SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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[Il pose les fiches métiers devant lui : éducateur spécialisé, éducateur jeunes enfants,conseiller en insertion, travailleur social, …]- Tout ça, c'est flou, c'est pas clair ! Je pense quand même qu'il y a le côté technique.- Oui, technique … ?- Oui, ce que j'ai fait. J'ai quand même fait beaucoup de technique et même si j'ai pas réussi… Je ne sais pas, quoi ! En tout cas, la semaine dernière, ça m'a fait du bien. Je suis repartimieux.[J'interviens beaucoup. Je donne l'exemple d'un ami entré dans la charpente vers 30 ans, lescycles de vie, les reconversion vers la trentaine ; lui, 23 ans, peut encore faire beaucoup dechoses.]- Oui, c'est vrai. Il faut que je fasse quelque chose. Il faut que je sorte.[Je prends un autre exemple d'une femme qui a fait éducateur vers 40 ans, après 20 ans dans ladécoration de vitrine. Je parle des secteurs qui "marchent" : bâtiment et restauration. Je luiexplique le principe du contrat de qualification, je lui précise qu'il existe d'autres dispositifs. Ily a un confort à bien gagner sa vie et à avoir une qualification. Je cite l'exemple d'unepersonne qui a fait un contrat de qualification comme prothésiste dentaire. Devant ses longueshésitations et ses phrases qu'il ne termine pas, je lui propose d'aller se renseigner à l'AFPA etaux Compagnons du Devoir. Il accepte, non sans surprise :]- Ah, oui, oui. Il faut que j'aille me renseigner !- Et votre mère, qu'est-ce qu'elle dit ?- Ma mère ? Oh, on ne parle pas. De toute façon, elle n'est pas objective, et elle necomprend pas. Et puis, on ne parle pas.- Ah ! Vous mangez ensemble ?- Oui, oui.- Sans parler, alors ?- Non, on parle de choses et d'autres. Mais par rapport à ma situation, de toute façon, elle necomprend pas. Alors il vaut mieux qu'on n'en parle pas. Je ne peux pas lui en vouloir, ellea ses raisons, elle a eu sa propre vie dans sa famille qui n'était pas facile. Et puis, c'est ellequi m'a dit :"Ah, tu veux faire ce BTS, ben oui, fais ça !". Je ne lui en veux pas, mais elleaurait pu s'intéresser plus.- Peut-être qu'elle s'inquiète pour vous. Mais vous pouvez lui en vouloir, vous savez ce n'estpas facile d'élever des enfants, vous verrez quand vous en aurez (rires). Mais elles'inquiète peut-être et l'exprime de façon maladroite.- Oui, ça je ne sais pas ! Mais pour être maladroite, elle est maladroite. Et puis, elle s'estmise avec un autre homme. Et du jour au lendemain, il est venu habiter chez nous, enfinchez elle. J'ai essayé d'en parler, mais elle m'a reproché de vouloir l'empêcher de faire savie. Alors si on ne peut pas parler, ce n'est pas la peine.- Peut-être que ce que vous avez à lui dire, vous pouvez le dire quelqu'un d'autre !?- Oui, il faudrait peut-être que je parte. Les enfants, il faut leur donner des racines quand ilssont petits et des ailes quand ils sont grands. Mais qu'il vienne à la maison comme ça, dujour au lendemain … (triste).[Il prend mon stylo et le manipule (comme moi) avec sa voix serrée. Il continue et gardera lestylo jusqu'à la fin.]- Avec une de mes sœurs aînées, ça va, je commence un peu à pouvoir parler mieux. Pourvous donner un exemple de reconversion réussie, elle, elle a fait un bac médico-social etaprès elle a réussi à avoir un poste de secrétaire médicale dans une clinique, pour desanesthésistes. Ça fait 7-8 ans, mais maintenant, elle veut changer. Elle ne peut pas évoluer,et ils lui paient seulement le minimum. Elle doit toujours demander son augmentationannuelle. Plus ils en ont, moins ils en donnent. Elle a essayé des concours et maintenantelle a réussi à entrer dans une formation de visiteur médical.Numér

