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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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dans des domaines variés : structure des métiers et leurs contenus, dynamiques du marché dutravail, opportunités de formation, réseau économique local, etc. C’est, à notre sens,l’association d’une démarche éducative et d’une écoute clinique dans la construction d’unerelation entre sujets reconnus qui peut favoriser l’émergence et l’expression de la nouveauté.L’idée d’autonomie se présente fondamentalement comme incompatible avec le projetde maîtrise, comme on l’a vu. Le conseiller doit rester vigilant et éviter toute tentative deréification, comme par exemple en proposant des étapes standards <strong>pour</strong> chaque personne qu’ilreçoit. Un risque répandu de réification se situe dans la perception de l’autre essentiellementcomme l’objet d’une prestation rémunératrice. La dimension financière ne se révèle jamaisabsente, mais il est des cas où elle se montre prédominante et dans lesquels l’intérêt duconsultant passe à l’arrière plan. On ne peut que déplorer ces pratiques, sachant cependant queles personnes ne sont pas dupes, et qu’elles perçoivent parfaitement le sens de l’attention quileur est portée.En psychanalyse, la question de la fin de l’analyse a suscité de nombreusescontributions et interrogations, et tout d’abord celles de Freud lui-même. On sembleaujourd’hui moins assuré qu’hier encore de pouvoir la définir avec précision ; elle relève enfait partiellement de l’analysant lui-même, et se décline donc de façon multiple. « L’imagearrive souvent sous cette forme : l’analyse touchera à sa fin quand … Ce qui suit a tout l’aird’un inventaire à la Perec : quand elle aimera danser, quand il saura nager sous l’eau, quand ilprésentera un concours de soliste, quand elle rencontrera un homme autre que "perdu sanscollier", quand il <strong>pour</strong>ra penser à rien, quand elle découvrira que j’existe, quand il arrêterad’avoir faim, quand elle cessera de confondre "faire une analyse" et "faire une scène", quand il(ou elle) prendra une maîtresse, quand elle aura le temps… Au fil d’une même analyse, lesimages changent. Leur valeur prédictive, elle, vaut ce que vaut le bulletin météo. » (André,2004, pp.91-92).Dans notre cas, la date de fin d’accompagnement est fixée par la commande, et laprestation ne risque pas de s’étendre indéfiniment. Mais cet inventaire à la Perec vaut quant àla demande, exprimée ou inexprimable, du consultant. Il se peut que le conseiller necomprenne jamais ce que l’autre est venu chercher là. Et c’est peut-être mieux ainsi. S’il apersévéré, c’est bien qu’il y a trouvé quelque chose, et cela lui appartient ; s’il préfère leconserver <strong>pour</strong> lui, on respectera ce choix. De la même façon, on ne peut jamais s’assurer quel’objectif déclaré par le consultant lui permette d’atteindre un but quelconque ; il y a desprestations qui s’achèvent au point où elles ont démarré, après un petit tour d’horizon dansl’univers des possibles. Peut-être la personne n’était-elle pas prête, ou tout simplement, s’est-Numér

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