SAUTER Entretien d orientation pour DE 2005.pdf - ArianeSud ...

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echerche ardemment, et cela me permet, d’autre part, de lui montrer (en pratique) les basesd’une attitude professionnelle 1 .Je profite de sa question sur le BAFA (au 6 e entretien) pour lui raconter mes propresexpériences, et j’insiste sur cette formation brève, car je sais qu’elle lui permettrait derencontrer d’autres jeunes. Lorsque j’appelle devant Philippe l’assistante sociale pour fixer unrendez-vous avec lui, j’ai bien conscience qu’il observe mon aisance au téléphone. J’essaiealors d’éviter qu’il ne perçoive celle-ci comme un monde qui lui serait lointain et inaccessible,établie sur mes capacités personnelles ; je souligne que c’est, au contraire, la vieprofessionnelle qui développe ces compétences qu’il acquerra lui aussi.- J'ai l'habitude du téléphone, et en plus j'appelle d'un organisme dans un autreorganisme, alors on est accueilli différemment. Mais dans quelques années, vousaussi vous ferez ça.- Vous croyez ?- Bien sûr ! Quand on travaille, ça vient tout seul. … (8 e entretien)J’y reviens à la fin de l’entretien, après qu’il ait évoqué l’éventualité « d’aller voir unpsy. » et sa « peur des médicaments » suite à l’expérience malheureuse de sa sœur.- Oui, il faut qu'on avance sur votre projet. Vous voyez comme je suis à l'aise autéléphone, dans quelques années vous le serez aussi, tout comme moi. Poursuivezvos démarches ; allez à cette ECCP demain.- Oui, je vais y aller ; de toute façon, je n'ai rien à perdre. (8 eentretien)J’encourage bien évidemment Philippe tout au long de son parcours, le rassure et levalorise en lui présentant fréquemment des retours positifs concernant ses démarches. Jen’indique ici que deux passages :- Et la dame du CIO m'a proposé un rendez-vous aussi.- Et vous avez pris rendez-vous avec elle ?- Oui, j'ai accepté ; comme c'était positif …- C'est bien.[…]- Parce que comme je garde le petit de temps en temps.1Boursier (1999, p.317) a rappelé l’importance du processus d’identification dans le champ de l’orientation :« L’identité professionnelle s’acquiert tout au long d’un processus de changement qui comporte,outre l’acquisition d’un savoir théorique, des phénomènes d’identification au formateur, au "modèle". De lamême manière, la relation d’orientation met en scène une identification forte aux professionnels auxquels sontadressées des demandes en termes de solutions immédiates, de prise en charge, d’expertise ».Numér

- Ah, c'est très bien, vous avez donc déjà une certaine expérience. (7 eentretien)- … Sinon, je suis allé aussi dans un Centre Médico-social.- Oui, c'est bien. Qu'est-ce que ça a donné alors ? (8 eentretien)Il paraît inutile d’insister sur l’attitude bienveillante que le conseiller doit développer àl’égard du consultant, sauf à souligner qu’elle est susceptible de favoriser une identificationqui peut être idéalisée, voire devenir fusionnelle. Ce risque est présent avec Philippe, quirecherche des repères ; on y reviendra plus loin. Il trouve des points d’appui également chezses deux beaux-frères qu’il semble apprécier.- J'ai un beau-frère qui m'a proposé d'entrer à la ville.- Ah, il y travaille ?- Oui. En fait, mes deux beaux-frères sont dans l'informatique ; l'un à la ville enmultimédia, l'autre est carrément informaticien. Alors, ils s'entendent super bien !Celui qui est à la ville a déposé pour moi un dossier pour un poste d'animateurmultimédia, mais je n'ai jamais été rappelé.(4 e entretien)Philippe montre dans d’autres passages qu’il s’identifie partiellement avec moi et qu’ilen retire certaines connaissances. Lorsqu’il subtilise mon stylo lors du troisième entretien :« [Il prend mon stylo et le manipule (comme moi) avec sa voix serrée. Il continue et gardera lestylo jusqu'à la fin.] » ; il utilise subitement le tutoiement quand il m’expose les divers lieuxde stage démarchés : « J'ai essayé dans un CAT aussi, celui-là c'est en ville, il y a une sonnettedans la rue. Tu arrives, il y a un interphone, … » (9 e entretien) ; il remarque une similitudeentre les propos de l’assistante sociale qu’il rencontre et ma manière de procéder : « Il ne fautpas tout faire pour les gens, certains papiers par exemple, pour que ça aille plus vite, commefont certaines de ses collègues. Mais il faut leur faire faire des choses, il faut qu'ils fassenteux-mêmes, comme vous vous faites » (10 e entretien). Ces identifications au professionnel, sielles sont marquées par le transfert, servent simultanément au consultant à acquérir desconnaissances sur le monde du travail. Elles s’appuient d’autre part sur le désir du sujet detrouver des repères lui permettant de se construire. Sur ce point précis, et quelques autres, onpeut rapprocher le cas de Philippe de celui de Marc (Annexe 2, fiche 1).Marc donne l’impression, célibataire à 28 ans, d’un « petit » garçon, à la chemise bienmise, gentil, obéissant, bien coiffé, au sourire franc et direct. Il a tenté le DAEU et la capacitéNumér

