SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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Marthe.54 ans, divorcée- Alors, l'ANPE vous a proposé quelque chose ?- En fait, je viens parce qu'on m'a lâchée comme ça, l'an dernier, sans rien me proposer ; pasde mi-temps thérapeutique, pas de statut particulier. … J'ai fait un infarctus en 2000, et en2001, j'ai eu un cancer du sein. Donc : chimio. et tout le bataclan, et là, l'an dernier, je suisconvoquée chez le médecin conseil de la CPAM qui me déclare apte à reprendre. Pas demi-temps thérapeutique, pas d'aide, rien ! C'est un peu fort. C'est vrai, on me dit : "Tu asbonne mine, ça a l'air d'aller !", et c'est vrai, ça va, mais je me fatigue vite. Et ce médecin,c'est incroyable, il m'a dit, avec un sourire sadique : "En plus, vous n'avez plusd'employeur !" Et ça, c'est un médecin ; il devrait relire un peu son serment d'Hippocratecelui-là ! C'est inadmissible qu'un médecin se comporte de cette manière.- Il avait un sourire sadique !?- Ah, oui ! Il a de la chance que je sois une personne bien équilibrée, sinon il lui arrivait unmalheur. Je suis tombée dans une période de restrictions. Je suis sûre qu'ils ont eu desconsignes pour faire des économies à la Sécu, et renvoyer les gens au travail. En plus, jesuis seule. Bon, ça ne rentre pas en ligne de compte, mais je suis seule et je dois medébrouiller. … Alors voilà, je vais rechercher, mais pour 4 heures par jour, peut-être 5 ou6, mais pas plus pour commencer.- Vous faisiez quoi ?- J'étais dans la restauration. J'ai tenu plusieurs postes, mais je ne voudrais plus travailler encoupé.- Midi et soir ?- Oui. ça, c'est trop fatiguant. En fait, mon mari avait été muté en Dordogne et nous avonsdéménagé là-bas ; ensuite moi, je suis revenue.- Vous avez un CV ?- Oui.- Ah, vous avez travaillé au Lion d’Or ?- Oui. ça a été dur. On travaillait 15 heures par jour, mais on gagnait bien. On était à lacommission. Au début, j'étais perdue ; j'oubliais des trucs, j'ai eu un trou de caisse, c'étaithorrible. Je suis rentrée le soir, j'ai presque pleuré et j'ai dit à mes enfants qui avaient 12ans : "Oh non, je ne pourrai pas !" Ils m'ont dit : "Mais si maman, tu dois, nous sommesseuls !" (rires) Mais après 2-3 jours, on prend le pli. Et les autres serveuses ne vous fontpas de cadeau, il y a les commissions ; une table, c'est une table. Ce n'est pas facile, maisaprès on s'y fait et on sait se défendre.- Vous avez été à bonne école.- Ah là, oui ! J'ai appris vite.- C'est étonnant qu'on vous ait donné votre chance, sans formation.- Oui, c'est vrai. Aujourd'hui, on veut toujours telle formation ou autre. Mais on a descapacités et une maturité, et aussi on sait parler aux gens. Ce n'est pas parce qu'on n'a pasla formation qu'on ne peut pas travailler.- Ce sont des restaurants connus où vous avez été.- Oui. Le Lion d’Or m'a bien lancée. Quand ils voyaient que j'y avais tenu 3 ans, ils étaientintéressés. L'autre restaurant, là, il a fait faillite, et entre les deux, j'ai été dans uneinstitution pour handicapés. Mais c'était dur, il faut les soulever.Numér

