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l’accompagnement. Nous avons ainsi mis en évidence l’étendue du travail qui peut s’opérer etla complexité des processus qui y contribuent, nécessitant par là une pluralité de référencesdont l’articulation n’est pas aisée à construire. Sur ce point, notre étude demeure provisoire etinachevée. Elle se montre également générale, au sens où nous nous sommes attachés àsouligner la multiréférentialité que l’on pourrait désormais chercher à préciser enapprofondissant les potentialités particulières de chacun des champs dans le travaild’orientation, à partir d’autres études de terrain.S’il nous semble avoir montré la pertinence d’allier à l’approche éducative unedémarche clinique (complexe et qui donne souvent des « résultats » où on ne les attend pas), ilreste à poser cette variété de repères dans une articulation qui lui donnerait une meilleurevisibilité (notamment dans une perspective de formation des cliniciens du travail, mais aussidans un souci de clarification épistémologique). De nombreuses questions sont également àreprendre telles que nous les avons esquissées dans le chapitre précédent. Les contributionsd’autres praticiens qui proposeraient à leur tour des analyses complémentaires d’entretienssuffisamment détaillés apporteraient un éclairage supplémentaire à notre propre travail. Dessessions d’échanges entre professionnels pourraient en outre alimenter les réflexions et lespratiques de chacun.Il nous paraîtrait souhaitable d’approfondir, sur le plan théorique, les développementsde Vygotski sur les rapports entre sens, conscience et langage (parallèlement à l’explorationdes réflexions sur la mise en récit de Ricœur indiquée plus haut). Il s’agirait d’étudier lapossibilité de trouver des points de conjonction avec les notions, reprises par Vermersch àPiaget, de prise de conscience et de conscience pré-réfléchie en vue de proposer un cadre pourconcevoir l’émergence de l’implicite dans le discours, en restant attentif au vécu émotionnel.Si le travail d’orientation résulte dans la détermination d’un choix, l’option retenue s’insèredans un ensemble de considérations qui prennent sens à travers la médiation et se trouventreliées à « une constellation de significations » 1 plus ou moins implicites (voire inconscientes)en rapport avec l’histoire du sujet. Il nous faudrait reprendre également, quant à la méthoded’analyse, les conceptions de Bakhtine sur les genres de discours disponibles chez le sujet, etrechercher, à la manière de Demazière et Dubar qui s’appuient sur Barthes, comment nouspourrions étayer nos analyses de discours et de dialogues sur certaines théories du langage.1« Chaque apprentissage [de l’enfant] sera ainsi référé à une constellation de significations, selon lescirconstances et les personnes qui l’auront entouré, ou auxquelles l’enfant les reliera pour des raisons qui luiappartiennent » (Hatchuel, 2005, p.58). La parution trop récente de cet ouvrage ne nous a pas permis de letravailler suffisamment pour l’intégrer de façon consistante dans notre propos. La réflexion menée sur le rapportau savoir par l’équipe « Savoirs et rapport au savoir » de l’université Paris-X pourrait toutefois fournir desrepères intéressants pour notre propre perspective.Numér
Il reste que, sur le plan de la pratique, l’engagement du conseiller demande unedisponibilité et une écoute qui ne peuvent s’actualiser que dans un certain détachement (delui-même et des institutions imaginaires sociales), et nous avons vu, dans nos exemples, quecela n’allait pas de soi. Le travail, sur soi et son implication, demeure ainsi toujours à faire et àreprendre, sachant que notre savoir ne peut être que fragmentaire. Le conseiller chercheranéanmoins à soutenir l’autre dans sa tentative de mise en sens, malgré sa propre finitude ettous les obstacles qu’il rencontrera (complexité des processus psychiques et des mécanismessociaux, fondamentalement immaîtrisables, mais potentiellement élucidables en partie).Son engagement se définit donc avant tout comme un engagement auprès de l’autrepour lui-même, en le supposant capable « comme le pensait Freud, [de] ne pas accepter lacondition de "termite" et [de] vouloir "faire preuve d’originalité et d’autonomie". Mais pourcela, pour sortir de la formation collective qui l’aliène et l’entraîne vers la "servitudevolontaire", il a besoin d’être écouté, reconnu, aimé sans complaisance et aussi aidé par tousceux qui ont déjà pu emprunter cette voie » (Enriquez, Guienne, 2002, p.8). L’écoute, qu’iln’est possible d’entreprendre que dans un lieu et un temps à l’écart, peut permettre de donnerla parole à ceux qui ne l’avaient pas (selon l’expression de Dubost) et favoriser l’émergenced’une parole susceptible d’ouvrir sur des moyens d’action inattendus.Numér
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l’accompagnement. Nous avons ainsi mis en évidence l’étendue du travail qui peut s’opérer etla complexité des processus qui y contribuent, nécessitant par là une pluralité de référencesdont l’articulation n’est pas aisée à construire. Sur ce point, notre étude demeure provisoire etinachevée. Elle se montre également générale, au sens où nous nous sommes attachés àsouligner la multiréférentialité que l’on <strong>pour</strong>rait désormais chercher à préciser enapprofondissant les potentialités particulières de chacun des champs dans le travaild’<strong>orientation</strong>, à partir d’autres études de terrain.S’il nous semble avoir montré la pertinence d’allier à l’approche éducative unedémarche clinique (complexe et qui donne souvent des « résultats » où on ne les attend pas), ilreste à poser cette variété de repères dans une articulation qui lui donnerait une meilleurevisibilité (notamment dans une perspective de formation des cliniciens du travail, mais aussidans un souci de clarification épistémologique). De nombreuses questions sont également àreprendre telles que nous les avons esquissées dans le chapitre précédent. Les contributionsd’autres praticiens qui proposeraient à leur tour des analyses complémentaires d’entretienssuffisamment détaillés apporteraient un éclairage supplémentaire à notre propre travail. Dessessions d’échanges entre professionnels <strong>pour</strong>raient en outre alimenter les réflexions et lespratiques de chacun.Il nous paraîtrait souhaitable d’approfondir, sur le plan théorique, les développementsde Vygotski sur les rapports entre sens, conscience et langage (parallèlement à l’explorationdes réflexions sur la mise en récit de Ricœur indiquée plus haut). Il s’agirait d’étudier lapossibilité de trouver des points de conjonction avec les notions, reprises par Vermersch àPiaget, de prise de conscience et de conscience pré-réfléchie en vue de proposer un cadre <strong>pour</strong>concevoir l’émergence de l’implicite dans le discours, en restant attentif au vécu émotionnel.Si le travail d’<strong>orientation</strong> résulte dans la détermination d’un choix, l’option retenue s’insèredans un ensemble de considérations qui prennent sens à travers la médiation et se trouventreliées à « une constellation de significations » 1 plus ou moins implicites (voire inconscientes)en rapport avec l’histoire du sujet. Il nous faudrait reprendre également, quant à la méthoded’analyse, les conceptions de Bakhtine sur les genres de discours disponibles chez le sujet, etrechercher, à la manière de Demazière et Dubar qui s’appuient sur Barthes, comment nous<strong>pour</strong>rions étayer nos analyses de discours et de dialogues sur certaines théories du langage.1« Chaque apprentissage [de l’enfant] sera ainsi référé à une constellation de significations, selon lescirconstances et les personnes qui l’auront entouré, ou auxquelles l’enfant les reliera <strong>pour</strong> des raisons qui luiappartiennent » (Hatchuel, 2005, p.58). La parution trop récente de cet ouvrage ne nous a pas permis de letravailler suffisamment <strong>pour</strong> l’intégrer de façon consistante dans notre propos. La réflexion menée sur le rapportau savoir par l’équipe « Savoirs et rapport au savoir » de l’université Paris-X <strong>pour</strong>rait toutefois fournir desrepères intéressants <strong>pour</strong> notre propre perspective.Numér