- Ah, c'est très bien, vous avez donc déjà une certaine expérience. (7 eentretien)- … Sinon, je suis allé aussi dans un Centre Médico-social.- Oui, c'est bien. Qu'est-ce que ça a donné alors ? (8 eentretien)Il paraît inutile d’insister sur l’attitude bienveillante que le conseiller doit développer àl’égard du consultant, sauf à souligner qu’elle est susceptible de favoriser une identificationqui peut être idéalisée, voire devenir fusionnelle. Ce risque est présent avec Philippe, quirecherche des repères ; on y reviendra plus loin. Il trouve des points d’appui également chezses deux beaux-frères qu’il semble apprécier.- J'ai un beau-frère qui m'a proposé d'entrer à la ville.- Ah, il y travaille ?- Oui. En fait, mes deux beaux-frères sont dans l'informatique ; l'un à la ville enmultimédia, l'autre est carrément informaticien. Alors, ils s'entendent super bien !Celui qui est à la ville a déposé <strong>pour</strong> moi un dossier <strong>pour</strong> un poste d'animateurmultimédia, mais je n'ai jamais été rappelé.(4 e entretien)Philippe montre dans d’autres passages qu’il s’identifie partiellement avec moi et qu’ilen retire certaines connaissances. Lorsqu’il subtilise mon stylo lors du troisième entretien :« [Il prend mon stylo et le manipule (comme moi) avec sa voix serrée. Il continue et gardera lestylo jusqu'à la fin.] » ; il utilise subitement le tutoiement quand il m’expose les divers lieuxde stage démarchés : « J'ai essayé dans un CAT aussi, celui-là c'est en ville, il y a une sonnettedans la rue. Tu arrives, il y a un interphone, … » (9 e entretien) ; il remarque une similitudeentre les propos de l’assistante sociale qu’il rencontre et ma manière de procéder : « Il ne fautpas tout faire <strong>pour</strong> les gens, certains papiers par exemple, <strong>pour</strong> que ça aille plus vite, commefont certaines de ses collègues. Mais il faut leur faire faire des choses, il faut qu'ils fassenteux-mêmes, comme vous vous faites » (10 e entretien). Ces identifications au professionnel, sielles sont marquées par le transfert, servent simultanément au consultant à acquérir desconnaissances sur le monde du travail. Elles s’appuient d’autre part sur le désir du sujet detrouver des repères lui permettant de se construire. Sur ce point précis, et quelques autres, onpeut rapprocher le cas de Philippe de celui de Marc (Annexe 2, fiche 1).Marc donne l’impression, célibataire à 28 ans, d’un « petit » garçon, à la chemise bienmise, gentil, obéissant, bien coiffé, au sourire franc et direct. Il a tenté le DAEU et la capacitéNumér

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