considération toute la carrièrede celui-ci au sein du groupe, alorsque juridiquement, le salarié avaittravaillé pour plusieurs personnesmora<strong>les</strong> différentes et, de <strong>sur</strong>croît,de nationalités différentes.La reprise de l’anciennetélors de l’embauche d’un salariédans une autre société d’un mêmegroupe, et selon <strong>les</strong> critères précités,sera reconnue automatiquement,même en l’absence d’uneclause de reprise d’anciennetédans le contrat de travail signéavec la nouvelle entité.Une complication va toutefoisnaître dans le temps : àquelle date convient-il d’analyser<strong>les</strong> critères relatifs à l’unité économiqueet sociale ? En effet, sices critères peuvent être remplisau moment de la signature dunouveau contrat de travail entrele salarié et la nouvelle entité, cescritères peuvent disparaître avecle temps. A l’inverse, ces critèrespeuvent être inexistants lors dela signature du contrat de travailentre le salarié et son nouvel employeuret être remplis lors du départdu salarié. Cette éventualitépeut résulter notamment d’unefusion de sociétés.Le calcul de l’anciennetédeviendra en outre encore pluscomplexe si ces critères d’unitééconomique et sociale se trouventremplis de manière intermittentedans la carrière du salarié. Céline LelièvreAssociéeNadine CambonieAssociéeDCL Avocatsnovembre / décembre 88(1) CSJ 9 juillet 2009 n° rôle 33786.


Bon à savoir /Mutualité des EmployeursComment suivre vos remboursementsde maladie ?La réforme <strong>sur</strong> le statut unique a bouleversé l'organisation des différentes caisses de sécuritésociale et <strong>les</strong> modes déclaratifs pour <strong>les</strong> employeurs. Elle a également généralisé la prise en chargedu salaire par l'employeur lors des premières semaines de maladie de son employé. Le nouvelorganisme de la Mutualité rembourse partiellement ces coûts grâce à une nouvelle cotisation.Face à ce nouveau système, comments'as<strong>sur</strong>er que <strong>les</strong> employeursrécupèrent au mieux <strong>les</strong> sommesavancées dans <strong>les</strong> meilleurs délais? Une bonne gestion internedes déclarations et quelques vérificationspermettent de s'en as<strong>sur</strong>eret de limiter ainsi le coût del'absentéisme.Une nouvelle structureL’introduction d’un statut uniqueau 1 er janvier 2009 a eu plusieursconséquences <strong>sur</strong> l’organisationdes différentes structures intervenantdans le cadre de la gestion dupersonnel. Les Caisses de maladiedes employés et des ouvriers ontété remplacées par une uniqueCaisse Nationale de Santé (CNS),<strong>les</strong> cotisations socia<strong>les</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> salairesont été repensées et redéfinies,et un organisme rattachéau Centre Commun de la SécuritéSociale a été créé : la Mutualitédes Employeurs.La maladie à charge desemployeursCette Mutualité est en partie financéepar une cotisation calculéesuivant le taux d’absentéisme dela société, et est due par chaqueemployeur. Elle a pour objet deprémunir <strong>les</strong> employeurs contrele coût lié à la généralisation dela continuation du paiement dusalaire pour <strong>les</strong> salariés en situationd’incapacité de travail. Eneffet, l’employeur est, depuis le1 er janvier de cette année, tenude continuer à payer le salaire del’employé incapable de travaillerjusqu’à la fin du mois où se situele 77 e jour d’incapacité de travail,<strong>sur</strong> une période glissante de 12mois consécutifs.Les modalités deremboursement àl’employeurL’une des attributions de la Mutualitédes Employeurs est donc derembourser l’employeur à hauteurde 80 % de la rémunération brutedu salarié incapable, et des chargespatrona<strong>les</strong> y afférentes que sontla cotisation à l’as<strong>sur</strong>ance pension,la cotisation à l’as<strong>sur</strong>ance maladieet la cotisation à l’as<strong>sur</strong>anceaccident, qui dépend du secteurd’activité de l’entreprise. La Mutualitérembourse 100 % dans le casde congé pour raisons familia<strong>les</strong>ou congé d’accompagnement eten cas de maladie ou accidentpendant la période d’essai avecun maximum de 3 mois.Ce remboursement estévidemment soumis au plafondde sécurité sociale en vigueur (actuellement8.413,79 EUR à l’indice702,29 par mois), ce qui signifieque la base de calcul du remboursement,même pour un salariérémunéré 10.000 EUR par mois,ne pourra excéder ce plafond.Pour que le remboursementait lieu, deux conditionsdoivent être remplies : pour touteincapacité de travail, le salarié doitavoir remis son certificat de maladieà la Caisse Nationale de Santé,et l’employeur doit avoir procédéà la déclaration mensuelle obligatoiredes périodes d’incapacités detravail auprès du Centre Communde la Sécurité Sociale.En pratique, ce remboursementde la Mutualité esteffectué par un crédit reporté <strong>sur</strong>la facture mensuelle de SécuritéSociale. Comme pour la factura- ...novembre / décembre 89


Bon à savoir /Les coûts – directs et indirects – générés par<strong>les</strong> absences des salariés représentent un posteimportant, même si l’on ne s’en rend pas compte aupremier abord. Il est donc primordial de suivre etdéclarer <strong>les</strong> absencestion des cotisations socia<strong>les</strong>, undélai de deux mois est nécessairepour voir apparaître le remboursementdû <strong>sur</strong> la facture, et ce,dans le cas où <strong>les</strong> déclarationsnécessaires ont été faites à tempset correctement.Prenons l’exemple d’unsalarié ayant été malade pendantle mois de juillet 2009. Il doit faireparvenir son certificat dans <strong>les</strong> 3jours à la CNS. L’employeur doit,quant à lui, déclarer la périoded’incapacité dans le courant dumois d’août, tout comme il doitdéclarer <strong>les</strong> salaires. Le remboursementsous forme de crédit pourla période d’incapacité de travaildu mois de juillet ne pourra doncavoir lieu que <strong>sur</strong> la facture reçueau mois de septembre, autour du18 du mois.L’employeur pourra procéderà des déclarations d’incapacitéde travail rectificatives. Lesremboursements interviendrontultérieurement.Quels contrô<strong>les</strong>appliquer ?Les employeurs ou leur mandataire(fiduciaire) qui ont une conventionSECULine avec le Centre Communde la Sécurité Sociale, recevrontmensuellement, via un fichierélectronique, le montant totaldu remboursement regroupant larémunération brute et <strong>les</strong> chargessocia<strong>les</strong> patrona<strong>les</strong> ainsi que lenombre d’heures remboursé.L’employeur devra contrôlerque le nombre d’heures déclarécorrespond au nombre d’heuresremboursé. Concernant le montantremboursé, il faut savoir que,pour effectuer le remboursement,la Caisse se base <strong>sur</strong> la moyennedes compléments et accessoiresdes 12 derniers mois et le salairede base le plus élevé des 3 moisprécédant l’incapacité. Il est plusfacile pour une fiduciaire (ou employeur)disposant d’un logicieladapté de procéder au contrôledu remboursement.Il apparaît donc essentielpour <strong>les</strong> employeurs de procéderau suivi des incapacités de travail,en tenant un registre comportantà la fois <strong>les</strong> déclarations des incapacitésqu’il a faites au CentreCommun de la Sécurité Sociale, et<strong>les</strong> certificats de maladie que luiont remis <strong>les</strong> salariés incapab<strong>les</strong> detravailler. Ce registre est d’autantplus nécessaire qu’il permettraà l’employeur de déterminer lemois à partir duquel il ne doit plusavancer la rémunération de sonsalarié. Une fois que le quota des77 jours est atteint, la Mutualitén’intervient plus et c’est la Caissede maladie qui prendra en chargedirectement le salaire de l’employémalade.Les coûts – directs et indirects– générés par <strong>les</strong> absencesdes salariés représentent un posteimportant, même si l’on ne s’enrend pas compte au premier abord.Il est donc primordial de suivreet déclarer <strong>les</strong> absences afin debénéficier au mieux des remboursementsinstaurés par la loi du 13mai 2008 portant introductiond’un statut unique. Chantal CrochetSenior AdvisorChristophe VoirandSenior AdvisorSecurex Luxembourg S.A.novembre / décembre 90