- Ah ! Et vous avez pu faire ça sans être préparée !?- En fait, avant de suivre mon mari en Dordogne, j'étais rentrée à l'école d'infirmières.Ensuite, j'ai pris un an de disponibilité quand j'étais enceinte, et quand on est parti, monmari gagnait bien sa vie, et a dit que je n'avais pas besoin de travailler. Alors, c'étaittentant ; moi, j'ai pouponné. Et quelques années après, quand on a divorcé, je me suis ditque j'avais fait une erreur, que j'aurais dû continuer. On a des regrets ensuite, mais bon,c'est comme ça !Ce que je pourrais faire aussi, c'est travailler chez une personne âgée, pour l'accompagner. Il yavait des personnes de compagnie, avant. Ça doit être agréable comme emploi (rires). Mais jepense qu'on doit pouvoir faire quelque chose au domicile des gens.- Du ménage aussi ?- Oui, mais pas nettoyer les vitres à chaque fois.- Vous êtes indemnisée ?- Oui. Jusqu'en 2007.- Ah ! Donc, vous avez été en maladie jusqu'en 2003, et vos droits Assedic ont dû démarrerà ce moment-là ?- Oui, il faut croire.- Dans ce cas on peut envisager des choses qui prennent un peu de temps.- Vous savez, je ne veux pas rester au chômage aussi longtemps. Je ne veux pas profiter descaisses, je ne suis pas comme ça.- Non. Je pensais à des formations éventuelles.Je lui téléphone chez elle pour lui annoncer que j'avais vu une offre qui pouvait être trèsintéressante pour elle. Mais cela ne correspondait pas, et je n'ai pas insisté.Sa fille m'a envoyé son CV par e-mail et nous en avons fait plusieurs par thème. (Le fichierattaché s'appelait : CV maman)Lors d'un entretien suivant, nous avons répondu à une offre pour un temps partiel au Flunch.Elle n'était pas très enthousiaste. "Oh, vous savez, là-bas, ils sont tous jeunes. Je ne voudraispas être la grand-mère de l'équipe." C'est moi qui aie faxé le CV, pour aller plus vite ; ça avaitl'air de lui faire drôle, comme si je précipitais les choses.A la fin de l'entretien, elle me demande si je vais au ski. Je suis surpris, mais elle me confirmeque je lui avais annoncé que je serai en congés. Non, non je ne vais pas au ski. Je vaispouponner. Oui, j'ai une petite fille qui a trois mois. Ça lui fait drôle ; petit sourire, un peujaune. A la fin : Pouponnez bien alors, bonnes vacances.Maintenant, je m'aperçois que j'ai utilisé le même mot qu'elle.4 e entretien.- Ça va ? Vous avez du nouveau ?- J'ai eu l'entretien la semaine dernière à X [pour un poste d'Aide à domicile]. Nous avionsrépondu à l'offre.- Ah , oui. C'est bien !- Oui. On a discuté avec la dame … Bon, elle n'a pas pu me consacrer beaucoup de temps,mais elle a gardé mes coordonnées.- Vous êtes restée combien de temps ?- Oh, un quart d'heure vingt minutes. Elle m'a déjà prise en retard ; j'avais rendez-vous à 11heures et elle m'a prise vers 11h40, et comme à midi, ils s'en vont, ça n'a pas duré trèslongtemps.- Mais elle avait l'air intéressée quand même ?Numér

- Ah ! Et vous avez pu faire ça sans être préparée !?- En fait, avant de suivre mon mari en Dordogne, j'étais rentrée à l'école d'infirmières.Ensuite, j'ai pris un an de disponibilité quand j'étais enceinte, et quand on est parti, monmari gagnait bien sa vie, et a dit que je n'avais pas besoin de travailler. Alors, c'étaittentant ; moi, j'ai pouponné. Et quelques années après, quand on a divorcé, je me suis ditque j'avais fait une erreur, que j'aurais dû continuer. On a des regrets ensuite, mais bon,c'est comme ça !Ce que je <strong>pour</strong>rais faire aussi, c'est travailler chez une personne âgée, <strong>pour</strong> l'accompagner. Il yavait des personnes de compagnie, avant. Ça doit être agréable comme emploi (rires). Mais jepense qu'on doit pouvoir faire quelque chose au domicile des gens.- Du ménage aussi ?- Oui, mais pas nettoyer les vitres à chaque fois.- Vous êtes indemnisée ?- Oui. Jusqu'en 2007.- Ah ! Donc, vous avez été en maladie jusqu'en 2003, et vos droits Assedic ont dû démarrerà ce moment-là ?- Oui, il faut croire.- Dans ce cas on peut envisager des choses qui prennent un peu de temps.- Vous savez, je ne veux pas rester au chômage aussi longtemps. Je ne veux pas profiter descaisses, je ne suis pas comme ça.- Non. Je pensais à des formations éventuelles.Je lui téléphone chez elle <strong>pour</strong> lui annoncer que j'avais vu une offre qui pouvait être trèsintéressante <strong>pour</strong> elle. Mais cela ne correspondait pas, et je n'ai pas insisté.Sa fille m'a envoyé son CV par e-mail et nous en avons fait plusieurs par thème. (Le fichierattaché s'appelait : CV maman)Lors d'un entretien suivant, nous avons répondu à une offre <strong>pour</strong> un temps partiel au Flunch.Elle n'était pas très enthousiaste. "Oh, vous savez, là-bas, ils sont tous jeunes. Je ne voudraispas être la grand-mère de l'équipe." C'est moi qui aie faxé le CV, <strong>pour</strong> aller plus vite ; ça avaitl'air de lui faire drôle, comme si je précipitais les choses.A la fin de l'entretien, elle me demande si je vais au ski. Je suis surpris, mais elle me confirmeque je lui avais annoncé que je serai en congés. Non, non je ne vais pas au ski. Je vaispouponner. Oui, j'ai une petite fille qui a trois mois. Ça lui fait drôle ; petit sourire, un peujaune. A la fin : Pouponnez bien alors, bonnes vacances.Maintenant, je m'aperçois que j'ai utilisé le même mot qu'elle.4 e entretien.- Ça va ? Vous avez du nouveau ?- J'ai eu l'entretien la semaine dernière à X [<strong>pour</strong> un poste d'Aide à domicile]. Nous avionsrépondu à l'offre.- Ah , oui. C'est bien !- Oui. On a discuté avec la dame … Bon, elle n'a pas pu me consacrer beaucoup de temps,mais elle a gardé mes coordonnées.- Vous êtes restée combien de temps ?- Oh, un quart d'heure vingt minutes. Elle m'a déjà prise en retard ; j'avais rendez-vous à 11heures et elle m'a prise vers 11h40, et comme à midi, ils s'en vont, ça n'a pas duré trèslongtemps.- Mais elle avait l'air intéressée quand même ?Numér

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