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auch zum Schutz der Alpen / Le mouton est un loup pour la ... - Kora

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B<strong>la</strong>nkenhorn, H.-J. Schafe br<strong>auch</strong>en Hirten - <strong>auch</strong> <strong>zum</strong> <strong>Schutz</strong> <strong>der</strong> <strong>Alpen</strong> / <strong>Le</strong> <strong>mouton</strong> <strong>est</strong> <strong>un</strong> <strong>loup</strong><strong>pour</strong> <strong>la</strong> végétation. Umweltschutz - BUWAL-Bulletin [3]. 1999. BUWAL / OFEFP.Keywords: 8CH/Alps/chamois/damage/disease/<strong>la</strong>ndscape/Malme/management/nature/predator/protection/Sheep/sheep husbandry/sustainable/vegetationAbstract: The return of great predators to the Swiss alps makes it necessary to herd sheep. Butanother reason for herding sheep is nature and <strong>la</strong>ndscape protection. Sheep indeed causesevere damage to vegetation and therefore provoke erosion. They also compete for resourceswith chamois and transmit them diseases. In this paper, the author calls for a more responsiblemanagement of herds and proposes some ways to achieve the objectives of a sustainablemanagement of herds.


<strong>Le</strong> <strong>mouton</strong> <strong>est</strong> <strong>un</strong> <strong>loup</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> végétationLivrés à eux-mêmes, les <strong>mouton</strong>s appauvrissent <strong>la</strong> floredes alpages, en accentuent l’érosion et en évincent <strong>la</strong>fa<strong>un</strong>e sauvage. Des bergers sont donc nécessaires, passeulement <strong>pour</strong> les protéger de leurs prédateurs.<strong>Le</strong> retour du <strong>loup</strong> – par endroits aussi <strong>la</strong> présence du lynx – incitemaintenant les éleveurs de <strong>mouton</strong>s à mieux encadrer leurs bêtes enmontagne. Pour d’autres raisons, les protecteurs de <strong>la</strong> nature et dupaysage demandent également que les troupeaux soient mieuxencadrés. Avec des directives al<strong>la</strong>nt dans ce sens, l’<strong>est</strong>ivage des<strong>mouton</strong>s deviendrait <strong>un</strong> instrument très utile <strong>pour</strong> <strong>la</strong> conservation despaysages ruraux traditionnels.Hans-Jörg B<strong>la</strong>nkenhornPour comprendre le problème, on peut recomman<strong>der</strong> <strong>un</strong>e promenade débutjuin, par exemple sur les versants arides qui dominent Naters (près deBrigue) lorsqu’ils ne sont pas encore trop écrasés de soleil et que <strong>la</strong> beautéflorale des prairies <strong>est</strong> à son apogée. De Brigue, <strong>la</strong> meilleure solutionconsiste à gagner <strong>la</strong> maison de vacances «Bel<strong>la</strong> Vista» en car postal(direction Be<strong>la</strong>lp), puis de <strong>pour</strong>suivre à pied en direction du petit vil<strong>la</strong>ge deGeimen (r<strong>est</strong>aurant fermé le mercredi), puis de Trämel. <strong>Le</strong> chemin longedes prairies très fleuries, séparées par des bosquets, des zones rocheuseset des talus couverts d’<strong>un</strong>e steppe aride. Partout, des orchidées et desmilliers de papillons, de coléoptères et de mouches, qui volettent dans tousles sens sous les stridu<strong>la</strong>tions des criquets. Revenu au point de départ, lepromeneur n’<strong>est</strong> qu’à <strong>un</strong>e demi-heure de <strong>la</strong> gare de Brigue.Près des vil<strong>la</strong>ges: des prairies hautes en couleursCe paysage de carte postale <strong>est</strong> le résultat de l’activité agricole desvil<strong>la</strong>geois. La comm<strong>un</strong>e de Naters compte plus de cent petits propriétairesqui f<strong>auch</strong>ent leurs prairies et entretiennent le réseau d’irrigation durant leursloisirs. Comme seule activité agricole