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Briefing Note VET.vp - Capacity4Dev - Europa

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COMMISSION EUROPÉENNEN te d'informationsur l’égalité des genres etl’enseignement et la formationtechniques et professionnels (EFTP)


NOTE D’INFORMATIONSUR L’ÉGALITÉ DES GENRESET L’ENSEIGNEMENTET LA FORMATION TECHNIQUESET PROFESSIONNELS (EFTP)Version anglaise : Jane Hailé, Services de Consultance en Genrede la CE, janvier 2006Traduction de l’anglais en espagnol, français et portugais, Servicesde Consultance en Genre de la CE, décembre 2008


La série de notes d’information sur les questions de genre 1 est réalisée parl’Office de coopération EuropeAid (Unité E-4) Les notes sont conçues pouraider les fonctionnaires de la Commission européenne, travaillant dansle domaine de la coopération au développement, à identifier facilementet à aborder des questions d’égalité des genres dans des secteurs et desthématiques spécifiques. Ces notes s’inspirent également de la documentationcontenue dans la Boîte à outils pour l’intégration de l’égalité de genre dansla coopération au développement de la CE (2004) qui a été largementdistribuée 2 .Outre le fait de traiter les questions et concepts clés, les notes fournissent,dans les listes de contrôle en annexe, des exemples concrets de l’intégrationde la dimension d’égalité de genre dans des programmes spécifiques quifaciliteront l’application des concepts traités.La série de notes d’information a été traduite de l’anglais en espagnol,français et portugais, par le Bureau de Services de Consultance en Genre dela CE en 2008 3 .1Les autres notes d’information sur l’égalité des genres traitent des thèmes suivants :• le commerce,• la décentralisation et la réforme de l’administration publique,• les droits humains des femmes• et la budgétisation sensible à la dimension de genre dans les approches d’aide fondées sur lesprogrammes.Les notes ont été préparées par le Bureau de Services de Consultance en Genre de la CE (2004-2006), géré parle Centre international de formation de l’OIT. Jane Hailé a rédigé les trois premières, tandis que Nathalie Holvoeta rédigé celle sur la budgétisation sensible au genre. Benedetta Magri était responsable de l’ensemble de lacoordination éditoriale.2Pour obtenir la Boîte à outils, s’adresser à l’Office EuropeAid -Unité E4 (Gouvernance, sécurité, droits humainset genre), Commission Européenne-Bruxelles.3La supervision des traductions et les mises à jour ont été réalisées par Thera van Osch (espagnol) et ClaireLeloup (français et portugais), Services de Consultance en Genre de la CE, 2008-2009.


<strong>Note</strong> d’information sur l’égalité des genres etl’enseignement et la formation techniques etprofessionels (EFTP)TABLE DES MATIÈRESTABLE DES MATIÈRESIntroduction.........................................................................................5Accords et déclarations internationaux sur l’égalitéd’accès à la formation en compétences ...............................................8Facteurs affectant l’accès des femmes à l’emploi età la formation ......................................................................................8Vers un système d’EFTP sensible au genre ........................................10Comment le personnel de la CE peut-il résoudre cesquestions au niveau de la politique, des programmeset des projets : questions-clés ...........................................................12Exemples d’indicateurs d’un système d’EFTP sensibleau genre : ..........................................................................................15Mini-glossaire des concepts fondamentaux .......................................17Autres ressources...............................................................................18Exemples et bonnes pratiques ...........................................................193