à nos frontières /UCM-LuxLa grande entreprise qui veille<strong>sur</strong> <strong>les</strong> petitesLe mouvement soigne <strong>les</strong> indépendants et <strong>les</strong> chefs de <strong>PME</strong>. Avec un slogan qui <strong>sur</strong>fe <strong>sur</strong> lecôté volontariste : « patron positif ».De g. à dr. : Philippe Ledent, vice-président exécutif de l’UCM Lux, Georges Bitaine,président de l’UCM Lux, et Christophe Wambersie, secrétaire national de l’UCM.Photo-Agence 100/3On dit sans doute moins classesmoyennes aujourd’hui, c’est unenotion qui est devenue un peuvague. Mais l’Union des ClassesMoyennes (UCM), en Belgique,c’est une institution. Particulièrementactive, dans le Luxembourgbelge aussi. L’UCM est un mouvementpatronal d’indépendants,de chefs de <strong>PME</strong>, d’artisans et detitulaires de professions libéra<strong>les</strong>francophones. Cet organisme avu le jour en 1928 dans <strong>les</strong> vil<strong>les</strong>importantes de Belgique. Ses missionsprincipa<strong>les</strong> sont la défense,la représentation et la promotiondes petites et moyennes entreprises.Au fil du temps, plusieursservices se sont développés encomplément de l’association detype « syndical » : une caisse d’as<strong>sur</strong>ancessocia<strong>les</strong> pour indépendants,un secrétariat social, unecaisse d’allocations familia<strong>les</strong>, unservice d’accompagnement à lacréation d’entreprise, un guichetd’entreprise… Si bien que, paradoxeen un sens, l’entreprise UCM estune grosse boîte qui emploie 750travailleurs et compte 25 agences,à Bruxel<strong>les</strong> et en Wallonie.« Comme une grande entrepriseaussi, elle gère en parallèle unesérie d’activités, qui sont toutescomplémentaires et forment unvaste réseau en mouvement »,souligne Georges Bitaine, présidentde l’UCM-Lux (la brancheprovinciale dans le Luxembourgbelge) et administrateur de l’unionfédérale. « Tout est thématique :l’indépendant, le chef de petiteet moyenne entreprise, c’est uncœur de cible. On est à la fois,bel et bien, un mouvement patronald’indépendants, un prestatairede services à destinationd’indépendants et d’entreprises,de la création à la transmissiond’entreprises en passant par <strong>les</strong>formalités d’engagement et degestion de personnel ou le paiementdes cotisations socia<strong>les</strong> desindépendants… »Lobbying de terrainClairement, l’UCM est un acteurde l’animation économique, à côtédes intercommuna<strong>les</strong> de développementet des Chambres deCommerce notamment. L’UCMest présente à tous <strong>les</strong> échelons,du local au fédéral. « Et, dans leLuxembourg belge, l’UCM-Lux, cesont 40 collaborateurs au quotidienpour satisfaire <strong>les</strong> 7.000clients des différents services.On as<strong>sur</strong>e ici toute la gammedes services aux indépendants,guichet d’entreprise, caisse d’as<strong>sur</strong>ancessocia<strong>les</strong>, secrétariat social.On est leader, on peut le dire, <strong>sur</strong>un marché qui est devenu trèsconcurrentiel. L’ UCM-Lux a desparts de marché qui oscillent entre33 et 60 % selon <strong>les</strong> services. C’estfondamental, pour un indépendant,d’avoir des interlocuteurs quiconnaissent tous <strong>les</strong> rouages etqui sont à ses côtés, proches. Nousavons trois implantations dans laprovince, <strong>sur</strong> Arlon, à Libramont età Marche-en-Famenne. Nous sommesvraiment des représentantsde nos pairs. La valeur ajoutée del’UCM réside dans sa gestion « paret pour <strong>les</strong> indépendants », maisaussi dans sa représentation entant que mouvement patronal,notamment lors de la concertationsociale. »L'UCM se bat dans tous<strong>les</strong> centres de décision « pour unesociété où chacun est libre d'entreprendreet de réussir ». Et agit<strong>sur</strong> plusieurs fronts. « Nous faisonspartie de missions de prospection,au MAPIC de Cannes notamment,on suscite <strong>les</strong> débats. Nous allonsdans <strong>les</strong> éco<strong>les</strong> pour stimuler l’espritd’entreprendre notamment…Et nous agissons aussi au traversd’actions de grande envergure populaireet ciblée à la fois, comme<strong>les</strong> Routes du Commerce ou leStarter’s Day… Nous avons aussifait réaliser des enquêtes dans <strong>les</strong>centres-vil<strong>les</strong> aux quatre coins dela province pour prendre le poulsdu terrain, des problèmes qui seposent, des idées qui émergent.L’UCM Commerce veut aller plusloin et proposer, avec l’aide d’unexpert indépendant, un véritablecadastre du commerce luxembourgeois.On veut intensifier notrerôle d’aide à la décision pour <strong>les</strong>autorités politiques, loca<strong>les</strong> ou provincia<strong>les</strong>,en matière de stratégie,d’implantations commercia<strong>les</strong>, deNous voulons renforcer le concept de« patrons positifs », à l’image de gens qui, ici,chez nous, ont prouvé que l’on pouvait réussiret créer de la valeur ...novembre / décembre 92


à nos frontières /comparaisons socio-économiques…Fondamentalement, ences matières comme dans toutescel<strong>les</strong> qui nous occupent, nousvoulons renforcer le concept de« patrons positifs », à l’image degens qui, ici, chez nous, ont prouvéque l’on pouvait réussir et créerde la valeur ».Une crise qui frappe…L’UCM-Lux a dressé tout récemmentun baromètre socio-économiqueen demi-teinte pourla province du Luxembourgbelge. Ou plutôt en deux tons.Une première approche chiffrées’est arrêtée à la recrudescencedes faillites. Ainsi, le mois d’aoûtdernier a été fatal à 379 entreprisesen Belgique, soit 18 % de plus quel’an dernier à pareille époque. LaRégion wallonne a enregistré, <strong>sur</strong><strong>les</strong> sept premiers mois de l’année2009,15 % de faillites en plus qu’en2008. Dans la province la plus ausud, une dizaine d’entreprises adisparu chaque mois depuis le débutde l’année… Plus ou moins qued’habitude ? Plus, mais la tendancen’est pas la même partout. L’arrondissementd’Arlon s’en tire trèsbien. Par contre, Marche enregistreune hausse de 20 %, Bastogne deplus de 55 % et Virton de 112,5 % !Selon <strong>les</strong> données de l’UCM, <strong>les</strong>secteurs <strong>les</strong> plus touchés sont lecommerce (30 % des faillites), laconstruction et l’Horeca, devantl’industrie, le transport et l’agriculture…Autre constat : on a aussicréé moins de nouvel<strong>les</strong> entreprisesdans le Luxembourg belge qu’ailleursen Wallonie. On a immatriculé, depuisjanvier et jusqu’en août, 535 nouvel<strong>les</strong>activités indépendantes (personnesphysiques) dans la province. La diminution(plus de 7 %) est plus forte que<strong>sur</strong> la moyenne wallonne (- 4,4 %)et cette diminution est, à nouveau,plus marquée dans l’arrondissementde Virton ( - 15 %) qu’ailleurs.Même topo pour <strong>les</strong>personnes mora<strong>les</strong> (sociétés) : ladiminution du nombre de créationsest de 13,8 % en Wallonie,de 21,5 % en Luxembourg… Et, làencore, c’est l’arrondissement deVirton qui affiche le plus mauvaisscore. Par contre – signe destemps sans doute –, l’UCM-Luxenregistre une hausse très sensible( + 54 %) dans l’immatriculationde personnes en activité indépendanteà titre complémentaire, soitdes gens qui exercent un travailindépendant, d’appoint peut-être,la plupart du temps en plus deleur activité salariée.« La provinceindépendante tientbon »Il s’avère que le poids des indépendantsest réel : ils sont près de23.000 dans le Luxembourg belge,<strong>sur</strong>tout dans le commerce, l’agriculture,l’industrie… Mais, dans lafoulée, on constate donc que lenombre d’indépendants à titrecomplémentaire est en hausseplus forte. Il y a même aujourd’hui,pour la première fois, un peu plusde « complémentaires » que d’indépendantsà titre principal.Mais, quand l’UCM-Luxnote une hausse des faillites etune baisse du nombre de créationsd’entreprises, plus marquéequ’ailleurs en Wallonie, elle tientaussi à relativiser <strong>les</strong> choses. « Onrevient en fait à des niveaux de2003-2004 », souligne PhilippeLedent, vice-président de l’UCM-Lux. « Et, dans la province, une foisde plus, la réalité est contrastée,d’un arrondissement à l’autre. Onvoit par exemple une hausse desfaillites partout sauf <strong>sur</strong> Neufchâteauoù ça baisse et <strong>sur</strong> Arlon oùça se maintient ».Bref, <strong>les</strong> indicateurs clignotent.L’activité économiquefreine dans tous <strong>les</strong> secteurs, letaux de chômage grimpe, <strong>les</strong> effetsde la crise n’ont pas fini de se fairesentir. « Il faut rester prudent »,résume Georges Bitaine. « Il fautsoutenir <strong>les</strong> <strong>PME</strong> et <strong>les</strong> activitésindépendantes. Nous soutenonspar exemple le combat de l’Horecapour la baisse de TVA à 6 %. Parailleurs, dans d’autres domaines,des me<strong>sur</strong>es sont prises, aux niveauxfédéral et régional. Partout,on doit se serrer <strong>les</strong> coudes etproposer du concret. La variétéde notre tissu économique et laprésence d’un voisin luxembourgeoisfort permettent sans doutede mieux passer <strong>les</strong> soubresautsconjoncturels. On tient mieux lecoup ici qu’ailleurs. Mais on estloin d’être dans le vert ». Alain DucatPhilippe Ledent,vice-présidentexécutif de l’UCM-Lux.novembre / décembre 94