complémentaire, ils font de l’élevagede <strong>mouton</strong>s et de chèvres. <strong>Le</strong>urs grands-pères étaient encore agriculteurs àplein temps: ils produisaient du <strong>la</strong>it, de <strong>la</strong> viande, des fruits et des céréales,principalement <strong>pour</strong> leur propre consommation. <strong>Le</strong>s fils furent contraintsd’aller chercher <strong>un</strong> maigre sa<strong>la</strong>ire dans des industries établies en aval. Acette époque, l’activité agricole complétant ce revenu était surtout exercéepar les épouses. Aujourd’hui, l’agriculture a perdu toute importanceéconomique <strong>pour</strong> les petits-fils, qui <strong>la</strong> pratiquent durant leurs heures deloisirs.La géographe Eva-Maria Kläy, auteur d’<strong>un</strong> travail de diplôme consacré àl’élevage du petit bétail dans <strong>la</strong> région de Brigue1, <strong>est</strong>ime que l’élevage du<strong>mouton</strong> représente néanmoins beaucoup plus qu’<strong>un</strong> hobby dans leHaut-Va<strong>la</strong>is: «La tradition et le sens du devoir jouent <strong>un</strong> rôle trop important<strong>pour</strong> que ce<strong>la</strong> représente vraiment <strong>un</strong> choix.» L’OFEFP l’a chargée de créer<strong>un</strong> service d’information téléphonique à l’intention des éleveurs de <strong>mouton</strong>sva<strong>la</strong>isans, service en activité depuis mai 1999. <strong>Le</strong>s contacts établisauparavant avec les éleveurs lui sont d’<strong>un</strong> grand secours: elle informe,conseille, et s’efforce de développer et de t<strong>est</strong>er diverses mesures dedissuasion.


Selon elle, les gens se sentent toujours moralement obligés d’exploiter etd’entretenir les terrains dont ils ont hérité. Dans le Haut-Va<strong>la</strong>is, le <strong>mouton</strong>fait partie de <strong>la</strong> culture vil<strong>la</strong>geoise et l’élevage de <strong>la</strong> race «nez noir» del’identité régionale. Ainsi, les éleveurs continuent d’entretenir ce paysagedont les bovins ont disparu depuis longtemps: si l’on renonçait égalementaux <strong>mouton</strong>s, il n’y aurait plus de raison de f<strong>auch</strong>er et d’entretenir cesprairies si riches en espèces, et ce serait <strong>un</strong>e grande perte, tant <strong>pour</strong> <strong>la</strong>diversité paysagère que <strong>pour</strong> <strong>la</strong> diversité animale et végétale de <strong>la</strong> région.Sur l’alpage, le revers de <strong>la</strong> médaille«<strong>Le</strong> sort du paysage rural traditionnel haut-va<strong>la</strong>isan <strong>est</strong> aujourd’hui entre lesmains des éleveurs de petit bétail» confirme Eva-Maria Kläy. Pour lemeilleur et <strong>pour</strong> le pire, car les magnifiques prairies de f<strong>auch</strong>e proches desvil<strong>la</strong>ges ne constituent que l’<strong>un</strong> des aspects de cet élevage. <strong>Le</strong> revers de <strong>la</strong>médaille peut être observé à plus haute altitude: végétation appauvrie,érosion, éviction de <strong>la</strong> fa<strong>un</strong>e sauvage.<strong>Le</strong> <strong>mouton</strong> tond les p<strong>la</strong>ntes qu’il apprécie jusqu’à <strong>la</strong> base, contrairement aubovin, qui n’en mange que <strong>la</strong> partie supérieure, ménageant ainsi lespâtures. Certaines p<strong>la</strong>ntes – comme les orchidées – supportentparticulièrement mal ce pacage. Quand les ovins remp<strong>la</strong>cent les bovins, lesalpages s’appauvrissent en quelques années.Par ailleurs, les <strong>mouton</strong>s grimpent dans des zones inaccessibles auxbovins. Maintes surfaces autrefois inexploitées ou seulement f<strong>auch</strong>ées(fanages d’altitude) sont maintenant pâturées par des <strong>mouton</strong>s, avec desconséquences très négatives <strong>pour</strong> <strong>la</strong> végétation. Déjà