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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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(Pineau, Le Grand, 1993, p.53). Ferrarotti en Italie et Mills aux Etats-Unis avaient alors déjàentrepris leurs propres travaux.Pineau et Le Grand (ibid., pp.98-99) distinguent schématiquement trois modèles detravail en histoire de vie : le modèle biographique (le récit est récupéré par un chercheur,sociologue, journaliste, etc., <strong>pour</strong> le mettre en forme), le modèle autobiographique (la mise enforme s’effectue par le narrateur lui-même) et le modèle dialogique (le sens du récit estconstruit en collaboration, il n’appartient pas en exclusive à l’un des protagonistes, chercheurou narrateur).Dans sa discussion sur le choix terminologique entre récit biographique et histoire devie, Le Grand (2000) (qui opte <strong>pour</strong> ce dernier terme) nous offre un aspect de la diversité destravaux depuis les années quatre-vingt. Il ne reprend pas la distinction proposée par Lainé(plus clinicien comme on le verra plus loin) qui fait de l’histoire de vie le résultat de laréflexion menée par une personne en formation à partir du récit de sa vie énoncé par oral oupar écrit (histoire de vie = récit de vie + analyse des faits rapportés) : <strong>pour</strong> Lainé, « l’histoirede vie commence pleinement avec le travail de ce matériau, le repérage des structures selonlesquelles la vie et le récit peuvent être organisés, la mise à jour du sens dont la vie et le récitsont porteurs » (Lainé, 1998, p.112) 1 .Le Grand rappelle, quant à lui, le parti pris, avec Pineau, « de revendiquer uneconception de l’histoire de vie comme directement ancrée au départ dans la vie ordinaire »(2000, p.35), <strong>pour</strong> constater que cette conception se trouve débordée par les pratiques del’histoire de vie dans les enquêtes policières, les décisions de justice, les bilans decompétences, les entretiens d’embauche, etc. Il propose alors de présenter la démarched’histoire de vie, lorsqu’elle s’élabore dans une rencontre, comme « une production construite(non pas reconstruite), une construction interactive à plusieurs étages : le regard d’un présentsur un passé (un après-coup), une mémoire qui produit du sens ; ceci dans une interactionsociale datée entre une personne qui raconte, le narrateur […] et le narrataire situé dans uneattention institutionnelle très spécifique […] ; une mise en forme par le passage d’uneproduction orale à une production écrite ou d’images […] ; en fonction d’une destinationpréétablie et institutionnalisée qui donne lieu ou non à des suites » (ibid., pp.38-39). Cettedéfinition se veut très générale et englobe les multiples pratiques ; elle insiste cependant sur laplace institutionnelle du narrataire qui risque de réifier l’histoire de vie, alors qu’elle est « unprocessus toujours inachevé » (ibid., p.43). En conclusion, Le Grand souligne qu’il « n’y a pas1Il rajoute plus loin : « l’effet de structuration déjà opéré par le récit est renforcé par ce que l’histoire introduit despécifique : le travail d’analyse … ».Numér

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