Grande Région /Face-à-face avec la LorraineRoger Cayzelle, le sympathique et bouillonnant président du Conseil Economique et Social dela Lorraine vient de publier un livre – qui, par endroits, prend des allures de pamphlet – <strong>sur</strong>« sa » région (1) . Décidément, la langue de bois n’est pas sa tasse de thé, et c’est tant mieux. Surquelque 150 pages, l’auteur nous dresse un tableau étonnant, souvent sombre, mais parfoisaussi très positif d’une région française « pas comme <strong>les</strong> autres ».Cayzelle aime sa région. Il latrouve « superbe » (p. 9), « magnifique» (p. 10). Il écrit, sans cacherson admiration, que c’est un« exceptionnel melting pot ». Envoilà déjà un deuxième dans laGrande Région, à côté du Grand-Duché. Il insiste <strong>sur</strong> le fait que« la Lorraine ne se résume pas àses seu<strong>les</strong> usines » (p. 45), et il abien raison. D’un autre côté, il lacritique, sa région. Il met ses doigtslà où ça fait mal et il n’hésite pasà appeler un chat, un chat. La Lorraineest « mal identifiée » (p. 9).C’est « une région qui souffre »(p. 10). Metz est « une ville quel’on quitte » (p. 37). Les Lorrainsont parfois « des comportementsproches de l’endormissement » (p.37) et c’est d’autant plus grave que« tout se passe au Luxembourg »(p. 38). « La Lorraine réfléchit troppeu à son image » (p. 47), elle est« divisée » (p. 53) et entretient desquerel<strong>les</strong> d’un autre temps, parfois« <strong>sur</strong>réalistes » (p. 54). Il y règne une« impression de dispersion », aggravéepar le millefeuille territorialfrançais que nous connaissons.Notre auteur met d’emblée <strong>les</strong>pendu<strong>les</strong> à l’heure, en écrivantque « la Lorraine sera ce que <strong>les</strong>Lorrains voudront bien en faire »(p. 10). Il poursuit avec une séried’artic<strong>les</strong> de presse, <strong>les</strong> uns plusnégatifs que <strong>les</strong> autres, sans doutefortement marqués par la crisefinancière, devenue une criseéconomique (pas seulement enLorraine, d’ailleurs) et qui frappedurement une région qui, vraiment,n’en avait pas (plus) besoin.VisionsRoger Cayzelle est aussi un visionnaire,pour preuve <strong>les</strong> pagesintitulées La Lorraine qui ose,composées d’artic<strong>les</strong> de presse(malheureusement) fictifs, annonçantentre autres : la fusion des Conseils régionauxet généraux en une seuleet même entité ; l’adoption d’une fiscalité régionaleunique ; la création d’une agence uniquede développement économique; l’élection d’un président dela Grande Région ; une carte de transport unique; un portail touristique unique; la nomination, dans chaque région,d’un ministre des Affairestransfrontalières (notons que,depuis peu, c’est déjà chosefaite au Luxembourg) ; la mise en service de la 2 etranche du TGV Est ; le développement d’une airemétropolitaine centrée <strong>sur</strong> lefameux Sillon lorrain ; le renouveau de l’industrie,une nouvelle phase de croissancedémographique, unevie culturelle et commercialeintense, et j’en passe.La Lorraine etla Grande RégionMariage d’amour ? Mariage deraison ? Pas de mariage du tout,même pas des fiançail<strong>les</strong> ? Il estvrai que <strong>les</strong> choses sont compliquées,très compliquées. Pourcommencer, la France est un paysméridional, méditerranéen, maritime.C’est donc tout le contrairede la Grande Région. Et la Lorraine,dans tout cela ? Et bien, on ne travaillepas (bien) ensemble. RogerCayzelle se plaint – et il est bienplacé pour en juger – d’une « incapacitéà pouvoir simplement serencontrer » (p. 52), par exemple àla veille d’un Sommet de la GrandeRégion. Sommet où la plupart desrégions sont représentées par unepersonne, alors que <strong>les</strong> Lorrainssont quatre, au moins : le présidentdu Conseil régional, <strong>les</strong> deuxprésidents des Conseils générauxdes deux départements <strong>les</strong> plusconcernés par le fait frontalier, àsavoir la Moselle et la Meurthe-et-Moselle et, bien entendu, le préfetde région (en « bras armé » deParis – ndla).Pistes à creuseren LorraineQue nous propose le présidentdu CES lorrain ? Ou plutôt : quepropose-t-il à sa région ? Premièrement,de penser différemmentle territoire lorrain, d’en réconcilier<strong>les</strong> parties nord et sud, de miser<strong>sur</strong> <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> et <strong>les</strong> synergies pouvantdécouler de l’éclosion d’unemétropole lorraine digne de cenom. Deuxièmement, de suivreavec attention ce qui se passe auLuxembourg, cette « Europe encondensé » se trouvant aux portesde la Lorraine. Ce n’est pas le moment,ni d’avoir des « sentimentsde supériorité », ni de montrerun « complexe d’infériorité »(p. 87). Le Luxembourg n’est pasun « danger » pour la Lorraine(p. 88) et encore moins un « adversaire» (p. 90). Sa proximitéest au contraire une formidablechance, encore faudra-t-il saisirle taureau pas <strong>les</strong> cornes. Troisièmement,de repenser le rôle et laplace de l’industrie en Lorraine.Ce n’est pas vrai, écrit Cayzelle,que le secteur industriel n’a plusd’avenir en Lorraine. Même si,aujourd’hui, la sidérurgie et biend’autres secteurs de productionvont mal, très mal. Est-ce la nominationd’un « Commissaire àl’industrialisation » (p. 109) etla mise en place d’un « Comitéstratégique chargé de suivre etde coordonner le développementéconomique et industriel de larégion » (p. 110) pourra y changerquelque chose ? In dubio proreo. Quatrièmement, de miser <strong>sur</strong>des infrastructures modernes etefficaces. A commencer par <strong>les</strong>autoroutes – la désaturation del’A31 est devenue une questionhyper-urgente – et, bien sûr, le rail.L’objectif est aussi clair qu’ambitieux: il s’agit de faire de la Lorraine« une région exemplaire en matièrede déplacement interne par<strong>les</strong> transports en commun » (p. 119).Et, de grâce, arrêtez <strong>les</strong> querel<strong>les</strong>autour des deux gares de TGV, « uncas d’école pour tous <strong>les</strong> aménageursdu territoire » (p. 123).Pour terminerQuant à la Grande Région, ellereste une construction non finie, ...novembre / décembre 95


Grande Région /La Lorraine sera ce que <strong>les</strong> Lorrainsvoudront bien en faireun véritable chantier institutionnel.Roger Cayzelle ne ménagepas ses mots lorsqu’il écrit quece n’est « même plus un bateauivre », mais un bateau « totalementenlisé » (p. 95). Les Sommets nesont pas épargnés, celui de Namur(1.2.2008) ayant été « un échectotal à la limite du ridicule »(p. 97). Heureusement que c’étaitau Luxembourg de reprendre leflambeau pour la suite.En Lorraine, il faudra –enfin – commencer à penser letransfrontalier, jouer « la carte del’Est européen » (p. 125), « cesserde penser que nous sommesbien entre nous » (p. 137). Il faudra« rayonner » (p. 140), sortir de sesfrontières, « s’affirmer » (p. 143),« innover » et « frapper fort pourgagner en visibilité » (p. 150). LaLorraine sera effectivement ceque <strong>les</strong> Lorrains voudront bienen faire. Cela a déjà été dit unefois, tout au début de l’ouvrage.C’est ce qu’il fallait démontrer. Belledémonstration. A lire. (1) Roger Cayzelle : La Lorraine en face,Mettis Editions, Woippy, 2009,152 p.novembre / décembre 96


Interview avec l’auteur deLa Lorraine en faceGrande Région /Monsieur Cayzelle, dansun article paru le 31 aoûtau Tageblatt, HelmutWyrwich a écrit que« Paris ne s’intéresse pasà la Lorraine ». Est-ce quevous partagez ce pointde vue ?Paris voit effectivement <strong>les</strong> questionslorraines de manière assezdistante. La Lorraine paye là sonimage trop grise, trop lointaine.Nombre de nos compatriotes situentmal la Lorraine et ont decette région une vision très imprécise.L’élite parisienne n’échappepas à ce phénomène. Les divisionslorraines et l’absence d’unvéritable leader régional renforcentle désintérêt parisien pourla Lorraine.La Lorraine subit depuisquelques mois desmoments très diffici<strong>les</strong><strong>sur</strong> le front de l’emploi.Est-ce qu’elle souffreplus que <strong>les</strong> autresrégions françaises ?La Lorraine souffre beaucoup plusque d’autres régions françaises depuisplusieurs années, notammenten raison du deuxième choc industrielauquel elle doit faire face.Depuis 2001, elle perd régulièrement4.500 emplois industrielspar an (29.000 de 2001 à 2006).Elle ne crée pas d’emplois dansle secteur privé. Fin juin 2008, laLorraine ne compte que 548.000emplois privés, pas un de plus qu’ily a dix ans. Le chômage des jeunesest plus élevé que dans lereste du pays et le chômage delongue durée plus important. Enfin,le taux de chômage en Lorraineest supérieur au chômageen France.En 2007, le CES lorrain,dont vous êtes le président,a publié un rapportintitulé L’enjeu transfrontalier,au cœur dudéveloppement de laLorraine – une urgence: le Luxembourg. Commentfaudra-il, à l’avenir,traiter la questionluxembourgeoise ?La « question luxembourgeoise »est essentielle pour la Lorraine.Or, nous avons face au Luxembourgune attitude ambiguë.Nous regardons d’assez haut cepays que nous avons du mal àcomprendre et, dans le mêmetemps, nous en avons peur. « LeLuxembourg va nous asphyxier »clament trop souvent un certainnombre d’élus mais aussi de socioprofessionnels.Le mythe selonlequel le Luxembourg utiliserait<strong>les</strong> salariés lorrains comme variabled’ajustement reste tenace. Jemilite au contraire pour que nousregardions le Luxembourg pource qu’il est : une démocratie moderne,au développement diversifiéqui peut nous aider à nousdévelopper nous-mêmes à conditionque nous sachions avoir aveclui des rapports de confiance réciproque.Vous plaidez en faveurd’un nouveau modede gouvernance auniveau de la GrandeRégion. Quel<strong>les</strong> sont vosprincipa<strong>les</strong> critiques ?Le dispositif de la Grande Régionmis en place il y a dix ans n’estplus adapté aux questions poséesaujourd’hui. Les réunionssont trop espacées. L’exécutif dela Grande Région, en particulier,se réunit trop peu souvent. Lessommets demeurent des grandsmesses.Dans ces conditions, leCESGR peine d’ailleurs à jouerpleinement son rôle.Et que faudraitilchanger, pourcommencer ?Il est indispensable que <strong>les</strong> calendrierssoient plus resserrés. Surtout,il faut que chaque régionconcernée désigne clairementun leader chargé du dossier etclairement identifié. De ce pointde vue, le Grand-Duché a ouvertla voie en désignant Jean-MarieHalsdorf comme « ministre à laGrande Région ». Je suis sidéré deconstater qu’aucun Lorrain n’aitpris jusqu’à présent le soin de lerencontrer depuis sa nomination.Il faut dire que la Lorraine étanttotalement divisée, voire amorphe<strong>sur</strong> le sujet, cela n’a rien debien étonnant. La Lorraine doit absolumentse ressaisir. Le fait quel’Etat français ait décidé récemmentde faire de la question de lacoopération avec Belval une opérationd’intérêt national va sansnul doute faire bouger <strong>les</strong> choses :<strong>les</strong> autorités luxembourgeoisesvont avoir face à el<strong>les</strong> un représentantofficiel de la France clairementmandaté. Cela ne doit toutefoispas exonérer <strong>les</strong> élus régionauxde s’investir.Notre étude Vivre dans laGrande Région a révéléque seulement 12,4 %des Lorrains vivant toutprès de la frontièreconnaissent le conceptde « Grande Région ».Comment expliquerce faible pourcentage,alors que la Lorraineconstitue – et de loin – leplus grand réservoir defrontaliers de la GrandeRégion ?La France est un pays méridional.Même en Lorraine nous regardonsd’abord vers le Sud. Peu de Lorrainsconnaissent vraiment le Grand-Duché et encore moins la Belgiqueet l’Allemagne. On voit à quelpoint des actions communes sontindispensab<strong>les</strong> dans le domainedu tourisme et de la culture. Enmatière de tourisme, le Luxembourga par contre encore biendes efforts à faire. La vallée de laMoselle par exemple devrait êtreplus animée qu’elle ne l’est actuellement.La Lorraine souhaite,semble-t-il, se défairede son image deterre de clivages etde rivalités ? Quel<strong>les</strong>sont d’éventuel<strong>les</strong>pistes à creuser dans cecontexte ?Le signe le plus fort donné par laLorraine au cours des derniers moisest indiscutablement le rapprochemententre Metz et Nancy. Il està l’œuvre depuis l’arrivée de DominiqueGros à la mairie de Metz.Tout cela reste fragile, mais nouspermet d’entrevoir la constructionprogressive d’une métropoletransfrontalière polycentrique intégrantnotamment Luxembourg,Thionville, Metz, Nancy et Epinal.Le Luxembourg y travaille dansle cadre du projet Métroborder.La direction est la bonne, il resteà l’emprunter de manière résolue.L’avenir de la Lorraine, maisaussi de la Grande Région, passeà l’évidence par la mise en réseaude ces vil<strong>les</strong>. Claude GenglerDirecteur de la FondationForum EUROPAnovembre / décembre 97