au début des années50, on pouvait lire dans <strong>un</strong>e publication scientifique que le <strong>mouton</strong> réussiten peu de temps ce que <strong>la</strong> cueillette assidue de fleurs mettrait des annéesà réaliser: l’appauvrissement de <strong>la</strong> flore alp<strong>est</strong>re.Sur les surfaces trop piétinées, les dents des <strong>mouton</strong>s détruisent peu à peu<strong>la</strong> couverture végétale. <strong>Le</strong> système radicu<strong>la</strong>ire, qui retient <strong>la</strong> terre et lespierres dans les pentes escarpées, finit par se disloquer. <strong>Le</strong> <strong>mouton</strong>contribue ainsi à <strong>un</strong>e accélération de l’érosion. Des exemples illustrant ceprocessus existent en de nombreux points des Alpes suisses. Souvent, les<strong>mouton</strong>s paissent aussi en forêt, ne <strong>la</strong>issant auc<strong>un</strong>e chance à <strong>la</strong>régénération naturelle. Dans ces conditions, <strong>la</strong> forêt se dégrade lentementmais sûrement.L’éviction du chamoisIl semble que les chamois soient systématiquement évincés par les<strong>mouton</strong>s, qui sont cinq fois plus nombreux dans les Alpes. <strong>Le</strong>s ovinsoccupent <strong>un</strong>e grande partie des milieux situés au-dessus de <strong>la</strong> limite desarbres. <strong>Le</strong>s chamois ne peuvent pas les utiliser, ou seulement de temps àautre. Contraints de se nourrir en forêt, ils endommagent les je<strong>un</strong>es arbres,réduisant <strong>la</strong> fonction protectrice de ce milieu. En outre, de nombreux indicespermettent de penser que les <strong>mouton</strong>s sont les vecteurs de diversesma<strong>la</strong>dies susceptibles de se propager parmi les ongulés sauvages.<strong>Le</strong>s problèmes se sont considérablement aggravés au cours des <strong>der</strong>nièresannées avec l’augmentation des effectifs: en 40 ans, leur nombre a presquedoublé. En Suisse, l’élevage du <strong>mouton</strong> <strong>est</strong> subventionné, entre autres <strong>pour</strong>son rôle utile à <strong>la</strong> conservation du paysage rural traditionnel. Ce rôle ne selimite pas aux prairies de moyenne altitude: le petit bétail doit aussimaintenir ouverts les alpages désertés par les bovins. Cette exigencerésulte de notre vision d’<strong>un</strong> paysage alpin idéal, avec des pâturages, desforêts, des rochers et des névés en proportion harmonieuse.Du point de vue écologique, cette exigence <strong>est</strong> infondée. Si – par exemple– <strong>un</strong> ancien pâturage, proche de <strong>la</strong> limite des arbres, se couvre d’a<strong>un</strong>esverts, il y a tout lieu de s’en féliciter: cette végétation des zones ombragéeset humides protège efficacement les versants escarpés de <strong>la</strong> forte érosionqui les menace en permanence. L’évolution naturelle vers <strong>la</strong> forêt n’<strong>est</strong> pas


négative en soi: en zone alpine, <strong>la</strong> part de <strong>la</strong> forêt <strong>est</strong> faible par rapport ànos voisins.<strong>Le</strong> mode d’<strong>est</strong>ivage des <strong>mouton</strong>s en qu<strong>est</strong>ionEn Suisse vivent aujourd’hui environ 450000 <strong>mouton</strong>s – record du siècle.Outre ce nombre, le mode d’<strong>est</strong>ivage <strong>est</strong> également problématique. Laplupart des troupeaux sont <strong>la</strong>issés sans surveil<strong>la</strong>nce: le responsable leurrend visite <strong>un</strong>e ou deux fois par semaine, voire plus rarement. Lap<strong>la</strong>nification visant à <strong>un</strong>e utilisation différenciée des diverses parties d’<strong>un</strong>alpage <strong>est</strong> à peine éb<strong>auch</strong>ée. Elle <strong>est</strong> <strong>pour</strong>tant nécessaire, et mêmeurgente. Car chaque alpage se