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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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médecins. C’est dans ce contexte qu’intervient Lagache <strong>pour</strong> ouvrir une alternative entrepsychologie expérimentale et psychanalyse liée à la médecine.Il propose d’assigner à la psychologie clinique « l’étude de la personne totale "ensituation" » (cité par Plaza dans Revault d’Allonnes, 1989, p.6). Elle <strong>pour</strong>rait travailler dansdes domaines délaissés par la psychiatrie et la psychanalyse, comme la délinquance, le conflitconjugal, etc. Elle chercherait « certes à "guérir", mais aussi à "conseiller" et à "éduquer" : ellese rapproche ainsi des secteurs du conseil social et de la pédagogie, que Piéron et Wallonavaient quelque peu autonomisés de la psychologie » (ibid., p.6-7). Lagache se réfère peu à lapsychanalyse qu’il qualifie d’"ultra-clinique". Son projet, critiqué par les psychiatres, ainsique par Canguilhem, puis les structuralistes, se développe néanmoins, soutenu par lesréponses qu’il apporte à une demande sociale : éducation sexuelle, criminalité,psychopathologie des enfants, etc.Juliette Favez-Boutonier crée en 1959 le premier laboratoire de psychologie clinique àla Sorbonne. Elle considère la psychologie clinique comme une « approche contrôlée del’homme par l’homme dans une situation réciproque » (ibid., p.10). Elle ouvre par cetteformulation une <strong>orientation</strong> nouvelle : la clinique perd sa caractéristique classiqued’observation objectivante, <strong>pour</strong> mettre l’accent sur l’aspect relationnel et refuser de sesoumettre au concept d’adaptation (contrairement à Lagache). La psychologie clinique ne secontente non seulement de diagnostiquer, mais Favez-Boutonier lui confie également desfinalités thérapeutiques, d’observation et de recherche. La formation universitaire doit alors secompléter par d’autres techniques (groupes Balint, rêve éveillé, cure analytique, etc.), sans quecette question soit arrêtée de façon doctrinaire et définitive.Les années soixante malmènent l’approche clinique, la psychologie se trouvantrapprochée, au CNRS, des sciences de la vie et non plus des sciences humaines ; elle estaccusée d’autre part de « psychologisme » par la sociologie. Ces critiques aiguillonnent sonquestionnement et la contraignent à <strong>pour</strong>suivre sa réflexion qu’elle veut permanente. AinsiPlaza inscrit-elle le psychologue au carrefour de diverses disciplines comme un métisdifficilement situable. Etudier l’individu en situation et en évolution nécessite « unemultiréférenciation, une interdisciplinarité. […] Lieu d’un questionnement ouvert, lapsychologie clinique semble ne pouvoir être qu’anti-doctrinale. Tentant de comprendrel’individu au plus près des ses aspirations, elle se réfère à un cadre théorique nécessairementmouvant : elle doit confronter les repères dont elle dispose à la complexité des situationsqu’elle rencontre » (ibid., p.15-16).Numér

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