Golf /Ireland's West CoastLes links, le vent et vousLes puristes vous diront que le golf a été inventé par <strong>les</strong> Britanniques <strong>sur</strong> des links, ces bandesde terre en bordure de mer, impropres à toute activité autre que la pratique de ce sport sipopulaire outre-Manche. La côte ouest de l’Irlande dispose d’un grand nombre de links, offranttous un véritable challenge golfique, en osmose avec la nature environnante.Le trou n°18 du Connemara Championship Links longe le bord de mer.Le Carton House Golf Club, situé<strong>sur</strong> la route menant de Dublinvers l’ouest, dispose de deuxparcours de 18 trous chacun,l’un dessiné par Marc O’Mearaet l’autre par Colin Montgomerie,ce dernier ayant offert l’hospitalitéà l’Irish Open à deux reprises.Ce parcours très plat a été conçucomme un links, avec d’immensesbunkers, nombreux et profonds àsouhait, et est éventé comme unlinks, mais n’est bordé d’aucunemer. Très technique, ce parcoursdemande de la concentration etune solide aptitude à sortir desbunkers. Il offrira cependant unebonne dose de plaisir à toutescel<strong>les</strong> et tous ceux qui foulerontses fairways.Le Co Sligo Golf Clubfait partie de ces links traditionnelsqui ont su garder intacts lecharme et l’authenticité, qu’avaitsu lui insuffler son concepteur.En effet, l’actuel parcours de 18trous, dessiné par Harry S. Coltdans <strong>les</strong> années 1920, est restépratiquement inchangé à cejour. Le tee du trou n°5 offre unevue imprenable <strong>sur</strong> la mer et <strong>sur</strong>une grande partie du parcours,notamment le trou n°9, un Par3 situé <strong>sur</strong> la célèbre presqu’îledu Rosses Point. Une parfaitecommunion avec la nature, <strong>les</strong>dunes, la mer et <strong>les</strong> rochers environnants,sans oublier le ventomniprésent, qui vous accompagnetout au long du parcours,font de la visite au Co Sligo GolfClub un moment inoubliabledans la vie d’un golfeur. Un vraimoment de bonheur !Des links et...encore des linksEniscrone est certainement l’undes plus beaux links de la côteouest irlandaise. Les fairways serpentententre <strong>les</strong> dunes et chaquecoup représente un nouveauchallenge, notamment quand levent de la mer se met à souffler.Les premiers trous, particulièrementbien dessinés, donnentimmédiatement le ton de lapartie. La beauté du paysage,son aspect sauvage et l’océanqui vient lécher <strong>les</strong> roughs offrentà ce parcours internationalun décor unique et inoubliable.Le Carne Golf Links du BelmulletGolf Club est l’un des plusrécents links de la West Coastirlandaise. Les neufs premierstrous relativement ouverts pource genre de parcours, offrent uneagréable mise en jambe vers <strong>les</strong>spectaculaires trous du retouravec <strong>les</strong> trous n° 14 et 16, deuxmagnifiques Par 3 et l’étincelantfinal avec le trou n° 18 vallonnéet réellement <strong>sur</strong>prenant.Le Connemara ChampionshipLinks, situé au boutd’une improbable route, proposeun paysage hors du temps, où lanature règne en maître <strong>sur</strong> <strong>les</strong> 27trous de ce parcours particulièrementplat et intéressant, notammenten fonction de la directiondu vent, qui augmente sensiblementl’importance du choix desclubs. Si tous <strong>les</strong> trous ont leurpropre personnalité, il s’agit cependantde retenir le fantastiquetrou n° 13 du parcours B, un Par3 qui longe deux des nombreux(et fameux) lacs du Connemara.Ce parcours offre un finish trèssportif avec deux longs Par 5, fréquemmentéventés.Sur la West Coast Linksof Ireland, point de clubs housesau luxe ostentatoire, mais desimp<strong>les</strong> bâtisses fonctionnel<strong>les</strong>accueillant avec chaleur <strong>les</strong> golfeursen visite. Sur <strong>les</strong> 160 linksexistant au monde, l’Irlande encompte 53 <strong>sur</strong> son territoire, dontune vingtaine <strong>sur</strong> la côte ouest.Les conditions météorologiqueset la topologie des lieux de ceterritoire entièrement dominépar la couleur verte, ont incité <strong>les</strong>Britanniques a donner à l’Irlandele nom de The emerald Isle (l’îled’Emeraude). Cette « mise auvert » golfique, est un réel mustpour <strong>les</strong> amateurs de links …et<strong>les</strong> autres. Gérard KarasPhotos-Gérard KarasLe fantastique finish du Montgomerie Papillon Golf Course est l’une des piècesmaîtresse de ce championship course.novembre / décembre 98


étapes gourmandes /Les Jardins de la Conciergerieà ArlonLe charme et la classe, du décorà l’assietteDéjà, la renaissance du châteaudu bois d’Arlon avait de l’allure.Repris par le duo Fabienne Fontaine-MichelMathieu, le domainea retrouvé toute sa superbe, proposanthôtel de luxe, immenseparc boisé, centre de bien-êtreniché dans <strong>les</strong> anciennes cavesdu château, salons cosy… S’y ajoutedésormais le restaurant.Les Jardins de la Conciergerie,c’est d’abord un bâtimentau charme indéniable, aménagédans un esprit où la modernité rejointla tradition. La salle principale,entre viel<strong>les</strong> pierres et très bellevéranda, peut accueillir environ60 convives. Des tab<strong>les</strong> ont vue<strong>sur</strong> la magie des cuisines ou <strong>sur</strong>l’accès voûté au cellier.Le lieu recèle d’autresespaces, tout à fait autonomes.Une salle de conférence, à l’étageet, <strong>sur</strong>tout deux univers particuliers: la salle à manger Léonie,pièce intime pour des repas enpetit comité et… un vrai petitthéâtre, décoré façon baroqueitalien, avec des tab<strong>les</strong> VIP aubalcon. Etonnant !Dans cet écrin de bongoût, Les Jardins de la Conciergeriene pouvaient que proposer de lafine cuisine. A la carte ou au fil desmenus, la brigade mitonne et crée,avec bonheur, des per<strong>les</strong> gastronomiquesjouant <strong>sur</strong> <strong>les</strong> saveursde saison et <strong>les</strong> produits parfoisremis au goût du jour. Notons ceCroustillant de foie gras et jarretbraisé, aux lentil<strong>les</strong> et chanterel<strong>les</strong>,une Déclinaison de chevreuil ou unBonbon de pintade en feuille dechou… Et le rapport qualité-prix faitmouche : un lunch business à 22EUR, des entrées à 19 EUR, des platsà 29 EUR. Le menu découverte – 39EUR pour trois services, 49 pourquatre et 59 pour cinq – est unebonne façon d’entrer dans l’universde ces jardins gourmets. La cavepourra se mettre au diapason etl’on peut même y prendre le vin auverre, histoire d’accompagner aumieux chaque mets par son nectarspécifique, conseillé par une trèsprometteuse jeune sommelière.Bref, ces Jardins de laConciergerie sont à découvrir,dans une subtile alliance de beauet de bon, où tous <strong>les</strong> goûts sonten pleine nature. Alain DucatLes Jardins de la Conciergerie, c’est d’abord unbâtiment au charme indéniable, aménagé dans unesprit où la modernité rejoint la traditionDomaine du Château du Bois d’ArlonLes Jardins de la Conciergerie.A deux pas de l’autoroute Luxembourg-Bruxel<strong>les</strong>,accès par la nationale Arlon-Virton.Tél : 32 (0)63 23 34 41 – chateauarlon@skynet.bewww.chateau-arlon.com


Auto /Kia SoulQuand prime le lookCe modèle innove dans la gamme Kia, avec une originalité ravageuse. Mais, côté pratique, onaurait aimé la même recherche.suspension m’a paru un peu dure,tandis que la boîte manuelle està 5 vitesses seulement et a unelégère tendance à se montrer accrocheuse.L’ESP, lui, est de série,ce qui est un atout.Voilà une voiture dont l’achat résultesans aucun doute autantd’un coup de cœur que d’uneanalyse des éléments rationnels.Car la Kia Soul a, en effet,un look ravageur, avec un designtrès réussi – du moins à mon avis,mais <strong>les</strong> goûts des uns ne sontpas ceux des autres. Cette voiturene laisse pas indifférent etcela se voit partout ou presque,au regard des uns et aux questionsdes autres. D’autant que,pour ceux qui veulent absolumentêtre vus, le constructeur coréen aprévu certaines livraisons à tout lemoins tape-à-l’œil, aussi bien pardes assemblages de couleurs quedes dessins <strong>sur</strong> la carrosserie.La Kia Soul, pourtant,n’innove pas dans son design. Elleressemble même à s’y méprendreà la Daihatsu Materia, que nousavons déjà présentée dans cescolonnes mais qui souffre – et lemot est faible – d’un marketinginsuffisant et d’une motorisationessence seulement.Cela étant, la Kia Soulmarque un tournant chez Kia quicible, avec ce modèle, un nouveaumarché. Et pour cause puisqueKia ne proposait jusqu’à présentaucun crossover, ces voitures auxairs de citadine compacte et de4x4, aussi bien à l’aise en ville que<strong>sur</strong> route. Et c’est en fait d’abordpour la route que cette voiture aété pensée. Cumulant donc enprincipe le meilleur des voiture<strong>sur</strong>baines, une grande habitabilitéet une haute garde au sol, La Soulvient s’intégrer dans un segmentâprement disputé. Sauf que toutes<strong>les</strong> concurrentes jouent à fond lacarte du pratique monovolumealors que cette Kia est tout saufun monovolume.Kia avait mis à ma disposition,pour cet essai une Souldotée du moteur diesel CRDi 1,6 lde 128 ch, soit le moteur qui devraitrafler l’écrasante majoritédes ventes. Le client n’a le choixqu’entre ce moteur et un autre,essence, également 1,6l, de 126 ch.D’autres motorisations pourraienttoutefois être proposées.Un rien bruyant, ce moteurm’a semblé tout à fait correct,pour <strong>les</strong> 1.270 kg de la voiture,aussi bien en usage urbain que<strong>sur</strong> autoroute et petites routesrura<strong>les</strong>. Satisfecit, donc, avec debonnes performances, maissans recherche de potentiel fort.Kia annonce une consommationtrès attractive, à 5,2 l/100 km,. Onsait cependant que <strong>les</strong> chiffres detous <strong>les</strong> constructeurs sont établisselon des normes qui, en fait, sontloin de refléter la réalité et, pourma part, je n’ai pu descendre sous<strong>les</strong> 6,8 l/100, dans le respect deslimitations de vitesse. A 137 g deCO2/km, la Kia Soul ne subit aucunetaxation écologique.Côté route, la Kia Souln’est ni un foudre de guerre, ni unevoiture sujette à critique. Freinage,direction – avec un remarquablerayon de braquage et un réelconfort d’utilisation –, stabilité…s’avèrent irréprochab<strong>les</strong>. Seule laCôté designOn s’en doute, avec un tel designcarré, au capot bien <strong>sur</strong>élevé età la face avant plutôt agressive,Kia a voulu jouer l’originalité <strong>sur</strong>l’aspect intérieur. Une originalitéréussie – qu’on aime ou qu’onn’aime pas – dans la planche debord (qui peut être en couleurvive) et dans l’installation audio,tout à fait remarquable. Ainsi, letableau de bord est-il marqué parune console centrale suspenduequi rassemble nombre de commandes– avec une ergonomieparfaite – et la radio-CD, avecconnexion iPod et USB, le tout à« éclairage d’humeur ». Une optionpermet en plus de boostercette installation, avec en primedes LED qui réagissent au volumedu son ou encore au rythme. Autreoriginalité à souligner, la très pratiquecaméra de recul à très grandangle. Dès que la marche arrièreest enclenchée, l’image n’apparaîtpas <strong>sur</strong> un quelconque écran maisbien dans le rétroviseur intérieur,via un écran LCD intégré de 3,5pouces, parfaitement indétectablehors marche arrière.Là où l’on doit s’étonner,c’est que <strong>les</strong> designers n’aientguère opté, en même temps, pourla recherche de confort que l’onserait en droit d’attendre <strong>sur</strong> untel modèle. D’abord, la voiture estde série livrée en intérieur entièrementnoir (sauf en option <strong>sur</strong>le modèle sport, où le rouge estnovembre / décembre 100