compose de surfaces très différentes selonl’altitude, l’exposition, <strong>la</strong> nature du sol et <strong>la</strong> végétation. Elles supportent lepacage à des degrés divers, certaines très bien, d’autres pas du tout.Hé<strong>la</strong>s, les <strong>mouton</strong>s préfèrent précisément les zones les plus sensibles.Irrésistiblement attirés vers le haut, ils manif<strong>est</strong>ent leur prédilection <strong>pour</strong> lescrêtes et les gazons escarpés, entrecoupés d’arêtes rocheuses. <strong>Le</strong>s zonesoù <strong>la</strong> végétation subsiste difficilement entre les formations rocheuses sontdonc souvent fortement surpâturées. Or, ces pentes sont particulièrementmenacées par l’érosion. De plus, elles comptent parmi les emp<strong>la</strong>cementspréférés des chamois. Et pendant ce temps, l’herbe r<strong>est</strong>e inutilisée encontrebas, sur des prairies où <strong>un</strong> pacage aurait des effets positifs.«Selon <strong>la</strong> plupart des auteurs, il faudrait en principe conduire les <strong>mouton</strong>sde manière soigneuse, précise et systématique» peut-on lire dans <strong>la</strong>conclusion d’<strong>un</strong>e étude effectuée au début des années 90 <strong>pour</strong> le comptede l’Académie bavaroise <strong>pour</strong> <strong>la</strong> protection de <strong>la</strong> nature et du paysage.L’analyse portait sur <strong>un</strong>e centaine d’études traitant de l’influence du pacagesur les paysages de montagne. A l’époque, personne ne par<strong>la</strong>it encore du<strong>loup</strong>. Aujourd’hui, <strong>un</strong> meilleur encadrement des <strong>mouton</strong>s devient nécessaireen prévision d’<strong>un</strong>e cohabitation durable avec ce prédateur, dont le retourmet en lumière les problèmes écologiques non résolus liés à cet élevage.Beaucoup de surfaces ne supportent auc<strong>un</strong> pacageComment concevoir <strong>un</strong> pacage «durable» en montagne? Il s’agit d’abord <strong>der</strong>enoncer à toutes les surfaces qui ne supportent auc<strong>un</strong> pacage:Par exemple les groupements végétaux pionniers sur les moraines,les fonds de vallons tardivement libérés par <strong>la</strong> neige ou les surfacesrocheuses à couverture végétale irrégulière: même peu broutés, c<strong>est</strong>ypes de végétation n’ont pas le temps de s’en remettre.<strong>Le</strong>s versants escarpés à substrat meuble, ou ombragés et humides,ne devraient pas être pâturés à cause du danger d’érosion.<strong>Le</strong>s surfaces situées au-dessus de 2400 m d’altitude – et même de2100 m dans les Alpes septentrionales – ne supportent le pacageque dans de rares cas.<strong>Le</strong>s zones les plus importantes <strong>pour</strong> les chamois et les bouquetinsdevraient également r<strong>est</strong>er libres de <strong>mouton</strong>s.Un pacage bien conçu doit garantir que les <strong>mouton</strong>s ne pénètrent pas dansces zones sensibles. En outre, il y a lieu de veiller à ce que les autressurfaces ne soient pas soumises à <strong>un</strong>e pression supérieure (surpâturage!).Au-dessus de 2000 m, par exemple, les gazons ne résistent qu’à <strong>un</strong> <strong>un</strong>iqueet bref passage à <strong>la</strong> fin de l’été.Un p<strong>la</strong>n d’exploitation s’impose dans les AlpesChaque alpage <strong>est</strong> différent. La distinction entre surfaces exploitables etsurfaces non exploitables, le mode de pacage et <strong>la</strong> pression admissibledoivent être définis dans chaque cas par <strong>un</strong> p<strong>la</strong>n d’exploitation. Il convientd’établir <strong>un</strong> p<strong>la</strong>n cadastral des alpages, contenant toutes les indicationsnécessaires. Dans certains cas, il suffira d’empêcher l’accès aux surfaces àpréserver et de gui<strong>der</strong> le pacage au moyen de clôtures mobiles.