<strong>Note</strong> d’information sur l’égalité des genres etl’enseignement et la formation techniques etprofessionels (EFTP)INTRODUCTIONINTRODUCTIONDans de nombreux pays partenaires, la CE soutient le renforcement du système d’enseignementet de formation techniques et professionnels, afin de répondre à de nouvelles demandes enressources humaines compétentes.Par exemple, dans les pays MEDA qui ont signé des accords de libre-échange, la nécessité derenforcer et de réorienter l’ensemble du système d’EFTP, en termes de nouvelles demandesenvers l’économie en raison de la libéralisation des échanges, de la privatisation et del’introduction des nouvelles professions, technologies et normes, est généralement identifiée.Dans les pays du programme TACIS, la CE a appuyé des programmes similaires dans lecontexte de la transition d’une économie centralement planifiée vers une économie de marché,ce qui a conduit à une demande en nouvelles compétences.Le succès des réformes du système d’EFTP doit permettre de résoudre les inégalités actuellesbasées sur le genre au sein de l’économie, et doit permettre de s’assurer que les hommeset les femmes ont un accès équitable aux nouvelles technologies, aux compétences et auxopportunités. Pour y parvenir, il faut mettre l’accent sur la formation pour l’employabilité,et inclure systématiquement une perspective soucieuse de la dimension de genre. Uneconsciencieuse analyse selon le genre du marché du travail peut être utile pour rendre lessystèmes d’EFTP plus efficients et plus appropriés aux demandes de flexibilité dans lesscénarios économiques en constant changement.L’Europe de l’Est et la CEI : Dimensions de genre de l’employabilitéAu cours des annees 1990, l’acces a l’emploi s’est radicalement deteriore pour les hommeset les femmes dans tous les pays d’Europe de l’Est et de la CEI.Au cours des années 1990, l’accès à l’emploi s’est radicalement détérioré pour les hommes etles femmes dans tous les pays d’Europe de l’Est et de la CEI. Les femmes furent cependantplus touchées que les hommes par les réductions d’effectifs, en particulier au début desannées 1990. (…) Ce n’est que récemment que ces tendances ont été inversées car,dans la plupart des pays, les hommes sont devenus plus vulnérables que les femmes auxlicenciements. L’amélioration relative de l’employabilité des femmes à la fin des années1990 reflète peut-être une accélération des changements structurels dans l’industrie, où lesemplois des hommes ne sont plus protégés contrairement à ce qui avait été le cas lors dela phase initiale de ce processus, qui avait touché les postes administratifs ou de l’industrielégère, généralement occupés par les femmes. Toutefois, l’amélioration de l’employabilitédes femmes reflète également très probablement une plus forte propension de la partdes femmes à accepter des emplois moins bons ou des emplois pour lesquels elles sontsurqualifiées. (…) De plus en plus de femmes sont forcées de se tourner vers le travail àtemps partiel ou vers d’autres emplois marginaux ou dans le secteur informel, qui offrent peuou pas de protection sociale. La discrimination est en augmentation dans un certain nombrede pays, en particulier dans le secteur privé. L’érosion des avantages sociaux ne les a pasaidées à concilier un emploi à plein temps et leurs responsabilités familiales.Adapté de l’UNECE, 20055Plusieurs économies sont caractérisées par une rigide ségrégation professionnelle (verticaleet horizontale) basée sur le genre qui restreint effectivement les choix professionnels desfemmes et des hommes aux activités qui sont traditionnellement considérées comme leurétant plus adaptées. La concentration des hommes et des femmes dans différents types etniveaux d’activité et d’emploi conduit normalement à une situation telle que les femmes sontconfinées dans une catégorie professionnelle plus étroite (ségrégation horizontale) et à desniveaux inférieurs par rapport aux hommes (ségrégation verticale).La ségrégation professionnelle selon le genre est une caractéristique commune des marchésdu travail à tous les niveaux de développement, sous tous les systèmes politiques, et dans lesdiverses configurations religieuses, sociales et culturelles. 4Ses causes : des raisons sociales, culturelles, structurelles et économiques. Les normessocioculturelles et les stéréotypes concernant les hommes et les femmes, les responsabilitésfamiliales et la vie active entrent en interaction avec la structure des systèmes d’éducation etde formation professionnelles, et avec les mécanismes régulant l’accès et la permanence surle marché du travail.4Anker, 2003 p. 3


La ségrégation professionnelle selon le genre est basée sur des convictions traditionnellesou des stéréotypes de genre concernant les fonctions appropriées pour les hommes et lesfemmes. Ces convictions sont basées sur les principaux rôles de reproduction des femmes etdes hommes. Les femmes sont traditionnellement associées au domaine domestique privé dela famille et de la communauté, et les hommes au domaine public en tant que principaux «soutiens de famille ».Le travail dans les professions dominées par les femmes (femme de ménage, vendeuse,serveuse, secrétaire, réceptionniste, etc) est lié à des activités similaires à celles que lesfemmes exécutent à la maison dans leur rôle traditionnel de « reproduction » ou de soins.Généralement, par exemple, davantage de femmes sont infirmières plutôt que médecins;enseignantes à l’école primaire plutôt que professeures au collège, au lycée ou encore àl’université ou plutôt que directrices et proviseurs.Tableau 1. Stéréotypes concernant les femmes et leurs effets sur laségrégation professionnelleCaractéristiquesstéréotypéescommunes des femmesEffet sur laségrégationprofessionnelleExemples deprofessionstypiques attribuéesCommentairesPositivesNature à dispenserdes soinsQualifie les femmespour des activitésdont l’essence est deprodiguer des soinsaux autres (enfants,malades, personnesâgées)Infirmière, médecin,gouvernante,assistante sociale,enseignante, sagefemmeSouvent considérés commebiologiques (à savoir lesdifférences de sexe), car ce sontprincipalement les femmes quis’occupent des enfants danstoutes les sociétés. Il s’agit,cependant, d’une différenceacquise basée sur le genre.<strong>Note</strong>z que le plus souvent leshommes dominent dans lesprofessions qui requièrent dessoins mais également beaucoupd’autorité, comme médecin.6Compétence (etexpérience) dans lesactivités relatives auménageQualifie les femmespour des activitésfréquemmentexercées à la maison(presque toujourspar des femmes),souvent un travaildomestique nonrémunéré.Femme de chambre,gouvernante,femme de ménage,cuisinière, serveuse,blanchisseuse,coiffeuse, fileuse,couseuse, tisseuse,tricoteuse, couturièreCompétences faciles à acquérir(par conséquent, une plus grandeexpérience des femmes avantd’entrer dans la vie active ne doitpas être très importante).Cette conviction est en partiefondée sur :Meilleure dextéritémanuelle (enparticulier les doigtsplus fins et agiles)Qualifie les femmespour des professionsoù la dextéritéavec les doigts estimportanteCouseuse, tricoteuse,fileuse, tisseuse,couturière,dactylographe• la différence biologique (sexe) ; et• les différences d’expérience(genre) dans la maison avantd’entrer dans la vie active.• La compétence est facile àapprendre.• Professions souvent similaires àcelles notées dans les activitésliées au ménage.AutreForte propension àsuivre les ordresPlus grandesoumission et moindreprobabilité de seplaindre du travailou des conditions detravailMoindre probabilité derejoindre des syndicatsPlus forte propensionà exécuter un travailmonotone/répétitifCaractéristiquesgénérales quicontribuent à qualifierles femmes pourdes professions etdes secteurs del’économie où lesconditions de travailsont mauvaises, ledroit du travail n’estpas appliqué (par ex.,secteur informel) etle travail est routinier.Ces caractéristiquesgénérales«qualifient» lesfemmes pour denombreux emploismal rémunérés,non qualifiés, nonprotégés et répétitifsde nature.Ces stéréotypes ont été combinéscar ils sont similaires dans lefait que tous impliquent unenature servile. Il s’agit decaractéristiques archétypalesacquises (basées sur le genre).