Auto /NEWSInsigniaLa plus populaire en EuropeL’Opel Insignia vient de se voirattribuer rien moins que sa 26 edistinction en un an, soit depuis sasortie. Elle a en effet remporté leprix Internet Auto Award 2009 –<strong>sur</strong> base des votes du public detoute l’Europe – attribué parAutoScout24.de vitesses mécanique. Cet équipementde sécurité est proposé sans<strong>sur</strong>coût pour le client. Ce systèmepermet, <strong>sur</strong> routes enneigées etverglacées, une amélioration notablede la motricité. En repoussantfranchement <strong>les</strong> limites d’un systèmeantipatinage traditionnel,le CTI permet au conducteur decontinuer sa progression dans latrès grosse majorité des situationsde conduite, <strong>sur</strong> revêtements glissants.mpartout) et, pour deux modè<strong>les</strong>,<strong>sur</strong> <strong>les</strong> dossiers de sièges – un peudurs – un logo Soul… fluorescent.Cette impression de sombre estrenforcée par l’étroitesse des <strong>sur</strong>facesvitrées, due à la forme de lavoiture. Les importants montantsavant, mais <strong>sur</strong>tout arrière limitentd’ailleurs la visibilité. Tandis quela qualité des matériaux est plusque critiquable.Si l’habitabilité est bonnetant aux places avant qu’arrière,le fait que la Soul ne dispose qued’une colonne de direction sansaucun réglage de profondeur nide hauteur met le conducteurdans une position peu agréable,en particulier <strong>sur</strong> long parcours.Mais c’est <strong>sur</strong>tout la contenancedu coffre – au seuil de chargementélevé – qui déçoit, à seulement222 litres, et 118 litres enplus sous le plancher amovible.Banquette arrière rabattue, onn’excède pas 818 litres. Quelleque soit la configuration, c’estdonc très nettement inférieur àla concurrence. Quant au cachebagages(en option) souple, il estfranchement médiocre.Mais ceux qui cherchentle look sont peut-être prêts à dessacrifices de confort. D’autantque, pour <strong>les</strong> prix, Kia se montretoujours aussi agressif, de 15.197à 19.949 EUR, avec en outre lafameuse garantie 7 ans kilométrageillimité. Un point fort carla réputation de fiabilité de Kian’est plus à faire. Au point que,comme me le confiait en clin d’œilun concessionnaire, « ce sont desvoitures un peu gênantes pournous car, après la vente, on nerevoit le client que strictementaux entretiens »… mMarc VandermeirPhotos-KiaPhoto-OpelPour le président duconseil de <strong>sur</strong>veillance d’Opel, Carl-Peter Forster, qui a reçu à Munichle trophée officiel baptisé Caroline,« cette nouvelle récompensedécernée à l’Insignia atteste quenotre formule est la bonne : undesign sportif et élégant combinéavec une technologie innovante. Lanouvelle philosophie Opel trouveégalement un écho dans le public.L’Insignia s’est déjà vendue à plusde 150.000 exemplaires dans toutel’Europe ».Elle vient récemmentd'être désignée Voiture de Leasingde l'Année 2009 par ING CarLease mCitroën étend lecontrôle de tractionPhoto-CitroënAprès la C5, c’est au tour du C4Picasso et de Grand C4 Picasso debénéficier du Contrôle de TractionIntelligent (CTI) <strong>sur</strong> l’ensemble desmotorisations dotées d’une boîteUne Volvo C30électriqueCette voiture ressemble à s’y méprendreà n’importe quelle autreVolvo C30. La différence, pour ceprototype, est sous le capot : cetteC30 est en effet propulsée grâce àl’électricité. Elle n’émet ainsi aucungaz d’échappement et offre uneautonomie pouvant atteindre 150kilomètres.Outre le lancement commerciald’un hybride plug-in (rechargeable<strong>sur</strong> le secteur) dès 2012,Volvo évalue en ce moment la viabilitéd’une voiture entièrementélectrique appelée BEV (BatteryElectric Vehicle ou véhicule électriqueà batterie).En 2009, quelques exemplairesdu prototype C30 BEV ontété assemblés avant d’être testésen interne par Volvo.« La Volvo C30 est le premiermodèle que nous allons testeren version électrique, tout simplementparce que cette voiturese comporte parfaitement dansla circulation urbaine et que sarelative légèreté la rend idéale pource rôle. Rappelons que de touteévidence, <strong>les</strong> voitures électriquesseront <strong>sur</strong>tout employées en villeet autour des vil<strong>les</strong>, notammentpour <strong>les</strong> trajets quotidiens », indiqueLennart Stegland, directeur dudépartement Véhicu<strong>les</strong> spéciauxchez Volvo Cars. mnovembre / décembre 101


Industrie du transport aérien /NEWSL’Islande et New-York de retour auFindelIceland Express va relier Luxembourgà l’Islande. Avec correspondance<strong>sur</strong> New-YorkLa nouvelle peut étonner alors quela crise économique a plongé toutel’industrie du transport aérien dansun profond marasme. Mais c’est,peut-être, un signe. La compagnieislandaise à coûts bas Iceland Expresset l’aéroport du Findel ont eneffet annoncé l’ouverture, le 10 juin2010 d’une relation Luxembourg-Keflavik (Reykjavik).Ces vols seront opérésdeux fois par semaine, le mardi etle jeudi. Ils décolleront du Findelà 14 h. Ils permettront, à Keflavik,une correspondance <strong>sur</strong> le vol versNew-York (aéroport de Newark)que la compagnie lancera enjuin également, quatre fois parsemaine, en concurrence avec laliaison vers New-York (aéroport J-FKennedy) opéré par la compagnienationale islandaise, Icelandair.Iceland Express a prévu,pour sa relation au départde Luxembourg, une période detrois mois, reconduite si le tauxd’occupation est satisfaisant. Crééeen 2003, Iceland Express dessertactuellement 18 aéroports enScandinavie, Grande-Bretagne,Allemagne, France, Pays-Bas, Suisse,Espagne, Italie et Pologne. Elle opèreprincipalement des Boeing 757 et737-800. C’est avec ce dernier appareilqu’elle opérera au Findel.Le voile n’a pas encoreété levé <strong>sur</strong> <strong>les</strong> tarifs tant depuisLuxembourg que vers New-York,mais Iceland Express étant unecompagnie low cost (autorisanttoutefois 20 kg gratuits de bagagesde soute et le bagage à main),ces tarifs seront sans aucun douteattractifs. Reste que, précisémentparce qu’il s’agit d’une low cost, larentabilité ne peut être atteinte quesi le taux d’occupation des avionsest important, sans doute de l’ordrede 80 à 85 % au moins.Cette nouvelle marque leretour, en tout cas à titre d’essai,d’une destination qui a marquél’histoire de l’aéroport de Luxembourgpuisque Icelandair a été unopérateur historique de l’aéroport,avant d’arrêter cette relation, enaoût 1998. Luxair Tours lanceune offensivemarketingLe tour opérateur adopte, pourcontrer la crise, une politiquecommerciale qui fera du bruitLuxair Tours opère toutes <strong>les</strong> destinationsde son catalogue Metropolis (city-trips)avec le très confortable BombardierQ-400. Les destinations du catalogueLuxair Tours sont quant à elle opéréesavec <strong>les</strong> Boeing 737.Le tour opérateur Luxair Tours,département du groupe Luxair,a présenté sa principale brochurehiver 2009-2010. Marquée parquelques nouveautés et, <strong>sur</strong>tout,une offensive marketing qui nepassera pas inaperçue.Photo - Marc VandermeirAlberto Kunkel et JustinStriby, directeur et assistantvice-president de Luxair Tours, ontauparavant fait un premier bilande la saison d’été. Comme tous<strong>les</strong> TO, Luxair Tours a bien sûr étéfrappé par la crise – mais moinsque d’autres – avec une baisse de7 % de son résultat. Pourtant, ilaffiche par ailleurs pour le momentun solde positif de 0,4 %. Contradictoire? Non, ce résultat – quipermet aux responsab<strong>les</strong> du TOde prévoir d’assez bons résultatsfinanciers – est tout simplementdû à une politique active de locationde ses avions et équipagesà d’autres opérateurs, <strong>sur</strong>tout enFrance, pour contrer l’impact dela crise.A noter, aussi, que ce TOcontinue à progresser <strong>sur</strong> le marchébelge (+ 1 point) et connaîtune forte progression (+ 3 points)<strong>sur</strong> le marché Luxembourgeois.Cette progression est toutefoisenrayée par une perte totale équivalenteen Allemagne et en France,qui perdent chacune 2 points. Lenombre de passagers au Findel,en août – mois des vols de vacances– ayant été quasi pareil à celuidu même mois 2008, ce chiffreprouve que, pour le moment, c’estce département TO qui permet augroupe Luxair de résister.Pour la saison d’hiver,Luxair Tours affiche une positiontrès agressive. Avec bien sûr toujourspour objectif de contrer lacrise, le TO diminue en effet sestarifs et supprime <strong>les</strong> <strong>sur</strong>chargescarburant. Tandis que des vols secspeuvent être obtenus à partir de69 EUR seulement. Luxair Toursaccentue de plus ses prix enfants,en affichant des prix fixes à partirde 99 EUR, et des réductionsjusqu’à 75 %.Les brochures HappySummer et Metropolis pour l’hiversont parues dans la foulée, etune brochure Winter Specials estannoncée pour novembre. Ajustements del’horaire Hiver2009/2010de LuxairLuxembourgAirlinesChangements <strong>sur</strong> certainesdestinationsAfin de répondre à la forte demandedes clients <strong>sur</strong> la ligneLuxembourg-Sarrebruck-Hambourg,Luxair Luxembourg Airlinespropose depuis le 25 octobre2009 un 3 e vol quotidien du lundiau vendredi. Les vols du matinet du soir sont opérés systématiquementavec un BombardierQ400. Avec ses 72 places, il offreune capacité accrue par rapportà l’Embraer Eurojet (37/49 places)avec lequel sont opérés <strong>les</strong> volsde l’après-midi.Depuis le 25 octobredernier, il y a du changementégalement pour la destinationDublin : <strong>les</strong> vols vers la capitaleirlandaise ne sont plus opérésle lundi, mercredi, vendredi etdimanche, mais le mardi, jeudi,samedi et dimanche. Et pour ladestination Paris : <strong>les</strong> horaires desvols du matin et du soir vers Parisont été adaptés pour offrir auxvoyageurs une meilleure connectivitéavec le réseau Air France viale hub de Paris Char<strong>les</strong> de Gaulle.Enfin, <strong>les</strong> vols vers Turin du lundiau vendredi sont opérés en débutde soirée. Marc Vandermeirnovembre / décembre 102