L’alternative offrant <strong>un</strong>e protection optimale contre les grands prédateursconsiste en <strong>un</strong>e surveil<strong>la</strong>nce permanente par <strong>un</strong> berger et <strong>un</strong> chien. Mais<strong>pour</strong> les petits troupeaux, c’<strong>est</strong> certainement trop coûteux. Il faudra donc lesintégrer à des troupeaux plus importants. Toutefois, ces <strong>der</strong>niers ne<strong>pour</strong>ront r<strong>est</strong>er que peu de temps sur les petits alpages qui ne supportentpas <strong>un</strong> trop fort piétinement.Il <strong>est</strong> possible que <strong>la</strong> présence du lynx nous contraigne déjà à repenser lemode d’<strong>est</strong>ivage des troupeaux dispersés: à long terme, on ne <strong>pour</strong>ra pasrésoudre le problème des dégâts commis par ce félidé seulement enabattant les individus les plus néfastes. Avec ou sans <strong>la</strong> présence du lynx etdu <strong>loup</strong>, il <strong>est</strong> urgent d’agir en ce qui concerne l’<strong>est</strong>ivage du <strong>mouton</strong> dansles Alpes. <strong>Le</strong>s ovins doivent être mieux encadrés et tenus à l’écart deszones qui ne supportent pas le pacage. A ces conditions seulement,l’élevage du petit bétail en montagne répond aux critères de l’exploitationdurable. Et c’<strong>est</strong> ainsi seulement qu’il peut déployer des effets écologiquespositifs.Une «hotline» <strong>pour</strong> les éleveurs de <strong>mouton</strong>s va<strong>la</strong>isans<strong>Le</strong>s propriétaires de <strong>mouton</strong>s confrontés au retour du <strong>loup</strong> disposentmaintenant d’<strong>un</strong> service d’information téléphonique. S’ils composent le n°027 606 70 00, ils ont accès à des spécialistes qui peuvent les conseillerutilement dans différents domaines: informations générales, protection d<strong>est</strong>roupeaux, traces de présence du <strong>loup</strong>, indemnisation des dommages.Quelles subventions <strong>pour</strong> les <strong>mouton</strong>s?Cantons et Confédération passent généreusement à <strong>la</strong> caisse. Certainsversements sont liés à l’entreprise, d’autres à <strong>la</strong> surface, à <strong>la</strong> zone deproduction, au mode d’exploitation ou au nombre d’animaux concernés. Il<strong>est</strong> ainsi très difficile de savoir quelles sommes sont effectivement affectéesà <strong>la</strong> garde des <strong>mouton</strong>s, surtout dans <strong>un</strong>e exploitation où ils cohabitent avecdes bovins. <strong>Le</strong> problème <strong>est</strong> le même <strong>pour</strong> les paiements directsécologiques ou <strong>la</strong> production intégrée.Un éleveur de <strong>mouton</strong> peut, dans les cas extrêmes, toucher jusqu’à 550francs par animal s’il possède plus de 30 ovins, exploite <strong>un</strong>e surfacesuffisante dans <strong>la</strong> zone <strong>la</strong> plus subventionnée, tout en pratiquant l’<strong>est</strong>ivage.La plupart des éleveurs touchent bien moins, <strong>la</strong> moyenne suisse étant de20 bêtes par exploitant.<strong>Le</strong>s paiements directs comprennent des contributions <strong>pour</strong> <strong>la</strong> garde desanimaux en région de montagne (28,6 millions <strong>pour</strong> les <strong>mouton</strong>s en 1998),les contributions d’<strong>est</strong>ivage (2,4 millions) et les contributions <strong>pour</strong> <strong>la</strong>détention en plein air (<strong>est</strong>imées ici à 2,4 millions). On atteint ainsi 33,4millions de francs <strong>pour</strong> 1998. Depuis cette année, les éleveurs ontégalement droit à des contributions <strong>pour</strong> les animaux qui consomment desfourrages grossiers.OFEFP: des subventions, oui mais…L’OFEFP <strong>est</strong>ime que l’élevage du <strong>mouton</strong> n’<strong>est</strong> compatible avec <strong>la</strong>protection de <strong>la</strong> nature et du paysage – et donc qu’il mérite <strong>un</strong>e aidefinancière – que s’ilcontribue à <strong>la</strong> conservation du paysage rural traditionnel, enparticulier des prairies;ne provoque pas de surpâturage;ne réduit pas <strong>la</strong> diversité végétale sur les alpages;ne concourt pas à l’érosion des sols;n’évince pas les ongulés sauvages de leurs habitats.Ces exigences ne sont pas compatibles avec les méthodes courantesd’<strong>est</strong>ivage (parcours libre, surveil<strong>la</strong>nce minimale). Une meilleure prise en


charge des troupeaux et <strong>un</strong>e p<strong>la</strong>nification soignée des parcours doiventdevenir des conditions impératives <strong>pour</strong> l’octroi de subventions.

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