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SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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certain idéal puisse s’exprimer. C’est ici que sa fonction de conseil déborde largement lesattributions habituellement retenues, <strong>pour</strong> le poser comme un intervenant psychosociologiquequi ne se cantonne pas à « orienter » , mais travaille, comme le souligne Enriquez, enreprenant le projet freudien de participer à des transformations dans des champs définis avecdes objectifs limités 1 (Enriquez, dans : de Gaulejac, Roy, 1993, p.26).Philippe est parvenu en quelques mois à sortir de sa « bulle » et à construire un projetqu’il va continuer à approfondir. Il s’est attaché à moi, comme le montre cet extrait :- Mais on a encore une séance à rattraper, puisque vous étiez en congé pendant unesemaine.- Comment ça, une séance à rattraper ?- Oui, heu, à moins que ce ne soit la durée qui compte et pas le nombre de séances.- Oui, c'est prévu sur 3 mois ; on n'est pas forcé de se voir chaque semaine. Mais sivos voulez, on <strong>pour</strong>ra se voir 2 fois dans une semaine ; ça ne pose pas deproblème.- Non, non. … (8 e entretien)A la fin de notre dernière rencontre, je sais qu’il me faudra clore cette relation de 6mois sans <strong>pour</strong> autant rompre le lien. « Le propre de la fin de tout travail de consultationcomme dans la cure analytique est la "disparition" de l’intervenant qui, d’objet idéalisé tombeau rang d’objet "chu", […] le consultant sait, depuis le début d’une intervention, que viendrale jour où on l’oubliera et où même on le reniera. Il ne doit, comme l’analyste, espérer aucunereconnaissance, aucun renforcement narcissique. C’est (sauf cas exceptionnel) le contraire quisera son lot » (Enriquez, 1992, p.317). Comment choir sans rompre ? Dans la pratique, laquestion se repose à chaque fois de façon quelque peu différente.J’ai déjà indiqué plus haut que j’avais ébréché le miroir dans lequel Philippe croyaitretrouver son reflet. Je fais référence, lors de notre dernier entretien, aux possibles rencontresde la vie quotidienne : « [Au moment de nous séparer, il me demande si l’on se reverra. Je luiréponds de ne pas hésiter à me contacter s’il rencontre des difficultés ; mais on se croiseracertainement, ne dit-on pas que notre ville est un véritable village !?] » (entretiens ultérieurs).1Liétard (1999, p.124) le formule à sa manière : « Dans une société où il est de moins de moins tenable de penserque progrès technique et modernité vont de pair avec le développement des personnes, il y a une place <strong>pour</strong> uneformation critique des adultes, dont l’<strong>orientation</strong> continue constitue une des formes. Cette nouvelle mission exige[…] une "qualification sociale" de ceux qui la mettent en œuvre : être au clair sur leur action, qu’il s’agisse deleur propre place institutionnelle, des contraintes de la situation, des limites des méthodologies utilisées, de leurinfluence sur le rapport à soi des individus qu’ils orientent, des effets voulus mais aussi non voulus de leurintervention. Le professionnel de l’<strong>orientation</strong> doit être capable, en un mot, d’évaluer la portée et le sens de sonaction sociale ».Numér

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