Ckeck-in /MadèreUn écrin grandiose dans l’AtlantiquePhoto OTPortugal /Paulo MagalhaesL’île rassemble <strong>les</strong> attraits de la mer, de lamontagne et de la ville. Elle est un fabuleuxjardin exubérant. Qui se découvre au long derandonnées inoubliab<strong>les</strong> par leurs paysages.Vous rêvez de quelques joursde détente, de découverte et debonne chair, à un coup d’aile deLuxembourg ? Alors, pas d’hésitation,mettez le cap <strong>sur</strong> Madère.Madère est en effet une île magnifique,aux paysages grandioseset singuliers, que l’on ne trouvenulle part ailleurs. Du Nord auSud, de l'Ouest à l'Est, <strong>les</strong> yeuxne savent où se poser tant l'îleest belle. Et, superbe avantage, leclimat y est tempéré toute l’année,du moins en bord de mer, tout enréunissant <strong>les</strong> attraits de la mer,de la montagne et de la ville. Lapériode idéale est le printemps,lorsque toute l’île est commeinondée d’une flore exubéranteet variée qui vous plonge littéralementdans un bain de couleurs.Mais, même aux autressaisons, <strong>les</strong> fleurs sont partout :bougainvilliers, orchidées, azalées,géraniums, mimosas, hibiscus, etj'en passe, enchanteront vos yeux.Madère mérite ainsi superbementson nom d’île des fleurs. Son emblèmeest d’ailleurs la strelitziaou oiseau de paradis.Si l’île offre des plagesde sable noir et de galets, l’on yva d’abord pour la découverteet <strong>les</strong> randonnées – accessib<strong>les</strong>à tous et grandioses – à traversune nature intacte, le long deslevadas, <strong>sur</strong> <strong>les</strong> hauteurs, ou même<strong>sur</strong> la côte. Les levadas sont descanaux d’irrigation creusés au 16 esiècle. Plus ou moins larges, ils sonttoujours en usage aujourd’huipour alimenter en eau villageset cultures, et sillonnent l’île <strong>sur</strong>plus de 2.150 km.Funchal, la capitale, bercée par la baie et encadrée de montagne, un cadre unique.Outre ces sentiers presqueplats, <strong>les</strong> marcheurs plusaguerris trouveront leur bonheur<strong>sur</strong> des chemins de montagneà fort dénivelé. C’est quela randonnée – l’idéal étant celled’un jour – est le meilleur moyend’accéder aux sites <strong>les</strong> plus secretset <strong>les</strong> plus beaux de Madère,en empruntant des chemins enpleine nature. Toutes ces randonnéessont accessib<strong>les</strong> sans guide.Une seule, l’Encummeada, est àconseiller avec guide. C’est au retourde ces promenades, paradispour <strong>les</strong> randonneurs, que <strong>les</strong> plageset leurs activités sont le lieuparfait de détente. Tout comme<strong>les</strong> nombreuses autres activitésproposées.Que voir ?Madère regorge de sites et monumentsà visiter. Commençons,voulez-vous, par la capitale, Funchal,nichée dans une superbe baie faceà l’océan et entourée de montagnesverdoyantes et de défilés profonds,<strong>sur</strong> la côte sud de l’île. La ville, outreses jardins, peut revendiquer uncertain nombre d’édifices religieux,tels la cathédrale ou Sé , le couventde Santa Clara (15 e siècle) et sesazulejos. L’architecture de la citéest manuéline et la plupart desmaisons sont blanches, commeà Lisbonne. La cité compte aussiplusieurs musées dédiés à l’artsacré, l’art contemporain, l’ethnographie,la broderie. La broderie,parce que Madère est célèbrepour ses broderies et tapisseries etde multip<strong>les</strong> ateliers et fabriquesémaillent <strong>les</strong> rues.La visite des jardins –dont le jardin botanique avecses 2.000 plantes exotiques etune vue imprenable <strong>sur</strong> la baie, lejardin des orchidées ou le MontePalace Tropical Garden – est unincontournable moment de plaisir.Tout comme se laisser aller au gré ...novembre / décembre 103


Ckeck-in /Photo OTPortugal/Antonio SpinolaLes randonnées – accessib<strong>les</strong> àtous, du simple promeneur aumarcheur aguerri – permettent unedécouverte unique de paysages àcouper le souffle.des échoppes de marchandes defleurs en costume traditionnel,ou encore de cel<strong>les</strong> du marchéaux poissons.N’hésitez <strong>sur</strong>tout pas àemprunter le téléphérique pourvous rendre à Monte, au nord deFunchal, et embarquer dans <strong>les</strong>carrinhos de cesto, sortes de lugesen osier qui dévalent <strong>les</strong> ruesvers la capitale, menées par deshommes arborant le canotier.Précisons encore que Funchalcompte plusieurs complexesbalnéaires.Mais l’archipel ne se limitepas – que du contraire ! – àsa capitale. Partez donc a la découvertede l'île en car, en berlinede location ou bien louez un taxipour la journée. Traversez l'étrangeplateau de Paul da Serra, à 1.400 md'altitude, et profitez de la superbevue qu'offre le Pico do Arieiro, à1.810 mètres d'altitude. Des excursionsen hélicoptère ou <strong>sur</strong>une réplique de la Santa Mariade Christophe Colomb sont aussipossib<strong>les</strong>, et <strong>les</strong> amateurs de golfpratiqueront <strong>les</strong> parcours de PalheiroFerreiro (18 trous) et celuide Santo da Serra (27 trous), avecune vue imprenable <strong>sur</strong> la baie deMachico et Sao Laurenço.Au long des côtesLa côte est de Madère est connuepour la variété de ses localités etde ses paysages aussi divers quela solitude aride de la pointe deSão Lourenço à Caniçal ou <strong>les</strong> sommetsverdoyants de Machico etde Santo da Serra.La côte ouest est la plusnoble de l’île. La mer y est limpideet tempérée, et la majorité deslocalités dispose de zones balnéairesagréab<strong>les</strong> qui invitent àla baignade et à la plongée. Les<strong>sur</strong>feurs apprécieront <strong>les</strong> vaguesde Jardim do Mar et de Paul doMar.La côte nord, quant àelle, se caractérise par la natureà l’état pur. C’est le domaine deshautes montagnes et des défilésprofonds, où l’on trouve de nombreusesvariétés de la faune etde la flore caractéristiques de laLaurissilva, cette forêt primitiveclassée patrimoine naturel mondial.Randonner à pied, contempler<strong>les</strong> paysages grandioses ouse détendre dans la fraîcheur despiscines naturel<strong>les</strong> sont parmi <strong>les</strong>différentes possibilités qui vouspermettront de connaître l’essentielde la côte nord.Que manger ?La cuisine de Madère ne ressembleen rien à la cuisine du Portugalcontinental. En effet, cette excellentegastronomie locale est unmélange entre la cuisine de meret de terre. Les spécialités gastronomiquessont nombreuses :rouel<strong>les</strong> d'espada (poisson-épée)à la tapenade, filet d’espada, steakde thon ou thon en escabèche,l'espetada (brochette de bœufmariné et cuit <strong>sur</strong> des branchesde laurier), fricassée de vin à l’ailaccompagné de maïs, le bolo demel (gateau de miel), bolo do caco(pain à base de farine et de patatedouce), lapas grelhadas, et biend’autres... Sans bien sûr oublierle fameux vin de Madère.Marc VandermeirSi l’île offre des plages de sable noir et degalets, l’on y va d’abord pour la découverte et <strong>les</strong>randonnées à travers une nature intactenovembre / décembre 104