Moi, je vais parfois jouer de la guitare en ville avec un Polonais qui est là et qui fait lamanche. Au début, il croyait que c'était pour moi, mais je lui ai donné. Alors, maintenant, iltient absolument à me chercher une bouteille à boire. Et on joue, et il y a des gens qui passentqui sortent des magasins avec des vestes à 500 euros, et qui donnent rien. Ils sont radins, ondirait que plus ils en ont, moins ils en donnent. Et lui, il ne veut pas dormir dans les centresd'hébergement, je ne sais pas pourquoi, on ne se comprend pas très bien. L'autre fois, unchauffeur de taxi lui a donné un pull ; il y a quand même des gens sympa.… Ça fait du bien de faire le point comme ça 2 heures par semaine.- Vous irez vous renseigner ?- Oui, j'irai.4 e entretien.- Les Compagnons du Devoir, ça n'a rien donné. Je suis tombé sur une secrétaire qui m'a ditqu'elle ne pourrait pas beaucoup me renseigner. Et il y a un gars qui passait par là, et quim'a demandé ce que je voulais. Il m'a expliqué, que là, il fallait déjà savoir ce qu'onvoulait faire. Alors moi, avec mes "Heu, heu !", ce n'était pas terrible. (rires) A l'AFPA, çan'a pas donné grand chose non plus. La secrétaire m'a donné le même livret que vousm'avez montré. J'ai regardé les étalages, avec les métiers, mais au bout d'un moment, jeme suis dit que tout ça n'était pas pour moi. En sortant, j'ai eu tout de même un flash, toutà coup, comme ça ! Regardez, dans le livret, il y a "Ouvrier d'Espaces Verts". Ça, çapourrait peut-être me plaire.- Oui, on va étudier ça. Vous m'aviez dit que votre père était ouvrier, je crois. Mais vous,vous êtes plutôt technicien, vous avez fait un BTS, même si vous ne l'avez pas eu, vousavez le niveau. Cela entraîne une autre culture. Vous êtes passé par là, c'est votre chemin.[Nous travaillons sur les métiers des Espaces Verts, et je lui explique qu'il s'agit là d'un métierphysique, qu'il se pratique en pleine chaleur durant l'été et en grand froid pendant l'hiver ; jelui parle de la manipulation de taille-haies, et de tronçonneuses pour la taille et la coupe desarbres, etc. Nous recherchons les lieux et dates des sessions de formation de l'AFPA ; elles sedéroulent toutes à bonne distance.]- Hou là, là ! Oui, je ne pensais pas que c'était physique comme ça ! Je crois que ça ne vapas aller.- Vous n'êtes pas très sportif !?- Non, pas du tout. ça n'a pas l'air d'être un métier pour moi, ça ! (rires) Je crois bien qu'ilfaut que je trouve autre chose. J'ai un beau-frère qui m'a proposé d'entrer à la ville.- Ah, il y travaille ?- Oui. En fait, mes deux beaux-frères sont dans l'informatique ; l'un à la ville en multimédia,l'autre est carrément informaticien. Alors, ils s'entendent super bien ! Celui qui est à laville a déposé pour moi un dossier pour un poste d'animateur multimédia, mais je n'aijamais été rappelé.- Vous aviez donné le même CV qu'à moi ?- Oui. Ce n'est peut-être pas le bon !?- Oui. Rédigé comme ça, il ne montre en rien que vous vous y connaissez en multimédia.[Je lui propose de repasser à l'AFPA, mais d'aller au CIO pour approfondir ses recherches.]5 e entretien.Numér

Moi, je vais parfois jouer de la guitare en ville avec un Polonais qui est là et qui fait lamanche. Au début, il croyait que c'était <strong>pour</strong> moi, mais je lui ai donné. Alors, maintenant, iltient absolument à me chercher une bouteille à boire. Et on joue, et il y a des gens qui passentqui sortent des magasins avec des vestes à 500 euros, et qui donnent rien. Ils sont radins, ondirait que plus ils en ont, moins ils en donnent. Et lui, il ne veut pas dormir dans les centresd'hébergement, je ne sais pas <strong>pour</strong>quoi, on ne se comprend pas très bien. L'autre fois, unchauffeur de taxi lui a donné un pull ; il y a quand même des gens sympa.… Ça fait du bien de faire le point comme ça 2 heures par semaine.- Vous irez vous renseigner ?- Oui, j'irai.4 e entretien.- Les Compagnons du Devoir, ça n'a rien donné. Je suis tombé sur une secrétaire qui m'a ditqu'elle ne <strong>pour</strong>rait pas beaucoup me renseigner. Et il y a un gars qui passait par là, et quim'a demandé ce que je voulais. Il m'a expliqué, que là, il fallait déjà savoir ce qu'onvoulait faire. Alors moi, avec mes "Heu, heu !", ce n'était pas terrible. (rires) A l'AFPA, çan'a pas donné grand chose non plus. La secrétaire m'a donné le même livret que vousm'avez montré. J'ai regardé les étalages, avec les métiers, mais au bout d'un moment, jeme suis dit que tout ça n'était pas <strong>pour</strong> moi. En sortant, j'ai eu tout de même un flash, toutà coup, comme ça ! Regardez, dans le livret, il y a "Ouvrier d'Espaces Verts". Ça, ça<strong>pour</strong>rait peut-être me plaire.- Oui, on va étudier ça. Vous m'aviez dit que votre père était ouvrier, je crois. Mais vous,vous êtes plutôt technicien, vous avez fait un BTS, même si vous ne l'avez pas eu, vousavez le niveau. Cela entraîne une autre culture. Vous êtes passé par là, c'est votre chemin.[Nous travaillons sur les métiers des Espaces Verts, et je lui explique qu'il s'agit là d'un métierphysique, qu'il se pratique en pleine chaleur durant l'été et en grand froid pendant l'hiver ; jelui parle de la manipulation de taille-haies, et de tronçonneuses <strong>pour</strong> la taille et la coupe desarbres, etc. Nous recherchons les lieux et dates des sessions de formation de l'AFPA ; elles sedéroulent toutes à bonne distance.]- Hou là, là ! Oui, je ne pensais pas que c'était physique comme ça ! Je crois que ça ne vapas aller.- Vous n'êtes pas très sportif !?- Non, pas du tout. ça n'a pas l'air d'être un métier <strong>pour</strong> moi, ça ! (rires) Je crois bien qu'ilfaut que je trouve autre chose. J'ai un beau-frère qui m'a proposé d'entrer à la ville.- Ah, il y travaille ?- Oui. En fait, mes deux beaux-frères sont dans l'informatique ; l'un à la ville en multimédia,l'autre est carrément informaticien. Alors, ils s'entendent super bien ! Celui qui est à laville a déposé <strong>pour</strong> moi un dossier <strong>pour</strong> un poste d'animateur multimédia, mais je n'aijamais été rappelé.- Vous aviez donné le même CV qu'à moi ?- Oui. Ce n'est peut-être pas le bon !?- Oui. Rédigé comme ça, il ne montre en rien que vous vous y connaissez en multimédia.[Je lui propose de repasser à l'AFPA, mais d'aller au CIO <strong>pour</strong> approfondir ses recherches.]5 e entretien.Numér

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