<strong>Note</strong> d’information sur l’égalité des genres etl’enseignement et la formation techniques etprofessionnels (EFTP)INTRODUCTIONTableau 1. Stéréotypes concernant les femmes et leurs effets sur laségrégation professionnelleNégativesManqued’enthousiasme pourencadrer les autresDisqualifie les femmespour tous typesde professions desupervision et dedirection.Directrice (général ;production ; commerce; restauration ethébergement),superviseur (bureau ;ventes ; production),cadre supérieur dansle gouvernement,et administrateur etfonctionnaire législatifÀ bien des égards, ceci est lecontraire d’une propension à suivredes ordres. Cela affecte souvent laségrégation professionnelle verticale(avec des niveaux d’emploisinférieurs pour les femmes).Moindre forcephysique(musculaire)Disqualifie les femmespour des professionsnécessitant un effortphysique et/ou deporter de lourdeschargesOuvrier deconstruction, mineur/carrier, puisatierDans une large mesure, la forcephysique des femmes et deshommes se confondent, ce quisignifie que de nombreuses femmessont physiquement capables de fairece travail. Devenant de moins enmoins important dans l’économieactuelle.Source : Exemples extraits du tableau 2.1 de Anker, 1998Cette ségrégation professionnelle basée sur le genre se reflète généralement dans l’écart entreles genres au niveau du salaire et d’autres avantages entre les hommes et les femmes, avecdes emplois moins prestigieux et moins bien rémunérés dans lesquels les femmes sont trèsreprésentées.La socialisation conformément aux stéréotypes de genre a lieu au sein de la famille et esttypiquement renforcée par le système scolaire, les croyances religieuses et les médias, et peutégalement être renforcée par la lettre et/ou l’application de la loi. Dans la famille, les filles ontuniversellement plus souvent la responsabilité de s’occuper de la maison et de prendre soindes membres de la famille, établissant ainsi très tôt une division du travail basée sur leursrôles reproductifs.Dans de nombreux pays, à l’école, les filles sont très souvent écartées des sujets scientifiquesou techniques et dirigées vers les arts et les lettres, qui ne constituent pas des qualificationsappropriées pour accéder à l’enseignement et la formation techniques et professionnels. Unautre facteur important qui réduit l’admissibilité des filles d’entreprendre des études techniquesou professionnelles est l’abandon de leurs études au niveau secondaire pour se marier.Très souvent les systèmes de formation et professionnels continuent à fournir une formationconforme aux traditionnels stéréotypes de genre au lieu de remettre ceux-ci en question.La sélection du contenu des cours (par ex., les compétences masculines stéréotypées), lesconditions d’admissibilité, l’horaire et le lieu de la formation peuvent tous conduire à unediscrimination involontaire contre les femmes.Pour quelles raisons devons-nous nous préoccuper de la ségrégation professionnelle ? Leniveau de la ségrégation professionnelle individuelle basée sur le genre limite et contraint leschoix et les opportunités d’emploi. L’accès équitable à l’emploi est limité par la ségrégationprofessionnelle basée sur le genre, où les femmes sont les plus désavantagées. À un niveausocial, la ségrégation rigide sur le marché du travail est considérée comme limitant la capacitédes sociétés à faire face aux nouveaux risques et opportunités économiques amenés parl’économie mondiale.7L’accord sur les textiles et les vêtements : effets potentiels sur l’emploiselon le genre au PakistanÉtant donné que le système de « purdah » s’est transformé en une ségrégation professionnelleextrême, un nombre largement disproportionné de femmes pakistanaises est employé pour coudreà la machine ou à la main des tissus et des vêtements pour l’exportation. Mais depuis janvier 2005,lorsque l’ATV a mis fin à un régime de quotas de plusieurs décennies qui régulait le commerceinternational dans le secteur des textiles et des vêtements, l’industrie s’est restructurée pour faireface aux conséquences d’une concurrence accrue sur le tout nouveau marché mondial libéralisé.Siegmann affirme que la position concurrentielle du Pakistan risque de souffrir davantage dansle segment des tissus/vêtements du marché. Si c’est le cas, les femmes pourraient finalementsouffrir de licenciements disproportionnés avec peu de perspectives d’emploi alternatif.D’après Karin Astrid SIEGMANN