Ckeck-in /Photo-OTPortugal/Marcial FernandesL’île rassemble<strong>les</strong> attraits de la mer,de la montagneet de la villePorto Santo :le bonheurbalnéaire…Non loin de l’île de Madère setrouve l’une des plus bel<strong>les</strong> î<strong>les</strong>au monde : Porto Santo, un vraiparadis. Malgré sa proximité, PortoSanto est une île très différente deMadère. Son écrin est une plage de9 km baignée par une mer calme,d’un bleu profond et limpide. Sespaysages arides, où dominent <strong>les</strong>tons jaunes et ocre, lui ont valule <strong>sur</strong>nom d’île dorée.Une grande partie duséjour à Porto Santo se passeraprobablement <strong>sur</strong> la plage. Maisl’île propose également d’autresactivités : golf, tennis, équitation,plongée, pêche sportive et, pour lebien-être, thalassothérapie.Au milieude l’océanAtlantiqueL'archipel de Madère se situeau beau milieu de l'océanAtlantique, à 978 km ausud-est de Lisbonne et à lalatitude de Casablanca. Età 1.000 km du continenteuropéen, à 500 km de la côteafricaine. D'origine volcanique,l'archipel est composé par 4î<strong>les</strong> : Madère (la plus grande,avec 797 km 2 ), Porto Santo,Desertas et Selvagem. Seu<strong>les</strong>Madère et Porto Santo sonthabitées, portant la populationà 250.000 habitants. L'archipelconstitue une régionautonome du Portugal avecFunchal pour capitale.Pour la petite histoire,l'archipel de Madère fut formé ily a 35 millions d'années, lorsquedes éruptions volcaniques à plusde 2.000 m sous l'Atlantique, formèrentune nouvelle terre : ilhada Madeira, qui signifie l'île debois. La légende dit que cette îleétait entièrement couverte de forêts.Afin de pouvoir l'habiter etla fertiliser, lorsque <strong>les</strong> Portugaisdécouvrirent Madère en 1418, ilsdéclenchèrent un immense incendiequi dura 7 ans.Bon à savoirMême si Madère a su préserverson authenticité et se protégerdu tourisme de masse, pourune meilleure découverte et demeilleurs contacts avec <strong>les</strong> habitants,mieux vaut toutefois éviterla haute saison de juillet et août,lorsque l’île connaît son plus hautflux de touristes.Une semaine suffit pourune bonne découverte de l’île.L’idéal – ne serait-ce que pour pouvoirprofiter au mieux des randonnées– est de ne pas se cantonner àFunchal mais de faire étape à deuxou trois endroits différents (il n’ya que l’embarras du choix). Il n’ya par contre pas lieu de changerde logement tous <strong>les</strong> jours.La plupart des tours opérateursproposent des séjours aveccircuits organisés ou à la carte.L’idéal, au départ deLuxembourg, est de profiter del’offre de Luxair Tours, qui proposeun vol (3h50) le lundi, avec des circuitsen voiture de location ou engroupe. Vous pouvez aussi acheter,chez Luxair tours, des vols secs, quivous permettront d’organiser votreséjour au gré de vos envies.Les Dragon trees, un exemple de la végétation luxuriante de l’île.novembre / décembre 105


Beauty case / Beauty case /HermèsPour cet hiverDoudouneen plumes d’oie,sac en veau swiftet vache hunter.Mitaines en agneauglacé et vison.Sautoir en veautadelakt et laitonaspect vieilli.Cravate-foularden twill de soie.Chapeau en feutre.Jean-Marc GarelChangement de perspectives <strong>sur</strong> saformule initiale et nouvelle formecarrée pour le parfumTerre d’Hermès. Pochette OVNI en vache trekking.Photos-TheImageFactory – B. DeprezCliniqueDes cils sublimesLe nouveau Mascara ImpactRecourbant Optimal associela technologie thermique aumascara recourbant. Sa brossea été spécialement créée pourallonger et maintenir l’effetrecourbé pendant toute lajournée. De plus, il se démaquilleuniquement à l’eauchaude ! Des ombresà paupière crémeusesGrâce à un cocktail d’eau et de silicones, <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong>ombres à paupières Clinique sèchent instantanément etforment un fini velours poudré d’une tenue de 10 heures.Crème Quick Eyes Cream Shadow/Stylo-Fard PaupièresCrème existe en 6 teintes. novembre / décembre 106


Beauty case /Scapa HomeIncontournable plaidScapa Home propose de s’envelopper dans l’un des nombreux plaids desa collection hiver. De formats variés, confectionnés dans des matièresdouces et naturel<strong>les</strong> comme la laine de bébé alpaga, le cachemireou tricotés main, avec du cordage ou des franges, unis ou à carreaux,lignés ou à chevrons, dans des couleurs champêtres ou chaudes… il ya en a vraiment pour tous <strong>les</strong> goûts ! Clarks Originals60 e anniversaire de la Desert BootPour fêter le 60 e anniversaire de la Desert Boot, Clarks Original a créé6 nouveaux modè<strong>les</strong> : 3 féminins et 3 masculins, inspirés chacun d’unedes 6 dernières décennies. PequignetMoorea TriompheMoorea n’hésite pas à jouer lacouleur avec sa version rouge qui luiconfère un look sportif et moderne.Disponible <strong>sur</strong> bracelet en cuir piquédouble rouge ou blanc, en métal tout PVD noir ouen caoutchouc noir avec grains noirs. BenettonUn hiver Denim tous azimuts…C’est ce qui vous attend chez United Colors of Benetton où un vastechoix de jeans sont exposés le long d’un denim wall spécialementcréé. Skinny, baggy, forme carotte, 5 poches classiques… l’anciennetoile de Gênes retrouve de la vigueur grâce à des super u<strong>sur</strong>es,des déchirures créées avec une précision chirurgicale, des striespour un effet froissé réaliste, des clous, des <strong>sur</strong>piqûres de couleurcontrastante, des applications de strass… Desert Boot 50, Hommes.Desert Boot 80, Femmes.Desert Boot 90, Hommes.Clarks vient de lancerune nouvelle ligne :Clarks Sport.Modèle Pro Lace,Hommes.Marlboro ClassicsEntre tradition et modernitéLe mélange des couleurs, dessty<strong>les</strong> et des matières donnentun esprit Folk à la collection decet hiver. Modèle Inca Slip, Femmes.Martine SamounUne créatrice belge hors du communUn jour, elle crayonne une « petite » robe en jeans,sans trop y croire… et on lui en commande des milliersde pièces ! Et depuis presque 20 ans, Martine Samouncrée des vêtements free size qui répondent aux attentesdes femmes dites « rondes » par leur côté déstructuré quiallonge la silhouette. www.martinesamoun.comSchroederJoailliersLe temps à nuPièce maîtressede la collectionEtrier, facilementidentifiable à laforme particulièredes attachesde son boîtierrappelant laforme d'un étrier,le mouvementautomatique dunouveau modèleSquelette laisseapparaître <strong>les</strong> détails dechaque pièce décorée parune gravure réalisée à lamain. www.schroederjoailliers.lunovembre / décembre 107


Livres /Après une très belle rentrée littéraire, pléthore d’ouvrages méritent d’être lus, qu’il s’agisse de romans, de recherchesd’historiens, de documents <strong>sur</strong> l’entreprise ou l’économie, ou de livres précieux à divers titres. Voici notre sélectiond’automne, qui ne doit pas vous empêcher de parcourir <strong>les</strong> rayons de votre libraire.Michel NivoixMission délicateAppréhender <strong>les</strong> méthodes d’évaluation, comprendre<strong>les</strong> grands concepts et <strong>les</strong> indicateurs,et <strong>les</strong> appliquer : tel est le contenu de base decet ouvrage qui propose une démarche pédagogiquefondée <strong>sur</strong> l’analyse d’un cas réel (celui dugroupe Testalim).Véritable guide pratique pour <strong>les</strong> actionnaireset <strong>les</strong> dirigeants d’entreprise réfléchissant à unefuture cession ou à un éventuel rapprochement, ou souhaitant réaliserune augmentation ou une réorganisation de capital, il s’adresseaussi aux professionnels de la finance et des fusions-acquisitions quisouhaitent réaliser la valorisation d’une entreprise, quelle que soit sataille. Un livre dont l’intérêt est évident. Evaluation d’entreprisesde Vincent Juguet, Philippe Giraudon, et Stéphane OnnéePearson et Dareios (255 pages – 27 EUR)Guide essentielPour quel<strong>les</strong> raisons <strong>les</strong> achats des hommes ressemblent-ilsde plus en plus à ceux des femmes ?Comment expliquer que tel rayon soit désert ettel autre rentable ? Pourquoi Internet ne remplacera-t-iljamais <strong>les</strong> centres commerciaux ? Quel<strong>les</strong>bonnes idées peut-on emprunter aux points devente du monde entier ?A toutes ces questions, Paco Underhill, fondateurd’Envirosell, société de conseil présente àNew York, Milan, et Sydney, qui mène des études approfondies pourl’amélioration des performances des points de vente pour le compte degrandes sociétés internationa<strong>les</strong>, apporte ici une réponse documentéeet pragmatique. Un ouvrage fabuleusement pertinent. Comprendre nos comportements d’achatLa science du shoppingde Paco UnderhillVillage Mondial (360 pages – 35 EUR)Questions fondamenta<strong>les</strong>En 1850, le niveau de vie d’un ouvrier n’était pasplus élevé que celui d’un paysan à Babylone en200 avant J.C. : cet exemple n’est qu’un parmitous ceux que Daniel Cohen cite dans ce livre quimontre comment l’économie façonne la sociétéau fil du temps, de l’empire romain aux traders deWall Street, et des sociétés agraires du XIX e siècleaux services immatériels d’aujourd’hui.L’auteur explique pourquoi <strong>les</strong> actions visantà réduire <strong>les</strong> inégalités sont aléatoires et pourquoi <strong>les</strong> disparités detoutes sortes ont souvent un effet stimulant <strong>sur</strong> le capitalisme. Desquestions essentiel<strong>les</strong> se posent donc en ce début du XXI e siècle etnotamment celle-ci : le capitalisme sait-il où il va et où il entraîne lemonde ? La prospérité du viceUne introduction (inquiète) à l’économiede Daniel CohenAlbin Michel (283 pages – 19 EUR)Au cœur de« L’Ecole de Nancy »Auteur d’une quarantaine d’ouvrages et d’unepièce de théâtre, Michel Caffier vient de publierun nouvel opus qui nous entraîne dans l’ambianceparticulière et merveilleuse de ces artistes quifirent « L’Ecole de Nancy » : Louis Majorelle, JacquesGruber, Victor Prouvé, Auguste et Antonin Daum,et, bien évidemment, Emile Gallé.Ce livre nous raconte notamment la rencontrede ce dernier et de Fritz Muller, jardinier de talent et amoureux defleurs qui servirent de modè<strong>les</strong> à ces maîtres de l’Art Nouveau, et plusparticulièrement à Emile Gallé qui lui confia le jardin aux mille plantesde sa propriété. Tout ceci est très documenté et fort bien tourné…comme chacun des ouvrages de l’auteur. Le Jardinier aux fleurs de verrede Michel CaffierPresses de la Cité (219 pages – 19 EUR)Bienvenue auMoyen AgeDe l’usage du jardin des simp<strong>les</strong>, dujardin potager, du verger, des viandes,des menues chairs de poulaille, deschars de grosse et basse venaison etde gibier, du poisson, du lait et desfourmaiges, du riz et autres grains,des épices d’Orient : voici une plongéedans la cuisine du Moyen Age, ma foifort bien troussée, et que l’imaginationveut odorante.Tout ceci est illustré de remarquable façon et d’élégante manièrepar Florence Dognon-Schmitt qui, malgré ses (seulement) dix-neufprintemps, fait montre ici d’un subtil talent hérité de ses parents, GérardDognon-Schmitt et Michèle Delsaute, tous deux artistes peintres derenom. Ce livre tout simplement magnifique est une excellente idéede cadeau pour Noël. Mesnagier de Dame CatelineTextes : MinckaEnluminures : Florence Dognon-SchmittEquinoxe (176 pages – 22 EUR)novembre / décembre 108


