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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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documents écrits. La seconde période vise à « basculer de la thérapie vers la formation »(p.141) ; un intervenant extérieur (universitaire, doctorant, etc.) expose les fondements de ladémarche histoire de vie en vue de favoriser un travail « d’auto- et de co-formation […]. Lesparticipants doivent ici être envisagés comme des adultes "en recherche" sur leur histoire etnon plus simplement comme des malades alcooliques en psychothérapie » (ibid.). Latroisième période, celle du « travail sur les énoncés », amène les participants à des cointerprétationsde chaque histoire exposée <strong>pour</strong> que chacun puisse ensuite rédiger uneinterprétation qui lui revienne en propre.Niewiadomski indique « la parenté étroite [de son approche] avec le courant de lasociologie clinique » (ibid., p.231) tel que l’a développé de Gaulejac, mais il en souligneégalement les nuances. L’une d’entre elles se situe au niveau de la méthode, par l’accent missur le travail d’écriture (chez les praticiens de l’ASIHVIF et lui-même) ; une autre différencese trouve dans la référence au type d’herméneutique auquel il est fait appel : plus« causaliste » en sociologie clinique, elle se veut « instaurative » (Gilbert Durant) dans laperspective de l’histoire de vie, c’est-à-dire que « le sens produit dans le groupe ne vise pas àexpliquer et à réduire l’histoire des personnes à une chaîne de causalité. L’essentiel nousparaît résider dans ce que ce travail permet de mettre en route en termes de questionnement,celui-ci restant par essence inachevé car référé à l’existence même des participants » (ibid.,p.244). L’idée serait, semble-t-il, d’amener les participants à une interrogation sur leurparcours de vie <strong>pour</strong>, qu’à travers les échanges, ils puissent sortir d’une stigmatisation del’alcoolique, en formuler d’autres sens et mobiliser leur désir à la construction d’un projetpersonnel.Dans le champ spécifique de l’alcoologie, Niewiadomski met en évidence une pratiquequalifiée de « psychothérapie éducative » nécessitée dans un premier temps <strong>pour</strong> couperl’alcoolique de l’état de dépendance et le soutenir à travers une forme d’éducation fortementincitatrice. Il cite Guy de Villers qui intègre la psychologie clinique dans ce type d’approche,car « ses objectifs sont de diagnostic et de classement, la compréhension n’étant ici quel’antichambre de la prescription du traitement de la psyché, lequel traitement repose sur uneintervention du praticien à des fins d’adaptation, de rééducation, voire de psychothérapie » 11Cette présentation de la psychologie clinique paraît étonnante après ce que nous en avons vu à travers lesexposés de Favez-Boutonier et Revault d’Allonnes. Outre que son enseignement ne soit pas nécessairementhomogénéisé, et que la clinique se trouve souvent amalgamée aux traitements des pathologies, deux suggestionspeuvent être avancées. Il se peut, tout d’abord, que dans le domaine spécifique de l’alcoologie la tâche confiéeaux psychologues cliniciens relève effectivement davantage d’une forme de thérapie éducative. Il est possibleaussi que de nombreux praticiens de la psychologie clinique « omettent » de se référer aux bases théoriques deleur discipline une fois qu’ils sont lancés dans une pratique institutionnelle. Ce point est bien entendu plusinquiétant quant aux pratiques exercées. Revuz pointe, concernant la question de l’<strong>orientation</strong>, l’ambiguïté dutitre que fournit le <strong>DE</strong>SS, susceptible de suffire au clinicien <strong>pour</strong> légitimer sa pratique : « C’est dire que le titreNumér

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