La ségrégation professionnelle basée sur les stéréotypes de genre peut conduire à unedéperdition des ressources humaines si les femmes et les hommes sont confinés à certainesprofessions, sans tenir compte de l’arrivée de nouvelles opportunités ou de changements dansles exigences pour certains types de compétences.La réforme et le renforcement du système d’EFTP offre une opportunité importante pour tenterde redresser le stéréotypage déjà en place au niveau de la famille et de l’école, en encourageantles hommes et les femmes à accéder à des activités « non traditionnelles », et en s’assurantque les nouveaux types d’emplois disponibles suite à des changements économiques plusimportants sont tout aussi accessibles aux hommes qu’aux femmes.8ACCORDS ET DÉCLARATIONS INTERNATIONAUXSUR L’ÉGALITÉ D’ACCÈS À LA FORMATION ENCOMPÉTENCESLa Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes(CEDEF), sous les articles 10 et 11 comme ailleurs, appelle à l’égalité des chances dansl’enseignement, la formation et l’emploi. La déclaration de Pékin et sa plate-forme d’action(1995) soulignent la nécessité d’un accès équitable pour les femmes à l’enseignement, laformation et l’emploi, en particulier en accord avec les Objectifs stratégiques B (Éducationet formation des femmes) et F (Les femmes et l’économie). Les conventions 100, 111 et142 de l’OIT fournissent le cadre de travail normatif international et pour l’égalité des genresconformément à l’accès aux opportunités de formation professionnelle.Au niveau européen, la directive du Conseil du 9 février 1976 demande aux États-Membres deprendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la mise en œuvre effective du principede traitement équitable entre les hommes et les femmes concernant l’accès à l’emploi, à laformation professionnelle et à la promotion, et aux conditions de travail (76/207/CEE). De plus,la recommandation de la Commission du 24 novembre 1987 sur la formation professionnellepour les femmes (87/567/CEE) recommande un ensemble de mesures actives possibles pourpromouvoir l’accès des femmes à la formation professionnelle. (Voir la liste des mesuresproposées en Annexe).FACTEURS AFFECTANT L’ACCÈS DES FEMMES ÀL’EMPLOI ET À LA FORMATION« La participation de la main-d’œuvre féminine a non seulement augmenté mais elle dominela croissance de la population active dans de nombreux pays. Il est par conséquent essentield’aborder le problème des barrières au développement des compétences des femmes dansun effort de créer une population active compétitive pour l’avenir. Les femmes ont fournila majeure partie de la nouvelle main-d’œuvre disponible dans les pays développés et endéveloppement au cours des deux dernières décennies »(Rapport OIT, page 139)Dans de nombreuses sociétés, les stéréotypes traditionnels donnant la priorité aux activitésféminines dans le domaine privé font que les activités de soins ont la priorité et que l’éducationest délaissée. Lorsque les filles reçoivent une éducation, l’enseignement des lettres prend le passur la formation en compétences techniques. Ceci signifie qu’elles n’ont pas les qualificationséducatives formelles pour accéder à l’EFTP.La nécessité pour les femmes d’équilibrer les responsabilités familiales et leur besoin detravailler conduit à leur acceptation, et par conséquent à leur sur-représentation dans desemplois peu spécialisés, à temps partiel et temporaires, ainsi qu’à leur prédominance dansle travail domestique ou informel. Les femmes travaillant dans l’économie informelle ous’occupant de leur famille sont généralement plutôt solitaires, ne font pas partie de groupes etdonc sont incapables de faire valoir leurs droits à la formation et à l’emploi.


COMMENT LE PERSONNEL DE LA CE PEUT-IL ABOR-DER CES QUESTIONS AU NIVEAU DE LA POLITIQUE,DES PROGRAMMES ET DES PROJETS : QUESTIONSCLÉSNiveau MACRO• Quels engagements pour l’égalité d’accès selon le genre à l’EFTP ont été faits par legouvernement ? Les conventions CEDEF, OIT C100 ou OIT C140 ont-elles été ratifiées ?Sont-elles traduites dans la législation et les politiques spécifiques au niveau national ?• Des politiques globales de travail et d’emploi reflétant l’engagement pour l’égalité deschances dans l’EFTP et l’emploi ont-elles été mises en place, et fournissent-elles desavantages et une protection égaux pour les hommes et les femmes ?• Quelles sont les autres mesures nécessaires mises en place pour permettre de garantirl’efficacité des systèmes d’EFTP sensibles au genre, par exemple, une action positive,des programmes spécifiques pour attirer les femmes dans l’EFTP, un investissementpour moderniser les programmes d’EFTP dans les professions féminisées, des mesuresd’incitation pour les employeurs, la sensibilisation des établissements du marché du travail,des projets de crédit et des mesures d’accompagnement pour soutenir l’entreprenariat desfemmes ?• Quel est le taux d’éducation primaire et secondaire pour les filles ; comment le systèmescolaire renforce-t-il les stéréotypes de genre, par exemple, en regroupant les filles dansles domaines des arts et des lettres, en utilisant des stéréotypes de genre négatifs dans lematériel didactique, etc. ?• Quel est le taux d’abandon des filles aux différents niveaux ?12• Une analyse a-t-elle été réalisée sur l’emploi femme/homme actuel, laquelle fournit desindications claires de l’emploi femmes/hommes par secteur et par niveau ? Où et commentles femmes sont-elles généralement employées ; travail domestique, petites et microentreprises,ZFI, fermes familiales• Une analyse similaire a-t-elle été réalisée pour le chômage femme/homme actuel ?• Quelles sont les informations disponibles sur le travail des femmes et des hommes dans lesecteur informel ou l’ « économie des soins » ?• Les femmes ou les hommes ont-ils été disproportionnément affectés par les nouvellesréformes économiques ? Des projections ont-elles été faites pour les employés hommes/femmes qui ont été/seront remplacés en raison des réformes économiques ?• Un inventaire des nouveaux emplois disponibles par niveau/secteur suite aux réformeséconomiques a-t-il été réalisé ?• Quel est le rôle des stéréotypes de genre en termes d’activités professionnelles réservéesaux femmes/hommes dans la détermination des choix d’enseignement et professionnelspour les femmes et les hommes ? Des mesures sont-elles en place pour faire face à cesstéréotypes de genre par le biais d’observateurs critiques des médias et de la révision desmatières et programmes scolaires.• Les responsables politiques, les établissements nationaux pour l’égalité des genres, lessyndicats d’enseignants, les syndicats, les employeurs, les organisations féminines, lesemployés sont-ils impliqués dans le débat concernant le renforcement et la réorientationdu système d’EFTP ?


