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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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travail de groupe, biographie, etc.), mais également parce qu’elles plaident <strong>pour</strong> un retour dusujet dans le champ sociologique. L’analyse rapide qu’il présente de ces travaux l’amènenéanmoins à formuler quelques réserves. Ces approches sociologiques qui ont le mérited’avoir osé travailler à l’encontre d’une sociologie dominante (dont le sujet et l’acteur étaientexclus) paraissent davantage développer une conception idéalisée du sujet dont elles neretiennent que l’aspect le plus optimiste, positif, constructif : « en tant qu’objet idéalisé, iln’est en effet nulle part envisagé que la subjectivité (ou le psychique) puisse correspondre àautre chose qu’au potentiel de liberté et de créativité propre à chaque homme et à chaquegroupe humain » (ibid., p.77). « Tout se passe comme si cette notion, et ce qu’elle représente,n’était acceptée qu’à contrecœur, qu’à la condition d’en abstraire toute la dimensionirrationnelle, imprévisible et inconnaissable, autrement dit de nier l’inconscient. En ce sens,on est tenté de dire que la "liberté" invoquée, et dont le sujet serait le représentant et le garant,traduit, en quelque sorte, à travers le thème de l’ "autonomie", le désir d’être libéré de sonemprise inconsciente » (ibid., p.79).Lévy tient à rappeler deux points fondamentaux de la psychosociologie et quidivergent des sociologies cliniques telles qu’on vient de les voir. Le premier concerne le statutdu psychique dans la conception des phénomènes sociaux. La psychosociologie récuse ladivision entre processus sociaux et psychiques : « les faits sociaux sont des faits psychiques ;quant à l’individu, sa supposée identité personnelle n’est rien d’autre qu’une construction,qu’un moment, incarné provisoirement dans un corps propre, d’une histoire s’étalant sur denombreuses générations » (ibid., p.81, souligné par l’auteur). L’affirmation du sujet individuelqui se construit en opposition à la société oublie les dimensions historiques et inconscientesqui oeuvrent elles aussi à façonner le sujet. L’omission du radical « psy » dans ladénomination des « sociologies cliniques » <strong>pour</strong>rait renvoyer à une conception du psychismeindividuel et collectif « comme ce qui résiste à la socialisation, ou comme ce que le socialéchoue à prendre en compte, plutôt que comme une dimension structurale des phénomènessociaux » (ibid., p.82). Le second point sur lequel divergent psychosociologie et sociologieclinique est centré sur le rapport entre la recherche et l’intervention. Celle-ci ne devrait pas,<strong>pour</strong> Lévy, être guidée en fonction des préoccupations de recherche qui deviennent centrales<strong>pour</strong> proposer ensuite, par exemple, une « restitution » aux participants. L’interventionnécessite la prise en compte de la place des chercheurs et des effets qu’ils induisent, et elledoit éviter de faire « l’impasse sur les dimensions inconscientes des relations qu’ils nouentavec les acteurs » (ibid., p.83).Numér

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