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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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2. Une activité pratico-poiétique.La conception de Castoriadis de certaines activités comme pratico-poiétiques nousapporte un cadre dans lequel nous pouvons tenter de penser notre pratique. Nous reprendronstout d’abord, à partir de l’exposé proposé par Imbert, la nuance introduite par Aristote <strong>pour</strong>distinguer les activités humaines en trois catégories : la théorie, la praxis et la poièsis. Laconception du temps liée à cette philosophie, temps circulaire et immuable, nous permettra depercevoir l’impossibilité dans laquelle elle se trouve de définir la création, le surgissement dela nouveauté. Or, la praxis humaine, établie sur un fond de contingence, montre précisémentle mouvement d’altération qui peut affecter la société et l’homme.Certaines activités, notamment celles qualifiées d’« impossibles » par Freud (lapolitique, la pédagogie, la médecine), s’élaborent comme activités de transformation avant deprocéder à leur élucidation. Ces praxis ne peuvent ainsi s’appuyer que sur un savoirfragmentaire qui ne peut prédire le nouveau susceptible de surgir et qui se présente néanmoinscomme leur objet propre. Nous verrons la place accordée par Castoriadis à l’autonomie dansces diverses praxis dont il prend la psychanalyse comme illustration. Les développementsqu’il propose nous permettront de préciser la place du consultant dans notre propre activité deconseil, conçue comme pratico-poiétique.2.1. Praxis et poièsis dans la pensée héritée.Imbert reprend la distinction élaborée par Aristote qui thématise l’activité humaine entrois catégories différentes : « A la vie dans la théorie (le bios theôrètikos), qui reste <strong>pour</strong> luila vie parfaite, il joint une vie pratique, c’est-à-dire politico-morale de style platonicien, quirelève de la praxis, et une vie poiétique, vie de fabrication, de production matérielle, detravail, celle-ci indigne de l’homme pleinement homme. » (E. Weil, cité par Imbert, 2000,p.14). Aristote s’oppose en cela à Platon <strong>pour</strong> lequel la praxis était une espèce du genrepoièsis. Or, la praxis implique une idée de valeur, et si la poièsis a une fin différente d’ellemême,la praxis, elle, se donne comme sa propre finalité.Numér

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