<strong>Note</strong> d’information sur l’égalité des genreset l’enseignement et la formation technqueset professionnels (EFTP)Niveau MÉSO• Une analyse de la capacité actuelle du système d’EFTP en termes de nombre d’hommes/femmes diplômés produits dans chaque secteur professionnel a-t-elle été réalisée ?• Une analyse de l’équilibre de genre parmi le personnel de direction, de supervision et deformation dans le système d’EFTP a-t-elle été réalisée ? A-t-il connaissance/a-t-il été forméaux problèmes d’égalité des genres ?• Le système d’EFTP prévoit-il l’existence de comités ou d’établissements pour l’égalitédes chances visant à assurer la mise en œuvre et la surveillance effectives des politiquesexistantes ?• Existe-t-il des limites internes au système d’EFTP qui affectent l’accès des femmes à laformation (horaire, durée, bâtiments inappropriés pour les groupes mixtes, absence deservices de garde pour les enfants, peur de la violence sexiste, exigences d’entrée, etc.) ouun retour inférieur des femmes sur leur investissement dans l’EFTP (équipement obsolèteou manque de développement de compétences négociables dans les professions où lesfemmes prédominent) ?• Existe-t-il des exigences d’entrée flexibles qui accorderaient de l’importance tant àl’expérience qu’aux qualifications formelles, et fourniraient également des cours élémentairespour les femmes et les hommes qui ont besoin d’un soutien supplémentaire pour satisfaireaux exigences d’éligibilité ? (par ex., Reconnaissance des Acquis d’Apprentissage)• Est-il tenu compte de l’apprentissage non formel, continu et basé sur la communauté, ainsique de la formation basée sur le travail, le tout étant tout aussi accessible aux femmesqu’aux hommes ?• Les employeurs potentiels, les établissements bancaires et de crédits, les mécanismesnationaux de promotion des femmes, les organisations de société civile des femmess’impliquent-ils dans la planification, la conception, l’évaluation et le suivi des programmesde formation au niveau local ?• Existe-t-il des activités de plaidoyer envers les femmes et les hommes en lien avec lesnouvelles opportunités économiques, et des professions non stéréotypées disponibles poureux ?• Existe-t-il des activités de plaidoyer envers le grand public et les employeurs, en particulierdans le secteur privé, relatives au besoin de respecter les politiques d’égalité des chanceset de regarder au-delà des stéréotypes négatifs de l’emploi des femmes ?Niveau MICROCOMMENT LE PERSONNEL DELA CE PEUT-IL ABORDERCES QUESTIONSAttitudes• L’EFTP est-il perçu comme inapproprié ou inefficace pour les filles ou les femmes, et sic’est le cas, quelles sont les objections ?• Une analyse selon le genre a-t-elle été réalisée sur les différentes raisons sociales,culturelles, économiques liées aux taux d’abandon des filles et des garçons dansl’éducation secondaire et professionnelle ?• Existe-t-il de forts préjugés contre l’emploi rémunéré des femmes de la part desemployés, des parents et des femmes elles-mêmes qui les empêchent de profiter desopportunités de formation disponibles ?Dans l’accès à la formation et la diffusion de la formation• Les programmes d’enseignement, outre le contenu de compétences et de connaissancesprofessionnelles spécifiques, incluent-ils des compétences en direction, gestion etcommercialisation ; une connaissance du droit et des lois sur l’égalité des chances, uneconnaissance des questions d’égalité des genres, etc. ?• Le personnel d’enseignement et de gestion de l’EFTP est-il sensibilisé et formé auxquestions d’égalité des genres, à la fois dans le contexte de la formation et conformémentaux questions de genre plus larges dans l’économie et sur le marché du travail ?13


14• Les programmes de formation fournissent-ils aux femmes et aux hommes un accès àdes sujets non traditionnels, et également à une formation tant pour les femmes quepour les hommes qui met l’accent sur des contenus de cours neutres en termes degenre, liés généralement aux nouvelles technologies ? Cet accent se reflète-t-il dans lapromotion des cours, et dans certains cas dans l’établissement de quotas pour s’assurerqu’un nombre important de femmes y participent ?• La formation utilise-t-elle une combinaison d’approches de formation qui permettraitune flexibilité et un accès maximum pour les femmes et les hommes, par exemple, uneformation sur site/en ligne ; apprentissage, stages en entreprises, mentorat ?• Les programmes d’enseignement, les matériels didactiques et les méthodesd’enseignement renforcent-ils les stéréotypes de genre négatifs ou conservateurs ?• Un soutien est-il fourni pour les responsabilités familiales des individus en formation(horaire flexible, transport, services de garde pour les enfants, etc) ?• Un soutien post-formation est-il fourni aux femmes et aux hommes (systèmes de créditet d’épargne, etc.) ?


