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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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56 ans, il a tenu, durant 30 ans, le poste de chauffeur de direction dans une grandesociété. Nous étudions les possibilités de "transfert de compétences", mais ses choixdemeurent toujours dans la conduite automobile. Il repart avec un solide contact avec uneentreprise d'intérim du transport.Extraits d’entretiens :- Oh, j'en aurais des choses à raconter, vous savez. Mais les taxis, ils en ont encore plus.Moi, je ne pouvais pas raconter, vous savez, on est tenu par le secret professionnel. Et ilfaut faire attention ; il y en a [des cadres] qui prêchent le faux <strong>pour</strong> connaître le vrai, et il ya tous les conflits, les compétitions entre les cadres ; on ne sait jamais ! Il faut êtreextrêmement prudent. Si j'ai tenu aussi longtemps, c'est parce que j'étais discret, j'ai sutenir ma langue.Au début, j'emmenais Mon. X, le directeur, à Albi, Bordeaux, etc. On avait encore les DS 21,c'était quelque chose. Lui, il dormait dans la voiture. Au début, non ! Mais après quelquesjours, il a vu qu'il pouvait me faire confiance. J'étais jeune à l'époque, mais après il étaitrassuré et il dormait. C'est comme ça que j'ai pu apprendre le métier, parce que, lui, il neparlait pas, il ne disait pas grand chose, sinon, je ne sais pas, j'aurais pu trop en entendre. Maisavec les cadres supérieurs, il faut être discret. On ne sait jamais s'ils se renseignent sur unautre ou quoi.Ah oui, je connais tous les chauffeurs de taxi : on attendait souvent ensemble à l'aéroport,alors je connais tout de leur métier : la plaque, le prix, la location, etc. Ils roulaient <strong>pour</strong> nousquand il y avait beaucoup de monde qui venait, parce qu'avec mon collègue on n'était pasassez nombreux. Et quand je cherchais un personnage important, je rentrais à l'aéroport sur lapiste ; je le prenais en-bas de l'avion.- … ??? [je suis surpris]- Oui, oui ! Je cherchais les passes avant et je repérais tout. Quand je ne connaissais pas làoù il allait, je repérais quelques jours avant, jusque dans la salle <strong>pour</strong> vérifier qu'il n'y aitpas de problème.Vous savez c'est quand même … On se sent important ; on se sent reconnu quand des genscomme ça vous font confiance, on a l'impression d'exister. Je ne suis pas fier, mais tout demême, on sent qu'on a un rôle important. … Ce n'est pas seulement <strong>pour</strong> l'argent, c'est <strong>pour</strong> …faire quelque chose, <strong>pour</strong> l'activité. On a une activité sociale, on a une utilité. Les enfants, parexemple, ils vous lancent des fois des pics : "Maman, elle travaille encore, et toi ? … Tu es àla retraite ?" C'est pas que ça blesse, mais on n'a pas de quoi répondre, ça fait quand mêmedrôle !Les enfants, ça leur faisait quelque chose surtout quand ils étaient petits, vous pensez ! "Monpapa, il conduit plein de voitures ! Mon papa, il voyage !" Je les déposais à l'école avec lavoiture de service, alors là … ils étaient fiers, c'était quelque chose!Moi, j'ai fait le deuil, ça va ! J'ai été à des réunions [collectives] de l'ANPE, et j'ai vu des gensqui craquaient. On le sent tout de suite, ils s'emportent tout seuls, ils s'énervent ; ils n'ont pascoupé, ils n'ont pas fait le deuil. Moi, ça va ! Je suis parti en bons termes. J'y suis allé au début[dans l'entreprise], saluer les anciens collègues ; d'abord tous les 3 mois, puis 6 mois, etmaintenant j'ai coupé. Je n'y suis plus allé depuis un an et demi. Mais quand on ne peut pasfaire … ses ablutions, j'allais dire, <strong>pour</strong> nettoyer le psychisme, on reste attaché et on ne peutpas faire le deuil.……Numér

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