Livres /Deux êtres, deux mondesOn connaissait la comédienne qui a joué dans unecinquantaine de films et téléfilms et la scénaristequi a signé douze scenarii pour la télévision :voici Julie Jézéquel la romancière, qui vient deréussir son coup d’essai.Sujet de ce premier roman : une scénaristede télévision bannie du milieu audiovisuel estcontrainte, pour raisons financières, à proposer –par le biais d’Internet – ses services en tant queESSAUuneJezequel 6/04/09 15:01 Page 1« nègre ». Son premier client est un industriel qui lui demande, en guised’autobiographie, de lui inventer une vie. Laquelle ? Pourquoi ? Pourqui ? L’auteur sait entretenir le mystère et faire découvrir une relationétonnante entre deux êtres à mille lieues l’un de l’autre. Nous avonsété séduits par l’histoire et par l’écriture. Retour à la lignede Julie JézéquelLa Table Ronde (233 pages – 18 EUR)Travail d’historienBien des silences et de nombreux tabous relatifsà la période de la Seconde Guerre mondialeallant du printemps 1940 à l’automne 1944 sontlevés grâce à cet ouvrage, fruit d’une méticuleuseenquête et de longues recherches. Le sujetreste encore « délicat » de nos jours dans descentaines de famil<strong>les</strong>, et ce livre, qui est uneauthentique page d’Histoire, a le mérite d’êtrecourageux.Les informations <strong>sur</strong> ces « années noires » hantées par des collaborateurset des ralliés sont détaillées et précises, tout comme <strong>les</strong>événements marquants (procès, règlements de comptes, et débordements)de la période de l’épuration. Un excellent ouvrage à mettreentre toutes <strong>les</strong> mains. Lorraine, années noiresOcupation – Annexion – De la collaboration à l’épurationde François MoulinLa Nuée Bleue (384 pages – 22 EUR)Recherche permanenteUne petite enfance sans tendresse maternelleJ U L I EJ É Z É Q U E LRetour àla ligneRomanL TA R A B O L N E D Eet marquée par la violence physique du pèrepourraient expliquer partiellement <strong>les</strong> échecsMarie-Claude Gaysentimentaux de Marie, professeur de dessin à La part belleromanToulouse. Partiellement seulement, car elle reproduitconstamment le même schéma dans sa vieamoureuse, le dernier exemple étant celui de cenotaire de Besançon qui, après une cour en règle,la quitte <strong>sur</strong> un malentendu.La séduisante quinquagénaire se repasse le film de sa vie pouressayer de comprendre ses errements et d’en tirer <strong>les</strong> enseignementstandis qu’elle recherche toujours éperdument l’Autre. Ce roman est àla fois acide et plein d’humour et de tendresse. La part bellede Marie-Claude GayJC Lattès (333 pages – 18,50 EUR)Voyage de rêve ?Le 3 février 1962, Sophie, une jeune journaliste,monte à bord du France qui effectue sa premièretraversée Le Havre-New York. Deux mille passagers(dont beaucoup de célébrités) et mille employésà leur service prennent la mer pour ce voyageinaugural du plus grand et plus beau paquebotdu monde qui est aussi le « personnage » centralde cette histoire.Pourtant, un drame se noue dans <strong>les</strong> ca<strong>les</strong>et Sophie croise un mystérieux officier. Alors que son destin l’attendau bout du voyage, sa vie va basculer. On retrouve dans ce roman <strong>les</strong>tyle d’écriture qu’on avait déjà beaucoup apprécié il y a deux ansdans La Villa Belza. La passagère du Francede Bernadette Pécassou-CamebracFlammarion (348 pages – 21 EUR)Intrigues en tous genresSi vous aimez <strong>les</strong> romans d‘espionnage, <strong>les</strong>intrigues amoureuses, et <strong>les</strong> rebondissementsfinanciers, ce magnifique roman est fait pourvous. Iain Pears nous entraîne dans <strong>les</strong> palaisvénitiens de la fin du XIX e siècle, au cœur de laCity à Londres, et dans le Paris mondain de laBelle Epoque.Tout démarre avec la chute mortelle, de lafenêtre de son bureau, de John Stone, hommed’affaires de génie, industriel, et marchand d’armes. S’agit-il d’un accident,d’un meurtre, ou d’un suicide ? Ce n’est pas – et de loin – la seulequestion qui se pose. Car l’histoire ici narrée de magistrale façon estd’une grande complexité. Il faut lire ce roman. La chute de John Stoned'Iain PearsBelfond (599 pages – 23 EUR)Nous vous recommandons aussi :La Prophétie des glacesde Bernard Simonay — Presses de la Cité (470 pages – 21,50 EUR)Le doute et la foide Sylvain Augier et Sœur Emmanuelle — Carnets Nord (99 pages – 10 EUR)Le roi est absentde Monique Demagny — LC Lattès (407 pages – 19 EUR)Combien ça coûte ?de Jean-Pierre Pernaut — Albin Michel (351 pages – 19,90 EUR)La rafale des tamboursde Carol Ann Lee — Quai Voltaire (395 pages – 22,50 EUR)L’homme qui valait 35 milliardsde Nicolas Ancion — Luc Pire (284 pages – 18 EUR)Comptoir des océansde Jéromine Pasteur et Gil<strong>les</strong> Rigaud — Arthaud (271 pages – 20 EUR)novembre / décembre 109


Musique /Pour ce numéro, nous avons sélectionné des productions discographiques qui, chacunedans son style, peuvent être qualifiées de « marquantes ». A quelques semaines desfêtes de fin d’année, voici plusieurs propositions à retenir, quels que soient <strong>les</strong> goûtsdes destinataires de ces cadeaux musicaux.Michel NivoixDu jazz vocalRenee Olstead est une <strong>sur</strong>douée :elle a déjà joué dans plusieurs films,dans une série télévisée pendantquatre ans et dans une nouvel<strong>les</strong>érie. Cette actrice accomplie estégalement une chanteuse magnifique,aussi à l’aise dans unmorceau rythmé que dans uneballade. Ce second disque nousentraîne dans <strong>les</strong> mondes vocauxde Billie Holiday, Nina Simone,Ray Char<strong>les</strong>, Nat King Cole (entreautres) et dans le sien, puisqu’el<strong>les</strong>igne trois titres.Tantôt acidulée, tantôt chaude,sa voix, remarquablement placée,provoque de vraies émotions.L’accompagnement orchestral estlui aussi de grande qualité. Magnifique!Viva la Diva !Elle a tout d’une diva, sauf <strong>les</strong>caprices. Aussi décontractée à laville que talentueuse <strong>sur</strong> <strong>les</strong> plusprestigieuses scènes françaises etétrangères, Natalie Dessay – dontle talent lui a déjà valu d’importantesrécompenses – est de retour àParis pour six mois après son ététriomphal aux Etats-Unis pour sapremière Traviata.Simultanément, elle nousoffre un disque où l’on ne retrouveque des héroïnes fol<strong>les</strong>, piquées,drô<strong>les</strong>, désespérées, françaises, italiennes,et américaines. Beauté duchant et vérité dramatique despersonnages font de cette productionun très grand momentd’art lyrique.Exploration jazzistiqueFils du bassiste et compositeurJohn Clayton et neveu du saxophonisteJeff Clayton, Gerald Claytona appris le piano classiquependant onze ans avant de suivrele programme d’études de jazz àl’Université de Los Ange<strong>les</strong> puisà la Manhattan School of Music.Il s’est déjà produit à travers lemonde avec <strong>les</strong> musiciens de jazz<strong>les</strong> plus réputés, dans un quintet,un big band, et un groupe de funk.Il est aussi membre du ClaytonBrothers Quintet.Avec Joe Sanders à la basseet Justin Brown à la batterie, lepianiste signe ici son premier album,dans lequel il poursuit uneexploration musicale particulièrementintéressante.Le son de l’AmériqueLes Blue Ridge Rangers ont fait leurapparition en 1973 lorsque JohnFogerty sortit un album de reprisesde grands classiques intemporelsde musique country. En réalité, laformation se résumait à… lui seul :il jouait de tous <strong>les</strong> instruments,batterie comprise.Depuis ce succès, John Fogertyn’avait qu’une idée en tête :enregistrer un nouveau disquede reprises, mais entouré cettefois des meilleurs musiciens. C’estce qui vient d’être réalisé. Est-cevraiment de la country ? Peutêtre.En tout cas, c’est le son del’Amérique de tous <strong>les</strong> possib<strong>les</strong>, etcelui de Fogerty avec de « vrais »instruments. Chacun aura comprisque c’est très beau.Renee OlsteadSkylark(Reprise Records/WEA)Natalie DessayMad scenes(Virgin)Gerald ClaytonTwo Shades(Universal)John FogertyThe Blue Ride Rangers Rides Again(Verve/Universal)IndispensableFondé en 1979 par William Christie,l’ensemble Les Arts Florissantstire son nom d’un opéra éponymede Marc-Antoine Charpentier. Lesinstruments utilisés sont soitd’époque, soit des copies fidè<strong>les</strong>aux originaux et tous <strong>les</strong> musicienssont tour à tour solistes.Un petit ensemble vocal officieà leurs côtés.Depuis trente ans, cet ensembleréalise un travail en profondeur<strong>sur</strong> le son et <strong>sur</strong> le stylede l’art musical français du GrandSiècle. Plusieurs musiciens et chanteursqui en sont issus mènentà présent une carrière internationale.Il faut absolument avoirce disque anniversaire dans sadiscothèque.Les Arts FlorissantsThe official 30 thanniversary edition(Virgin)BrillantissimeTour à tour romantiques, joyeusesou mélancoliques, toutes <strong>les</strong>chansons de ce disque ne peuventque séduire : par leur rythme communqui est celui de la salsa, par<strong>les</strong> mélodies qui sont très bel<strong>les</strong>,par <strong>les</strong> instruments qui sont de« vrais » instruments, par la qualitédes orchestrations et, bien évidemment,par la voix de Dany Brillantà qui l’on doit tout ceci.L’ancien étudiant en médecinereconverti en crooner semoque des modes et nous apportecette fraîcheur incomparable dela musique latino. La meilleurefaçon de le remercier est d’acheterce disque et d’aller l’écouter le 22janvier à Nancy ou le 27 février àLiège.Dany BrillantPuerto Rico(Warner)novembre / décembre 110

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