<strong>Note</strong> d’information sur l’égalité des genres etl’enseignement et la formation techniques etprofessionnels (EFTP)INDICATEURS TYPESEXEMPLES D’INDICATEURS D’UN SYSTÈME D’EFTPSENSIBLE AU GENRE :Taux d’inscription à la formation professionnellePourcentage de la population adulte inscrite dans une formation professionnelle par sexe etpar domaine d’étude.Politiques et programmes pour les femmes en sciences ettechnologies et/ou dans l’EFTPRéponse positive/négative (Oui/Non) à la disponibilité de ces politiques et programmes.Informations qualitatives supplémentaires : caractéristiques fondamentales des politiques etdes programmes. Par exemple :• Services prenant en compte les femmes et les enfants• Mise en place de systèmes de quotas ou d’encouragements financiers (réduction des frais)• Exigences d’entrée flexibles pour les femmes et les hommes (mélange de qualificationsformelles et d’expérience pertinente, reconnaissance des acquis d’apprentissage)• Présence de programmes d’évaluation de compétences préalables ou de suivi post-formationLes femmes et les nouvelles technologies d’information et decommunication (NTIC)Pourcentage d’hommes et de femmes participant à une formation en lien avec les nouvellestechnologies.Pourcentage de femmes dans le domaine des NTIC, par industrie et par niveau.15Accès à l’informatiquePourcentage de femmes et d’hommes ayant accès à un ordinateur à la maison, par sexe et parzone urbaine/rurale.Utilisation d’InternetPourcentage de femmes et d’hommes qui utilisent Internet quotidiennement.Politiques nationales/provinciales pour réduire l’écart entre lesgenres dans les NTICReponse positive/negative (Oui/Non) a la disponibilite de ces politiques et programmes.Informations qualitatives supplémentaires : caractéristiques fondamentales des politiques etdes programmes.Programmes nationaux/locaux pour réduire les stéréotypes degenre dans les programmes de cours et les manuels scolairesRéponse positive/négative (Oui/Non) à la disponibilité de tels politiques et programmes etpour former des femmes en compétences NTIC. Informations qualitatives supplémentaires :caractéristiques fondamentales des politiques et des programmes.Répartition des enseignantsPourcentage d’enseignants et de proviseurs femmes et hommes (et de recteurs dans le cas desuniversités) aux niveaux primaire, secondaire et tertiaire.Par niveau d’école, de poste et de branche.


16Femmes responsables de la prise de décision dans le systèmed’EFTPNombre de femmes directrices et superviseurs dans les établissements d’EFTP par rapportaux directeurs hommesInitiatives de budgétisation selon le genre dans les secteursde l’éducation publique et de la formationpar exemple, une initiative de budgétisation selon le genre peut révéler les réels effortsréalisés dans le but d’améliorer l’employabilité des femmes (par ex., dans les pays ayantun taux élevé d’illettrisme chez les femmes, la proportion des dépenses sur l’éducationélémentaire des adultes, ou pour moderniser les échanges commerciaux dominés par lesfemmes).Projets de politique d’éducation continue pour les femmesRéponse positive/négative (Oui/Non) à la disponibilité de ces projets de politique pour lesfemmes. Informations qualitatives supplémentaires : caractéristiques fondamentales desprojets.Participation à une éducation continuePourcentage de la population adulte ayant participé à des programmes d’éducationcontinue au-delà de leur éducation formelle, par sexe. Il est important d’inclure égalementdes programmes d’éducation continue non formelle (par ex., Formation Basée sur laCommunauté)Étudiantes dans l’enseignement supérieurPourcentage et répartition des étudiantes inscrites dans l’enseignement supérieur(disponibilité d’éventuels modèles parmi les enseignants d’établissements d’EFTP)Indicateur du taux d’illettrisme chez les adultesPourcentage de la population âgée de 15 ans et plus qui ne sait ni lire ni écrire, par sexeet zone rurale/urbaine (et autres variables fondamentales telles que le groupe ethnique,etc., si pertinentes).(Adapté de la CESAP–ONU - Indicateurs sur l’égalité des genres pour le Programmed’action de Pékin)


