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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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La psychothérapie se réfère, rappelle Legrand, au « travail sur la souffrancepsychique » (Legrand, 1993, p.265). Il revient sur cette proposition (dans Niewiadomski, deVillers, 2002, p.108) et y adjoint l’expression préalable d’une demande d’aide ou de soin.S’inspirant de Pagès, il définit la psychothérapie par l’instauration d’un contrat initial entresoignant et demandeur : « La situation thérapeutique ne se définit pas, ni par ses méthodes, nipar ses effets, mais ce contrat fondateur explicite entre deux personnes » (Pagès, cité parLegrand, ibid., p.109). Ce choix a le mérite d’éviter la multiplication des définitions enfonction des méthodes et des durées de traitement, mais il inscrit, en conséquence, « lapsychothérapie dans le champ médical entendu au sens large » (ibid., souligné par l’auteur).Legrand distingue alors, dans la souffrance psychique, la souffrance humaine ordinairede la souffrance qualifiée de « différente » (en référence à la psychiatrie alternative italienne),et que l’on rencontre sous des formes très variées : névrose, psychose, désespoir, viol,alcoolisme, etc. Entre ces deux formes clairement identifiables, on rencontre nombred’intermédiaires, et « c’est précisément à propos des ces états intermédiaires que peut opérerl’effet thérapeutique potentiel du récit de vie » (ibid., p.113). Il existe donc un champ large etmal balisé, entre psychopathologie et malaise ordinaire, dans lequel des pratiquesd’accompagnement, non thérapeutiques mais fondées sur la parole et la relation, sontsusceptibles de provoquer des « effets thérapeutiques ».Legrand nous relate deux exemples tirés de son expérience ; dans le premier, lapersonne a voulu rester dans le cadre fixé par le récit de vie et n’a pas souhaité aborder laquestion de ses souffrances personnelles. Dans le second, ces limites ont été franchies et lepraticien a accepté d’approfondir l’accompagnement avec la personne ; il en résulte unedécision de la part de celle-ci quant à un choix de vie, mais également des effetsthérapeutiques par l’allègement de son malaise.Ainsi, « tout récit de vie serait potentiellement thérapeutique, et il le deviendraiteffectivement […] dès l’instant où une souffrance s’y exprimerait » (ibid., p.118). Si Legranda accepté de passer d’une position d’accompagnateur à celle de thérapeute, ce n’est <strong>pour</strong>tantpas un glissement qu’il préconise et réitère. Au contraire, il n’y a pas, selon lui, actuellementde passage possible entre récit de vie et psychothérapie.Il se définit lui-même comme « praticien de l’histoire de vie, à qui il peut arriverd’écouter la souffrance, si elle se donne, et d’accompagner la personne dans le travail sur cettesouffrance » (ibid., p.124). Si des effets thérapeutiques, « d’élaboration et de dégagementd’une souffrance » (ibid., p.131), sont possibles, l’histoire de vie demeure en-dehors du cadred’un contrat thérapeutique.Numér

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