<strong>Note</strong> d’information sur l’égalité des genres etl’enseignement et la formation techniques etprofessionnels (EFTP)MINI-GLOSSAIREMINI-GLOSSAIRE DES CONCEPTS CLÉS(par ordre d’apparition dans le texte)Stéréotypes de genre : Les convictions courantes dans une société à propos du rôle, de lafonction et du statut des femmes et des hommes. Ces convictions sont basées sur lesrôles reproducteurs des femmes et des hommes. Les femmes sont traditionnellementassociées au domaine domestique privé de la famille et de la communauté, et leshommes au domaine public en tant que « soutien de famille ».Ségrégation professionnelle basée sur le genre (verticale et horizontale) : laconcentration d’hommes et de femmes dans différents types et niveaux d’activités etd’emplois, les femmes étant habituellement confinées dans une gamme plus étroite deprofessions (ségrégation horizontale) et à des niveaux inférieurs (ségrégation verticale)par rapport aux hommes.La ségrégation professionnelle basée sur le genre est fondée sur des stéréotypes degenre traditionnels.Économie des soins/de reproduction : cette partie de l’activité humaine qui se préoccupede prendre soin de la population active présente et future et de la population humainedans son ensemble. Les femmes sont sur-représentées dans ce secteur de l’économie.Économie productive : Il s’agit de la partie de l’économie concernée par la production debiens et de services pour assurer son revenu ou sa subsistance. C’est ce type de travailqui est principalement reconnu et valorisé par les sociétés et qui, s’il est rémunéré, estinclus dans les statistiques nationales. Tant les hommes que les femmes sont engagésdans la production mais ils n’en sont pas récompensés de la même façon.Féminisation : la sur-représentation des femmes dans une catégorie comme celle destravailleurs dans le secteur informel, les pauvres, ou dans une profession, commeenseignante primaire.Économie informelle : Par définition, l’économie informelle est comprise comme étant enmarge du monde de l’emploi régulier, stable et protégé et des entreprises réglementées(OIT, Les femmes et les hommes dans l’économie informelle : une illustration statistique,Genève, 2002). Dans la majeure partie du monde, le travail devient de plus en plusinformel, à la fois dans d’importants secteurs de l’exportation mondiale et dans laproduction nationale. L’expansion des formes de travail flexibles, précaires et incertainesest également associée à une augmentation de la participation des femmes dans letravail rémunéré. Les systèmes de formation professionnelle conçus pour l’emploi formelsont souvent inaccessibles aux travailleurs informels et en particulier aux femmes quieffectuent souvent un travail à domicile « invisible ».L’employabilité est un concept large qui inclut les compétences, les connaissances et lesaptitudes transférables qui améliorent la capacité d’un travailleur à obtenir et conserverun emploi, à progresser dans son emploi et d’un emploi à un autre, et à faire faceaux nouvelles technologies et conditions du marché du travail. Les différents rôles degenre traditionnellement attribués aux femmes et aux hommes dans une société donnéeinfluencent leur employabilité, qui se trouve souvent être au détriment des femmes.17


AUTRES RESSOURCESDimension de genre et emplois : Ségrégation professionnelle hommes-femmes dans lemonde, Richard Anker, OIT/Genève 1998Les femmes et le travail, CE/ DG Emploi et affaires sociales 1997Rapport sur l’emploi dans le monde 1998-99, OIT/Genève 1998Convention C142 de l’OIT sur le développement des ressources humaines, 1975http: //www.ilo.org/ilolex/cgi-lex/convde.pl?C142La recommandation R195 sur le développement des ressources humainesinclut une base de données très riche contenant les initiatives etles lois sur l’égalité des chances et l’EFTP aux niveaux national et internationalhttp: //www.logos-net.net/ilo/195_base/Convention C159 sur la réadaptation professionnelle et l’emploi des personnes handicapées,1983 http: //www.ilo.org/ilolex/cgi-lex/convde.pl?C159Directive du Conseil du 9 février 1976 relative à la mise en œuvre du principe de l’égalité detraitement entre hommes et femmes en ce qui concerne l’accès à l’emploi, à la formation età la promotion professionnelles, et les conditions de travail (76/207/CEE)Recommandation de la Commission du 24 novembre 1987 concernant la formationprofessionnelle des femmes (87/567/CEE)Développement des compétences dans les pays en développement d’après Peter Bennethttp://www.ilo.org/public/english/employment/strat/publ/etp43.htm#4.218Fondation européenne pour la formation http: //www.etf.europa.euEmployabilité des femmes en Europe de l’Est et dans les pays de la CEI : Progrès etdéfis, UNECE, 2004 http://www.unece.org/oes/gender/documents/gender.2004.BP3.pdf?OpenAgent&DS=ENERGY/GE.1/2001/1&Lang=EL’accord sur les textiles et les vêtements : effets potentiels sur l’emploi desfemmes au Pakistan, Karin Astrid SIEGMANN dans la Revue internationale dutravail, Vol 44 (2005), no. 4


<strong>Note</strong> d’information sur l’égalité des genres etl’enseignement et la formation techniques etprofessionnels (EFTP)EXEMPLESEXEMPLES ET BONNES PRATIQUESListe des mesures actives proposées par laRecommandation de la Commission européenne du 24novembre 1987 concernant la formation professionnelledes femmes (87/567/CEE)Une liste des mesures actives pour promouvoir l’accès des femmes à l’EFTP :A) intégrer la formation des femmes au sein d’un processus plus large de coopération entretoutes les parties concernées : les autorités et organisations d’éducation, l’orientationscolaire et professionnelle, les deux faces de l’industrie, les organisations de formation, lesprêteurs de capitaux, les autorités centrales et/ou régionales et/ou locales, les organisationspour l’égalité des chances, les entreprises, les groupes ou associations féminines ;B) pourvoir en personnel les services d’orientation, de formation et de placement avecdes personnes qualifiées pour traiter les problèmes spécifiques des femmes (par ex.,conseillers en égalité des chances) et pour prendre des mesures visant à améliorer la prisede conscience des instructeurs ;C) réorganiser les services d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle de sortequ’ils aillent voir les personnes concernées au lieu d’attendre que celles-ci fassent lepremier pas ;D) encourager la participation des femmes et des filles aux cours de formation en fournissantdes équipements de formation et d’éducation plus décentralisés et plus largement diffusés;E) développer des mesures de sensibilisation et d’information de sorte à offrir aux femmes etaux personnes de leur entourage des images de femmes engagées dans des activités nontraditionnelles, en particulier celles liées aux professions du futur ;F) encourager les filles à suivre un enseignement supérieur, en particulier dans les domainestechniques et technologiques, par :• la mise en place dans le système des bourses de modalités pour compenser le doublehandicap sexuel et social subi par les filles issues d’environnements économiquementfaibles,• l’adoption de mesures permettant aux filles de bénéficier sur un pied d’égalité desprogrammes définis dans le contexte des liens à développer entre les universités etl’industrie (en particulier le programme COMETT) et à partir des accords inter-universitésencourageant la mobilité des étudiants (en particulier le programme ERASMUS),• des initiatives pour diriger les filles vers les secteurs clés des nouvelles technologies;G) encourager une plus grande participation des filles dans les divers systèmes de formationprofessionnelle initiale externes au système d’éducation, en particulier les apprentissages,autres que ceux enseignant certaines professions « féminines » et adapter ou, si besoin,abolir les types de formation pour les femmes qui ne fournissent pas de réelles compétencesprofessionnelles ou dirigent les filles vers des professions encombrées;H) encourager les filles et les femmes à créer leur propre entreprise ou coopérative enintroduisant une formation spéciale et d’autres programmes de formation spécialementconçus pour fournir :• une formation en gestion financière,• des informations sur l’accès à des appuis et des facilités financières ;I) développer des mesures conçues pour promouvoir la participation des femmes à uneformation continue impliquant :• des campagnes pour fournir des informations et promouvoir la notoriété du potentieloffert par une telle formation,• des mesures pour encourager les femmes à suivre ces cours de formation, par exempleen adaptant les conditions des cours de formation (par ex., horaires, durée et formesde la formation) aux problèmes spécifiques des femmes et, le cas échéant, en donnant19


des chiffres cibles, à réviser, particulièrement pour les secteurs et les professions danslesquels les femmes sont sous-représentées ;J) fournir des cours spécifiques pour certaines catégories de femmes, en particulier desfemmes économiquement faibles et des femmes reprenant le travail après une interruption,en particulier dans les phases de prise de confiance, de sensibilisation ou de pré-formation;K) ouvrir tous les types de formation (en particulier celles prévues pour les personnes sansemploi) aux femmes souhaitant reprendre le travail et encourager les deux faces del’industrie à développer des projets de « réintégration » en fournissant une formationvisant probablement à permettre aux personnes en question de réintégrer l’entreprise auniveau qu’elles avaient lors de leur départ ;L) permettre aux conjoints des travailleurs indépendants qui les aident dans leur activité debénéficier des opportunités de formation dans les mêmes conditions que les travailleursindépendants ;M) introduire des mesures de soutien, comme la mise à disposition d’aménagements flexiblespour la garde d’enfants et l’établissement d’infrastructures sociales appropriées pourpermettre aux mères de famille de participer aux programmes de formation, l’introductiond’encouragements financiers ou le versement d’allocations pendant la formation ;N) reconnaître les compétences acquises dans la tenue d’un ménage et les soins apportés àune famille (exemption de certains éléments des cours, etc.) ;O) surveiller les progrès des femmes ayant participé aux programmes de formation, enparticulier dans les professions où les femmes sont sous-représentées.Exemples de projets financés par la CE soutenant lessystèmes d’EFTP sensibles au genre20Yémen - Renforcement des zones prioritaires de formationprofessionnelle (UE Meda 1,75 millions d’euros 2000 – 2005Implem. IFOA)Le projet soutient l’ensemble de la réforme du système d’enseignement et de formationtechniques et professionnels du Yémen à travers l’établissement de trois centres de formationprofessionnelle dans trois secteurs prioritaires : l’émancipation des femmes, le secteurdu pétrole et du gaz, l’hôtellerie et le tourisme. Les principaux objectifs du projet visent àaugmenter les opportunités d’emploi, en particulier pour les femmes, par le biais de l’acquisitiondes compétences les plus demandées sur le marché du travail et l’implication du secteur privédans un système d’EFTP. Les tâches incluent : l’évaluation des besoins d’EFTP dans les troissecteurs ; l’identification de la nécessité de nouveaux centres de formation et le renforcementdes centres existants ; la révision et le développement des programmes d’enseignement pourinclure les résultats de recherche du marché ; l’élaboration et la diffusion d’un programme deformation de formateurs.Turquie - Soutien des femmes entrepreneurs (1,3 millions d’euros)L’objectif global est de promouvoir l’entreprenariat en particulier parmi les femmes turquesayant un rôle actif dans la création et/ou la gestion des petites entreprises familiales. Ceprogramme soutiendra non seulement l’économie formelle de la Turquie, mais également lesopportunités de développement pour les femmes turques et l’amélioration de leur rôle dansla société.Tout particulièrement, l’objectif du programme est d’encourager, via la mise à disposition deformations et de conseils, les petites entreprises familiales dans lesquelles les femmes jouentun rôle essentiel, ainsi que les femmes ayant la volonté de créer une entreprise. Cinq centresde formation seront établis dans cet but et en priorité pour les femmes (2/3 du nombre total).Le but est de former 1 500 femmes sur les cinq centres. Les centres seront situés à Ankara,Bursa, Çorum, Denizli et Içel.Bénéficiaire : TESK – La Confédération des artisans et des commerçants de TurquieEntrepreneur : IFOA

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